Partages en 7 lots des biens de René Joubert sieur de la Vacherie : 1633

Le 6ème lot contient : le lieu de la Vacherie comme il se poursuit et comporte situé en l’Isle de Béhuard paroisse de Denée, tout ainsi qu’en jouit Pierre Guilloux à titre de ferme et qu’il appartenoit audit defunt Joubert père
C’est ainsi que la Vacherie des Joubert n’est pas à Chemazé et je maintiens ce que je vous disais hier, à savoir que cette ultra rarissime nano-erreur de l’abbé Angot, qui la donnait à Chemazé, est oubliée, même si je reconnais être tombée dans le piège autrefois, moi qui prône toujours haut et fort qu’il faut tout vérifier. Enfin, c’est tellement rare chez l’abbé Angot que je continuerai encore à lui faire confiance, et je vous invite à en faire autant.

Il faut dire que les Joubert venus en Mayenne compliquent singulièrement leur analyse, puisqu’il faut donc distinguer 3 familles totalement différentes venus successivement s’installer à Château-Gontier :
1-Nicolas Joubert sieur de la Bodière, fils de René Joubert sieur de la Vacherie, donc issu de Denée et Saint-Lambert-du-Lattay
2-Pierre-Pascal Joubert, issu de Morannes, qui donne les Joubert de la Mothe
3-André Joubert l’historien, en réalité Joûbert-Bonnaire, issu d’une famille industrielle ayant donné des maires à Angers, où elle était venue s’installer mais originaire de Noirmoutier et bien étudiée sur le site http://famillesdevendee.fr/

Heureusement que j’ai relevé autant d’actes notariés sur mes Joubert, car à force de tout en retranscrire, j’ai fini par y voir définitivement clair dans les Joubert.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 4 juillet 1633 (Guillot notaire Angers) Lots et partages des biens immeubles et choses héritaulx de la succession de deffunt Me René Joubert sieur de la Vacherie advocat Angers que Me René Maugars sieur de la Grandinière et Louise Joubert sa femme comme sœur aisnée présentent et fournissent à chacuns de Me Anthoine Brillet sieur de la Chauvière advocat audit siège curateur à la succession bénéficiaire de defunt Me René Joubert le jeune, vivant curé de st Lambert du Lattay, noble homme Nicolas Joubert sieur de la Bodière, conseiller du roy assesseur en la maréchaussée de Château-Gontier, Ysabel et Jeanne les Jouberts, Me Estienne Romain advocat audit siège et Marguerite Joubert sa femme, et Me Estienne Petrineau aussi advocat audit siège, curateur à la succession bénéficiaire de sœur Marye Joubert religieuse professe aux carmelites de cette ville, tous héritiers dudit defunt Joubert lesné sieur de la Vacherie, leur père, pour estre procédé à la choisie d’iceulx en leur rang et ordre
1er lot : Un grand corps de logis cour rues et issues appartenances et jardins en dépendant, sis et situé en la paroisse de St Aubin des Ponts de Cé, tout ainsi qu’il est eschu audit defunt Joubert par partaiges faits entreledits copartageants de la communaulté de luy et de defunte Marguerite Avril sa seconde femme par devant Guillot notaire royal en cette ville le 3 mars 1633
2ème lot : Une pièce de terre et un pré au bout appellé l’Homeau Bize situé en la paroisse de St Aubin des Ponts de Cé – Une petite maison et cour derrière le jeu de paulme de l’isle fort du Pont de Cé – Un logis au bourg de Saint Lambert du Lattay avec partie de la cour de la Croix Blanche suivant les bornes, qui y sont avec le jardin du Jonchereau proche le bourg tout ainsi que René Leroy fermier en jouit – 6 livres 5 sols de rente foncière deue sur la maison de defunt Me Pierre Falligot sise au devant de la chapelle de ladite Isle fort du Pont de Cé, non comprise en ladite petite maison de derrière le jeu de paulme cy-dessus par indivis en une moitié appartenant aux héritiers de defunt Me René Avril, de Mathurin Avril et des Beauheres, celui qui aura le présent lot sera tenu tenir compte de ses parts et portions pour l’advenir – Les offices et droits de jaugeage et bauge de tonneaulx des paroisses de St Lambert du Lattay et Chanseaux tout ainsi qu’ils ont esté acquis du roy notre site par ledit defunt Joubert y compris les rachapts et suppléments qu’il en a faits, sans que celui ou celle auquel arrivera ce présent lot puisse prétendre en avoir de remboursement ou suppression plus grande somme que celle payée par ledit defunt Joubert pour l’acquisition desdits offices
3ème lot : le clos de vigne soubz Peranelle contenant 5 quartiers ou environ situé en ladite paroisse de St Lambert du Lattay – Un morceau de terre autrefois en vigne au dessous dudit clos de vigne de Peranelle contenant 5 boisselées ou environ faisant partie d’une portion de terre en hache dont le surplus est échu en la succession de Louise Davy femme en premières nopces dudit defunt Joubert compris un petit morceau de pré au dessoubz la rivière d’Hyrosme acquis par ledit defunt Joubert de Léonard Attois Perrine Gallard sa femme et de Claude Gallard par devant Deillé notaire royal en cette ville le 17 janvier 1604 – 25 livres de rente foncière deue sur une maison sise en la rue de l’Esgaillerie en cette ville – 25 livres de rente hypothécaire deue par Louis de Sauson escuyer sieur du Million par contrat de constitution passé par devant Mezin notaire royal en cette ville de 20 décembre 1604
4ème lot : Le petit corps de logis de la Bodière auquel demeure le closier dudit lieu avec le droit de presser et de mettre le vin recueilly ès vignes de la Bodière au pressouer jusqu’à ce que ledit vin soit vendu, ledit pressouer dépendant de l’autre corps de logis eschu en partage à Me Anthoine Brillet advocat Angers curateur à la succession bénédiciaire de defunt Me René Joubert le jeune vivant curé de St Lambert du Lattay avec les autres droits et servitudes dépendantes dudit logis – Un petit jardin où y a un petit lopin de vigne proche ledit logis – Une pièce de terre appellée les Sablons dépendant dudit lieu de la Bodière contenant 2 septerées et demie de terre ou environ – 2 planches de bois de haulte fustaye proche ladite pièce des Sablons – La moitié du clos de vigne de la Bodière à prendre au costé de la pièce de terre su sieur des Moulins et depuis la pièce de terre de la Grolleryère jusques au pré dudit sieur des Moulins – Le pré dudi tlieu de la Bodière dont jouit à présent le closier – 3 quartiers de vigne ou environ appellés les Creusettes
5ème lot : 46 livres 5 sols de rente foncière à prendre sur plus grande rente deue par David Gaultier sieur de Nardanne sur les mestairies du Passouer Genetay et Rantes au pays de Loudunois paroisse de Bouman près la commanderie ed Moulins, ladite rente rendable en cette ville d’Angers – Une pièce de terre appellée les Grands Champs située près le bourg de la Possonnière – Une ouche contenant en terre mazereaux et bois 6 boisselées ou environ dont y en a 3 qui sont labourables située au lieu de la Chaslonneraie aliàs la Savattrie paroisse de Blaison – Une boisselée et demie de terre qui autrefois fut en vigne au lieu des Cycardières paroisse de Blaison tout ainsi que lesdites 2 pièces ont esté baillée pour raplacement de deniers deubz audit defunt Joubert père par acte passé par devant Guillot notaire royal en ceste ville le 29 décembre 1632 – Trois quarterons de vigne ou environ situés au clos des Chesnays acquis de René Couilleaud et Françoise Ogeron sa femme par devant Deillé notaire royal en cette ville de 28 avril 1601 –
6ème lot : le lieu de la Vacherie comme il se poursuit et comporte situé en l’Isle de Béhuard paroisse de Denée, tout ainsi qu’en jouit Pierre Guilloux à titre de ferme et qu’il appartenoit audit defunt Joubert père – 3 quartiers et un quarteron de vigne situés au clos de Bretonneau acquis de Judic Boucault par contrat passé par devant Deillé notaire en cette ville d’Angers le 4 décembre 1601 – 3 autres quartiers de vigne situées audit clos de Bretonneau acquis de ladite Boucault par contrat passé par devant ledit Deillé le 20 février 1601 – Un quartier de vigne sis au clos de la Ferrière acquis par François Boudeau de Judic Boucault par contrat passé par Jean Mesnard notaire de Cour de Pierre le 24 avril 1602 et retiré par ledit defunt Joubert par retrait lignager en la sénéchaussée de la ville d’Angers le 28 août 1602 –
7ème lot : 650 livres que lesdits Maugars et Louise Joubert sa femme ont dit faire rapport à la succession dudit defunt Joubert père, faisant partie de la somme de 2 400 livres à eux donné par leur contrat de mariage en avancement de droit successif suivant la transaction faite entre les parties passée par Guillot – La moitié par indivis du moulin à eau de Chauveau estables et issues en dépendant, situé en ladite paroisse de St Lambert du Lattay comme il se poursuit et comporte sans aulcune réservation – Les bois taillis appellés le Bois Breteau en ladite paroisse de St Lambert du Lattay comme ils se poursuivent et comportent sans réservation – Un lopin de terre en longueur et un cloteau de terre y joignant audit Bois Breteau comme ils se poursuit et comporte – Tout ainsi que lesdites choses cy dessus se poursuivent et comportent et qu’elles appartenaient audit defunt Joubert tant de son patrimoine que acquets et par le partage de sa communauté et de ladite defunte Marguerite Avril sa seconde femme et comme elles sont plus amplement spécifiées et confrontées tant par les contrats, partages et division que par le procés verbal d’apréciation fait entre lesdits copartageants ès paroisses de St Lambert du Lattay, St Aubin du Pont de Cé, Blaison, Béhuard, la Possonnière, Bounann en Loudounnois que ailleurs ; ès fiefs et seigneuries sont elles se trouveront estre tenues à la charge auxdits copartageants de s’entre garantir chacuns leurs lots f°10/ de payer auxdits seigneurs dont les choses sont tenues au temps advenir les cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux fonciers et féodaulx chacun pour son partage et outre à la charge de s’entre prester passage par sur les terres les uns des autres si besoing este au moins endommageable que faire se pourra – auxquels lots lesdits Maugars et Joubert sa femme ont fait arrest … sans préjudice par ledit Maugars de se pourvoir cy après sur l’hérédité bénéficiaire dudit defunt René Joubert le jeune pour raison de son deub.

  • La choisie
  • Le 5 juillet 1633 … ledit Petrineau audit nom a choisi le 5ème lot, ledit Romain et sa femme le 3ème, ladite Jeanne le 2ème, ladite Elisabeth le 6ème, Me Nicolas Joubert le 1er, ledit Brillet audit nom le 4ème, et audit Maugard et Louise Joubert sa femme est demeuré le 6ème lot.

    Registre paroissial de Béhuard 1601-1607 perdu dans les actes notariés en 5E52

    dans le compulsoire de la chapelle de Béhuard, dans les notaires, il y a 21 vues intéressantes, pleines de Cady, et même encore plus curieux de Cahy, qui sont copies des baptêmes de Béhuard pour les années 1601-1607, certes en partie en ligne sur le site des AD en une autre version, mais celle-ci est meilleure. D’ailleurs, je m’étonne que les fervents descendants CADY n’aient jamais fait tous ces baptêmes !!!
    QUAND ON FAIT UNE GENEALOGIE, IL FAUT FAIRE TOUTES LES FRATRIES. JAMAIS NE SE CONTENTER QUE DE SON ASCENDANT DIRECT ! les frères et soeurs, les tontons et tantes sont très souvent parlants.

    Où sont les registres de Béhuard consultés par Mr Sarrazin ?

    Mr Sarrazin avait fait en son temps la généalogie des CADY, enfin une autre branche que la mienne, et voici ce que les copistes de Mr Sarrazin ont mis dans leurs bases, manifestement sans vérifier, car les registres de Béhuard n’existent pas ou plus.

    René CADY °ca 1511 x Etiennette voir ci-dessous la solution qui a été trouvée, car en fait le registre de 1600 était après celui de 1749 et donc je ne l’avais pas vu
    1-Guillaume René CADY x Sébastienne
    11-Jean CADY †Rochefort-sur-Loire 31 décembre 1644 « Jean Cady notaire a été enterré » x Anne GOÏER
    111-Jean CADY °ca 1601 x Béhuard 5 mai 1626 (acte disparu) Jacquine MARAIS
    1111-Jacques CADY °Béhuard 25 mars 1627 (acte disparu) †Béhuard 16 janvier 1692
    x Béhuard 10 mai 1656 (acte disparu) Julienne PERRIGAULT dont Jean, Mathieu et Marin
    12-René CADY

    Béhuard est situé en face d’Epiré, lieu où j’ai mes CADY.
    Les CADY de Béhuard sont contemporains des miens.
    Il serait donc probable que compte-tenu de l’extrême rareté du patronyme en France, la souche soit unique et commune un peu auparavant, mais quelles ont été les sources de Mr Sararin ?

    Par ailleurs, sachant qu’il travaillait aux Archives et avait accès à toutes les Archives dont les notaires et les chartriers, qu’a-t-il dépouillé et retenu, et pourquoi ne cite-t-il pas les miens qui ont laissé plusieurs actes dans les archvies notariales.
    Odile

    Voici la solution, qui n’était qu’un registre mal placé. Vous allez voir qu’un des baptêmes est même administré par le curé de Savennières, autrement dit Béhuard et Savennières étaient très proches.

    René CADY °ca 1511 x Etiennette
    1-Guillaume René CADY x Sébastienne
    11-Jean CADY †Rochefort-sur-Loire 31 décembre 1644 « Jean Cady notaire a été enterré » x Anne GOÏER
    111-Jean CADY °ca 1601 x Béhuard 5 mai 1626 Jacquine MARAIS « le mardi 5 mai 1626 Jehan Cady fils de Me Jehan Cady notaire et de Anne Goïer demeurant en l’Isle Embardière paroisse de Rochefort, espousa Jacquine Marrais fille de Marin Marrain et Magdelaine Debroust… par moi vicaire oncle maternel de ladite Marrais … fait signer ledit Cady notaire  »
    1111-Jacques CADY °Béhuard 25 mars 1627 « fut baptisé par Me Jehan Mesnard prêtre demeurant à Sapvonnièrez Gabriel fils de Jehan Cady et de Jacquine Marrais sa femme parrain missire Jacques Debroust prêtre vicaire de Behuard et marraine Anne Goiet femme de Me Jehan Cady notaire » †Béhuard 16 janvier 1692 x Béhuard 10 mai 1656 Julienne PERRIGAULT « le 10 mai 1656 ont receu la bénédiction nuptiale chacuns de Jacques Cady fils de defunt Jan Cady et de Jacquine Marais ses père et mère de la paroisse de Rochefort, et Julienne Perigault fille de Thomas Perigault et de Mathurine Gauvain ses père et mère, de cette paroisse, en présence de ladite Marais mère, Jean Cady frère, Jacques Marais oncle, Jacques Gauvain aussi oncle de l’époux, dudit Thomas père, René Perigault frère, Jacques et Gabriel les Gauvains cousins germains, Pierre Richard »
    dont Jean, Mathieu et Marin
    12-René CADY

    René Joubert sieur de la Vacherie et sa soeur Marguerite baillent à ferme la Vacherie, aliàs Vaquerie, Montjean-sur-Loire 1603

    Il y a fort lontemps que j’étudie René Joubert sieur de la Vacherie, mon ancêtre. Dans les tous débuts, j’avais démasquée l’erreur faite par Gontard dans son ouvrage « Les Avocats d’Angers » sur le nom de sa mère : il donnait en fait la belle-mère qui était seconde épouse du père.
    Depuis, j’ai une véritable collection de preuves que cette Genu était bien belle-mère et non pas mère de mon ancêtre René Joubert. En voici encore une.
    L’acte qui va suivre est très abimé, et j’ai tenté de restituer ce qu’il pouvait au moins dire, et le fait est que ma persévérance est récompensée, car c’est le bail de la Vacherie elle-même, que je cherche à localiser depuis tant de temps. Le nom est porté par tant de lieux, que faute de connaître le nom de la paroisse, je ne pouvais pas la situer.
    En vous écrivant ces lignes, j’ai sous les yeux le dictionnaire de Célestin Port à l’article « Vacherie », et il donne bien une Vacherie à Montjean, entre autres et sans plus. Et rien à Béhuard ou Denée.
    Il existe de nos jours une Vaquerie sur l’ïle de Chalonnes, face au bourg de Montjean, mais Béhuard n’a j’amais été rattaché à Montjean et n’est pas sur cette île. Si l’un d’entre vous a une carte de 1603 ou environs, merci de nous préciser si l’île de Chalonnes se poursuivait au déla de Chalonnes.
    Quoiqu’il en soit, je conclue que la Vacherie des Joubert est très probablement celle qui est devenue Vaquerie il y a peu de temps, et qu’il convient d’oublier la notion donnée par le notaire d’île de Béhuard, sans doute par confusion des îles, faute de carte à l’époque. Je me fis pour éliminer Béhuard au fait que Célestin Port n’a aucun lieu de nom à Béhuard. Et, quoi qu’il en soit, la Vacherie est bien sur une île de Loire et non ailleurs, quelque part entre Montjean et Béhuard !

    Je suis donc infiniement heureuse de ma trouvaille, d’autant que ce fut un jour de recherches aux AD49 plutôt morne : je n’avais rien trouvé pour moi, ou du moins je le pensais au soir de ma rude journée aux Archives, (rude car je dois me lever à 5 h, être à la gare de Nantes à 7 h et je rentre chez moi à 20 h, exténuée). Et en tantant d’appondir ce petit acte, j’ai enfin identifiée la Vacherie, et le fait en plus qu’il la possédait bel et bien avec sa soeur.
    Pour honorer cette grande trouvaille personnelle, voici Béhuard, qui est donc un peu plus loin, c’est à dire plus près d’Angers.

      Voir mes travaux sur les Joubert
    Béhuard - collection personnelle, reproduction interdite
    Béhuard - collection personnelle, reproduction interdite

    J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

    Le samedi avant midy 17 mai 1603, par devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents honorable homme Me René Joubert sieur de la Vacherie advocat au siège présidial d’Angers et Marguerite Joubert sa sœur demeurants en ceste ville, bailleurs, d’une part
    et Jacques Gauvayn pescheur demeurant en l’isle de Béhuard preneur d’autre part,
    lesquels deuement establis soubz ladite court leurs hoirs confessent avoir fait et font entre le marché et conventions qui s’ensuivent c’est à savoir que lesdits bailleurs ont baillé et baillent audit preneur acceptant au titre de ferme et non autrement pour le temps de 5 années et cueillettes entières et parfaires qui ont commencé du premier jour de janvier dernier et qui finiront à pareil jour
    savoir est leur part et portion que les dits Joubert possèdent et jouissent à présent du lieu de la Vacherie situé en ladite Isle de Béhuart dont (abimé) jouit par douaire et usufruit (abimé) Gebu leur belle-mère de laquelle part et portion ledit preneur a dit avoir (abimé) pour l’autre part audit tiltre de ferme pour en jouir et user par ledit preneur durant (abimé) (plusieurs lignes abimées) jouira desdites choses comme un bon père de famille sans rien démolir et en l’année prochaine retaillera la luzette dudit lieu et la fermera et contrefardera à ce des bestiaux
    en ceste année pourra néanmoins y laisser aller les bestiaux
    et outre est ce fait pour en payer et bailler par ledit preneur auxdits bailleurs par chacune desdites années au terme de Pasques la somme de 21 livres premier paiement commençant au jour et feste de Pasques prochainement venant et à continuer
    et au temps de caresme baillera ung plat de poisson honneste aussi chacun an
    ce qui a esté stipulé et accepté et à ce tenir etc obligent les biens et choses dudit preneur à prendre vendre renonçant etc foy jugement condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Me François Morineau et Jehan Berthault sergents royaulx demeurant audit Angers tesmoins
    ledit preneur et ladite Marguerite Joubert ont dit ne savoir signer

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

    Baillée à rente foncière d’une île de Loire, Rochefort et Béhuard 1614

    Aujourd’hui une île de Loire change de mains. Vous allez découvrir que les îles de Loire ne sont jamais mesurées, puisqu’elles changent constamment de surface en fonction des sables de Loire. Ce qui signifie qu’un acheteur ne sait pas trop si il aura quelques années plus tard la même superficie !
    La revue 303 a publié une étude sur les îles de Loire, fort joliement illustrée autant que documentée, dans son numéro dédié.

    Béhuard - Collection particulière, reproduction interdite
    Béhuard - Collection particulière, reproduction interdite

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedi avant midy 1er février 1614 par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents noble homme Jehan Conseil conseiller du roy demeurant à Chasteaugontier d’une part et Me Blaise Bestier notaire et Jehan Lebouvyer marchand demeurant au bourg de Rochefort sur Loire d’autre part lesquels deument establis et soubzmis en ladite court mesme lesdits Bestier et Lebouvyer eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy fait et font entre eulx la baillée à rente conventions et obligations qui s’ensuivent c’est à scavoir que ledit Conseil a baillé et baille par ces présentes auxdits dessusdits acceptant audit tiltre de rente foncière annuelle et perpétuelle pour eulx leurs hoirs etc scavoir est une isle située en la rivière de Loire appellée l’Isle Sainte Marie abouttant d’un bout l’Isle Verte dépendant de la seigneurie de Rochefort appartenant à monseigneur le prince de Condé d’aultre bout une pasture appartenant à Me René Joubert sieur de la Vacherie advocat Angers et des deux costés ladite rivière de Loire. Item le lieu et closerie du Petit Grandry composé de maison estables jardins terres labourables prez vignes et généralement tout ce qui en despend. Item une pièce de vigne en gast au moulin à masse Bompan contenant 4 quartiers ou environ avec ladite masse du moulin qui en despend le tout situé en ladite paroisse de Rochefort fors ladite isle qui est de la paroisse de Béhuard comme lesdites choses se poursuivent et comportent avec leurs appartenances et dépendances et qu’elles appartiennent audit sieur Conseil et luy ont esté adjugées par décret émanant de monsieur le lieutenant général en la sénéchaussée et siège présidial d’Anjou audit Angers sans rien en réserver ès fiefs et seigneurie dont elles sont tenues aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux féodaux anciens et acoustumés qui en sont deubz et de 15 livres de rente deubz à la dame abbesse du Ronceray dudit Angers à cause de ladite isle lesquelles renes lesdites parties adverties de l’ordonnance ont dit et vérifié ne pouvoir déclarer que les preneurs néanmoins paieront et acquiteront pour l’advenir quite du passé au jour de Toussaint dernière, à la charge en outre desdits preneurs de joït et user desdits choses baillées et arrentées bien et deument icelles entretenir en bon estat sans les laisser dépérir ne dechoir ains les augmenter pour l’assurance de la continuation desdites rentes et rente foncière cy après et ainsy que bons pères de famille sont tenuz et doibvent faire transportant etc et est faite ladite baillée et prinse à rente pour en payer et bailler par lesdits preneurs et chacun d’eulx solidairement comme dict est leurs hoirs et ayant cause audit sieur bailleur ses hoirs etc en ceste ville d’Angers maison de nous notaire chacun an au terme de Toussaints la somme de 78 livres de rente foncière annuelle et perpétuelle premier paiement commenczant au jour et feste de Toussaintz prochainement venant et à continuer au paiement et continuation de laquelle rente demeurent obligez généralement tous les biens desdits preneurs mesmes les maisons ou ils sont demeurant et spécialement lesdites choses arrentées sans qu’ils puissent expancer ? à quoy ils renoncent et entretiendront les preneurs le bail de ladite isle pour le temps qui en reste que ledit sieur bailleur a assuré n’excéder 2 ou 3 années et droits duquel bail ils demeurent subrogés pour recepvoir le prix d’iceluy et accomplir les autres charges ensemble demeurant subrogés aux droits du bailleur contre les fermiers et closiers des autres choses et toutes autres personnes pour raison des réparations dommages et intérests procédant de ruines et abas pour en faire poursuite ainsy qu’ils verront à leurs despens périls et fortunes sans aucun garantaige en ce regard et en cas d’éviction des dites choses soit par appel dudit décret ou autrement les preneurs ne pourront prétendre contre ledit bailleur aucuns dommage ne intérestz ains seulement remboursant les augmentations et amélioraitons qu’ils montretaient et justifieraient avoir faites esdite choses frais et mises raisonnables
    et à cet effet feront lesdits preneur faire procès verbal de l’estat desdites choses en présence dudit bailleur

      je m’étonne que les acquéreurs achètent sans avoir eu au préalable le procès-verbal, car je trouve qu’ils prennent beaucoup d’engagements et de risques

    ou à ce faire inthimer à sa personne ou domicile cy après esleu
    et pour l’excution des présentes et ce qui en despend et peult dépendre ledit sieur Conseil a prorogé et accepté proroge et accepte cour et juridiction en la sénachaussée d’Anjou et siège présidial d’Angers pour y estre traité et poursuivy comme par ses juges naturels et ordinaires renonczant et a renoncé à tous autres et a esleu et élit domicile en sa maison audit Château-Gontier sauf pour le regard de l’assignation de l’estat desdites choses pour lequel il esetlit domicile en la maison de Me Pierre Landevu sieur de Lavau advocat audit siège pour y recepvoir tous exploits de justice qui vaudront comme faits à sa personne ou domicile naturel et ordinaire auxquels preneurs ou l’un d’eulx lesdit sieur bailleur baillera dans un mois copies signées tant dudit décret que dudit bail de ladite isle
    car ainsy les parties l’ont voulu consenty et stipulé et accepté à laquelle baillée prinse à rente conventions et obligations et ce que dessus est dit tenir et garantir par ledit bailleur sinon au cas et ainsy que dict est cy dessus dommages etc obligent et mesmes lesdits preneurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division comme dict est biens et choses à prendre vendre etc renonçant et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc font etc
    fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Me Pierre Desmazières et Louys Doestel praticiens audit lieu tesmoings à ce requis et appelez
    ledit Lebouvier a dit ne scavoir signer

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    Fondation de la chapelle de Béhuard par Louis XI

    (Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E), avec cartes postales personnelles, et forum

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  • Titre de Béhuard faict par le roy Louis onziesme et Charles huict :
  • Aujourd’huy 25 septembre 1688 après midy sur les 2 heures de la relevée, nous Estienne Charlet notaire royal à Angers sommes le requérant messire Baltazard Fouyer prestre chanoine de l’église de Nantes, prieur commandataire de Pont Briant, recteur curé de Denée et de Behuard, en personne transporté en ladite église de Beshuard en conséquence de l’ordonnance de monsieur le lieutenent général dudit Angers du 10 septembre 1687 signée Boyslesve estant au bas de la requeste dudit sieur de Pont Briant portant permission audit sieur curé de Denée et de Behuard de compulser et de faire procès verbal et description de la fondation faite par Louis unziesme confirmée par le roy Charles huictiesme son fils, qui est escripte sur une pierre attachée au mur du costé de l’évangile de l’autel de St Jean, dans ladie chapelle de Notre-Dame de Behuard, qui règle le service qui se doibt dire et célébrer, le tout ainsy qu’il est porté, et plus amplement spécifié dans ladite requeste demeurée cy-attachée pour y avoir recours et ce par nous notaire pour le commis pour valloir ainsy que de raison à laquelle requeste obtempérant sommes comme dit est transporté en ladite église de Beshuard ou estant avons vu une pierre fort ancienne attachée et enfoncée audit mur de 2 pieds et demy de hauteur et presque autant de largeur sur laquelle au commencement de l’inscription d’icelle pierre est un escussion dessus chargé de trois fleurs de lys d’or, sur laquelle pierre sont escripts ces mots en lettres gothiques fort longues et anciennes ainsy qu’il ensuit le roy Charles huictiesme voulant accomplir les bonnes affections et intentions du feu roy Louis son père, dès le mois d’octobre l’an mil quatre cent quatre vingt trois, a donné et baillé délaissé et admorty à cette chapelle la terre, baronnie et appartenances de Denée qui par ledit feu roy Louis son père avait esté acquise, et sur le fait expédié ses lettres en forme de chartes par la visitation desquelles les gens des comptes à Paris ont ordonné estre dites et célébrées en ladite chapelle par le curé dudit lieu de Denée ou autres de par luy le service qui s’ensuit c’est à savoir trois messes basses par chacune semaine de l’an pour l’âme dudit feu roy Louis unzième au dimanche l’autre au samedy et la tierce messe sur semaine, et à chacune desdites messes avant le lavabo, dire un de profonfis avec les oraisons acoustumées estre dit pro defunctis, en faisant prière et commémorations d’iceluy feu roy Louis qui fit don et augmenta à ladite chapelle et outre à chacune des festes sollemnelles de Nostre-Dame qui sont la Conception, Nativité, Annonciation, Purification, et Assomption Notre-Dame, dire et célébrer ou faire dire et célébrer en icelle chapelle messes solemnelles à mothé diacre et sous-diacre avec matines, vespres et faire suffrages et commemoration pour ledit feu roy Louis, et autres roys de France, et aussy dire et célébrer chacun an en ladite chapelle messes hautes à diacre et sous-diacre vigiles et recommandation pro defunctis pour le XXIXe jour d’aoust, qui est le jour que ledit feu roy Louys alla de vie à trépas, et avant lesdites messes et services des susdites faire sonner et tinter les cloches de ladite chapelle à l’heure de huit heures du matin auxquelles charges et service faire et accomplir et entretenir perpétuellement le curé de Denée et son temporel son tenus et obligés à la fin desquels mots se trouve un écusson dessiné que l’on dit estre les armes de Me Alexandre Fournier curé dudit Denée qui sont un écusson écartelé au premier franc quartier en fonds d’azur une barre dentelée, deux molettes d’esperon d’or, le second quartier trois testes de mort fonds d’or.
    Qui est tout ce que nous avons vu sur ladite pierre et lu sur icelle, de tout quoy nous avons au désir de ladite ordonnance dressé le présent procès verbal enladite chapelle de Béhuard en présence de noble et discret Messire Pierre Bibard pretre vicaire dudit lieu de Behuard noble homme René Desmazières bourgeois de la ville d’Angers, Charles Cady marchand habitant de l’isle dudit Behuard, Jean Baudonnière filassiser aussy y demeurants, Jacques Guillon pescheur, Jean Cady laboureur à bras, et François Collinlaboureur, et encore Charles Cesbron aussi tesmoins tous demeurant en ladite île et habitants d’icelle, lesdits Jacques Guillon, Jean Cady et François Collin ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis tous témoins à ce requis et appelés sont signé la minute

  • Ensuit la teneur de ladite requeste et ordonnance
  • Monsieur
    Monsieur le lieutenant général d’Anjou à Angers supplie humblement noble et discret Baltazard Fouyer prestre chanoine de l’église de Nantes prieur commendataire de Pont Briand, recteur curé de Denée et de Behuard en personne, disant que par le changement des curés la plupart des titres de ladite cure de Denée et de Behuard et son annexe ont esté divertis et perdus, ce qui croit la perte des droits tant féodaux que fonciers que pour les rétablir il luy est nécessaire de compulser les titres papiers et enseignements qui sont entre les mains des particuliers et personnes publiques qui sont refusantes de les luy délivrer même de faire faire procès verbal et description de la fondation faire par Louis unziesme confirmée par le roy Charles huitiesme son fils qui est escrite sur une pierre attachée au mur du costé de l’évangile de l’autel de St Jean dans ladite chapelle de Notre-Dame de Behuard qui règle le service qui se doit dire et célébrer par chacun an, et ce par le premier notaire royal qu’il vous plaira commettre et pour en être délivré copie audit Sr Fouier en crainte qu’à l’avenir on ne puisse lire ladite fondation et pour servir d’original requérant sur ce votre ordonnance et faire justice, signé Fouier recteur curé, et de Bruneau pour le suppliant

    Vu la requeste cy-dessus nous avons permis et permettons audit sieur curé de Denée et de Behuard de compulser, de faire faire procès verbal et description de ladite fondation du roy Louis unziesme, confirmée par Charles huitiesme son fils qui se trouve escripte dans le mur de ladite chapelle de Behuard par Charlet notaire royal à Angers qu’à ce faire avons commis, et pour en estre destinée copie audit sieur curé et pour luy servir et à ses successeurs ainsy que de raison, mendant … donnée à Angers par devant nous dit lieutenant général susdit le 10 septembre 1687 signé Boylesve.
    Délivré la présente copie par nous Pierre Charlet notaire royal à Angers sur une autre copie délivrée audit Fouyer curé de Denée et de Behuard son annexe par defunt Me Etienne Charlet vivant notaire de cette cour des minutes duquel nous dit Pierre Charlet sommes garants ladite copie demeurée attachée à la minute originale attendu qu’elle avait esté pour la plus grande partie rongée et déchirée et après qu’elle a eseté signée et paraphée par ledit Sr Fouyer pour plus grande approbation à Angers le 22 juin 1691. Signé Charlet notaire royal garde note de la minute.

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