Relévé exhaustif du registre paroissial de Saint Gilles près Clisson : 1669-1728

… Le dépouillement d’un registre présente en lui-même un attrait analogue à celui du miracle de Lazare. L’acte de naissance de ces morts du XVIIIe siècle, qui n’ont même plus de tombes, les restitue partiellement à la vie…

… La grande histoire peut mépriser les humbles en elle anonymes, comme sont en nous anonymes les millions de globule de notre sang. Mais ni elle, ni la petite histoire, ni même le roman, quelles que soient les précisions et la couleur de son récit, ne peuvent donner ce caractère d’authenticité, ce parfum de fleur desséchée… Hervé BAZIN – Vipère au poing.

J’ai eu ce plaisir, et voyez plutôt en quelle quantité !!!

Après le registre de la paroisse de la Madeleine du Temple près Clisson, que je vous livrais il y a peu,

Voici donc ce jour, je vous livre le dépouillement exhaustif des plus anciennes années de la paroisse de Saint Gilles près Clisson, années très abimées et lacunaires du fait des Guerres de Vendée. J’ai tenté d’en tirer tout le possible.

Il y avait beaucoup de paroisses à Clisson, celle de Saint Gilles était très petite, et l’église n’existe plus. Le cimetière de Saint Gilles servait en outre de cimetière à la paroisse bourgeoise voisine de Notre Dame de Clisson, que je vous livre bientôt.

Je viens de refaire ma page HTML (page de mon site en mode HTML) qui donne la liste et les liens de tous mes relevés gratuits, et j’ai été émue de revoir tant d’années après l’immensité de mon travail gratuit et bénévole, totalement libre d’accès sur mon site sans aucune adhésion, contrairement aux associations qui vendent et demandent une adhésion payante.

J’ai par contre, à cette occasion, fait le tour d’Internet, à la recherche des relevés gratuits, et j’ai été tristement stupéfaite de constater que la gratuité n’est pas de mise !!! et pourtant, rien de plus simple sur Internet !!!

Voir mes relevés gratuits, qui concernent l’Orne, la Mayenne, La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, et même les Côtes d’Armor.

 

La femme de l’écrivain ne sait pas signer : Clisson Notre Dame 1679

La paroisse Notre Dame à Clisson est celle du château, et elle est habitée de bourgeois dont l’immense majorité sait signer, y compris les dames et demoiselles.

Mais une femme ne sait pas signer : la femme de l’écrivain.

Son époux est inhumé à Clisson Notre Dame le 15 février 1679

« inhumé en le cimetière de saint Gilles près Clisson Jacques Chauvin Me escrivin à Clisson, 48 ans environ, présents Renée Aubrion son épouse (ns), Jan Audureau »

Je me suis demandée pourquoi un écrivain à Clisson, puisque cette paroisse est habitée de tant de notables éduqués. Je suppose que comme d’ailleurs encore de nos jours, Clisson était une capitable régionale avec ses foires hebdomataires importantes, attirant sur plusieurs dizaines de km toute la campagne environnante.

D’ailleurs, il y avait aussi 2 docteurs en médecine, 2 apothicaires, notaire royal et notaires de la juridiction de Clisson etc …. et le château était habité.

Par contre, cette paroisse Notre Dame avait une grande particularité : elle n’avait pas de cimetière.

Et comme tout le monde n’avait pas assez d’argent pour payer l’inhumation dans l’église, manifestement payante, une partie des habitants de la paroisse Notre Dame était inhumée au cimetière de la paroisse Saint Gilles près Clisson, car tel est le nom de la paroisse voisine, pourtant de Clisson, mais dite « près Clisson », et ce cimetière, qui sera par la suite agrandi, est celui qui existe toujours.

Et, puisque je viens de vous expliquer qu’il y avait des habitants de Notre Dame inhumés à Saint Gilles pour cause de manque de moyens financiers pour l’être dans l’église de Notre Dame, vous venez donc de découvrir que l’écrivain n’avait pas les moyens d’être inhumé dans l’église.
Et cette information est tout aussi étonnante que le fait qu’il n’ait pas pris soin d’apprendre à son épouse à signer !!!

et voyez mon site sur Clisson, riche d’infos, et mes relevés etc…

Relévé exhaustif du registre paroissial de la Madeleine du Temple de Clisson : 1668-1710

… Le dépouillement d’un registre présente en lui-même un attrait analogue à celui du miracle de Lazare. L’acte de naissance de ces morts du XVIIIe siècle, qui n’ont même plus de tombes, les restitue partiellement à la vie…

… La grande histoire peut mépriser les humbles en elle anonymes, comme sont en nous anonymes les millions de globule de notre sang. Mais ni elle, ni la petite histoire, ni même le roman, quelles que soient les précisions et la couleur de son récit, ne peuvent donner ce caractère d’authenticité, ce parfum de fleur desséchée… Hervé BAZIN – Vipère au poing.

J’ai eu ce plaisir, et voyez plutôt en quelle quantité !!!

Mais cette paroisse m’a apporté un tel plaisir que j’en suis toute abasourdie. Songez, je vous faisais part ces jours-ci de l’immense solidarité des habitants de la paroisse de la Madeleine du Temple : Clisson
En fait, je suis bouleversée par ce que j’ai lu dans ce registre, car j’avais le sentiment que Gaborit, le recteur, était un templier, tant il avait d’égards pour les pauvres.

Et pour tout dire, je pense que les paroisses qui sont établies sur des sites de Templiers pourraient sans doute observer des comportements semblables dans les registres ou autres documents postérieurs aux templiers, mais qui attestent qu’ils avaient laissé des marques profondes dans la mentalité des paroissiens.

Voici donc ce jour, je vous livre le dépouillement exhaustif des plus anciennes années de la paroisse de la Madeleine du Temple à Clisson, années très abimées et lacunaires du fait des Guerres de Vendée. J’ai tenté d’en tirer tout le possible, et j’ai mêle été au-delà car ce registre respire l’esprit des templiers.

Je viens de refaire ma page HTML (page de mon site en mode HTML) qui donne la liste et les liens de tous mes relevés gratuits, et j’ai été émue de revoir tant d’années après l’immensité de mon travail gratuit et bénévole, totalement libre d’accès sur mon site sans aucune adhésion, contrairement aux associations qui vendent et demandent une adhésion payante.

J’ai par contre, à cette occasion, fait le tour d’Internet, à la recherche des relevés gratuits, et j’ai été tristement stupéfaite de constater que la gratuité n’est pas de mise !!! et pourtant, rien de plus simple sur Internet !!!

Voir mes relevés gratuits, qui concernent l’Orne, la Mayenne, La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, et même les Côtes d’Armor.

 

L’immense solidarité des habitants de la paroisse de la Madeleine du Temple : Clisson

Hier, je vous signalais un acte bien singulier, dans lequel le noble de la paroisse prenait des passants pour parrainer sa fille.

Voici encore un acte surprenant. En effet, tout le monde est inhumé au cimetière à la Madeleine du Temple, à l’exception de 4 inhumations en l’église de 1668 à 1710.
Même le notaire a droit au cimetière.
Mais Me Gaborit, le recteur de la Madeleine, poussera la charité encore plus loin que tout car le 24 octobre 1677 il inhumé dans l’église une pauvre :

Le 24 octobre 1677 « inhumé en l’église Janne Rocquet pauvre femme présent Mathieu Lerat son fils et Marguerite Guichet sa femme » vue 7

  • J’avoue que lorsque j’ai lu cet acte je n’en croyais pas mes yeux, et j’ai dû m’arrêter, aller et venir à autre chose, pour m’installer confortablement et relire l’acte.
    Car dans les paroisses, l’inhumation dans l’église est soit :
  • réservée aux fondateurs de la paroisse, et leurs descendants
  • monayée par les plus aisés
  • tout le monde sans exception
  • inexistante, ce qui est d’ailleurs le cas le plus fréquent

Donc à la Madeleine du Temple, on avait des pratiques bien solidaires.

Et relisant sur mon site, l’ouvrage de Paul de Berthou, Clisson et ses monuments, page 123

« Les anciens habitants de la Madeleine ou de la Commanderie, se distinguaient par une touchante simplicité de mœurs Ils étaient pauvres, mais aucun ne mendiait. Ils n’avaient pas droit à être admis dans l’hôpital de Clisson, et cela les rendait forcément économes et les portait à s’aider mutuellement avec une grande charité. Lorsque l’un d’eux avait préparé un bon plat, avant d’y toucher, il courait en faire part à ses voisins les plus malheureux. Nul ne se croyait étranger aux autres, et les quelques personnes un peu aisées qui se trouvaient dans la paroisse, entretenaient avec tous les plus affectueuses relations. Quand un pauvre mourait, ceux qui pouvaient vivre sans travailler allaient au lutrin et lui chantaient tout l’office des morts, comme pour les services funèbres les plus complets. »

Cet ouvrage a été écrit en 1910, manifestement après avoir recueilli beaucoup de témoignages.
Je dois cependant ajouter que tous n’y étaient pas pauvres, puisqu’il y avait notaire, général d’armes, Me boucher, cordonnier et meunier. Plusieurs signaient.
Mais pour ce qui est de l’attitude sociale de tous elle était certainement telle que Paul de Berthou l’a écrit, car le travail de relevé exhaustif que je viens d’y réaliser l’atteste.

Un templier est un chevalier d’un ordre militaire et religieux appelé « les soldats pauvres du Christ et du temple de Salomon ». Ils avaient à l’origine pour tâche de protéger des pèlerins, des marchands et des voyageurs se rendant à Jérusalem, des raids et des bandits. Ils étaient connus pour leur humble vœu de pauvreté qui était unique pour un homme de la classe supérieure

Ainsi, les paroissiens de la Madeleine du Temple à Clisson avaient gardé l’esprit de pauvreté des Templiers !!!

Relévé exhaustif du registre paroissial de Saint-Sébastien-d’Aigne : baptêmes 4 février 1634-1641

… Le dépouillement d’un registre présente en lui-même un attrait analogue à celui du miracle de Lazare. L’acte de naissance de ces morts du XVIIIe siècle, qui n’ont même plus de tombes, les restitue partiellement à la vie…

… La grande histoire peut mépriser les humbles en elle anonymes, comme sont en nous anonymes les millions de globule de notre sang. Mais ni elle, ni la petite histoire, ni même le roman, quelles que soient les précisions et la couleur de son récit, ne peuvent donner ce caractère d’authenticité, ce parfum de fleur desséchée… Hervé BAZIN – Vipère au poing.

J’ai eu ce plaisir, et voyez plutôt en quelle quantité !!!

Le 13 juin dernier je vous mettais la retranscription exhaustive des baptêmes de Saint Sébastien d’Aigne fillette (succursale) du prieuré Saint Jacques de Pirmil, Loire Atlantique : 1615-1623

Et je vous rappelais que la paroisse de Saint Sébastien d’Aigne, aujourd’hui Saint-Sébastien-sur-Loire, avait été amputé de plus de la moitié de ses habitants en 1790 qui habitaient Vertais, Pirmil, Sèvre et la Gilarderie. Cette moitié était surtout la banlieue artisanale et ouvrière de Nantes à Vertais et Pirmil, et Nantes s’était donc empressée en 1790 de récupérer cette « banlieue » ouvrière.

Aujourd’hui, je vous mets un relevé de la paroisse de Saint Sébastien d’Aigne, mais en l’église paroissiale, c’est à dire au bourg, comme le bourg actuel.
Soyons clair, si cela toutefois est possible. L’église du bourg voyait tous les Sébastiennais hors Vertais et Pirmil, mais voyait tout de même quelques uns de la Gilarderie et Sèvre car pour tout vous dire, le prieuré Saint Jacques, qui voyait Vertais et Pirmil était mondain et ouvrier mais pas agricole, et les agriculteurs, qui étaient majoritairement des jardiniers, se sentaient mieux entre eux qu’avec les artisants, aussi certains d’entre eux fréquentaient-ils le bourg et non le prieuré Saint Jacques, d’où, comme je vous l’ai déjà dit sur ce blog, leur attitude après le rattachement de leur territoire à Nantes : ils ont un moment continué à se sentir rattaché à leur clocher, celui du bourg de Saint Sébastien, et ils se sont sentis un peu perdus sur ce plan, et je les comprends.

Voir la retranscription exhaustive des baptêmes de Saint Sébastien d’Aigne 4 février 1634-1641

  • analyse du registre du bourg
  • Population

493 baptêmes pour 8 années
soit 61,6 baptêmes par an
A titre de comparaison, il y a à la même époque 78 baptêmes par an au prieuré Saint-Jacques de Pirmil, soit 21 % de plus. Les cantons de Vertais et Pirmil sont urbanisés et surpeuplés, les autres cantons sont ruraux.
Ainsi, les Bénédictins, avec leur prieuré Saint-Jacques, avaient beaucoup plus de fidèles que l’église paroissiale du bourg de Saint Sébastien !
Ce qui signifie en clair qu’en 1790 Saint-Sébastien a perdu plus de la moitié de sa population.

  • Métiers

Les métiers ne sont indiqués que pour les personnages importants, quand ils sont parrain ou marraine d’un de leur closier ou autre locataire. Mais, au rang de personnages dont on donne le métier on trouve les boulangers, qui manifestement étaient alors des personnages considérés. D’ailleurs, sur le rôle de capitation, ils sont plus aisés que la moyenne des habitants. Le pain devait tenir un rôle important dans les régions proches des villes et les villes sinon en campagne on le fabriquait soit même.
Les personnages importants ne sont pas des résidents permanents car plusieurs propriétés sont en fait des « résidences secondaires », qu’on appellera ensuite des « folies », mais elles existent bien déjà sur le même mode que les folies. On en a la preuve dans le rôle de capitation, que j’analyse en détail sur un autre document réservé à ce rôle.

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Retranscription exhaustive des baptêmes de Saint Sébastien d’Aigne fillette (succursale) du prieuré Saint Jacques de Pirmil, Loire Atlantique : 1615-1623

… Le dépouillement d’un registre présente en lui-même un attrait analogue à celui du miracle de Lazare. L’acte de naissance de ces morts du XVIIIe siècle, qui n’ont même plus de tombes, les restitue partiellement à la vie…

… La grande histoire peut mépriser les humbles en elle anonymes, comme sont en nous anonymes les millions de globule de notre sang. Mais ni elle, ni la petite histoire, ni même le roman, quelles que soient les précisions et la couleur de son récit, ne peuvent donner ce caractère d’authenticité, ce parfum de fleur desséchée… Hervé BAZIN – Vipère au poing.

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Voici la table des baptêmes de Saint Sébastien d’Aigne, fillette (succursale) du prieuré Saint Jacques de Pirmil, Loire Atlantique – Saint-Sébastien-d’Aigne, aujourd’hui Saint-Sébastien-sur-Loire, a perdu en 1790 la moitié d’ellemême par le rattachement du prieuré Saint Jacques de Pirmil à la ville de Nantes. août 1615 – mai 1623

  • analyse
  • Ce registre est parfois difficile à déchiffrer car trop d’encre ou pas assez. J’ai donc mis beaucoup de points d’interrogation

    624 baptêmes sur 8 années
    soit 78 baptêmes par an.

  • variété des patronymes et des classes sociales
  • Pirmil montre une immense variété des patronymes mais surtout des classes sociales, avec la présence de très nombreux bourgeois ayant des postes importants au château de Pirmil, à la Chambre des Comptes de Bretagne, au Présidial …
    Chaque baptême est une occasion de rassemblement bourgeois, avec de très nombreuses signatures, sauf pour les classes modestes, que l’on reconnaît vite à l’absence de rassemblement bourgeois de signatures.
    Après avoir passé 3 semaines sur ce dépouillement, je constate que les exploitants agricoles, moins cultivés, fuyaient ces bourgeois et fréquentaient l’église du bourg de Saint Sébastien, malgré la distance.
    Gens de 2019, songez que sans automobile, vos ancêtres allaient à la messe et aux sacrements, dont le baptême dans les 3 jours après la naissance, depuis le village de la Gillarderie jusqu’au bourg de Saint Sébastien dont ils étaient les paroissiens, avant d’être assimilés à la ville de Nantes en 1790. Et rien d’étonnant qu’en 1790 ils se soient sentis malheureux de devenir Nantais, eux des cultivateurs et pas des artisants ou marchands !!!

  • orthographe et accent
  • L’orthographe des patronymes dépend du prêtre qui baptise et varie beaucoup, car manifestement au prieuré de St Jacques, les prêtres n’étaient pas issus de cette paroisse.

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