Charles Miron, évêque d’Angers, puis primat des Gaules

Fils de Marc Miron, premier médecin du roi Henri III et de Marie de Gencian, était depuis un an abbé de Cormery et déjà en réputation de grand orateur, n’ayant que 18 ans, quand le roi le nomme à l’Evêché d’Angers.
Il prit possession par procureur le 11 octobre 1555 et personnellement le 24 avril 1589, malgré l’opposition du théologal Giraud V, soutenue par son Chapitre et par la Mairie, mais réduite d’autorité par le maréchal d’Aumon, alors souverain maître de la Ville.
Le prélat ne fut sacré que le 11 avril 1591 à Tours. Il assista à Saint-Denis à l’abjuration (25 juillet 1593), puis à Chartres au sacre du roi Henri, dont il devait prononcer plus tard l’oraison funêbre à St Denis (10 juin 1610).

Angers, collection particulière, reproduction interdite
Angers, collection particulière, reproduction interdite

Mais son séjour seul à la cour dans ces temps de passions extrêmes aurait suffi à le rendre odieux et il annonçait le 23 janvier 1599, à la grande joie de son Chapitre, son intention de se démettre au profit de René Benoist. Ce projet n’eut pas de suite et miron perdit un vain zèle à de malheureuses procédures. Un arrêt maintint contre lui l’usage du Bréviaire romain (27 février 1603), deux autres, l’exercice de la juridiction, dite loi diocésaine, sur certaines paroisses, qui’il voulait enlever à son Chapitre (1613-1616).
Pour avoir interdit en 1612 aux religieuses du Ronceray de laisser passage à travers leur choeur aux processions du Sacre, il provoqua une querelle interminable, des violences inouïes.
Pourtant les statuts imposés par ses synodes annuels, dont il présida le plus grand nombre, témoignent d’intentions droites et il ne tint pas à lui qu’il ne rétablit la discipline, en obligeant tout au moins dès le premier jour les curés à la résidence.
Miron avait assisté en 1605 à l’assemblée générale du Clergé ; il fut député en 1614 à l’Assemblée des Etats – et enfin s’estima heureux en mai 1616 de permuter son évêché contre les abbayes de St Benoît sur Loire, d’Ainay près Lyon et de St Lomer de Blois, pour se retirer à Paris dans sa famille.
Mais sur la désignation de Richelieu, qui craignait, dit-on, de trop près ses brigues, il accepta encore de revenir à Angers succéder à son successeur Fouquet de la Varenne. On le voir dès le 21 janvier 1621 avertir par lettre son Chapitre de sa venue pacifique et prendre possession de nouveau de l’Evêché le 23 avril 1622.
Preque aussitôt renaissent plus ardentes les querelles de son premier règne. Dès 1623 le prélat se déclaré résolu à déserter sa cathédrale et a transférer le service en l’église St Pierre. Il somme son grand-Archidiacte, Garande, de l’y suivre et sur son refus l’excommunia, mais il trouve réunis contre lui tous les ordres de la ville et le Parlement.
Le Journal de Louvet est plein de ces débats, qui fournissent matière aux livres d’Eveillon, de Claude Ménard, de Boutreux, et qu’a racontés en détail Rangeard dans son Hist. du Calvinisme.
« Heureusement », comme dit Pocquet de Livonnière, la mort du cardinal-archevêque de Lyon (16 septembre 1626) ouvrait un droit d’héritage au plus ancien évêque de France, qui se trouva être Miron. Il fut appelé à lui succéder le 2 décembre et fit prendre possession le 12 février 1627. Mais il n’était pas encore parti d’Angers quand une attaque d’apoplexie le frappa, qiu provoqua du moins une réconciliation sincère avec son Chapitre. A peine installé à Lyon, il y mourut le 5 juillet 1628. Son testament, daté du 5 juillet 1626, désignait comme exécuteurs testamentaires son frère Louis, maître d’hôtel du roi, le supérieur de l’Oratoire et Lasnier de Ste Gemmes.
Ser armes portent écartelé au 1 et 4 de gueules au miroir rond à l’antique d’argent, cerclé et pommeté d’or ; au 2e et 3, de Gencian.
Son portrait en pied existe à l’archevêché de Lyon : un autre, en buste, à l’évêché d’Angers.
La scène qu’on lui prête avec une démoniaque, Marth. Brossier, lui est complètement étrangère et s’est passée à Amiens. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

La seigneurie de la Gravoyère et le prieuré Saint Blaise, 1309-1828

Il y a un an nous fêtions ici saint Blaise.

Il y a quelques années, les Amis du château de la Gravoyère, à Noyant-la-Gravoyère, firent appel à moi pour tenter de comprendre, du moins telle était leur question, les liens éventuels entre le château de la Gravoyère, le prieuré saint Blaise de la Gravoyère, et les traces d’exploitation de gisements de fer relevées par eux sur les ruines du château de la Gravoyère, dont les ruines ont été sauvées par leur Association faisant un boulot formidable.

A Noyant-la-Gravoyère (près de Segré, Maine et Loire), existaient au Moyen-âge, 2 seigneuries, Noyant et la Gravoyère. Près des bois de cette dernière, un prieuré Saint-Blaise avait été fondé. Au fil des siècles, le prieur ne fut plus résident, mais vivant au loin, et jouissant des énormes revenus du prieuré, plus que largement doté autrefois par des donateurs trop généreux alors.
C’est ce qui ressort des mois que j’ai passés à dépouiller le fonds de ce prieuré au Mans, pour les années 1309 à 1828, soit 5 siècles d’histoire. Ce fonds, qui n’avait pas été étudié auparavant, ne permet pas de confirmer les hypothèses ou récits antérieurs, autrement dit, je suis venue troubler quelques certitudes mal acquises, et mes travaux ont donc été froidement accueillis. De telles distorsions entre des prétendues vérités historiques, héritées d’historiens approximatifs en particulier au 19e siècle, ou de légendes colportées par les locaux, ne sont pas rares.
Je veux ici témoigner que l’an dernier, j’ai pu avoir sur ce problème de l’histoire locale un entretien assez explicite avec l’historien de Cholet, entretien qui montrait notre convergence de vues sur ce douloureux problème des travaux d’antan versus nos travaux actuels. En effet, nos travaux, infirmant parfois des idées reçues, vont jusqu’à être rejetés car le résultat ne convient pas à certains… Puissent un jour ceux qui ont colporté l’histoire locale erronnée entrevoir l’énorme travail et la non moins énorme rigueur, que j’ai apportés soigneusement, à la mémoire du château de la Gravoyère, du prieuré saint-Blaise et des lieux et familles qui tournent autour de leur histoire.

Je remercie ici les historiens qui m’ont fait confiance et ont bien voulu considérer mon travail.

    Voir l’histoire de la seigneurie de la Gravoyère et du prieuré saint Blaise de la Gravoyère (86 pages au format .PDF, auteur Odile Halbert, reproduction interdite sur autre support ou envoi par email en pièce jointe, seule une copie unique sur votre machine est autorisée)


Le prieuré saint Blaise en 2006, propriété de la commune de Noyant-la-Gravoyère

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Comme le rappelle en décembre 2009, la revue L’Ordinateur Individuel, dans son article ASPIREZ TOUT LE WEB, « Tous les éléments présents sur Internet, textes, images, vidéos, extraits sonores, sont soumis au droit d’auteur, même si leur accès est libre et gratuit et qu’aucune mention en précise qu’ils sont protégés. Des exceptions existent tout de même. L’auteur d’une oeuvre sun Internet ne peut s’opposer à la copie ou reproduction réservée à un usage strictement privé du copiste. Vous pouvez donc parfaitement copier ce que vous souhaitez sur Internet sur votre ordinateur, dans la mesure où cela reste sur votre ordinateur, dans la mesure où cela reste un usage privé. En revanche, il est illégal de diffuser, sans l’accord explicite et écrit de leurs auteurs et sous quelque forme que ce soit, sur internet en public sur un magazine… des données que vous avez récupérées. »

Vente de clous à ardoise, fabriqués en Normandie, Angers, 1607

Mon site vous fait découvrir les cloutiers Normands, et ce jour, en voici un, venu à Angers vendre ses clous, qui sont des clous à ardoise, de taille normale, et de grande taille, aussi à Ardoise.
Je descends bien sûr de cloutiers normands, par contre mes cloutiers savaient tous signer, et celui-ci ne sait pas plus signer que son acheteur.

    Voir ma page de Normandie
    Voir ma page de la Route du clou
    Voir ma page sur les Forges de l’Orne

Cet acte donne le prix des clous. Par contre j’ignore comment on comptait un millier de clou, sans doute au poids ?
Sur le plan commercial, comme j’ai déjà observé pour d’autres transactions de ce type, c’est le fabricant qui se déplace trouver un acheteur, et je suis en admiration devant ces déplacements d’antant !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 11 décembre 1607 avant midy en la court du roy notre sire à Angers furent establys Laurans Forget marchand cloustier demeurant en la paroisse de Larchant pays de Normandie d’une part

    Larchamp près Tinchebray et Argentan

honneste personne Jehan Rebillard marchand demeurant en la paroisse de la Trinité de ceste ville d’Angers d’autre part

soubmettant etc confessent etc avoir fait et font entre eux le marché qui s’ensuit scavoir est que ledit Forget a vendu et encore par ces présentes vend promet rendre bailler et livrer en ceste dite ville d’Angers audit Rebillard qui a achapté de luy le nombre de 200 milliers de clou à ardoise bon clou loyal et marchand lequel nombre de clou ledit Forget a promis bailler et livrer à ses despens audit Rebillard en sa maison en ceste dite ville d’Angers, avecq le nombre de 24 milliers de grand clou à ardoise dedant 15 jours après la feste de Nouel prochainement venant

et est faicte ladite présente vendition dudit nombre de clou à cause desdits deux cens milliers de clou à ardoise moyennant la somme de 100 livres tournois et desdits vingt quatre millies de grand clou à ardoise moyennant la somme de 13 livres 16 sols
quelle somme de 100 livres ledit Rebillard à payée et baillée en présence et veue de nous audit Forget qui l’a eue prinse et receue en pièces de 16 sols et autre monnoie au poix et prix et suivant l’ordonnance royal et ladite somme de 13 livres 16 sols payable à la livraison desdits clous
a ce tenir etc obligent etc à prendre etc foy jugement etc et le corps dudit Froget à tenir prinson comme pour les propres deniers et affaires du roy notre sire
fait et passé audit Angers en présence de Me Jehan Poullain le jeune et Claude Vaudelay demeurant audit Angers
PS Le 6 janvier 1608 après midy ledit Rebillard a receu sur le présent marché le nombre de huit vingt quatre (192) milliers de clou tellement que ne reste su rladite livraison que 36 milliers tant desdits 200 milliers que 24, desquels huit vingt quatre milliers ledit Rebillard s’est tenu à contant et en quite le dit Froget
PS Le 18 mars 1608 en la court du roy notre sire furent establys lesdits Jehan Rebillard y desnommé et ledit Forget aussi y desnommé, lesquels deuement establis soubmis confessent l’un l’autre avoir eu et receu le contenu au marché cy-dessus savoir ledit Rebillard toute ladite marchandise et ledit Forget le prix d’icelle
Ni l’un ni l’autre ne signent

Argentan, Orne, Collections privées, reproduction interdite
Argentan, Orne, Collections privées, reproduction interdite

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Dépouillements d’actes de baptêmes de Joué-du-Bois, Orne

Le dépouillement d’actes est un travail d’intérêt général. Il peut être gratuit et bénévole.

Il y a bien longtemps que je fais des travaux d’intérêt général : les dépouillements d’actes de baptêmes, mariages et sépultures. J’étais même l’une des premières en France. Accéder à la page de mes dépouillements gratuits en ligne. D’ailleurs cette page est en lien sur mon blog, dans la colonne de droite, rubrique Mes liens.

Aujourd’hui, je mets en ligne une paroisse normande assez lacunaire, voire trop lacunaire pour y entre prendre des recherches et des reconstitutions de familles. J’ai fait la retranscription des baptêmes de Joué-du-Bois 1608-1620, et je les mets en ligne ce jour, mais après cette date il existe une période lacunaire de 40 ans, soit plus d’une génération.

    Voir mon dépouillement gratuit de Joué-du-Bois, Orne, Normandie

    Voir la page indiquant tous mes dépouillements gratuits de Normandie

    Voir la page indiquant tous mes dépouillements gratuits en ligne : Côtes d’Armor, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Orne.

Retranscription intégrale du registre paroissial de Joué-du-Bois, Orne, 1608-1620, collection communale, par Odile Halbert en 2008 Ce travail d’intérêt général relève de la propriété intellectuelle, et par cette publication en ligne, toute reproduction est interdite, que ce soit sur papier ou duplication sur une autre machine, forum, email, site ou logiciel. Seul une copie privée, sur une seule machine est autorisée aux termes de la loi. Après ma mort les droits iront aux Archives Départementales.

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Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1706)

Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Dans les mois de février et mars 1706, la fille de Mr Grandet cy-devant maire de la ville et conseiller honoraire au présidial et de défunte Dame Jousselin a épousé Mr de Broc de Chemiré : il lui a donné 64 000 livres en mariage
  • Mr d’Andigné des Ecottais, fils de feu Mr d’Andigné des Ecotais et de la dame (blanc) a épouse la fille de Mr Gencian et de la dame Artaud
  • Le 7 mars (1706) mourut Mr Bruneau, avocat
  • Mr Germain Artaud, fils de feu Mr Artaud, bourgeois, et de la Delle (blanc) épousa mademoiselle Ganches veuve de Mr Bachelot assesseur de l’hôtel de ville et subdélégué de Mr l’intendant
  • Mr de Pincé (veuf de la fame de Ribier) a épousé la fille de Mr Grimaudet et de la dame Trouillet
  • Mr de (blanc) a épousé la veuve de feu Mr du Ronceray Bernard président de l’élection
  • Mr Gourreau a épousé la veuve de feu Mr Sicault lieutenant de la prévôté ; elle est fille de Mr Cesbron, avocat
  • Le fils de Mr Audouin de Danne, docteur professeur des droits de l’université de cette ville et de la feue dame Ménage, fille de Mr Ménage, avocat du roy, et de la dame Foussier, a épousé la fille de feu Mr Bault de Villenières écuyer et de la dame Angot
  • Le 1er mai 1706 Mrs Gandon, assesseur de l’hôtel de ville, et Touchais marchand ont été élus échevins
  • Le 4 (mai 1706) Me Ménage, conseiller au présidial, fils de feu Mr Ménage, avocat du roy et de la dame Foussier, a épousé la fille de Mr Louet, conseiller audit siège, et de la défunte dame Blouin
  • Le 11 (mai 1706) Mr de Monplacé fils de feu Mr de Monplacé et de la dame Gueniveau, épousa la fille de Mr de Sorhouet de Pommerieux, et de la dame du Tremblay Frain
  • Le 22 juin 1706 Mr Doublard du Vignau, bourgeois, épousa la fille du Sr de Vaux Legouz, aussy bourgeois.
  • Le même jour,le Sr (blanc) marchand à Nantes, épousa la fille du feu sieur Avril de la Dublière et de Delle (blanc)
  • Dans le même temps mourut la femme de Mr Gilles de Volaines ; elle était veuve de feu Mr Girard de Gatines, duquel mariage il y a des enfants et aucuns du second ; elle était fille de Mr de Cossé, abbé de Bégare.
  • Le 21 juillet 1706 mourut Mr Blanchard, avocat, notre syndic, nommé le 19 may dernier. Il a épousé deux femmes ; de mademoiselle Dugué sa 1ère il a eu une fille, et de mademoiselle Provost 8 enfants tous en bas âge
  • Le 29 (juillet 1706) à 8 h du matin, le tonnerre tomba sur le clocher de l’église des Cordeliers, et en brisa toutes les ardoises, et ensuite rompit le crucifix dont une pièce tomba sur la tête d’une fille âgée de 9 ans du Sr Hernault le Jeune imprimeur, qui la tua sur place
  • Le 29 (juillet 1706) Mr Poirier, de la Cornuaille, cy-devant échevin, fut élu conseiller de ville en la place de Mr Renou de la Féauté, par sa démission.
  • Le 31 (juillet 1706) mourut la veuve de feu Mr Trochon de Champagné, président au présidial de Château-Gontier ; elle s’appelait Sourdrille.
  • Le 7 août 1706 mourut la femme de Mr de la Garde Petit ; elle s’appelait Trochon
  • Le 8 (août 1706) mourut le fils aîné de la dame Trochon de Champagné, veuve de Mr Trochon président à Château-Gontier ; il aimait la fille de Mr Maunoir, assesseur de l’hôtel de ville et il l’aurait épousé ; il lui a donné par son testament 10 000 livres
  • Le 10 (août 1706) la fille de Mr Avril de la Dublière, assesseur en l’hôtel de ville, et de la défunte Delle Provost, épousa le Sr Roblastre, veuf de la Delle Vanbredenbec, dont il a 3 enfants.
  • Dans ce même temps mourut à Pouancé la femme du Sr Saillant de la Mazure ; elle s’appelait (blanc)
  • Le 21 (août 1706) Mrs Valleau et Allard plaidèrent leur première cause
  • Le 9 précédent (août 1706) mourut à Paris Messire Michel Le Pelletier, cy-devant évêque de ce diocèse et nommé à l’évêché d’Orléans
  • Dans ce même temps mourut Mr du Parc Bardin, veuf de la Delle (blanc) duquel mariage est issu un fils qui a épousé Mademoiselle Poullain de la Forestrie
  • Dans ce même temps mourut la femme du sieur Legris, marchand ; on prétend qu’étant dans l’église des Cordeliers, elle fut frappée du tonnerre qui tomba sur le clocher.
  • Le 30 (août 1706) Mr Peyneau de la Giraudière épousa mademoiselle du Puy Cadoret
  • Le 31 (août 1706) le fils de Mr Buret Sr de la Reüe, ancien juge consul, et de la Delle (blanc) épousa la fille de Mr de Lisle Ribault aussy ancien juge consul et de la Delle Berthelot
  • Le 12 septembre 1706 mourut Mr Denyau, curé de St Maurille, âgé de 44 ans ; il avait beaucoup de piété et de mérite.
  • Dans ce mois d’octobre 1706 mourut le sieur Cordon de Longue-Haye, bourgeois.
  • Le 17 (octobre 1706) Mr Michel Poncet de la Rivière, prit possession de cet évêché avec les cérémonies ordinaires
  • Note de Marc Saché : Michel Poncet de la Rivière, fils d’un intendant d’Alsace, nommé à l’âge de 7 ans abbé de Vierzon, grand vicaire de l’évêque d’Uzès, fut appelé à l’évêché vacant d’Angers le 20 avril. La prise de possession donna lieu à une imposante cérémonie dont le registre des conclusions de la mairie conserve le procès verbal avec l’ordre du défilé et la place de chaque corps dans l’église (BB 103 f°147). Le registre du Présidial consigne également la participation des magistrats à la procession et au service (f°161)

  • Le 2 novembre 1706 mourut Mr Doublard, avocat, sans enfants de son mariage avec la fille du feu sieur Ponceau.
  • Le 4 (novembre 1706) mourut la femme de Me de Bonchamps de Maurepas, gentilhomme ; elle s’appelait Boylesve du Planty. De ce mariage sont issus 2 enfants.
  • Il y a eu cette année grande mortalité causée par la dyssenterie, dans les campagnes particulièrement, savoir dans le faubourg d’Azé à Château-Gontier et dans les paroisses de Cantenay et de Mazé.
  • Cette année cy a été abondante en vin et en bled, mais sans commerce à cause de la guerre.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1705)

    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 1er janvier 1705 mourut la femme de Mr Cupif, avocat et sénéchal de Briollay ; elle s’appelait Beauvais du Lizieux
  • Le 25 (janvier 1705) mourut la femme de Mr Jarry, avocat ; elle s’appelait Touret.
  • Le même jour mourut Mr Boussac avocat et doyen, âgé de 79 ans.
  • Dans le même temps, le sieur Corbin, droguiste, épousa la fille du feu Sr Boguais, marchand.
  • Le 10 février 1705, le fils du Sr Cesbron de la Vilette et de la Delle Chotard épousa la fille du Sr Rousselet de la Gravelle et de la Delle …
  • Le 24 (février 1705) le sieur de la Roche Davy épousa la fille du sieur Pancelot.
  • Le 26 (février 1705) Mr Charles Gontard avocat, veuf en 1ères noces de la Delle Chotard fille de défunts Mr Chotard et de la Delle Romain, et en 2e de la Delle Racault, épousa la fille du sieur Audouis de la Cléraudière et de la défunte Delle Grézil
  • Le 27 (février 1705) mourut Mr Boyslesve de Noirieux conseiller au Parlement de Bretagne, mari de la dame Grimaudet fille de Mr Grimaudet de la Croiserie et de la défunte dame de la Forest d’Armaillé ; il a laissé 2 enfants ; il était âgé de 32 ans, mort de la petite vérole.
  • Dans ce même temps mourut de la petite vérolle à Paris la femme de Mr Davy de Chavigny Me des Comptes à Paris, fille de Mr Guillemot de Lusigny et de la dame Chateaux ; elle était âgée de 18 ans.
  • Le 11 mars 1705 mourut le sieur Hary Me apothicaire
  • Le 20 (mars 1705) mourut Mr du Paty Gourreau, bourgeois ; il était capitaine de ville, érigée en titre d’office
  • Le 23 (mars 1705) mourut Mr Janneaux, avocat, âgé de 70 ans ; il avait beaucoup de mérité et fleuri sur le barreau. Il était comme devenu stupide depuis quelques années.
  • Le 22 avril 1705 Mr Marchais Sr du Pindoré, fils de défunts Marchais et de la Delle Briand, contrôleur au grenier à sel de Beaufort, a épousé une des filles de feu Mr Dugné, avocat, et de la Delle Françoise Dupin.
  • Le 28 (avril 1705) Mr Jarry avocat, veuf de la Delle Touret, dont il a 3 enfants, a épousé la fille de feu Mr Hunault, docteur en médecine, et de la défunte demoiselle Jurois.
  • Le 1er mai 1705 Mr de la Roche Davy, assesseur de l’hôtel de ville et Mr Dupont avocat, ont été élus échevins.
  • Le même jour mourut Mr de Fougeray Artaud, bourgeois, âgé de 70 ans.
  • Le 15 (mai 1705) mourut Mr Chenouvrier des Grassières, âgé de 87 ans ; il avait autrefois été fermier général sous le ministère de Mr Colbert, dont il était protégé. Il a 2 garçons mariés.
  • Le 20 (mai 1705) mourut madame Louet, femme de feu Mr Loüet, aîné de tous Mrs Loüet ; elle s’appelait Grimault ; elle a laissé plusieurs enfants, l’aîné marié avec mademoiselle Gueniveau, un autre avec Melle Cesbron fille de Mr Cesbron avocat, une fille mariée avec Mr de la Saugère et une autre avec Mr de Moiré de Champagné.
  • Le 5 juin 1705 mourut Mr de Varennes Goddes, abbé de Pontron.
  • Le même jour mourut la femme de feu Mr Brundeau de la Gaullerie, cy-devant assesseur de l’hôtel de ville ; elle s’appelait Gasté ; elle a laissé plusieurs enfants.
  • Le 30 (juin 1705) mourut Mr Marc Sicault, lieutenant au siège de la prévôté de cette ville ; il avait épousé 2 femmes dont il n’a point eu d’enfant ; la dernière est fille de Mr Cebron avocat.
  • Le même jour, le fils du sieur Bory cy-devant marchand droguiste et de la dame Maumussard, épousa la fille du sieur l’Hermy et de la dame Coutard.
  • Le 7 juillet 1705 mourut le sieur Guitton, frère de Mr Guitton avocat.
  • Dans ce même temps mourut à Château-Gontier la femme de Mr Despeaux de Chalonte ; elle s’appelait Sevin. Elle fut inhumée le 5 juillet 1705 à St Rémy de Château-Gontier, âgée de 48 ans.
  • Dans ce même temps mourut Mr des Forges Gueniveau, âgé de 78 ans ; il avait épousé 3 femmes dont il n’a point eu d’enfant ; la 1ère s’appelait (blanc) ; le 2e Chauvin de la Hurtaudière et la 3e de la Roche Gouezeau.
  • Le 20 août 1705 arrivèrent six vingt soldats de l’armée de Mr le Duc de Savoye, faisant partie de 2 000 qui composaient la garnison de Verceil, pris sur le Duc au mois de septembre 1704 ; ils sont prisonnies de guerre et logez dans les tours des portes de St Nicolas et Lyonnaise.
  • Note de Marc Saché : Le duc de Vendôme s’était emparé de Verceil le 19 juillet 1704. Des lettres royaux du 30 mai invitaient maire et échevins à recevoir 400 soldats, prisonniers de guerre en Italie, et à les faire garder sous leur responsabilité. La ville devait leur assurer la paille décessaire au couchage et l’intendant de la généralité Turgot une ration de pain quotidienne par homme. Le 20 août arrivèrent 120 prisonniers, y compris 3 femmes et 2 enfants. On les enferma dans les deux portes désignées par Toisonnier. La galerie couverte au 3e étage de la porté Lyonnaise avait été disposée « pour leur donner de l’air quand ils le souhaitent » (voir Archives Municipales, BB103 f°110v)

  • Le 14 septembre 1705, Me de Dane Audouin, écuyer, fils de feu Mr de Dane Audouin, écuyer, docteur régent ès droits de l’université de cette ville, et de la dame Ménage, épousa la fille de feu Mr Bault de Villenières, écuyer, et de la dame Angot.
  • Le 3 octobre 1705 mourut la femme du feu Sr Corbin, marchand droguiste ; elle a laissé plusieurs enfants, l’aîné chanoine en l’église Saint Laud, un autre marchand droguiste et des filles.
  • Le 7 (octobre 1705) mourut Mr de la Mothe, conseiller du roy, receveur des décimes du diocèse d’Anjou, ancien échevin et juge consul ; il a laissé 2 enfants, l’aîné conseiller au présidial et la fille mariée à Mr de Crespy de Chauvigné ; il avait épousé feue Delle Catherine Guillot, ma belle-sœur.
  • Le 8 novembre 1705, Mr Maunoir, fils de Mr Maunoir, asseseur de l’hôtel de cette ville et de la Delle Paqueraie, fut installé dans la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par feu Mr Guérin de la Pyverdière.
  • Cette année a été heureuse en bled fruits et vins de bonne qualité.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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