Violences verbales d’antan : le vocabulaire

Autrefois, proférer des injures était une atteinte à l’honneur et sanctionné.
Le vocabulaire a évolué, plutôt en empirant, tandis que les sanctions disparaissaient… Nos moeurs n’y ont sans doute rien gagné !
La violence verbale était punie, au titre de violence portant atteinte à la dignité et à l’honneur de la personne.
Que de mots galvaudés ! Qui sait de nos jours ce que le terme honneur signifie encore ? Je suis même persuadée qu’il fait rire certains… Y avons-nous gagné ?

Mais au fait quels étaient donc autrefois les noms d’oiseaux prohibés !
Allez les découvrir, et voyez qu’ils font pale figure à côté de ce que tout gendarme de banlieue devra subir quotidiennement de nos jours, et ce que des professeurs sont susceptibles d’affronter.

Alors cela y est, vous y êtes :

fideputez : tient, pas trop vieilli celui là
bougre de chien,
bougre de sot,
bougre de gueu,
sot de fils
bougre,
gueu,
fripon
damnée,
quaronne (charogne)
plusieurs injures atroces comme tête vilaine à bête,
savate,
bougre de noire,
cramaillère,
andouille,
jalouse et autres
bougre de sot et fils de putain (tient le revoilà)
bougre de Jan touche

Tout ces termes sont considérés comme des pouilles et injures. Pouilles, le plus souvent exprimé au pluriel, signifie injure grossière (Dictionnaire de l’Académie Française, 1762).

J’avoue ne pas toutes comprendre ces pouilles, mais par contre je les ai personnellement rencontrées lors de mes recherches, et elles sont garanties authentiques. Les infos sont souvent hallucinantes pour moi, plongée dans le passé, souvent bien plus polissé, alors que beaucoup pensent avoir conquis un monde meilleur qu’autrefois ??? Nous évoquions ces jours-ci les contrats d’apprentissage, qui contenaient tous que l’apprentis devait obéir. Si j’ai bien compris, de nos jours le verbe obéir n’est manifestement appris que face au travail et désormais on découvre assez tard ce que ce verbe signifie.

Si un jour vous voulez découvrir ce que le respect filial signifie, voyez les lettres de Jean Guillot (17 ans et enrôlé dans les armées napoléonniennes) à ses parents. Certaines familles m’ont dit les avoir lu ensemble, parents et adolescents… Ces lettres vous donneront le vertige !

Tient, tient ! Ma machine me dit que nous entamons le 3ème mois ensemble. Bonne journée à vous et merci de votre soutien.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.