Contrat de mariage de Pierre Demariant et Ysabeau Bodin, Challain la Potherie 1560

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 janvier 1559 (avant Pasques dont le 21 janvier 1560 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous (Herault notaire royal Angers) personnellement establiz honorable homme Gabriel Demarient seigneur de Bellangier demeurant en la paroisse de Challain et Me Pierre Demarient son fils d’une part,
et Me Rolland Bodin licencié ès loix de damoiselle Phelippes Dubrail son espouse et honneste fille Yzabeau Bodin leur fille auctorizée de sesdits père et mère et ladite Dubrail auctorisée dudit Bodin sondit mary d’aultre part
comme parlant traitant et accordant le mariage estre faict entre lesdits maistre Pierre Demarient et ladite Yzabeau Bodin a esté accordé entre les partyes ce que s’ensuyt c’est à savoir que lesdits maistre Rolland Bodin et ladite Dubrail sadite femme auctorizée comme dessus ont donné et donnent en faveur dudit mariaige qui aultrement ne se feroyt auxdits maistre Pierre Demarient et à ladite Yzabeau leur fille les chouses qui s’ensuivent, c’est à savoir le lieu et mesetairie et appartenances et dépendances de la Bouerie sise et située en la paroisse de Monteliers en tant et pour tant qu’il en appartient auxdits Bodin et sadite femme tant en rentes que aultres chouses que ledit Bodin et sadite femme ont promis faire valloir de 12 à 13 septiers de blé seille mesure de Chemillé par chacun an et aultres profictz et emolumens qu’ils sont accoustumé en prendre sans aucune chose en réserver
aussi donnent comme dessus la moitié des vignes sises à Vauchretien ou cloux du Vin en partye ou cloux de la Cousture dite paroisse de Vauchrétien avecques le droit du presoyraige au pressouer de la Nouvel Vin appartenant auxdits Bodin et Dubrail
pareillement ont promis ledit Bodin donner à la survicance de luy et dudit maistre Pierre Demarient futur conjoints l’office du greffe du Pallays espiscopal d’Angers fief et seigneuries et en clanes qui en déppendent et ainsi que par ci davant ledit Bodin en a jouy et jouist
aussi les greffes de la chastellenie de Gillebourg la Basse Montagibert et Orille appartenant au sieur de Gié et du Vergier
et pareillement l’office de procuration de la barronnie terre et seigneurie de Touarcé appartenant au sieur du Bellay
et desdits offices et des greffes et procureur dudit Touarcé et de chascunes desdits offices ledit Bodin a promis et promet en faire despescher et expédier lettres et les bailler et rendre en mains audit maistre Pierre Demarient dedans 6 mois
sont et demeurent tenuz lesdits Bodin et Dubreil son espouse nourrir et entretenir de bouche boyre et manger couscher et vivre et nourrir à leur ordinaire et dépense du jour des espousailles jusques à 4 ans lors ensuivant et consécutifs
aussi promettent iceulx Bodin et sa femme abiller et acoustrer ladite Ysabeau Bodin d’abillements et acoustrements et vesteures honnestes selon son estat
et après lesdits 4 ans susdits passés lesdits Bodin et sadite femme ont promis donner à leur dite fille ung trousseau honneste ainsi que on a acoustumé faire moyennant ce que dessus
et ont lesdits maistre Pierre et Ysabeau a l’auctorité de leurs dits père et mère respectivement promis se entreprendre en mariage l’ung l’aultre au cas que Sainte Eglise s’y accorde
et aura ladite Ysabeau douaire coustumier si le cas eschet
auxquelles chouses susdites et chacune d’icelles tenir etc et à poyer etc dommages etc obligent lesdites partyes respectivement etc renonçant etc au velleyen etc foy jugement condemnation etc
fait audit Angers par davant nous Michel Herault notaire royal en présence de vénérable et discret Me Phelippes Bodin prêtre licencié en droit canon et chanoine en l’église saint Mainbeuf et promotheur dudit Angers et de Loys Dubreil sieur du Bourneaulx et sire Jacques Fortin marchand et recepveur à Ingrande et François Fauveau marchand demeurant à Chalain et Me Jullien Thomas aussi licencié ès loix et damoiselle Hélie Gaudaisne ? veufve de feu honorable homme Me Jehan Dubreil dame de Dangé et damoiselle Jehanne Dubreil femme de noble homme Me Jacques Colasseau sieur du Cericay ? demeurant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Pierre Bodin était maître des forges des Hunaudières : Sion les Mines au moins 1631-1634

J’ai eu la curiosité de chercher à Sion la présence de Pierre Bodin.
Le registre est peu bavard et ne contient presque pas de métiers, et j’étais désespérée, mais en persévérant, j’ai trouvé la trace de Pierre Bodin, qui y est dit maître des forges des Hunaudières.

Ceci est déjà un point remarquable, sachant que les historiens des Forges des Hunaudières, y donnent (je cite l’ouvrage les forges du Pays de Châteaubriant, cahiers de l’inventaire, page 56) des protestants. Cependant, ils donnent pour maitre des forges en 1630 Galais Belot, qui est très loin de m’être inconnu et voyez mon étude des BELOT. Si j’ai bonne mémoire, sa famille, plus qu’aisée, eut un remarquable partage aisé, mais quelques mois plus tard, l’un des fils ouvrant l’armoire de sa mère voit tomber de l’armoire 10 000 livres qui n’étaient pas dans le partage, donc encore 10 000 livres, c’est dire le niveau d’aisance !!!
Après qu’on m’est raconté cette anecdote croustillante, j’avoue que moi qui possède une armoire (meuble décadent et disparu des appartements modernes) j’avais beau ouvrir la porte, je ne voyais pas de paquet de 10 000 livres !!!

Mais revenons à Jacques Doisseau.
Ainsi, le beau-frère de Jacques Doisseau, Pierre Bodin, qui sera maître des forges de la Hardouinais, était dans les forges des Hunaudières dès au moins 1631.
Sachant que dans ce métier, on était tous très liés et interchangeables d’une forge à l’autre, voici donc un premier pied dans l’étrier des forges pour Jacques Doisseau, par son beau-frère à Sion.

Voici les 4 baptêmes relevés à Sion qui attestent que Pierre Bodin est alors maître des forges des Hunaudières :

« Honnorable femme Renée Doisseau (s) épouse d’honnorable homme Pierre Bodin demeurante aux Hunaudières est marraine à Sion-les-Mines (44) le 24 septembre 1631 de Renée Coschon fille de François et Marguerite Lamois » – « Honnorable femme Renée Doisseau (s) épouse d’honnorable homme Pierre Bodin maistre des forges des Hunaudières de Sion le 5 avril 1632 de Perrine Labé fille de Symon et de Janne Chottard » – « Honnorable femme Renée Doisseau dame de la Foretière épouse de honnorable homme Pierre Bodin sieur de la Foretrie à présent demeurant aux forges des Hunaudières le 23 janvier 1634 de René Louaigne < em>[qui est Louvigné, voir commentaire ci-dessous] file de Patry et Françoise Goubaux, et parrain Jan Goubaux mari de Charlotte Dangé forgeron affineur demeurant aux forges de Pouancé »
Il est cité « Sion-les-Mines le 19 avril 1634 batême de François Duval fils de Jean et Claudine Decharis, parrain François Lechat non marié les tous artisans des forges des Hunaudières travaillant soubz l’authorité de monsieur Bodin maistre desdites forges »

Les premiers contacts de Jacques Doisseau avec les forges : son cousin Pierre Bodin est à Sion les Mines : 1634

Je viens de passer 4 jours en recoupant les informations DOISSEAU qui sont sur mon blog, car je viens de constater que Jacques Doisseau, celui qui sera dans les forges, est en fait mon collatéral, par Mathurine Delahaye qui descend de mes Delahaye.
Je mettrai bientôt mon étude DELAHAYE à jour sur mon site, car je suis occupée à mettre toutes les signatures des femmes, car elles signaient, et ce point culturel est important, s’agissant d’une famille qui va s’allier aux HAY des Nétumières, et donner une branche de la famille de SAINT-PERN.

En tant que chimiste j’ai travaillé dans la métallurgie et j’ai donc sur les forges un regard technique probablement plus fouillé que d’autres. Bref, j’ai en leur temps fait l’acquisition des ouvrages sur les forges, et j’ai relu attentivement ces jours-ci celles du pays de Châteaubriant, car vous allez voir que la Hunaudière est dans l’histoire des DOISSEAU, certes indirectement, mais tout de même une présence certaine.

En effet, je vous propose l’analye approfondie du baptême du premier enfant du couple de Jacques DOISSEAU et Marguerite PASQUERAIE.
Ce baptême est à Mûrs, mais pas à Mûrs-Erigné comme certains l’écrivent, sans doute parce que c’est le nom que la commune a eu plus tard.
Mais en fait cette commune, constituée de Mûrs et Erigné, englobe l’ancienne paroisse de Mûrs qui était sous le patronage de Saint Venant. Il faut donc lire le registre de Mûrs paroisse de Saint Venant et non d’Erigné.
Voici ce baptême, selon ma méthode de retranscription, c’est à dire qu’à la retranscription fidèle j’ajoute entre crochets et en italique bleue foncée les commentaires que je crois utiles à la compréhension.

1-Catherine DOISSEAU °Murs-St-Venant (49) 15 septembre 1634 « baptisée par moi François Vandelan curé de Meurs Catherine fille de honnorable homme Jacques Douasseau et de honnorable femme Marguerite Pasqueraie demeurans ville d’Angers paroisse St Maurice, parrain honnorable homme Pierre Bodin (s) [époux de Renée Doisseau [cousine germaine de défunt Jacques Doisseau grand père de l’enfant], fille de Jacques et Renée Martineau, lequel Jacques est marchand demeurant en la paroisse de Cyon évesché de Nantes [Sion-les-Mines (44) où se trouvent les forges de la Hunaudière], marraine honnorable femme Catherine de La Roche (s) veuve de deffunt honnorable homme François Pasqueraie aussi de la ville d’Angers » x 1662 Siméo HAY des Nétumières comte de Coëslan (Guitté, 22)

Ainsi, vous pouvez lire entre crochets et en italique, que Pierre Bodin a la préséance familiale d’être parrain du premier enfant, qui comme vous le savez était le grand père quand il vivait, mais on sait que Jacques DOISSEAU grand père est décédé en 1611 non sans avoir fait rapidement 3 enfants dont le dernier, Etienne, ne naîtra que 243 jours après le décès de son père.
Manifestement les enfants de ce Jacques Doisseau furent mis en curatelle familiale, compte-tenu de leur extrême jeunesse. Et c’est dans cette branche de cousins que Pierre Bodin vient en 1618 épouse Renée Doisseau, cousine de Jacques.
Les contacts étaient proches pour que Pierre Bodin se soit déplacé de Sion les Mines à Mûrs dès le premier enfant !

Maintenant, que faisait ce Pierre Bodin à la Hunaudière ? Pour tout vous dire, je l’ignore, mais en relisant attentivement les ouvrages sur les forges, je constate qu’il existait dans une forge une activité moins technique forge que entrepreneur, acheteur de bois, même quans la forêt voisine ne suffit pas, comme ce sera le cas à la Hunaudaie, citée page 112 de l’ouvrage sur les forges du pays de Châteaubriant (Cahiers de l’inventaire, Ministère de la Culture) :
Les forges de Lanouée et de la Hardouinaie manquaient de bois malgré les efforts de leurs entrepreneurs, qui allaient en acheter fort loin jusqu’en la forêt de Colpo à 16 km de Vannes. C’est dire quels entrepreneurs ils étaient, toujours en déplacement, et même loin !

Enfin, ces ouvrages sur les forges insistent longuement sur les échanges de forge à forge, donc les contacts multiples et les alliances. Pour avoir étudié des familles de forgeurs, pour une très proche parente, je dois dire que les alliances allaient de forge en forge à chaque génération et ce sur 3 provinces.

Voici cette naissance :
Etienne DOISSEAU °Angers St Pierre 14 avril 1611 « baptisé Estienne fils de deffunct Jacques Doyseau et Mathurine Delahaye son espouse fut parrain honneste homme Me Pierre Pierres marraine Saincte Eveillon (s) femme de René Delahaye marchand tanneur »

Je remercie ici tous ceux qui ont eu un intérêt sur les DOISSEAU que j’ai tant étudiés, alors sans avoir réalisé qu’ils m’étaient collatéraux.
Je remercie aussi Olivier Bridel qui m’a poussée à chercher comment Pierre Bodin était présent.

Bail à ferme de la Drouettrie appartenant aux héritiers Jallot, Rousseau et Viel de René Paillard, Pommerieux 1687

Ces héritiers sont les enfants du premier lit de Guillaume Jallot tanneur à Armaillé !

Guillaume 1er JALLOT °Noëllet 15.7.1620 †idem 22.9.1679 (s) Fils de Julien JALLOT & de Julienne CHEUSSÉ. x1 ca 1648 Marguerite DELAIR alias LE LAYRE (sur le b de 1649) alias DELAY (sur le b de 1656) x2 ca 1661 Marguerite ALLANEAU °Noëllet 1.6.1636 †Noëllet 1.8.1706 qui x2 P. Papiau
a-Guillaume JALLOT °Noëllet 1.10.1649 Filleul de hble h. Anthoine Guyon (s) Sr de la Haranguère et de Appoline Faoul. Probablement décédé en bas âge
b-Guillaume 2e JALLOT °Noëllet 9.9.1652 †Armaillé 27.9.1687 Filleul de Jacques Pinson & de Renée Jallot x Renée BERNIER Dont postérité suivra
c-Renée JALLOT °Noëllet 19 janvier 1656 Filleule de Jean Rousseau & Renée Pinson
d-Marguerite JALLOT °Noëllet 19.4.1658 Filleule de h.h. Jullien Jallot (s) & h. femme Claude Alaneau x Jean VIEL Dont postérité suivra

Guillaume Jallot, ici présent, est l’époux de Renée Bernier, et il va décéder quelques mois après cet acte, assez jeune.

Je ne connais pas le lien avec ce Jean Rousseau notaire demeurant au bourg de Juigné des Moutiers, et je suis très intriguée et preneuse de tout élément ou piste pour ce lien.

Je ne connais pas le lien avec cette Renée Paillard fille d’André et de Guyonne Rousseau, et là encore je suis plus qu’intriguée et preneuse de tout élément ou piste pour ce lien.

Voir mes ROUSSEAU
Voir mes JALLOT
Voir ma page sur Armaillé

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

Cet acte est aux Archives Départementales de Mayenne, 3E1/444 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 février 1687 avant midy, devant nous Philippe Dolbeau et André Planchenault notaires à Craon y demeurant furent présents en personne établis et soumis h. personne Guillaume Jaslot marchand tanneur demeurant au bourg d’Armaillé faisant tant pour luy que pour Jean Rousseau notaire demeurant au bourg de Juigné des Moutiers province de Bretagne, Jean Viel aussi marchand tanneur mari de Marguerite Jaslot, demeurant à la Rüe paroisse de St Quentin, et Jean Godebille aussi marchand tanneur demeurant au village de la Touche paroisse de La Chapelle Craonnaise, père et tuteur de Jean et Jean les Godebilles enfants issus du mariage de luy et de deffunte Guyonne Rousseau, tous héritiers esdites qualités de deffunte Renée Paillard fille de deffunt André Paillard, bailleurs solidaires d’une part, Julien et Jean les Bodin père et fils laboureurs demeurant au lieu et closerie de la Drouettrye paroisse de Pommerieux, lequel Jean Bodin a promis faire ratiffier ces présentes à Renée Chevrollier sa femme et la faire solidairement obliger avec eux à l’exécution des présentes dans un mois prochain néanmoings ces présentes demeurent en leur force et vertu, entre lesquelles parties après que lesdits sieurs Viel et Jaslot ont prorogé et accepté juridiction soubz notre cour et renoncé à toutes fins déclinatoires, a été fait le bail à ferme en la forme et manière qui suit qui est que lesdits sieurs bailleurs ont baillé et par ces présentes baillent auxdits les Bodin qui ont pris pour eux leurs hoirs etc pour le temps et espace de 5 années entières et consécutives qui ont commencé à la Toussaint dernière et finiront à pareil jour icelles 5 années révolues, savoir est ledit lieu de la Drouettrye comme il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans réserve tout ainsi qu’il est escheu auxdits sieurs bailleurs de la succession de ladite Paillard et comme lesdits sieur Bodin en ont cy devant joui et jouissent encore à présent, à la charge par lesdits preneurs de bien et duement jouir et disposer dudit lieu en bons pères de famille sans malversation et desmolitions y commettre et bien et duement cultiver fumer et ensepmancer ledit lieu chacuns ans dudit bail d’aussi grand nombre de terre et sepmances qu’il est accoustumé d’estre ensepmancé, et particulièrement la dernière année dudit bail, de laisser la dernière année dudit bail les foings engrangés, la paille embagée et les chaumes sur le pied, et n’abattre aucun bois par pied nu branche fors les esmondables en temps et saison convenable qu’ils reduiront par coupes esvalles pour le temps dudit bail, et en laisseront sur ledit lieu la dernière année dudit bail la cinquième partie bonne à abattre, et n’enlever à la fin dudit bail de sur ledit lieu aucun clos ni barrière, à la charge par lesdits preneurs de tenir les maisons granges logis et fossés dudit lieu en bonne réparation et les rendre à la fin dudit bail en mesme état qu’elles ont été trouvées par le procès verbal de montrée qui en fut fait après le décès de ladite Paillard, et planter chacuns ans sur ledit lieu 4 arbres pommes et poiriers qu’ils rendront pris vifs et antés à la fin dudit bail, payront iceux preneurs les rentes dudit lieu non exédant 10 sols chacuns ans et en mettront les acquits es mains desdits bailleurs à la fin dudit bail, et oultre les charges cy dessus est fait le présent bail pour enpayer chacuns ans par lesdits preneurs auxdits bailleurs au terme de Toussaint la somme de 80 livres de ferme le premier payement commençant à la feste de Toussaint prochaine et à continuer d’an en an audit terme pendant le présent bail, s’obligent iceux bailleurs fournir ou relaisser sur ledit lieu en la possession desdits preneurs pour la somme de 110 livres de bestiaux soit ceux qui sont à présent sur ledit lieu ou aultres, lesquels bestiaux lesdits preneurs rendront en pareilles espèces à la fin dudit bail à concurrence de ladite somme de 110 livres ou argent au choix desdits sieurs bailleurs, et 10 boisseaux de sepmances dont 8 de blé et 2 d’avoinr à comble, lesquelles sepmances sont à présent sur ledit lieu et appartiennent auxdits bailleurs, lesquels preneurs délivreront copie des présentes auxdits bailleurs dans quinzaine, tout ce que dessus les parties ont ainsi voulu consenti stipulé et acepté et à ce faire et accomplir s’obligent lesdites parties particulièrement lesdits preneurs avec tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et futurs mesmse lesdits Bodin par corps et emprisonnement de leur personne faute de payement desdites fermes dans ledit terme, dont de leur consentement nous les avons jugés par le jugement de ladite cour, fait et passé audit Craon en nostre étude présents François Pantallion praticien demeurant audit Craon et Jean Durant marchand tanneur demeurant à la Villette paroisse de st Quentin tesmoings à ce requis et appelés, lesdits preneurs ont déclaré ne savoir signer

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Jean Lefaucheux vend une pièce de terre, Montreuil-Belfroy 1599

qui lui vient de sa mère Françoise Bomard.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 novembre 1599 en la cour royale d’Angers davant nous René Garnier notaire d’icelle personnellement estably Jean Lefaucheux sieur de la Bretonière demeurant à Briollay soubzmectant confesse avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores par davant nous par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte du tout dès maintenant et à toujoursmais perpétuellement par héritage
à honneste homme Jehan Bodin marchand demeurant à Angers paroisse saint Morice présent et acceptant lequel a achapté et achapte dudit Lefaucheux pour luy ses hoirs et ayant cause
une pièce de terre labourable close à part de haye fossés qui dépendent de ladite pièce nommée la Lande, située ès paroisse de Juigné Béné dépendant du lieu et closerie de la Fresnaye, ainsi que ladite pièce de terre se poursuit et comporte, contenant 2 journaux ou environ, joignant d’ung costé la terre du lieu de la Mancelerye appartenant à Ja… Guillebault veuve Delespine et d’autre costé le chemin tendant de Montreuil à La Meignanne abouté d’ung bout à une petite lande communau d’autre bout à une autre pièce de terre dépendant du lieu de la Frenaye nommée le Champ de vigne et comme ladite pièce de terre vendue appartient audit Lefaucheux à tiltre successif de Françoise Bomard sa mère et luy est advenue par partaiges faits entre la mère dudit Lefaucheux René et autres les Bomards ses frères par les partaiges faits par Dupont notaire soubz la cour du Plessis Macé le (blanc) 156… sans aucune réservation, ladite pièce de terre vendue ou fief et seigneurie de Juigné tenue censivement et de debvoyr aulcuns coustemens que les contractans ont véfifié ne pouvoir déclarer, et a ledit vendeur dit qu’il a entendu ladite terre estre à franc debvoir néantmoins s’il se trouve estre deu quelque chose et jusques à 12 deniers par chacun an les acquitera et payera à l’advenir, et vend lesdites choses quite du passé jusques à huy
transportant etc et eset faite ladite vendition cession delays et transport pour le prix et somme de 40 escuz sol évalués à 121 livres lesquelles ledit Bodin a promis payer en l’acquit dudit vendeur à Me Pierre Augeard la somme de 18 escuz sol 7 sols 6 deniers, et à honneste Henry Guignar la somme de 8 escuz sol deus par ledit vendeur et dont ledit Bodin retirera quitances qu’il baillera ou copie d’icelles …, et le surplus montant 13 escuz 51 sols 6 deniers ledit Bodin les a payés audit vendeur en … qu’il a eu prins et receus et dont il s’est tenu à contant et en a quité et quite ledit Bodin acquéreur ce acceptant, à laquelle vendition tenir etc et à garantir etc oblige ledit vendeur luy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé Angers en présence de Pierre Portin et Jehan Gaultier Charles Renou clercs tesmoings, et en vin de marché dons proxénetes et médiateurs des présentes payé par l’acquéreur du consentement dudit vendeur 40 sols

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Les héritiers de Jean Rigault prêtre vendent leur part, Champteussé sur Baconne et environs 1602

Je descends d’une famille RIGAULT de Champteussé sur Baconne et Grez-Neuville, et je vous mets ici des Rigault qui tournent autour. L’acte qui suit donne quelques liens qui seront sans doute utiles à d’autres.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 septembre 1602 après midy, par devant nous Jacques Callier notaire du roy Angers personnellement establys Mathurin Jouanne mary de Perrine Rigault, Georges Rigault, Nicollas Rigault, tant en son nom que soy faisant fort de René et Louize les Rigaulds ses frère et soeur, René Riotteau, Pierre Auffray mary de Perrine Riotteau, René Cados mary de Aupertune Gaultier, Barbe Bodin veufve feu Jehan Remoué, demeurant scavoir ledit Jouanne à Champigné, lesdits Georges et Nicollas en la paroisse de Chanteussé, les Riotteau en la paroisse de Cantené, ledit Cados en la paroisse de Juigné Béné, ledit Auffray en la paroisse de la Trinité et ladite Bodin en la paroisse de Montreuil Bellefroy tous héritiers de deffunt Me Jehan Rigault

    Je remercie ici Stéphane, que vous voyez en commentaire ci-dessous, car je m’étais empêtrée dans l’interligne, et il a rectifié correctement et j’ai corrigé ci-dessus car il a raison.

soubzmetant eux et chacun d’eux seul ung aultre pour une sixième partye et pour le tout sans division de personne ne de biens eux etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et encores par ces présentes vendent quitent cèdent délaissent et transportent dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritage
à vénérable et discret Me Marin Rigault prêtre chapelain en l’église d’Angers présent et acceptant aussi héritier pour une septième partye dudit deffunt Me Jehan Rigault

??? car comme vous avez pu le constater plus haut il est nommé « Bellefray »

et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc scavoir est la sixième partie par indivis dont la septième partie fait le total d’une maison composée d’une salle basse, une chambre haulte et grenier avecques une cave ) costé dudit logis sis et situé en la rue de la Croix Blanche paroisse st Pierre de ceste ville d’Angers et tout ainsi que ladite maison et cave se poursuit et comporte avecques leurs appartenances et dépendances sans aucune réservation en faire joignant d’ung costé le logis de Pierre Marest d’autre costé le logis de (blanc) abouté d’ung bout sur ladite rue de la Croix Blanche et d’autre bout le logis de (blanc) aux debvoirs rentes et charges anciens et accoustumés et censifs et seigneuriaux dont lesdites choses sont tenues que lesdites parties ont dit et asseuré nepouvoir déclarer sur ce advertyes de l’ordonnance royale néanmoins franc et quite du passé jusques à huy
pour dudit logis et cave paier par ledit Rigauld ses hoirs etc transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour et moyennant la somme de 57 escuz quelle somme ledit Rigault l’a promise est et demeure tenu payer et bailler pour et en l’acquit desdits vendeurs à honneste homme Claude Cormier sieur de Fontenelles et laquelle somme lesdits vendeurs ont dit et déclaré estre obligés et redevables vers ledit Fontenelles par transaction passée entre eux par devant Grudé notaire le (blanc) avril dernier, et d’en fournir aquit et quitance valable auxdits vendeurs et ce dedant le jour et feste de Toussaintz prochainement venant à peine etc
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et ladite sixième partie ainsi vendue comme dit est garantir etc dommages etc obligent lesdites parties etc renonçant etc et mesmes lesdits vendeurs chacun d’eux seul et pour le tout sans division comme dessus etc renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre etc et ladite Bodin au droit velleyen à l’espitre de divi adriani à l’autentique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre estre tels que femme ne se peult obliger ne pour aultruy interceder fusse pour les propres affaires de son mary sy elle n’a renoncé auxdits droits sinon elle en pourroit estre relevée, lesquels droits elle a dit bien entendre etc foy jugement et condemnation etc
fait Angers en présence de Jacques Frouteau et Louys Dupont clercs demeurant audit Angers tesmoins
lesdits vendeurs ont dit ne savoir signer fors lesdits Riotteau
et en vin de marché de ceux qui ont aidé à traiter ces présentes ledit acquéreur a payé contant tant auxdits vendeurs que nous notaire la somme de ung escu sol

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