Aveu de Pierre Peccot le jeune pour ses biens à Langebaudière en Congrier, 1644

En 1644, l’aveu de Pierre Peccot le Jeune, demeurant à la Malherberie en Senonnes, concerne beaucoup de pièces de terre à l’Angebaudière à Congrier. Compte-tenu de la rivière à traverser et de plusieurs km d’éloignement, il est manifeste qu’il baille ses biens de Congier à un exploitant direct.

Pierre Peccot est manifestement qualifié « le Jeune » pour le distinguer d’un autre Pierre Peccot vivant encore en 1644.

Je descends des PECCOT de Saint-Erblon, sans pouvoir conclure si ce Pierre PECCOT est le mien, marié en 1630 à Jacquine Adron.

cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-207J02 – f°002 – aveux de la Rouaudière, contrats de vente – parchemin large – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 11 juillet 1644 Pierre Peccot le Jeune demeurant au village de la Malerbrie paroisse de Saint Er-blon s’est aujourd’huy advoué subjet de la seigneurie de céans pour raison des choses qu’il possède en ladite seigneu-rie dont la déclaration ensuit, et premier ung logis couvert d’ardoise auquel est une cheminée situé au village de Langebaudière en la paroisse de Congrier avec la rue qui en dépend, contenant ladite rue une corde et demie ; Item une quantité de jardrin au jardrin appellé le Jardrin davant la porte, joignant et tenant ladite grange contenant ladite grange 5 cordes ung quart (sic pour le jardin devenu grange) ; Item une quantité de de jardrin au jardrin de la ruette contenant ladite deux cordes et demye demy quart, joignant du cousté vers midy la terre de Jacques Pois-son ; Item une quantité au jardrin appellé le jardrin du Boys contenant ladite quantité 5 cordes deux tiers joignant d’ung cousté et abutté des deux bouts la terre dudit Poisson ; Item ung pré clous à part appellé le pré des Vergers contenant 15 cordes de terre ou environ joignant du cousté vers soulleil levant la terre de Nicollas Turpin ; Item une quantité de pré cloux à part appellé le pré du Puits contenant 11 cordes ung tiers joignant d’un cousté la terre de Jehan Turpin d’autre cousté la terre dudit Poisson ; Item une quantité de terre en l’ouche de la Catensière conte-nant 3 boisselées trois cordes de terre ou environ ; Item une pièce clouze à part appellée le Buisson contenant 3 boisselées unze cordes joignant d’un cousté la terre dudit Jehan Turpin ; Item en la pièce de Loche dudit lieu de Langebaudière une quantité contenant 17 cordes et demye joignant des 2 coustés la terre dudit Poisson ; Item une autre quantité en ladite pièce contenant 16 cordes de terre ou environ joignant du cousté vers soulleil couchant la terre dudit Nicolas Turpin ; Item en la lande des Clarais une quantité contenant une bouesselée 6 cordes de terre ou environ ; Item au boys Dessais une quantité contenant 14 cordes de terre ou environ joignant la terre dudit Poisson ; Item une quantité de bois taillis appellée le Boys de Louche Martin contenant 10 cordes de terre ou environ ; Item une quantité au courtil Cameret contenant une corde ung tiers joignant la terre des Plantés ; Item une pièce clouze à part appellée le petit Beauchesne contenant 2 boisselées 14 cordes de terre ou environ joignant la terre dudit Pois-son ; Item une autre pièce aussi clouz à part appellée le Grand Beauchesne contenant 4 boisselées de terre ou envi-ron joignant la terre dudit Poisson ; Item une pièce clouze à part appellée Sur les Haies contenant 2 boisselées de terre ou environ joignant la terre dudit Nicolas Turpin ; Item en l’oche dudit lieu de Langebaudière une quantité contenant 3 boisselées de terre ou environ y comprins ung petit jardrin au bout joignant la terre de Me François Ernoul prêtre ; Item en ladite pièce autre quantité contenant une boisselée joignant la terre dudit Nicolas Turpin, pour raison desquelles terres et autres terers que tiennent lesdits Ernoul Poissin les Turpins René Adron François Viel et autres frarescheurs confesse qu’il est deu par chacuns ans au terme d’Angevine à la seigneurie de céans le nombre de 16 boisseaux de blé seigle mesure de Pouencé et 16 petits boisseaux d’avoine menue et 16 souls en argent payable à cette recepte aux patis dudit lieu de Langebaudière dont il en poist pour sa part 2 mesure dudit blé et par avoine la moitié d’une tierce mesuer deux tiers et par argent 3 deniers, et outre confesse qu’il est deu aussy par chacuns ans audit terme à la salle du chasteau de Pouencé en la decharge du seigneur de céans le nombre de 10 truelles dite avoine aussy de rente et debvoir dont il en poist pour sa part 8 mesures trois quarts, et est ce que ledit Peccot a dit tenir de céans et a fait arrest dont l’avons jugé et partant etc sans etc donné aux plaids de la seigneurie de la Rouaudière tenuz par nous Mathurin Robert seneschal de ladite seigneurie le 11 juillet 1644 »

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Aveu de François Lemmonier pour ses biens à Saint-Erblon, 1605

Je descends des LEMONNIER de Saint-Erblon, mais j’ignore si ce François Lemonnier est mon ancêtre, car je ne remonte rien avant 1630 à Saint-Erblon. Mais, compte-tenu du peu d’habitants de Saint-Erblon, il est fort possible que ce soit mon ascendant.

cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-207J02 – f°002 – aveux de la Rouaudière, contrats de vente – parchemin large – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 juin 1605, aujourd’huy en jugement François Lemoulnier demeurant au village de la Rivière en la paroisse de Saint Erblon sur Araise, s’est advoué notre subject en nuepce pour raison des choses héritaulx qu’il tient au lieu de l’Angevinière en la seigneurie de céans dont la déclaration s’ensuit scavoir une corde un quart de terre en jardin au jardin du Pailler joignant d’ung costé le jardin de Mathurin Renoul ; Item au jardin du cloteau 7 cordes de terre ou environ joignant des deux costés la terre de Mathurin Renoul ; Item 14 cordes de terre ou environ situées au pré du Puiz joignant d’ung costé le pré de François Turpin et abutant d’ung bout le terre de Nycolle Jouen ; Item au pré des Closeaulx 6 cordes de terre ou environ joignant des deux costés la terre Tugal Bellanger ; Itm 15 cordes de terre labourable en la pièce des Ouches audit lieu de l’Angrebaudière joignant des deux costés la terre de Mathurin Renou ; Item demie boisselée de rerre ou environ en la lande des Clara.. joignant la lande dudit Renou, pour raison desquelles choses et autres choses que tiennent ledit Mathurin Renou, François Turpin, Nycolle Joudon, Tugal Bellanger Pierre Adron Jehan Heureau René Bourgeais et autres confesse qu’il est deu par chacuns ans au terme d’Angevine à la recepte de la seigneurie de Céaucé le nombre de 7 boisselées de bled seigle mesure entière de Pouencé 16 petits boisseaux d’avoine menue et 7 sols par argent, et à la salle dudit Pouencé en la descharge dudit fief de la Rouaudière le nombre de 10 truelles d’avoine menue, dont desquels devoirs ledit Lemoulnier dit en payer une mesure dudit bled, 3 mesures dudit avoine, sans préjudice l’hypothèque de la cour, à laquelle déclaration et aux debvoirs y contenus ledit Lemounier a fait arrest dont l’avons jugé et partant etc sauf etc donné aux pleds de la Rouaudière tenuz en la maison de la Vigne par nous Pierre Cheruau licencié ès droits chastelain de Pouancé et sénéchal de la seigneurie de céans, le 15 juin 1605, lequel Lemonnier a dit ne savoir signer

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Jean Marquis de la Mothe avait engagé un bien dont il fait le réméré, 1628

Je vous mets ici 3 actes, qui complètent les 2 actes mis hier en ligne sur ce blog, et ces derniers actes contiennent une ligne qui donne l’explication de ce montage financier : un réméré.
Donc, cette suite de 5 actes comprend dans l’ordre de compréhension de ce montage financier :

    1 – l’autorisation de Jean Marquis de la Mothe à Peronnelle Le Cornu son épouse de lui donner procuration. Au passage, je vous signale que je suis toujours étonnée de cette procédure ancienne !
    2 – la procuration de Peronnelle Le Cornu à son époux, passée au bourg de Saint Erblon, comme l’acte précédent
    3 – les 3 derniers actes sont passés à Angers par Serezin notaire royal, et comportent donc une constitution de rente de 50 livres pour 800 livres de principal, vue hier sur ce blog
    4 – une seconde constitution de 50 livres pour 800 livres, vue hier sur ce blog, et en fait il lui fallait emprunter 1 600 livres mais il n’a pas trouvé un unique prêteur. Ceci me rapelle mon montage financier pour acheter mon appartement, avec plusieurs crédits différents.
    5 – l’acte de réméré, qui ne donne son objet que dans un minuscule interligne, car durant plus de 2 pages, il fait seulement les comptes entre Pauvert et de La Mothe, où on s’aperçoit effectivement, mais sans en avoir d’abord l’explication, que de La Mothe était redevable à Pauvert, et enfin, et je vous le mets ci-dessous, une minuscule ligne donne l’explication : le réméré

Voici donc la procuration, et le réméré.

  • La procuration de Peronnelle Le Cornu
    1. J’ai retranscrit cet acte, qui était beaucoup plus lisible que celui du réméré, pensant trouver le motif, parfois explicité, mais en vain, elle donne seulement le pouvoir d’emprunter pour 1 600 livres sans exposer les motifs.
      J’ai fait autrefois des relevés des BMS anciens de Saint-Erblon, qui sont visibles sur mon site
      L’acte qui suit est classé chez Serezin en tant que pièce jointe, mais passé à Saint-Erblon

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le mardi après midi 21 novembre 1628, davant nous Françoys Gaultier notaire de la cour de Pouencé résidant à St erblon fut présente en personne dame Peronelle Le Cornu femme et espouse de messier Jean Marquis de la Motte chevalier seigneur de la Motte Barassé et Senonne demeurante audit Senonnes auctorisée dudit sire son mary pour l’esfait (sic) sy après par l’acte sy dessus, laquelle a fait nommé et constitué, et par ces présentes nomme et constitue ledit sieur son mary son procureur auquel elle a donné pouvoir et mandement spécial de prendre par contrat de telle personne qu’il verra bon estre en la ville d’Angers la somme de 1 600 livres tz et pour icelle somme vendre créer et constituer la somme de 100 livres tz de rente et au paiement et continuation d »icelle y obliger ladite dame constituante seule et pour le tout et renoncer pour elle comme elle au bénéfice de division discussion et d’ordre, icelle assoir et assigner sur tous et chascuns ses biens ou sur une pièce spécialement sans que la généralité et la spécialité puisse deroger nuire ne préjudicier l’une à l’autre en aulcune sorte et manière que se soit, et oultre donne pouvoir à son dit procureur de bailler contre lettre à celuy qui interviendra pour eux audit contrat de l’en acquiter tirer et mettre hors soubz les obligations solidaires et renonciations que dessus et pour l’effait et exécution desdits contrats et aultres lettres proroger et accepter cour et juridiction et eslire domicile en la ville dudit Angers en telle maison qu’il luy plaira et généralement etc promettant etc garantir etc oblige etc renonçant etc foy jugement condamnation etc
    fait et passé au bourg dudit St Erblon au tabler de nous notaire susdits présents missier Jacques Gaultier prêtre Pierre Dersoir demeurant à la Ripvière paroisse dudit St Erblon et Jean Goderon demeurant audit Senonne tesmoings lesquels Dersoir et Goderon ont dit ne scavoir signer

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

  • Et voici le réméré
    1. que vous allez voir dans une minuscule ligne noyée dans un acte de 3 pages assez difficile à déchiffrer, comme généralement Serezin, quand c’est son écriture et non ses clercs.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le lundi 27 novembre 1628 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably messire Jehan Marquis de la Mothe chevalier seigneur de la Mothe Baracé et de Senonnes demeurant en sa maison seigneuriale de Senonnes paroisse dudit Senonnes tant en son nom que comme procureur de dame Perrine Lecornu son espouse en vertu de sa procuration attachée à la minute des contrats cy après mentionnés, lequel a recogneu et confessé que pour satisfaie à sire Jacques Pauvers marchand en ceste ville ayant les droits de Michel Hutier ? escuyer sieur de l’Hadro.. ? et damoiselle Jehan Huleran ? son espouse par transport par nous passé le 1er janvier dernier, il a prié et requis d’intervenir solidairement en la vendition de la somme de 100 livres de rente hypothécaire en deux contrats l’un vers Anthoine Amis escuier sieur de L… ? et l’autre vers Me Charles Tremblier pour la somme de 1 600 livres de laquelle en est demeuré audit Pauvert la somme de 1 140 livres tz de principal porté par le contrat d’acquest par nous passé le 17 décembre 1618, de la somme de 67 livres pour les intérests des dites sommes depuis le 18 décembre et le surplus montant 393 livres tz est demeuré audit sieur de la Mothe esdits noms au moyen de quoy ledit sieur de la Mothe esdits noms a promis libérer et indemniser ledit Pauvert vers lesdits Tremblier et Amis de ladite rente et de tout le contenu auxdits contrats et luy bailler acquits et quittances dedans 3 ans prochainement venant à peine de tous intérests despens dommages et intérests comme n’y estant intervenu que à la prière et requete et pour faire plaisir audit sieur esdits noms

    et au moyen de ce demeurent les choses engagées par ledit bien et duement rescoussé et réméré et bien et tout résollu fors pour le droit d’hypothèque acquis en auscuns par iceluy que ledit Pauvert s’est expréssement réservé pour plus grande sureté de l’effet et exécution desdits contrats et à ceste fin l’a retenue …

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