Voisinant Bécon,
Le Louroux-Béconnais et Saint Clément de la Place, c'était
le pays des ardoisières.
Le
registre paroissial donne peu de métiers au début, voici le maréchal : Le
6.5.1633 Olivier Hiret St
du Drul et Jean Esnou, réclament
les intérets dus par Sébastien Collin maréchal à La Poëze
(AD49 Couëffe) - et voyez ci-dessous
à Chantepie en 1543 c'est Jehan Bourneuf qui est maréchal en oeuvres blanches
(taillandier)
Michel
Dubreil est notaire en 1623 - Jacques Bouet
et Marie Cady sa femme tiennent l'hôtellerie en 1622 - leur fils Robert
sera notaire
Bourg
- le presbitère : Le 26.8.1791, PV des réparations à faire à la maison
presbitérale de La Pouëze
dues par les héritiers de †Jean Veillon curé de La Pouëze(AD49
Gilbert)
Chantepie : le 5.2.1543 Jehan Bourneuf
maréchal en œuvres blanches et Jacquette de La Roche sa femme demeurant à Angers StJacques
vendent à Guillaume Faucillon et Macé Faucillon
son fils, demeurant à La Pouëze,
par moitié, 6 b de terre labourable mesure ancienne du Plessis Macé dont 5 b en
un tenant sises aux Richardyères joignant Chantepie à la Pouëze pour 22 L (AD49 Théart Nre Angers)
la
Drouettaie : Ancienne maison noble - Le
13.6.1720, Jean Bertye Md fermier de la seigneurie de la Touche Valleau à
Neufville, Dt au bourg de Neufville, baille à moitié pour 5 ans à
Charles Maugard et René Maugard son fils Dt à la métairie de la Drouetaye à La Pouëze,ladite métairie (AD49 Bodere)
la
Lande : Le 17.10.1712 contrat de mariage entre Charles Allard, menuisier au
village de la Quenillère
à Brain-sur-Longuenée, fils de h.h. René Allard maréchal en
œuvres blanches et Mauricette Lemanceau, avec Françoise Desprez dt
au village de la Richerie
à Vern, fille de Pierre meusnier & Françoise Mirleau.
Elle reçoit en dot la closerie de la Lande à La Pouëze, dont le revenu est de 36 L/an, qui est échue à ladite Mirleau de la succession de ses †père
et mère. Et le lendemain de la
bénédiction nuptiale 150 L
en argent monnaie et meubles.
Il reçoit la somme de 300 L
dont 100 L
tiendront de propre, et la closerie de la Thudellière à
Chazé-sur-Argos pour 6 ans, dont René Esnault est closier, qui rapporte 25 L (AD49 Bouvet)
Louvardière
: Le 10.6.1635 Olivier HiretSr
du Drul prolonge le bail de Marin Lebommier laboureur à la closerie de
Louvardière (AD49 Couëffe)
la
Maison-Neuve :
Le 7.11.1774 Michel Roussier Md fermier Dt au lieu
seigneurial de Launay à Louvaines baille à ferme à Joseph Allusse métayer et
Julienne Bouget sa femme Dt à la Maison Neuve à La Pouëze, ladite métairie (AD49
Allard)
La
Montergonnerie : Le
21.5.1792 Michel Roussier cultivateur dt à Launay à
la Jaillette, vend à Jean Nicolas Crasnier curé de
Brain-sur-Longuenée la métairie de la Montergonnière à La Pouëze, pour 10 000 L (AD49 Millois)
la
Pleneterye (aujourd'hui Plaineterie, 1,7 km O.S.O.):
Le 14 janvier1586 dvt Nicolas Bertrand Nre Angers,
partages en 2 lots du lieu et métairie de la Pleneterye sise près le
lieu de Saint Berthelemy des Landes (aujourd'hui Saint Barhtélémy) en la paroisse de la Pouëze. ladite métairie
appartenant à honnête personne sire Jehan Langevin et à Jehan Grignon mari de
Meliadise Olive à cause d’elle, lesdites choses à eux advenues du décès de
Jehanne de Langley vivante grand-mère desdits partageants, lesdits lots fait
par le dit Langevin comme le plus aîné, baillé à choisir audit Grignon dont la
femme est la plus jeune, suivant la coutume du pays. 1er lot :
une maison sise au village de la
Pleneterye à La Pouëze, faite à trémée, nommée la vieille
maison en laquelle y a une cheminée et un four - une loge sise auprès de
la Pleneterye avec une petite soue - des pièces de terre le long du chemin
de St Barthélémy - 2e lot : une maison au village de la Pleneterye,
nommée la Petite Maison en laquelle y a point de cheminée - pièces de terre
Saint-Barthélémy-des-Landes
: nom en 1586 de Saint Barthélémy (voir ci-dessus, partage de la
Pleneterye)
Accident
du 20 août 1864 à la carrière du Clos Colas : Jean Drouet aliàs Derouet,
est tué au fond de la carrière par la chûte d'un bloc de rocher qui s'est
détaché de la paroi de midi. Il faisait, avec d'autres mineurs, dans l'endroit
appelé puisard ou cure, un travail commandé. Il n'a commis aucune imprudence.
Le tribunal correctionnel de Segré tente le 21 septembre 1864, d'établir
si des fautes graves ont été commises concernant la prudence et l'attention
au niveau de la direction de travaux qui mettent en péril l'existence de
nombreux ouvriers. Les prévenus, au titre d'homicide par imprudence, sont
au nombre de 3 : Jean
Turquais, 63 ans, clerc d’abas de carrière ardoisière, demeurant à La Pouëze, né à Chaudefonds le
6.8.1801, fils de Jean et de Louise Becheu ; Isidore Jean Boulanger, 49 ans,
directeur de carrière ardoisière demeurnt à Angers, né à Mamers le 29.3.1816
fils de Louis et Madeleine Bournault ; Amand Cherré, 36 ans, comptable demeurant
à la Pouëze, né à Angers le 6.4.1828, fils d'Amand et de Agathe Mayot. Il
s'avère que la visite complète des parois n'avaient pas lieu. La paroi
de midi, dont l'état dangereux et menaçant depuis le mois de juillet 1863,
réclamait une attention spéciale. L'Ingénieur des Mines confirme que cette
paroi aurait dû être visitée d'une manière complète au moins tous les 8
jours. Les pluies torrentielles, tombées depuis le 19, avaient éveillé l'attention
sur la carrière voisine de l'Espérance, mais pas sur la carrière du Clos-Colas.
Sous l'influence de ces pluies, une éboulement se produisit le 20 à la carrière
de l'Espérance à 7 ou 8 h du matin. Turquais reconnaît en avoir été informé
à 9 h, sans sortir de sa quiétude par des actes positifs, et notamment il
ne songe pas à faire procéder à une visite complète. Il fait descendre 7
ouvriers vers une h de l'après midi pour puiser l'eau au fond de la cure.
Vers 4 h ou 4 h et demie, une chûte de quelques petits calots de produit,
avec affaissement vers le sommet de la paroi de midi aux abords du lieu
où travaillait le nommé Gemin. Les ouvriers furent retirés momentanément
du puisard. Turquais averti, se borne à une inspection générale des lieux,
et fait donner l'ordre aux ouvrier de retourner au puisard, où peu après
eût lieu la chûte qui a entraîné la mort de Derouet. L'évènement est attibué
par le tribunal aux imprudences, négligences et inattentions commises. Le
tribunal détermine ainsi le degré de responsabilité de chacun des prévenus.
Boulanger a la direction et la surveillance, mais il est absent du 16 au
23 août et les fautes commises ne lui sont pas imputables. Cherré est moins
un régisseur qu'un comptable, chargé des travaux de haut et extérieur, mais
n'a jamais dû s'occuper des travaux de fond que pour faire le cubage. Turquais
est le clerc d'abas et le contre-maître de la carrière. Il dirige les ouvriers
et surveille les détails de l'exploitation. Il doit donner des ordres pour
les mesures particulières de sécurité et les visites nécessaires. Le 20,
une visite aurait dû être ordonnée. Il a toujours eu ce rôle pendant les
absences de Boulanger. Eu egard aux services que fournit Turquais dans
les carrières d'ardoises, il bénéficie des circonstances atténuantes. Il
est condamné à 100 F d'amende tandis que Boulanger est déclaré responsable
des faits de Turquais, et condamné à payer les frais au Trésor. (AD49-3U5/463)
Chûte du
13 mars 1865 : Cette chûte de pierres entraîne un différent entre M. Blavier directeur gérant de la Société des Ardoisières, demeurantà Angers, et M. Boulanger,
directeur gérant de la carrière du Clos Colas, sise à La Pouëze, propriétaire, demeurant
à Angers. Blavier au titre de la carrière de l'Espérance, qui s'estime laisée,
car la pierre qui s'est écroulée dans le Clos-Colas lui revenait. Il réclame,
sans droit, la valeur de la superficie du pré écroulé et la valeur du rocher
indûment employé par le Clos Colas. Le différent est tranché par Tribunal civil de Segré, le 16
décembre 1866. La quantité exploitable, des pierres provenant de la chûte, est
estimée à 300 m3 soit 8 jours par mille ardoises de bénéfice
net de la fabrication. L'enquête diligentée par le tribunal, montre
qu'en première qualité, la pierre ne peut donner plus de 1 100 ardoises
par m3 au poids de 1 830 kg. En seconde qualité, la même
pierre ne peut donner plus de 61 ardoises pour le même poids de pierres.
En troisième espèce de pierre, prise parmi les débris de la chûte ne peut
fournir aucune ardoise. Les pierres de la chûte sont assimilables à
la seconde qualité. Le rendement supérieur de l'Espérance ne peut être pris
en considération, vu l'éloignement des deux fonds et la grande différence
de qualité des deux fonds. Il s'ensuit que les 300 m3 du
Clos Colas n'ont pu fournir que 18 300 ardoises soit moins de 150 F,
etc... La proposition d'indemnisation de Boulanger pour une somme de 500
F est acceptée, Blavier déboutée de sa demande, et Boulanger condamné à
payer les frais de justice. (AD49-3U5-178)
Fermeture
de la carrière du Clos-Colas : Le Clos Colas, effondré, cesse
toute activité en 1869, et le matériel est mis en adjudication le 14 mars
1869 : 2 machines à vapeur, presque neuves, charette, câbles en fer et en
chanvre, chariots, baquets, échelles, bassicots et billons. Voir
l'article paru dans le Journal pour annoncer cette vente eaux enchères
Débit
clandestin de boisson : Adolphe René Borreau des Landes, 49 ans, père
de 7 enfants, ouvrier de carrière à la Pouëze, né à Châteauneuf le 11.5.1815,
fils de Alexis et de René Bail des Meslettes, vend à son domicile de l'eau
de vie et du café à consommer sur place, sans autorisation préalable.
Sa maison est fréquentée comme une auberge. Il est condamné le 3.10.1864
par le tribunal correctionnel de Segré à 8 jours de prison pour outrage
public à un témoin et à un mois de prison pour débit illicite de boissons.
(AD49-3U5/463)
Violences
conjugales : Joséphine Denis, épouse de François Gobé, maréchal taillandier,
demeurant à la Pouëze, demande le 17 janvier 1860 la séparation. Elle est
alors réfugiée chez sa soeur, Sophie Denis, veuve, demeurant à Ste Emerance.
Mariée depuis 25 ans, elle souffre de son caractère violent et de son ivrognerie.
Depuis peu, il l'accable d'outrages et de mauvais traitements, et son mari,
quoique jeune, ne travaille plus et passe son temps à boire et à s'enivrer.
Fin juin 1857, un voisin a été obligé d'aller à son sercours pour la dérober
aux coups que son mari lui portait ou menaçait de porter. Durant la métive
de 1857 et celle de 1858, la femme Baron, gagée chez eux comme métivière,
l'a vu frapper sa femme un grand nombre de fois. En novembre 1857, un tailleur,
en journée chez eux, fut tellement indigné des injures et menaces adressées
à la femme qu'il a préféré s'en aller. En mars 1858, il reproche à sa femme
de lui avoir dérobé de l'argent, et la poursuit à coups de pied dans la
rue, ferme la porte pour s'adonner à sa passion, à tel point qu'il consommera
une barrique de vin blanc entière en un mois. Le 28 octobre 1858, il rentre
complètement ivre de la foire de Bécon, la saisit à la gorge, la décoigge,
foule son bonnet au pied et l'eut peut-être tuée si l'on n'était venu lui
porter secours. Le 4 août 1858, il l'injurie et la met à la porte... etc.
(AD49-3U5-177)