Contrat de mariage de Mathurin Berthelot et Renée Verger, Saint Martin du Bois 1627

le milieu social est celui des métayers, et la future épouse reçoit 150 livres en dot, dont 30 livres en nature.

    la famille Verger est liée à mes LEMESLE

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 avril 1627 midy, (Lecourt notaire Angers) au traité de mariage futur entre Mathurin Berthelot laboureur fils de deffunt René Berthelot et de Jehanne Menard (on lit « Menand » et il faut dire que l’écriture de cet acte est abominable) d’une part
et Jacques Verger mestaier père et tuteur naturel de Renée Verger fille de luy et de Mathurine Thibault (on lit « Thibailt » avec un point sur le i) d’autre part
et auparavant que aulcune promesse et bénédiction nuptiale feussent faites entre lesdits futurs conjoints ont esté faits les accords pactions et conventions matrimoniales qui s’ensuivent
pour ce est il qu’en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous Bertrand Lecourt notaire d’icelle furent présents establis ledit Berthelot demeurant en la paroisse de Saint Martin du Bois d’une part et ledit Verger père et tuteur comme dit est demeurant au Lion d’Angers (écrit d’une manière plus que curieuse comme tout cet acte et on lit « lej danjer ») d’autre
lesquels ont fait et convenu ce qui s’ensuit c’est à savoir que ledit Berthelot o l’advis autorisation et consentement de René Menard son oncle à ce présent a promis prendre à femme et espouse ladite Verger comme à semblable ledit Verger a promis et demeure tenu que ladite Verger sa fille prendra à mari et espoux ledit Berthelot et s’entre espouser l’un l’autre en face de notre mère saincte église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera par l’autre requis tout légitime empeschement cessant
en faveur duquel ledit Verger père a promis et demeure tenu bailler et donner auxdits futurs conjoints en advancement de droit successif de ladite Verger sa fille la somme de 120 livres un mois après le jour de la bénédiction nuptiale et deux septiers de bled seigle mesure du Lion d’Angers dans ledit temps
estant à 30 livres lesdites sommes reviennent à la somme de 150 livres
de laquelle somme demeurera de nature de meubles la somme de 50 livres et le surplus demeurera le propre immeuble de ladite future espouse

    si on calcul sur 120 livres, ce serait un pourcentage un peu plus élevé que lorsque la fortune est plus élevée, car on a du 41,6 % qui entre dans la communauté de biens, et généralement ce taux ne dépasse par les 33 %
    mais si on calcule sur 150 livres qui tiennent compte du bled, on a bien le tiers, donc cette fois on est bien dans la « norme » que je rencontre habituellement.

Berthelot a promis et demeure tenu le placer … préalablement … par achapt d’heritage et à faulte d’employ luy a de ce jour constitué rente au denier vingt recheptable un an après la dissolution dudit mariage
et comme ce que dessus ledit futur espoux a constitué et assigné à sadite future espouse douaire coustumier cas de douaire advenant
ce qu’ils ont accepté et à ce tenir etc dommages etc renonçant etc foy juetment etc
fait et passé audit Angers à notre tablier présents vénérable et discret Me René Verger prêtre chapelain de saint L… René Sureau parans d’icelle future espouse et honorable homme Jacques Benoist marchand Me ciergier Mathieu Benoist son fils et François Caternault praticien demeurant audit Angers
et adverty du scel dedans trente jours suivant l’édit
lesdites parties ont dit ne savoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Vente de la closerie du Cleray à Pierre Legouz et Anne Repussard, Mozé sur Louet 1569

avec de très nombreux héritiers cités et co-vendeurs de la terre du Cleray.

Mozé - collection particulière, reproduction interdite
Mozé - collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 octobre 1570, en la cour royale d’Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy (Fauveau notaire) personnellement establiz chacun de Michel Garreau marchand demeurant au Mans paroisse de la Cousture comme il dit tant en son nom que comme procureur et soy faisant fort de Guillaume Garreau son père demeurant en ladite paroisse et de Jehanne Robert veufve de feu Mathurin Lemay demeurante en la paroisse de Fay comme nous est apparu par lettres de procuration passées soubz la cour royale du Mans par Bonnet notaire d’Icelle le 27 janvier dernier héritiers pour une quarte partie de déffunt Foucquet Hamelin vivant demeurant en ceste ville d’Angers,
Mathurin Garreau sergent royal demeurant en ceste ville au nom et comme procureur de Mathurine Berthelot veufve feu Me Pierre Reverdy et soy faisant ladite veufve forte des enfants d’elle et dudit déffunct son mari auxquels ledit Garreau audit nom de procureur sera et demeure tenu faire ratiffier et avoir ces présentes agréables à peine de toutes pertes despens et intérests ces présentes néanmoings etc ladite procuraiton dudit Garreau passée soubz ladite cour du Mans par Piau notaire d’icelle le 16 du présent mois d’octobre
honneste femme Renée Thibault veufve feu Me Benoist Pichon demeurante à Laval tant en son nom que au nom et comme soy faisant fort des enfants de son deffunct mary et d’elle et auxquels elle a promis est et demeure tenue faire ratiffier et avoir ces présenes agréables à peine de toutes pertes despens et intérests ces présentes néanmoins etc
Pierre Pichon marchand demeurant en ceste ville paroisse de Saint Maurille tant en son nom que au nom et comme soy faisant fort de Guillaume et Jehan les Pichons auxquels il a promis est et demeure tenu faire ratiffier et avoir ces présentes agréables à peine de tous despens dommages et intérests ces présentes néanmoins demeurantes etc
Pierre Dubois marchand demeurant en la paroisse de Neufville Lallez pays du Maine, Estienne Dubois praticien en cour laye demeurant audit lieu du Mans paroisse du Grand Saint Pierre tant en son nom que au nom et comme procureur et soy faisant fort de chacun de Jehan Bonhomme notaire royal mary de Marguerite Dubois, Françoise Dubois veufve feu Guillaume Champion, Pierre Dubois et Perrine Dubois, tous demeurant en la paroisse de Fay pays du Maine, Pierre Besnard tant en son nom que au nom et comme procureur de Katherine Dubois demeurant à Boille paroisse de Torcé en Charnie pays du Maine, comme ils ont fait apparoir par procuration passée en ladite cour du Mans par Guebrunet le 16 mai dernier
Michel Blanchet marchand demeurant en la paroisse de Conlie en Champaigne pays du Maine tant en son nom que au nom et comme soy faisant fort de Gilles Daudet et Bertrande Vincent sa femme, Martin Vincent laboureur demeurant en la paroisse de Verniette pays du Maine tant en son nom que au nom et comme procureur et soy faisant fort de Françoise Blanchet sa mère veufve de feu René Vincent comme nous est apparu par lettres de procuration passées soubz la cour de Neufvy par Deslais le 15 mai dernier
Jehan Duvau tant en son nom que au nom et comme procureur et soy faisant fort de Thienette Vincent veufve feu Nicolas Mosset demeurant en la paroisse de Saint Lambert du Latay et encores lesdits Michel Blanchet Jehan Dubois et Jehan Chauvigné demeurant en la paroisse de Denée tant en leurs noms que au nom et soy faisant fors de Toussaint Vincent auxquels dessus nommés les dessus dits ont respectivement promis sont et demeurent tenus faire ratiffier et avoir ces présentes agréables à peine de toutes pertes dommages et intérests ces présentes néanmoins etc
soubzmectant lesdits establis scavoir ledit Michel Garreau esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division pour une quarte partie une moitié en une quarte partie et les autres dessus nommés aussi esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division pour toutes les autres parties confesent avoir vendu cédé délaissé et transporté et par ces présentes vendent cèdent délaissent et transportent à tousjoursmais perpétuellement par héritage
à sire Pierre Legouz marchand demeurant ès faulxbourgs de Brécigné les ceste dite ville d’Angers ad ce présent stipulant et acceptant pour luy et pour Anne Repussart sa femme leurs hoirs etc
scavoir est le lieu closerie appartenances et dépendances de Chauvigné autrement dit le Cleray sis et situé en la paroisse de Mozé et ès environs composé de maisons granges pressois estables jardins allées et yssues, de 13 quartiers de vigne ou environ en plusieurs endroitz dont y en a grande partie en gast, de 5 septiers de terre labourable ou environs en plusieurs et divers lieulx, 7 quartiers de pré ou environ bois hayes saulaies et tout ce qui en dépend et tout ainsy que ledit défunt Hamelin ou autres pour et de par luy en ont joui sans aulcune chose en excepter retenir ne réserver
tenue en partie du fief de Serrant et autres fiefs que lesdites parties ont dit et affirmé ne pouvoir dire ne déclarer sur ce par nous deuement enquis et aux debvoirs anciens et accoustumés non excédents 10 sols par chacun an
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 2 500 livres tz payée et baillée content par ledit Legouz auxdits establiz qui l’ont eu prins et receue en notre présence et à veue de nous en or et monnaye au poids et prix de l’ordonnance royale et dont ils se sont tenus contens et bien payés et en ont quité
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit et divisé tenir et accomplir et garantir etc obligent lesdits establiz esdits noms et qualités et en chacun d’iceulx sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonçant au bénéfice de division d’ordre et de discussion et mesmes lesdites femmes en leurs points moins au bénéfice et droit vélléyen que leur avons donné à entendre qui est que femme ne se peult obliger pour autruy et fust ce pour son mary ne autrement intercéder sinon que expressement elle ayt renoncé audit droit et privilège et autres droits faitz et introduits en faveur des femmes et au droit disant généralement renonciation ne valoir, foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de noble homme Me René Delahaie demeurant audit Angers et honneste personne Pierre Auger marchand Me tonnerlier demeurant audit Angers tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Inventaire de l’équipement d’un militaire, Angers 1591

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 21 février 1591 Inventaire faict par nous François Revers notaire royal à Angers en présence et requeste de Loys Menard Sr du Parc demeurant à St Jehan Dassez pays du Maine comme il nous a dit et estant de présent au service du roi

    Saint-Jean-d’Assé (Sarthe) près de Ballon

des biens meubles chevaulx harnoys armes et aultres équipaiges de guerre demeurez du décès de deffunct noble homme Anthoine Berthelot vivant Sr de la Roche demeurant audit St Jehan Dasses lors de son vivant mary de damoiselle Renée Lochepte lequel Sr de la Roche a ces jours passez esté au davant de Chemillé ou estoit le camp de monseigneur le prince de Conty pour le service du roy lesdits meubles et aultres choses cy-dessous et cy après inventoriées à nous représentées par ledit Menard en la maison de Baptiste Fradin maistre fourbisseur demeurant ès faulx bourg de Bressigné dudit Angers auquel inventaire avons procédé comme s’ensuit
• ung cheval courte oreille ayant une tache sur l’œil gauche en poil boil équipé d’une vieille selle et bride
• item ung aultre cheval en poil gris pommelé avecq une vieille selle d’arme et une bride
• Item une cuirasse à l’espronne du poitrouail
• Item ung viel pourpoint de velours picqué en coulleur de feille morte
• Item une juppe de camelot gris faczonnée avec des bouttonnyères grises doublée de sarge en coulleur de feille morte presque neufve
• Item une paire de guegnes de davant couleur jaulne paille presque neufves

    il est écrit guegnes mais je pense que c’est pour guêtres, et les guêtres, que j’ai porté autrefois, après la 1e guerre mondiale, couvrent une partie de la jambe et le dessus du soulier

• Item une autre paire de guegnes de fustaine grise d’Angleterre enrichies de 4 passements violet
• Item une paire de gamaches de drap estamé violet parées de velours incarnat enrichies de petite dentelle tannée mi usées

    gamache, nom masculin, grandes guêtres, qui montent au dessus du genou

• Item ung bas de chausses à bottes de sarge vert bordé d’un passement noir
• Item ung aultre bas de chausses rouge de drap caridy my usé
• Item ung bas de chausses de soye tanné garnys de semelles de toile noire my usés
• Item une paire de bottes et une paire d’éperons le tout presque neuf
• Item trois chemises à l’usaige dudit deffunt
• Item une paire de soulliers de maroquin presque neufs

Tous lesquels bien meubles cy dessus inventoriez sont demeurez ès mains et garde dudit Menard qui a promis et promet les mener et conduire et représenter à ladicte damoiselle Renée Lachepteur veufve dudit deffunct Sr de la Roche en sa maison et lequel Menard nous a representé 2 passeports l’un de monseigneur le conte de la Rochepot gouverneur de ce pays d’Anjou du 19 du présent mois et an l’autre de monsieur Saguyer gouverneur de la ville d’Angers en date de ce jour que ledit Menard auroit receu desdits sieurs afin de conduire rendre lesdites meubles à ladite damoiselle veufve susdite ce que ledit Menard à promis et promet faire, fait et clos et arresté ledit présent inventaire par devant nous notaire royal Angers en présence et requeste dudit Menard en la maison et présence dudit Fradin et Pierre Pecault Me fourbisseur demeurant à Angers et de Guillaume Rocher Sr de Launay aussi conducteur des meubles avecq ledit Menard demeurant audit St Jehan Dasses, lesquels Fradin et Rocher ont dit ne savoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

Bail à moitié de la métairie de la Bodinière, Thorigné, 1591

Je m’intéresse aux familles Planté, sans pouvoir toutes les relier. En particulier, je rencontre à plusieurs reprises ce Nicolas Planté au Lion-d’Angers, et ici à Angers, fin 16e siècle, toujours marchand fermier. Voyez à la fin de cette page, la magnifique signature, typique de cette classe sociale.

    Voir mes travaux sur les familles Planté.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription du début de ce très long acte : Le 17 avril 1591 en la court du roy notre sire Angers endroit par davant nous (Lepelletier notaire) personnellement establi honneste homme Nicolas Planté marchant à présent demeurant en ceste ville d’Angers, fermier du temporel fruicts et revenuz du prieuré de Thorigné d’une part

Thorigné : … Dès la fin du 10e siècle l’existence y est constatée d’une église probablement plus antique. L’évêque Rainaud en fit don à l’abbaye St Serge d’Angers, qui y établit un prieuré, centre d’un fief important qualifié au 16e siècle de châtellenie. Les comtes d’Anjou firent successivement abandon aux religieux de leurs divers droits de coutume, de gîtes ou d’étapes. La dîme des grains tant gros que menus, des chanvres, agneaux, pourceaux, laines appartenait pourtant pour les deux tiers au Chapitre Saint Maimbeuf d’Angers. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

Pierre Berthelot et René Berthelot demeurant en la paroisse de Thorigné sur Mayenne tant en leurs noms que comme au nom et eux faisait fort de Guillemyne Fousyer leur mère d’autre part
soubzmettans et mesme lesdits Berthelot chacun d’eux seul et pour le tout et chacun d’eulx pour le tout sans division confessent avoir fait et font entre eulx le marché et convention qui ensuit c’est assavoir que ledit Planté a baillé par ces présentes auxdits Berthelot qui ont prins et accepté tant pour eulx que pour ladite Fousier leur mère à tiltre de métayage pour le temps de trois ans entiers et parfaits consécutifs qui ont commencé à la Toussaint dernière passée
scavoir est le lieu et mestairye de la Bodinière dépendant dudit prieuré auquel lieu et mestairye lesdits Berthelot et ladite Fousyer sont à présent demeurant en la paroisse de Thorigné,

la Bodinière, ferme, commune de Thorigné – Terra quae vulgo nominatur Bodinaria 1111 (1er Cart. St Serge, p. 291) – (2e Cart. p. 106), du nom de son propriétaire, Bodin ; – donne le sien au ruisseau qui naît auprès, coule de l’E. à l’O. et se jette dans la Mayenne – 1 400 m de cours. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876) et en rouge mes compléments au vue de l’acte ci-dessous.

tout ainsi que ledit lieu et mestayrie
… (le bail fait 14 pages, que je n’ai pas retranscritesn car l’écriture de ce notaire est redoutable entre tous… )

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.