Jean Haton et ses cohéritiers ont vendu une maison à Angers, 1618

Et avec sa part de cette vente, il amortie une obligation due à Guillemine Chassebeuf. Nous ignorons combien de cohéritiers il avait, mais sa part est si élevée, avec 800 livres, qu’il devait s’agir d’un bel hôtel particulier.
Je descends personnellement des HATON, mais dans des temps bien reculés

Carte de Cassini.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le lundi 18 juin 1618 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Jehan Haton escuyer sieur de la Mazure y demeurant paroisse du Bourg d’Iré, tant en son nom que comme soi faisant fort de damoiselle Renée Dutertre son espouse à laquelle il a promis faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et en fournir et bailler à l’achapteresse cy après nommée lettres de ratiffication et obligation bonnes et vallables dedans quinze jours prochainement venant à peine etc ces présentes néanmoins demeurant en leur force et vertu,
lequel a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes quite cèdde délaisse et transporte et promet garantir fournir et faire valoir à damoiselle Guillemine Chassebeuf dame de la Melletaye demeurante en cette ville paroisse de St Martin à ce présente stipulante et acceptante la somme de 800 livres tz qu’il a dit et assuré luy estre deue par noble homme Guy Athault sieur de la Chesnaye demeurant en ceste ville paroisse Saint Maurille pour sa part de la vendition par luy et ses cohéritiers faite audit Arthault de la maison où il est demeurant par contrat passé par Deillé notaire soubz cette cour le 23 mai dernier, pour de ladite somme de 800 livres s’en faire par ladite Chassebeuf payer dudit Arthault au terme porté par ledit contrat et intérests d’icelle à compter du jour de St Jehan Baptiste prochain tout ainsi que ledit cédant eust fait ou peu faire auparavant ces présentes
et à ceste fin il l’a mise et subrogée met et subroge en son lieu et place droits noms raisons et actions et luy a présentement baillé copie dudit contrat signée Deillé,
ceste présente cession faite pour demeurer ledit Haston esdits noms quite vers ladite Chassebeuf de pareille somme de 800 livres tz à desduite sur 810 livres qu’il luy debvoir de reste de 7 années écheues et finies le 10 de ce mois de la somme de 150 livres de rente qu’il luy doit chacun an audit terme
le surplus desdits arréraiges montant 10 livres ledit Haton l’a présentement payé à ladite Chassebeuf tellement que au moyen de ce elle s’est tenue contante et bien payée desdits arrérages o réservation néanmoings par elle fait desdits hypothèques pour plus grande sureté et garantie des présentes
auxquelles et à ce que dessus tenir et aux dommages obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait Angers maison de ladite Chassebeuf en présence de Me Gilles Bariller sieur du Peron advocat, Me René Delafosse, et Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant Angers tesmoins

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    Et voyez que Guillemine Chassebeuf sait signer, alors que parfois les actes la donnent ne sachant pas signer. Et ceci conforte ce que nous avons déjà observé, à savoir que la mention « ne sait pas signer » est parfois fautive.

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Complément à l’histoire du fief de Broussin en Fay, Sarthe

Un aimable correspondant vient gentiement de m’envoyer un postal contenant photocopie de l’ouvrage de l’abbé Froger, la Seigneurie de Broussin à Fay, Laval, 1899.
Je l’en remercie vivement. C’est très touchant de voir qu’en mettant toutes les informations bout à bout on pourra ainsi progresser, ici, Louise Haton est le lien.
Ainsi que Philippe Gontard me le signale ci-dessous, ce fief existe bien sur la commune de Fay, et non sur celle de Voivres lès le Mans. Il est de nos jours orthographié Broussins. J’avais mis hier un titre erroné, que je me permets de rectifier en le citant ici.

Le fief de Broussin fut en effet possession de Pierre Auvé époux de Louise Haton, dont 2 filles Françoise et Renée.
Renée Auvé avait épousé successivement Madelon de Brie-Serrant, dont elle était veuve le 15 septembre 1544, puis Jehan de Chourses aliàs de Chourses.
Voici ce qu’en dit l’abbé Froger :

Celui-ci mourut dans cette petite ville, le 30 octobre 1609. Bien qu’il ait porté le titre de seigneur de Broussin, ce domaine, parmi tant d’autres qu’il possédait, dut lui importer assez peu. Il y entretenait très probablement, en qualité de receveur, Thomas Guébrunet, sieur des Brosses, lequel y résidait en 1598.
De son vivant, sans que nous sachions en quelle année ni quelles conditions cela eut lieu, Jehan de Chourses se dessaisit de Broussin au profit d’un sieur de la Guyonnière, dont nous n’avons point su établir l’identité, mais auquel messire Pierre 1 Brulart, chevalier, seigneur de Crosnes, racheta cette même seigneurie, avant ou en 1605.

J’ai publié ici il y a quelque temps la succession de Renée Auvé, dame de Broussin, et épouse de Jean de Chourches.

    Transaction entre héritiers de Renée Auvé, dame de Malicorne, Angers 1578

Le couple était sans postérité, mais Jean de Chourches, ayant survécu à son épouse, il eut l’usufruit de quelques biens, lesquels à son décès revinrent comme les autres biens de Renée Auvé aux héritiers Haton dont Renée Auvé descendait.
Je pense donc que ce sieur de la Guyonnière cité par l’abbé Froger était probablement l’un des nombreux héritiers Haton, qui eurent plusieurs accords avec Jean de Chourches de son vivant, concernant la succession de Renée Auvé.
Jean de Chourches n’étant qu’usufruitier, il n’a pas pu aliéner Broussin.

Sur le plan pratique, une partie des actes est en Maine-et-Loire, l’autre en Sarthe, d’où la difficulté à avoir tout l’ensemble.
Mieux, une grande partie est aussi aux Archives Nationales, mais là, l’abbé Froger a eu accès à ces documents et les cite dans son étude.

Pierre Haton doit faire la foi et hommage au seigneur de Champiré, Pommerieux 1631

Et ne trouvant personne, il demande au notaire de Pommerieux, qui est Olivier Simon, de lui décerner acte. Cet Olivier Simon et contemporain de René Simon, curé de Pommerieux depuis 1611. Le registre de Pommerieux ne donne rien permettant de remonter ces Simon, sans doute proches entre eux deux.

L’acte donne le nom de ses parents, et sa mère est Renée Du Tertre, probablement issue de la région, et probablement de la même famille que cette Marguerite Du Tertre dont René Pelaud est héritier en partie.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1254 – Voici la retranscription de l’acte : Robert Guilloteau escuier sieur du Hallay et de la Motte Mullon y demeurant paroisse de Monguillon au nom et comme procureur de messire Pierre Haton chevalier seigneur de la Mazure, lieutenant des gardes du corps de la royne mère, estant ordinairement à la suite de sa majesté, fils aisné et principal héritier soubz bénéfice d’inventaire de défunts escuier Jean Haton et damoiselle Renée Du Tertre vivants sieur et dame de la Mazure ses père et mère par vertu de procuration spéciale au cas constituée par ledit sieur Pierre Hatton devant Hugues Bonevent notaire royal à Lion le 10 mai 1630 cy apparue et rendue audit sieur du Hallay, lequel par vertu d’icelle s’est transporté au lieu et maison seigneuriale de Champiré paroisse de Saincte Jamme près Segré pour y trouver le seigneur ou dame de Champiré et après que honorable homme André Constantin sieur de la Pincaudière fermier dudit lieu et trouvé audit lieu de Champiré nous a dit que ledit seigneur de Champiré ny aulcuns de ses officiers ne sont sur les lieux ledit sieur du Hallay audit nom et par vertu de ladite procure a déclaré estre venu exprès pour faire ou offrir faire comme il offre par ces présentes faire audit sieur de Champiré d’Orvault foy et hommaige simple ou telle aultre quelle est deue au regard du fief et seigneurie dudit Champiré au du fief de Touessé en despendant à cause et pour raison du lieu et métairie du Perron située en la paroisse de Loyré et en faire les sermentz de fidélité en tel cas requis, et ce en tant et pourtant que dudit lieu du Perron il y en est détenu en ladite foy et hommages desdits fiefs dont et duquel offre nous Olivier Symon notaire royal soubzsigné avons décerné le présent acte audit sieur du Hallay audit nom pour luy servir ce que de raison et de ce qu’il a présentement laissé copie des présentes audit Constantin pour le faire scavoir audit sieur de Champiré présents honorable homme Pierre Planchenault fermier demeurant à Bouillé, et Me Jacques Lefaucheux praticien demeurant avec nous en la paroisse de Pommerieux tesmoins à ce requis.
Signé en la minute R. Guilloteau, A. Constantin, P. Planchenault, J. Lefaucheux, et nous notaire soubsigné Symon.

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Prêt de Guy Du Bellay à Jean Haton et Renée Du Tertre, Bourg-d’Iré 1616

L’obligation était autrefois la forme la plus fréquente de prêt, pourtant je rencontre parfois le prêt sans autre mention de rente sur la somme prêtée. Cette absence de rapport de la somme prêtée m’interpelle, car si on acceptait de prêter gracieusement, c’était surement à de très proches parents, enfin je me pose la question.

    Voir ma page sur Le Bourg-d’Iré
    Voir ma page sur Chazé-sur-Argos

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 25 mai 1616 avant midy par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et deuement soubzmis Jehan Haston escuyer sieur de la Mazure et y demeurant paroisse du Bourg d’Yré tant en son nom que comme soy faisant fort de demoiselle Renée Du Tertre son espouse

    la famille Haton avait possédé Raguin dont les Du Bellay sont alors seigneurs.
    Je descends de Mathurine Haton épouse vers 1480 d’Ambrois de Chazé

à laquelle il promet et s’oblige faire ratiffier et obliger avecq luy solidairement en fournir et bailler au sieur cy après nommé ou pour luy autre en nos mains ratiffication vallable dans ung moys prochainement venant etc ces présentes néanmoins etc
lequel esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division confesse debvoir et par ces présentes promet rendre payer et bailler dedans la my Caresme prochaine en ceste ville

    le prêt est sur plusieurs mois, puisque nous sommes le 25 mai et la mi-caresme est dans 8 mois !

à messire Guy Du Bellay chevalier de l’ordre du roy sieur de la Courbe Soulgé et Raguin ce acceptant la somme de 840 livres à cause de prest fait ce jour par ledit sieur de la Courbe audit sieur estably esdits noms qui l’a eu prinse et receue en pièces de 16 sols et autre monnaye ayant court suivant l’édit dont il l’en quitte,

    c’est une jolie somme pour une si long prêt !

à laquelle somme de 840 livres rendre et payer garantir oblige ledit estably esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division biens et choses à prendre vendre renonçant par especial au bénéfice de division d’ordre etc foy jugement condamnation
fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Me Jacques Baudin et Pierre Desmazières demeurant audit Angers

Suit la procuration de Renée Du Tertre passée le 23 juillet en la court royale de Saint Laurent des Mortiers, devant Hardouin Royer notaire, en la maison seigneuriale de la Masure au Bourg d’Iré en présence de René Haston écuyer sieur du Perron fils desdits sieur et damoiselle de la Masure, de Claude Bellanger mestayer demeurant au lieu des Ripvières dite paroisse du Bourg d’Iré

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Mathurine Haton, mon ancêtre

Je viens d’ajouter des remarques nombreuses au long commentaire d’André en date du 28 juillet dernier.
En effet, j’ai désormais la preuve formelle que Perrine de Chazé est fille de Mandé de Chazé et Louise de Champagné.
Or, elle hérite par les Haton en ligne directe de Louise Auvé en 1579 (enfin en partie aves ses cohéritiers dans les 2/3 de la succession).
Elle ne peut donc être que la petite fille de Mathurine Haton femme d’Ambrois de Chazé.

Reste à savoir si Mathurine Haton est la soeur ou la fille d’Olivier Haton ?

    Voir mon étude en cours de la famille Haton dont je descends

Il me reste encore beaucoup de travail, et sans doute les partages des deux tiers de Raguin entre les cohéritiers a-t-il été fait par un notaire de la Roche-d’Iré, auquel cas je ne trouverai pas à Angers, mais, il est possible que certaines cessions de parts entre cohéritiers aient été passés à Angers, et je compte donc m’y atteler cet hiver.

Ratiffication par Jeanne de Mortereux du contrat de mariage de son fils aîné Jean Haton avec Jeanne de Bournan, 1500

Ce parchemin nous apprend qu’Olivier Haton est décédé avant juillet 1500, et que sa veuve Jeanne de Mortereux ratiffie le contrat de mariage de son fils aîné Jean Haton.
Nous apprenons également qu’ils sont les parents de Pierre Haton, qui est donc puîné.
Compte tenu de la date, Mathurine Haton épouse d’Ambrois de Chazé est contemporaine d’Olivier, et ne peut être que sa soeur.

    Voir mon étude en cours de la famille Haton dont je descends

Raguin, in C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876
L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E2816 parchemin – Voici la retranscription : Le 20 juillet 1500 : Sachent tous présents et advenir que en notre court de la Roche d’Iré endroit par davant nous endroit personnellement establie noble damoiselle Jehanne de Mortereux veufve de feu noble homme Olivier Haton en son vivant Sr et dame de Raguyn de la Mote et de Viviers soubzmettant elle ses hoirs avecques tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et advenir quels qu’ilz soient ou pouroit ressort destroit juridiction et obéissance de notre dite court quant à cest fait confesse de son bon gré sans nul pourforcement avoir aujourd’huy alloué consenti ratiffié et approuvé et par la teneur des présentes alloue consent ratiffie et approuvé en et par touz poincts et articles et de poinct en poinct et de article en article le contract du traicté de mariage d’entre noble homme Jehan Haton escuyer seigneur de Raguyn son filz aysné et héritier principal et noble damoiselle Louyse de Bournan fille de feu noble homme Charles de Bournan en son vivant Sr du Couldray et de damoiselle Marguerite de Vallée dame de Soubzlepuy, de Monthejehan, de Gennes et des Granges, et lequel traicté de mariage noble homme Jehan Haton escuyer Sr de la Masure au nom et comme procureur de ladite dame de Raguyn de la Mothe et de Viviers avoit promis faire ratiffier et faire avoir agréable en touz poinctz et articles et à la peine de mille escuz d’or et le tout dedans le jour des espousailles et lequel contract pour ce fait ladite dame a aujourd’huy loué ratiffié consenti et approuvé en touz points et articles comme dit est et dont elle s’en est tenue par devant nous contente à laquelle ratiffication et à tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais venir encontre en aucune manière et à garantir ladite damoiselle Louyse de Bournan ses hoirs et ayans cause sur ce de touz dommaiges obligée ladite dame JEhanne de Mortereux elle ses hoirs avecques touz et chacuns ses biens meubles présents et avnir quels qu’ilz soient renonczant par davavant nous à toutes et chacunes les choses à cest fait contraires et par especial au bénéfice du droit vélléyn a l’espitre du divi adriani et à touz aultres droitz faits et introduitz fais en faveur des femmes sur ce de nous suffisamment informée et advertie et de tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans james venir encontre en aucune manière en est tenue par la foy et jugement de son corps, donné en notre main jugée et condempnée par le jugement de notre court à sa requeste présents ad ce nobles personnes Jehan Haton et Pierre Haton escuyers filz de ladite damoiselle Jehanne de Mortereux Yvon Touzelays Jacques Joubert et aultres donné le 20 juillet 1500. Signé Greslart

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    Greslart est le notaire de la Roche-d’Iré. Admirez la magnifique signature !

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