Mentions de siamois dans nos registres paroissiaux

Cette semaine, l’actualité nous a montré l’intervention chirurgicale de séparation de 2 enfants, nés siamois.

Autrefois, ces enfants étaient considérés comme des monstres, probablement comme un péché, et punition divine ! On les appelait même des monstres, et je citais les travaux d’Ambroise Paré sur ce point sur ma page relative à toutes les peurs du passé, car ces naissances faisaient peur.

La naissance suivante contient une remarque intéressante, que je me suis permise de surgraisser :

Saint-Melaine-sur-Aubance, Maine-et-Loire, BMS 1595 1674, vues 107 et 108
« Le vendredy troisiesme jour de juin 1622 fut sur les neuf à dix heures du matin baptisé sur les fons en l’église de Sainct Melaine un enfant lequel avoit deux testes quatre pieds mains et n’avoit qu’un ventre et un unbril et ne congnoissoit on au vray si s’étoit male ou femelle, mais on jugeait facillement qu’il y avait deux ames à cause qu’il y avoit deux estomacqs deux testes et deux cols et fut père d’iceux enfants Jehan Tesnier et la mère Fransoise Davy son espouse légitime demeurant au vilage de Lepinay dite paroisse de St Melaine et fut parrain Guillaume Bougère et marraine Anne Lorelier »
en marge « dededez »

Si le prêtre mentionne bien l’existence de 2 âmes, il a oublié de leur donner des prénoms !

Mentions de tempêtes dans nos registres paroissiaux

A la suite de la tempête qui a sévi dans le sud-ouest de la France, certains d’entre vous ont songé à signaler des mentions dans les registes paroissiaux. Voyer le Livre d’Or du 1er janvier 2009. Ils peuvent désormais le faire ici..
A cette occasion j’ouvre la catégorie Mentions dans les registres, en sous catégorie de Recherches ci-contre à droite dans la petite fenêtre CATEGORIES. Je vais tenter d’y remettre certains articles s’y rapportant, et vous en dresser une table des matières.
J’ai aussi une page perso contenant mes relevés, mais je n’y vois pas de tempêtes, qui devaient bien exister

  • L’histoire des tempêtes en France.
  • Pour vous préparer ce billet j’avais cherché, en vain, une histoire des tempêtes, et autant le BRGM a magistralement répertorié les tremblements de terre, autant Météo France est muet. Or, hier, je trouve sur le site du Figaro, enfin la réponse.

      22 tempêtes ont dévasté la France depuis trois siècles
      La France posséderait des archives considérables, les plus riches d’Europe sur ce point, mais non exploitées faute d’interêt jusqu’alors des historiens. Il s’agit des archives forestières. Colbert réglementant en 1669 les forestiers, leur enjoignait des rapports détaillés de tout sinistre : lieu, type d’arbes couchés etc… Seule la vitesse du vent restera alors inconnue et non modélisable.
      Nos registres paroissiaux ne contiendraient que les clochers emportés par le vent. Attention, nous ferons les orages sur une autre page.

  • Et voici notre dernière tempête : Klaus.
  • En 2005, les Landes possèdaient

      465 000 ha de conifères et 70 000 de feuillus.

    Le cadastre forestier dénombrait environ 34 000 sylviculteurs dans les Landes, très inégalement répartis, puisque la moitié d’entre eux possède moins de 100 ha.
    Ceux qui possèdent plus de 1 000 ha représentent 11 % du total, et seule une partie de cette tranche peut en vivre. Le tout hors incident, bien entendu.
    C’est sans doute la raison pour laquelle on ne voit jamais de sylvicuteurs manifester et barrer les routes : l’immense majorité d’entre eux a un autre revenu pour vivre.

    Qui dit qu’il faut que les Landais cesse les pins ?

      On-t-ils vu les feuillus des Landes à terre aujourd’hui ?
      Savent-il que les essais n’ont pas encore trouvé l’alternative ?

    Avant la tempête le bois sur pied était prisé 4 à 5 euros la tonne,

      aujourd’hui qui pourra encore obtenir 0,50 centimes la tonne ?

    Les photos ci-dessus ont été prises fin janvier dans les Landes sinistrées, pins et chênes. Cliquez sur l’image pour l’agrandir


    Toutes les photos de cette page sont l’oeuvre de Klaus, Landes, janvier 2009.

  • En savoir plus sur la sylviculture dans les Landes :
  • Chambre d’agriculture des Landes : forêts
    Conseil général des Landes
    Union syndicale du bois des Landes

    Si vous connaissez des études bien faîtes sur l’appauvrissement du sol en eau par culture du maïs dans les Landes, merci de me faire signe, car il ne faut pas être Cassandre pour prédire, que plus d’un petit syviculteur, découragé comme lors de la précédente tempête, va laisser place au maïs. Est-ce un bienfait écologique ??? J’ai des doutes…

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    Quand le prêtre écrit Psalmon pour Salmon

    En retranscrivant le registre proissial du Louroux-Béconnais, j’ai rencontré un prêtre qui écrivait le patronyme SALMON avec un P devant : PSALMON

      « Le unziesme jour de septembre l’an mil six cens un fut baptizé Jean Collet fils de Michel Collet et de Alliette Bain sa femme parrain Jehan Alleaume marraine Fleurye Psalmon femme de Siphorien Rousseau par moy Lherbette » v°36-172

      « Le dixneufiesme jour de febvrier mil six cens six fut baptizée Mathurine Psalmon fille de Pierre Psalmon et de Jehanne Bellier sa femme parrain Mathurin Gauldin marraine Perrine Paiteul fille de Jullien Paiteul faict par moy soubzsigné » v°79-172

    Bien sûr, j’ai lissé ce patronyme pour le tri, à SALMON, car les autres prêtres écrivaient ainsi, et je pense que c’est le bon patronyme.

    Mais, comme ce P me rappelait le psalteur dont nous avons parlé ici (cliquez sur le TAG ci-dessous pour voir l’article), j’ai regardé ce que disait le Dictionnaire étymologique des noms de famille de M.T. Morlet, Perrin, 1991
    et là, je trouve :

    Psaume, dérivé Psalmon du latin psalmus, en ancien français, désignait le cantique sacré composé par David,surnon de chantre, celui qui chantait les psaumes.

    et bien sûr :

    Salmon : forme ancienne de Saumon

    Saumon : nom de poisson de mer qui remonte les rivières, du latin salmo, -onis, surnom de pêcheur ou de marchand

    En conclusion, le prêtre qui écrivait Psalmon n’avait par un cheveu sur la langue, mais bien une connaissance plus élargie que ses confrères des divers patronymes possibles, et cela montre que lorsqu’ils écrivaient les patronymes des gens qui ne savent signer, donc qui ne savent épeler leur nom, ils écrivaient en fonction de leurs connaissances personnelles, de leur éducation, de leur origine géographique etc… d’où les innombrables variantes phonétiques que nous rencontrons.

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    erreurs dans les actes

    Débutante, je croyais qu’un acte était une source fiable. J’ai vite changé d’avis, et 40 ans plus tard, après tant de retranscriptions d’actes

    Débutante, je croyais qu’un acte était une source fiable. J’ai vite changé d’avis, et 40 ans plus tard, après tant de retranscriptions d’actes, j’ai rencontré une multitude d’erreurs.
    La dernière date d’hier soir, poursuivant ma retranscription de Lonlay-le-Tesson.

    Eh oui ! il est bien écrit « a été baptisé Jacques Langlois fille de Jacques Langlois »
    L’erreur d’inattention, très humaine, porte manifestement sur le prénom. Le prêtre a confondu le prénom du père et celui de l’enfant. Il y a de fortes chances pour que l’erreur ne porte pas sur le sexe de l’enfant, qui était verbalement indiqué par le parain et la maraine, en renfort du père.
    Alors me direz vous, comment s’en sortir.
    La reconstitution totale des familles et des familles homonymes est la seule solution. On peut y déceler par exemple l’absence de baptême pour une fille….
    C’est pourquoi je suis une fervente de la reconstitution totale et je fuis les bases de données qui ne font que du point par point au risque de multiplier les erreurs.
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