Erreurs dans les registres paroissiaux et l’état civil : le curé d’Ingrandes a oublié d’enregistrer le baptême de Louis Guillot en 1708

Il faut dire qu’il est décédé illico après le baptême et n’a pas eu le temps de l’enregistrer.
Puis, les années ont passé, et pour se marier Louis Guillot a besoin de son extrait de baptême.
Mais il vit en fait à Montrelais où vivaient d’ailleurs ses parents en 1708, et Montrelais, le long de la Loire, est situé en Bretagne et de nos jours en Loire-Atlantique, tandis qu’Ingrandes est en Anjou, toujours le long de la Loire.
D’ailleurs j’ai assez souvent rencontré des baptêmes dans la paroisse voisine, lorsque l’église de la paroisse voisine est plus proche ou que le temps est très très mauvais. Ainsi citons à Gené des baptêmes de parents du Lion d’Angers etc…

Sur mon site vous avez mes pages GENEAFOLIE,
dont la page « Les erreurs dans l’état civil »

Et rassurez vous les erreurs existent toujours, même si elles sont sans doute beaucoup plus rares avec nos méthodes plus suivies.

Cet acte est en ligne sur le site des Archives Départementales du Maine-et-Loire, Registre paroissial d’Ingrandes-sur-Loire- Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 15 avril 1730, devant nous Jules Rigault prêtre curé de cette paroisse d’Ingrande diocèse d’Angers, a comparu Louis fils de deffuncts Jan Guillot marinier et de Janne Roulleau sa femme vivants demeurants à la Vue du Fraijeu ? paroisse de Montrelais diocèse de Nantes, disant que par nécessité il auroit été baptisé en notre église, et nous auroit requis l’extraict de l’acte de son baptême, que nous avons cherché avec toute l’attention et l’exactitude possible sur les registres de baptêmes mariages et sépultures de nostre dite église, sans les avoir trouvé ; à l’instant il nous a présenté les personnes de Jan et René les Guillots, mariniers, ses cousins germains du costé parternl, Mathurin Goguet mari de Perrine Davy aussi marinier de la dite paroisse de Montrelais, qui ont déclaré ne savoir signer, Claude Caillou menuisier mari de Marie Davy ses cousines germaines du costé maternel, de cette paroisse, soussignés, lesquels sont reconnu unanimement ledit Louis Guillot pour estre fils du légitime mariage dudit deffunt Jan Guillot et de ladite deffuncte Janne Roulleau leur oncle et tante, et celle d’honnête femme Janne Biotteau veuve en dernières noces de Jan Baptiste Deriaud, aussi de cette paroisse, qui nous a affirmé et asseuré qu’elle avoit tenu sur les fonds de baptême de notre dite église ledit Louis Guillot, avec feu Louis Marquin mari de defunte Perrine Couillau tante dudit baptisé du costé maternel le 20 décembre de l’année 1708, et que feu Messire Charles Bellanger prêtre curé notre père décéda immédiat l’avoir baptisé et avoit obmis d’en raporter l’acte sur le registre de ladite année, auquel nous avons attaché le présent, pour y avoir recours si besoin est, et en avons délivré un autant ? audit Louis Guillot pour luy valoir et servir par tout ou besoin sera ; fait en nostre presbitaire ledit jour et an que dessus en présence de René Aurillaud Me serrurier et Jan Giraud Me Cordonnier soussigné témoins à ce requis. »

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Registres toujours cachés : la numérisation ne les a pas pris en compte !

Dans ma longue « carrière » de chercheuse, j’ai eu à signaler souvent aux archvices concernées des registres cachés. Certaines archives m’ont entendu !
Hélas, il y a encore beaucoup de registres cachés.
Ainsi, la semaine passée j’ai tenté, en vain, sur les Archives numérisées en ligne, de repointer et surtout prendre la vue, de ma branche PHELIPEAU
En vain !
J’avais autrefois écrit dans mon étude PHELIPEAU les incroyables découvertes que j’avais plus que longuement méritées.
Alors il ne me reste qu’à reporter ici mon cri de désespoir, devant tous ces registres cachés !

  • Voici l’histoire (ancienne de 1980) de mes recherches PHELIPEAU
  • Au printemps 1980, la généalogie de terrain est encore autorisée.
    Je prends les petites routes, direction Vern-d’Anjou.
    Objectif : Mathurin Phelippeau.
    Un objectif si dur, qu’il m’échappe depuis longtemps : rien aux AD49 à 30 km à la ronde !
    Seule la table décénnale de Vern laisse une trace de son décès en 1814, hélas introuvable dans le registre. Pourtant, Mathurin commence à déclarer des enfants à Vern dès 1793, preuve qu’il y a vécu !
    Dans la petite mairie, un secrétaire aimable me confirme l’absence de registres paroissiaux à Vern. J’insiste doucement, derrière le comptoir-banque infranchissable, pour qu’il me montre au moins ce qu’il a de plus ancien.
    Après discussion, j’obtiens quelques cahiers « 1793-1820 ».
    Même si « normalement » Mathurin est censé s’être marié avant 1793, je m’installe dans la salle du Conseil, & je lis tous les actes. Je veux en effet relever tous les témoins, toutes les signatures, bref sa trace.
    Soudain une première surprise le 31.12.1814 « acte oublié & reporté en fin de ce registre ». Hélas, le décès retrouvé de Mathurin ne m’apprend rien, car il est succint.
    Midi sonne, la pause aussi pour la mairie ! J’en profite pour bavarder « histoire » avec le secrétaire de mairie. J’avais repotassé la veille tout le sujet : Vern traversée par la virée de Galerne … Lorsqu’il ouvre à 14 h, mis en confiance, le secrétaire avoue enfin qu’il détient un vieux document que personne ne peut lire (sic). Je fais état de mon entraînement en paléographie, & il me le tend.
    Je lis « 1714, le 30 janvier », bref, un répertoire manuscrit des mariages. Compte-tenu de son intérêt, car à l’époque il n’y a pas encore de relevés, je le photographie, jusqu’à la fin en 1791. Mathurin s’est bien marié le 21.11.1791 à Vern selon le répertoire, mais il nexiste plus de registre ! Je désespère alors de trouver sa filiation, faute d’acte de mariage. Seule son épouse a été retrouvée grâge à son décès & à tous ses liens familiaux nombreux dans d’autres actes.
    Il reste 2 pages écrites à la fin du registre, elles me réservent une deuxième surprise. Après quelques pages blanches, brusquement l’écriture recommence, bien des années plus tard.
    Comme parfois ailleurs, les registres ont été brûlés, y compris ceux de la période révolutionnaire. Seul a été épargné, le petit répertoire des mariages, celui-là même que je viens de découvrir.
    Et je lis: « Le présent registre rectifié par nous Louis Foyé desservant de la paroisse de Vern, tant sur le répertoire que sur l’attestation des témoins dénommés aux actes cy-après, qui ont signé ou déclaré ne savoir signer, fait à Vern le 1er messidor an XIII (20.6.1803) ». Suivent quelques mariages reconstitués sur la base de la table de 1791 dont les registres ont été brûlés, & des témoins.
    Mon cœur bat, avec l’incroyable espoir qui vient de renaître. Je lis frébilement.
    Soudain, il est là :

    • « 21.11.1791 Mathurin Phelippeau 20 ans, compagnon maréchal taillandier demeurant en ce bourg, fils des ††Mathurin & Marie Faucheux, décédés à La Pouëze, avec Anne-Marie Lemesle fille de Jean maréchal taillandier & de Françoise-Scholastique Gardais demeurant en ce bourg, en présence de Louis Faucheux forgeur à La Pouëze oncle de l’époux, & de Louis Joubert marchand à La Pouëze cousin de l’époux ».

    Mon histoire est vraie, mais hélas, tout est fait de nos jours pour que de tels actes introuvables le restent. Lorsque les archives départementales font des microfilms, elles ne vont par sur place étudier le fond, mais demandent « les registres paroissiaux ».
    Par définition, les actes les plus introuvables, sont dans des cahiers non recensés comme les répertoires, ou dans des registres clandestins, & les communes n’ont expédié que les registres paroissiaux.

    La non-mémoire perdurera encore longtemps ! voir disparaîtra dans l’inconscience générale. J’ai tenté en vain il y a quelques années de le dire, je ne me suis fait que des ennemis !

    Pire, nous n’avons le plus souvent en ligne que la copie départementale, hors parfois j’ai détecté des erreurs dans ces copies, et donc nous n’avons plus accès à l’original qui était la version communale.

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Il a existé 2 Vincent Lasnier dans les années 1550 à Angers : analyse des preuves

    Gontard Delaunay dans son ouvrage « les avocats d’Angers », que j’ai d’ailleurs moi-même indexé et mis sur mon site, soit 1 494 avocat de 1250 à 1789, donne :

    Vincent Lasnier : Avocat à Angers dans les années 1570 « fut assassiné par un certain Jacques de Chartes, en 1574, dans la rue Saint-Aubin ; il était fils de Guy Lasnier et de Ysabeau Colin »

    On peut supposer ce fait certain mais la parenté est par contre erronnée, voici pourquoi :

    Le fils prénomé VINCENT de Jean Lasnier et Isabeau Colin est baptisé à Angers st Julien le 20 juillet 1560

    « fut baptisé Vincent Lasnier fils de noble homme Guy Lasnier et Helizabeth son espouse parrains nobles hommes François Romier docteur en médedint et sieur de la Mothe, René Genaud sieur de l’Orchière [époux de Charlotte Lasnier sœur du baptisé] marraine honnorable femme Renée Colin dame de la Bataillère »

    Vous serez d’accord avec moi qu’on ne peut pas admettre que né en 1560 il est avocat et assassiné en 1574 !!!

    Bernard Mayaud donne d’ailleurs Vincent Lasnier, fils de Guy et Isabeau Colin, décédé avant le 3 septembre 1566, sans doute parce qu’un acte de cette date ne le donne plus parmi les enfants héritiers de Guy Lasnier et Isabeau Colin.
    Malheureusement il a attribué le texte de Gontard Delaunay à ce Vincent Lasnier né en 1560 !!!!

    Il convient d’oublier qu’il s’agit du même personnage.

    Et voici l’explication, à savoir l’existence d’un autre Vincent Lasnier manifestement bien plus âgé, et il est pparrain d’Ysabeau Lasnier, qui a le rang 13 de ce couple très prolifique :

    13-Ysabeau LASNIER °Angers St Julien 2 novembre 1555 « fut baptisée Ysabeau fille de hhonorable homme Me Guy Lasnier licencié ès droits seigneur de l’Effretière et Ysabeau Collin sa femme parrain Me Vincent Lasnier marraine Renée Collin femme de honorable homme René Furet et Charlotte Lasnier fille dudit seigneur »

    Ce Vincent Lasnier était inconnu à ce jour des généalogies existantes, et on peut le supposer proche parent probablement un oncle ou un cousin de la baptisée.

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Je lis RENATUM FILIUM et en marge RENATUS : Grez Neuville 1612

    renatum filium est l’accusatif de renatus filius

    je sais les marges sont le plus souvent source d’erreurs, mais ici l’écriture a bien l’air identique à celle de l’acte et écrite par le même prêtre le même jour.
    Je pense lire que c’est René et non Renée et je viens donc demander à tous de relire cet acte pour les conclusions à faire :
    Cliquez l’acte car toutes mes vues sont cliquables pour les agrandir et celui-ci peut s’agrandir beaucoup.

    et voici de que donne la fratrie (avec ma méthode entre guillemets qui est retranscription par mes soins de l’acte, enfin la partie intéressantes) :

  • François LEBRETON x /1612 Marie GOUPIL
    1-René LEBRETON °Grez-Neuville 31 mars 1612 « en latin – baptisé René fils de François Lebreton et Marie Goupeil sa femme légitime fut parrain Me René Feillet et marraine Renée Bertelot »
    2-Mathurin LEBRETON °Grez-Neuville 1er juin 1615 « baptisé Mathurin fils de François Lebreton mestayer de Retort et de Marie Gouppil sa femme parrain Symon Gouppil fils de deffunt Mathurin Gouppil, marraine Mathurine Gouppil fille de Jacques Gouppil »
    3-Perrine LEBRETON °Grez-Neuville 11 novembre 1619 « baptizée Perrine fille de François Lebreton et de Marie Gouppil Jehan Gouppil fut parrain et Perrine Esnault marraine »
  • J’ai par ailleurs sur mon site des pages sur ceux qui sont partis au Québec, dont René Goupil, dont je n’ai que la généalogie suivante :

  • Hippolyte GOUPIL
    1-Claude GOUPIL °StMartin du Bois 29.5.1607
    2-René GOUPIL °StMartin du Bois 15.5.1608
    3-Hippolyte GOUPIL °StMartin du Bois 4.6.1611
  • Merci d’avance de vos réflexions.

    PS : je refais ce WE tout Grez-Neuville

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Généalogie RONCERAY de Vitré

    A la demande de l’un d’entre vous, je viens de revoir ma première génération de RONCERAY.

    En effet, des bases de données généalogiques, ne se privent pas pour donner des généalogies sans aucun fondement. L’un des prétendus généalogistes qui y sévissent nombreux indique même sa méthode :

    « je n’ai aucune certitude, seulement des rapprochements entre des noms de lieux, des prénoms, des dates »

    Il a ainsi traité les RONCERAY

    J’avais il y a 20 ans publié sur mon site de nombreuses pages sur la généafolie

    J’étais loin de penser qu’Internet allait multiplier ce phénomène, car manifestement un nombre très élevé de ces prétendus généalogistes se contentent de copier n’importe quoi sans aucun travail de leur part, pire sans aucune méthode critique.

    Donc, pour en revenir aux RONCERAY de Vitré, mon interlocuteur me signalait seulement qu’il se pourrait que…
    et ma réponse est négative et critique.

    En effet lorsqu’on prétend remonter avant les baptêmes de 1561, on doit impérativement donner des sources faisant preuves, telles que actes notariés (successions, contrats de mariage etc… voire chartriers parlants). Alors j’attends qu’on m’indique où sont ses preuves et je demande impérativement à les lire moi-même, si toutefois elles existent !!!

    Par contre, merci de m’avoir posée la question car en relisant tranquilement les baptêmes en ligne, grâce à la numérisation de l’Ille et Vilaine, qui a été le fait d’associations et de bénévoles, que je salue ici bien amicalement, j’ai pu trouver un baptême qui donne non seulement enfin le métier mais aussi la signature. Donc mon ancêtre Mathurin Ronceray est avocat à Vitré.

    Et parce que je fait à fonds tout travail, j’ai aussi dépouillé encore les baptêmes de Châteaubriant, et je les ai mis sur mon document.

    Merci encore à mon correspondant d’avoir posé la question.
    Bon dimanche à tous
    Odile

    Erreur de prénom faite par un notaire : le cas des partages des biens de François Vallin, que le notaire prénomme Marc, Saint Martin du Bois 1739

    Eh oui !
    Cela arrive parfois !
    Certes rarement , fort heureusement. Cela n’est pas la première fois que j’observe une erreur, mais rassurez vous, compte-tenu du nombre très élevé de mes travaux sur les archives des notaires, cela reste très rare.

    Le cas VALLIN qui suit est une erreur que j’avais autrefois entrevue, en écrivant dans mon fichier VALLIN mes doutes sur le prénom. En septembre 2014, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai tout refait les actes des registres paroissiaux, histoire de revérifier si je n’avais pas fait une quelconque erreur dans ma recontitution des liens filiatifs, et des fratries. Et, comme j’ai coutume de faire, j’ai tout retranscrit entre guillemets dans mon fichier VALLIN.

    A la décharge de maître Allard, le notaire royal à Louvaines, il faut préciser que François Vallin, dont on partage les biens, n’était pas tout jeune pour l’époque, puisqu’il décède à 72 ans, et il a perdu depuis 32 ans son épouse et ne s’est pas remarié.
    32 ans après on connaît certes encores le nom exacte de l’épouse, et je trouve que c’est un point très positif, quand on sait que le notaire s’en remettait aux dires des personnes présentes.
    Mais le forgeur pouvait-il encore travailler à 72 ans, c’est impossible selon moi, et sa forge était aux mains d’un de ses fils, prénommé lui aussi François.

    François Vallin a également perdu 5 ans auparavant son fils aîné, prénommé Marc, lui aussi forgeur, mais à La Jaillette et non avec son père à Saint Martin du Bois.
    Lequel Marc Vallin est décédé si jeune qu’il laisse des enfants en bas âge.
    Mais, autrefois pour l’établissement des lots, la coutume voulait que ce soit l’aîné, et lorqu’il est décédé sa veuve ou comme ici le tuteur des enfants mineurs.

    Ajoutez à cela qu’autrefois les actes des notaires sont sans alinea, et peu de virgules ou points. Bref, il est souvent peu aisé de suivre le fil du discours clairement. Je vous ajoute souvent des alinea, car ils aident à suivre ce fil, et ici, je vous ai bien aidé à suivre les filiations à travers les alineas que j’ai ajoutés.
    L’acte qui suit est donc totalement clair avec une seule correction concernant le premier prénom écrit « Marc » par le notaire, alors qu’il fallait écrire « François », celui qui vient de mourir à 72 ans.

    Maintenant en ce qui concerne les biens eux-mêmes, vous allez constater qu’il possédait encore sa forge de Saint Martin du Bois, exploitée par son fils François, mais qu’il possédait aussi la forge de la Jaillette, qu’avait exploitée son fils Marc, dédédée il y a 5 ans. Je n’ai pas d’explication sur le fait qu’il n’ait pas tout laissé plus tôt à ses enfants !!! sinon que le partage en 4 était peu aisé, et qu’il n’a donc pas pu découper. Donc, ici nous allons encore un fois découper.

    Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
    EXACTION, subst. fém.
    I. – « Fait d’exiger le paiement d’un impôt ; fait d’exiger plus qu’il n’est dû ; exaction »
    A. – « Fait d’exiger le paiement d’un impôt, taxe, impôt »
    B. – « Fait d’exiger plus que ce qui est dû ou d’exiger des paiements indus, abus commis par une personne chargée d’une mission officielle qui exige ce qui n’est pas dû ou plus qu’il n’est dû »
    C. – P. ext. « Abus commis sur qqn, acte de violence, exaction »
    II. -« Achèvement, perfection (lat. exactio) »

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine et Loire, série 3E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 5.2.1739 partages devant Allard notaire Nyoiseau, partages provisionnaux en 4 lots des biens immeubles dépendants des successions de deffuntes personnes Marc Vallin vivant maréchal en œuvres blanches et Jacquine Rouvraye son épouse,

      le prénom Marc est erroné, il s’agit de François

    échus et advenus à chacun de Marc, Mathurine, Anne, Jacques et Marie Vallin enfants mineurs de deffunt Marc Vallin fils desdits deffunts Vallin et Rouvraye,
    François, Jacques et Pierre Vallin frères aussi enfants desdits deffunts Vallin et Rouvraye,
    situés au bourg de St Martin-du-Bois et environs, au bourg de La Jaillette paroisse de Louvaines,
    que fait et présente h.h. Louis Madiot marchand demeurant au bourg de Louvaines au nom et comme curateur aux personnes et biens desdits Marc, Mathurine, Anne, Jaques et Marie enfants mineurs représentant l’aisné desdits enfants,
    aux dits François, Jacques et Pierre Vallin pour par eux choisir et opter chacun un desdits lots en leur rang et ordre suivant la coutume, pour l’autre échoir et demeurer auxdits mineurs, auxquels a esté vacqué comme s’ensuit par devant nous Pierre Allard notaire royal en Anjou résidant à Louvaines soussigné ce joud’huy 25 juin 1739

  • 1er lot : choisi par François Vallin
  • une chambre de maison par bas située audit bourg de St Martin en laquelle sont décédés lesdit Vallin et femme, père et mère desdits copartageants, et actuellement occupée par ledit François Vallin, composée d’une salle en laquelle il y a cheminée et four, un petit évier à côté de la porte à gauche en entrant, une chambre haute au premier carlée au dessus la superficie, couvert d’ardoise, avec droit de passage ordinaire accoutumé par le degré qui est dans la maison du 2e lot cy-après, en contribuant par moitié à l’entretien d’icelui, joignant d’un côté la maison appellée la Lamberderie, une ruelle entre deux, d’autre côté une petite cour dépendant de ladite maison, aboutant d’un bout la rue tendant du bourg dudit St Martin au Lion-d’Angers et d’autre bout la maison du 2e lot lequel aura aussi droit audit four en contribuant pour moitié à l’entretien
    Item la moitié de ladite cour étant à côté des maisons des 1er et 2ème lots, à prendre pour le présent lot le côté vers ladite rue du Lion-d’Angers depuis l’arrestier de la porte de la maison du second lot lequel sera borné, joignant d’un costé la terre de Claude Bedoit d’un bout ladite rue et d’autre bout l’autre moitié d’icelle qui sera comprise au second lot lequel aura droit de passer et rapasser pour l’exploitation aller et venir à sa maison et cour aussi bien que ceux qui auront affaire fermiers et locataires avec chacuns boeufs et charette attendu qu’il n’y a autres passages
    Item un jardin au devant de ladite maison, le chemin entre deux à prendre depuis icelui le long de la ruelle tendante au jardin d’Anthoine Poisson jusqu’à la haie du bout du jardin dudit Poisson vis à vis de laquelle à droite jusqu’à la ruelle tendante sera faite une haye d’ebaupin à frais communs des premier et second lot laquelle sera mutuelle
    Item aura celui qui optera pour le présent lot le tiers de tous les matériaux pierre tuile ardoise latte de bois charpente qui sont dans ladite coure appartenant auxdits copartageants à l’exception de deux tirants
    à la charge par l’optant du présent lot de reporter une fois payé par forme de retour de partages à l’optant du 4ème lot des présents p artages le jour de l’option d’iceux la somme de 20 livres
    Pourra l’optant du présent lot faire faire dans ladite cour sans nuire audit passage pour la commodité de ladite maison les batiments nécessaires et covenables et retirera acquits afin de son remboursement en cas que les présents partages ne deviennent pas définitifs

  • 2e lot à Jacques (qui choisit en second)
  • employe ledit Madiot audit nom l’autre moitié de maison attenant à celle du 1er lot en laquelle est le degré par lequel l’optant du dit premier lot aura droit comme il est dit par iceluy pour exloiter sadite chambre ou grenier, composée d’une chambre par bas sans cheminée, une chambre ou grenier au dessus et superficie couvert d’ardoise en laquelle est actuellement la forge, avec l’autre moitié de ladite cour vis à vis et au droit de ladite maison à prendre depuis l’arrestier de la porte, et le droit de passage par la cour dudit premier lot comme il est cy devant dit, ensemble une petite étable en appenty qui est au pignon de ladite maison par devant le grand cimetière, le tout en un tenant, joignant d’un coté le jardin de l’Auberdrie, d’autre coté la grange de la veuve Moreau d’un bout le grand cimetière de l’autre bout la maison du premier lot au fonds de laquelle l’optant du présent lot aura droit comme il est dit
    Item au jardun au hault de celui du 1er lot à prendre depuis la haye du jardin audit Poisson à droite jusqu’à la ruelle qui conduit au Dinechien ?? où l’optant du 1er lot sera tenu de planter une haye d’ebeaupin dans un an de l’option des présents partages conjointement avec le présent lot et à frais communs et sera mutuelle, et pour iceluy exploiter aura son passage par ladite ruelle, joignant d’un costé icelle ruelle d’autre csté la terre de la Roussière d’un bout le jardin du 1er lot
    aura l’optant du présent lot les deux autres tiers avec les deux tirants des matérieux spécifiés au 1er lot
    à la charge de l’optant du présent lot de reporter une fois payé le jour de l’option des présents partages à l’optant du 4ème lot la somme de 20 livres par forme de retour de partage

  • 3e lot : à Pierre Vallin (le cadet qui choisit en 1er),
  • une maison située au bourg de La Jaillette composée d’une salle basse à cheminée, une autre chambre par bas aussi à cheminée, une autre chambre par bas aussy à cheminée, et four, autres chambres basses, chambres hautes, grenier, superficie, couvert d’ardoise, une cour au derrière, au haut de laquelle est une grange servant de forge et grenier au dessus, un jardin clos à part, le tout en un tenant comme ils se poursuit et comporte avec ses rues et issues droits et usages qui en peuvent dépendre, abutante sur la rue ou grand chemin tendant de Craon à Angers, joignant d’un côté la maison du sieur Moreau à cause de la demoiselle Boury son épouse qui l’aurait acquise de Mr de Scépeaux du Chalonge, d’autre côté celle de Pierre Séjourné à cause de Mathurine Drouet son épouse, et d’autre bout le jardin des Pontonniers, le tout ainsy que du tout jouit à titre de ferme le nommé Jean Brard forgeur
    à la chage de celui à qui eschaira le présent lot de payer et reporter par forme de retour de partage une fois payé le jour de l’option des présents partages à celui à qui eschaira le 4ème lot la somme de 180 livres et à défaut de paiement dans ledit jour d’option l’intérest en cours à compter dudit jour à raison du denier vingt sans néanmoins que la stipulation d’interest puisse empescher l’exaction du principal

  • 4e lot : lot resté au defunt Marc ‘représenté par ses 5 enfants sous curatelle qui ne choisissent pas car ils représentent l’aîné donc sont les derniers à opter)
  • une pièce de terre close à part contenant 3 boisselées avec les haies et fossés qui en dépendent, sise près le bourg de St Martin-du-bois, joignant d’un côté la terre du lieu de la Maliandière, d’autre côté celle du lieu de la Porte
    Item la somme de 220 livres à prendre et recevoir par l’optant du présent lot le jour de l’option des présents partages une fois payée scavoir de l’optant du 1er lot la somme de 20 livres, pareille somme de 20 livres de l’optant du 2ème lot, et de celui qui optera le 3ème lot celle de 180 livres
    S’entregarantiront les copartageans chacun leur lot et partage et se porteront passages les une par sur les autres comme il est ci devant dit, et les tiendront et releveront chacun à leur égard censivement des fiefs et seigneuries dont ils se trouveront mouvants aux cens rentes charges et devois seigneuriaux et féodaux si aucuns sont en fresche ou hors fresche de quelque somme qu’il soient pour l’avenir à compter de la Toussaint prochaine que chacun d’eux entrera en jouissance de son lot, et à l’égard des arrérages qui en seront deuz et escheuz ils les payeront également entre eux, aussi bien que ce qui se pourra trouver estre deu par ladite succession sans néanmoins s’approuver lesquels fiefs cens et rentes les parties n’ont quent à présent au vray pu dire et déclarer quoique deument par nous enquises suivant l’ordonnance royale, et pour ce qui est des jouissances desdites choses qui courreront jusqu’au dit jour de Toussaint prochain les copartageans s’en feront raison, et les toucheront quart à quart avec ce qui se pourra trouver deu desdites successions, et payeront à la même raison le coust des présents partages papier et codicile insinuation et vacations et copies,
    auxquels partages ledit Madiot esdits noms et qualité estably et soumis a fait arrest par devant nous notaire susdit après luy en avoir par nous fait lecture les trouvant bien justement et également faits, déclaré ne vouloir augmenter ne diminuer dont nous l’avons jugé de son consentement et de ce qu’il esetime que lesdits héritages peuvent estre de valeur de 1 080 livres
    et à cet instant ont comparus devant notaire susdits et soussigné lesdits François, Jacques et Pierre Vallin demeurant scavoir lesdits François et Jacques au bourg de St Martin et Pierre au bourg de Chambellay auxquels et à leur réquisition en présence et aussi ce réquérant ledit Madiot avons présentement donné lecture de mot à autre des partages en 4 lots cy dessus et des autres parts lesquels ils ont dit bien scavoir et entendre, trouver bien justement également et utilement faits, et offrant de présentement procéder à la choisie et oprion d’iceux et y procédant ledit Pierre Vallin a pris et opté le 3ème lot, ledit Jacques le 2ème, ledit François le 1er, et à ce moyen le 4ème et dernier lot est demeuré auxdits Marc, Mathurine, Anne Jacques et Marie Vallin mineurs, le tout aux charges desdits lots et partages chacun en droit un pour en ouir faire et disposer par leux leurs hoirs et ayant cause comme de leurs autres biens en pleine propriété
    fait et passé audit Louvaines en notre étude en présence de Mathurin Quitet tissier et Pierre Mahier couvreur d’ardoise y demeurant témoins à ce requis et appelés,
    lesdits François, Jacques et Pierre les Vallin ont déclaré ne scavoir signer

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog