Vente d’un office de notaire royal, Angers, 1605

Le prix de l’office de notaire royal à Angers est peu élevé, et vous allez être surpris !
En outre, l’acte est remplis en présence du vendeur en laissant un blanc pour l’acheteur, qui a été ajouté ultérieurement. Ceci est fréquent dans les actes notariés dans le cas de procurations, mais ici il s’agit d’une vente.
Serait-ce que Chantelou, le notaire vendeur, est mourant ?

Angers, collection particulière, reproduction interdite
Angers, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 25 novembre 1605 après midy, en la court royal d’Angers endroict par davant nous René Moloré notaire d’icelle personnellement estably Me François Chantelou notaire royal héréditaire de ladite court demeurant en la paroisse de St Michel du Tertre de ceste ville d’Angers
soubzmettant etc confesse, etc avoir ce jour d’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte du tout dès maintenant à toujours et perpétuellement à Me Robert Poupy praticien en court laye demeurant audit Angers paroisse St Pierre à ce présent stippulant et acceptant, lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs

scavoir est ledit estat et office de notaire royal héréditaire Angers dont ledit vendeur auroit esté pourvu par sa majesté dès le 3 août 1589 et receu en iceluy le 25 août audit an 1589, et depuis l’hérédité d’iceluy vendu audit vendeur par les commissaires de sadite majesté par contrat du 3 novembre 1597 au bail duquel est la quittance de la vendition de ladite hérédité du 19 mai 1598, lequel estat ledit vendeur auroit exercé et exerce encore de présent en ceste ville pour dudit estat et office de notaire royal héréditaire jouir et user par ledit Poupy dès à présent et doresnavant tout ainsi qu’à acoustumé faire ledit Chantelou vendeur suivant et au désir de l’édict du roy du moys de mai l’an 1597 vériffié en la court de Parlement et contract susdit qui s’en est ensuivi en exécution dudit édict et arrest du conseil de sa Majesté intervenu sur iceluy le 3 novembre audit an, lequel contrat, lettres de provision dudit estat, quittances de finances … quittance de l’achapt de l’hérédité dudit estat, ratifficaiton d’iceluy fait par sa majesté en date des 19 mai 1598 aigné Audouys et dernier jour de novembre 1601 signé par le roy Legras et scellé du grand scel de cire jaulne avecq contrescel de réception de la personne dudit vendeur tand dudit estat et office faire au siège présidial de ceste dite ville le 25 août 1599 et toutes autres pièces concernant ledit estat et office ledit Chantelou a présentement et à veu de nous baillées et délivrées audit Poupy qui les a eues prinses et receues pour s’en servir et aider tout ainsi que eust faict ou peu faire ledit Chantelou et d’icelles s’en est ledit Poupy tenu et tient à contant et en a quicté et quicté ledit Chantelou ses hoirs sans que ledit Chantelou soit tenu en aucun garentaige…
ains ledit Poupy a prins et receu toutes lesdites pieczes susdites pour tout garentaige de la présente vendition cession et de tout le contenu de ces présentes, et ce qui en dépend et peult dépendre,

et est faite la présente vendition et transport pour le prix et somme de 1 200 livres tz laquelle somme a esté ce jourd’huy présentement et à veu de nous payée et baillée par ledit Poupy audit Chantelou qui icelle somme a eue prinse et receue en quartz d’escu d’argent de 16 soulz pieczes bonnes et de poix et aultre monnaye de présent ayant cours suivant l’ordonnance royal jusques à concurrence de ladite somme de laquelle somme de 1 200 livres tz ledit Chantelou s’est tenu et tient à contant et bien payé et en a quicté et quite ledit Poupy

    ce n’est pas un prix élevé, si on le compare à l’office de contrôleur au mesurage du grenier à sel d’Ingrandes !
    Je ne pense pas qu’un notaire d’alors soit très riche !

et son comprinses au présent contract de vente et cession cy dessus toutes et chacunes les minutes et papiers que ledit Chantelou a entre mains qu’il a passées et receues comme notaire, lesquelles ledit Chantelou baillera et délivrera audit Poupy dedans ung moys prochain dont ledit Poupy se chargera et en déchargera ledit Chantelou ses hoirs, et soubz et loyal inventaire qui en sera fait sommairement par davant notaire et tesmoins aux frais raisonnables dudit Poupy, sans que cy après ledit Chantelou en puisse estre inquiété et néanmoings ledit Chantelou a promis délivrer et bailler grosses et copies jusques à ce que il en soit vallablement deschargé …

    et voici comment les minutes nous parviennent… quand toutes les transmissions depuis des siècles ont bien fonctionné… C’est merveilleux !

fait à Angers maison dudit Chantelou présents honorables hommes Me François Letort et Nicolas Daburon licencié ès droicts advocatz au siège présidial de ceste ville demeurant à Angers, et a esté présente honorable femme Claude Jollivet femme dudit Chantelou

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

Transaction entre les héritiers de René Leroyer sieur de l’Escotaie, 1569

Les successions sont bien souvent précieuses, tant pour donner des liens de filiations que pour connaître les biens. Voici une mine d’or 🙄 et comme pour l’immense majorité des actes que je mets ici, je n’en descends pas.
Nous sommes à Candé, berceau de quelques Leroyer et Lecerf, mais en 1569, c’est à dire avant les travaux de Bernard Mayaud sur la famille Leroyer de l’Escotaie. René Leroyer a eu 2 lits, de même que René Regrattier sa seconde épouse, et il y a une alliance croisée de leurs enfants du premier lit.

Candé, collection particulière, reproduction interdite
Candé, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 16 juillet 1569 en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur le duc d’Anjou et du Bourbonnaye fils et frère de roy endroit par devant nous Marc Toublanc personnellement establis honneste homme sire Pierre Lecerf marchand demeurant à Candé mary de Jacquine Leroyer tant audit nom et comme procureur et soy faisant fort de sire Jehan Leroyer aussy marchand demeurant audit Candé et en chacun desdits noms seul et pour le tout, lesdits Jehan et Jacques les Royers enfants de defuncts honorable homme René Leroyer vivant sieur de l’Escotay demeurant audit Candé et de Sébastienne Belon leurs père et mère et héritiers chacun pour une huitième partie dudit defunt Leroyer et auxquels Jehan et Jacquine les Royer respectivement ledit Lecerf a promis et promet doit et demeure tenu faire ratifier et avoir agréable ces présentes, et à l’entretement d’icelles les faire respectivement lyé et obligé valablement et en fournir et bailler en la maison de sire Guillaume Doublard marchand demeurant en cette ville d’Angers lettres de ratification et obligation bonnes et valables audit cy-après nommé ou l’un d’eux qui seront tenus y recevoir lesdites lettres de ratification dedans 15 jours prochains venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérets, ces présentes néanmoins etc d’une part
et Me Sébastien Leroyer procureur fiscal de la chatellenie terre et fief et seigneurie de Bourmont à présent demeurant en cette ville d’Angers paroisse de Saint Michel de la Palud, frère paternel desdits Jehan et Jacquine les Royers, et fils aisné dudit défunt Leroyer et d’honneste femme Jehanne Regrattier dame de la Bournaye, femme en secondes nopces dudit defunt Leroyer à présent sa veuve, demeurant audit Candé, tant en son nom privé qu’au nom et comme soyt faisant fort de ladite Regratier en qualité de tutrice naturelle de André Jehanne et Barbe les Royer aussi enfants desdits defunts Leroyer et de ladite Regratier
et encore comme curatrice ordonnée par justice aux personnes biens et choses de Salomon et Claudine les Royer enfants de defunts Salomon Leroyer et de Renée Lemaczon, ledit defunt Salomon Leroyer aussi fils dudit defunt Leroyer et de ladite Belon et ladite Lemaczon fille de ladite Regratier et defunt Michel Lemaczon son mary en premières nopces
et à laquelle Regratier esdit nom et qualité comme dessus, ledit Sébastien Leroyer a promis et promet faire ratifier et avoir agréable ces présentes et à l’entretenement d’icelles l’a faire lier et obliger tant en son nom privé que ès qualités cy-dessus, et en chacun d’icelles seul et pour le tout et en fournir et bailler audit Pierre Lecerf en ceste ville d’Angers en la maison dudit Doublard lettres de ratification et obligation valables dedans le terme de 15 jours prochains venant en lesquelles pareillement ledit Lecerd demeurent tenu recepvoir lesdites lettres de ratification à la peine aussi de toutes pertes dommages et intérestz, ces présentes néanmoins etc d’autre part
soumettant lesdites parties en chacun desdits noms et qualités respectivement seul et pour le tout avec quelle renonçant au bénéfice de division d’ordre et discussion eux leurs hoirs etc confessent etc avoir fait et encore font entreulx les accords transaction pactions et convention sur les procès d’entre eulx tels et en la manière qui s’ensuit
c’est à savoir que pour demeurer ladite Regratier esdits noms et en chacun d’iceux et ledit Me Sébastien Leroyer aussi esdits noms, quitte et libéré vers ledit Pierre Lecerf sadite femme et ledit Jehan Leroyer esdits noms à ces demandes qu’ils faisaient et eussent faire tant en matière de rapports que de partaiges des biens meubles et immeubles de la succession universelle de defunt René Leroyer esquelle lesdits Lecerf sadite femme et ledit Jehan Leroyer peuvent estre fondés et pourraient estre fondés après le décès de ladite Regratier, ensemble du retrait ou retraits à mi-denier que poursuyvoient pourroyent et entendoyent poursuyvre lesdits Lecerf et Jehan Leroyer esdits noms

    mi-denier est un terme de droit que j’ai déjà abordé dans l’article Retrait à mi-denier, Mée, Jeanne Guillet, 1638

et aussi pour demeurer lesdits Lecerf et sadite femme et ledit Jehan Leroyer quitte vers ladite Regratier est ledit Me Sébastien Leroyer aussi esdits noms et qualités que dessus et en chacun d’icelles, de pareille demande de rapporter et partager des biens meubles et immeubles de ladite succession dudit defunt René Leroyer et de ladite Regrattier en son privé nom de la demande de retrait ou retraits de my-denier et de teugnement ? de don de douaire qu’elle faisoyt et des demandes de récompense qu’elle faisait et eust pu faire contre lesdits Lecerf sadite femme et ledit Jehan Leroyer

que lesdits Pierre Lecerf et Jehan Leroyer auront et prendront et dès à présent leur demeure par ces présentes pour eulx leurs hoirs etc par indivis et moitié par moitié tout le lieu métairie appartenances de dépendances de la Poustière qui compétoyt et appartenoyt audit deffunt René Leroyer sis et situé ledit lieu de la Poustière en la paroisse de La Cornuaille et aux environs d’icelle, comme ledit lieu se poursuit et comporte et ainsy que du vivant dudit défunt René Leroyer et de ladite Regratier en jouissaient tant par eulx que par leurs colons closiers ou métayers en ce compris tout le bestial étant sur ledit lieu pour ledit maistre qui est une moitié dudit bestial, avec un certain nombre de bled seigle rente froment ou aultre

    je lis rente. bien que dans la phrase on puisse penser à une énumération de céréales, il ne s’agit pas d’une céréale, mais un droit seigneurial. La suite du texte nous amène à le comprendre. La Poustière devait donc être une métairie noble. Si vous avez une meilleure idée, merci de me faire signe.

ou d’autre qualité que ledit défunt René Leroyer avait droit d’avoir et prendre par chacuns ans sur les seigneurs et détempteurs de la Menentaye, nommés les François et autres personnes, dont les parties ont déclaré ne scavoir à présent leurs noms et qualités de ladite rente, certainement aussi compsi audit lieu tous les fruits revenus esmouluements recueillis ou à recueillir audit lieu en la présente année et toutes les semances, dont ledit lieu a esté et est ensemancé en ceste dite présente année en tant que pour une moitié audit lieu en peut competer et appartenir au maistre et comme lesdites choses ses poursuivent et comportent sans aucune chose dudit lieu retenir ni réserver à la charge desdits Lecerf et Jehan Leroyer leurs hoirs etc de payer pour l’advenir tous les cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés d’estre payés pour raison desdites choses et oultre de payer servir et continuer par chacuns ans à ladite Regrattier moitié par moitié la somme de 20 livres tz tant pour son droit coustumier de douaire que don qu’elle a réserivé sur ledit lieu et qui luy a esté consenty et accordé pour les parts et portions desdits Lecerf et Jehan Leroyer en faveur de ces présentes, payable et rendable ladite somme sans sommation ni requeste entre les mains de ladite Regrattier en sa maison sise à Candé ou autre lieu de son domicile près dudit Candé de deux lieues, durant la vie de ladite Regrattier seulement, au terme du premier jour de novembre jour et feste de Toussaint par chacuns ans, le premier terme et payement commençant au premier jour de novembre prochainement venant et à continuer à pareil jour par chacun an et après le décès de ladite Regratier demeureront lesdits Pierre Lecerf et Jehan Leroyer quitte eulx leurs hoirs de ladite somme de 50 livres tz annuelle et de la continuation d’icelle fors des arrérages si seulement lors en estoient dus de l’année encommencée en laquelle interviendrait ledit décès et que les fruits et frans de ladite année seraient coupés dont les héritiers de ladite Regrattier seront payés par lesdits Pierre Lecerf et Jehan Leroyer leurs hoirs etc,
et au moyen de ces présentes demeurent lesdits Regrattier et ledit Me Sébastien Leroyer esdits noms quitte et libérés vers lesdits Lecerf, sadite femme et Jehanne Leroyer aussi esdits noms, desdites demandes cy-dessus qu’ils leurs faisaient entendaient ou eussent pu faire pour raison de ce qui leur pouvoit compéter et appartenir compète et appartient tant à présent que après le décès de ladite Regrattier à cause de ladite succession de deffunt René Leroyer tant en meubles qu’immeubles, droits, noms, raisons et actions et généralement de tous leurs droits de ladite succession quelqu’ils soient, en tant que mestier est et serait, ledit Lecerf esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout, ledit Me Sébastien Leroyer et ladite Regrattier esdits noms leur a fait cession et transport desdits droits successifs par le moyen de ces présentes et aussi lesdits Lecerf et Jean Leroyer demeurent quitte vers ladite Regrattier et ledit Me Sébastien Leroyer esdits noms qui les a quitté et quitte par ces présentes desdites demandes qu’ils faisaient et eussent peu faire audit Lecerf à cause de sadite femme et ledit Jehan Leroyer tant en matière de rapports partages et theugement de don de douaire récompense etc et aussi comme dit est de ladite somme de 20 livres tz après le décès de ladite Regrattier et aussi moyennant ce que dessus demeurent lesdits Me Sébastien Leroyer et ladite Regrattier esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout tenus et obligés acquitter et libérer lesdits Lecerf et Jehan Leroyer esdits noms de toutes debtes dont ils pourroient estre poursuivis et inquiétés à cause de ladite succession dudit deffunt René Leroyer pour quelque forme et manière que ce serait et au moyen de ces présentes demeurent tous procès d’entre les parties nuls et assoupis sans despens et intérests d’une part et d’aultre et pour ce que faisant et accordant le contenu ce ces présentes entre les parties ledit Sébastien Leroyer a promis et assuré audit Lecerf que ledit lieu de la Poustière vallait et vault à une fois payée la somme de 2 000 livres tz à laquelle ils ont convenu les légitimes parts et portions de ladite succession dudit défunt René Leroyer pour lesdits Lecerf et Jehan Leroyer qui peuvent justement et équitablement se monter et revenir et que ledit Lecerf a dit ledit lieu estre de ladite valeur ont lesdites parties accordé et convenu que dedans ledit jour et feste de Toussaint ledit lieu ainsy qu’il est cy dessus spécifié sera estimé et apprécier par gens et experts à ce cognoissants dont lesdites parties conviendront le jour de saint Symon et Jude, en la maison de ladite Regrattier à Candé scavoir ledit Lecerf et Jehan Leroyer de deux experts et lesdits Sébastien Leroyer et Regrattier esdits noms de deux autres experts pour ensemblement voir priser et estimer ledit lieu et au cas où les experts ne pourroient s’accorder et seraient partagés en leur advy prendront et esliront lesdits experts ung autre expert pour avec eux estimer ledit lieu et vauldra l’estimation de troys d’ung accord et advis, que deux des cinq ne fussent de pareil advis que lesdits trois sans que lesdits Lecerf et Jehan Leroyer soient tenus de récompenser lesdits Sébastien Leroyer et Regrattier esdits noms au cas où ledit lieu serait estimé plus que ladite somme de 2 000 livres tz, mais au contraite où ladite estimation ne reviendrait et serait trouvée de valeur de 2 000 livres tz lesdits Sébastien Leroyer et Regrattier esdits noms sont et demeurent tenus en ce cas fournit et payer jusqu’à ladite somme de 2 000 livres tz dedans le jour et feset de Pasques Prochain en terres proches dudit lieu ou au chois et option desdits Sébastien Leroyer et de ladite Regrattier esdits noms et tel que fournissement au cas qu’il soit fait en terres seront pareillement lesdites terres estimées par lesdits arbitres et experts comme dessus et en la forme que dessus est dit et de tout ce que dessus lesdites parties demeurent d’accord tellement que auxdits accords transaction convention et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir sur ce lesdites parties de toutes pertes et intérêts dommages etc amandes etc ont obligé et obligent lesdites parties respectivement esdits noms et qualités cy-dessus et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant au bénéfice de division, eulx leurs hoirs et ayant cause avec tous et chacuns leurs dits biens et choses etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
ce fut fait et passé audit Angers maison d’honneste homme Me Christofle Foucquet advocat au siège présidial dudit Angers en présence dudit Foucquet demeurant audit Angers paroisse de sainte Croix, sire Guillaume Collas recepveur de la Roche d’Iré et y demeurant paroisse de Loiré, et René Beaufaict marchand à Candé, tesmoins, ledit 16 juillet 1569

    Voir la famille LEROYER
    Voir la famille BEAUFAIT
    Voir les FOUQUET et l’histoire de CHALLAIN selon Mr de l’Esperonnière
    Voir ma page sur CHALLAIN

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les Leroyer de l’Escotaie, Candé, 1550-1600

La transaction du 16 juillet 1569 entre les héritiers des 2 lits de René Leroyer sieur de l’Escotaie permet d’apporter des compléments aux travaux de Bernard Mayaud, en particulier, il donne le nom de sa première épouse Suzanne Leblon et des enfants du premier lit, mais il donne aussi le nom des enfants du 2e lit, parmi lesquels on trouve un jeune André sous la tutelle de sa mère, Jeanne Regrattier.

    Voir la famille LEROYER
    Voir la famille BEAUFAIT
    Voir les FOUQUET et l’histoire de CHALLAIN selon Mr de l’Esperonnière
    Voir ma page sur CHALLAIN
  • l’Escotaie, selon l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière, la Baronnie de Candé
  • Voici p.513, ce que Mr de l’Esperonnière a relevé dans son chartrier :

    ECOTAIS (l’), village. – Claude Le Royer, tant pour elle que pour son fils Salomon, avoue tenir du seigneur des Aulnais « à franc devoir fors obéissance de fief », plusieurs maisons et des terres au village de « Lescotay », 16 février 1600 . – Le 6 août 1608, Vincent Gérard, fils de Guillaume, vend à Thomas Julien, marchand, le lieu et closerie de « Lescottay », relevant des seigneuries de Challain et des Aulnais, pour la somme de trois cents livres tournois . – Honorable homme Michel du Chesne, marchand, sieur de l’Ecotais, et y demeurant, 15 mars 1638 ; décembre 1643 .
    Propriétaire : M. le comte de la Rochefoucauld.

    Cette Claude Leroyer est la petite fille du premier lit de René Leroyer sieur de l’Escotaie

  • Les Leroyer de la Richeraie sont-ils issus de René Leroyer de l’Escotaie ?
  • René Leroyer sieur de l’Escotaie a eu un fils André Leroyer, vivant en 1569 lors de la transaction du 16 juillet entre ses héritiers. Il est alors sous la tutelle de sa mère, Jeanne Regrattier alors veuve dudit René Leroyer.

    Or, on remarque que les LEROYER de la Richeraie remonte à un André Leroyer, qui pourrait bien être ce fils de René 🙄
    Enfin c’est une hypothèse, qui semble étayée par la proximité géographique des biens possédés, car les biens des Leroyer de la Richeraie sont tous à La Cornuaille, qui touche Candé.

    La Cornuaille, carte actuelle des noms de lieu, cliquez pour agrandir
    La Cornuaille, carte actuelle des noms de lieu, cliquez pour agrandir

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    Vente de la closerie de Brechouan, Saint-Clément-de-la-Place, 1644

    Nous partons à la frontière entre Saint-Clément-de-la-Place et La Meignanne (en rouge mon complément à C. Port) :

    Bréchouan – ferme commune de Saint-Clément-de-la-Place – Autrefois composée de trois closeries, appartenant en 1685 à Jean Ravary, par acquêt de Vincent et Pierre Bouvier. Acquise le 23 février 1644 par Jean Ravary de Jean Boumier, père de Vincent et Pierre. Il en dépendait une chapelle Sainte Anne, fondée le 15 mars 1641 par une dame Oudin, qui l’avait fait bâtir près la maison de la Gâcheterie, avec un logement pour le chapelain. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte, avec mes commentaires en exergue et italique – Le 23 fevrier 1644 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, a esté présent honneste homme Jean Boumier marchand demeurant à la Mosselière paroisse de la Meignanne lequel estably et deuement soubzmis lui ses hoirs a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cedde delaisse transporte promis et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschemente quelconques et en faire cesser les causes
    à Jean Ravary aussy marchand demeurant à la Tulanderye dite paroisse de la Meignanne présent, et lequel a achepté et achapte pour luy et Jeanne Boumier sa femme leurs hoirs le lieu et closerie audit vendeur appartenant au village de Brechuon paroisse de Saint Clément de la Place compozée de maison manable avec le logement des bestiaux le tout en un tenant et soubz un tainet ? couvert d’ardoise estant en forme de L joignant d’un costé vers soleil levant ou ledit vendeur a fait faire un pignon il y 2 ans ou environ,
    de 4 jardins clos chacun à sa part et tout en un tenant, d’un verger aussy clos à part, de la moitié d’un autre jardin à prendre vers soleil levant l’autre moitié appartenant à Vincent Boumier petit fils dudit vendeur,

      l’acte donne 3 générations de Boumier, car on va voir en fin d’acte les deux fils de Jean

    de 10 journaux de terre ou environ dont il y en a trois pièces de terre joinant l’une l’autre contenant 7 journaux ou eeenviron joitnant d’un costé la terre de la dame de la Meignanne d’autre costé la terre de Pierre et René les Poiriers abouttant d’un bout le chemin dudit Brechuan au Rasay et d’autre bout la terre des héritiers de Jean Gaultier,
    et une autre pièce aussi close à part contenant 3 journaux ou environ joignant d’un costé et abouttant d’un bout la terre des Vincent Boumier filz dudit vendeur d’autre costé la terre dudit Vincent Boumier petit fils dudit vendeur et d’autre bout à ladite terre dependant de la chapelle Sainte Anne chascun par son endroit
    d’un pré clos à part contenant 2 hommées et demies ou environ joignant d’un costé la terre de Jean Belseur d’autre costé et d’un bout la terre et pré dudit Vincent Boumier laisné et d’autre bout le chemin de la Haulte Bonnaudière à la Meignanne
    et tout ainsy que ledit lieu avec ses appartenances et dépendances se poursuit et comporte et que ledit vendeur en est seigneur à tiltre d’acquest sans aucune réservation en faire, tenue du fief et seigneurie de la Moselière (sans doute la Moncellière à Feneu ?) aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens et accoustumez non excédant 4 sols 10 deniers et une poule chascun an que ledit acquéreur paiera pour l’advenir sy tant s’en trouve estre deub, quitte du passé,
    transporte etc la présente vendition cession et transport fait pour et moyennant la somme de 1 100 livres tournois sur laquelle somme ledit acquéreur aussy estably soubzmis et obligé par hypothèque spécial et priviligié réservé sur lesdites choses à promis et demeure tenu payer scavoir au chapitre saint Pierre de cette ville la somme de 104 livres en quoi il est obligé et tenu par contrat du 22 septembre 1633, à Nicolas Lebouvier chirurgien demeurant audit St Clément la somme de 120 livres qu’il luy doibt par contrat passé par devant Challain notaire audit Saint Clément le 27 décembre 1630, 40 livres à Michel Moreau sussi par contrat passé devant Challain etc…
    et du surplus, montant 836 livres ledit acquéreur l’a présentement payé la somme de 236 livres bon payement courant suivant l’ordonnance du roy et le surplus montant 600 livres en plusieurs paiements pourveu que le moindre soit de 100 livres, et intérests etc…

      magnifique montage financier avec paiement de quelques dettes, un peu de paiement comptant, et un paiement à crédit. Comme vous pouvez encore le cosntater ici, les ventes de biens immobiliers aussi conséquent qu’une closerie, sont rarement payés comptant. Et ici, il y a un peu de tout, des dettes à payer, un peu de comptant, et beaucoup de crédit…

    fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Pierre et Vincent les Boumier fils dudit vendeur demeurant en ladite paroisse de la Meignanne et de René Verdon et de René Touchaleaume praticiens demeurans à Angers,
    Signé Bommier, Touchaleaume, Verdon, Leconte

    Image propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire, extraite de l’acte notarié série E5.Cette signature n’est pas celle d’un Bouvier comme le dit C. Port, mais celle d’un Boumier aliàs Bommier. Lorsqu’on compte les jambes, on ne peut pas lire Bouvier car il y a 2 jambes de trop ici.

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    Anceau, Anseaulme, Anselme

    Un seul et même prénom, parfois féminin, et plusieurs saints porteurs de ce nom Ancelmus, mais le plus célèbre est l’archevêque de Cantorbery. Voici quelques actes montrant le prénom :

    Le Louroux-Béconnais : « Le XXVIIe jour dudit moys (août 1556) fut baptizée Perrine fille de Jehan Rabin de la Roussaye et de Jacquine Hallet sa femme parrain Pierre Besruau maraine Joye femme de Thibault Templer Jehanne fille de Jehanne Lyvenaye par frère Anseaulme Prioulleau religieux de Pontron » v°148-164

    « Audit jour (30 août 1555) fut baptizée Anceaulme fille de Gilles Gratien et de Jehanne Beaunes sa femme parrain vénérable personne François Anceaulme Prioulleau religieux de Pontortran marraines Marye Beaunes femme de Robert Perier et Guyonne Herbert femme de Jehan Lermitte par Dubreil » v°143-164

    Et voici la biographie des saints, selon l’encyclopédie Migne :

    ANSELME ( saint ), Anselmus, premier abbé de Nonantola, dans le duché de Modène, florissait sur la fin du VIIIe siècle et mourut en 803. — 3 mars.

    ANSELME (saint), évêque de Lucques et confesseur, était neveu du pape Alexandre Il, et naquit à Mantoue, au commencement du XIe siècle. Il se livra d’abord à l’étude de la grammaire et de la dialectique ; il embrassa ensuite l’état ecclésiastique, et s’appliqua avec ardeur à l’étude de la théologie et du droit canon, dans lesquels il fit de grands progrès. Badage, évêque de Lucques, son oncle, étant devenu pape en 1061 sous le nom d’Alexandre Il, le nomma au siége qu’il venait de quitter et l’envoya en Allemagne pour y recevoir, des mains de l’empereur Henri IV, l’investiture de son siége, selon l’usage de ce temps ; mais Anselme revint sans avoir voulu la recevoir aux conditions que lui proposait l’empereur, persuadé que ce n’était pas à la puissance séculière à conférer ainsi les dignités ecclésiastiques. Ayant été sacré par Grégoire VII en 1073, il consentit enfin à recevoir de Henri l’anneau et la crosse ; mais il en eut des scrupules quelque temps après, et il alla se faire moine à Cluny ; il fallut un ordre du pape pour lui faire reprendre le gouvernement de son diocèse. De retour à Lucques, il voulut, en 1079, obliger les chanoines de sa cathédrale à la vie commune, conformément à un décret du pape Léon IX. La comtesse Mathilde, souveraine de Lucques et d’une grande partie de la Toscane, le secondait dans cette entreprise ; mais il ne put vaincre la résistance des chanoines, quoiqu’il eût déployé toute la sévérité des peines canoniques. Les chanoines se révoltèrent et excitèrentune sédition contre l’évéque, qui fut forcé de sortir de Lucques : il se retira auprès de la comtesse Mathilde, dont il était le directeur. Le pape ne le laissa pas longtemps dans la retraite qu’il s’était choisie : il le fit son légat en Lombardie, et le chargea de la conduite de plusieurs diocèses, que la fameuse querelle entre l’empire et le saint-siège, au sujet des investitures, avait laissés sans pasteurs. Il mourut à Mantoue le 18 mars 1086, et sa sainteté fut bientôt attestée par de nombreux miracles. Il en avait déjà opéré plusieurs de son vivant, ce qui l’a fait honorer d’un culte public en Italie et choisir par la ville de Mantoue pour son patron. Il était d’une vaste érudition et lorsqu’on le questionnait sur quelque passage de l’Ecriture sainte, qu’il savait tout entière, par coeur, il exposait, sur-le-champ, comment chaque saint Père l’avait expliqué. Parmi les ouvrages qu’il a laissés, nous citerons l’Apologie pour Grégoire VII, l’Explication des Lamentations de Jérémie, une Collection de canons, la Réfutation des prétentions de l’antipape Guibert, et l’Explication des Psaumes: il entreprit ce dernier ouvrage à la prière dé la comtesse Mathilde, mais la mort ne lui permit pas de l’achever. — 18 mars.

    ANSELME (saint), archevêque de Cantorbéry, né à Aoste en Piémont, l’an 1033, était fils de Gondulphe et d’Ermengarde, l’un et l’autre d’une famille noble et considérée dans le pays. Formé à la piété par sa vertueuse mère et instruit dans les sciences par d’habiles maîtres, il prit à l’âge de quinze ans la résolution d’embrasser l’état monastique ; mais l’abbé auquel il se présenta refusa de l’admettre dans son monastère, parce qu’il craignait le ressentiment de Gondulphe. Anselme ayant perdu sa mère, négligea peu à peu ses exercices de piété et tomba insensiblement dans la tiédeur. Il alla plus loin, et se livra aux désordres d’un monde corrompu ; il finit même par perdre le goût de l’étude. Revenu à Dieu plus tard, il ne cessa de déplorer les égarements de sa jeunesse qu’il a retracés dans ses Méditations avec les sentiments de la plus vive componction. Son père, irrité de son inconduite, l’avait pris en aversion. Anselme, après son retour à la vertu, voyant qu’il ne pouvait le fléchir et qu’il était même souvent en butte à de mauvais traitements, quitta la maison paternelle et sa patrie, et vint en Bourgogne où il reprit avec ardeur le cours de ses études. Après trois ans de séjour dans cette province, il se rendit à l’abbaye du Bec pour prendre des leçons du célèbre Lanfranc, qui en était prieur, et qui sut le distinguer de ses autres disciples. Il conçut bientôt pour lui une véritable affection. Gondulphe étant mort, Anselme hésita quelque temps sur le choix d’un état. Tantôt il était d’avis de rester dans le monde et d’employer sa fortune en bonnes oeuvres; tantôt il inclinait pour la solitude, comme un moyen plus sûr de se sanctifier. Au milieu de ces perplexités, il pria Lanfranc de l’aider de ses conseils; mais celui-ci, craignant de trop écouter l’affection qu’il avait pour Anselme, le renvoya à Mauirille, archevêque de Rouen, qui lui conseilla d’entrer dans l’ordre de Saint-Benoît. Il prit donc l’habit dans l’abbaye du Bec, alors gouvernée par l’abbé Herluin, et il fit profession en 1060, étant âgé de vingt-sept ans. Trois ans après, il remplaça Lanfranc dans la dignité de prieur.
    Sa jeunesse excita d’abord quelques murmures, mais par sa douceur et sa patience il vint à bout de gagner l’affection de toute la communauté. Il eut aussi le bonheur de retirer du déréglement et de faire rentrer dans les voies de la perfection un jeune moine nommé Osbern. Il avait un talent tout particulier pour connaître ce qu’il y avait de plus intime dans le coeur, et l’on eût dit qu’il lisait dans l’intérieur de chacun, ce qui lui servait beaucoup pour la conduite des âmes. La bonté, la charité tempéraient la rigueur des remèdes qu’il lui fallait employer quelquefois ; car il n’était pas partisan de la sévérité, surtout envers les jeunes religieux. Un abbé du voisinage, qui était d’un avis différent sur ce point, ne l’eut pas plus tôt entendu, qu’il résolut de l’imiter, et l’expérience lui prouva qu’il avait bien fait. Les nombreuses occupations attachées à la charge de prieur n’empêchaient point Anselme de s’appliquer à la théologie.

    Tour de labbaye du Bec-Hellouin
    Tour de l'abbaye du Bec-Hellouin
    L’Ecriture et la Tradition étaient ses guides dans l’étude de cette science sur laquelle il composa des ouvrages qui portèrent au loin sa réputation et attirèrent beaucoup de personnes à l’abbaye du Bec.
    Saint Anselme de Cantorbery - http://www.abbayedubec.com/
    Saint Anselme de Cantorbery - http://www.abbayedubec.com/
    Hennin étant mort en 1078, Anselme, élu pour le remplacer, ne consentit que difficilement à son élection. Il confia la gestion du temporel de l’abbaye à des religieux versés dans cette partie, afin d’avoir plus de temps à donner au gouvernement spirituel. Comme la maison du Bec avait des propriétés en Angleterre, il y fit quelques voyages, ce qui lui fournissait l’occasion de revoir son ancien maître et ami Lanfranc, qui était devenu archevêque de Cantorbéry. Anselme recevait de la part des Anglais, lorsqu’il se trouvait dans leur île, des marques éclatantes d’estime et de vénération ; la noblesse et le clergé s’empressaient à l’envi de lui être utile; le roi lui-même, qui était si peu accessible à ses sujets, s’humanisait avec l’abbé du Bec. Anselme, de son côté, tâchait de se faire tout à tous et il faisait tourner au profit de la religion l’ascendant qu’il avait sur les coeurs. Hugues, comte de Chester, qui avait conçu pour lui une profonde vénération, étant tombé dangereusement malade en 1092, lui envoya coup sur coup trois courriers pour le prier de passer en Angleterre, afin de le consulter sur la fondation d’un monastère qu’il faisait bâtir à Chester, et pour mourir entre ses bras. Anselme, qui avait appris qu’on voulait le faire archevêque de Cantorbéry, ne se souciait pas d’entreprendre le voyage, mais le désir de procurer à un ancien ami les secours qu’il réclamait l’emporta. A son arrivée il trouva le comte guéri. Il fut cependant retenu cinq mois en Angleterre, tant pour les affaires de son abbaye que pour celles du monastère que Hugues fondait à Chester. Guillaume le Roux, qui avait succédé en 1087 à Guillaume le Conquérant, son père, s’emparait des biens de l’Eglise et s’appropriait les revenus des siéges vacants, et afin d’en jouir plus longtemps, il défendit de remplacer les évêques qui venaient à mourir. C’est ainsi que l’Eglise de Cantorbéry resta cinq ans sans pasteur, après la mort de Lanfranc. Guillaume avait juré que ce siége ne serait jamais rempli de son vivant; niais étant tombé malade à Glocester, la crainte des jugements de Dieu le fit rentrer en lui-même, et il promit, s’il guérissait, de réparer ses injustices envers les églises. Il commença par celle de Cantorbéry et y nomma Anselme. Ce choix fut approuvé de tout le monde, à l’exception du saint, qui alléguait son grand âge, sa mauvaise santé et son peu de capacité pour les affaires. Le roi, chagriné de ce refus, lui représenta que de son acceptation dépendait le salut de son âme : « Car je suis persuadé, disait-il, que Dieu ne me fera pas miséricorde, si le siège de Cantorbéry n’est pas rempli avant ma mort. » Les évêques et les seigneurs qui étaient présents joignirent leurs instances à celles du roi. « Si sous persistez dans votre refus, qui nous scandalise, dirent-ils à Anselme, vous serez responsable devant Dieu de tous les maux qui tomberont sur l’Eglise et sur le peuple d’Angleterre. » Ils le forcèrent à prendre la crosse, en présence du roi, et le portèrent ensuite à l’église, où ils chantèrent le Te Deum. Ceci arriva le 6 mars 1093.

      Voir le site de la cathédrale de Canterbury
      Voir le site d’abbaye du Bec-Hellouin

    Anselme, qui ne se rendait pas encore, finit enfin par accepter, mais à deux conditions : la première, que le roi rendrait à son église tous les biens qu’elle possédait du temps de son prédécesseur; la seconde, qu’il reconnaîtrait Urbain Il pour pape légitime. Les choses ainsi arrangées, il se laissa sacrer le 4 décembre. Guillaume, à peine guéri, oublia ses bons sentiments et ses promesses. Ayant demandé à ses sujets de nouveaux subsides, Anselme lui offrit 500 livres d’argent, dont le roi parut d’abord se contenter; mais bientôt après, il demanda encore à Anselme 1 000 livres. Le saint répondit qu’il ne pouvait donner cette somme, parce qu’il n’était pas permis de disposer du bien des pauvres. Il l’exhorta à permettre aux évêques de tenir des conciles, comme cela s’était toujours pratiqué, et à donner des supérieurs aux abbayes vacantes ; mais le prince lui répondit avec colère qu’il ne se dessaisirait pas plus des abbayes que de sa couronne. Il ne négligea rien pour le déposséder de son siége : il défendit aux prélats qui lui étaient dévoués de le regarder comme archevêque et de lui obéir comme primat, alléguant pour raison qu’Anselme, pendant le schisme, avait été soumis à Urbain II, qui n’était point encore reconnu en Angleterre. Il essaya ensuite de gagner la noblesse; mais la plupart des seigneurs répondirent qu’Anselme étant archevêque de Cantorbéry. et primat du royaume, ils lui obéiraient dans les choses de la religion; que leur conscience ne leur permettait pas de se soustraire à une autorité légitime, vu surtout que celui qui l’exerçait n’avait été convaincu d’aucun crime. Le roi, n’ayant pu réussir dans son projet, envoya à Rome un ambassadeur qui reconnut Urbain, espérant, par cette démarche, mettre le pape dans ses intérêts et l’engager à se réunir à lui contre l’archevêque ; il lui offrit même une pension annuelle sur l’Angleterre, s’il voulait le déposer. Urbain envoya sur les lieux un légat qui déclara au roi que la chose ne pouvait se faire. Anselme, qui ignorait la trame ourdie contre lui, reçut du légat le pallium que le pape lui envoyait. Il écrivit à Urbain pour l’en remercier, et dans sa lettre il se plaint de la pesanteur du fardeau qu’on lui avait imposé, et témoigne un vif regret d’avoir été arraché à sa chère solitude. Voyant que Guillaume cherchait de nouveau à usurper les biens de son Eglise, et que toutes ses représentations n’étaient pas écoutées, il demanda avec instance la permission de sorfir de l’Angleterre. Le roi la lui refusa par deux fois, et comme Anselme revenait à la charge, Guillaume lui déclara que s’il sortait de son royaume, il saisirait tous les revenus de son archevêché et qu’on ne le reconnaîtrait plus pour primat. Le saint, vivement affligé de l’oppression de son église qu’il ne pouvait plus empêcher, partit au mois d’octobre 1097, pour Rome, déguisé en pèlerin, et s’embarqua à Douvres avec deux moines, dont l’un était Eadmer, qui écrivit sa Vie. Arrivé en France, Il passa quelque temps à Cluny avec saint Hugues, qui en était abbé : de là il se rendit à Lyon, où l’archevêque Hugues lui fit un accueil distingué et le reçut avec de grandes marques de respect. Sa santé s’étant trouvée dérangée, il ne put partir de cette ville qu’au mois de mars de l’année suivante, ce qui fut un bonheur pour lui ; car s’il en fût parti plus tôt, il serait tombé dans les embûches que l’antipape Guibert lui avait dressées sur sa route, à la nouvelle de son voyage d’Italie. Le pape le reçut de la manière la plus honorable et le logea dans son propre palais. Anselme lui ayant appris tout ce qui s’était passé à son sujet, il lui promit sa protection, et écrivit au roi d’Angleterre une lettre très-forte pour l’engager à rétablir l’archevêque de Cantorbéry dans tous les droits dont ses prédécesseurs avaient joui. Anselme écrivit aussi, de son côté, afin de fléchir Guillaume. Comme l’air de Rome était contraire à sa santé, il n’y resta que dix jours, et se retira dans le monastère de Saint-Sauveur en Calabre, où il acheva l’ouvrage intitulé : Pourquoi le Fils de Dieu s’est-il fait homme?
    Charmé de sa nouvelle solitude, et n’espérant plus pouvoir jamais faire aucun bien à Cantorbéry, il pria le pape d’accepter sa démission ; mais le pape lui répondit qu’un homme de cœur ne devait point abandonner son poste ; qu’il n’avait eu d’ailleurs à essuyer que des menaces et des duretés. Anselme répondit qu’il ne craignait pas les souffrances ni les tourments, qu’il ferait même volon- tiers le sacrifice de sa vie pour la cause de Dieu ; mais qu’il lui serait impossible de faire aucun bien dans un pays où l’on foulait aux pieds toutes les règles de la justice. li se soumit pourtant aux ordres d’Urbain, et en attendant, il alla demeurer à Sélanie, sur une montagne située près du monastère de Saint-Sauveur, et afin d’avoir le mérite de l’obéissance dans toutes ses actions, il demanda au pape pour supérieur Eadmer, qui ne l’avait pas quitté depuis son départ d’Angleterre. Il assista, au mois d’octobre de la même au-née (1098), au concile qu’Urbain II avait assemblé à Bari pour travailler à la réunion des Grecs. Ceux-ci ayant proposé leurs difficultés sur la procession du Saint-Esprit, embrouillaient la question par des longueurs interminables. Le pape, voulant mettre fin à ces disputes qui ne menaient à rien, s’écria : « Anselme, notre père et notre maître, où êtes-vous? » Il le fit asseoir près de lui et l’engagea à déployer ses talents, lui représentant que l’occasion était belle et que Dieu l’avait ménagé à dessein pour venger l’Eglise des attaques de ses ennemis. Le saint archevêque prit aussitôt la parole, et s’exprima avec tant de force et de solidité qu’il réduisit les Grecs au silence. Dès qu’il eut cessé de parler, tous les assistants dirent anathème à quiconque nierait que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils. On passa ensuite à l’affaire du roi d’Angleterre : on parla fort au long de ses menées simoniaques, de ses injustices et de ses vexations envers l’Eglise, de ses persécutions envers l’archevêque de Cantorbéry, et de son opiniâtreté incorrigible malgré les fréquentes monitions qu’il avait reçues. Le concile fut d’avis d’agir avec la plus grande sévérité, et le pape allait prononcer contre lui une sentence d’excommunication, lorsque Anselme, se jetant à ses pieds, le conjura de ne point porter de censure. Cette démarche, en faveur d’un prince dont il avait tant à se plaindre, excita l’admiration de tout le concile, et l’on fit droit à sa demande. Après le concile; Anselme retourna avec le pape à Rome, où il recevait les témoignages les plus honorables de respect et d’affection. Les schismatiques eux-mêmes ne pouvaient refuser de rendre hommage à sa vertu et à son mérite. Il assista avec distinction au concile de Rome en 1099, et reprit ensuite la route de Lyon, où l’archevêque Hugues se faisait d’avance un plaisir de le recevoir. Il lui céda l’honneur d’officier dans son église, et le pria d’y exercer toutes les fonctions épiscopales, comme s’il eût été dans son propre diocèse. C’est dans cette ville qu’Anselme composa son livre de la Conception de la sainte Vierge et du péché originel. Après la mort d’Urbain, qui eut lieu au mois de juillet de la même année (1099), il écrivit à Pascal II, son successeur, pour l’instruire de son affaire, Il y avait déjà quelque temps qu’il était convaincu qu’il ne pourrait remonter sur son siége, tant que Guillaume vivrait, lorsqu’il apprit sa fin tragique, étant à l’abbaye de la Chaise-Dieu en Auvergne. Ce prince avait été tué à la chasse, sans avoir eu le temps de se reconnaître et sans avoir pu recevoir les sacrements de l’Eglise. Anselme pleura sa mort, dont les circonstances étaient si terribles aux yeux de la foi. Henri 1er frère et successeur de Guillaume le Roux, rappela le saint, qui partit sans délai pour l’Angleterre et débarqua à Douvres le 23 septembre 1100. Son retour causa une grande joie dans tout le royaume ; le roi le reçut avec bonté; tuais ces dispositions bienveillantes ne durèrent pas longtemps. Henri exigea qu’Anselme lui demandât l’investiture de sa dignité et lui rendît hommage pour son siége. Anselme s’y refusa, se fondant sur le dernier concile de Rome qui le défendait sous peine d’excommunication. Le roi ne se rendant pas, on convint de part et d’autre qu’on s’adresserait au pape à ce sujet. Mais dans l’intervalle, Henri se vit sur le point de perdre sa couronne. Robert, duc de Normandie, son frère aîné, à son retour de la terre sainte, résolut de faire valoir ses droits au trône d’Angleterre dont on avait disposé en faveur de Henri pendant son absence. Il leva une armée dans son duché, passa la Manche et marcha contre Henri. Celui-ci, à la vue du danger, qui le menaçait, fit les plus belles promesses à l’archevêque de Cantorbéry, s’engageant à suivre en tout ses conseils, protestant qu’il aurait toujours une déférence entière pour le saint-siége, et qu’il respecterait toujours les droits de l’Eglise. Anselme lui resta fidèle, et fit tout ce qu’il put pour arrêter les progrès de la révolte, représentant aux seigneurs qui avaient juré fidélité à Henri l’obligation de tenir leur serment. Il publia même une sentence d’excommunication contre Robert, qui était regardé comme un usurpateur, et bientôt la cause du roi prit une tournure plus favorable. Robert, avant fait sa paix avec son frère, retourna en Normandie. Le danger passé, le roi oublia les grandes obligations qu’il avait envers l’archevêque de Cantorbéry, ainsi que les promesses solennelles qu’il lui avait faites. Loin de rendre la liberté à l’Église d’Angleterre, il continua de s’arroger le droit de donner l’investiture des bénéfices. Le saint archevêque, de son côté, se montra ferme et refusa de sacrer les évêques nommés par le roi, contrairement aux règles canoniques. Il tint en 1102 un concile national dans l’église de Saint-Pierre, à Westminster, pour corriger les abus et pour rétablir la discipline ecclésiastique. La querelle des investitures s’envenimant de plus en plus, il fut enfin convenu qu’Anselme irait en personne consulter le pape sur cette question. Il s’embarqua, le 27 avril 1103, et se rendit à Rome, où le roi avait aussi envoyé un ambassadeur. Le pape, qui était Pascal II, ne fut point favorable à Henri; il porta même la peine d’excommunication contre ceux qui recevraient de lui l’investiture des dignités ecclésiastiques. Anselme se remit en chemin pour l’Angleterre; mais arrivé à Lyon, Henri lui fit défendre de rentrer dans son royaume, tant qu’il ne serait pas disposé à se soumettre. Il resta donc à Lyon, où l’archevêque Hugues, son ancien ami, s’efforça, par toutes sortes d’égards et de bons traitements, de lui faire oublier ses tribulations. Il se retira ensuite à l’abbaye du Bec, où le pape lui envoya une commission pour juger l’affaire de l’archevêque de Rouen, accusé de plusieurs crimes. Pascal lui permit aussi d’admettre à la communion ceux qui avaient reçu du roi l’investiture de leurs bénéfices. Henri fut si charmé de cette condescendance du pape, que, sur-le-champ, il envoya prier Anselme de revenir en Angleterre; mais une maladie grave ne lui permit pas de se rendre de suite aux désirs du roi. Après sa guérison, il retourna en Angleterre où il fut reçu comme en triomphe par tous les ordres du royaume et par la reine Mathilde, en l’absence du roi qui était alors en Normandie. Anselme, rendu à son siège, passa les dernières années de sa vie dans une langueur continuelle, et les six derniers mois qui précédèrent sa mort, il était tombé dans un tel état de faiblesse que, ne pouvant plus marcher, il se faisait porter tous les jours à l’église, pour y entendre la messe.
    Il mourut le 21 avril 1109, âgé de soixante-seize ans, et fut enterré dans la cathédrale de Cantorbéry, où se sont opérés plusieurs miracles par son intercession. Clément XI, par un décret de 171), a placé saint Anselme parmi les docteurs de l’Eglise, et il méritait cet honneur par ses ouvrages en faveur de la religion. Les principaux sont : le Traité de la Procession du Saint-Esprit, contre les Grecs ; le Traité du Pain azyme et du pain levé, contre les mêmes ; le Monologue et le Prologue sur l’existence et les attributs de Dieu ; le Traité de la foi ce la Trinité et de l’Incarnation, contre Roscelin; les deux livres : Pourquoi le fils de Dieu s’est-il fait homme ? le Traité de la Conception virginale et du péché originel ; le livre de la Volonté de Dieu ; des Homélies au nombre de seize ; des Méditations au nombre de vingt et une ; des Oraisons ou prières au nombre de soixante-quatorze , et quatre livres de Lettres. On remarque dans ses écrits polémiques une connaissance profonde de la métaphysique et de la théologie, l’élévation des pensées et la solidité des raisonnements jointes à un style clair et précis; quant à ses ouvrages ascétiques, ils sont instructifs, édifiants, plein d’onction et d’un tendre amour pour Dieu, qui échauffe les coeurs: dans ses Méditations, il déplore avec la plus vive componction les égarements de sa jeunesse. — 21 avril.

    Jean Landais, maçon à Angers, vend une boisselée à Saint-Jean-des-Mauvrets, 1595

    Il y a maçon et maçon, l’un ouvrier, l’autre maître d’oeuvre. Sur l’autre article paru ce jour sur ce blog, vous voyez le maître d’oeuvre, qui sait signer aussi joliement et maniéré qu’un notaire ou avocat. Ici, nous voyons un ouvrier car il ne sait pas signer.
    Je descends pour ma part d’un Jean Landais, maçon au Louroux-Béconnais en 1549, et un Landais maçon à Angers en 1595, cela me parraissait sans doute proche, mais je l’ignore à ce jour.

      Voir ma famille Landais du Louroux-Béconnais
      Voir ma page sur Le Louroux-Béconnais
      Voir ma page sur Saint-Jean-des-Mauvrets
    Angers, collection particulière, reproduction interdite
    Angers, collection particulière, reproduction interdite

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mars 1595 après midy en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Francoys Revers notaire d’icelle personnellement estably Jehan Landays maçon demeurant Angers paroisse St Ernoul etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage à Pierre Pinard maçon demeurant aux fauxbourgs de Bressigné paroisse St Jehan Baptiste les Angers
    lequel à ce présent stipullant et acceptant a acheté et achète pour luy et Jehanne Courtillet sa femme et pour leurs hoirs etc savoir est une boisselée de terre labourable mesure de Brissac ou environ sise en une pièce appellée Complant en la paroisse de St Jehan des Mauvrets joignant d’un costé et abouttant d’un bout à la terre de defunt Mathurin Beaunay d’autre costé la vigne du cloux du Complant ung dossé entre deulx d’autre bout la terrre de (blanc) tout ainsy que ladite boisselée de terre se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances et qu’elle est eschue et advenue audit vendeur à cause de la succession de defunt Pierre Landays vivant nepveu dudit vendeur

      ce lien de parenté sera sans doute utile un jour à quelqu’un

    sans aucune réservation en faire, en laquelle boissellée de terre y a ung noyer que ledit acheteur pourra abattre et enlever et en disposer quand et comme bon luy semblera, tenue au fief et seigneurie de Sauge l’Hôpital, aux charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que lesdites parties par nous advertyes de l’ordonnance royale, n’ont pour le présent pu déclarer, que ledit acheteur demeure néanmoins tenu payer à l’avenir franche et quitte du passé jusquà huy transportant etc et est faite la présente vendition cession transport pour le prix et somme de cinq escus sol quelle somme ledit acheteur promet payer et bailler dedans la Pentecoste prochainement

      encore une vente à paiement différé ! Décidément, ce type de vente est le plus fréquent, mais la confiance grande ! Serions nous capable d’une telle confiance de nos jours ?

    et a ledit vendeur promis et promet faire ratifier et avoir ces présentes pour agréables à Julienne Lemesle sa femme et la faire obliger avec luy et chacun d’eux seul et pour le tout au garantage desdites choses vendues et en fournir et bailler audit acheteur lettres de ratification et obligation bonnes et valables dedans quinze jours prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommage et intérests, néanmoins ces présentes demeurent en leur force et vertu, à laquelle vendition cession transport et tout ce que dessus est dit tenir et garantir etc dommage etc obligent lesdits vendeurs et acheteur savoir ledit vendeur au garantage desdites choses et accomplissement des présentes, ledit acheteur au paiement de ladite somme de cinq … foy jugement condamnation etc fait et passé à notre tablier Angers en présence de Jehan Porcher Maurice Rigault et René Allaneau praticiens demeurant Angers témoins etc lesdites parties ont dit ne savoir signer

      aucun des 2 maçons, le vendeur et l’acheteur, ne sait signer, donc il y a très loin socialement de Guillot (voir l’autre article de ce jour) à ces maçons. Il y a bien maçon et maçon.

    en vin de marché dont (don) à prozenettes (le Z pour le X, mais ne ne vous récris pas le terme exact parce que les moteurs malvaillants se réjouiraient par trop) payé par ledit acheteur du consentement dudit vendeur la somme de 30 sols dont etc


    et voici le joli métier d’intermédiaire, autrefois non spécialisé, et donc intermédiaire d’une vente immobiliaire touchant sa commission.

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