Contrat de mariage de Gabriel Lemanceau et Catherine Hubé, Angers 1607

Ce site contient déjà beaucoup de contrats de mariages, que j’ai classés par rang social en fonction des dots.

J’ai travaillé beaucoup de choses sur les Lemanceau aliàs Manceau du Haut-Anjou, mais je suis loin de les avoir tous faits tant ils sont aussi nombreux dans le sud de la Mayenne. En voici un, parti s’installer à Angers où il se marie.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 22 février 1607 (Moloré notaire Angers) après midy traitant et accordant le mariage entre Gabriel Lemanceau tailleur d’habits fils de deffunctz Ollivier Lemanceau et Renée Leroyer de la paroisse de St Aignan en Gennes pays du Maine d’une part

Saint-Aignan-de-Gennes a porté autrefois le nom de Saint Aignan en Gennes et se trouvé à 4 km de Bierné, Châtelain et Gennes et 6 km de Grez-en-Bouère (cf abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1800)

et Catherine Hubé fille de deffunt Pierre Hubé et de Jehanne Debourges paroissienne de St Maurille de ceste ville d’autre part
et auparavant que aulcunes promesses et fiances ne bénédiction nuptiale ayent esté faites ont esté entre les parties faits les accords et promesses de mariage qui s’ensuivent
pour ce est-il que en la court du roy notre sire Angers (Moloré notaire) endroit personnellement establys ledit Gabriel Lemanceau tailleur d’habitz demeurant en ladite paroisse de St Maurille d’une part
et ladite Catherine Hubé demeurant ladite paroisse d’autre part
soubzmetans respectivement confessent scavoir ledit Lemanceau avoir promis et promet prendre à femme et espouse ladite Catherine Hubé laquelle a promis et promet prendre ledit Lemanceau à mary et espoux et promettent respectivement solempniser ledit mariage en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera requis par l’autre cessant tous légitimes empeschement,
en faveur duquel mariage ladite Debourges aussi soubzmise en ladite court promet payer et bailler auxdits futurs espoux dedans le jour des espousailles la somme de 60 livres non rapportable

    il n’y pas de trousseau et habits de noces dans ce contrat et les 60 livres sont donc l’unique dot de la future, dont on ignore le métier du défunt père. C’est peu, mais assez pour quelques meubles et habits. On ne saura pas combien le futur possède, mais le fait qu’il possède quelques petites pièces de terre à Saint Aignan de Gennes le met possédant 200 livres ou plus, mais c’est une hypothèse de ma part, pas une certitude.
    On va cependant découvrir qu’il a été bien éduqué car il a une belle signature, donc les 200 livres au moins sont tout a fait possibles.

accordé que si ladite Hubé décède la premier auparavant ledit Lemanceau sans enfants yssuz dudit mariage lors vivants ledit Lemanceau ne sera tenu faire aulcun rapport de ladite somme de 60 livres comme aussi ou ledit Lemanceau décéderoit auparavant ladite Hubé sans enfants dudit mariage ladite somme sera rendu à ladite Hubé laquelle somme il a assigné et assigne sur une pièce de terre appelée le clotteau du Pressouer et sur un lopin de boys taillis joignant ladite pièce le tout sis en la paroisse de St Aignan en Gennes joignant d’un couste la terre de Jehan Chatel d’autre cousté les maison et jardin dudit Lemanceau
et encores audit cas iceluy Lemanceau a donné et donne à ladite Hubé tous et chacuns ses meubles au cas qu’il décederoit le premier sans enfants dudit mariage comme à semblable ladite Hubé audit cas qu’elle décede la première sans enfants a donné et donne audit Lemanceau tous et chacuns ses meubles et en pleine propriété pour le survivant ses hoirs et dont ils se saisisent respectivement
en faveur dudit mariage qui aultrement n’eust esté accordé a ledit Lemanceau assigné et assigne à ladite Hubé sa future espouse douayre sur tous et chacuns ses biens suivant la coustume de ce pays d’Anjou cas de douayre advenant
dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurez d’accord et l’ont aussi stipulé auxquelles promesses de mariage et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc foy jugement condemnation etc
fait et passé en notre tablier audit Angers présents vénérable et discret Me Jacques Leliepvre prêtre chapelain de l’église de st Jacques et Etienne Cyreul praticien demeurant audit Angers

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Contrat de mariage de René Lemanceau et Jeanne Gandonnière, Angers, 1653

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

J’ai beaucoup travaillé autrefois les LEMANCEAU, et vous pouvez aller voir mon étude assez complète pour le Haut-Anjou.

Lors de mes travaux, j’ai aperçu l’existence d’une famille noble, qui n’était pas dans mon champ de recherches, mais là voici, pour illustrer un autre sujet, qui me tient aussi à coeurs, à savoir, Noblesse et Pauvreté, que Michel Nassiet à étudié et publié. Certes, lorsqu’un noble s’appauvrissait, il arrivait une alliance avec une fille de bourgeois aisé, histoire de se refaire.

Un contrat de mariage donne souvent des chiffres, et permet dans ces cas d’évaluer le niveau de fortune. Et bien ici, qu’elle ne fut pas ma stupéfaction de découvrir que la fille n’est pas si riche que cela, ce qui signifie que ce noble est pratiquement aussi peu aisé qu’un métayer ou meunier.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 2 avril 1653 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents establiz et soubzmis René Lemanceau escuyer sieur du Faux fils de Pierre Lemanceau escuyer sieur de la Pouprière et de deffunte demoiselle Anthoinette Lemaçon demeurant avec sondit père au lieu et maison du Faux paroisse de Saint Lambert de la Potherie d’une part

le Faux : commune de Saint-Lambert-de-la-Potherie. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876). Cette notice de Célestin Port, de par sa pauvreté, atteste un lieu peu important, enfin, qui n’a pas laissé de traces d’archives.

et demoiselle Jeanne Gandonnyère fille de honnestes personnes François Gandonnyère et Estiennette Mahé demeurante avec sesdits père et mère en la maison ou pend pour enseigne le Sauvage au faulbourg Saint Jacques de cette ville d’autre part

    Vous vous souvenez certainement de ma page sur les hôteliers d’antan, or, je constate que je n’avais pas encore noté le Sauvage à Angers, ce qui est désormais chose faite.
    Ceci dit, tappez ce nom dans votre moteur de recherches sur le WEB ainsi « le sauvage » avec les guillemets, et vous allez découvrir que ce nom est encore porté par des hôteliers, preuve qu’il devait être assez fréquent.

lesquels sur le traité du futur mariage d’entre ledit René Lemanceau et ladite Gandonnyère avant aucune fiance sont demeurez d’accord de ce qui ensuit,
à savoir que ledit Lemanceau fils, de l’authorité et consentement de sondit père, et ladite Gandonnyère aussy de d’advis et consentement de sesdits père et mère, et autres leurs parents et amis, se sont promis mariage et iceluy solemniser en face de sainte église catholique apostolique et romayne si tost que l’un en sera par l’autre requis tout légitime empescehement cessant
en faveur duquel mariage lesdits Gandonnyère et Mahé sa femme de luy authorisée quant à ce aussy establiz soubmis chacun d’eux seul et pour le tout sans division et renonçant au bénéfice de division discusison et ordre, promettent donner à leur dite fille la somme de 1 200 livres en deniers ou marchandye lors que ledit futur espoux aura atteint son aage de majorité de 25 ans et cependant luy payerait chacuns ans l’intérest à la raison du denier vingt commençant à courir du jour de leur bénédiction nuptiale laquelle somme de 1 200 livres estant reçue,

    j’ai cru comprendre que non seulement la somme est peu élevée, pour un garçon noble qui épouse une bourgeoise, mais qu’il ne la touchera même pas le jour des noces, mais à sa majorité !

lesdits sieurs Lemanceau père et fils aussi establis et soubmis solidairement renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre la mettront et convertiront en achapt d’héritages au pays d’Anjou qui sera censé et réputé propre patrimoin et matrimoine de ladite future espouze et des siens en son estoc et lignée, et à faute d’employ en ont dès à présent constitué rente à la raison du dernier vingt rachetable deux ans après la dissolution dudit mariage sans que lesdits intérests ni l’action pour les autres demandes puissent tomber en leur future communauté
et outre promettent les père et mère de la future espouze l’habiller d’habits nuptiaux selon sa qualité

et au regard dudit futur espoux, sondit père le marye comme don fils aisné principal héritier, lui relaissant en outre à sondit fils ses droits maternels pour luy demeurer aussi son propre patrimoine et matrimoine en ses estocs et lignées, en ce qui’il y a d’immeubles

    René Lemanceau, futur époux, est donc bien l’aîné et héritier principal. Ce point est important, car s’agissant d’un cadet, réduit à la portion congrue, j’aurai plus facilement compris le peu de fortune, mais là, c’est vraiement un exemple de noblesse proche de la pauvreté.

et au regard des meubles entreront en leur future communauté laquelle s’acquerera du jour de leur bénédiction nuptiale, nonobstant la coustume à laquelle en ce regard ils ont dérogé et renoncé,
pourront la future espouze et les siens renoncer à ladite communauté et ce faisant reprendront tout ce qu’elle y aura porté avec ses bagues joyaux et choses à son usage et une chambre garnie, quite et dégagée de toutes debtes, nonobstant qu’elle y eust parlé, dont elle est acquité par ledit futur espoux et les siens,
advenant aux futurs espoux successions directes ou collatéralles elles leur demeuront propre chacun à son esgard en leur estoc et lignée,
et en cas de vendition du propre des futurs espoux ils en seront respectivement raplacés et récompensés sur les biens de ladite communauté, et où il ne suffirait pour le regard de ladite future espouse elle en sera raplacée et récompensée sur les biens propres dudit futur espoux
lequel a assigné à ladite future espouse cas d’iceluy advenant, suivant la coustume
ainsi ils ont le tout voulu stipulé et accepté à quoi tenir obligent etc
fait audit Angers maison et présence de noble homme Me Sébastien Valtère Sr de la Chesnaye ancien advocat au siège présidial de cette fille, Pierre Gandonnière frère de ladite future espouze, René Touchaleaume et Pierre Lefrère tesmoins

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Inventaire après décès de René Lemanceau, Champigné, 1665

qui possédait une civière rouleresse (Depuis la parution de cet article, j’ai identifié les charettes à bras, et en voici les cartes postales qui sont sur mon site.)

J’ai fait beaucoup d’inventaires après décès, et plusieurs de métayers ou closiers. J’ai donc vu passer un grand nombre d’outils agricoles anciens, au nom et surtout à l’orthographe fort variables et parfois déroutants.
l’inventaire après décès de René Lemanceau en 1665 à Champigné (Maine-et-Loire), dont je ne descends pas, m’a rendue à la fois très triste et très amusée.

    très triste, parce que cet inventaire m’oblige à revoir le prix moyen du lit. En effet, ici, René Lemanceau est dit métayer, mais c’est dans la plus grande pauvreté qu’il vit.

    très amusée parce que j’y ai enfin compris ce qu’était autrefois la brouette en Anjou.

l’acte notarié est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E80, dont le notaire est André Chevalier, dont je descends.

  • 1-Analyse socio-économique de cet inventaire :
  • Voyez le détail des meubles sur mon site à la page de l’inventaire de René Lemanceau

    Le montant des meubles englobe ses outils de travail. Donc pour interpréter cet inventaire il faut faire la part des objets usuels de la vie courante, et la part de l’outil de travail.

    donc, pour un total de 560 livres, il faut distinguer les objets personnels : lit, chemise, vaiselle, paniers, pots pour un total de 18 L 17 S 12 D et le reste pour l’outil de travail.

    l’outil de travail inclut les animaux, qui sont considérés comme des biens meubles vifs et toujours comptabilisés dans les meubles en tant que tel.
    il est propriétaire de la totalité des animaux, à la différence du bail à moitié dans lequel l’exploitant ne possède que la moitié des animaux. Il a donc un bail à ferme, c’est un dire à prix ferme et est propriétaire des animaux.

    il est propriétaire de la récolte, constituée essentiellement de fil et de blé, mais c’est la vente de cette récolte qui doit couvrir le bail à ferme et je suppose qu’elle est à peine suffisante pour payer

    en conclusion, il vit pauvrement, voire très pauvrement, et il est fort possible que lorsque la récolte est maigre les mauvaises années, il perd de l’argent, si tant est est qu’il en a…

  • 2-Il possède une civière rouleresse :

  • Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification d’un terme.

    la retranscription est sur la page de mon site qui donne l’inventaire de René Lemanceau, et je vous laisse lire et découvrir ces lignes, car elles comportent un élément digne d’intérêt.

    Pour tout vous avouer, je désespérais de trouver la brouette, jamais rencontrée dans les inventaires après décès, alors que le moindre petit outil agricole y est rigoureusement estimé, parfois à un prix dérisoire tel que 2 deniers.

    j’avais certes vu passer une fois une sivière. J’avais compris civière, qui signifie :

    Espece de brancart sur lequel on porte à bras de la pierre, du fumier, & des fardeaux (Dictionnaire de L’Académie française, 1st Edition, 1694)

    avec l’inventaire de René Lemanceau, je tiens enfin la sivière roulereusse c’est à dire la civière rouleresse, c’est à dire la brouette.
    vérification faite dans le Dictionnaire du Monde rural de Lachiver, les Angevins appelaient la brouette une civière, voici pourquoi je ne trouvais pas de brouette. Mais avouez que la sivière roulereusse c’est à retenir !

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    Contrat d’apprentissage de sergier et teinturier, Aviré (49), 1764 pour Maurice Bourneuf chez Mathurin Lemanceau

    (Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E)

    Nous poursuivons les contrats d’apprentissage. Vous vous souvenez, le serger ( »sarger, sergier ») est celui qui tisse la laine.
    Le contrat ci-dessous est particulier en plusieurs points :
    il nous apprend que certains sergier pratiquaient la teinture de leurs draps de laines

    La teinture de draps, miniature in Bartholomeus Anglicus, Des proprietez des Choses, Bruges, 1482 (Londres Royal British Library)

    L’apprenti a 25 ans, et ne paiera rien. Il semble donc que l’un et l’autre y trouvent leur compte, car l’apprenti participe assez aux travaux.

    Voici la retranscription de l’acte : Le 11 février 1764, devant Pierre Allard notaire royal en Anjou résidant à Louvaines, furent présents Mathurin Lemanceau serger et teinturier, demeurant aux Crusardières paroisse d’Aviré,
    et Maurice Bourneuf garçon âgé d’environ 25 ans, demeurant en qualité d’apprentif en la maison dudit Lemanceau,
    lesquels sont convenus du brevet d’apprentissage promesses et obligations suivantes à savoir que ledit Lemanceau prend et accepte ledit Bourneuf en qualité d’aprentif en sa maison et demeure pour le temps de 2 ans commencés de Noël dernier,
    pendant lequel temps il promet et s’oblige lui montrer et enseigner à son possible sondit métier de serger et la teinture des laines et étoffes qu’il fabrique et ainsy qu’il le fait ordinairement et non plus avant, le nourrir, coucher, reblanchir et chausser ainsi qu’il appartient à aprentifs de même métier,
    ce que ledit Bourneuf a accepté, promis, promet et s’oblige exécuter et travailler audit métier de serger et teinturier, pendant ledit temps, et même tirer et filer de l’étein (je n’avais pas trouvé la signification, c’est fait grâce à vous, voir ci-dessous), sans pouvoir s’absenter ni ailleurs aller travailler sans le consentement dudit Lemanceau, sous les peines qui y appartiennent,
    comme aussi il promet et s’oblige d’aider ledit Lemanceau à travailler sur les terres qu’il exploite seulement dans le temps de la récolte,
    le présent brevet d’aprentissage ainsi fait aux conditions et obligations cy-dessus et pour ledit temps de 2 ans commencés de Noël dernier, seulement et pour tout payement, et si les parties veulent des expéditions des présentes elles les payeront chacun à ses frais…
    fait et passé au bourg de Louvaines, demeure de Jean Beaumond hôte, en présence de Marc Paigis marchand demeurant à Louvaines témoins.

    Au fil de ces contrats, vous découvrez la durée de formation de chacun. Mais au fait, quelle est la durée de formation d’un chirurgien ? Elle arrive bientôt, mais vous pouvez émettre ici vos hypothèses, compte-tenu de ce que vous savez déjà des autres métiers.

    Je prépare une petite histoire rarissime dans une succession, qui sent bon la chasse au trésor. Elle arrive bientôt, malheureusement, je ne peux laisser le titre (la fameuse case en haut, et le sous-titre), en forme d’énigme, car les moteurs du WEB n’analysent pas la recherche des trésors et les énigmes, mais bien des termes plus substantiels, donc vous aurez la réponse dans le titre… désolée de cette forme concrète des méthodes du WEB. Mais sincèrement préparez vous à une affaire rocambolesque…

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