Les Nantais se fournissaient en chapeaux à Vertais en Saint-Sébastien d’Aigne : liste des 9 chapeliers en 1710

Les Nantais se fournissaient en chapeaux à Vertais en Saint-Sébastien d’Aigne : liste des 9 chapeliers en 1710. Le chapelier a alors un métier chimiquement polluant et dangereux pour sa santé, car les produits qu’il utilise lui laissent peu de chances de faire de vieux os.
Vertais, près de la Loire, situé alors à Saint Sébastien d’Aigne, sert aux Nantais de faubourg ouvrier, ou plutôt artisanal comme on disait alors, car on n’avait pas encore les usines, mais des artisans indépendants, même si les liens entre eux existaient.
Donc en 1710 le chapeau est fabriqué surtout extra-muros, et les Nantais peuvent s’en féliciter, mais franchissent les nombreux ponts venir faire ces courses indispensables.

Voici donc les chapeliers en Vertais, mais pas une fabrique unique, des artisans indépendants, que vous allez découvrir plus ou moins importants car leur capitation varie de 50 sols à 130 sols. Cette imposition est représentative des artisans.

voici ave le Numéro de page, lieu, nom, métier, capitation en sols :

3r Vertais Renou François chapelier 50
6r Vertais Bonin Pierre chapelier 60
4r Vertais Dargelot Bernard chapelier 60
4r Vertais Gretier René chapelier 60
1v Vertais Lecoq André chapelier 60
3v Vertais Marchand Olivier chapelier 60
3r Vertais Rideau Pierre chapelier 60
3v Vertais Tisseront Guillaume chapelier 70
4v Vertais Denis Rolland chapelier 130

VIVRE SANS EPAULES – astuces : vivre sans parapluie grâce au chapeau de feutre, comme nos ancêtres !

J’ai perdu mes épaules depuis des années. J’ai alors reçu d’un médecin de médecine physique le plus extraordinaire conseil : BATTEZ-VOUS ! Chaque jour je le remercie ! Je viens partager avec vous mes astuces pour me battre. J’ai un avantage culturel, car à mon époque on apprenait à coudre pour le bac : je modifie les vêtements, et même je les fais, etc… LISTE DE MES ASTUCES POUR VIVRE SANS EPAULES

    • Je partage mes astuces pour vivre épaules bloquées. Aujourd’hui, voici comment j’affronte tous les temps sans parapluie, puisque je ne peux plus le porter depuis 19 ans.
  • Le chapeau a quasiment disparu – pourtant dans mon enfance (avant, pendant et après la guerre) il était même obligatoire à la messe, et signe d’élégance de toutes les femmes. Et bien sûr les chapeliers ont été les premières victimes de cette disparition.
  • Ainsi, à Clisson en 1887 : Chapeliers : Levron, Barbotin, à Notre-Dame. Dourneau. Machereau. Martin, à la Trinité
  • et toujours à Clisson, cette fois en 1938 : Chapeliers : Boutin-Barbotin, ville ; Levron, ville ; Braud Théodore, à la Trinité ; Chiron, ville.
  • Et de nos jours en 2019 il n’existe plus de chapeliers à Clisson, et il faut aller soit à Cholet soit à Nantes, ou se rendre à l’immense marché du vendredi, qui lui est resté un moment important de Clisson. Ou, sur Internet : https://www.chapellerie-traclet.com/fr/
  • Nos ancêtres, avant le parapapluie, étaient pourtant toujours à pied, plus rarement à cheval, et encore plus rarement en voiture à cheval, sur les routes, quelque soit le temps. Grâce au chapeau de feutre, totalement imperméable.
  • C’est ainsi que depuis 18 ans je ne peux plus porter de parapluie avec mes épaules, et c’est en me souvenant que nos ancêtres savaient s’en passer que je suis revenue au chapeau de feutre. Pure merveille depuis des années ! J’ai même à mon actif 2 averses mémorables de grêle, et pas un cheveu mouillé à mon retour !
  • Mais j’avoue que je passe souvent pour une originale parce que je porte un chapeau, et sur le chapeau je n’ai pas écrit « JE NE PEUX PAS PORTER DE PARAPLUIE ET JE RESTE A L’ABRI AVEC MON CHAPEAU »
  • Et pire, en hiver, personne ne se couvre la tête, enfin presque personne. Et cela c’est choquant car le chapeau tient chaud. Et je ne suis pas persuadée que la tête nue quand il fait 0° soit sain pour les personnes âgées.

Contrat d’apprentissage de chapelier, Nantes 1717

Dans ma jeunesse, j’ai habité le quartier Saint-Jacques à Nantes, et j’allais à la messe à l’église saint Jacques. Là, toujours se mettant au premier rang, une dame Guillou, exhibait une collection de chapeaux aussi nombreux que remarquables voire même distrayants. Enfin, ma maman en était fort distraite au lieu de prier.
Bref, lorsque j’ai vu ce contrat d’apprentissage d’un Guillou au métier de chapelier, les jolis chapeaux de cette dame me sont revenus en mémoire, et j’ose dire que je les regrette, car autrefois on savait faire des chapeaux, et tout le monde ne portait pas le même. A Nantes, le dernier chapelier n’existe plus et a cédé la place à une chaîne interplanététaire dans laquelle tout le monde a le même chapeau et surtout la même taille, dite taille unique, ou rien.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 novembre 1717 avant midy, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes, avec soumission et prorogation de juridiction au siège présidial dudit lieu, ont comparu le sieur André Lecocq chapelier
et Pierre Guillou originaire de la paroisse de Saint Aignan fils de défunt Fiacre Guillou et de Nicolle Bellier sa veuve, demeurants ensemblement en la rue de Vertais
entre lesquels le marché qui suit s’est fait, c’est à scavoir que ledit Lecocq promet montrer et enseigner à son possible en sa demeurance son métier de chapelier ainsi qu’il l’exerce audit Guillou pendant 18 mois à compter de ce jour
par ce que ledit Guillou sera assidu et luy obéira sans s’absenter que par permission
sera couché et logé chez et par ledit ledit Lecocq qui le traitera humainement et le nourrira comme luy même et à sa table
et fera blanchir son linge
s’il s’absente il retournera et rétablira le temps de son absence ou payera les dommages intérests dudit Lecocq à dire de gens connaissants
s’il devient malade il sortira après 8 jours de maladie pour se faire médicamenter à ses frais et après et guery retournera continuer ledit apprentissage rétablissant pareillement le temps de ses maladies
pourra aller faire ses vendanges pendant 4 jours qui ne luy seront point comptés pour absence à la fin desdits 18 mois
et ne sera point forcé de fendre le bois nécessaire audit métier qu’autant que ses forces le permettront
seront les vaccations et coût du présent papier payés par ledit Guillou
et au parsus a été ledit marché ainsi fait au gré des parties pour et moyennant la somme de 104 livres en diminution de laquelle ledit Lecoc reconnaît avoir reçu en argent monnoye ayant cours dudit Guillou celle de 56 livres 4 sols ce jour et avant cette heure, et le restant qui est 47 livres 16 sols luy sera payé quite de frais en sa demeurance par ledit Guillou dans le premier jour de décembre prochain
lequel Guillou s’entrediendra de tous habillements, linges et hardes à son usage
à l’accomplissement et entretien de tout quoy lesdites parties s’obligent respectivement en ce que chacune le fait touche pour en défaut de ce y être contrainte d’heure à autre en vertu du présent acte par exécution saisie et vente de ses meubles et immeubles présents et futurs se tenant pour tous formés et requis, consanty, jugé, condamné
fait et passé à Pirmil au tabler de Bertrand ou ledit Lecocq a signé et pour ce que ledit Guillou a dit ne scavoir signer a fait signer à sa requête à Martin Brossaud sur ce présent

Cette vue est la propriété des Archives Départementales de Loire-Atlantique. Cliquez pour agrandir.

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Abonnement au marquage de leurs chapeaux par 2 chapeliers, Laval 1694

Je pensais que tous les chapeaux d’antan étaient faits de feutre. Or, ouvrant l’encyclopédit Diderot, qu’elle n’est pas ma surprise de ne voir que le castor. Chaque chapelier a sa marque, mais pour distinguer le castor de son lointain cousin le lapin, le roi fit marquer le castor d’un C.
Revenant alors au dictionnaire, je retrouve bien la laine aussi :
Chapeau : Coiffure, habillement de teste pour homme, qui a une forme & des bords » autrefois faits de drap ou d’estoffe de soye, mais maintenant « faits de laine ou de poil que l’on foule ». Ce dictionnaire cite à titre d’exemples : « Chapeau royal, autour duquel les Rois mettoient une couronne. chapeau de Cardinal. chapeau d’Evesque. chapeau de Protonotaire. chapeau plat. chapeau rond. chapeau gris, en pain de sucre. chapeau à grands, à petits bords. chapeau de laine, de poil de lapin, de vigongne, de castor (Dictionnaire de l’académie française, 1694)

On pense que les chapeaux ne sont en usage que depuis le quinzieme siecle. Le chapeau avec lequel le roi Charles VII. fit son entrée publique à Roüen l’année 1449, est un des premiers chapeaux dont il soit fait mention dans l’histoire.
On se sert pour faire le chapeau de poil de castor, de lievre & de lapin, &c. de la laine vigogne & commune.

ABONNEMENT, s. m. Marché qu’on fait en composant avec quelqu’un à certain prix, pour toujours ou pour un espace de temps. (Jean-François Féraud: Dictionnaire critique de la langue française, 1787-88)

L’acte qui suit est aux Archives de la Mayenne, série 3E2 – Voici ma retranscription : Le 18 mai 1694 après midy par devant nous René Gaultier notaire royal gardenottes héréditaire au Maine résidant à Laval furent présents en leurs personnes Christophe et Christophe Boudain père et fils marchands chapeliers soufermiers du droit de marque de cette dite ville et faubourgs y demeurant paroisse de la Sainte Trinité d’une part
et André et Jean Rochard père et fils aussi maiîtres chapeliers, demeurants en cette ville paroisse de la Sainte Trinité et de Saint Vénérand d’autre part,
entre lesquelles a esté fait l’abonnement qui ensuit
c’est à scavoir que lesdits Baudouin ont abonné et par ces présentes abonnent lesdits Rochard père et fils acceptant pour tous les chapeaux qu’ils frabriqueront ou seront fabriqués enleurs maisons pour vendre et débiter et pour les vieils qu’ils reteindront et repoliront,
lesquels lesdits Baudouin seront obligés d’aller marquer en leurs marbres gratis lors qu’ils en seront avertis et ce pendant ce temps de 4 années qui ont commencé le premier jour de janvier dernier et finiront à pareil jour à la charge par lesdits Rochard et à quoi faire ils s’obligent solidairement l’un pour l’autre un seul et pour le tout soubs les renonciations requises mesme par corps comme pour deniers royaux d’en payer de ferme par chacun an aux bailleurs en leur maison en cette ville la somme de 70 livres payable par les quartiers qui sera par chacun d’iceux la somme de 17 livres 10 sols qui seront aux 1er avril, 1er juillet, 1er octobre, 31 décembre de chacune année, et 8 jours avant l’échéance de chacun quartier et néanmoins un quartier par advance qui ne sera diminué que le dernier quartier et la dernière année qui sera payée scavoir par ledit André Rochard la somme de 40 livres et par ledit Jean Rochard 30 livres et ainsi continuer pendant ledit temps et le tout solidairement
et a ledit André Rochard reconnu devoir auxdits Baudouin la somme de 36 livres à laquelle ils auroient cy devant traité, sur la saisie de certains chapeaux dont il luy auroit consenti un billet de 60 livres lequel ils luy ont présentement rendu, laquelle somme de 36livres ledit Rochard s’oblige soubs l’hypothèque de tous ses biens leur payer d’huy en 6 mois prochains à peine de tous intérests
délivreront lesdits Rochard une copie des présentes à leurs frais auxdits Baudouin
dont avons jugé les parties à leur requeste et de leur consentement
fait et passé en notre étude ès présences de François Gillot et Michel Dubois sieur de la Flecherie demeurants audit Laval, tesmoins qui ont signé avec les dites parties établis nous notaire en la minute des présentes fors ledit Baudouin fils qui a dit ne signer
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