Charlotte et Béatrix Gallisson vendent des héritages à Bouchamps les Craon, 1626

J’ai ilonguement étudiée cette famille GALLISSON à travers des successions qui permettent en partie la reconstitution.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 juillet 1626 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire gardenote royal à Angers personnellement establiz honorables personnes Claude Haran sieur de l’Esperpinière et Charlotte Gallisson sa femme autorisée par justice à la poursuite de ses droits et encore de sondit mary par devant nous pour l’effet des présentes tant en leurs privés noms que comme ayant les droits de deffunt Me François Dumesnil et de Béatrix Gallisson sa veuve par cession soubz leurs seings privés du 17 juin 1606 et 4 mars 1620, demeurant en la paroisse st Pierre ce ceste ville lesquels esdits noms et en chacun d’iceux l’un pour l’autre seul et sans division etc deuement establiz et soubzmis ont volontairement confessé avoir vendu vendent quittent cèddent délaissent transportent et promettent garantir de tous troubles et empeschements quelconques
à honorable homme Adrian Roullière sieur de la Croix demeurant à la Joubardière paroisse de st Martin du Mymet en Craonnoys à ce présent etc lequel a achapté et achapte pour luy etc
les trois quartes partyes par indivis d’une portion de terre et murailles en dépendant située au bourg de Bouchamps audit pays auquel y auroit anciennement un pressoir bannier joignant toute ladite portion de terre et muraille d’un costé au jardin de René Houysier d’autre costé le chemin tendant de Bouchamps à l’estancg d’un bout au cymetière dudit Bouchamps et d’autre bout à la maison où demeure de présent Mathurine Bourdin tout ainsi que lesdites trois quartes parties se poursuyvent et comportent et qu’elles appartiennent auxdits vendeurs tant du chef et estoc de la dite venderesse que comme ayant lesdits droits avecq leurs appartenances et dépendances sans réservation en faire
ou fief et seigneurie de la Mothe de Bouchamps aux charges portées par la transaction passée par Pierre Girault notaire de Craon le 10 juillet 1579 rentes et debvoirs si aucuns son deus
transportant etc cest présente vendition cession delays et transport faite pour et moyennant la somme de 18 livres tz payée et fournye présentement content par ledit sieur en pieczes de 16 sols et autre bonne monnoye courante suivant l’édit du roy s’en contente et en quite etc auquel lesdits vendeurs esdits noms ont pareillement ceddé et cèddent leurs droits et actions qu’ils avoient contre ceux qui ont pris partie de ladite maison et pressoir dudit applassement pour par luy s’en pourvoir à ses despends périls et fortunes sans aucune garantye éviction ne restitution de debniers pour ce regard et luy ont mis ès mains lesdites cessions sous seings privés sy dessus dattées tellement que audit contrat de vendition et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs esditsnoms et qualités eux et chacun d’eux seul etc sans division etc renonçant etc et spécialement au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorit foy jugement condempnation etc
fait audit Angers maison desdits vendeurs en présence d’honorable homme Richard Leroy advocat en ceste ville et de Me Jehan Lebecheux et Jacques Bouvet praticiens demeurant audit Angers tesmoings
laquelle Gallisson a dit ne scavoir signer

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Guyon Menard prend le bail de la Pusselière, Bouchamps-les-Craon 1532

mais il s’agit de ce que je classe dans les baux indirects, c’est à dire que le preneur n’est pas un exploitant direct, mais un marchand fermier qui est intermédiaire entre le bailleur et l’exploitant direct. Ces marchands fermiers prenaient le plus souvent plusieurs métairies ou même seigneuries en gestion, et ne s’apauvrissaient pas, c’est dire tout le bénéfice des terres agricoles autrefois, car ceci signifie que le prix de la ferme était inférieur à la moitié du revenu de la terre affermée, et dégageait un bénéfice.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 mai 1532 (Huot notaire Angers) En la cour du roy notre sire à Angers personnellement establys chacun de honorable homme sire Perceval de Bardy bancquier d’Angers demourant à Angers d’une part,
et honneste personne sire Guyon Menard marchand demourant à Craon d’autre part,
soubzmectant lesdites parties etc confessent c’est à savoir ledit de Bardy avoir aujourd’huy baillé et encores baille à tiltre de ferme et non autrement audit Menard qui a prins et acccepté prend et accepte par cesdites présentes audit tiltre de ferme et non autrement du jourd’huy jusques à 6 ans et 6 cueillettes entières et parfaites ensuivant l’une l’autre sans intervalle de temps et finissant à pareil jour lesdites 6 années et 6 cueillettes finies et révolues le lieu domaine mestairye et appartenances de la Pusselièer assise et située en la paroisse de Bouchamp, tout ainsi que ledit lieu et mestairye se poursuyt et comporte avecques tous et chacunes ses appartenances et comme ledit de Bardy l’a ce jourd’huy auparavant ces présentes acquis de noble et puissant Guy Despeaux (qui est l’ancienne orthographe de la famille de Scépeaux) sire Despeaux et de Landevy,
pour d’iceluy lieu jouyr et user par ledit fermier et droit de prendre et percevoir les fruitz cueillettes et revenus qui proviendront audit lieu ladite ferme durant et en disposer à son plaisir
à la charge dudit preneur de poyer et acquiter les charges et autres debvoirs deuz pour raison dudit lieu ainsi baillé audit tiltre de ferme comme dit est et en acquiter ledit bailleur
et de tenir et entretenir ledit lieu et sesdites appartenances en bon estat et suffisante réparation et les y rendre en la fin de ladite ferme tout aux coustz et mises dudit preneur
et est faicte ceste présente baillée prinse et acceptation de ferme pour en rendre poyer et bailler par ledit preneur ses hoirs etc audit bailleur ses hoirs etc oultre les aultres charges dessus dites par chacune desdites 6 années et 6 cueillettes la somme de 45 livres tournois franche et quite par chacun an en ceste ville d’Angers en la maison dudit bailleur et aux cousts et mises dudit preneur à 2 termes en l’an scavoir est aux jours et termes des festes de Toussaints et Pasques moitié par moitié le premier poyement commençant le jour et feste de Toussaints prochainement venant et à continuer ladite ferme durant auxdits termes
et ne sera tenu ledit bailleur garantir ladite ferme audit preneur sinon en tant et pour tant que iceluy bailleur sera seigneur de ladite mestairye ainsi baillée comme dit est et non autrement et pour deffault de garantage ne sera tenu ledit bailleur en aucun desdommagement ne intérests vers ledit preneur
auxquelles choses dessus dites tenir etc et ladite ferme rendre et poyer etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacune en tant et pour tant que luy touche etc mesmes ledit preneur ses biens à prendre vendre etc renonçant lesdites parties etc et de tout etc foy jugement et condemnaiton etc
présents à ce honorables hommes et saiges maistres Denis Delestang et René de Masseilles licencié ès loix sire Jehan Fleurot marchand demourant à angers et Guillaume Lemée tous demourans à Angers tesmoings
ce fut fait et passé audit Angers en la maison dudit bailleur les jour et an susdits

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Jean Gerard engage 2 closeries à Nicolas Allaneau et Jean Joudin, La Boissière et Bouchamps lès Craon 1556

Nicolas Allaneau estle 3ème porteur du nom. Il est fils de Nicolas 2e, frère de Jehan époux de Jeanne Hyrel, et de Jeanne épouse de Noël Labbé.
Il fit beaucoup d’affaires, et à sa mort, il laissait à chacun de ses 10 enfants vivants plusieurs métairies et closeries. J’ai bien dit « à chacun », c’est dire l’importance de son patrimoine.
Ici, je vous mets un acte curieux en ce sens qu’il prend à moitié avec un autre 2 closeries. C’est la première fois que je vois une telle opération sur 2 acheteurs dont j’ignore s’ils ont un lien de parenté. Je suppose qu’ils sont tous trois en affaires, et que Nicolas Allaneau n’a pas la totalité des 900 livres en liquidités ce jour là.
Ceci dit 900 livres pour les 2 closeries est un prix réel, car nous sommes en 1556. Par contre l’acte nous apprend qu’elles rapportent 75 livres net par an, ce qui fait un rapport de 8,33 %, ce qui est un meilleur placement qu’une obligation.

    Voir mon étude de la famille ALLANEAU

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 avril 1556 en la cour royale d’Angers par davant nous Michel Théart notaire de ladite cour personnellement estably honneste prsonne Jehan Girrard dit Cochant demeurant au bourg de St Christophe en la paroisse de La Bouessière

    les surnoms sont rares dans les actes notariés, et je ne sais quelle signification peut avoir ce surnom de « cochant »

soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores etc vend quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant perpétuellement par héritage
à honnestes personnes Nicollas Allaneau marchand demeurant en la ville de Pouancé et Jehan Joudin marchand demeurant en la paroisse Chazé-Henry à ce présent qui ont achapté et achaptent par moictié pour eulx leurs hoirs etc
les lieux clouseries appartenances et dépandances de la Poyssonnerye et de la Chaumenerye situés audit bourg de St Christophe en ladite paroisse de La Bouessière … sans rien en excepter retenir ne réserver
et ung quartier de vigne ou environ en plusieurs pieczes sis ou cloux de la Massonnaye en ladite paroisse de Bouschampt

    il s’agit de La Boissière et de Bouchamps-lès-Craon, le tout dans les environs de Craon

toutes lesdites choses du ressort dudit Angers et du fief et seigneurie de la Bouessière ) 20 sols 5 deniers tz et de la seigneurie de Lespinay à 2 deniers obolle le tout par chacun an de cens rente et devboir au terme d’Angevine
lesdites choses vendues ledit vendeur a promis et assuré valoir de rente ou revenu toutes charges desduites la somme de 75 livres tz et ou lesdites choses ne vauldroient ladite somme ledit vendeur a promis est et demeure tenu icelle faire valoir de proche en proche sur tous et chacuns ses biens et choses o puissance d’en faire assiette selon et au désir de la coustume du pays
transportant etc et est faite ceste présente vendition cession et transport pour le prix de 900 livres tz payée manuellement en présence et à vue de nous par lesdits achapteurs par moityé audit vendeur qui les a eu prinse et receue en or et monnaye à présent ayant cours suivant l’ordonnance du roy notre sire, et dont il en a quicté et quicte lesdits achapteurs
o grâce donnée par lesdits achapteurs et retenue par ledit vendeur pour luy ses hoirs etc de recourcer et rémérer lesdites choses vendues dedans le 15 juign prochain venant payant et reffondant pareille somme de 900 livres tz en ceste ville d’Angers en la maison de Nouel Labbé marchand demeurant en la rue de la Bourgeoisie la paroisse de la Trinité dudit Angers en laquelle maison ledit Labbé est de présent demeurant avec les loyaux coust et mises
et a ledit vendeur promis faire ratifier comme pour agréable ces présentes à Mathurine Bouteiller sa femme, et à Jehan Roland mari de Jehanne Girrard fille dudit vendeur et en bailler lettres de ratifficaiton et obligation bonnes et valables audit achapteur leurs hoirs dedans 8 jours prochainement venant à la peine de 50 escu d’or sol de peine commise applicable auxdits achapteurs leurs hoirs et de tout autres intérests en cas de deffaut ces présentes néanmoins etc
à laquelle vendition cession et transport et tout ce que dessus est dict tenir garantir etc obligent etc renonçant etc
fait et passé audit Angers en présence de honneste personne Jehan Leroy marchand Jehan Buret et Guillaume Theart demeurant audit Angers tesmoins

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Marguerite Pelault fait les comptes des réparations du moulin des Treize Vouges, Bouchamps-lès-Craon 1605

Ce jour, 19 septembre, cela fait 401 ans que mon ancêtre Claude Simonin a été rompu vif à la barre de fer et mis sur la roue au Pilori d’Angers.
Son épouse, Marguerite Pelault, était décédée à Chérancé le 3 septembre 1607 et sa sépulture, écrite sur le registre a posteriori porte l’incroyable mention

« damoyselle Marguerite Pelault vivante femme de ce méchant La Fosse qui fut rompu sur la roe Angers, ladite Pelault trespassé au lieu et maison seigneuriale du Chastlier demye heure après qu’elle eut receu le sacrement d’extrême unction, sa fin en fut heureuse et fut enterrée davant l’autel de Notre Dame de ceste églize. Il y a une pierre escripte sur sa fosse par moy curé chappelain dudit lieu et aultres des paroisses circonvoisines, le 3 septembre 1607 elle donna le drap mortuayre de futaine »

Ils laissaient au moins 3 enfants en bas âge : Marie qui épousera Mirleau, Renée qui épousera Gasnier et Elisabeth qui épousera Pelletier. A ce jour, grâce aux actes notariés que j’ai trouvés, il semble que les 3 filles aient été élevées séparément, chacune par un parrain ou marraine, et certainement que Marie fut la moins bien lotie, car à mon sens, son parrain ne l’a pas élevé selon son rang, mais comme une domestique !

Ici, peu avant de mourir, Marguerite Pelault gère les biens, et cela n’était pas rien autrefois pour une femme. Il fallait se déplacer, le plus souvent en amazone à cheval. A ce titre, j’ai mis cet acte dans la catégorie FEMMES, car certes cela n’est pas la première fois que je rencontre une femme faisant les comptes de gestion avec d’autres, mais je dois dire qu’elles sont tout de même assez rares pour être signalées. Une chose est certaine, cela montre que dans ces milieux, les femmes étaient formées à gérer, et pouvaient à tout moment prendre la relève d’un époux, d’ailleurs c’est bien ce que faisaient les veuves.
En tous cas il y a exactement de Chérancé à Angers, car l’acte qui suit est passé à Angers et Marguerite Pelault est là ! Et je ne vous parle pas des distances jusqu’à Bouchamps où se trouve le moulin qui était en réparations ! car elle a manifestement suivi les réparations, et le tout toujours, ou quasiement toujours, enceinte !


Carte de Cassini – Cliquez pour agrandir – Le moulin des Treize Vouges est au milieu vers le bas, mais si vous remontez vers Pommerieux, vous trouvez le Coudray Simon, qui semble un nom blein curieux. Hélas, monsieur l’abbé Angot si complet et exact, ne cite pas ce lieu avec le qualiticatif de « Simon », pourtant bien lisible sur Cassini. Aussi il m’intrigue passablement ! S’agissant de trouver un lien avec des Simon ?

J’ai trouvé, grâce à mes longues recherches, cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 29 mars 1605 avant midy, par devant nous Julien Deille notaire royal Angers furent présents Christofle Dolbeau escuyer sieur de la Faye curateur ordonné par justice aux personnes et biens des enfants de défunts Pierre Lebel vivant escuyer sieur de la Jallière demeurant audit lieu seigneurial de la Faye paroisse de Saint Germain près de Montfaucon d’une part,
et damoiselle Marguerite Pelault femme séparée de biens d’avec Claude Simonain aussi escuyer sieur de la Fosse et autorisée par justice à la poursuite de ses droits en son nom propre et au nom de la personne et biens de Pierre Callot fermier judiciaire du lieu et seigneurie su Chastelier audit Simonain appartenant ès années 1602, 1603 et 1604 d’autre part,

    le Chastelier est ici dit appartenant à Claude Simonin, et mis sous bail judiciaire. Je pensais qu’ils ne vivaient au Chastelier que comme locataires à bail. Par contre, si Pierre Callot en est le fermier judiciaire, il est curieux que ce soit Marguerite Pelault qui s’occupe de ses biens, sauf à penser que Pierre Callot est en fait un prête-nom, ayant aimablement prêter son nom au bail judiciaire. Qu’en pensez-vous ?
    Par ailleurs, le patronyme est bien écrit Simonain, car j’avoue que nous sommes perplexes devant ce patronyme qui est parfois écrit Simon, parfois Simonin, et je me souviens qu’il signe Simon, et l’acte est sur ce blog.
    Voir mon étude de la famille SIMONIN
    Voir mon étude de la famille PELAULT

lesquels esdits noms deument establis et soubzmis soubz ladite cour leurs hoirs confessent avoir compté d’entre eux des fermes desdites trois années destites trois années revenant à 1 200 livres qui est à raison de 400 livres par an
faisant lequel compte ledit Dolbeau a prins et receu présentement comptant de ladite Pelault esdits noms la somme de 669 livres restant de plus grande somme employée à sa prière et requeste pour les réparations et réfections des moulins de Treize Voulges suivant l’escript par nous passé le 17 mai 1602 par une part,

Treize-Vouges, commune de Bouchamps-lès-Craon – Moulin – Olivier de Bouche-d’Usure donne aux religieux de la Roë une rente que lui devait Robert Poisson, XIIème siècle (Cartulaire de la Roë, fol. 98) – un enfant mort d’une épidémie est inhumé dans un jardin contigu au moulin, 14 octobre 1639 – acquis par Pierre-Louis-Jacques de Lantivy, 1721, donné à rente par Louis-André de Lantivy à René Granger, meunier, 1771 (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

54 livres 11 sols pour les intérests au denier seize de ladite somme jusques aux jours et termes qu’elle auroit esté rendue sur les deniers desdits fermes aussi suivant ledit temps par autre
7 livres payées à Jehan Moreau pour de la chau (chaux) suivant son escript du 11 juin 1602 par autre
15 livres payées à Catherin Rousseau cherpantier par quittance du 28 août 1603 par autre
et pareille somme de 11 livres payées à Estienne Loyau menuisier par contrat du 2 décembre 1603 par autre
sept vingt seize livres pour la rente deue à la Toussaint de 11 septiers par an et ce pour l’année 1603 par quittance du 22 aoput 1604 par autre
6 livres pour le charroy dudit bled par quittance du 222 septembre audit an par autre
4 livres payées à Guillaume Laurans maczon par quittance du 22 novembre audit an par autre
12 livres baillées à Jehan Fouyn sieur de la Monnaye suivant et au mandement de damoiselle de la Jallière l’un des mineurs comme appert par la quittance de ladite damoiselle par autre
et encores 30 livres baillées audit Fouyn par sa quittance par autre part
24 livres pour de la chau fournie pour autres réparations faites desdits moulins comme appert par quittance par autre part
toutes lesdites sommes revenant à la somme de 992 livres de laquelle par le moyen des susdites quittances que ledit Dolbeau audit nom a prins et retenues et dont il s’est tenu comptant
et le surplus montant 207 livres 1 sol ladite Pelault esdits noms la solvée et payée contant audit Dolbeau audit nom qui l’a eue et receue en pièces de 16 sols et autre monnaie ayant cours suivant l’édit tellement que de toutes ladite somme de 1 200 livres pour lesdites 3 années de ladite ferme échues à la Toussaint dernière ledit Dolbeau audit nom en a quité et quite ledits Pelault Callot et tous autres ensemble de tout ce qui concerne ladite ferme sans préjudice à ladite Pelault de ce qu’elle prétend avoir payé en l’acquit dudit Dolbeau à Madeleine Bernier veuve feu Jehan Gendron et 7 livres qu’elle dit avoir payée à Mathurin Rousseau cherpantier pour réparations faites comme non compris au présent compte, promettant ledit Dolbeau luy faire remboursement de ce qu’elle justifiera légitimement avoir déboursé pour l’effet de ladite réparation
et sauf audit Dolbeau néanmoings à poursuivre contre ladite Beronne ou autres
dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de Me Laurent Berthe et Morice Bernier clercs audit Angers tesmoins

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Obligation créée par Samson Libyon, Bouchamps 1631

Amortie 42 ans plus tard par les petits enfants de l’un des emprunteurs Simon Lemetayer, pourtant lors de la création de l’obligation il apparaît en 3e position au début de l’acte, et j’aurais volontiers pensé qu’il n’était que caution.

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription : Le 20 juin 1631 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers personnellement establys Samson Libyon sergent royal demeurant en la paroisse de Bouchamps et Jean Levebvre escuyer sieur de l’Espinay demeurant en ceste ville paroisse de la Trinité tant en leurs privés noms que au nom et comme procureurs et se faisant forts de Suzanne Leconte femme dudit Libion
Simon Lemestayer sieur du Pin et Me Jan Letort notaire soubz la baronnie de Craon par procuration passée par devant René Houissier notaire dudit Craon demeurée attachée à ces présentes, soubzmettant chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confesent avoir vendu vendent créent et constituent promis et promettent garantir fournir faire valoir tant en principal que cours d’arrérages aux vénérables doyen chanoines et chapitre de l’église colégiale de St Pierre de ceste ville à ce présents ès personne de vénérable et discret Me Pierre Bourau prêtre et (blanc) Ferrand chanoine en ladite église et députés dudit chapitre à l’effet des présentes lesquels ont achepté pour eux leurs successeurs doyen chanoines et chapitre de ladite église à l’usage de leur bourse des anniversaires la somme de 12 livres 10 sols tournois de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle rendable et payable franche et quite chacuns ans par les quarts à la fin de chacun en ceste ville dont le payement de la première quarte eschera d’huy en trois mois prochains et à continuer et faisant assiette de ladite rente laquelle lesdits vendeur ont du jourd’huy et par ces présentes assise assient et assignent généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles rentes revenus présents et futurs quelconques et sur une pièce d’héritage seule et pour le tout sans que le général et spécial hypothèque se puisse faire aucun préjudice ains confirmant et aprouvant l’un l’autre o pouvoir express auxdits de St Pierre d’en faire déclarer particulière et spéciale assiette de rente sur une pièce ou plusieurs de biens et choses desdits vendeurs et eux de l’admortir toutefois et quantes
ceste présente vendition création et consitution de rente faite pour et moyennant la somme de 200 livres tournois payée et fournie présentement contant au vue de nous notaire et des tesmoins par lesdits sieurs acquéreurs auxdits vendeurs qui ont receue ladite somme en pièces de 16 sols et autre bonne monnoye courant suivant l’édit du roy dont ils se contentent et en quittent lesdits acquéreurs lesquels ont déclaré lesdits deniers estre ceux qu’ils ont esté renduz audit chapirte le (blanc) dernier par noble et discret Me Estienne Quetin prêtre sieur de la Colombe chanoine en l’église d’Angers en son acquit et de ses cohéritiers de défunt vénérable et discret Me Jacques Quetin prêtre vivant chanoine audit St Pierre tellement que audit contrat de création et constitution de rente et que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et en chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renoçant etc et spécialement au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers audit chapitre St Pierre en présence de Me Luc Briand et Jean Nepveu praticiens
En marge : et le 6 octobre 1673 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establis et deument soubmis messieurs le doyen chanoines et chapitre de l’église saint Pierre de cette ville en la personne de Me Ambert Bourceau,Marin Goujean, Jean Tessé et Maurille Saumur prêtres chanoines de ladite église confessent avoir receu de honorable homme Me René Guilloteau greffier de la baronnie de Craon demeurant au bourg de l’Hotellerie de Flée à ce présent et acceptant et honorable femme Françoise Lemestayer fille et héritière de défunt Me Hardouin Lemestayer vivant aussi greffier de la baronnie de Craon qui estoit fils et héritier de l’un des vendeurs dénommés au contrat ci-dessus la somme de 200 livres en bonne monnaie pour remboursement de pareille somme à ce présent estably et soubzmis Me René Touchaleaume boursier dudit chapitre …
Procuration attachée : Le 18 juin 1631 avant midy devant nous René Houissier notaire de la baronnie de Craon résidant au bourg de Bouchamps présents en leurs personnes et duement soubzmis et obligés chacuns de honorable homme Maître Samson Libion honorable femme Suzanne Leconte son espouse sieur et dame de Landevy demeurant au lieu de Robinetterie en ladite paroisse de Bouchamps et honorable homme Symon Lesmestaier sieur du Pin et y demeurant près le bourg de Cernusson en ladite paroisse et encores maître Jehan Letort notaire demeurant au bourg de Saint Martin du Limet soubzmettant lesdits susdits eux et ung chacun d’eux seul et pour le tout sans division de biens ni de personnes eux leurs hoirs et ayant cause renonçant au bénéfice de division et à toute ordre de discussion priorité et postériorité confessent solidairement de leur bon gré sans contrainte mais de leur propre volonté avoir ce jourd’huy fait créé nommé et constitué et encores par la forme teneur et substance des présentes lettres font créent nomment et constituent leurs procureurs généraux et certains messagers spéciaux et un chacun d’eux seul et pour le tout o pouvoir et puissance mandement et authorité spéciale de se transporter par lesdits procureurs ou l’ung d’eux pour et au nom desdits constituants en la ville d’Angers et y étant faire prest de la somme de 300 livres …

    on voit que je n’ai trouvé que le prêt de 200 livres et sans doute y a t-il eu un second prêt de 100 livres ailleurs, car il ne devait pas être facile d’arriver de si loin, et soudain touver un prêteur ayant la somme exacte.
    En tous cas, cette procuration semble montrer qu’ils empruntent ensemble et que personne n’est causion de l’autre, sans doute ont-ils un héritage partagé ayant une dette passive ?

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Vente du lieu du Pressoir à Bouchamps-lès-Craon, 1573

Les ventes d’une part d’indivis sont souvent des regroupements entre descendants. Elles présentent parfois l’intérêt de mentionner les partages, ou tout au moins, comme c’est le cas ci-dessous, de la succession de qui, sans toutefois préciser le lien de parenté. En l’absence de précision on peut donc supposer que le bien peut venir aussi d’un collatéral. Mais, dans tous les cas, je considère que ces actes sont un petit élément du puzzle.
Ainsi, ci-dessous, il y a eu la succession de Françoise Ménard, probablement en 4 lots puis l’un des lots a été divisé en 3. Cela vous semble sans doute compliqué, mais il y a des tas de cas de ce type, ainsi, si elle était la grand’mère ayant eu 4 héritiers mais l’un d’entre eux est décédé laissant 3 héritiers, donc on a redivisé sa part en 3.

Nous repartons dans le Craonnais, qui traite ses affaires à Angers, comme nous l’avons déjà vu ici à maintes reprises.
Ces actes que je vous restitue apportent des compléments aux dictionnaires déjà parus, ici un complément au Dictionnaire de la Mayenne, qui suit (en rouge, j’ai mis mon complément résultant de l’acte ci-dessous) :

Jonchère : commune de Fontaine-Couverte – La peste de 1629 y commença et fit plusieurs victimes. – Poste de Gabelle en 1746 – En sont sieurs : François Fouquet époux de Mathurine Poyet, 1572 – René Boucault mari de Jeanne Ballue, 1605 : René Guihéry, 1656 ; Louis-François Girault sieur de la Houssardière, mari de Renée-Marthe Drouard, 1742 ; Louis-Jean G., 1750…
Le Pressoir : commune de Bouchamp – A Jacques Godier sieur de la Turcinière, 1697 (Dict. de la Mayenne, Abbé Angot)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la rectranscription intégrale de l’acte : Le 27 mars 1573 en la court du roy notre sire et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de Roy Angers endroit par devant nous Nicollas Bertrand notaire d’icelle personnellement estably honnorable homme François Foucquet Sr de Jonchères segreer des eaulx et forestz de la Guerche demeurant audit lieu de Jonchères paroisse de Fontaine Couverte tant en son nom qu’au nom et soy faisant fort de honnorable femme Mathurine Poyet son espouse à laquelle il a promys et promet faire avoir agréable et ratiffier ce présent contrat et en fournir lettres de ratiffication valables en ceste ville à ses despens à l’acqueresse cy-après nommée dedans le jour et feste de St Jean Baptiste prochain, à peine de toutes pertes dommaiges et intérests, ces présentes néanmoings demeurant,

le ségrayer, en Anjou, est celui qui surveille un bois, le soustrayant aux dévastations (selon M. Lachiver, Dict. du monde rural, Fayard, 1997)

soubzmettant etc confessent etc avoir en chascun desdits noms seul et pour le tout vendu ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vendent cèddent délaissent et transportent à tous jourmais perpétuellement par héritaige à honnorable femme Jacquine de Bougne dame du Tertre veufve feu honnorable homme Me Jehan Menard vivant audit Angers demeurant en ceste ville d’Angers paroisse St Denys présente stipulante et acceptante pour elle ses hoirs et ayant cause
c’est à scavoir le tiers par indivis en la quarte partye aussi par indivis de la seigneurie pocession et saisine du lieu appartenances et déppendances du Pressouer paroisse de Bouchamp en Craonnois comprenant maisons teitz airaulx jardrins vignes terres labourables arables et non arables prés pastures vignes boys taillis et marmentaulx si aulcun est, pressouer et bestial, et tout ainsi qu’il se poursuit et comporte et comme déffuncte Françoyse Menard en jouissait et que ledit Fouquet y est fondé à tiltre successif de ladite Françoise Menard sans rien en excepter ne réserver comprins en ladite vendition ledit pressouer et bestial, le tout pour ledit tiers en ung quart par indivis, tenu ledit lieu au fief de la Mothe de Bouchamp ou de Bouche appartenant au Sr Despeaulx à la charge de payer et acquiter par ledite de Bougne les debvoirs anciens et féodaulx et le tiers audit quart de 60 sols tz de rente deue sur ledit lieu au lieu de Ribot dont ladite de Bougne est dame pour une moitié
ledit lieu franc et quitte des debvoirs et rente du passé
et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 90 livres tz payée et nombrée contant en présence et au veu de nous en or et monnoye ayant cours au poix et prix de l’ordonnance audit Fouquet qui s’en est tenu et tient à contant et bien payé et en a quicté et quicte ladite de Bougne ses hoirs etc

    donc, la valeur du lieu du Pressoir est de 90 x 12 = 1 080 livres y compris les bestiaux. C’est une belle somme car on est en 1572 et la monnaie n’est pas encore si dévaluée.

à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et garantir etc renonczant etc mesmes ledit vendeur au bénéfice de division d’ordre de priorité et postériorité
fait et passé audit Angers en présence de noble homme Jehan Duplantys Sr du Pré demeurant audit lieu paroisse de Ponce ? et Me Pierre Guitet praticien en cour laye demeurant audit Angers paroisse de St Michel du Tertre tesmoins, ladite de Bougne déclare ne savoir signer, et en vin de marché 100 sols aussi payés contant par ladite de Bougne aux entremeteurs et moderateurs de ce marché

Propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire
Propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire

J’ignore totalement si ce Fouquet a un lien avec le célèbre… mais je mets ici, à tout hasard, sa signature, pour le cas où quelqu’un la reconnaîtrait.

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