Pierre Dugrais transige avec Jean Grouhin, Brain sur Longuenée 1548

pour une somme ridicule qu’il avait refusé de payer et pour laquelle Grouhin a porté plaine, et il y procès.
D’ailleurs, pour une somme aussi ridicule, l’acte de quittance ne serait pas chez un notaire d’Angers, puisque tous deux sont de Challain et Brain sur Longuenée, mais puisque c’est pour clore un procès devant le sénéchal d’Anjou, toutes les transactions aboutissent devant un notaire royal à Angers, et ainsi nous apprenons encore mieux qu’en lisant la série B, d’autant qu’elle commence bien plus tard, et que pour l’avoir déjà expérimentée, elle donne peu de détails, surtout au niveau des sommes en jeu et des raisons du différend.

Vous savez mon attachement aux DUGRAIS et je vous prie d’admirer ici la belle signature en 1548 de ce Pierre Dugres, et compte-tenu qu’il est de Brain sur Longuenée, je le pense lié au Dugres sieur de la Tremblaie, puisque j’ai trouvé ici, dans un acte paru précédemment, que cette Tremblaie était à Brain sur Longuenée. Il s’agit donc de la même famille, et compte-tenu de cette belle signature, je ne suis pas surprise qu’une branche soit partie faire avocat à Angers.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 janvier 1547 (donc le 7 janvier 1548 n.s.) en la cour du roy notre sire endroit par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour personnellement estably chacun de Jehan Grouhin demeurant en la paroisse et bourg de Challain d’une part
et Pierre Dugres demeurant au bourg de Brain sur Longuenée ainsi qu’ils disent d’autre part,
soubzmectans lesdites parties d’une part et d’autre leurs hoirs etc confessent etc c’est à savoir ledit Dugres debvoir et loyayment estre tenu et par ces présentes promect payer audit Grouhun à ce présent stipulant et acceptant
la somme de 12 livres tournois à 2 termes et payement scavoir aux jours et festes des Pasques et Angevyne par moitié le tout prochainement venant à peine de tous intérests ces présentes néanmoins demeurant etc
et est ce fait pour demeurer quicte ledit Dugres envers ledit Grouhin et lequel Grouhin a quicte et quicte par cesdites présentes ledit Dugres tant de la somme de 28 sols 8 deniers tournois que ledit Grouhin demandoit audit Dugres pour raison de la vendition de certaine avoyne et dont y avoit procès pendant entre eulx par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou à Angers que des despens dudit procès et autres choses qui luy pouroit et eust peu faire question et demande et généralement sont demeurés quictes et s’entre sont quictés et quictent lesdites parties par cesdites présentes de tout le temps passé et autres affaires qu’ils ont eu ensemblement dudit temps cy dessus jusques à cedit jour moyennant cesdites présentes et de cesdites présentes sont demeurés à ung et d’accord et à rendre et payer ladite somme cy dessus au terme que dit est et s’entre garantir sur ce de toutes pertes dommages et intérests dommages etc ont obligé et obligent lesdites parties d’une part et d’autre leurs hoirs etc mesmes ledit Dugres ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé en ceste ville d’Angers en présence de René Blouyn demeurant à Rablay Jehan Chaillou marchand demeurant en ladite ville d’Angers et Maurice Saulnoye aussi y demeurant et Denys Babin demeurant audit Challain ainsi qu’il dit tesmoings

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir

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