Apprentissage de patissier pour Guillaume Gaudin de Malicorne : Angers 1594

Le futur apprenti sait signer, son père aussi, mais ce qui est surprenant c’est que le patissier chez lequel il va étudier ne sait pas signer.

La patisserie est alors à ses débuts, et je suis très surprise de constater la longueurs des études. Pire si on compare la durée des études à celles de chirurgien !!!
Je vous mets demain un autre patissier, toujours même année 1594, et même paroisse de Sainte Croix, ce qui signifie qu’il existait 2 patissiers à Sainte Croix ! Bigre, les Angevins se régalaient !

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E1 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 18 novembre 1594 après midy, en la cour du roy notre sire Angers, endroit par devant nous François Revers notaire de ladite cour, personnellement establys honnestes personnes Guillaume Gaudin marchand demeurant à Malicorne et Guillaume Gaudin son fils de luy deuement autorisé pour l’effet des présentes d’une part, et Guillaume Baume marchand Me patissier demeurant audit Angers paroisse Sainte Croix d’aultre part, soubzmetant lesdites parties respectivement elles leurs hoirs etc confessent avoir fait et font entre elles le marché d’apprentissage tel que s’ensuit, savoir que ledit Gauldin fils avoir aveeq le vouloir et consentement dudit Gauldin son père promis et promet estre et demeurer avecq ledit Baume en sa maison Angers pendant le temps de 2 ans entiers et consécutifs qui ont commencé dès le 15 des présents mois et an et qui finiront à pareil jour et terme lesdits 2 ans finis et révolus ; et pendant iceluy temps servir ledit Baume en son estat de pastissier et choses qui en dépendent bien et deuement et fidèlement comme ung bon loyal serviteur et apprentiz doibt et est tenu faire sans aulcun abus ne malversation ; à la charge dudit Baume qui a promis et promet monstrer instruire et enseigner audit Gauldin fils sondit estat de patissier et choses qui en dépendent, dont il se mesle (f°2) au mieulx et le plus diligement que faire se pourra sans rien luy en receler ; et oultre de fournir de boir et manger et lieu à son coucher et lever ainsi que à luy appartient. Et est fait le présent marché pour et moyennant la somme de 30 escuz sol sur laquelle somme ledit Gauldin fils en a payé et advancé de ses deniers audit Baume la somme de 15 escuz sol, lesquels Baume a eu pris et recus en présence de nous en ses mains, dont etc, et le reste montant 15 escuz sol lesdits Gauldin et chacun d’eux seul et pour le tout ont promis payer audit Baume en sa maison Angers franche et quite dedans le 15 novembre que l’on dira 1595 : et a ledit Gauldin père cautionné ledit Gaudin son dit fils vers ledit Baume de toute fidélité et légalité ; auquel marché et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement elles leurs hoirs etc et mesme lesdits Gauldin chacun d’eux seul sans division etc à prendre etc et le corps dudit Gauldin fils à tenir prison comme pour les deniers et affaires du roi notre sire à défaut de faire et accomplir le contenu de ces présentes etc renonçant etc et par especial lesdits les Gauldin au bénéfice de division d’ordre division discussion priorité (f°3) et postériorité foy jugement et condemnation etc fait et passé Angers maison dudit Baume en présence de Maurice Baudin et Guillaume Richomme praticiens demeurant audit Angers tesmoins, ledit Baume a dit ne savoir signer

Le baume Henry pour les cors aux pieds

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Voici la pharmacie de Pouancé (49), à 2 époques différentes :

Pouancé, la pharmacie au temps de Drouard, passionné de photographie
Pouancé, la pharmacie au temps de Drouard, passionné de photographie : il vend des produits photographiques (voir au dessus de la porte)

Ce papier est à en-tête de Drouard, et il y est indiqué: pharmacien, mais aussi éditeur de cartes postales de tous pays ! Ceci serait impensable de nos jours.

Lorsque Mr Cocaud a acheté la pharmacie de Mr Drouard, il y avait dans le grenier une multitude de plaques photographiques, flacons, récipents etc…, le tout pour la photo. Trouvant que tout ceci n’avait rien à faire dans une pharmacie, il a tout donné à son plus proche voisin, Rosicky qui était photographe et qui lui a su en tirer partie. (souvenirs transmis par les descendants Cocaud, ainsi que les 2 papiers à lettre qui illustrent cet article)
Pour en savoir plus sur Drouard et la carte postale, consultez le livre de Richard Adam: « Le Pouancéen à travers l’objectif », en pages 9 et 10, beaucoup de renseignements sur Drouard.

Pouancé, la pharmacie au temps de Cocaud et son baume Henry
Pouancé, la pharmacie au temps de Cocaud et son baume Henry (voyez sa vitrine)

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et voici, transmise par Galissonnière (voir le commentaire d’hier), la facture du Baume Henry, datant des années 30. Selon les descendants de Mr Cocaus, c’était une pommade pour les engelures et les gerçures aux pieds.
La metaspirine est pour les cors aux pieds et les verrues. De nos jours, on trouve encore la pommade Cochon en phamacie, qui est semblable.


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