Vente de la seigneurie de Chatillon, Cantenay, 1584

L’acte qui suit est extrait des Archives départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 24 aoüt 1584 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Lepelletier notaire) personnellement estably noble homme Charles Guyot Sr de la Fourerye et y demeurant paroisse de Villevesque estant de présent Angers soubzmettant luy ses hoirs etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté cedé délaissé et transporté et encores vend quicte cède délaisse et transporte du tout dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritaige et promet garantir de toute aliénation, interruption …
à honnorable homme Hervé Gallet Sr de la Chenancière monnayer de la ville d’Angers paroisse de la Trinité à ce présent stipullant et acceptant qui a achepté et achepte pour lui et Renée Ginet sa femme leurs hoirs savoir est la moictyé par indivis du lieu domaine terre fief et seigneurie de Cantenay paroisse de Cantenay

Chatillon, château, commune de Cantenay-Epinard – Chastelun 1203-1212 (2e cart. St Serge, p. 177) – Un hébergement appelé Chastellon, 1348 (E281) – Domaine appartenant d’ancienne date au prieuré de la Papillaie, qui l’avait arrenté, en reprit de propriété en 1353 sur Denis Tison et l’arrenta de nouveau. En est sieur Jean Lescuyer 1404, Pierre Guyot , 1424, 1450 – Charles Guyot, 1560. Il avait installé dès le mois de mars 1567 dans une grange neuve, attenant au logis, un prêche qui fut autorisé seulement par lettres royaux d’avril 1572 et fermé par arrêt du Conseil du 6 décembre 1581. – En est sieur Gaspard Varice, 1602, 1618, h. h. Jean Foussier, sieur de Hellault, 1624, Jeanne Prévost son héritière, femme de Charles Héard, 1631, qui vend en 1647 à Guillaume Foussier de la Dotée. – Renée Lefebvre et Claude Foussier sa femme, revendent à Antoine Avril sieur du Vau, en 1653. En est sieur en 1683, 1703, n.h. Georges Dupas, en 1705, 1740, n. h. Paul Voleige, et en 1789 Letourneux d’Avrillé, sur qui il fut vendu nationalement le 29 prairial an IV avec les closeries de Goddes et de la Trotterie. – Chatillon était dévenu dès le XVe siècle, après la destruction du château seigneurial pendant la guerre, le principal manoir de Cantenay, campé sur la hauteur au niveau des plus hautes eaux et faisant face vers Sud aux prairies, où decendait une belle avenur. C’est aujourd’hui un beau château moderne, non loin dusuql, derrière de hauts arbres touffus, se cache la chapelle sépulcrale de la famille qui possède le domaine. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

composée de la mestairie de Chastillon terres prés prairies bois haies vignes fief cens rentes debvoirs en ce comprins en ladite vendition toutes les choses estant et dépendant dudit lieu terre et seigneurie de Cantenay … et tout ainsi que ladite moictié de ladite terre et seigneurie de Cantenay se poursuit et comporte et que ledit sieur vendeur et ses prédecesseurs en ont joui par le passé jusqu’au jour d’huy comme auparavant ledit sieur vendeur … sans rien de ladite moictié en retenir excepter ne réserver tenue des fiefs seigneuries du chasteau d’Angers à cause du duché d’Anjou … et est faite la présente cession délais et transport pour le prix et somme de 1 000 escuz sol sur laquelle somme ledit achepteur a présentement manuellement baillée payée et nombrée audit sieur vendeur 400 escuz qu’il a eu et receu au veu de nous …
et le surplus du principal montant 600 escuz ledit achtepeur demeure … a promis et promet icelle somme de 600 escuz payer audit sieur vendeur en la maison dudit achepteur en ceste ville dedans le jour et feste de Nouel prochainement venant

et a ledit achepteur, ledit vendeur le requerant accepté de rescousser et rémérer ledites choses vendues du jourd’huy jusques à la feste de Nouel prochainement venant et pareille feste de Nouel en 6 ans …

    On peut supposer que Charle Guyot en fit le retrait ou réméré, et revendit sans doute plus tard à Gaspard Varice

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Quitance de Marquise et Guillemine Noguette, Cheffes, Chazé-sur-Argos, 1592

Nous partons à Chazé-sur-Argos/
Le marchand ne sait pas signer, ce qui est assez rare à ce niveau, mais il est vrai que marchand recouvre beaucoup de métiers

    Voir ma page sur Chazé-sur-Argos
Chazé-sur-Argos, collection particulière, reproduction interdite
Chazé-sur-Argos, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 7 mars 1592 avant midy a esté présent par devant nous François Revers notaire royal à Angers, Jehan Fourier marchand, mary de Marquise Noguette demeurant à la Tabardaye paroisse de Chazé-sur-Argos,
lequel tant en son nom que comme procureur de Marquise Noguette sa femme et de Guillemine Noguette veufve de deffunct Jehan Peccot sœur de ladite Marquise
confesse avoir eu et receu ce jour d’huy présentement et à veue de nous d’honneste homme André Constantin sieur de la Pincaudière demeurant à Angers la somme de 9 écuz sol pour le reste et parfait payement de la somme de 19 escuz sol pour le prix principal des choses héritaux par ledit deffunt Peccot et ladite Guillemine Noguette sa femme et à présent sa veuve, soy faisant fort desdits Fournier et sa femme, vendues audit Constantin par contrat passé par Me René Rouault notaire soubz la court de la Roche d’Iré le 9 mars 1589 laquelle somme ledit Fournier a eue prinse et receue en notre présence et veue de nous en 9 escuz d’or sol au poids et prix de l’ordonnance dont et de laquelle somme de 9 ecsuz sol ledit Fournier s’est tenu à content et bien payé et en aquite et promet acquiter lesdit Constantin et ses hoirs etc pour ladite Marquise Noguette sa femme et ladite Guillemyne et tous autres

ensemble a confessé avoir eu et receu dudit Constantin présentement comme dessus la somme d’un escu sol pour la vendange de 3 années dernières d’un quartier de vigne sis au cloux Septier paroisse de Cheffes appartenant à ladite Guillemine Noguette, de laquelle somme d’un escu pour la vendange desdites 3 années ledit Fournier s’est tenu à content et en acquite et quite ledit Constantin et promet acquiter ledit Constantin vers ladite Guillemine, lequel Fournier a précentement baillé audit Constantin ratification en forme dudit contrat de luy et de sa dite femme portant pouvoir de recepvoir ladite somme de 9 escuz dessusdite,

ensemble On le disait aûtrefois pour outre cela. BOSSUET l’a employé dans le sens de tout-à-la-fois. « Ils méprisoient ensemble le mariage, l’usage des viandes, et les Sacremens. — Ensemble n’est plus usité dans ces deux acceptions. (Jean-François Féraud: Dict. critique de la langue française, 1787-88)

ce que dessus a esté stipulé et accepté par lesdites parties respectivement etc oblige ledit Fournier soy ses hoirs etc foy jugement condemnation etc
fait et passé Angers à notre tablier Angers en présence de Me René Delanou escollier Pierre Delalande et Michel Lory praticiens demeurant audit Angers tesmoins,
ledit Fournier a dict ne scavoir signer

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Vente de la closerie de Flée en Saint-Quentin-les-Anges, 1550

L’acte qui suit est une copie, écrite et signée le jour même par le notaire Guillet, notaire de la cour de Mortiercolle, à Saint-Quentin-les-Anges, et expédiée immédiatement à Angers à Macé Toublanc notaire royal pour la ratification par Jean Morillon. Et, miraculeusement, Toublanc a conservé le tout dans ses minutes, de sorte que nous possédons un acte notarié de la cour de Mortiercrolle ans les notaires d’Angers.

Mortiercrolle, collection particulière, reprocuction interdite
Mortiercrolle, collection particulière, reprocuction interdite

    Voir ma page sur Saint-Quentin-les-Anges et Mortiercrolle

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 13 janvier 1550 (donc 1551 car avant Pâques) en notre court de Mortiercrolles (Guillet notaire, classé in Marc Toublanc notaire royal Angers), personnellement establis Estienne Morillon et Jacquette Fouillée sa femme, de luy suffisament authorisée par devant nous quant à ce, demeurant au bourg de Mées, et Michelle Delespine femme de Jehan Morillon de sondit mary authorisée quant à ce, demeurant au bourg de St Quentin, tant en leurs noms privés que au nom et se faisant fort de Jehan Morillon fils desdits Estienne Morillon et de ladite Jacquette sa femme,

soubzmettant en chacun desdits noms et qualités ung seul et pour le tout sans division de biens ni de partye et renonczant au bénéfice de division discussion et ordre, eulx leurs hoirs au pouvoir etc confessent etc avoir aujourd’huy en chacun desdits noms ung seul et pour le tout sans division comme dessus vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encore par davant nous etc vendent quictent cèddent délaissent et transportent dès maintenant etc à honneste personne sire Jehan Louveau marchant demeurant au bourg de Laigné ad ce présent et acceptant pour luy et Magdeleine Guillotteau son espouse et pour leurs hoirs etc, le lieu clouserie appartenances et dépendances de Flée sis et situé audit lieu de Flée dite paroisse de St Quentin qui fut à feu Symon Delespine ainsi qu’il se poursuit et comporte o toutes ses appartenances, tant maisons rues yssues jardrins vergers prés pastures boys hayes lices landes terres arrables et non arrables et toutes autres appartenances et dépendances d’iceluy lieu et sans en faire aulcune réservation

Item vendent lesdits vendeurs esdits noms et sans division comme dessus audit Louveau acceptant comme dessudtit 9 journeaulx de terre labourable sis es landes des Rehardières et ainsi que ledit Jehan Morillon les a eues et achaptées puys naguères de deffuncte haulte et puissante dame Madame la duchesse de Vendosme et de Beaumont ou aultes ses officiers et commissaires ayant pouvoir de ce faire, joignant et abutant lesdits 9 journeaulx aux prinses de Missire Olivier Godereau prêtre et de deffunct Estienne Grymault et au grands bois de Mortiercrolle, et tout ainsi que lesdits 9 journeaux de terre se poursuivent et comportent o toutes leurs appartenances et dépendances et sans en faire aucune réservation

Item vendent lesdits vendeurs esdits noms ci-dessus comme dessus dit audit Louveau acceptant comme -dessus une maison et jardrin joignant à icelle sise et située au bourg dudit St Quentin semblablement, comme ladite maison et jardrin se poursuivent et comportent o toutes leurs appartenances et dépendances, joignant d’un cousté au chemyn de l’église dudit St Quentin aux Anges, et d’aultre cousté au jardrin des héritiers de feue Goderelle et de la veuve feu Fouyn, et tout ainsi que ledit Jehan Morillon a acquis ladite maison et jardrin de Pierre Gauget et sans aucune réservation
aussy vendant iceulx vendeurs tous et chacuns les aultres acquets faits par ledit Morillon et sadite femme sis en ladite paroisse de St Quentin et environs
tenues lesdites choses c’est à savoir ladite maison et jardrin du bourg dudit St Quentin du fief et seigneurie de Mortiercrolle à 4 sols tournois de rente ou devoir deubz à la recepte dudit lieu par chacun an pour toutes charges et debvoirs et ledit lieu et clouserie de Flée du fief et seigneurie de Touschequadbarbes à 6 deniers tz de debvoir partye de 11 sols 2 deniers deubz à la recepte dudit lieu tant pour raison dudit lieu que aultres choses héritaulx happellées la Fevrye de Flée et sans préjudice de l’hypothéque ne faire division dudit debvoir, aussy est deu à la recepte dudit lieu de Mortiercrolle tant pour raison dudit lieu et clouserie susdit que pour raison desdites choses de la Fevrye 2 boisseaulx et demy d’advoyne ainsi que elle a accoustumé d’estre poyée, et lesdits 9 journeaulx de terre du fief et seigneurie de Châteaugontier à 4 sols 6 deniers tz de rente ou debvoir aussi pour toutes charges et debvoirs et quicte des arréraiges de tout le temps passé
et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 380 livres laquelle somme ledit Louveau achepteur sera tenu et a promis poyer et rembourser à vénérable et discret maistre Pierre Challumeau prêtre curé de Saint Gault pour et au nom dudit Jehan Morillon et ladite Michelle Delespine sa femme dedans Pasques prochaine venant la somme de huyct vingt sept livres (167 livres) pour la rescousse et réméré desdits choses cy-dessus par avant vendues et transportées audit Challumeau par ledit Jehan Morillon et sadite femme o condition de grâce qui encore dure et que les dessusdits vendeurs ont licitée audit Louveau encore jousques après ladite feste de Pasques prochaine venant et la somme de neuf vingt huyt livres (188 livres) iceluy Louveau a promis et demeure tenu icelle payer et bailler auxdits vendeurs ou audit Jehan Morillon ou l’un d’eulx dedans le jour de Chandeleur prochainement venant et le reste et parfaict payement de ladite somme de 380 livres montant 25 livres ledit Louveau achapteur en est demeuré quicte vers iceulx vendeurs et chacun d’eulx par ce que iceluy Louveau a quicte et quicte ledit Jehan Morillon et sadite femme de pareille somme de 25 livres en quoy ils luy estoient tenus de reste de plus grande somme ainsi qu’il appert par obligation passée par Pierre Barré notaire de Château-Gontier de laquelle dicte somme de 25 livres ledit Jehan Morillon s’estoit dès paravant ce jour constitué dépositaire en justice icelle poyée audit Louveau dedans ledit jour
o grâce retenue par lesdits vendeurs et chacun d’eulx tant pour eulx que pour ledit Jehan Morillon en a eulx donnée et octroyée par ledit Louveau de pouvoir rescousser et retirer lesdites choses dessus vendues du jourd’huy et jousques à ung an prochainement venant en poyant et remboursant par lesdits vendeurs ou ledit Jehan Morillon ou l’un d’eulx audit Louveau ladite somme de 380 livres ….
etc…
fait et passé au bourg dudit Mées ès présence de Pierre Barré sergent royal demeurant à Champs Gervais Poisson demeurant en la paroisse de Mées Guillaume Tillon paroisse dudit St Quentin tesmoins
ainsi signés en la minute de ces présentes

Le 15 janvier 1550 (donc 1551 car avant Pâques) en la court royale d’Angers par devant nous Macé Toublanc notaire de ladite court personnellement estably Jehan Morillon marchant demeurant en la paroisse de Sainct Quintyn en Craonnoys comme il dict soubzmectant luy ses hoirs etc confesse etc après que luy avons montré lu et donné à entendre le contenu du contract dont la coppye est cy davant et dessus transcripte et qu’il l’a ouie et entendue à son plaisir et a dict en avoir bonne et suffisante cognaissance et avoir loué ratiffié confirmé et approuvé loue ratiffié confirme et approuve

    ce qui signifie que le notaire de Mortiercrolle a fait copie le jour même de l’acte pour l’expédier à Angers pour ratification, et je comprends que chaque fois qu’il y avait cette clause de ratiffication, il y avait une copie qui partait immédiatement. Que de copies perdues de nos jours !
    En tout cas, le courrier a été rapide en 1550, car le surlendement le contrat est ratiffié à Angers ! Nous ne ferions pas mieux, soyons admiratif de nos ancêtres…

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Vente par Macé Gernigon de 4 boisselées de terre à Gené, 1584

Je salue bien volontiers ici la mairie de Gené.

Gené, collection personnelle, reproduction interdite
Gené, collection personnelle, reproduction interdite
    Voir ma page sur Gené :mes relevés, et rôles d’impôts

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 21 décembre 1584 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Lepelletier notaire) personnellement estably Macé Gernigon mestaier demeurant au lieu de la Baudonyère à luy appartenant paroisse de Gené

la Baudouinière, hameau commune de Gené (C. PORT, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

confesse avoir de jour d’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encore vend quite cedde délaisse et transporte à honneste homme Mathurin Seguin demeurant à St (non identifié) qui a achepté et achepte pour luy et pour Charlotte Mouceau sa femme et leurs hoirs scavoir est ung clotteau de terre labourable contenant 4 boisselées de terre ou environ cloux tant alentour de haies et foussés qui en sont dépendant fors par ung endroit … situé iceluy clotteau de terre au lieu de Laubinaie en la paroisse de La Chapelle sur Oudon

    l’Aubinière, commune de Gené, est un village situé à la limite entre Gené et La Chapelle-sur-Oudon.
    la Baudouinière, où demeure Macé Gernigon, n’en est pas très éloignée, et non loin se trouve aussi la Gernigonière, ce qui n’est pas surprenant car lorsque j’ai fait le relevés des actes anciens de Gené, j’ai obervé un grand nombre de porteur du nom Gernigon.

Gené, carte de Cassini
Gené, carte de Cassini

joignant d’un costé les terres de la mestairie de la Coutablaye d’autre costé au chemin tendant de ladite mestairie de la Coutablaye à la Chapelle-sur-Oudon abutant d’un bout à la terre des Jary, et tout ainsi que ledit clotteau se poursuit et comporte sans rien en retenir exepter ne réserver,
du fief et seigneurie du Bois Billé à franc debvoir fors les obéissances féodales seigneuriales quand le cas échet et quite de tout le passé jusqu’au jour d’huy, transportant etc et est faite ladite cession délais et transport pour la somme de 26 escuz deux tiers quelle somme ledit achepteur a manuellement contant payée en tiers d’escuz …

    c’est une jolie somme, et voici le calcul :
    26 écus un tiers font 37 écus qui font 27 x3 = 81 livres
    la boisselée a 5 valeurs différentes en Anjou, selon 5 régions différentes (selon M. Lemené, Les Campagnes Angevines à la fin du Moyen Âge) et celle qui conviendrait pour Gené est celle du Segréen, Craonnais jusque vers Saint-Denis-d’Anjou, valant 1 318 m2, que l’on peut rattacher au boisseau valant lui-même 27 à 33 litres
    4 boisselées font donc 1 318 x 4 = 5 272 m2
    c’est à dire un bon demi hectare pour 81 livres et rappelons qu’une métairie autrefois comme de nos jours la moyenne des exploitations agricoles c’est 30 hectares.
    Cela ne met pas le prix de la métairie 60 fois le prix de cette vente, car dans une métairie d’alors il y a toutes sortes de terres, à commencer par les landes, bois, pré, etc…. et elle vaut moins que cette multipication, ou plutôt, les boisselées ainsi vendues sont de la bonne terre, de bon rapport.

fait et passé audit Angers en présence de honneste homme Lezin Molinet et Jehan Bonneau
Seguin a une magnifique signature, et Gernigon ne sait pas signer
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Vente de la closerie de la Rapinière à Cosmes, 1607

Cosmes est situé près de Cossé-le-Vivien, en Mayenne. Je vous mets cet acte car il contient, comme beaucoup d’autres, un lien intéressant, au niveau de l’origine de propriété des vendeurs.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E3731 – Voici la retranscription de l’acte : le sixiesme jour de décembre l’an mil six cent sept après midi, en notre court de Craon de Montchevrier en droict par davant nous Jan Goret et Jan Després notaires scavoir ledit Goret notaire dudit Craon et ledit Desprées notaire dudit Montchevrier demeurant ledit Goret au bourg de Cosmes et ledit Desprées demeurant en la paroisse d’Astillé personnellement establis Louis Garnier et Julienne Bufebran sa femme demeurant au bourg de Quelaines lesquels ont accepté et prorogé cour et juridiction en lesdits courts pour l’effect des présentes soubmettant eux et chacun d’eux seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division à l’ordre de convention et de disention eux et leurs hoirs et au pouvoir,
lesquels confessent avoir ce jourd’huy vendu quitté cédé délaissé et transporté et par la teneur des présentes vendent quittent cèdent et transporttent dès maintenant et à tout jamais perpétuellement par héritages promettent garantir vers tous à honnestes personnes Jan Ragaru et à Marie Fouquaut sa femme à ce présent et achetant pour eux leurs hoirs,
c’est à scavoir que lesdits Garnier et Buffebran ont vendu quitté cédé et par les présentes, scavoir est le lieu et clouserie de la Rapinière sis et situé en la paroisse de Cosmes comme il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances soit tant maisons jardins, terres labourables, prés, rues, issues, aires, aireaux, bois, haies, arbres, droicts de chemins en ce qui en appartient auxdits vendeurs sans en faire par iceux aulcune réservation et comme il est escheu auxdits vendeurs par la mort et trépas de deffunct Julien Jeudy et Jeanne Douleau grand père et grand père de la femme dudit vendeur et comme lesdits vendeurs l’ont cy davant partagé avec René Bufebran (écrit Bufreban) père de la femme dudit vendeur et sans en faire aulcune réservation
tenant lesdites choses des fiefs et seigneuries de la Grandière et de la Brissardière à la charge desdits acheteurs de paier acquitter les charges cens rentes et debvoirs que peuvent à l’advenir et quitte du passé transportent lesdits vendeurs auxdits acheteurs la propriété saisine desdites choses à tous les droicts et pour en faire par lesdits acheteurs comme de leurs autres propres choses héritaux

et est faicte la présente vendiiton desdits vendeurs auxdits acheteurs pour eux leurs hoirs pour le prix et somme de douze vingt dix livres tournois (250 livres) quelle somme lesdits acheteurs ont présentement baillé et paier comptant auxdits vendeurs lesquels l’ont prinse et renteu en quartz d’escus testons pièces de France et autre monnoie blanche ayant à présent court suivant les editz du Roy notre sire tellement que de touttes ladite somme de douze vingt livres ledits vendeurs s’en sont renus a comptant et bien paiés, et en ont quitté et quittent lesdits acheteurs leurs hoirs et en vin de marché et à ceux qui ont traicté le présent marché du consentement desdits vendeurs la somme de douze livres tournois et ont promis lesdits vendeurs fournir et bailler les partages dudit lieu dela Rapinière lesquels partages ont étés faicts entre lesdits ven-deurs et ledit Bufreban et de dans ung moys présent venant ce que ls parties ont ainsy voulu stipulé et accepté dont à laquelle vendition tenir …
fait et passé au bourg de Cosmes…

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Vente de la métairie de la Violaie, Le Louroux-Béconnais, 1547

Au 16e siècle, il n’est pas rare, lorsque les sources existent, de constater sur certains patronymes sont encore identiques aux noms de lieu, ou tout au moins l’un issu de l’autre et vice versa.
Ainsi en est-il du patronyme VIOLLAIS encore très présent au Louroux-Béconnais au 16e siècle, alors qu’il y existe une métaire du nom de Violaie.
Voici ce qu’en dit C. Port, avec en rouge mes compléments :

la Violaie, commune du Louroux-Béconnais – Appartenait à dame Marie Bachelot en 1502, à Bertrand Ernoul en 1504 – Acquise par Robert Perier de La Cornuaille sur Barthélémy Chapponeau et Perrine Thibault, 1547 – En ces derniers temps au général Ravi

L’acte qui suit est une transaction, dont le préambule, assez long, explique que Barthélémy Chapponeau ont une dette obligataire vers Robert Perier, possédaient la Violaie mais l’avait déjà vendue à Vincent Beaunes, puis en avait fait la rescousse aliàs réméré, pour finalement la céder à Robert Perier pour solder leur dette vers lui.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 Marc Toulanc notaire royal Angers – Voicila retranscription de l’acte : Le 3 septembre 1547 comme il soit ainsi que dès le 11 janvier 1540 Berthelemy Chapponeau tant en son nom que au nom de Perrine Thibault sa femme ayt vendu quicté et transporté à Robert Perier la somme de 40 livres tz de rente annuelle perpétuelle poiable au jour et terme de l’Engevyne le premier paiement commenczant au terme de l’Engevine prochainement venant, laquelle rente ledit vendeur esdits noms assis et assigne sur le lieu et appartenances de la Viollaye, laquelle vendition pour le prix et somme de 650 livres tz payée en faisant laquelle vendition fut convenu et accordé entre lesdits Chapponeau et Perier que toutefois et quantes que ledit Chapponeau voudroit cedder délaisser et transporter ledit lieu de la Viollaye audit Perier ainsi que ledit Chapponeau retirerait ledit lieu sur Vincent Beaunes, en ce cas ledit Perier ne le pourroit refuser et demeureroyt ledit Chapponeau en ce faisant quite … ledit lieu de la Viollaye ainsi qu’il a eu par retrait sur ledit Beaunes pour payement et assiette de ladite rente et que ledit Perier a voulu et consenti

pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit personnellement establiz ledit Berthelemy Chapponeau demeurant au bourg du Louroux-Besconnais tant en son nom que au nom et soy faisant fort de ladite Perrine Thibault sa femme d’une part et ledit Robert Perier demeurant au bourg de La Cornuaille d’autre part, soubzmettant etc confessent etc lesdites choses dessusdites estre vroyes et ledit Chapponeau esdits noms avoir ceddé délaissé et transporté et encore par ces présentes cedde délaisse et transporte audit Perier ses hoirs à ce présent et stipulant et acceptant ledit lieu mestairie et appartenances de la Viollaye sis et situé en la paroisse du Louroux-Besconnais ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte et que ledit Chapponeau la eu par retrait fait sur ledit Beaunes, tenu ledit lieu à la chastellenie de Bescon et du Louroux-Besconnais chargé à la recepte de ladite seigneurie de 42 sols 6 derniers tz et 2 bouesseaux d’avoine mesure dudit Bescon ou une géline, de cens … chargé ledit lieu vers ledit Beaunes du nombre de 2 septiers de bled seigle de rente à la mesure dudit Bescon de charges anciennes lesquelz debvoirs et rentes ledit Perier sera tenu acquiter pour le temps advenyr transportant etc et este ce fait pour demeurer lesdits Chapponeau et sadite femme quiters et deschargez pour le temps advenir de ladite rente de 40 livres, et par ces présentes ledit Chapponeau et sa femme leurs hoirs demeurant quictes et deschargez vers ledit Perier ses hoirs, et lequel en a quicté et quicte …

    en l’absences de prix de vente, on peut conclure que le montant du principal de la rente obligataire est équivalent au prix de la métairie.
    Ce montant est peu élevé car la métairie est chargé d’une rente foncière assez élevée.

et aussi a ce jour d’huy vendu quicté ceddé et transporté ledit Chapponeau audit Perier la moitié de tout le bestial qui est dessus ledit lieu de la Viollaye, lequel ledit Perier a dit avoir bon acquist et est ce fait pour la somme de 20 livres tz …

    les bestiaux sont presque toujours inclus dans le prix de vente, mais ici on les a probablement sortis du prix total, car ce dernier était en fait la dette obligataire, et manifestement déjà peu élevé.
    De toutes manières, la somme payée pour la moitié des bestiaux est si peu élevée qu’il s’agit d’une très petite métairie, que j’aurais appellée une closerie, car une closerie est plus petite qu’une métairie.

fait et passé au palais royal d’Angers en présence de honorables hommes maistres François Dufresne Guillaume Leconte Sr de la Petite Croix licencié ès loix demeurant en ceste ville d’Angers et Michel Rousseau praticien en court laye demeurant avecques ledit Leconte, Marc Toublanc notaire

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