à Provins il y avait des CAUCHON, TRUCHON et FAUCHON

Je vérifie en regardant en ligne les registres paroissiaux, tous les actes relevés par d’autres, et je constate plusieurs confusions entre les patronymes FAUCHON, CAUCHON et TRUCHON. Ici, il n’y a aucun Ayoul Fauchon, mais bien un Truchon.

Et cet acte ne concerne par un FAUCHON mais un TRUCHON : « Le samedi 20 novembre 1546 Ayoul fils de Guillaume Benard et Clere Dupont tenu par Ayoul Truchon et Loys Benard et Regnaulde Benard veufve de feu Thibault Crespin »

Elisabeth Fauchon née à Bray-sur-Seine en juin 1582 fille de Nicolas Fauchon et Renée sa femme

Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne.
Mais je descends aussi d’Anne Guichard épouse vers 1610 d’Antoine Fauchon apothicaire à Provins, mais à Provins aucun Guichard, alors qu’on trouve à Bray-sur-Seine de 1580 à 1600 environ 2 apothicaires Nicolas Fauchon père et fils.  Je suis persuadée que ces apothicaires à 20 km de mes apothicaires sont de la même famille, ou du moins issu des mêmes ascendants.
Mais, plus curieux encore Bray-sur-Seine il y a des Guichard de même milieu social dont médecins etc… donc je suis persuadée que ma Anne Guichard est de Bray.
Puisque le contrat de mariage n’est pas à Provins, j’ai tenté le seul notaire de Bray encore à cette époque, hélas il n’était que notaire seigneurial, donc limité à son territoire, et pire, les années 1610 manquent. Je n’ai rien trouvé me concernant.
Alors, ce jour, après m’être battue plusieurs semaines sur les registres de Provins, dont mon relevé exhaustif de Provins Saint Ayoul 1610-1625 qui était cauchemardesque tant les prêtres variaient sur une même page, à qui mettrait le plus d’encre dans sa plume afin que le papier buvard l’absorbe bien, à qui montrerait à l’autre qu’il sait faire n’importe quoi en forme de majuscule etc… histoire de se distinguer… Bref, un cauchemar dont je souhaite BON COURAGE à l’IA à l’avenir si elle arrive un jour à faire mieux que moi…
Et ce jour, loin de baisser les bras, j’entreprends Bray-sur-Seine 1582 qui est illisible, et je note le peu que je parviens à déchiffrer, parfois seulement un prénom etc. Et soudain un acte lisible devant lequel j’ai failli pleurer de joie !

Et j’ai un pot extraordinaire car un acte lisible, et j’ai Elisabeth Fauchon fille de Nicolas Fauchon et Renée sa femme, marraine Elisabeth femme de Guillaume …chon

Dans mes innombrables trouvailles sur les FAUCHON de Provins, j’avais parfois une Elisabeth mentionnée, dans avoir trouvé son baptême, et en voici une et surtout j’ai donc tout intérêt à lentement et laborieusement poursuivre mes notes pour voir ce qu’il en est des Guichard…

 

 

Antoine Fauchon était apothicaire de monsieur le prince de Condé, Provins 1622

Introduction 

Ces dernières semaines, j’ai entrepris le dépouillement exhaustif du registre de Provins Saint Ayoul 1607-1625 car il contient un nombre très élevé de signatures de femmes, alors je souhaite rendre hommage à ma manière à la mémoire de ces innombrables signatures de femmes. Mon relevé exhaustif vous donne ces innombrables signatures de ces femmes, manifestement éduquées dans une pension religieuse.  Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne.

Antoine Fauchon apothicaire de Mr le Prince de Condé

J’avais bien identifié toutes mes générations de FAUCHON apothicaires de père en fils de 1542 à 1729, et j’avais trouvé que leur maison touchait l’Hôtel Dieu de Provins. Je les croyais apothicaires de l’Hôtel Dieu. Or, ce matin je trouve une précision importante sur l’acte ci-dessus :  « apothicaire de Mr le Prince de Condé »  alors je viens demander à tous ceux qui connaissent Provins et la province de la Brie, de bien vouloir me dire si le prince de Condé a vécu en Brie.

1622 08 18 PRESLE Marie « fille de Nicolas Presle et Nicole Lebeuf parrain honorable homme Me Anthoine Faulchon (s) apothicaire de Mr le Prince de Condé et de Provins, marraines dame Marie Vernet veufve de feu honorable homme Me Denis Flechet lieutenant de courte robe et Marie Brustel -p218 »

1623 12 05 JOUBELIN Ayouline « fille de Claude Joubelin et Marguerite Bouyer parrain Me Anthoine Faulchon (s) apothicaire ordinaire de monseigneur le prince marraine Ayouline Champy (s) et Marie Choisy (s) -p238 »

Organisation de la population en cas d’alarme, Provins 1652 Fauchon apothicaire tiendra un commandement

introduction

Mes ascendants FAUCHON étaient apothicaires de 1554 à 1729 dans la maison touchant l’Hôtel-Dieu de Provins. Provins était une ville qui possédait non seulement des remparts, mais aussi une organisation paramilitaire de toute la population en cas de dangers. Mon ancêtre Louis Fauchon, l’époux de Louise Charpentier, apothicaire donc près de l’hôtel-Dieu, avait sa place dans le commandement en cas d’alarme, et voici ci-dessous les consignes qu’il a reçues pour agir en cas d’alarme. Je suppose que les alarmes étaient sonnées aux clochers ce qui était certainement plus rapide pour toute la population.

retranscription

Cet acte est aux Archives Départementales de Seine-et-Marne, AD77-1056E523 de Choisy notaire

Le 12 juin 1652 – Monsieur Faulchon apothicaire à Provins commandera en cas d’alarme les caporaux des quatre unze et douze dixainiers qui sont Charles Hevin, Nicolas François et Charles Lhermitte avec lesquels et toutes les personnes de leur dixainiers capables de porter les armes il se rendra audit cas d’alarme à la porte des Bordes ou y recevoir les ordres qui lui seront par nous ou de nostre part donnez ou envoyez et en son absence le premier desdits caporaux sera la charge et commandera et enjoint à tous les habitans desdits dixainiers de leurs obéir sur peyne de telle amande ou punition qu’au cas appartiendra en tesmoin de quoy nous capitaine au quartier de Sangy soubzsigné avons signé ces présentes de nostre main. Signé Langlois.

 

 

Les FAUCHON, une famille d’apothicaires à Provins de 1542 à 1729, soit près de 2 siècles.

introduction

Mes ascendants FAUCHON étaient apothicaires de 1554 à 1668 dans la maison touchant l’Hôtel-Dieu de Provins. Je découvre enfin le décès du dernier FAUCHON apothicaire à Provins. Il était le frère de mon ancêtre Louise-Catherine FAUCHON, celle qui épousa à Paris mon AUDINEAU armurier à Cholet et ne connut pas le sort de ses frères et soeurs car leurs parents étaient décédés les laissant enfants très jeunes, et ils furent éparpillés chez des curateurs divers que je recherche encore…
Ainsi, avec cette trouvaille, j’ai une famille d’apothicaires à Provins de 1542 à 1729, soit près de 2 siècles.

sépulture de Claude FAUCHON à Provins Saint Ayoul 1729

†Provins St Ayoul 23 juin 1729 « inhumé honorable Claude Fauchon marchand apothiquaire âgé de 85 ans en présence de ses parents et amis » Avant cette trouvaille, j’avais situé et noté sa naissance ca 1644 car les registres de cette année là n’existent pas, mais par la suite il existe et j’ai les naissances des frères et soeurs :

Louis FAULCHON °Provins St Ayoul 24 février 1614 †après juin 1661-avant février 1668 Fils d’Antoine FAULCHON et Anne GUICHARD x 1637 Louise CHARPENTIER †avant février 1668 Fille d’Antoine †/1637 et Edmée Langlois
1-Elisabeth FAUCHON °ca 1640 x /1661 Georges CHENUAT †/1697 Dont postérité suivra
2-Claude (g) FAULCHON °ca 1644 †Provins St Ayoul 23 juin 1729 x Provins Ste Croix (77) 6 février 1668 Anne ROBINOT Dont postérité suivra
3-Michel FAUCHON parrain à Provins St Ayoul le 12 juin 1661 dit « fils de Me Louys Fauchon recepveur payeur des gages de messieurs les officiers du baillage », ce qui signifie aussi que son père est encore vivant.
4-Anne FAUCHON °Provins St Ayoul 14 février 1648 « baptisé Anne fille de Me Louys Fauchon recepveur et payeur des gages de messieurs du présidial de cette ville, et honneste femme Louyse Charpentier, parrain noble homme Me Nicolas Lecourt conseiller du roy et esleu en l’élection de cette ville, résidant en cette paroisse, marraine honneste fille Anne Guerin fille de feu noble homme Claude Guerin vivant lieutenant en la maréchaussée de cette fille résidant paroisse Ste Croix »
5-Louise-Françoise FAUCHON °Provins St Ayoul 22 octobre 1649 « baptisé Louyse Françoise fille d’honnorable homme Me Louys Fauchon recepveur et payeur des gages de messieurs les officiers de l’élection de cette ville et Me apothicaire dudit lieu, et honneste dame Louyse Charpentier parrain Nicolas Robinot fils de feu honnorable homme Charles Robinot vivant marchand tanneur, marraine honneste fille Françoise Rose fille d’honnorable homme Me Estienne Rose recepveur des deniers … »
6-Louise FAUCHON °Provins St Ayoul 7 février 1651 « baptisé Louyse fille d’honorable homme Louys Faulchon recepveur et payeur des gages de messieurs les officiers du Présidial de cette ville, et honneste dame Louyse Charpentier, parrain honorable homme Me Pierre Leginur (s) docteur en médecine résidant en la paroisse St Pierre de cette ville, marraine honneste dame Simone Retel (s) femme d’honnorable homme Simon Fossoyeux marchand de la paroisse Ste Croix de cette ville »
7-Claude (f) FAUCHON °Provins St Ayoul 25 avril 1654 « baptisé Claude fille de Me Louys Faulchon receveur du taillon et payeur de messieurs du présidial, marguillier en charge de cette église, et honnestes dame Louyse Charpentier, parrain Nicolas Bureau, marraine honneste fille Claude Deverse fille de feu Me Gabriel Deverse conseiller et assesseur criminel [cousine du baptisé car Gabriel Deverse avait épousé Elisabeth Fauchon tante] »
8-Louise Catherine FAULCHON °Provins St Ayoul 6 janvier 1656 « baptisé Louyse Catherine fille de Me Louys Fauchon recepveur et payeur des gages de messieurs du présidial de cette ville, et honneste dame Louyse Charpentier, parrain honorable homme Charles Moré (s) marchand, marraine honneste dame Catherine Moussier (s) femme d’honorable homme Louys Charpentier marchand » x Paris 10 décembre 1692 René AUDINEAU Dont postérité suivra
9-Nicolas FAUCHON °Provins St Ayoul 21 juillet 1657 « baptisé Nicolas fils de Me Louys Fauchon recepveur et payeur des gages de messieurs les officiers de l’élection de cette ville et honneste dame Louyse Charpentier, parrain noble homme Me Nicolas Robinot conseiller du roy lieutenant criminel au baillage et siège présidial de cette ville, marraine damoiselle Marie Lambert femme de noble homme Me Charles Mitaine conseiller du roy lieutenant criminel au baillage de cette ville » Il est présent au mariage en 1668 de son frère Claude en 1668. Le 8 juin 1669 George Chenuat marchand demeurant à Villenauxe (Aube) tuteur de Nicolas Fauchon son beau-frère fils mineur de feu Louis Fauchon et Louise Charpentier, consent la réception d’une rente créée en 1634 par Valentin Langlois, par Catherine Moussier veuve de Louis Charpentier, tante dudit Nicolas Fauchon et mère de Catherine Charpentier

Sydrac, un prénom rarissime

Introduction

Je descends de Sydrac FAUCHON °Provins St Pierre (77) 6 novembre 1557 x /1583 Elisabeth/Isabelle LECOURT
Ce prénom, rarissime, n’est pas celui d’un saint[1], mais d’un nom de l’ancien testament qui mérite la sainteté.

Voir mon étude de la famille FAUCHON de Provins (77)

[1] Même le « Dictionnaire hagiographique, ou Vie des saints et des bienheureux honorés en tout temps et en tous lieux depuis la naissance du christianisme jusqu’à nos jours avec un Supplément pour les saints personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament et des divers ages de l’Eglise…. par M. l’abbé Pétin… 1850 » ne donne aucun Sidrac ou Sydrac.

Ce prénom rare me rappelle mon enfance, je vous confie pourquoi.

Histoire de Sidrac

Sydrac fut l’un de ces 4 jeunes brûlés vifs pour avoir refusé d’adorer la statue d’or que Nabucodonosor avait fait ériger.
Leur histoire est mal exprimée sur Internet, et il convient de préférer la lecture de l’ancien testament, qui est bien plus clair surtout sur le site d’AELF. Voici les principales lignes concernant Sidrac :

  • LIVRE DE DANIEL
  • La troisième année du règne de Joakim, roi de Juda, Nabucodonosor, roi de Babylone, arriva devant Jérusalem et l’assiégea.
  • … Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques, de faire venir quelques jeunes Israélites de race royale ou de famille noble.
  • … Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient de la tribu de Juda.
  • … Le chef des eunuques leur imposa des noms : à Daniel celui de Beltassar, à Ananias celui de Sidrac, à Misaël celui de Misac, et à Azarias celui d’Abdénago.
  • … Et ces trois hommes, Sidrac, Misac et Abdénago, tombèrent, ligotés, au milieu de la fournaise de feu ardent.
  • … Or ils marchaient au milieu des flammes, ils louaient Dieu et bénissaient le Seigneur.

Beaucoup ont écrit, entre autres Voltaire[1] et Jean-Paul II, le 14 mai 2003 – Cantique d’Azarias dans la fournaise

Lorsque j’étais une toute petite fille, à l’école religieuse de St Jacques, on nous avait raconté ce passage de l’ancien testament, et j’avais été profondément marquée à l’idée de ces jeunes morts en chantant dans la fournaise ! Aujourd’hui, à 86 ans, je prie chaque jour pour tous les martyrs quotidiens actuels toujours nombreux et je les admire.

[1] Œuvres complètes de Voltaire, Garnier, 1880, tome 30 (p. 261-264).