Contre-lettre de Jean Cupif à son frère Pierre, sur la vente des Hommeaux, Villevêque, 1559

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription : Le 8 septembre 1559 en la court du roy notre sire à Angers par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite court personnellement estably Me Jehan Cupif demeurant en la ville de Candé soubzmetant luy ses hoirs biens choses etc ou pouvoir etc confesse avoir entièrement eu et receu et estre en tour tourné à son profit et non de Me Pierre Cupif prieur de Retz son frère germain à ce présent stipulant et acceptant la somme de 2 000 livres tournois par eulx receue de Me Jehan Haran licencié ès loix advocat à Angers de la vendition du lieu closerie et appartenances des Hommeaux en la paroisse de Villevesque ce jourd’huy faite par lesdits Cupifs audit Haran combien qu’il appert par contract sur ce fait et passé par devant nous et ledit Me Jehan Cupif estably promet et demeure tenu seul et pour le tout à ses despens périls et fortunes faire la rescouse desdites choses contenues en icelle vendition tant en principal que frais mises …

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Charles Ferrant, de Sainte-Suzanne, cède une pièce de terre à Briollay, 1547

Ce n’est pas la première fois que je vous mets un acte de Sainte-Suzanne, et je vois que les échanges avec Angers étaient bien réels.
Ici, manifestement, Charles Ferrant est natif de Briollay ou environs.

Sainte-Suzanne - collection particulière, reproduction interdite
Sainte-Suzanne - collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription : Le 17 juin 1547 en la cour du roy nostre sire à Angers en droit par devant nous Jehan Lemelle notaire d’icelle cour personnellement establiz chacun de honneste homme Charles Ferrant demeurant en la ville de Saincte Suzanne au pays de Maine d’une part et sire Mathurin Hunault marchand cousturier demeurant audit Angers et Marie Arembert sa femme de luy suffisamment authorisée par devant nous quant au contenu de ces présentes, soubzmettant lesdites parties d’une part et d’aultre respectivement elles leurs hoirs etc confessent avoir fait etpar ces présentes font entre eulx les conventions et eschanges de certaines leurs choses héritaulx et immeubles cy après explicitez en la forme et manière qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit Ferrant a baillé quicté ceddé délaissé et transporté et encore quicte cedde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujours mais et perpétuellement par héritage auxdits Hunault et sa femme qui ont prins et accepté pour eulx leurs hoirs une piecze de terre labourable contenant 8 journaulx de terre ou environ sise en la paroisse de Briolay joignant d’un cousté le chemyn tendant du lieu et mestairie de la Berardière à Terque d’aultre cousté en partie au noys taillis de Jehan Victor abutant d’un bout le chemyn tendant du hault Terque à la Gueslande, tout ainsi que ladite piecze de terre se poursuit et comporte, icelle piecze de terre tenue du fief de la Fontaine appartenant à honneste femme Hardouyne Ernault mère dudit Ferrant à 6 deniers tz de cens ou debvoir pour toutes charges et debvoirs quelconques au terme de notre dame Angevine et en contreschange lesdits Hunault et sa femme ont baillé et par ces présentes baillent quictent cèddent délaissent et transportent dès maintenant audit Ferrant qui a prins et accepté pour luy ses hoirs et ayant cause la somme de 36 livres tournois de rente hypothécaire que lesdits Hunault et sa femme ont droit d’avoir et prendre par chacuns ans sur tous et chacuns les biens choses d’iceluy Charles Ferrant par et au moyen de la vendition et contréchange d’icelle rente piecze et dès le 16 juin 1526 etc… fait et passé à Angers en présence de maistre Jehan Lepeslier demeurant Angers Me Anthoyne Ferrant demeurant au bourg de Soulaire tesmoings

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Vente de vignes à Villevêque, 1524

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription : Le 23 février 1523 (1524 n.s.) en la court royale d’Angers endroit estably Mathurin Chevalier paroissien de Villevesque soubzmettant etc confesse avoir vendu et octroyé et encore vend à honneste personne Jehan Lebaillif marchand paroissien de St Michel dudit Angers qui a achapté pour luy ses hoirs etc 3 cartiers de vigne ou environ en 4 pièces sis au cloux de Herbert en ladite paroisse de Villevesque
l’une pièce joignant d’ung cousté la vigne Thibault Chevalier d’autre cousté à la vigne de la veufve feu Macé Dupont abouté d’un bout à la vigne Jehan Calier et d’autre bout à la vigne des hoirs feu Mathurin Ferre …
l’autre pièce joignant d’un cousté à la vigne des hoirs feu Jehan Jammes d’autre cousté à la vigne des hoirs feu Pierre Raimbault abouté d’un bout à la vigne Pierre Melloy et d’autre bout à la rote du cloux de Herbert …
l’autre pièce joignant d’un cousté à la vigne Thibault Chevalier d’autre cousté à la vigne des hoirs feu Hamelin Bontemps abouté d’un bout à la vigne de Beauregard et d’autre bout à la rote dudit cloux de Herbert
la quatrième pièce joignant d’un cousté à la vigne de la veufve et héritiers feu Jehan Bontemps et d’autre cousté à la vigne dudit achepteur qui l’a acquise et abouté d’un bout à Beauregard et d’autre bout à la vigne André Drouyn lesdites pièces aux debvoirs anciens et acoustumés,
transportant etc et est faite cette présente vendition pour le prix et somme de 68 livres tz payez comptant et nombré par ledit achepteur audit vendeur … 58 livres et le surplus ledit vendeur estoit tenu audit vendeur à cause d’une pippe de vin blanc à luy vendue et baillée par ledit achapteur par avant ce jour ainsi qu’il a confessé par devant nous et tellement que du tout ladite somme de 58 livres ledit vendeur s’est tenu et tient à comptant et bien payé et en a quicté et quicte
et a promis et promet ledit vendeur faire obliger à ceste présente vendition Macée sa femme et les luy faire ratiffier et en bailler lettres valables audit achapteur dedans la St Jehan Baptiste prochainement venant à la peine de 20 livres de despens audit achapteur,
et a ledit achapteur donné grâce et faculté audit vendeur de rescourcer lesdites vignes payant audit achapteur la somme de 22 livres 10 sols,
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir garantir etc obligent etc renonczant etc foy jugement etc présents à ce Amaury Lambert Jehan Biseul Loys Restif Bernard Tessin
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Inventaire de l’équipement d’un militaire, Angers 1591

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 21 février 1591 Inventaire faict par nous François Revers notaire royal à Angers en présence et requeste de Loys Menard Sr du Parc demeurant à St Jehan Dassez pays du Maine comme il nous a dit et estant de présent au service du roi

    Saint-Jean-d’Assé (Sarthe) près de Ballon

des biens meubles chevaulx harnoys armes et aultres équipaiges de guerre demeurez du décès de deffunct noble homme Anthoine Berthelot vivant Sr de la Roche demeurant audit St Jehan Dasses lors de son vivant mary de damoiselle Renée Lochepte lequel Sr de la Roche a ces jours passez esté au davant de Chemillé ou estoit le camp de monseigneur le prince de Conty pour le service du roy lesdits meubles et aultres choses cy-dessous et cy après inventoriées à nous représentées par ledit Menard en la maison de Baptiste Fradin maistre fourbisseur demeurant ès faulx bourg de Bressigné dudit Angers auquel inventaire avons procédé comme s’ensuit
• ung cheval courte oreille ayant une tache sur l’œil gauche en poil boil équipé d’une vieille selle et bride
• item ung aultre cheval en poil gris pommelé avecq une vieille selle d’arme et une bride
• Item une cuirasse à l’espronne du poitrouail
• Item ung viel pourpoint de velours picqué en coulleur de feille morte
• Item une juppe de camelot gris faczonnée avec des bouttonnyères grises doublée de sarge en coulleur de feille morte presque neufve
• Item une paire de guegnes de davant couleur jaulne paille presque neufves

    il est écrit guegnes mais je pense que c’est pour guêtres, et les guêtres, que j’ai porté autrefois, après la 1e guerre mondiale, couvrent une partie de la jambe et le dessus du soulier

• Item une autre paire de guegnes de fustaine grise d’Angleterre enrichies de 4 passements violet
• Item une paire de gamaches de drap estamé violet parées de velours incarnat enrichies de petite dentelle tannée mi usées

    gamache, nom masculin, grandes guêtres, qui montent au dessus du genou

• Item ung bas de chausses à bottes de sarge vert bordé d’un passement noir
• Item ung aultre bas de chausses rouge de drap caridy my usé
• Item ung bas de chausses de soye tanné garnys de semelles de toile noire my usés
• Item une paire de bottes et une paire d’éperons le tout presque neuf
• Item trois chemises à l’usaige dudit deffunt
• Item une paire de soulliers de maroquin presque neufs

Tous lesquels bien meubles cy dessus inventoriez sont demeurez ès mains et garde dudit Menard qui a promis et promet les mener et conduire et représenter à ladicte damoiselle Renée Lachepteur veufve dudit deffunct Sr de la Roche en sa maison et lequel Menard nous a representé 2 passeports l’un de monseigneur le conte de la Rochepot gouverneur de ce pays d’Anjou du 19 du présent mois et an l’autre de monsieur Saguyer gouverneur de la ville d’Angers en date de ce jour que ledit Menard auroit receu desdits sieurs afin de conduire rendre lesdites meubles à ladite damoiselle veufve susdite ce que ledit Menard à promis et promet faire, fait et clos et arresté ledit présent inventaire par devant nous notaire royal Angers en présence et requeste dudit Menard en la maison et présence dudit Fradin et Pierre Pecault Me fourbisseur demeurant à Angers et de Guillaume Rocher Sr de Launay aussi conducteur des meubles avecq ledit Menard demeurant audit St Jehan Dasses, lesquels Fradin et Rocher ont dit ne savoir signer

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Contrat de mariage de Guy Morineau avec Marguerite Hayau, fille du premier lit de Jeanne Legauffre remariée à Jean de Criquebeuf, Angers 1601

Ce site contient déjà beaucoup de contrats de mariages, que j’ai classés par rang social en fonction des dots.
Ici, nous sommes dans la judicature aisée. Marguerite Hayau est fille, manifestement unique, du premier lit de Jeanne Legauffre car elle apporte une jolie fortune, qui sont ses droits successifs paternels et partie de ce que lui offre sa mère sur ses biens propres.
Si vous avez bien suivis les jours précédents, ses enfants se déchiraient avec les descendants du second lit en 1634 et 1638. Et si vous suivez ces derniers temps sur ce blog notre aventure de BRIGAND, Marguerite Hayau a été élevée par sa mère Jeanne Legauffre et son beau-père Jean de Criquebeuf, ici présent, qui sera assassiné en octobre 1607 par le brigand La Fosse, dont je descends.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription : Le mardi 12 juin 1601 après midi, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire d’icelle personnellement establiz damoyselle Guyonne Lefebvre veufve de deffunct noble homme Me Jehan Morineau vivant sieur de la Garde conseiller du roy juge des traites et impositions foraines d’Anjou et Me Guy Morineau sieur de la Garde licencié en droictz advocat au siège présidial d’Angers fils dudit deffunct sieur de la Garde et de ladite Lefebvre demeurant en ceste ville paroisse sainct Denis d’une part,
• et Jehan de Criquebeuf escuyer sieur de la Tremblaye et dame Jehanne Legauffre son espouze et de luy deuement et suffisamment par davant nous autorisée quant à l’effet et contenu des présentes et damoyselle Marguerite Haiau fille de ladite Legauffre et de deffunct honorable homme Théodore Hayau vivant sieur de la Morinière son premier mary demeurant en la paroisse de Chérancé d’autre part,
• soubzmetantz lesdites partyes respectivement etc confessent que traitant et accordant le mariage futur d’entre ledit Me Guy Morineau et ladite Marguerite Haiau avoir fait les accords pactions et conventions qui s’ensuivent
• c’est à scavoir que en faveur dudit mariage demeurent à ladite Marguerite les lieux et mestairies de la Marinière le Chastelier la Chouetterye une maison située en la ville de Craon et une autre maison située au bourg de la Roë comprins l’acquest fait par ledit Hayau et ladite Legauffre laquelle Legauffre a renoncé et renonce aux droictz qu’elle avoir et pourroit prétendre esdites choses pour et au profit de ladite Hayau sa fille ses hoirs et ayant cause
• sauf que si ladite Hayau décédoit sans hoirs procrééz de sa chair en ce cas ladite Legauffre ou ses hoirs pourront se tourner en ses premiers droictz et lesquelz en ce cas de deffault d’hoirs elle s’est réservez et réserve
• et lesquelles choses cy dessus avecque toutes et chacunes leurs appartenances et bestiaulx estant sur ledit lieu de la Marinière demeuront et demeurent à ladite Hayau et seront néantmoins lesdits bestiaulx apréciez et en sera fait à l’occation en ligne de mise au compte que lesdits de Criquebeuf et sa femme rendront à la tutelle et curatelle de ladite Hayau et pour le regard des autres bestiaulx estant sur ledit lieu du Chastelier a esté accordé qu’ils y demeureront jusques à deux ans prochains à la charge desdits futurs conjoints de les rendre ledit temps passé audit de Criquebeuf et sa femme ou le prix auquel ils seront estimez valoir au choix desdits futurs conjoints
• et lesquels de Criquebeuf et sa femme ont relaissé et relaissent auxdits futurs conjoinctz lesdites choses cy dessus pour en jouir et disposer à l’advenir comme du propre de ladite Marguerite Hayau et quant au lieu et closerye de la Huegerye et ses appartenances et les prez terres de saint Georges du consentement desdites parties demeurent à ladite Legauffre pour le remploy de la somme de 1 000 livres faisant partie de ses deniers dotaulx lequel lieu prez et appartenances lesdits futurs conjoints pourront toutefoys et quantes rachapter pour pareille somme de 1 000 livres et sur le surplus desdits propres lesdits futurs conjoinctz ont promis et demeurent tenuz payer à ladite Legauffre la somme de 20 escuz sol par chacun an lesquelz 20 escuz lesdits de Criquebeuf et sa femme prendront par main sur le louage de la maison située en ladite ville de Craon francs quites de charges de toute rente et réservation, à laquelle somme de 20 escuz par an ils ont composé pour le droit de douaire de ladite Legauffre,
• et outre en faveur dudit mariage lesdits de Criquebeuf et sa femme ont présentement baillé auxdits futurs conjoints et à ladite Lefebvre la somme de 1 000 escuz savoir 200 escuz en deniers contantz et 800 escuz en 5 obligations la première sur Me Pierre Davy sieur de la Souvestrie advocat à Craon et Marguerite Leroy sa femme montant 600 escuz à cause de prest passé par René Cevillé notaire soubz la court de Chatelais le 24 mai 1589, la deuxiesme sur François de Chantepie et Jean Ceville de la somme de 10 escuz à cause de preste passé par ledit René Cevillé le 13 novembre dernier, la troisiesme sur Macé du Choimerie ? demeurant à la Roë de 50 escuz passé par Jacques Sonnet notaire audit Craon le 23 juin 1600 les quatriesme et cinquiesme sur noble homme Gilles Minault sieur de la Hellaudière demeurant à Congrier de pareille somme de 50 escuz l’une passée par Sollier notaire soubz la court de Pouancé le 28 juillet 1598 et l’autre passée par Maurille Menard notaire soubz la court de Craon le 13 mai 1600 pour desdites sommes contenues en lesdites obligations s’en faire par lesdits futurs conjoints et ladite Lefebvre payer des y dénommez et obligez ainsy qu’eussent faict ou peu faire lesdits de Criquebeuf et sa femme et à ceste fin les ont subrogé et subrogent en leurs droictz et actions et pour cest effect ont lesdits de Criquebeuf et sa femme baillé et mis en mains desdits futurs conjoints et de ladite Lefebvre les minutes desdites obligations signées qu’ilz leur ont garanti, prise et receu desdits futurs conjoints et de ladite Lebefbre desdits de Criquebeuf et sa femme en présence et à veue de nous notaire dont ils se sont tenuz à contantz et les en ont quicté et quictent de ladite somme de 1 000 escuz des deniers sur le reliqua du compte de la gestion de la tutelle de ladite Hayau gérée par lesdits de Criquebeuf et ladite Legauffre si tant en est deu par-dessus du compte qu’ilz en prendront et où ils n’en seroit tant deu le surplus demeurera en advancement du droit successif de ladite Hayau en la succession de ladite Legauffre, de laquelle somme de 1 000 escuz ledit Morineau et ladite Lefebvre sa mère ont promis et demeurent tenuz chacun d’eulx seul et pout le tout en convertir et employer en acquets d’héritages ou consitution de rente réputés le propre de ladite Hayau la somme de 800 escuz contenue en lesdites obligations 6 mois après la réception d’icelle sans que ladite somme de 800 escuz acquets ou rente qui en seront faits puissent entrer en la communauté d’entre lesdits futurs conjoints et le surplus de ladite somme de 1 000 escuz montant 200 escuz demeurera du meuble commun d’entre lesdits futurs conjoints cas de communauté advenant
• et davantage ont lesdits de Criquebeuf et ladite Legauffre promis bailler à ladite Hayau trousseau et l’habiller de robe et cotillon honneste selon sa qualité

    donc, au total 3 métairies + 2 maisons + 3 000 livres + un trousseau et des habits, que l’on peut tenter d’évaluer comme suit :

    les 3 métairies chacune 1 000 à 1 500 livres soit 3 000 à 5 500 livres au total, et en ajoutant les 2 maisons ceci fait 4 000 à 6 500 livres

    et le trousseau et habits de 600 à 1 000 livres,

    soit un total de 7 600 à 9 500 livres, ce qui est une dot bien supérieure à celle d’une fille d’avocat, recevant généralement de 1 000 à 3 000 livres, et je vous donne ce chiffre à titre comparatif.

• et a aussi ladite Lefebvre en faveur dudit mariage promis bailler audit Me Guy Morineau son filz tant sur les droictz successifz à échoir de ladite Lefebvre que échus dudit Morineau son père le lieu et mestairie des Aubrières situé en la paroisse de Méral

    Voir mon étude des familles LEFEBVRE
    et n’oubliez pas les tags LEFEBVRE, BONVOISIN ou la recherche fenêtre à droite du blog

    Voir ma page sur Méral

avecque les bestiaulx qui y sont de présent, ainsi que ledit lieu a esté baillé à ladite Lefebvre en advancement de droits successifs par dame Roberte Bonvoisin veufve de deffunt noble homme François Lefebvre et que ladite Bonvoisin a ce présente a recongnu et confessé, ou la somme de 100 livres de rente annuelle au choix et option de ladite Lefebvre ledit lieu ou rente rachaptable par ladite Lefebvre pour la somme de 400 escuz sol toutefois et quantes que bon luy semblera à la charge desdits futurs conjoints de jouir et user desdits lieux comme un bon père de famille et en payer les cens rentes et debvoirs sans qu’ils puissent aliéner ne gager ne hypothéquer ledit lieu

    ce qui signifie que la métairie en question rapporte 100 livres par an, ce qui est un bon rapport

• et à ledit Morineau constitué et assigné à ladite Hayau sa future espouse douaire coustumer cas de douaire advenant
• comme ladite Lefebvre quicte et quicte ledit Morineau son filz de toute nourriture pensions et entrenement et promet le rendre quicte de toutte debte du passé jusqu’à huy
• et moyennant ce ledit Morineau du consentement de ladite Lefebvre sa mère et de ladite Bonvoisin son ayeule et ladite Hayau aussi du consentement desdits de Criquebeuf et Legauffre sa femme et autres leurs parents soubzsignez se sont promis et promettent mariage l’un à l’autre et iceluy sollemniser en face de saincte église catholique apostolique et romaine quant l’un en sera requis par l’autre

    autrefois, il était assez rare d’avoir ses parents à son mariage, tant la vie était courte, et encore plus rare d’avoir ses grands parents, mais ici, vous êtes dans le cas de Roberde Bonvoisin, dont Bernard Mayaud raconte qu’elle vécut assez longtemps pour connaître 128 de ses descendants ! Bref, elle fut une exception mémorable !

• tout ce que dessus stipullé et accepté par lesdites parties auxquels accords pactions et conventions tenir etc garantir etc et aux dommaiges etc obligent lesdites parties respectivement et mesmes ledit Morineau et ladite Lefebvre sa mère eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonczant et par especial au bénéfice de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité
• et encore lesdites Lefebvre et Legauffre au droit vélléian et à l’espitre divi adriani à l’authentique si qua mulier et tous autres droits faits et introduicts en faveur des femmes que leur avont donnez à entendre estre tels que femmes ne peuvent s’obliger pour autre ne interceder mesme pour leurs marys sinon qu’elles ayent expréssément renonczé auxdits droits, autrement qu’elles en pourroient estre relevées, lesquels droicts elles ont dict bien entendre, foy jugement condampnation,
• fait et passé audit Angers maison de noble homme Samson Legauffre sieur de la Montaigne en présence de noble homme René Lefebvre conseiller et advocat du roy au siège présidial d’Angers, Charles Godin sieur dudit lieu conseiller ordinaire des guerres (il signe Goddes) Guillaume Lefebvre sieur de la Julliaye conseiller du roy lieutenant en l’élection d’Angers, René Verdier sieur de Belleville François Roustille sieur de la Bonestrie Pierre Marchand docteur en droicts François Lefebvre conseiller du roy lieutenant en la prévosté de ceste ville et y demeurant, frère Thomas de la Porte prieur de Fontaine Couverte noble homme Claude Leclerc sieur de la Mauviollière Me François Delaporte advocat Angers frère François Sonnet religieux en l’abbaye de la Roë, Me Jacques Bernard Me Gabriel Bernard sieur de la Sauhannière ? et René Serezin

    Voici une partie des signatures, et j’ignore pour quelle raison tous n’ont pas signé car ils savent tous signer. Je vous demande votre compréhension pour les noms propres et noms de lieux, toujours difficiles à déchiffrer en particulier chez certains notaires, dont Grudé. Si vous les connaissez merci de me rectifier, j’accepte volontiers.


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Vente de l’office de contôleur, Angers, 1588

Je crois vous avoir promis de tenter d’ouvrir une page listant les ventes d’offices que j’ai déjà pu trouver. J’ai dû traîner et je vais commencer avec celui-ci, et si vous naviguez sur mon site et blog, et en trouvez d’autres, merci de m’aider à compléter ma page.
La famille Moynard dont est ci-dessous question est alliée aux Gallichon.

    Voir la page des ventes d’offices que j’ai recensées en Anjou (en construction)
    Voir la famille GALLICHON (selon mes travaux en cours)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 20 février 1588 après midy, en la court royale d’Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably honneste personne Jacques Moynard marchand apothicaire à Angers et y demeurant curateur ordonné par justice à la personne et bien de Jehan Gadebert mineur d’ans fils de défunts Me Jehan Gadebert et Jehanne Moynard soubzmetant etc confesse avoir ce jour eu et receu en notre présence et à veue de nous et des tesmoins cy après nommez de honorable homme Me René de La Fosse advocad Angers et de ses deniers comme il a dict pour et en l’acquit de noble homme Pierre Foureau conseiller et controleur pour le roy notre sire à Angers la somme de 151 escuz ung tiers sol quelle somme est évaluée valoir contant moings de la somme de 818 escuz sol pour la vendition dudit estat de controleur audit Foureau vendu par ladite défunte Moynard le 4 février 1587

    voici donc le prix de vente de l’office, mais si j’ai bien le prix, je n’ai pas compris ce que représentait cet office de conseiller contrôleur. Je connaissais un tel poste au grenier à sel, mais je ne vois nulle part mention d’un tel grenier, alors où existe-t-il d’autres contrôleurs ? aux tailles, car vue le montant élevé de l’office, il rapporte plus qu’un contrôleur au grenier à sel

de laquelle somme de 151 escuz un tiers ledit Moynard curateur susdit s’est tenu à content et bien payé et en a quité et quicte ledit de La Fosse et Foureau et tous aultres et promys acquiter vers tous qu’il appartiendra sans préjudice du surplus montant la somme de 660 escus sol deux tiers lequel surplus ledit Moynard audit nom susdit a relaisse ès mains dudit Foureau et de Anthoinette Patrix sa mère jusques au 5 février que l’on dira 1589 au moyen des saisies dudit estat et desdits deniers faits par Mathurin Pousse et aultres si aulcune y a en payant toutefois par ledit Foureau et sadite mère les intérestz à la raison du denier douze dedans lequel temps ledut curateur fera mettre ledit estat à demeurance lequel Foureau pourra poursuivre les commissaire pour luy rendre compte des deniers et esmoluments dudit estat et les recepveurs des tailles de tous les quartiers audit Foureau ceddez par ladite defunte Moynard et est ce fait sans préjudice ne desroger à l’obligation faite entre ledit Foureau et ladite Patrix sa mère, et ladite deffunte Moynard pour raison dudit estat de controleur, ledit de La Fosse à ce présent stipulant et acceptant tant pour ledit Foureau que pour ladite Patrix sadite mère, tout ce que dessus tenir s’obligent lesdites parties respectivement soubz ladite court leurs hoirs etc foy jugement condemnation etc fait et passé à notre tablier Angers en présence de honneste homme Laurens Chartier marchand de draps de layne et René Leveau demeurant audit Angers tesmoings

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