Julien Grelier se remarie 37 jours après le décès de sa femme : Clisson Saint Gilles 1691

Autrefois on se remariait vite parfois. J’ai personnellement une femme remariée 2 mois après son veuvage.
Mais là, je trouve un remariage moins de 2 mois après. Je suis sidérée.

Nous sommes à Clisson paroisse saint Gilles que je retranscris actuellement.

† 1691.07.21 LITOUST Mauricette « Moricette Litoust 35 ans présents Jullien Grellier son mari, Mathurin Litoust son père, Pierre Blouin, Michel Grasset »
x 1691.08.27 GRELIER Julien « Jullien Grellier et Laurence Villaine présents Mathurin Litoust père dudit Grellier »

L’extraordinaire parrainage de Jeanne Thérèse de Vieux, fille du seigneur du Pin Sauvage : Clisson 1709

J’ai lu et dépouillé tant de baptêmes que je croyais avoir tout vu.
Il n’en est rien.
Car, retranscrivant ce qui reste des registres paroissiaux de la paroisse de la Madeleine du Temple de Clisson, je suis restée totalement interdite devant l’extraordinaire parrainage qui suit :

Les parents sont les seigneurs du Pin Sauvage, que vous retrouverez sur mon site sur l’ouvrage de Paul de Berthou « Clisson et ses Monuments ».

En 1709, date qui concerne ce parrainage de leur fille Jeanne Thérèse, Jean Firmin de Vieux est en fait seigneur du Pin par son mariage avec Marguerite Thérèse Prevost qui lui apporte le Pin.

Les seigneurs du Pin entretiennent un lien tout particulier avec l’église de la paroisse de la Madeleine du Temple, et ce depuis des générations. Leur terre est voisine et très proche, et cette église leur tient lieu de paroisse.

La paroisse est minuscule. Je n’ai pas de qualificatif plus précis, pour vous décrire ce tout petit registre qui ne contient que quelques actes par an, et le cadastre napoléonien de Clisson, donne ce petit faubourg avec la rue de la Madeleine, et quelques maisons seulement. L’actuelle route de Cugand n’existe pas encore, mais la petite voie en bas, qui même à Cugand toute proche, est si empruntée que le peu d’actes célébrés à la Madeleine du Temple sont parsemés de paroissiens de Cugand, non seulement les mariages, mais aussi les baptêmes et même une sépulture. Bref, cette petite paroisse de la Madeleine du Temple est surprenante.

Mais dans ce peu d’actes, j’ai lu et je vous ai retranscrit quelques merveilles.
Voyez plutôt cet extraordinaire parrainage.

Clisson, la Madeleine du Temple, le 6 octobre 1709 « baptisé Janne Thèrèse fille de hault et puissant seigneur Jean Firmin de Vieux chevalier seigneur du Pin et haulte et puissante dame Marguerite Thérèse Prevost, parrain Michel Mabit marraine Janne Esmereau les deux qui se sont trouvés à la porte du château du Pin »

 

Oui, vous avez bien lu, car je vous l’ai surligné en rose. On a pris les passants pour parrainer l’enfant.

 

Le surprenant lieu du mariage de Jean Belot et Marguerite Aveline : Clisson 1675

Jean Belot est de Tours mais vit à Angers la Trinité.
J’ai des BELOT à Angers la Trinité, et je les ai longuement étudiés autrefois, très, très longuement, y compris ceux de Nantes, et cela donne une immense étude BELOT. J’ai aussi beaucoup étudié les Aveline et l’Anjou. Tous sont le plus souvent aisés, bons bourgeois, voire même pour quelques uns très aisés.

J’ai par ailleurs un grand amour pour Clisson, et tout particulièrement un faible, c’est à dire une affection très prononcée, pour l’ancienne paroisse la Madeleine du Temple. Cette paroisse, comme toutes les autres paroisses de Clisson, manque de registres car les guerres de Vendée sont passées par là et tout est détruit. Mais pas tout le patrimoine, car les splendides ruines du château sont splendides et si vous y allez, car il faut y aller, surtout allez à l’église de la Trinité, car c’est de là que vous aurez la vue innoubliable sur le château. Et voyez sur mon site mes cartes postales et surtout l’histoire de Clisson de Paul de Berthou.

Et j’y ai même beaucoup d’ancêtres, hélas sans pouvoir les remonter loin faute de registres. C’est ainsi que 35 ans après en avoir fait les mariages, j’ai pensé faire les plus anciens registres à ma manière EXHAUSTIVE, qui est une retranscription exhaustive de tout le contenu. Donc, je commence par la petite paroisse de la Madeleine du Temple, si petite que les actes sont rares, et les registres non seulement brulés donc beaucoup de lacunes, mais le reste abimé.
Je les ai souvent lus, mais ma patience exhaustive est encore la plus grande des certitudes que je n’ai rien laissé passé.
Donc je commence ces jours-ci la retranscription, jusqu’à ce que samedi matin je tombe totalement interdite sur le mariage qui suit. Non seulement il est de Tours, demeurant à Angers la Trinité, mais l’acte dit clairement que le mariage est célébré dans la paroisse de Clisson Notre Dame, mais il est classé dans le registre de la paroisse de la Madeleine du Temple. L’autorisation est donnée par l’évêque de Nantes, dont on peut se demander à quel titre ils se sont adressé à lui. Bref, c’est incroyable, si ce n’est qu’à la fin de cette retranscription je découvre que Marguerite Aveline avait un oncle à Clisson.

Donc voici un bien curieux mariage, loin de tout, mais chez le tonton.

« missire Jan Boutin prêtre sacriste de l’église collégiale de Notre Dame de Clisson diocèse de Nantes soubzsigné certifie à tous qu’il appartiendra avoir ce espouzé et célébré le mariage de Me Jan Belot fils de defunt h. personnes Jan Belot et Julienne Duvaud, originaire de la ville de Tours paroisse de St Hillaire, paroissien de la Trinité d’Angers, avecq Marguerite Aveline fille de defunts Laurent Aveline et Jeanne Baraud, demeurant actuellement en ladite paroisse de la Trinité d’Angers, suivant la permission de monseigneur l’illustrissime et révérendissime evesque dudit Nantes en date du 10, signé aegidius espicopus Nannentensis et plus bas Picot, estant ladite permisson dispense des deux bans dudit mariage, la publication ayant esté faite ainsi qu’il est incéré en ladite permission et datée par icelle, lesdites espouzailles faites en la présence de Me Jan Macé soubzdiacre et chantre de l’église collégiale de Nostre Dame dudit Clisson, Me Pierre Gouraud notaire dudit Clisson, du sieur René Pavageau bourgeois, et h. homme Anthoine Baraud oncle maternel de ladite Aveline, tous demeurans en la ville dudit Clisson, auxquelles espouzailles ne s’est trouvé aucun empeschement ny opposition » vu 4 et 5

Nicolas Chartier marchand à Craon x ca 1636 Renée Hullin

Il a manifestement de nombreux descendants actuels. Certains ont cru autrefois le rattacher aux Chartier de la Pinsonnière, qui sont aussi présents à Craon et contemporains de Nicolas, et même de rattacher Renée Hullin aux Hullin de la Selle.

Je ne descend pas des CHARTIER.
J’ai fait cette étude uniquement par amitié, car J’avais remarqué des incohérences dans l’ascendance faite il y a 40 ans n’importe comment par je ne sais qui :

1. ascendance Hullin noble à exclure

2. curieuse origine polonaise Chaloxit

3. curieuse sieurie de la Pinsonnière

Aujourd’hui, tout est à éliminer, et montre qu’en généalogie il ne faut jamais correspondre et échanger avec personne car l’immense majorité des généalogistes ne font pas un travail sérieux.

EXIT les Hullin de la Selle, EXIT les Chaloxit, EXIT la Pinsonnière

Il semblerait même que bon nombre de généalogistes soient encore, en 2019, sur cette famille, avec des affirmations, sans preuves, très variées.

Je suis formelle il n’y a ni HULLIN de la Selle, ni CHALOPIT, ni PINSONNIERE, et Nicolas Chartier époux de Renée Hullin a un frère Jean marié à Livré-la-Touche « Le 9 janvier 1658 Jean fils de deffunt Pierre Chartier et deffunte Marye Bruel d’une part, et Marthe fille de Pierre Durand et Françoise Babin d’autre part, tous deux de cette paroisse… présents Nicolas Chartier demeurant en la ville de Craon et Philippe Chartier demeurant au bourg de la Selle Craonnaise frères dudit Jean Chartier »

Pierre CHARTIER †/1658 x Marie BRUEL †/1658 ATTENTION, Marie Bruel est bien la mère de Jean, mais rien ne prouve qu’elle soit aussi la mère de Nicolas et Philippe, car les demi-frères étaient nommés « frères » autrefois, et on ne sait pas si Pierre Chartier n’a eu qu’une épouse.

1-Nicolas CHARTIER †Craon 9 septembre 1670 x ca 1635 Renée HULLIN Dont postérité

2-Philippe CHARTIER demeure à La Selle Craonnaise en 1658 x La Selle-Craonnaise 18 juin 1650 Jeanne BARDOUL

21-Philippe CHARTIER x La Selle-Craonnaise 9 juillet 1695 Louise BOIS

22-Jacques CHARTIER x La Selle-Craonnaise 2 juin 1696 Marie THEARD

3-Jean CHARTIER x Livré-la-Touche 9 janvier 1658 Marthe DURAND fille de Pierre et Françoise Babin

et la génération suivante :
Nicolas CHARTIER †Craon 9 septembre 1670 x ca 1635 Renée HULLIN que l’on croit née à Courbeveille (53) 28 octobre 1615 fille de Pierre et Jeanne Guyot
1-Perrine CHARTIER °Craon 2 juin 1636 « baptisée Perrine fille de Nicolas Chartier marchand et de Renée Hullin parrain honorable homme Pierre Tireau sieur de la Goguerye de St Gault, marraine Jeanne Bouvet de La Chapelle Craonnaise »
2-Nicolas CHARTIER °Craon 15 décembre 1638
3-Jeanne CHARTIER x Craon 18 août 1896 François de FONTENAY « mariage de François de Fontenay écuyer sieur des Touches, veuf de defunte demoiselle Marquise Deslandes, et honorable fille Jeanne Chartier fille majeure de defunts honorables personnes Nicolas Chartier et Renée Hullin »
4-Philippe CHARTIER °Craon 24 janvier 1649 †1706/ marchand à Angers. Il demeure à Aviré en 1692 x Craon 24 septembre 1672 Claude HOUSSIN « mariage honneste homme Philippe Chartier marchand fils de honnestes personnes defunts Nicolas Chartier aussy marchand et Renée Heullin, de cette paroisse, et honneste fille Claude Houssin, de la paroisse de Louvaines, fille de deffunts honnorables personnes René Houssin et Claude Renier »
5-Joochim CHARTIER °Craon 6 janvier 1652 « baptisé Joachin fils de honnestes Nicolas Chartier et Renée Hullin parrain Joachin Joubert marraine Jehanne Bardouille de La Selle Craonnaise [tante car épouse de Philippe Chartier] » †Craon 26 juin 1702 x Craon 3 août 1684 Renée BODINIER Dont postérité
6-Renée CHARTIER °Craon 21 mars 1655 x Armel SAGET dont postérité, voir mon dossier SAGET

Merci ici à Jacques Saillot pour m’avoir signalé le mariage à Livré la Touche. Je n’ai aucun moyen de le contacter car je sous tout numérique, sans imprimante, et il n’est que papier. Merci à ceux qui le connaissent de le faire pour moi.

Voir ma page sur les Chartier de la Pinsonnière à Grandchamps

Grand mariage dans la petite chapelle Bonne-Garde : Nantes 1792

Manifestement la période est troublée, car c’est le prêtre jureur, et il écrit qu’en 1792 c’est l’an 4 de la liberté.
Les époux ne sont pas de Saint Jacques et n’y vivent pas.
Ils sont cousins germains.
Jamais la chapelle n’est utilisée dans le registre de St Jacques pour des sacrements, qu’ils soient baptême ou mariage.

Ce mariage fut manifestement sans la foule, car la chapelle ne le permettait pas, et pourquoi pas à St Nicolas ou à Ste Croix ?

Mais les heures sombres de la chapelle arrivent peu après, donc voici sa dernière heure mondaine !

« Le 23 avril 1792, an 4 de la liberté, après dispense de 2 bans, et dispense de consanguinité du deux au deuxième degré, ont été fiancés et admis à la bénédiction nuptiale, par nous curé de St Jacques de Pirmil, dans la chapelle de Bonne Garde, située en notre paroisse, le sieur François Gabriel Charles Mellinet, négociant, fils majeur du sieur François Mellinet négociant et de dame Luce Eulalie Letissier Desjardins, née en la paroisse de St Saturnin réunie à celle de Ste Croix en cette ville, et domiciliée de droit et de fait en la susdite paroisse st Nicolas, et, demoiselle Henriette Adélaïde Letissier Desjardins fille mineure du sieur Charles Tissier Desjardins distillateur, et de dame Marie Marthe Madoré, née en ladite paroisse st Nicolas et y domiciliée de droit et de fait d’autre part, … en présence de Anne François Mellinet frère du marié, négociant, demeurant paroisse st Nicolas, Adrien Faligan, négociant, demeurant paroisse st Jacques, son ami, Alexandre Letissier Desjardins commis dans les administrations de cette ville, frère de la mariée, et Julien Roussier marchand demeurant paroisse st Jacques »

Ulrick Herzog venu de Mulhouse se marier à Nantes en 1789

Maurice Herzog a été de ceux que les jeunes de ma génération ont admiré !
Je ne m’étais jamais demandée de quelle région il tirait son nom.

Mais hier je rencontre son patronyme à Nantes, venu de l’est.

Lisant le registre paroissial de Saint Sébastien fillette de Saint Jacques et Pirmil, je rencontre ce nom peu Nantais.
Et par curiosité je commence la lecture !
Le prénom est original « Oualerie » et je cherche à le comprendre en vain pendant un long moment.
Le lieu de naissance « Meluse ville en Alsace dépendant des cantons suisses » ce que j’avais oublié. C’est Mulhouse.
La signature est claire, et il a signé « Ulrick ». Qui se prononce OULRICK. Avec cette signature, je comprends enfin le prénom.

Mais pour pouvoir épouser Marie Françoise Regnau, il a dû oublier Calvin, et on a donc sur le registre on a son abjuration et sa profession de foy catholique apostolique et romaine.

Ainsi depuis plusieurs semaines je découvre beaucoup d’aspects de mon quartier de naissance : Saint Jacques à Nantes.
J’avais déjà les départs par mer, par Loire, les armuriers etc… mais voici plus loin avant les mouvements militaires engendrés par la Révolution.