Baudouin de Goulaine engage la terre de Pommerieux, Contigné (49)

Beaudouin de Goulaine tient la terre de Pommerieux de sa mère Claude de Montjean.

En 1557 il a pour épouse Madeleine de Rochechouart, et celle-ci a du décéder avant 1560 car il est dit sur internet avoir épousé en 1560 Antoinette Giraud puis en 1567 Claude Deshayes.

L’acte notarié qui suit montre bien qu’il a eu Madeleine de ROchechouart, et afin de vous prouver que Madeleine de Rochechouart est bien son épouse en 1557, je vous mets non seulement ma retranscription, mais aussi la vue de la page qui nomme Madeleine de Rochechouart (écrit Rochechouard)

J’attire votre attention aussi sur le déplacement du notaire jusqu’à Chateauneuf depuis Angers, c’est à dire que lorsque le client a un rang social important, le notaire fait plusieurs dizaines de km pour se rendre sur place. Je pense que de nos jours aussi les notaires se déplacent parfois.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 novembre 1557 en la cour du roi notre sire à Angers endroit par devant nous Michel Hardy notaire royal personnellement estably haut et puissant Bauldouin de Goullaines seigneur dudit lieu, baron de Blaison et seigneur chatelain des chastellenies des Pallets, Martigné Briand, la Guyerche et Saint Aubin de Luigné, demeurant audit chastellet de Goullaines comté de Nantes, tant en son nom que pour et es noms et comme soy faisant fort de honneste et puissante demoiselle Magdeleine de Rochechouard son espouse et de noble et puissant Claude de Goullaines seigneur de la Rufelière son frère, auxquels et chacun d’eulx ledit seigneur estably a promis est et demeure tenu faire ratiffier et avoir agréable le contenu en ces présentes toutefois et quantes qu’il en sera sommé et requis … soubzmectant ledit estably esdits noms et qualités et en chacun d’iceuls seul et pour le tout sans division etc confesse avoir vendu cédé délaissé et transporté et encores vend cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage à honnorable homme Charles Boylesve seigneur des Roches à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs etc scavoir est le lieu terre fief et seigneurie de Pommeryeulx situé et assis ès paroisses de Contigné et Brissarte et environs en ce pays d’Anjou et ressort d’Angers, composé ledit lieu de maison seigneuriale fief hommes subjets cens rentes et debvoirs, de 2 mestairyes et 2 closeryes prés bois marmentaulx et taillys garennes avec tous et chacuns les droits noms raisons et actions que ledit seigneur vendeur esdits noms a et peult avoir esdites choses et généralement tout ledit lieu ses appartenances et dépendances de Pommerieulx sans aulcune réservation en faire combien qu’il ne soit spéciffié par ces présentes, et tout ainsi que ledit lieu et appartenances a esté tenu possédé et exploité par ledit seigneur vendeur ses femmes leurs prédecesseurs des seigneurs de Briollay et Chateauneuf à foy et hommage simple … Et est faite ladite vendition pour le prix et somme de 5 000 livres tz, laquelle somme ledit achapteur a comptée et nombrée et manuellement baillée audit vendeur esdits noms, qui icelle somme a eue prinse et receue en présence et veue de nous en or et monnaye à présent ayant cours au prix et poids de l’ordonnance ; ladite vendition faite o grâce donnée par ledit achapteur et retenue par ledit vendeur esdits noms de pouvoir rescourcer et rémérer lesdits choses du jourd’huy en 3 ans prochainement venant … Fait et passé au lieu et chastelet de la Guerche par nous notaire susdit es présence de honnorable hommeMe Guy Dutertre demeurant à Saint Georges de Chasteauneuf et Mathurin Viau demeurant audit chastel de la Guerche

La famille Lemasson vend un logis remarquable à Boylesve, Angers 1611

C’est la première fois que je transcrit la vente d’un tel logis ! Il devait être très remarquable car son prix l’est ! Là où une maison de closier vaut 100 à 200 livres, celle d’un marchand un peu plus, celle d’un bourgeois d’Angers approche les 1 000 livres, ce logis est vendu 5 600 livres auquelles il faut ajouter une rente pour un fort principal de 220 livres sur le logis, donc au total le logis est vendu 5 820 livres !
La minute est en fait une liasse car on découvre que les Maczons (pluriel de Lemaczon) ont hérité de beaucoup de dettes sur ce logis, et qu’ils vendent en fait pour les solder. Les copies des dettes crées par leurs prédecesseurs sont jointes à la liasse, d’où son importance. Ces actes attachés sont la raison pour laquelle la vente commence par une longue filiation, car tous ces prédécesseurs ont créé des dettes impayées…
Voici donc une splendide lignée de Lemaczon, tous possesseurs du logis jusqu’à cette vente en 1611.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedy avant midy 21 mai 1611 devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents Jehan Lemaczon escuyer sieur de l’Aulnay et de Chasteau Hutton (voir mon commentaire du 23 juillet 2010 donnant Château-Huton à Courgenay près de Sens dans l’Yonne ) fils aisné et héritier principal de défunt Jehan Lemaczon l’aisné vivant écuyer sieur de l’Aulnay Millon et la Rivière aussy fils aisné et héritier principal de défunt Michel Lemaczon écuyer en son vivant procureur du roy en Anjou qui estoit aussy fils et héritier principal de feu Thibault Lemaczon escuyer demeurant en sa maison seigneuriale de Launay paroisse de Sceaux, et messire Claude de Salles chevalier sieur de l’Escoublère et de Malligné demeurant en sa maison seigneuriale de l’Escoublère paroisse de Daon lesquels deument establiz et soubzmis soubz ladite court eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quitent cèddent et transportent dès maintenant et à présent à toujours mais et perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles et empeschements à noble homme Charles Boilesve sieur de la Gillière conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretagne estant de présent en ceste ville ce stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs et pour damoisse Marie Nicollas son espouze leurs hoirs scavoir est les maisons oratoire court estable jardins et appartenances situées en la paroisse de saint Michel du Tertre dudit Angers joignant d’un côté les jardins du couvent des Cordeliers et les appartenances du logis de Lancrau d’autre cost éles allées tirant de la rue Saint Michel pour aller auxdites appartenances et audit logis des héritiers feu Silvin Taillis André Davy sieur de la Frettière à présent appartenant à Estienne Grezil apothicaire les Gaullins et autres chacun par son endroit abouttant d’un bout aux appartenances de noble homme François Bitault sieur de Chizé conseiller du roy en sa court de parlement de Paris de Hector Lesourd Me fournisseur et héritier de défunt Jacques Lebouq aussi chacun par son endroit et aultre bout lesdites appartenance dudit couvent des Cordeliers dudit logis dudit Lancrau desdits héritiers Tailles et des Gaullins et généralement tout ce qui en despend comme lesdites choses appartenaient auxdits défunts Thibault, Michel et Jehan les Maczons e de présent appartiennent audit Jehan Lemaczon sieur de Launay et du Chasteau Hutton comme les ayant prises et retenues pour son preciput des biens et successions nobles desdits défunts et tout ainsy que défunts noble homme François Boislesve et damoiselle Philippe Prioulleau sa femme sieur et dame de la Brisardière père et mère dudit sieur acquéreur de leur vivant en jouissoient à tiltre de ferme ou louaige sans aucune chose en excepter retenir ne réserver comprins les droits de bancs en l’église saint Michel du Tertre de ceste ville au devant de l’autel de nostre fame près le grand autel de ladite église ainsy que les vendeurs à cause desdits partages peuvent estre fondés tenues lesdites choses vendues du fief et seigneurie du chapitre de saint Maurille de ceste dite ville aux debvoirs anciens et acoustumés si aucuns en sont deubz que les parties adverties de l’ordonnance royale ont dit et vérifié ne pouvoir exprimer et oultre a la charge de payer et continuer à l’advenir la somme de 13 livres de rente due à la fabrice de l’église et paroisse dudit saint-Michel du Tertre pur les causes contenues en l’accord et transaction faite entre les paroissiens de saint Michel du Tertre et Michel Lemaczon le 24 juin 1554 passée par Antier et Rabeau notaires ladite rente admortissable toutefois et quantes pour la somme de 220 livres tz et quites des arréraiges du passé jusques à la saint Jean Baptiste prochaine jusques auquel jour lesdits vendeurs ont recogneu avoir esté payés desdits louages desdites choses vendues transportant etc et est faire ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 5 600 livres tz de laquelle l’acquéreur a payé contant auxdits vendeurs la somme de 1 875 livres qu’ils ont en nostre présence receue en pièces de 16 sols et autre monnaye courante et en quitent ledit sieur acquéreur ses hoirs, et le surplus montant 3 725 livres ledit sieur acquéreur aussy estably et soubzmis soubz ladite court s’est obligé et a promis les payer en l’acquit desdits vendeurs et hérédité desdits défunts les Maczons prédecesseurs dudit Lemaczon vendeur scavoir aux doyens chanoines et chapitre de st Pierre de ceste ville la somme de 500 livres tant pour l’amortissement etc…

    je vous épargne plusieurs pages de dettes, et toutes les minutes de ces dettes…

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Baudouin de Goulaines engage plusieurs terres en Anjou, 1562

il les a déjà engagées 2 ans plus tôt, et ici, sous une forme nouvelle il fait pratiquement une prolongation de la grâce pour encore 2 ans. Le montant cet engagement est élevé, et j’ignore s’il a pu rémérer ces terres.

Et l’une des terres est soumise à un impôt que je n’avais pas encore rencontré en Anjou, le quart de vin.

et tout ceci se passe à Saint-Aubin-de-Luigné, qui possède la plus belle mairie que je n’ai jamais vue, du temps où le numérique n’existait pas et où j’allais de mairie en mairie faire mes recherches.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 janvier 1562 (Hardy notaire royal Angers) sachent tous présents et advenir comme ainsi soyt que par cy davant noble et puissant Baudouyn de Goullaines seigneur dudit lieu baron de Blaiszon et seigneur chastelain des chastelenyes de Martigné Barands et la Guerche eust fait vendition à honorable homme Charles Boylesve seigneur des Roches de la terre fief et seigneurie de Pommerieuilx avecques ses appartenances et dépendances située ès paroisses de Brissarthe et Contigné pour la somme de 5 000 livres tournois comme appert par le contrat de ce fait et passé en la cour de royale d’Angers par davant nous notaire soubzsigné, le 5 novembre 1557 aussi eust ledit seigneur de Goullaines fait vendition audit Boylesve d’un pressouer situé au bourg de Saint Aubin de Luigné avecques grand nombre de vignes appellées les vieilles vignes de saint Aubin pour la somme de 1 500 livres tournois comme apert par aultre contrat de vendition passé soubz la cour de Goullaines par Blamtin et Loiseau notaires d’icelle cour le 23 février 1559 par autre contrat ledit sieur de Goullaines eust aussi fait vendition audit Boylesve des maisons jardrins terres prés bois et appartenances appellés le Port de Vallée situé sur la rivière de Loire paroisse de Blaison pour la somme de 2 000 livres comme appert par le contrat de ladite vendition du 3 avril 1559 après Pasques passé soubz la cour du roy notre sire à Nantes par davant Bonfils et Lemaryé notaires royaulx, toutes lesquelles sommes desdites venditions susdites revenans à la somme de 8 500 livres tournois, desquelles ledit seigneur de Goullaines désiroyt faire les rescousses au moyen des grâces qui encores durent comme les partyes ont cogneu et confessé par davant nous et en lieu desdites choses vendues audit Boylesve tant pour ladite somme de 8 500 livres tz que pour la somme de 1 265 livres tz que ledit Boylesve promet payer passant et accordant ces présentes audit Boylesve (sic, mais je suppose que c’est de Goulaines qui doit audit Boylesve et que le notaire a fait une petite erreur) d’argent presté comme appert par cédules que ledit Boylesve en a dudit seigneur, toutes lesquelles sommes reviennent à la somme de 9 765 livres tz, ce que ledit Boylesve auroyt accordé faire sans bouger à l’hypothèque desdits contrats,
pour ce est il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous personnellement estably ledit seigneur de de Goullaines demeurans au chastel de la Guerche pais d’Anjou et ressort d’Angers tant en son nom que au nom et comme soy faisant fort de noble et puissante dame Anthoinette de Bazouges espouse dudit seigneur de Goulaines à laquelle il a promis est et demeure tenu faire ratiffier et avoir agréable le contenu en ces présentes et en bailler et fournir lettres de ratiffication et obligation au garantage des choses cy après nommées de ladite dame audit Boylesve dedans 2 ans prochainement venant à peine de tous despens dommages et intérests ces présentes néanmoins demeurant en leur force et vertu, soubzmectant ledit seigneur de Goullaines esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division etc confesse avoir vendu quité cédé délaissé et transporté et encores etc perpétuellement par héritage audit Charles Boylesve à ce présent stipulant et acceptant qui a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc scavoir est la terre fief seigneurie appartenances et dépendances de saint Aubin de Luigné qui consiste en maison seigneuriale pressouer sis au bourg dudit saint Aubin, les mestairies et appartenances de la Roche Leschallarderye avecques les quarts de vins

selon le Dictionnaire du Monde rural de Michel Lachiver, le quart est une ancienne mesure de capacité pour le vin. En Anjou et dans la vallée de la Loire en aval d’Orléans, le quart de la pipe, soit la moitié de la busse, soit 114 litres.

selon le Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
QUART signifie entre autres :
« Droit se montant au quart du prix de la vente de qqc. (en particulier du vin) »
« Tenure de vigne soumise à la redevance du quatrième muid »

    je pense qu’il faut retenir la notion d’un impôt féodal sur la vente du vin, sans doute 25 % du prix, ce qui est élevé certes. Si vous avez mieux, merci de nous donner des explications.

et dixmes qui en dépendent, bleds de rentes deubz à ladite seigneurie dudit saint Aubin sur plusieurs lieux et mestairies tenues et mouvantes de ladite seigneurie, deux moulins a eau situés sur la rivière du Layon, prés et terres qui en dépendent vulgairement nommés et appelés les moulins de Gasteau et Chaulmes le tout assis et situés ès paroisses dudit Saint Aubin Rochefort et autres paroisses circonvoisines et généralement toutes lesdites choses ainsi qu’elles ont esté tenues possédées et exploitées tant auparavant que depuis par ledit seigneur ses prédécesseurs recepveurs fermiers et autres gens sans aulcune réservaiton en faire, tenues toutes lesdites choses à foy et hommage simple, du seigneur de Rochefort à 5 sols de service pour toutes charges, fors ledit lieu de la Roche Gerpillon qui est tenu de la Basse Guerche à franc aleu,
transportant etc et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 9 765 livres de laquelle somme en a esté poyé 8 500 livres pour la recousse desdits 3 contrats lesquels moyennant ces présentes et aux charges de l’hypothèque d’iceulx demeurent rescoussé au profit dudit seigneur et le reste montant la somme de 1 265 livres ledit Boylesve l’a présentement poyée audit seigneur de Goulaines qui l’a eue et receue en présence de nous en or et monnaye de présent ayant cours dont etc ladite vendition faite o condition de grâce donnée par ledit achapteur et par ledit vendeur retenue de pouvoir rescourcer et rémérer lesdites choses vendues dedans d’huy en 2 ans prochainement venant en rendant et payant ladite somme de 9 765 livres tz frais et mises raisonnables, et demeure ledit seigneur tenu et a promis acquiter libérer et garantir ledit Boylesve des ventes si aulcunes estoient deues pour raison des 3 contrats cy dessus, aussi demeure ledit Boylesve quite vers ledit seigneur de Goullaines et lequel l’a quité et quite par ces présentes de la somme de 2 000 livres tz que ledit Boylesve luy estoit tenu payer pour les deux dernières années de sa ferme du lieu et appartenances de la Guerche et aultres choses portées par le bail à ferme fait audit Boylesve par ledit seigneur de Goullaines au moyen qu’il les a receuz auparavant ce jour comme il a cogneu et confessé davant nous,
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pout le tout sans division etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division d’ordre et de discussion foy jugement et condemnation etc fait et passé audit chastel de la Guerche par devant nous Michel Hardy notaire royal Angers en présence de honorables hommes Me François Boylesve licencié ès loix sieur de la Basarderye, Guy Dutertre fermier de Blaizon demeurant à Saint Georges de Chastelaizon, et Nicolas Rochard laboureur demeurant audit St Aubin tesmoings à ce requis et appellés le 23 janvier 1562
et a ledit Boylesve présentement rendu audit seigneur de Goullaines les 3 contrats avecques les baulx à ferme qui les a euz et receuz à la charge de les représenter toutefois et quantes que mestier sera et moyennant ces présentes demeure Me Guy Dutertre fermier de Blaizon quite et l’a ledit Boylesve quité et quite ensemble tous aultres fermiers des fermes qui auroient cy davant esté prinses des choses cy dessus recoussées par ce que a déclaré par davant nous en avoir esté payé et satisfait

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Contre-lettre de Michel Boylesve mettant ses parents hors de cause, Angers 1613

Cette famille avait une géographie très intéressante. En effet, quelques mois par an, sa fonction était au Parlement de Bretagne à Rennes, mais je pense observer que la plupart de ces conseillers angevins au Parlement de Bretagne, vivaient au moins 6 mois de l’année en Anjou, chez eux, et durant leur charge à Rennes, madame ne suivait pas toujours, restant à Angers gérer les biens de la famille, et les études des enfants.
Ici, il y avait même une alliance Nantaise qui les amenait à Nantes.

Cette contre-lettre montre que même lorsque ce sont les parents qui sont cautions de leur fils, on établit une contre-lettre pour les mettre hors de cause, car en Anjou règne le partage totalement égalitaire et toute faveur à un enfant doit être remis dans le partage des biens des parents.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 13 février 1613 après midy par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents establis noble homme Michel Boyslesve sieur des Gaudrées conseiller du roy en sa cour de Parlement de Bretagne demeurant à Rennes, lequel soubzmis soubz ladite cour a recogneu et confessé que ce jourd’huy auparavant ces présentes à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir seulement noble homme Maurice Boylesve sieur de la Brizarderie conseiller du roy audit parlement et demoiselle Marie Le Lou ses père et mère,

    Maurice Boylesve sieur de la Brizarderie était fils de François et demoiselle Philippe Priouleau. Il est décédé à Angers le 15 mars 1619 et a été inhumé aux Cordeliers dans l’enfeu de la famille. Il avait épousé à Nantes Saint-Nicolas le 16 janvier 1581 demoiselle Marie Le Lou, fille de Michel, sieur du Breil, maître des Comptes de Bretagne, et de demoiselle Marie Rocaz sa première femme. Elle lui a survécu et vivait encore en 1630.

se sont avecq luy mis et constitués vendeurs de la somme de 50 livre tz de rente hypothéquaire vers demoiselle Renée Allaneau pour la somme de 800 livres payée contant comme appert par le contrat qui en a esté ce jourd’huy fait et passé par devant nous

    Renée Allaneau est la fille de Clément Allaneau sieur de la Grugerie et d’Orvault, et de Renée Furet. Elle ne semble pas avoir eu d’alliance, et on la rencontre souvent dans les obligations, puisqu’elle a sa part des biens de ses parents.

combien que par iceluy apparoisse que lesdits sieur de damoiselle de la Brizarderie aient eu et receu ladite somme comme ledit estaly,
néanmoins la vérité est qu’à l’instant dudit contrat ladite somme a pour le tout esté prinse et retenue par ledit estably sans que d’icelle il en soit demeuré aucune choses ès mains desdits sieur et dame de la Brizarderie ne partie d’icelle tourné à son profit
partant ledit estably promet payer servir et continuer ladite rente audit terme porté par ledit contrat et du tout le continuer et en acquiter libérer et indempniser et mettre hors lesdits sieur et dame de la Brizarderie et leur en fournir et bailler en sa décharge de ladite Alasneau lettres d’extinction et admortissement bonne et vallable tant du principal que des arréraiges dedans un an prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests stipulés et acceptés par lesdits sieur et dame de la Brizarderie cas de défault,
à laquelle contre-lettre tenir et à payer etc aux dommages etc oblige etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison desdits sieur et dame de la Brizarderie en présence de René Herpin marchand et Nicolas Jacob prêtre demeurant audit Angers

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Cession d’obligation par René Deffay à René Boyslesve, Chaudefonds 1594

Ceci est un exercice de paléographie, qui vient s’ajouter aux nombreux exercices disponibles sur mon site.

    Voir ma page qui recense tous les textes disponibles sur mon site pour s’exercer à la paléographie.



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Cet acte est issu d’archives privées aimablement communiquées – Voici ma retranscription : Le 5 septembre 1594 avant midy, en la cour du Lavouer endroit par devant nous Philippe Siguin notaire d’icelle fut présent et personnellement estably honorable homme René Deffay sieur de la Grange demeurant en la ville d’Angiers paroisse de St Michel de la Pallue lequel deument soubzmis en nostre dicte cour a confesssé avoir ce jourd’huy céddé et transporté et encore par ces présentes cèdde et transporte à honorable homme René Boylesve sieur de Gouesmard demeurant au bourg de St Aubin de Luigné absent et nous notaire stipullant et acceptant
scavoir une obligation en grosse signée Garnier notaire royal Angiers en dabte du douziesme jour d’apvril mil cinq cens quatre vingts douze laquelle noble homme Pierre de Cheville sieur de Mauron et damoiselle Marye de la Roche sa femme sont sollydairement obligés avec ledit Deffays en la somme de deux cent vingts escuz ensemble
en vertu d’icelle fait auxdits Cheville et la Roche le quatriesme febvrier mil cinq cent quatre vingts treze au payement de laquelle somme ledit Deffays veult et consent que ledit Boylesve face toutes poursuittes et actes de justice requises et nécessaires et pour cest effect l’a subrogé et subroge en tous ces droits et actions qu’il peult prétendre et luy peult competter pour raison de ladicte obligation avecques conssentement que ledit Boylesve se fasse subroger par justice ou aultrement qu’il verra bon estres et pour cest effet ledit Deffays nous a asseuré avoyr cy devant mis ladite obligation en explait ès mains dudit Boylesve comme il nous en a faict aparoyr par escript particullier signé de la main dudict Boylesve en dabte du deuxiesme de ce présent moys et an lequel escript avons toutteffois relayssé audit deffaus la procuration que icelluy avoyt cy devant passée pour la poursuite de ladite obligation audit Boylesve demeurant par ces présentes nulle et de nul effet
et a ledit Deffays déclaré ladite somme luy estre bien et justement deue
et est faicte la présente cession et transport pour pareille somme de deniers que ledit Boylesve a promis desduire sur ce seullement que luy peult debvoir ledit Deffays tant par cedulles que obligations
auquelle tansport droits cession et tout se que dessus est dit tenir et accomplir etc garentir etc dommaiges et intérests etc obligent etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc
faict et passé au bourg de Chaudeffons mayson de nous notaire ès présence de Marin Juret et Jehan de la Tourlandry paroyssiens dudit Chaudeffons tesmoins lesquels ont déclaré ne savoir signer – Signé en la minutte originale des présentes avecq nous notaire soubz signé R. Deffais, J. Siguin

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Contrat de mariage Ayrault Boylesve, Angers, 1600

Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

Voici un contrat de mariage bien doté. Et vous en verrez d’autres encore, de toutes fortunes… J’ai pensé qu’il serait pas utile que ce site-blog possède une page HTML (terme informatique qui désigne le format de langage ordinaire des sites, alors que le langage des blogs est généralement WIKI) qui récapitulerait en ordre de fortune croissante les contrats déjà parus.
Le tout bien sur, avec moult liens !
Je suppose que cela vous permettrait d’y voir plus clair. Enfin, j’y songe, YAKA (cela, ce n’est pas du format de langage informatique, mais c’est la bonne à tout faire de ce site-blog). La voici :

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

Mieux, j’ai trouvé d’autres sites sur Internet qui donnaient gratuitement des contrats de mariage, et vous aurez les liens bientôt.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 novembre 1600 après midy, en la cour royal d’Angers en droit par devant nous François Prevost notaire d’icelle personnellement establys chacuns de messire Marin Boylesve chevalier sieur de la Maurouzière conseiller du roy lieutenant général d’Anjou et dame Renée Nicolas son espouse de luy autorisée et encores damoyselle Anne Boylesve leur fille, demeurants en ceste ville d’Angers paroisse de St Michel du Tertre, d’une part
et nobles hommes Me Pierre Ayrault sieur du Rochay naguères lieutenant criminal en la sénéchaussée et siège présidial dudit Angers, Jehan Ayrault conseiller du roy et président en sa chambre des Comptes de Bretagne et Pierre Ayrault à présent lieutenant criminal en ladite seneschaussée et siège présidial, fils aisné dudit sieur du Rochay et de déffunte damoisse Anne Desjardins aussi demeurants en ceste dite ville paroisse de St Michel d’autre part
soubmettant etc confessent etc traitant et accordant le mariage dudir sieur Ayraut fils et de ladite damoiselle Anne Boylesve, avoir faict et par ces présentes font les accords pactions et conventions qui ensuivent
c’est à scavoir que ledit sieur de la Maurouzière lieutenant général et sadite espouse, chacun d’eux seul et pour le tout, donneront à leur dite fille en faveur dudit mariage en advancement de droit successif la somme de 6 000 escuz payables dedans le jour des espousailles en livres ou contrats bien garantiz et oultre le fief et seigneurie de Cordé cens rentes et debvoirs qui en dépendent sis en la paroisse de Challonnes avecques la mestairie de la Myoterye paroisse de Neufvy et 4 septiers de bled de rente foncière deus sur la mestairie de la Petite Ramée sise en la paroisse de la Poitevinière, tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent sans aulcune réservation

    6 000 écus font 18 000 livres, auxquelles il faut ajouter la seigneurie, la métairie et la rente. J’estime donc le tout à environ entre 25 000 et 30 000 livres

de laquelle somme de 6 000 escuz ledit sieur lieutenant général et sadicte espouse en mettront et convertirons la somme de 4 800 escuz en rentes constituées ou acquestz d’héritages en ce pays d’Anjou pour et au nom de leurdite fille censez et réputez son propre patrimoine et matrimoine immeuble dont ils bailleront les contractz auxdits futurs conjoints le jour de leurs espousailles sans que ladite somme et acquestz ne aultres immeubles de ladicte Boylesve puissent entrer en leur communauté
et le surplus de ladite somme de 6 000 escuz montant 1 200 escuz sera et demeurera de nature de meuble commun entre lesdits futurs conjoinctz, laquelle communaulté sera acquise du jour de leurs espousailles,
lesquels sieur lieutenant général et sadite espouse habilleront leurdite fille d’habits honnestes et luy donneront trousseau selon sa qualité,
et au regard du sieur Ayrault père, il a aussi en faveur dudit mariage donné et donne à sondit fils en advancement de droit successif ledit estat de lieutenant général civil duquel il aurait esté cy-devant pourveu à sa résignation, et receu en icelle en la cour de parlement à Paris pour luy demeurer en propre sans qu’il puisse en aulcune faczon entrer en leurdite communauté,
moyennant lesquelles pactions et conventions cy-dessus ledit Ayrault fils du vouloir et consentement dudit sieur du Rochay son père et dudit sieur présidient son oncle et ladite damoiselle Anne Boylesve aussi du vouloir et consentement de sesdits père et mère et de damoyselle Philippes Prioulleau veufve de deffunt noble homme François Boylesve vivant sieur de la Brisardière son ayeulle, noble homme Maurice Boylesve sieur de la Brisardière conseiller du roy en son parlement de Bretagne, messire Françoys Boylesve sieur de la Bourdinière prothonotaire du St Siège apostolique et conseiller et aulmonnier du roy, et noble homme Charles Boylesve sieur de la Gillière aussi conseiller du roy audit parlement de Bretagne, oncles de ladite future espouse, se sont réciproquement promis et promettent mariage et iceluy solemniser en face de saincte église catholique apostolique et romaine quand l’un en sera requis par l’autre
et ont lesdits sieurs Ayrault père et fils constitué douaire coustumier à ladite future espouse sur tous et chacuns les propres dudit Ayrault fils cas de douaire arrivant,
tout ce que dessus stipullé et accepté par lesdites parties, dont elles sont demeurées d’accord, auxdits accords promesses de mariage et tout ce que cy-dessus tenir … obligent lesdites parties et mesmes ledit sieur de la Maurousière et sa dite espouse eux et chacun d’eux seul et pour le tout renonczant au bénéfice de division d’ordre etc et mesme ladite dame Nicolas au droit vélléien à l’espitre divi adriani a l’authentique si qua mulier et à tous autres droictz faits et introduictz en faveur des femmes, lesquels nous luy avons donné à entendre et qu’elle a dit savoir estre tels que femme ne peut s’obliger intervenir ne intercéder pour personne quelconque et fust mesme par son mary sans avoir expressement renoncé auxdits droits …
fait et passé audit Angers en la maison dudit sieur lieutenant général en présence de nobles hommes René Lefebvre conseiller et advocat du roy, Françoys Lefebvre lieutenant en la prévosté, nobles hommes François Bitault sieur de la Remberdière, François Bitault sieur de Chizé conseiller du roy en ladite court de parlement, Hierémie Caillé sieur de la Bonnière, Pierre Levayer Sr de la Morinaye, Loys de Chevrue Sr de la Lande, noble homme André Eveillard sieur de Chemant conseiller du roy et juge au siège présidial, en encores Me Jehan Coustard, François Pasqueraye et autres, Jehan Bardin, ladite Prioulleau

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