Les héritiers de Julien Cosneau et Julienne Riveau baillent à ferme une maison au bourg de Candé à l’arquebusier Gillet : 1665

Voici maintenant 5 semaines que je lis en ligne les paroisses du Mesnil-en-Vallée, Saint-Florent-le-Vieil, La Boutouchère, La Chapelle-Saint-Florent, pour refaire ce que j’avais autrefois fait en y ajoutant tous les liens possibles.
Malgré tout mon acharnement au travail, je n’ai trouvé à remonter qu’un grand père même pas son épouse que je cherche en vain, il s’appelle Philippe Menard, et on ne peut trouver de lui que son second lit, qui ne me concerne pas bien entendu.

Les arquebusiers étaient rares, et donc il y en avait un à Candé, du moins en 1697. J’ai une page sur eux sur mon site, car ils m’intéressent.

Je descends de celui de Segré, qui était Pierre Poyet.

J’y ai un Mathurin Cosneau, pêcheur au Mesnil en Vallée, qui s’est marié 4 fois et je descends de la 4ème épouse, et lors de la venue au monde de son fils mon ancêtre et 13ème enfant, il était âgé de 67 ans !!!

Les Cosneau qui suivent ne sont pas les miens, mais le patronyme n’est pas si fréquent, et très localisé au Sud Ouest du Maine et Loire. Ici une branche un peu plus haute géographiquement.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E95 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le lundi 5 janvier 1665 après midy, devant nous René Brossais notaire de la baronnye de Candé furent présents establys et soubmis honneste personne Pierre Callier mary de Marguerite Cosneau, René Guillet mari de Barbe Cosneau, iceux Callier et Guillet esdits noms héritiers bénéficiaires de defunt Julien Cosneau et Julienne Riveau faisant tant pour eux que pour les autres héritiers desdits defunts, esdits noms et en chacun d’iceulx sans division de personne ne de biens leurs hoirs et ayant cause, renonçant au bénéfice de division d’une part, et Pierre Gillet arquebusier demeurant audit Candé ledit Callier en la ville d’Angers paroisse de saint Michel du Tertre, ledit Gillet en la paroisse de Montrelais en la rue du Fresne, respectivement soumis soubz ladite cour ont fait entre eux le bail à ferme cy après, par lequel lesdits Callier et Guillet esdits noms ont affermé audit Gillet acceptant pour le temps de 5 années commençant au jour de Noël dernier pour finir à pareil jour scavoir est un logis situé en cette ville rue de la Saunerie composée d’une salle, boulangerie, chambre haulte, grenier, et un puits, jardin au derrière avec un jardin situé audit Candée appellé la Tranchée comme le tout se poursuit et comporte et qu’ils dépendent desdites successions sans du tout y faire aucune réservation, pour en payer par chacune desdites année au jour de Noël audit Callier la somme de 36 livres le premier paiement commençant au jour de Noël prochain et à continuer ; à la charge dudit preneur de tenir et entrenir ledit logis de couverture terrasse et carreau et rendre à la fin du présent en pareil estat qu’il les trouvera dont sera fait procès verbal au despens dudit preneur ; paiera la rente féodale due dont il délivrea quittance audit bailleur ; passé audit Candé maison dudit Gillet en présence de François Deschanps Me chapelier demeurant en la paroisse st Maurille et Laurent Hervé marchand poislier demeurant aussi audit Angers tesmoins

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Mathurin Cosneau vend à Marin Rigault un moulin à Angrie, 1606

Voici la vente de l’un des 4 moulins à vent d’Angie, et d’une maison et jardin à Candé, le tout pour payer ses dettes envers l’acquéreur. Il semblerait que le vendeur avait visé trop haut ses acquisitions et n’a pas pu rembourses ses prêts obligataires. Ceci est tout à fait actuel !

Vous vous demandez sans doute comment je sais qu’il existait 4 moulins à vent à Angrie ?
En fait, j’ai numérisé moi-même l’ouvrage de monsieur de l’Esperonnière sur la baronnie de Candé, et au chapitre ANGRIE de cet ouvrage, sur mon site, vous trouverez tout ce qui a trait aux moulins d’Angrie.

    Voir l’histoire d’Angrie selon ma numérisation de l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière
    Voir ma page sur Angrie< /ol>


    carte dite de Cassini, sur laquelle les moulins à vent sont figurés. Cliquez pour agrandir.

    Et avant de lire l’acte, toujours intéressant pour les bornages, dans lesquels vous trouverez sans doute l’un de vos ascendants, je tiens à souligner 2 points importants :
    1 – le prix peu élevé d’un moulin à vent. En effet, pour payer sa dette de 382 livres le vendeur doit vendre bien plus que le moulin, et vendre aussi une maison et un jardin à Candé, ce qui met le moulin aux alentours de 200 livres, ce qui fait 2 bons chevaux, ou 3 chevaux moyens.
    2 – un moulin était le plus souvent propriété du seigneur, qui avait droit de contraindre ses sujets à venir y moudre leurs grains, mais on trouve tout de même des moulins déjà aliénés et possédés par des particuliers.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 2 mai 1606 après midy, en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Jacques Callier notaire d’icelle personnellement estably Mathurin Cosneau marchand demeurant à Candé
    soubzmettant etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quité céddé délaissé et transporté et encore par ces présentes vend cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujours mais perpétuellement par héritaige
    à vénérable et discret maistre Marin Rigault prêtre chapelain en l’église d’Angers demeurant en la cité dudit lieu présent stipulant et acceptant lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
    savoir est ung moullin avant (moulin à vent) sis et situé sur les grés de Saint Jehan paroisse d’Angrie près Candé audit vendeur appartenant avecques les meules et moullaiges restant et tout ainsi que ledit moulin se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans aulcune réservation en faire
    ou fief et seigneurie d’Angrie à 2 sous 6 deniers de debvoir par chacun an audit seigneur au terme de Nostre Dame Angevine pour tous debvoirs anciens acoustumés franc et quite de tous arréraiges du passé jusques à huy

    plus ledit vendeur à vendu et vend audit acquéreur la moitié par indivis d’ung logis et appentis sis et situé audit Candé en la rue de la Tannerie paroisse de Saint Denis et où est demeurant ledit vendeur avecque la moitié de la cour y appartenant,
    ledit logis et cour joignant d’ung cousté devers avant et du cousté de galerne aux jardins des Botteries abouttant d’ung bout à la rue de la Tannerye d’autre bout aux jardine de la Botterie
    ou fief et seigneurie de Candé au debvoir de 18 deniers en fresche de 3 soubs chacun franc et quite de tous arrérages du passé jusques à huy

    plus vend ledit vendeur audit acquéreur comme dessus, savoir est ung jardrin clos à part contenant une boisselée de terre ou environ estant en carré, sis et situé en ladite paroisse de Saint Denis de Candé et tout ainsi que ledit jardin se poursuit et comporte avecques les hayes pallizes qui en dépendent

    un palis est une suite de pieux pour clore un jardin (M. Lachiver, Dict. du monde rural, 1997)

à luy appartenant, ledit jardin joignant d’ung cousté au chemin venant de saint Nicolas à saint Denis d’autre cousté les jardrins des héritiers de Jacques Dalibbon abouttant d’ung bout le jardrin de la Mochoune et d’autre bout le jardrin de Gallison et tout ainsi que ledit jardrin se poursuit et comporte sans aulcune réservation en faire
ou fief et seigneurie de Candé à 12 soubz de debvoir payable chacuns ans au terme d’Angevine pour tous debvoirs rentes et charges quelconques franc et quite du passé jusques à huy
lesquelles choses ledit acquéreur a acquises savoir ledit Jardin de défunt (blanc) Guymier, et laditemaison de défunt Jehan Auvray, et le moulin par justice les biens de Mathurin Rivière
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour et moyennant la somme de 382 livres tz pour demeurer ledit vendeur quite vers ledit acquéreur de la somme de 9 livres 10 soubs tz de rente par une part, que ledit vendeur avoir vendue audit acquéreur pour la comme de 113 livres par contrat de constitution passé par nous le 18 juillet 1601, et la somme de 14 livres 18 soubz aussi de rente que ledit vendeur auroit pareillement vendue audit acquéreur par contrat de constitution de rente passé par nous en date du 9 août 1604 ensemble pour demeurer quite par ledit vendeur audit acquéreur du reste des rentes que ledit vendeur peut debvoir audit acquéreur, à laquelle somme de 15 livres ledit acquéreur a renoncé et donné audit vendeur quittance
au moyen de ce ledit vendeur demeure quite vers ledit acquéreur desdites sommes de 9 lvires 10 sous de rente par une part, 14 livres 18 sous par autre et arréraiges et d’icelles sans toutefois préjudicier ne déroger par ledit acquéreur à l’hypothèque priorité par luy acquise tant par lesdits constrats de constitution de rente que par les obligations constituées en iceluy
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses ainsi vendues comme dit est garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angerts au tablier de nous notaire en présence de Jullien Crosnier et François Lemercier, Pierre Lemercier, demeurant à Angers tesmoins
ledit establi a dit ne savoir signer
et en vin de marché pour les proxénètes et médiateurs de ceux qui ont aidé à faire ces présentes ledit acquéreur a payé contant tant audit vendeur que médiateurs la somme de 6 livres tz

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