la Besneraye
:
métairie noble acquise à faculté de grâce pour 4 000 L par Jehan Pillegault
Sr de Louvrinière en 1650 sur Pierre Denyau,
Jehanne Gallisson sa mère veuve de
Me Pierre Denyau, et Jehanne Blanchetière sa femme. Les dettes de
ce dernier s'alourdissant, la vente est définitive le 20.1.1655 pour
5 800 L (AD49-5E384)
Lédais
: — 13.5.1741 Marie Lemonnier veuve Jallot
Dt au chasteau de Ghaisne baille à ferme à Mathurin Gaultier Dt à Congrier
pour 5 ans le lieu de Lédais pour 55 L (AD49-5E40/44)
Louzil
: 1,25 km E.S.E. sur la route de Renazé, proche de la Touche — pas trouvé
in Angot — Possède la métairie : Sébastien Cohon prêtre scholastique
et chanoine de Nantes vend le 10.3.1633 à François de Juigné écuyer Sr de
Laubinais dt en sa maison noble de Beauchesne à StSaturnin pays d’Anjou
le lieu domaine et métairie de Louzil, prés, bois, taillis, fief et sei-gneurie
dudit lieu, hommes sujets et vassaux, cens rentes… situé en la paroisse
de Congrier ; la closerie de la Touche en la paroisse de Congrier, le tout
pays d’Anjou, pour 500 L de rente annuelle (AD44-4E2/1740 Rapion Nre Nantes)
- Le 9.12.1637 n.h. René Hamon Sr de la Raudière et Jehanne Cohon son épouse,
dt en leur maison de la Raudière à Miré, vendent à Jacques
Cohon Sr du Parc dt en cette ville 125 L faisant moitié de 250 L de
rente hypothécaire, laquelle est moitié de celle de 500 L qui était due
à †vénérable et discret Sébastien Cohon, scholastique de Nantes, par vénérable
Pierre Ledin recteur de Monière à cause du retrait lignager par lui fait
de la terre de Louzil à Congrier en Craonnais, lesquels 250 L de rente échues
à Jacques et Jehanne Cohon par moitié de la succession du †Sébastien Cohon,
ladite cession de ladite rente de 125 L pour 2 000 L de principal (AD49-5E8/271)
la forêt de Lourzais
: existe toujours — Cass : Lourzé — relève du roi en 1541 — Possèdent «
la forêt de Lourzais sise en la paroisse de Congrier et Renazé contenant
de longueur 1,5 lieue et de largeur 0,25 lieue » le 26.9.1541 Anne d’Alençon
Mquise de Montferat Dame de la baronnie de Pouancé (AD49-E1133-f°226
Aveu au roi)
les Mats —
Possède le lieu : le 2 pluviose II partage en 5 lots … métairie des Mats
à Congrier à Urbain Parage cultivateur et Jeanne Jallot son épouse Dt à
Soulaire district de Chateauneuf en Maine-et-Loire (Arch. privées, dvt Mathurin-Marie
Bessin Nre à Candé)
la Motte
: — Angot : RAS — Possède la
métairie : le 16.12.1680 Me Pétrineau des Noullis vend pour 1 500 L à
son neveu par alliance, Pierre Planté At à Pouancé – Pierre Planté décède
à Pouancé le 23.8.1708 sans avoir soldé le payement. Sa sœur et héritière,
Marie-Madeleine Petrineau épouse de René Maugars
At au parlement de Bretagne dt en la ville de Rennes StGermain attend encore
500 L le 24.7.1710. Entre-temps, Pierre Planté fils héritier en partie
de †Pierre Planté At à Pouancé tant
en son nom que pour ses cohéritières ses sœurs, a dû vendre leur maison,
dite « la maison Gault » au bourg de Senonnes, pour régler une partie de
cette dette (in Rousseau Nre Vergonnes - AD49-5E20/173)
la Noë
: Possède la closerie : le 2 pluviose II partages de la succession de François
Jallot et Jeanne Lemonnier … métairie de la Noë à Congrier (Arch. privées,
dvt Mathurin-Marie Bessin Nre à Candé)
la Plantaraie :
à 3,8 km O., proche de Senonnes et la Gaudinaie, les Chouannières, la Malnoière
— du fief de Senon-nes — Angot : la Planterie. Il y existait un moulin à
vent détruit en 1828 — Cass. moulin de la Planterie — Orig. : du patronyme
Planté, famille qui possède encore des biens en 1513 à la Gaudinaie et à
la Chouannière proche de la Plantaraie — Y demeure Jean Godier prêtre en
1628 – Y possèdent : la Plantarays 1513 La Ve †Jehan Robin « Plantaraye
», Jehan Coconnier biens qui furent †Jehan Gemin et Jouannot pour la paroisse
de Congrier - 19.8.1720 François Basille Sr de la Plantarière avocat et
notaire de la baronnie de Pouancé, fils
et héritier en partie de †Jacques Basille notaire de Pouancé, dt en la maison
de Liardière à la Prévière (AD49-5E20/175)
Saint-Lézin :
Possède la métairie : 1544 Michelle Laize Ve de †Jehan Piccot et son fils
Pierre (AD49-5E5/319).
la Touche :
1,25 km E.S.E. sur la route de Renazé, proche Louzil — pas trouvé in Angot
— Possède la closerie : Sébastien Cohon
prêtre scholastique et chanoine de Nantes vend le 10.3.1633 à François de
Juigné écuyer Sr de Laubinais dt en sa maison noble de Beauchesne à StSaturnin
pays d’Anjou le lieu domaine et métairie de Louzil, prés, bois, taillis,
fief et seigneurie dudit lieu, hommes sujets et vassaux, cens rentes… situé
en la paroisse de Congrier – la closerie de la Touche en la paroisse de
Congrier, le tout pays d’Anjou, pour 500 L de rente annuelle (AD44-4E2/1740
Rapion Nre Nantes)
la Tricouillère
: Possède la closerie : Le 3.5.1737 Marie Belot
veuve de Julien Jallot demeurant au bourg d’Armaillé vend à Michel Jaril
marchand à la Rouaudière la closerie de la Tricoière à Congrier, dont jouit
le nommé Pierre Ferron fermier, lequel provient de l’ayeul paternel de la
venderesse, pour le prix de 400 L et 15 L de denier à Dieu (AD49-5E40/34)
la Vengealière
: y demeure en 1655 Pierre Denyau Sr de la Besneraye
Congrier,
canton de Saint-Aignan-sur-Roë (4 km), arrond. de Château-Gontier
(35 km O.), à 44 km de Laval. — Ecclesia de Congreto, 1124 (Cart.
de Vendôme, t. II, p. 235). — Ecclesia de Congreto, 1136 (Ibid.,
p. 273). — G. de Congreciaco., F. de Congreio, v. 1150
(Cart. de la Roë f. 91). — Rector de Congrezio, 1366 (Chart. de la
Roë). — Ecclesia parrochialis de Congres, 1378 (Arch. nat., X/Ia.
45, f. 168).— La paroisse de Congrier, 1408 (Arch. de la M., fds.
des Bonshommes). — Rector Sancti Petri de Congreyo, 1555 (Arch. de
M.-et-L., titr. non inventoriés). —La cure Saint-Pierre-ès-liens de Congrier,1783
(Pouillé).
Géologie.
— « Au S., le grès armoricain du flanc N. du synclinal de Martigné-Ferchand,
occupe la hauteur du moulin à vent des Landes (108) et la partie de la forêt
de Lourzais comprise dans cette commune. Les plissements de ce grès laissent
pénétrer dans des synclinaux secondaires les schistes ordoviciens, lesquels
prennent un plus grand développement dans toute la partie occidentale de
la commune, et forment des bandes séparées par des grès et dirigées 0.-N.-O.
E.-S.-E. » D.-P. OE
Le
territoire s'allonge de l'O. à l'E., en suivant le cours du Chéran, qui
lui sert de limite N., recevant par sa rive droite divers petits affluents
nés dans les limites paroissiales et découlant des hauteurs du S. et du
S.-E. (108 m.) en partie couvertes par la foret de Lourzais. Un échange
consommé en 1840 a attribué à la Rouaudière un canton, dit de Vildé, absolument
séparé de Congrier, qui reçut en compensation le moulin de la Rouaudière,
Fluxon, la Fléchère, la Foultière, la Pierre, le moulin de la Guyardière,
la Prévôterie, la Chevronnaye ; Congrier cédait encore à Saint-Aignan :
la Touche, le Petit-Sollier, la Ceriselaie, la Foucaudrie, la Hélandière.
- Une voie ancienne de Châtelais en Bretagne marque la limite S., qui est
aussi la ligne de séparation des bassins du Chéran et de l'Araise. La municipalité,
en réclamant, en 1791, pour le bourg les foires des Écrennes, fait valoir
que plusieurs chemins y aboutissent et que ceux venant de Bretagne ont été
réparés. Chemins actuels sans parler de la route départementale de Laval
à Pouancé qui traverse le canton O., — pour Renazé (5 km E.) ; la Chapelle-Hulin
(7 500 m. 5.-E.) ; Chazé-Henry (8 km S.) ; Saint-Erblon (6 km 5.-0.)
; la Rouaudière (7 500 m. N.-0.) ; Saint-Aignan (4 km N.) ; Saint-Saturnin-du-Limet
(6 km N.-E.).
Superficie
cadastrée en 1840 par MM. Poilay et Godefroy, 2 427 hect
Population
: 908 hab. en 1726 ; — 735 hab. en 1803 ; — 972 hab. en 1.821 ; -- 992 hab.
en 1831 ; — 1 132 hab. en 1841 ; — 1.103 hab. en 1851 ; — 1 186
hab. en 1861 ; — 1 213 hab. en 1871 ; — 1 158 hab.
en 1881 ; — 1 209 hab. en 1891 ; —1 247 hab. en 1898, dont 259
agglomérés dans le bourg et le reste disséminé en 74 villages, fermes, closeries
ou écarts. On comptait 126 fermes en 1843. En dépendent : la Guyotière,
25 hab. ; — la Renardière, 22 hab. ; - la Grée, 48 hab.
; — la Blanchée, 37 hab. ; le Chêne-Rond, 32 hab. ; — la Rivière, 22
hab.
Bureau
de poste de Renazé. — Perception de Saint-Aignan-sur-Roë.
Foires.
— La municipalité demanda au département, en 1791, le transfert dans le
bourg de Congrier, « où il y a deux métairies et plusieurs closeries »,
de la foire de la Saint-Barthélemy qui se tenait dans les landes des Écrennes
situées sur la paroisse limitrophe de Chazé-Henry (Maine-et-Loire). Cette
demande fut-elle exaucée ? Toujours est-il qu'une foire est marquée pour
le 7 fructidor dans le calendrier de 1799. — Foire actuelle, le 19 avril,
créée en 1873.
Assemblée
ancienne A la fête patronale, supprimée vers 1830. — Nouvelle assemblée
le dimanche qui précède la foire d'avril.
Industrie
ardoisière existant dès le XVe s. On vient de Méral y acheter de l'ardoise
en 1454, probablement à la Saefrère (Saffrière), dont la perrière est signalée
en 1450. Deux carrières furent ouvertes en 1650 à la Maillère et à la Touche,
mais ne furent pas longtemps exploitées. La carrière de la Galerie, ouverte
depuis une vingtaine d'années, occupe cent cinquante ouvriers, et a pour
principal actionnaire M. le prince de Broglie. Celle de la Barre, ouverte
en 1895, au N. et A 500 m du bourg, par une société anonyme qui compte parmi
ses membres M. le marquis de Champagné, a été exploitée pendant quelque
temps par soixante-dix ouvriers. Aujourd'hui on fait de nouvelles fouilles
pour trouver un filon ardoisier plus riche.
Paroisse
anciennement du diocèse d'Angers, de l'archidiaconé d'Outre-Maine, du doyenné
de Craon ; — de l'élection d'Angers, du ressort judiciaire de Craon ; —
en 1790, du district de Craon et chef-lieu de canton pour : Congrier Renazé,
la Rouaudière. Saint-Aignan, Saint-Erblon, Saint-Saturnin-du-Limet et Senonnes
; — annexée par le Concordat au diocèse du Mans, érigée en succursale par
décret du 5 nivôse an XIII, de l'archiprêtré de Château-Contier et du doyenné
de la Roë.
L'église
dédiée à saint Pierre-aux-Liens, était en forme de croix avec bas côtés,
l'un ancien au midi, l'autre datant de 1843. Les habitants ava ient dépensé
6 120 fr. pour la restaurer après la Révolution. Le chœur, à mur
droit, avait été prolongé à cette dernière date et orné d'un autel
fait par MM. Guichard et Gandon, marbriers d'Angers, pour 850 fr. On en
remarquait les trois statues plus anciennes de saint Pierre, de la Vierge
et de saint Joseph. Les autels des deux chapelles, de la Vierge, au N.,
et de Saint-Séhastien, au midi, dataient de 1820, faits et posés par Pierre
Doitté, sculpteur à Laval. Un curieux bénitier, sculpté de figures
grimaçantes, était encastré dans le mur, à droite de la grande porte. La
confrérie de l'Immaculée-Conception reçut ses statuts de Claude de Rueil,
évêque d'Angers (1628-1649). Les confrères firent redorer l'autel de la
Vierge en 1766. — Une jolie église de style roman, a été édifiée de 1881
à 1884 sur les plans de M. Hawke, avec de petits latéraux surmontés de galeries.
Deux absidioles s'ouvrent dans les transepts. Elle est orientée transversalement
à l'ancienne église, le choeur au midi. Autel en pierre de l'atelier
Mézière, de Laval, consacré avec l'église le 19 octobre 1897. Une plaque
de marbre posée en 1886 rappelle le souvenir de MM. André Royné, Georges
Dutertre, Alexandre Baudouin, guillotinés à Craon, le 21 juillet 1794 ,
Jean Baudouin, son frère, curé de Saint-Aignan (V. ces noms).
La
chapelle de la Monité, située dans le bourg et entourée d'un cimetière,
appartenait au prieur de Saint-Clément de Craon, avec une closerie affermée
180 L en 1693. Elle était complètement délabrée en 1763. Le curé la demanda
et l'obtint pour en faire la demeure du vicaire. Elle avait 70 pieds de
long et 27 de large, une porte à plein-ceintre ornée de quelques moulures.
Vendue nationalement pour 3 000 fr, elle fut acquise par la fabrique
en 1829 et détruite en 1835. Est-ce la même qu'une chapelle de Sainte-Barbe
qu'on dit aussi abandonnée au XVIIIe s. ? — Chapelle de Saint-André, sur
la route de Renazé, élevée par M. Royné, en action de grâces de la préservation
d'un fléau, et reconstruite en 1863. Tout auprès, grotte de Lourdes et calvaire
depuis 1892.
Cure
à la présentation de l'évèque d'Angers. L'ancien temporel a été remplacé
par un petit domaine donné, en 1808, par Geneviève Gautier, femme de M.
Pierre-Godefroy Courtin de Torsay.
Curés
: Pierre de Saint-Aubin, recteur,1366. — François Bradasne,
profès au prieuré de Saint Jean l'Évangéliste d'Angers et « recteur commendataire
de Congrié », est autorisé à continuer ses études dans telle université
qu'il voudra, 1535. — Michel Doucet, 1612, 1621. — René Dasneau,
1626, inhumé le 2 août 1637. — Francois Valtère, 1638. — Jacques
Thomyn, 1641, 1651, resta prêtre habitué dans la paroisse et fut
inhumé dans l'église, le 11 février 1665, à l'âge de 63 ans. — Claude Ervoil,
1652, 1661. — Michel Guy, 1681. — François Cointet, résignataire
du précédent vers 1682, passé à la cure de Saint-Aubin de Pouancé dans le
courant de juillet 1694 (V. ce nom). — Cartier, 1734, 1737. — Michel
Martin, chanoine d'Angers,1'737, 1763. — André Royné, 23 janvier
1765, refusa avec son vicaire toute espèce de serment constitutionnel, et
fut obligé de quitter sa paroisse au mois d'avril 1792. Interné au séminaire
d'Angers, il fut mis en liberté au passage des Vendéens en cette ville (23-24
juin 1793), puis repris et incarcéré à la Rossignolerie. A l'approche de
l'armée vendéenne (3 décembre 1793), le représentant Francastel fit évacuer
les prisonniers sur Nantes. Cinq d'entre eux, parmi lesquels le curé de
Congrier, furent jetés dans la Loire, au gouffre dela Baumette, par le commissaire
chargé de l'expédition. Royné était âgé de 70 ans. Sa mémoire est restée
en vénération dans la paroisse. Pierre Angoulvent, vicaire, né à
Azé le 24 juin 1759, fut interné aux Cordeliers de Laval, le 20 juin 1792.
puis déporté en Espagne. Au Concordat, il fut nommé curé de Chazé-surArgos
(Maine-et-Loire). L'intrus fut Michel-Jean Deniel, du diocèse de Rennes,
qui était retiré, en 1796, à Craon, oit il se rétracta. — Charles Pierre-Jean
Delaunay, curé insermenté de SaintSaturnin-du-Limet, nommé au Concordat,
démissionna peu après. — Georges Dutertre, prêtre habitué et insermenté
de Fontaine-Couverte, sa paroisse natale, exerça à son retour de la déportation,
1796, un véritable apostolat à Congrier, et se cachait à la Fléchère ; il
disait publiquement la messe en 1800, et se plaignait des patriotes qui
n'y venaient que pour le critiquer et le dénoncer ; il devint curé en 1803,
† 1827. — Victor Ménard, 1827, 1855. — Louis-François Léger-Langevin,
1855, † 1881. — Lucien Desmottes, 1884.
Le
presbytère, à 60 mètres de l'église, conservé en bon état pendant la
Révolution, a été complètement restauré en 1868.
Le
cimetière environnant l'église a été transféré vers 1830 au N.-E. du
bourg. Le cimetière de la chapelle de la Monité était contigu au premier.
Écoles.
- De pieuses filles et le vicaire Boisramé firent l'école avant qu'il y
eût des établissements régulièrement fondés. Un maître laïque enseignait
en 1843. Les classes ont été reconstruites en 1875. - Les soeurs d'Evron
sont dans la paroisse depuis 1876. Une maison neuve a remplacé pour elles,
en 1885, celle qui servait depuis 1824. - M. Dutertre avait donné quelques
pièces de terre à condition que quatre petites filles pauvres seraient instruites
gratuitement.
Le
bureau de charité n'a pas 200 fr. à son budget.
Féodalité.
- « La terre, domaines, fié et seigneurie de Congriez » comprenait en 1450
« la court, hébergement et mestairie dudit lieu de Congriez ;... le domaine
de la Godinière, contenant en hébergement, estrages, courtils, vergers,
touches de boays, anciennes plesses et bayes doubles. bois exploitables,
dits de la Motte-Poillevoisin, la garenne dans la pièce de la Chaperonnière
et le pâtis de la maladerie ;.. les mestairies de Saefrère, de l'Artusière
;.. le moulin à eau près du bourg, l'Étang-Rompu et le moulin à vent ».
Le fief s'étendait sur la Berneraie, la Matière, l'Euzil, l'Aumetterie,
la Chantenouvière, etc. Quand les épaves mobilières étaient levées par ses
officiers, elles appartenaient entièrement au seigneur de Congrier, qui
les partageait avec son suzerain quand les officiers de ce dernier avaient
prévenu les siens. Il relevait à foi et hommage lige du baron de Pouancé.
Seigneurs
: Grifferius de Congrier, fils de Jean et petit-fils de Simon, et Philippe
de C., sont bienfaiteurs de la Roë de 1128 à 1139. Guérin et Freslon de
Congrier sont aussi cités au cartulaire en 1150. Philippe de Congrier, chevalier,
avait donné avant 1225 à l'abbaye, deux vassaux, duos homines manentes
apud Rocham Carbonel. - Hamelin de la Marche, alias de la Ferté ou de
la Frète, chevalier,1316 ; il fonde deux messes par semaine aux Bonshommes,
1317. - Jean de la Ferté, 1414. - René de Bruc, mari de Perrine de la Ferté,
fille de Guillaume de la F., du Pertre ; il est bail de Robert de B., son
fils, 1453. - Robert de B., 1460. - Nicolas de la Chesnaie, 1552. - Georges
de la C., dont le fils, Joachim, est parrain à Niafle en 1604. - Madeleine
Hullin, dame de Congrier, 1626 ; Marguerite de la Chesnaie, âgée de 50 ans,
1637; Hélène de la C., 30 ans, 1654, sont inhumées dans l'église. - Guillaume
L'Enfant, seigneur des Scép eaux, mari de Madeleine de la Chesnaie, 1667,
1668. - Charles Lefebvre, fils de Jean L. et de N. L'Enfant, 1700. - Servant-ÉtienneOlivier
de Dieuxie, 1765. - Jean Gaultier, procureur au siège royal à Laval, mari
de Marguerite Renusson, dont la fille, Geneviève-MarieJosèphe, épouse à
Laval, en 1780, Pierre-Godefroy Courtin de Torsay, de la Ferté-Bernard.
Notes
historiques. - Peu de noms de localités anciennes : L'Euzil, Fluxon,
Fontenailles, Saint Lézin, la Monité. - Pelvan à demi couché et enterré
à 500 m. du bourg, sur la route de la Rouaudière. - Cercueil en calcaire
coquillier trouvé près de la chapelle de la Monité, dans le bourg. - La
paroisse est pillée par les volontaires rassemblés à Craon, 1793. - Le cantonnement
républicain ne put se maintenir à Congrier. L'église, qui lui servait de
retranchement, fut incendiée par les Chouans, 1794. - Tous les registres
de l'administration sont brûlés, an III. - Du mois de mai au mois d'août
1799, les royalistes parcourent le territoire du canton, enlevant grains,
bestiaux, fourrages, et empêchant la levée des impôts.
Maires
: Houlliot, 1791. - Pierre Bernier, président de la municipalité
cantonale, 1798, 1799. - F. Vivien, adjoint pour Congrier, 1798.
- Jean Bourgeois, an VIII - Jean Beurrier, an IX, an
XII. - Jean Planté, 1821, 1850. - Allard, 1857, 1870. - Bouteillier,
1871, 1882. - Thyerry, 1882-1888. - Bouteillier, 1888.
Reg.
par., un seul reg. de décès, 1626-1661. à la mairie ; au greffe de
Château-Gontier depuis 1668. - Arch. de la M., fds. des Bonshommes ; Cart.
de la Roë, f. 23 ; B. 2980, 3008 : E. 134, p. 122 ; 49. - Chron. paroiss.
mss. - Cab. d'Achon. - Arch. nat. P. 237/2, 338. - E. Chambrais, Recherches
de 1660. - De Bodard, Chron. Craonn. - C. Port, Dict. de M.-et-L
, t. I, p. 730. - Affiches de Laval, 12 avril 1812. - Pour les localités,
V. les art. : Bedain, Fontenailles, etc.
Tome
4 (supplément, 1909) f°231
Congrier.
— Population
: 1 315 hab. en 1902 — 1 302 hab en 1908.
Par
arrêté du directoire de Craon, du 13 juin 1791, la foire qui se tenait au
lieu dit la Lande des Ecrennes, devra se réunir au bourg.
Curés
: Jean Pescher,
vicarius de Congrieyo, est l'un des signataires du synode d'Angers, en 1524.
— Les inscriptions commémoratives d'André Royné, victime des noyades révolutionnaires,
et de l'abbé Alex. Baudouin (V. ce nom), sont reléguées maintenant dans
la sacristie. — Clément Cointet,
1907.
Le
bénitier à figures grimaçantes signalé autrefois dans l'église est sous
la pompe du jardin de la cure.
Ecole.
— Jeanne Boisseau, maîtresse d'école, laisse des biens au Bois-Rouault et
au Boulay à ses neveux Guy et Jean B. « Elle a, pendant quarante ans, écrit
le curé Royné, édifié par sa piété, sa vertu, sa charité envers les pauvres,
» et mourut âgée de soixante-dix huit ans, le 17 juin 1764.
Ecole
communale tenue par les Soeurs d'Evron, laïcisée le 25 février 1903, par
suite du décès de la titulaire. — Ecole primaire chrétienne, libre, dirigée
par des séculières.
Philippe
de Congriers
fut requis avec Eude Levicomte, d'Armaillé, pour conduire les machines de
guerre du roi, d'Angers en Poitou. Il se plaint en 1247 d'avoir été frustré
par Geoffroy Payen, bailli d'Anjou, d'une partie du salaire promis (Historiens
de France, t. XXIV). — Renée Guihéry, femme
de Charles Lefeuvre, conseiller au parlement de Bretagne, sgr de Congrier,
de Bouche-d'Usure, de l'Epinay, fut inhumée aux Dominicains de Craon, le
25 avril 1680.
Le
27 nivôse an II, le commissaire du gouvernement dut se faire accompagner
de six chasseurs à cheval et forcer le maire à ouvrir l'église et la sacristie
et à faire l'inventaire.