Bail à ferme de la closerie du Parc, Cherré, 1590

Je descends des PANCELOT de Cherré.

    Voir mon étude de la famille Pancelot

Cherré, carte des anciennes paroisses de lAnjou
Cherré, carte des anciennes paroisses de l'Anjou

Cherré est situé à 7 km de Châteauneuf-sur-Sarthe, 30 km d’Angers. L’abbaye du Ronceray d’Angers possédait sur la paroisse un important prieuré, le Plessis-aux-Nonains.
Le registre paroissial de Cherré commence en 1590 par des baptêmes, mais ne donnant aucune signature, et en aucun cas la présence d’un Pierre Pancelot. L’acte qui suit est donc particulièrement intéressant, car il atteste la présence en 1590 à Cherré d’un Pierre Pancelot, tanneur. Il a le bail judiciaire de la closerie du Parc, qu’il est venu renouveler à Angers. En fait, il gère donc au moins un bien à ferme, outre son activité de tanneur, et en cela. Ces activités multiples étaient fréquentes autrefois.
Nous apprenons que la closerie du Parc appartient en 1590 aux Delespine. Or, un peu plus tard, l’une des Pancelot, épouse en 1604 Julien Cohon qui donne les Cohon du Parc. Célestin pour sa part ne donne aucun propriétaire de ce lieu, aucune notice.
J’ignore si Pierre Pancelot avait fini par acquérir la closerie du Parc, et j’ignore tout autant le lien entre Pierre Pancelot et cette Perrine Pancelot épouse de Julien Cohon. Sans doute pourra-t-on un jour trouver un acte notarié plus parlant !
Cherré, carte dite de Cassini
Cherré, carte dite de Cassini

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 10 février 1590 après midy en la court du roy notre sire à Angers par davant nous François Revers notaire de ladite dourt personnellement establyz honneste personne Jacques Adam Me tailleur d’habits demeurant Angers paroisse se Pierre mari de Claude Lecointe auparavant femme de deffunt Mace Delespine d’une part
et honneste homme Pierre Pancelot marchand tanneur demeurant paroisse de Cherré d’autre part
soubzmettant lesdites parties respectivement etc confessent etc avoir fait et font entre eulx le bail à ferme tel que s’ensuit savoir est ledit Adam avoir baille et baille audit Pancelot qui a prins et accepté pour luy ses hoirs et ayant cause audit tiltre et non autrement pour le temps de 6 ans entiers et consécutifs et 6 cueillettes entières et parfaites qui commenceront au jour et feste de Toussainctz prochaine venant et qui finiront à pareil jour lesdites 6 années révolues savoir est le lieu et clouserie du Parc sis en ladite paroisse de Cherré appartenant à Jehanne Delespine fille dudit deffunt Macé Delespine et de ladite Lecointe comme ledit lieu se pourduit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans rien y retenir ne réserver et comme ledit Pancelot preneur l’a tenu et exploité et comme de présent il exploite ledit lieu audit tiltre de ferme judiciaire pour en jouir par ledit preneur bien et deuement comme ung bon père de famille et pour en payer et bailler par ledit preneur audit bailleur en sa maison audit Angers par chacune desdites 6 années le mesme prix porté par le bail judiciaire que ledit Pancelot a prins et qui luy a avoit esté adjugé au pallais de ceste ville d’Angers
et oultre de faire et accomplir par chacune desdites 6 années toutes les aultres charges mentionnées portées par ledit bail judiciaire et suivant et au désir d’iceluy du contenu duquel lesdites parties ont dict avoir bonne cognoissance et dict n’estre besoign autrement expliquer les charges mentionnées audit bail

    il est rare de voir une telle confiance entre les parties, et le plus souvent, toutes les clauses sont reproduites dans un acte de renouvellement de bail

tout ce que dessus a esté stipullé et accepté par lesdites parties respectivement à ce tenir etc obligent lesdites parties respectivement etc à prendre etc renonczant etc foy jugement condamnation etc fait Angers à notre tabler ès présence de Loys Allain et Florent Coconyer clercs demeurant audit Angers tesmoins ledit bailleur a dit ne savoir signer

Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E1, Revers notaire Angers

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Calendrier Julien : édit de Roussillon, effectif en 1567 – Calendier Grégorien 1582

Retranscrivant les registres du 16e siècle du Louroux-Béconnais, je rencontre encore une fois le problème des calendriers. En effet, si tout peut être résumé clairement, la mise en pratique sur place a perturbé bien des prêtres, les uns allant même juqu’à reprendre les années précédentes pour raturer l’année et la mettre aux normes nouvelles. Pire, comme généralement il y avait plusieurs prêtres dans une paroisse, surtout au Louroux-Béconnais, qui était une paroisse importante, chacun des prêtres a fait comme il a compris, ou plutôt comme il a pu, sans se soucier de ce que faisait l’autre.

Bref, au Louroux, comme sans doute ailleurs, les années 1560 à 1585 sont parfois marquées du signe de l’embrouille, bien compréhensible, quand on songe au bouleversement que cela a dû provoquer dans les esprits… et j’ai même trouvé le phénomène de la rature a posteriori sur des années précédentes…

En remontant le registre, j’ai donc tenu compte de l’année qui se remontait logiquement comme nouveau style, c’est à dire le 1er janvier de chaque année, page par page, parfois sans tenir compte des ratures ou erreurs éventuelles d’un prêtre ou l’autre.

L’édit de Roussillon

Le plus grand bouleversement pour les prêtres qui tenaient les registres s’est produit avec l’édit de Roussillon : promulgué en 1564 mais normalementmis en pratique au 1er janvier 1567 :

    l’année commence pour toute la France le 1er janvier depuis 1567.

Charles IX, né en 1550, parcourt la France dans les années 1564 à 1566, bien sûr en compagnie de sa mère. Il n’a pas encore commis l’irréparable 24 août 1572 !
La France est divisée en provinces, mais toutes ne faisaient pas commencer l’année à la même date ; pour les uns, à Lyon, c’était le jour de Noël, mais 30 km plus bas, à Vienne c’était le 25 mars, ailleurs le jour de Pâques et encore ailleurs encore, le 1er Avril …
Pâques, fête religieuse mobile, était le début de l’année en Anjou, avec toutes les difficultés liées à une fête mobile ! Quand j’y songe, je me demande comment on pouvait bien calculer son âge quand on était né avant Pâques !


Sans doute très étonné de franchir les années tout en se déplaçant, le jeune roi, alors réfugié au château de Roussillon, signe le 9 août 1564 l’édit de Roussillon :

« Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnances, édicts, tant patentes que missives, et toute escripture privé, l’année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier. Donné à Roussillon, le neufiesme lour d’aoust, l’an de grace mil cinq cens soixante-quatre. Et de notre règne de quatriesme. Ainsi signé le Roy en son Conseil »

La mesure prend effet au 1er janvier 1567. Mais comme je vous le disait plus haut, il semble que certains prêtres ont plus ou moins bien compris, et quelques uns ont surchargé de ratures et d’erreurs d’années les registres.

Mais, on est toujours en calendrier Julien.

Le Calendrier Grégorien

le calendrier Julien modifié par l’édit de Roussillon fixait le début de l’année le 1er janvier dans toute la France. Ce fut un un grand bouleversement dans les habitudes. Le passage au calendrier Gregorien en 1582 n’apporta aucun bouleversement notoire, d’autant que les mêmes prêtres avaient déjà vécu le premier bouleverment !

Une année est un temps bien défini, calculé par les astronomes. Je vous épargne les calculs scientifiques, et sachez seulement qu’on a perdu quelques jours en octobre 1582… qu’on a gentiement sautés, tout comme nous avons sauté une seconde il y a peu…

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Retranscription des baptêmes du Louroux-Béconnais 1527-1559

Cette année, je vous livre chaque 13 du mois, la retranscription exhaustive d’un volume des registres paroissiaux du Louroux-Béconnais. Ceci est un travail d’intérêt général, et n’entre dans aucun trésor de guerre comme celui que constituent les associations, ce qui est à mes yeux scandaleux, et j’ai parfaitement le droit de considérer toute base de données d’une association comme un trésor de guerre scandaleux, puisqu’il faut au moins payer une cotisation pour y accéder.
Ici, c’est gratuit, et tout était possible gratuitement sur Internet.

  • Retranscription des registres anciens du Louroux-Béconnais
  • Vous avez déjà gratuitement sur ce site les les baptêmes de 1559-1596, les baptêmes, mariages et sépultures de 1596-1615, les baptêmes de 1615-1635, les baptêmes de 1635-1655.
    Le tout suit le découpage par volume en ligne sur le site des Archives Départementales.

    Aujourd’hui, je vous livre les 2 250 baptêmes du volume qui va de novembre 1527 à juin 1559. Ce volume est marqué en ligne 1526-1559, mais l’année en 1526 commençait à Pâques, donc le 1er janvier 1526 du registre est en réalité le 1er janvier 1527 nouveau style ou (n.s.) comme disent les historiens.

    Le volume précédent ne fera hélas pas la jonction, car il y aura une lacune de 8 années. De plus, l’expérience de ces retranscriptions des baptêmes m’amène à douter de la possibilité de remonter avec fiabilité les familles, même en tout retranscrivant et en tout reconstituant. Je le ferai néanmoins en me laissant tout de même un temps de vacances…

    … Le dépouillement d’un registre présente en lui-même un attrait analogue à celui du miracle de Lazare. L’acte de naissance de ces morts du XVIIIe siècle, qui n’ont même plus de tombes, les restitue partiellement à la vie….
    … La grande histoire peut mépriser les humbles en elle anonymes, comme sont en nous anonymes les millions de globule de notre sang. Mais ni elle, ni la petite histoire, ni même le roman, quelles que soient les précisions et la couleur de son récit, ne peuvent donner ce caractère d’authenticité, ce parfum de fleur desséchée…
    Hervé BAZIN – Vipère au poing.

      Accéder à ma page sur Le Louroux-Béconnais, son histoire, mes dépouillements d’actes déjà faits, mes familles en cours de reconstitution…

    Maintenant, je vous donne rendez-vous le 13 septembre pour une nouvelle livraison, compte-tenu des vacances ? Et vous aurez aussi l’énorme volume des sépultures bien sûr.

    Retranscription intégrale du registre paroissial du Louroux-Béconnais, collection communale, par Odile Halbert en janvier 2009. Ce travail d’intérêt général relève de la propriété intellectuelle, et par cette publication en ligne, toute reproduction est interdite, que ce soit sur papier ou duplication sur une autre machine, forum, email, site ou logiciel. Seul une copie privée, sur une seule machine est autorisée aux termes de la loi. Après ma mort les droits iront aux Archives Départementales auxquelles je lègue mon travail.

  • La retranscription totale
  • La nouvelle vague de généalogistes, peu experte en lecture, demande des retranscription d’actes, et c’est même devenu plus d’un tiers des demandes dans les forums.
    Ceci montre que ceux qui ont fait des tables se sont fourvoyés, car après avoir vu une table ces nouveaux généalogistes ne sont pas en mesure de lire l’acte. Il fallait donc faire des retranscriptions totales des actes et non des tables.

  • La méthode globale
  • Je préfère la méthode globale à celle du point par point, car je juge cette dernière source d’erreurs, puisqu’en l’absence d’une vue globale, on peut se contenter d’un point isolé, qui peut être un homonyme. Ceci est surtout vrai dans les périodes anciennes, qui sont mon terrain favori.
    En outre, comme la plupart des généalogistes ont quelques difficultés à appréhender les actes anciens, je juge préférable de leur faire la retranscription des actes.

  • La reconstitution des familles par la méthode globale
  • Après avoir retranscrit intégralement les registres, je reconstitue quelques familles.
    Un acte retranscrit, mis dans la famille concernée, est immédiatement marqué (chez moi, les actes utilisés à la reconstitution sont en bleu)

  • Un travail d’intérêt général, c’est bénévol et gratuit
  • Mes relevés retranscription sont totalement gratuits : pas de cotisation à payer.

      Voir tous mes relevés gratuits

    D’autres personnes ont le même esprit, certes rares encore, mais certains m’ont rejoint et je vous signalerai les autres sites d’intérêt général offrant des dépouillements totalement gratuits, sans cotisation. Vous pouvez aussi rejoindre toute mise en ligne totalement gratuite c’est à dire sans aucune cotisation en y versant vos dépouillements, si vous en êtes l’auteur, même lorsque vous avez déjà versé par mégarde à une association.
    Si c’est votre esprit n’hésitez pas à me signaler tous les travaux d’intérêt général de dépouillement accessibles en ligne totalement gratuitement, sans aucune payement d’une quelconque cotisation, comme c’est le cas pour toutes les associations qui constituent un trésor de guerre auquel il faut cotiser pour avoir accès.

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    Bail du moulin à papier dit les Moulins neufs, Lézigné, 1596

    Aujourd’hui nous voyons le bail d’un moulin à papier.
    Il existe encore de ces moulins en activité, et même ayant leur site :

      Voir le site du moulin à papier du Verger
      Voir le site du moulin à papier de Brousses

    Plus près de nous, sans toutefois être un moulin, je vous signale la chapelle des Templiers à Clisson, sur la route de Cugand. Là, une association fort active vous montrera la fabrication du papier, et vous pourrez même patouiller vous-même, et imprimer même votre oeuvre…

      Voir mes pages sur Clisson (histoire, cartes postales etc…)

    Je pense avoir compris l’acte qui suit comme une sorte de contre-lettre, en ce sens que le bailleur du moulin à papier avait manifestement exigé 2 têtes pour le bail, donc l’un des frères est caution de l’autre, et ici, ils sont chez un autre notaire pour bien spécifier que seul l’un d’eux paiera le bail, et que l’autre n’était partie prenante au bail que pour lui faire plaisir.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 10 septembre 1596 après midy, en la cour royale d’Angers endroit par devant nous François Revers notaire de ladite court personnellement estalis Jehan Chasteigner marchand maistre pappetier demeurant aux moullins neufs paroisse de Lezigné d’une part

    et Jaspard Chasteigner son frère aussi marchand maistre pappetier demeurant auxdit moullins et paroisse susdits d’aultre,

      j’ai souvent rencontré le prénom avec un J au lieu du G, et ici, le notaire a mis un J puis plus loin un G

    soubzmetant lesdites parties respectivement elles leurs hoirs confessent avoir fait et font entre elles la cession et transport tel que s’ensuit savoir est que ledit Jehan avoit ce jourd’huy quité ceddé et transporté quite cedde et transporte audit Gaspard le bail à ferme qu’il avait prins de Roberd Dufay marchand demeurant audit Angers du moullin à pappier appelé les moullins neufs en ladite paroisse de Lezigné passé par Me Jacques Teron notaire royal demeurant au Bourgneuf paroisse de la Chapelle Saint Laud

      je ne pense pas que ce notaire ait des archives disponibles aux AD

    pour le temps de 6 ans entiers et consécutifs qui ont commencé dès le jour et feste de monsieur saint Jean Baptiste dernier passé au mesme prix charges et conditions portés par ledit bail qui est entre aultres choses pour prix principal dudit bail la somme de 26 escuz 2 tiers par chacun an par ledit cessionnaire audit ceddant aux jours et festes de Noël et monsieur saint Jean Baptiste par moitié, le premier payement commenczant au jour et feste de Noël prochain venant et à continuer de terme en terme pendant lesdites 6 années et de payer aussi par ledit cessionnaire audit ceddant par chacune desdites 6 années 2 rames de bon pappier loyal et marchand de la marge dudit moullin l’une grande et l’autre moitié, de la prinse duquel moulin ledit Jaspard se seroit obligé et iceluy prins avecq ledit Chasteigner pour lui servir de caution et pour lui faire plaisir seulement comme les partyes ont dict et déclaré et recognu et confessé et tout ce que dessus à esté stipullé accepté et accordé par lesdites parties respectivement à laquelle cession transport et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent lesdites parties respectivement elles leurs hoirs à prendre etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé Angers en notre tablier ès présence de René Allaneau et Maurice Rigault praticiens demeurant à Angers tesmoins,
    lesdites parties ont dit ne savoir signer

      ainsi nos papetiers ne savent pas signer. Ils nous ont pourtant transmis du beau papier, et nous n’en transmettrons par autant, la preuve les actes notariés que je vous livre ont plus de 4 siècles et nous autres tombons en poussière (enfin le papier !) au bout de quelques décennies seulement !

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    Refus de paiement de la taxe spéciale, édit du roi de 1585

    J’aime beaucoup le nom de la Roche au Felle, qui tient son nom de la famille FELLE aliàs LE FELLE qui possédait la Roche au 12e siècle, le tout au Lion-d’Angers.
    Y demeure en 1588 Marin du Cerisay, qui se rend à Angers protester de l’impôt spécial prélevé par le roy, le taxant à 100 escuz.
    J’ai cru comprendre qu’il protestait surtout sur le montant qu’on lui avait personnellement fixé, et en effet une somme de 100 escuz, soit 300 livres, pour un impôt spécial, est une somme très élevée.

    Le Lion-dAngers, collection particulière, reproduction interdite
    Le Lion-d'Angers, collection particulière, reproduction interdite
      Voir ma page sur Le Lion-d’Angers.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 30 janvier 1588, en la présence de nos Françoys Revers notaire royal à Angers noble homme Marin du Cerisay Sr du Matz demeurant en la maison seigneuriale de la Roche au Felle paroisse du Lion d’Angers

    le Mas : château, commune du Lion-d’Angers. Le Mast (Cassini). – Le Maas 1495. – La terre, fief et seigneurie du Mas 1540 (C105 f°375). – Le Mas 1575, Le Matz 1619, 1640, le Mars 1647 (Et.-C.) – Ancienne seigneurie avec château, actuellement en reconstruction d’après l’ancien style, par M. Roques, formant un corps de logis à double toit en cône tronqué, avec hautes cheminées imbriquées et couronnement en fonte ouvragée ; – en travers, une galerie basse le relie à un pavillon, qu’avoisine la chapelle en forme de grosse tour ronde. – En dépend un étang, alimenté, dit-on, par une source intérieure, dont le populaire raconte mille merveilles et des légendes de fées, qui auraient enfoui là le premier château effondré. – en est sieur Louis de Rohan 1495, Jean Laillier 1540, dame Pétronille de la Perrotière, 1575, n. h. Marie du Cérisay, mari de Madeleine Duboys, 1610, 1631, Pierre de Gurie, majour du châteaude Saumur, 1642, Pierre de Gurie, mousquetaire du roi, 1679, sa veuve Claude Testard, morte le 22 février 1685, pagée de 63 ans. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    s’est transporté en la maison de noble homme Ollivier Cupif recepveur des tailles et aides en l’élection d’Angers audit Angers,
    auquel Cupif parlant à honorable femme Lezine Lepelletier femme et espouse dudit sieur recepveur

      les épouses étaient de vraies adjointes de leurs époux !

    il a dict et déclaré qu’il s’opposait et de faict s’est opposé à la taxe qu’il a entenu avoir esté faicte par monsieur de Nouvelle conseiller de sa majesté et trésorier général de France en la généralité de Tours par laquelle ledit ledit sieur du Cerisay auroit esté taxé à la somme ce 100 escuz ordonnée par le roy et son édit du mois de décembre 1585 estre venus et alliénez sur les receptes générales et particulières de ladite généralité et à ladite Du Cerisay protesté et protesté appeler de ladite taxe et néanlmoings ces présentes et sesdits oppositions et protestations et pour éviter à l’exécution et saisie de ses biens et emprisonnement de sa personne qu’il a entendu que ledit Cupif vouloit faire faire par le Parlement de sa personne,
    a ledit Du Cerisay offert à ladite Lepelletier ladite somme de 100 escuz en 600 demis francs d’argent luy baillant et délivrant par ledit Cupif ou elle quittance et contrat valable de rente de ladite somme à prendre sur les premiers et plus clairs deniers de la recepte desdites tailles de ladite élection d’Angers,

      en fait il veut un acte de création d’obligation, et elle ne va offrir qu’une quitance

    laquelle Lepelletier a fait response que ledit Cupif son mary en vertu des lettres patentes de sa majesté a protesté et proteste nonobstant l’opposition dudit Du Cerizay faire mettre à exévution sadite commission et lettres patentes et que ce n’est luy que ledit Du Cerizay a fait signifier sa présente opposition ains luy a de nouveau déclaré que ce n’est audit Cupif de fourni lesdits contrats ainsi seulement de quittance que ladite Lepelletier luy a baillé et fourny par ledit Du Cerisay ladite somme de 100 escuz et néanlmoins pour faire plaisir audit Du Cerizay offre luy payant ung escu luy fournir de contrat dedans 15 jours prochains

      j’ai compris qu’elle lui proposait de payer les frais du contrat qu’il demande

    lequel Du Cerizay persiste en ses offres et protestations et déclare qu’il laissera ladite somme de 100 escuz en la main de honnorable homme Marc Du Cerizay son frère sieur du Pont… demeurant à Angers paroisse Ste Croix de ceste ville en laquelle maison il a esleu son domicile pour y recepvoir tout exploit et commandement pour ce regard desquelles protestations offres et tout ce que dessus ledit Du Cerizay a requis ce présent acte pour luy faire et bailler en titre pour ce que de raison, lequel Du Cerizay a offert bailler à ses despens à ladite Lepelletier ce qu’elle a accepté,

    fait Angers maison dudit Cupif en présence de honnorable homme Me Georges Atthimet sieur des Magnaulx demeurant au Plessis Macé et Jehan de Launay marchant demeurant au bourg de Bourg tesmoins à ce requis et appellés

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    Bail à ferme de la closerie de Vitre à Simplé, 1596

    Nous partons à Simplé, en Mayenne. Bien que je descende pas d’une famille Juffé, je m’y suis interssée pour un ami. J’en trouve également à Grez-Neuville.

      Voir ma page sur Simplé
      Voir mon étude des familles Juffé
    Simplé, Mayenne - collection particulière, reproduction interdite
    Simplé, Mayenne - collection particulière, reproduction interdite

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 17 avril 1596 après midy, en la cour royale d’Angers endroit par devant nous François Revers notaire d’icelle personnellement establiz honnorable fille Jehanne Juffé dame de la Boisardière demeurant Angers paroisse monsieur saint Pierre d’une part et chacuns de Jacques Guiet et Pierre Bruneau demeurants en la paroisse de Simble (pour Simple que l’on verra ci-après) d’autre,
    soubzmettant lesdites partyes respectivement lesdits Guiet et Bruneau chacun d’aulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir fait et font entre eulx le bail à ferme qui s’ensuit
    • c’est à savoir ladite Juffé avoir baillé et baille par ces présentes auxdits Guiet et Bruneau qui ont prins et accepté audit tiltre de ferme seulement et non autrement pour le temps et espace de 7 ans et 7 cueillettes entières et consécutives qui commencent au jour et feste de Toussainctz prochain venant que finira le bail précédent fait entre les parties du lieu et closerie du Vitre situé en la paroisse de Simplé comme ledit lieu se poursuit et comporte avecq ses appartenances et dépendances sans aucune réservation
    • pour en jouir et user par lesdits preneurs comme un bon père de famille sans rien desmolir ne qu’ils puissent abattre par pied branche ne autrement aucuns boys fructuaulx marmantaux ne autrement de sur ledit lieu fors ceulx qui ont accoustumé d’estre couppés et esmondez qu’ilz pourront couper en leur âge et saison
    • à la chage desdits preneurs de tenir et entretenir pendant le présent bail et rendre à la fin d’iceluy les maisons granges et taictz à bestes en bonne et suffisante réparation de couverture et autres réparations ainsi qu’ils sont tenuz par leur précédent bail desquelles réparations lesdits preneurs se sont contentés pour y estre tenuz par leur précédent bail
    • et de faire par lesdits preneurs pendant le présent bail des fossez tant neufs que relevez ou besoing sera sur ledit lieu bien et duement plantez de bons plantz debauspin et espaux noirs
    • et que de planter aussy par chacuns ans sur ledit lieu es endroitz convenable 8 esgrasseaulx qu’ilz antereront de bonne matière et les protégeront du dommaige des bestes
    payeront lesdits preneurs par chacun en la maison de ladite bailleresse Angers le nombre de 30 livres de beurre net en pot bon loyal et marchand au terme de Toussainctz
    • et est fait le présent bail pour en payer et bailler par lesdits preneurs à ladite bailleresse par chacune desdites 7 années outre les charges susdictes en sadite maison Angers la somme 24 escuz vallant 72 livres pour les 3 prodhaines années et pour les 4 autres la somme de 29 escuz un tiers vallant 88 livres, aux jours de Noël et saint Jehan, le prochain terme commençant au jour et feste de monsieur saint Jehan Baptiste prochainement venant et à continuer

      je n’avais encore jamais vu de bail avec prix modulé durant le bail !
      Comme ils avaient le bail précédent, et qu’on est en période d’inflation, je suppose qu’après négociations, ils ont dû accepter cette augmentation.

    • et a esté accordé entre les parties expréssement que nonobstant le présent bail à ferme ladite bailleresse prendra en telles années du présent bail que bon luy semblera, et elle seule seulement, la moitié des fruits et revenuz qui proviendront audit lieu que lesdits preneurs rendront au grenier de ladite bailleresse audit lieu que dessus auquel cas lesdits preneurs ne paieront esdites années que ladite bailleresse prendrait la moitié desdits fruits le prix principal de ladite ferme,

      je n’avais jamais vu une clause aussi surprenante, d’autant que les années étant changeantes, elle peut très bien prendre la meilleure année et leur laisser les mauvaises années !

    • paieront lesdits preneurs par chacune desdites années les charges cens rentes et debvoirs beubz pour raison dudit lieu et en fourniront d’acquit à ladite bailleresse à la fin du présent bail et pour le regard des bestiaulx estant à présent sur ledit lieu appartenant à ladite bailleresse pour une moictié et auxdits preneurs pour l’autre moitié qui seront cy après prisez par gens de congnoissance les moitié desquels bestiaux lesdits preneurs seront tenuz et promettent rendre à ladite bailleresse en pareille espèces où ledit prisage au choix et option de ladite bailleresse à la fin du présent bail
    • feront lesdits preneurs garnir ledit lieu à la fin du présent bail de foing pailels chaulmes et engrez avec la moitié des sepmances appartenant à ladite bailleresse sans que lesdits preneurs puissent transporter le présent bail à autres personnes sans le consentement de ladite bailleresse,
    • tout ce que dessus a esté stipulé accepté et accordé par lesdites parties respectivement
    • à la charge aussy que lesdits preneurs feront ou feront faire par chacune desdites 7 années bien et deument et en bonnes saisons les vignes dudit lieu rayes et rigolles d’icelles de leurs façons ordinaires et des provaings où il se trouvera de bons ceps pour ce faire bien et duement faicts et gressez,

      la vigne remontait autrefois très haut, on le sait, mais je trouve toujours très joli la mention de sa présence dans les baux

    • auquel bail et tout ce que dessus est dict tenir et garantir obligent lesdits parties respectivement et mesmes lesdits preneurs chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc à prendre etc et par especial lesdits preneurs au bénéfice de division d’ordre et de discussion priorité et postériorité foy jugement condemnaiton etc
    • fait et passé Angers maison de ladite bailleresse en présence de René Allaneau et Jehan Deville praticiens demeurant audit Angers tesmoins
    et lesdits preneurs ont dit ne savoir signer – Signé de Jeanne Juffé

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