Vente d’Urbain de Laval à Jacques Eveillard d’une métairie, Marigné-Peuton 1584

Voici une vente importante, mais on découvre à la fin de l’acte la condition de grâce, et je ne sais si cette clause a été mise ensuite en oeuvre, annulant ainsi la vente.
Urbain de Laval et son épouse, les vendeurs réels, ont laissé à des intermédiaires le soin de s’occuper de cette vente, et sans doute le soin de trouver un acheteur, et l’argent liquide immédiatement, car la somme est élevée : 12 000 livres.
Ils vendent des métairies et closeries située à Marigné, Peuton et Saint-Gault, formant un ensemble assez cohérent géographiquement.
Marigné, en 1584, est le nom de l’actuelle Marigné-Peuton, aujourd’hui en Mayenne, alors que Marigné-sous-Daon était à la même époque le nom de l’actuelle Marigé, aujourd’hui en Maine-et-Loire.
L’acte est passé à Précigné au château du Bois-Dauphin, demeure d’Urbain de Laval, mais il n’assiste pas à la vente, et a délégué celle-ci.

Marigné-Peuton, collection particulière, reproduction interdite
Marigné-Peuton, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, serie 5E1 – Voici la retranscription intégtrale de l’acte : Le 2 mai 1584 avant midy en la court du roy notre syre et de monseigneur duc d’Anjour à Angers (Quetin notaire royal Angers) endroit pardevant nous personnellement establys honorables hommes Me Julian Lefebvre sieur de la Potterie advocat au siège présidial du Mans et y demeurant, et Michel Eveillard sieur de la Pinellière demeurant à Aulnay paroisse de Marigné au nom et comme produceur o pouvoir spécial quant à ce de hault et puissant messire Urban de Laval chevalier gentilhomme ordinaire de la chambre du roy seigneur du Bois Dauphin, viconte de Breteau Aulnay Précigné Esyon et Louaylle et de haulte et puissante dame Magdelaine de Monteclerc son espouse demeurants audit lieu du Bois Dauphin comme appert par leurs procurations passées soubz ladite court par devant Me Mathurin Grudé notaire d’icelle le mardy 18 janvier 1584, laquelle procuration sera insérée à la fin de ces présentes et encore lesdits Lefebvre et Eveillard en leurs propres et privés noms soubzmectans esdits noms et qualitez et en chacune d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs et aiant cause avec tous et chacuns les biens de leurdite procuratin et leurs biens propres immeubles et immeubles ou pouvoir etc confessent etc avoir aujourd’huy vendu céddé delaissé et transporté et par ces présentes vendent etc perpétuellement par héritaige à vénérable et discret Me Jacques Eveillard archidiacre d’oultreloyre et chanoine en l’église d’Angers demeurant en le cité dudit lieu, lequel à ce présent et stipulant, a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc scavoir est le lieu mestairie et dommaine de la Grand Mazure avec le fief cens et rentes en déppendant composé ledit lieu de maison logis terres labourables, clos de vignes, bois, prez, pastures, plesses et garennes avec l’estang et moulin du Gras et ce qui en déppend, le tout sis et situé en la paroisse de Peuton en ces pays d’Anjou,
Item le lieu mestairie et dommaine appellé Breon Frezeau aussi composé de maison logis jardins terres labourables bois prez pastures garennes et bois taillis dépendant duidit lieu, aussi sis et situé en ladite paroisse de Peuton
Item le lieu mestairie et domaine appellé Brein Mainneuf autrement dict le petit Breon, aussi situé en ladite paroisse de Peuton, composé de maison logis jardins terres labourables bois taillis et de haultre fustaye landes plesses et garennes
Item le lieu et closerie appellé la closerie du Hault Gras sise et située en la paroisse des Chares

    sic, mais il s’agit bien de Saint-Gault, et le Haut-Gras touche la Grande Masure – Le tout forme d’ailleurs un ensemble assez homogène.

Item le lieu et closerie de la Tousche sise et située en ladite paroisse de Marigné, le tout au ressort d’Angers ladite closerie de la Tousche composée de maison jardins terres labourables prés pastures et tout ainsi que lesdits lieux mestairies et closeries et dommaines se poursuivent et comportent avec leurs appartenances et dépendances et qu’ils ont de coustume estre tenuz possédez et exploictez, sans aucune chose en excepté retenir ne réserver, tenuz des fiefs et seigneuries et aux charges et devoirs anciens et accoustumés que lesdites parties adverties de l’ordonnance royal ont certifié ne pouvoir déclarer pour toutes charges et devoir francs et quictes de tout le passé jusques à ce jour

la Grande et la Petite-Masure, hameau commune de Peuton, Cassini. (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900) – La Grande-Masure, métairie vendue par Urbain de Laval et Madeleine de Monteclerc à Jacques Eveillard, 1584 – à Françoise de Logé, dame de Cigné, 1766 (idem, suppl.) en rouge, mon ajout basé sur l’acte ci-contre
Le Haut-Grat : ferme commune de Saint-Gault

transportant etc et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 4 000 escuz sol payée et baillée et nombrée manuellement et contant par ledit achapteur auxdits vendeurs esdits noms en chacun d’iceulx qui l’ont eue prinse et receue en présence et à veue de nous en troys mil escuz d’or sol et 4 000 quarts d’escu dont etc
o grace donnée par ledit achapteur et retenue par lesdits vendeurs esdits noms de pouvoir rémérer et rescouvre lesdites choses vendues dedans d’huy en 3 ans prochainement venant en rendant et refondant audit achapteur ladite somme de 4 000 escuz sol en payant les frais coustz et mises raisonnables et non autrement

    j’ignore si Urbain de Laval et Madeleine de Monteclerc son épouse ont utiliser cette clause et réméré leurs biens vendus ici.

ont promis et demeurent tenuz lesdits vendeurs nonobstant lesdites lettres de procuration qui leur sont demeurées faire ratifier ces présentes audit sieur du Bois Daulphin et son épouse et au garantaige desdites choses vendues et entretennement de ces présentes les faire soubzmectre et obliger chacun d’eulx seul et pour le tout avec renonciation au bénéfice de division d’ordre et de division et ecore ladite dame au droit Velleyen à l’authentique si qua mulier et tous autre droictz faictz et introduictz en faveur des femmes lesquelz luy seront donnes à entendre et en fournir et bailler audit achapteur lettres de ratification vallables et autenticques dedans la feste de Saint Jean Baptiste prochainement venant à la peine de tous dommaiges et intérrests ces présentes néanlmoins demeurans en leurs force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dict tenir etc lesdites choses vendues garantir etc dommaiges etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et qualitez et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs et aiant cause avec tous et chacuns les biens de leurdite procuration et leurs propres biens meubles et immeubles renonczant etc
fait et passé audit lieu du Boys Dauphin en présence de Augustin Fleury et Robert André demeurant avec lesdits sieur et dame

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

Vente du quart de la métairie de la Fromentière, La Cornuaille, 1569

Claude Lepelletier seigneur de Digeron vend ici le quart par indivis de la métairie de la Fromentière (La Cornuaille, 49) qui lui vient de la succession de son père Etienne Lepelletier, procureur fiscal de Sablé.
Je n’ai pas identifié Digeron, et pourtant le nom est clairement lisible. Est-ce un nom disparu ? En tous cas, le procureur fiscal de Sablé était surement originaire de la région de La Cornuaille puisqu’il y possédait une métairie.
En outre, on sait qu’il a eu au moins 4 enfants se partageant sa succession puisque la métairie de la Fromentière est en indivis et que Claude Lepelletier en possède le quart. On observe l’existence du patronyme PELLETIER à cette période sur le relevé de baptêmes de La Cornuaille, effectué par Pierre Grelier, et disponiblement gratuitement sur mon site.

    Voir les relevés de baptêmes de La Cornuaille 1556-1595
    Voir les relevés de baptêmes de La Cornuaille 1593-1613
    Voir ma page sur La Cornuaille
    Voir mes familles PELLETIER
Sablé, collection particulière, reproduction interdite
Sablé, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 23 septembre 1569 en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur le duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par devant nous Marc Toublanc personnellement establi honorable homme Claude Lepeletier seigneur de Digeron demeurant à présent en la paroisse de Vern pays d’Anjou, tant en son nom que pour et au nom et sa faisant fort de damoiselle Renée de Champtchenecier sa femme

    j’ignore tout d’une famille porteuse de ce patronyme. Si l’un d’entre vous a des connaissances, merci de faire signe. Il paraît certain que ce Claude Lepelletier est un notable, car sa signature ne laisse aucun doute sur ce point (voir les signatures ci-dessous).

à laquelle il promet et demeure tenu faite ratifier et avoir agréable le contenu en ces présentes la faire obliger avec luy seul et pour le tout au garantage et entretenement du contenu en icelles avec les renonciations à ce requises et nécessaires et pour ce faire en bailler et fournir lettres de ratification et obligation bonnes et valables à Nouël Leroux marchand demeurant au moulin de la Conbaudaye paroisse de la Cornuaille

    lieu que je ne suis pas parvenue à identifier, ni dans C. Port ni sur carte actuelle.

La Cornuaille, carte actuelle des noms de lieu, cliquez pour agrandir
La Cornuaille, carte actuelle des noms de lieu, cliquez pour agrandir

à ce présent stipulant et acceptant aux despens toutefoys d’iceluy acquereur dedans le jour et feste de Toussaints prochainement venant à peine de tous interestz en cas de deffault ces présentes néanmoins demeurant etc soubzmectant esdits noms et qualitez cy dessus et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division luy ses hoirs et ayans cause tous et chacuns ses biens et choses etc confesse avoir esdit noms vendu quitté cedé et délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cède délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujoursmais etc audit Nouel Leroux lequel à ce présent et stipullant comme dessus a achapté et achapte pour luy sesdits hoirs etc

la quarte partye par indivis du toutal du lieu mestairye domaine et appartenances de la Fromentière sis et situé en ladite paroisse de la Cornuaille en ce pays d’Anjou

    j’ai toujours du mal à m’imaginer ces ventes d’une fraction d’un bien immobilier, mais l’expérience que que je peux en avoir semble montrer que généralement l’un des héritiers rachetaient aux autres leur part, ce qui mettrait Noël Leroux probable beau-frère de Claude Lepelletier.

composé tout ledit lieu de la Fromentière de maison grange estable à bestes de toies rues yssues jardrins de terres labourables de prez et bois de haulte fustaye générallement comme ladite quarte partye se poursuit et comporte avec ses appartenances et appartenant pour ladite quarte partye, et comme icelle quarte partye d’icelluy lieu et sesdites appartenances est escheue et advenue audit vendeur par le décès mort et trepas de deffunt Me Estienne Lepeletier vivant son père procureur fiscal de la seigneurie de Sablé et non autrement, et comme iceluy vendeur et ses frères ou fermiers et autres pour et de par luy auroient et ont acoustumé d’en jouit, sans rien en rétenir ne réserver tenu tout ledit lieu comme ledit acquéreur a déclaré du fief et seigneurye de la Burelière à 6 bouesseaulx d’avoine menue mesure ancienne de Candé et 23 sols 6 deniers tournois par argent le tout de cens rente ou debvoir payables chacuns ans au temps advenir aux termes accoustumez si tant en est deu et si plus a est deu ledit acquéreur l’acquitere et poyera aussi chacuns ans audit temps advenir ensemble poiera les arrérages desdits cens rentes ou debvoirs si aucuns sont deuz pour le passé jusques à huy à la raison de ladite quarte partye dudit lieu vendu seulement et non aultrement, transportant etc

et est faicte ceste présente vendition cession délais et transport pour le prix et somme de 400 livres tournois

    ce qui met le prix de la métairie à 400 x 4 = 1 600 livres, ce qui est une très jolie somme en 1569

payées et baillées compté et nombrée manuellement contant en présence et veue de nous et des tesmoings soubzscriptz par ledit acquéreur audit Lepeletier vendeur qui l’a eue prinse et receue esdits noms en pieces d’or sol escuz d’or pistoletz et aultres plusieurs pièces d’or et monnoye de douzains et réalles de présent ayans cours au prix et poix de l’ordonnance royal jusques à ladite somme de 400 livres,

    le nombre de pièces en circulation et ayant cours est si affolant que je me demande bien combien de personnes pouvaient savoir si elles avaient bien cour d’une part, et savoir comment compter leur valeur d’autre part, d’autant qu’ici l’acheteur est meunier à La Cornuaille et il est surprenant de le voir posséder une telle variété de monnaies !

de laquelle il s’est esdits noms tenu et tient à contant et en quite ledit acquéreur, à laquelle vendition cession délais transport et tout ce que dessus est dict tenir etc lesdites parties leurs biens et choses etc icelle quarte partye garantir par ledit vendeur ses hoirs audit acquéreur ses hoirs etc dommages etc obligent esdits noms et quallitez cy dessus et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans divisions de personnes ne de biens etc renonçant au bénéfice de division d’ordre et de discussion de priorité et postériorité luy ses hoirs et ayant cause avec tous et chacuns ses biens et choses etc renonce etc et par especial iceluy vendeur pour sadite femme au droit vélléien à l’authentique si qua mullier par lequel femme ne se peult obliger ni intercéder pour aultruy mesmes pour son mary sans expresse renonciation auxdits droitz
fait et passé audit Angers maison de nous notaire présents à ce Pierre Allain marchand de draps demeurant audit Angers paroisse de saint Maurice et discrete personne missire Pierre Jan prêtre prieur curé de Villemoysant à présent demeurant en ceste ville dite paroisse de Saint Maurille

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Vente de la closerie de Brechouan, Saint-Clément-de-la-Place, 1644

Nous partons à la frontière entre Saint-Clément-de-la-Place et La Meignanne (en rouge mon complément à C. Port) :

Bréchouan – ferme commune de Saint-Clément-de-la-Place – Autrefois composée de trois closeries, appartenant en 1685 à Jean Ravary, par acquêt de Vincent et Pierre Bouvier. Acquise le 23 février 1644 par Jean Ravary de Jean Boumier, père de Vincent et Pierre. Il en dépendait une chapelle Sainte Anne, fondée le 15 mars 1641 par une dame Oudin, qui l’avait fait bâtir près la maison de la Gâcheterie, avec un logement pour le chapelain. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte, avec mes commentaires en exergue et italique – Le 23 fevrier 1644 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, a esté présent honneste homme Jean Boumier marchand demeurant à la Mosselière paroisse de la Meignanne lequel estably et deuement soubzmis lui ses hoirs a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cedde delaisse transporte promis et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschemente quelconques et en faire cesser les causes
à Jean Ravary aussy marchand demeurant à la Tulanderye dite paroisse de la Meignanne présent, et lequel a achepté et achapte pour luy et Jeanne Boumier sa femme leurs hoirs le lieu et closerie audit vendeur appartenant au village de Brechuon paroisse de Saint Clément de la Place compozée de maison manable avec le logement des bestiaux le tout en un tenant et soubz un tainet ? couvert d’ardoise estant en forme de L joignant d’un costé vers soleil levant ou ledit vendeur a fait faire un pignon il y 2 ans ou environ,
de 4 jardins clos chacun à sa part et tout en un tenant, d’un verger aussy clos à part, de la moitié d’un autre jardin à prendre vers soleil levant l’autre moitié appartenant à Vincent Boumier petit fils dudit vendeur,

    l’acte donne 3 générations de Boumier, car on va voir en fin d’acte les deux fils de Jean

de 10 journaux de terre ou environ dont il y en a trois pièces de terre joinant l’une l’autre contenant 7 journaux ou eeenviron joitnant d’un costé la terre de la dame de la Meignanne d’autre costé la terre de Pierre et René les Poiriers abouttant d’un bout le chemin dudit Brechuan au Rasay et d’autre bout la terre des héritiers de Jean Gaultier,
et une autre pièce aussi close à part contenant 3 journaux ou environ joignant d’un costé et abouttant d’un bout la terre des Vincent Boumier filz dudit vendeur d’autre costé la terre dudit Vincent Boumier petit fils dudit vendeur et d’autre bout à ladite terre dependant de la chapelle Sainte Anne chascun par son endroit
d’un pré clos à part contenant 2 hommées et demies ou environ joignant d’un costé la terre de Jean Belseur d’autre costé et d’un bout la terre et pré dudit Vincent Boumier laisné et d’autre bout le chemin de la Haulte Bonnaudière à la Meignanne
et tout ainsy que ledit lieu avec ses appartenances et dépendances se poursuit et comporte et que ledit vendeur en est seigneur à tiltre d’acquest sans aucune réservation en faire, tenue du fief et seigneurie de la Moselière (sans doute la Moncellière à Feneu ?) aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens et accoustumez non excédant 4 sols 10 deniers et une poule chascun an que ledit acquéreur paiera pour l’advenir sy tant s’en trouve estre deub, quitte du passé,
transporte etc la présente vendition cession et transport fait pour et moyennant la somme de 1 100 livres tournois sur laquelle somme ledit acquéreur aussy estably soubzmis et obligé par hypothèque spécial et priviligié réservé sur lesdites choses à promis et demeure tenu payer scavoir au chapitre saint Pierre de cette ville la somme de 104 livres en quoi il est obligé et tenu par contrat du 22 septembre 1633, à Nicolas Lebouvier chirurgien demeurant audit St Clément la somme de 120 livres qu’il luy doibt par contrat passé par devant Challain notaire audit Saint Clément le 27 décembre 1630, 40 livres à Michel Moreau sussi par contrat passé devant Challain etc…
et du surplus, montant 836 livres ledit acquéreur l’a présentement payé la somme de 236 livres bon payement courant suivant l’ordonnance du roy et le surplus montant 600 livres en plusieurs paiements pourveu que le moindre soit de 100 livres, et intérests etc…

    magnifique montage financier avec paiement de quelques dettes, un peu de paiement comptant, et un paiement à crédit. Comme vous pouvez encore le cosntater ici, les ventes de biens immobiliers aussi conséquent qu’une closerie, sont rarement payés comptant. Et ici, il y a un peu de tout, des dettes à payer, un peu de comptant, et beaucoup de crédit…

fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Pierre et Vincent les Boumier fils dudit vendeur demeurant en ladite paroisse de la Meignanne et de René Verdon et de René Touchaleaume praticiens demeurans à Angers,
Signé Bommier, Touchaleaume, Verdon, Leconte

Image propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire, extraite de l’acte notarié série E5.Cette signature n’est pas celle d’un Bouvier comme le dit C. Port, mais celle d’un Boumier aliàs Bommier. Lorsqu’on compte les jambes, on ne peut pas lire Bouvier car il y a 2 jambes de trop ici.

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Jean Landais, maçon à Angers, vend une boisselée à Saint-Jean-des-Mauvrets, 1595

Il y a maçon et maçon, l’un ouvrier, l’autre maître d’oeuvre. Sur l’autre article paru ce jour sur ce blog, vous voyez le maître d’oeuvre, qui sait signer aussi joliement et maniéré qu’un notaire ou avocat. Ici, nous voyons un ouvrier car il ne sait pas signer.
Je descends pour ma part d’un Jean Landais, maçon au Louroux-Béconnais en 1549, et un Landais maçon à Angers en 1595, cela me parraissait sans doute proche, mais je l’ignore à ce jour.

    Voir ma famille Landais du Louroux-Béconnais
    Voir ma page sur Le Louroux-Béconnais
    Voir ma page sur Saint-Jean-des-Mauvrets
Angers, collection particulière, reproduction interdite
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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mars 1595 après midy en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Francoys Revers notaire d’icelle personnellement estably Jehan Landays maçon demeurant Angers paroisse St Ernoul etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage à Pierre Pinard maçon demeurant aux fauxbourgs de Bressigné paroisse St Jehan Baptiste les Angers
lequel à ce présent stipullant et acceptant a acheté et achète pour luy et Jehanne Courtillet sa femme et pour leurs hoirs etc savoir est une boisselée de terre labourable mesure de Brissac ou environ sise en une pièce appellée Complant en la paroisse de St Jehan des Mauvrets joignant d’un costé et abouttant d’un bout à la terre de defunt Mathurin Beaunay d’autre costé la vigne du cloux du Complant ung dossé entre deulx d’autre bout la terrre de (blanc) tout ainsy que ladite boisselée de terre se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances et qu’elle est eschue et advenue audit vendeur à cause de la succession de defunt Pierre Landays vivant nepveu dudit vendeur

    ce lien de parenté sera sans doute utile un jour à quelqu’un

sans aucune réservation en faire, en laquelle boissellée de terre y a ung noyer que ledit acheteur pourra abattre et enlever et en disposer quand et comme bon luy semblera, tenue au fief et seigneurie de Sauge l’Hôpital, aux charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que lesdites parties par nous advertyes de l’ordonnance royale, n’ont pour le présent pu déclarer, que ledit acheteur demeure néanmoins tenu payer à l’avenir franche et quitte du passé jusquà huy transportant etc et est faite la présente vendition cession transport pour le prix et somme de cinq escus sol quelle somme ledit acheteur promet payer et bailler dedans la Pentecoste prochainement

    encore une vente à paiement différé ! Décidément, ce type de vente est le plus fréquent, mais la confiance grande ! Serions nous capable d’une telle confiance de nos jours ?

et a ledit vendeur promis et promet faire ratifier et avoir ces présentes pour agréables à Julienne Lemesle sa femme et la faire obliger avec luy et chacun d’eux seul et pour le tout au garantage desdites choses vendues et en fournir et bailler audit acheteur lettres de ratification et obligation bonnes et valables dedans quinze jours prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommage et intérests, néanmoins ces présentes demeurent en leur force et vertu, à laquelle vendition cession transport et tout ce que dessus est dit tenir et garantir etc dommage etc obligent lesdits vendeurs et acheteur savoir ledit vendeur au garantage desdites choses et accomplissement des présentes, ledit acheteur au paiement de ladite somme de cinq … foy jugement condamnation etc fait et passé à notre tablier Angers en présence de Jehan Porcher Maurice Rigault et René Allaneau praticiens demeurant Angers témoins etc lesdites parties ont dit ne savoir signer

    aucun des 2 maçons, le vendeur et l’acheteur, ne sait signer, donc il y a très loin socialement de Guillot (voir l’autre article de ce jour) à ces maçons. Il y a bien maçon et maçon.

en vin de marché dont (don) à prozenettes (le Z pour le X, mais ne ne vous récris pas le terme exact parce que les moteurs malvaillants se réjouiraient par trop) payé par ledit acheteur du consentement dudit vendeur la somme de 30 sols dont etc


et voici le joli métier d’intermédiaire, autrefois non spécialisé, et donc intermédiaire d’une vente immobiliaire touchant sa commission.

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Pierre Landais, seigneur du Vivier en Villemoisan, 1547

Je descends des LANDAIS du Louroux-Béconnais, et on rencontre un peu le patronyme à Bécon et Villemoisan.

    Voir ma famille LANDAIS
    Voir ma page sur le Louroux-Béconnais

Le Vivier, château, commune de Villemoisan. – Ancienne terre seigneurale des paroisses de Villemoisant et de Saint-Sigismond. – En est sieur Thibaut de Lépine, chevalier, 1405 (E109), Louis d’Escoublant 1571, qui y meurt le 18 septembre 1601, Renée Landais sa veuve, morte le 2 février 1609, Michel d’Escoublant, mari de Renée de Brie, 1603, Pierre d’Escoublant, mari d’Anselme de la Ronsardière, 1634, Philippe de Saint-Offange, mari de Madeleine Delaunay, 1685, mort à Angers le 12 mars 1694, Philippe de Saint-Offange, mari de Catherine Courtin, 1695, Antoine Dupont, mari d’Anne Béchais, 1740, mort à Angers le 12 février 1756, Sébastien-Joseph d’Avoines, 1756, Gabriel-François Amys du Ponceau, mari de Françoise Cassin, 1775, 1785, sa veuve 1778.
Le Vivier, ferme, commune du Louroux-Béconnais. – En est sieur h. h. Pierre ed la Renardière, 1607. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 novembre 1547 en la court royal d’Angers endroit par davant nous Marc Toublanc notaire d’icelle court ont esté présents en leurs personnes noble homme Pierre Landais seigneur du Vyvier en la paroisse de Villemoisant et y demeurant tant en son nom que soy faisant fort de damoiselle Françoise Thorodes sa femme et François Leguette notaire royal d’Angers
soubzmettant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quicté célaissé et transporté et encores vendent quictent cèddent délaissent et transportent des maintenant et à toujoursmais perpétuellement par héritaige à Me Jacques Berard licencié ès loix et Renée Noirer ? sa femme qui ont achapté et achaptent pour eulx leurs hoirs le lieu mestairie domaine et appartenances de la Renbourgerye sise et située en la paroisse de Sainct Sigismont

    impossible de trouver ce lieu dans le Dict. du Maine-et-Loire, et pourtant je suis sure de ma lecture. Serait-ce encore un de ces noms disparus ?
    Je vois seulement une Rebouserie au Pin.

ainsi que ledit lieu avec ses appartenances et dépendances se poursuit et comporte sans rien en retenir ne réserver au fief du Vyvier et de Laisne de Guenère et desdites seigneuries à 12 deniers tz pour toutes charges
et est faite ceste présente vendition quitement délays cession et transport pour le prix et somme de 250 livres tz payées contant audit vendeur par ledit achapteur en espèce de 111 escuz bons et de poix et 5 soubz de laquelle lesdits establiz ce sont tenuz à contans et en ont quité et quittent ledit Berard et sadite femme leurs hoirs …

    le prix n’est pas élevé
    par ailleurs, j’ai bien lu 111 écuz alors je ne comprend pas car 111 écus est une somme plus grande que 250 livres, quelque chose m’échappe !
    Mais, au vue de ce que j’ai lu dans les ouvrages d’histoire du 16e siècle, il convient de distinguer l’écu étalon monétaire de l’écu pièce de monnaie, or, cet étalon a connu des dérives importantes, qui ont fait d’ailleurs qu’on a dû revenir à la livre comme étalon un peu plus tard.
    Donc, ici, on est bien dans ce cas de la valeur étalon de l’écu mise à mal, en 1545.
    Toutes les ordonnances concernant les monnaies sont disponibles en ligne, et on trouve effectivement en 1545, une ordonnance réglant l’écu soleil.
    Et sur ce site, on trouve un nombre considérable de documents concernant ceux qui ont eu un poste en rapport avec la monnaie, ainsi que la photo du document original. Le classement est par année. et voici la page d’accueil de ce site.

pour ce que lesdits achapteurs n’ont cognaissance desdites choses vendues et de la valeur d’icelles iceulx vendeurs ont assuré et promis les faire valloir de revenu annuel de proche en proche toutes charges desduites la somme de 20 livres tournois

    non seulement cela n’est pas cher mais l’acheteur a soudain peu d’être berné. Ceci dit on voir qu’un métairie rapporte à peu près du 8 % net.

à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et lesdites choses cy dessus vendues et transportées garantir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc renoncant etc
fait et passé en ceste ville d’Angers maison dudit Berard en présence de Guillaume Gilbert cousturier et Pierre Boumier témoins

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Acquêt à rente foncière par Jean Galliczon sieur de l’Oriaie, Angers, 1544

Voici encore un acte concernant Jean Galliczon de l’Oriaie, sur lequel il signe un Z en forme de H faisant Gallichon.

    Voir ma page sur les familles GALLISSON

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5/528 – Voici la retranscription de l’acte : Le 15 janvier 1544 (1545 n.s.) en la court du roy notre sire à Angers endroict par devant nous personnellement establys vénérable et discrete personne missire Jehan Delynaye prêtre demeurant en la paroisse de Saint Georges du Boys comme il dit d’une part,
et honorable homme maistre Jehan Galizon licencié ès loix sieur de Loriaye demeurant en ceste ville d’Angers d’aultre part
soubmectant respectivement lesdites parties l’une vers l’autre eulx leurs hoirs etc confessent etc avoir fait et encores font entre eulx les baillées et prinses à rente comme cy après s’ensuyt c’est assavoir que le dedit Delinaye a baillé quicté ceddé delayssé et transporté et par ces présentes baille cèdde délaisse et transporte des maintenant et à perpétuité à toujours mais audit Galizon qui a prins et accepté prend et accepte audit tiltre de rente pour luy ses hoirs et ayant cause les choses héritaulx et immeubles qui s’ensuyvent scavoir est une pièce de tere appellée Boysbiche contenant icelle pièce de terre 7 journaulx de terre labourable ou environ sise en la paroisse de Saint Georges du Boys … etc…
et est ce fait pour la somme de 12 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle le premier terme et poyement commenzant à la Toussaint prochaine etc…
fait et passé à Angers ès présence de maistre Jehan de Champaigné praticien en court laye demeurant es forsbourgs saint Michel du Tertre audit Angers Baltazar Joubert demeurant audit lieu


Jean Galliczon sieur de l’Oriaie sur l’acte du 15 janvier 1545 (n.s.)

Jean Galliczon sieur de l’Oriaie sur l’acte du 3 janvier 1548 (n.s.)

Jean Galliczon de l’Oriaie sur l’acte du 28 avril 1548

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