Saint-Michel-du-Bois et de Chanveaux devenu Saint-Michel-et-Chanveaux

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Saint-Michel-et-Chanveaux, l'église et le cimetière

Saint-Michel-et-Chanveaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel-et-Chanveaux, la Pétrie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chanveaux

On peut aussi supposer que les scieurs de long de ces contrées venaient chercher du travail ici. Citons Leclerc de Bussy, Tachon et Morin de St Just en Chevallet, Rouche merrainier, Antoine Vincent Lyonnais
table des baptêmes et mariages 1618-1638 :  
Chanveaux 1618-1638

 

Célestin Port, Dictionnaire du Maine et Loire, 1876  
    Saint-Michel-du-Bois, anc. paroisse formant, avec celle de Chan veaux, la commune de StMichel et Chanveaux, V. ce mot. — Ecclesia Sancti Michaelis Archangeli de Nemoribus 1681 (G Cures). — L'Eglise de Ghaisne, — de St-Michel de Ghaisne, de Ghaisnes alias St-Michel-du-Bois, — de St-Micheldu Bois alias à présent de Ghaisnes 1686-1700 (Et.-C.). — St-Michel-de-Ghaisne alias du-Bois 1685 (Pouille). — Saint-Michel-du-Bois, Saint-Michel-des-Bois près Chanvaux 1783 (Rouillé). — Le pays, couvert de bois, comme son nom l'indique encore, était traversé tout au moins par une grande voie montant vers Pouancé. Au milieu même du large chemin, aujourd'hui envahi à demi par les cultures ou par les haies, se dresse à l'extrémité N.-0. du territoire, un magnifique menhir, dit Pierre-Frite, mesurant 6 m de hauteur, sur 7 m environ de circonférence, 1,50 m, 1,90 m sur chaque face. Au sommet y est entaillée une petite niche de Vierge, que protège un grillage. — On ignore l'origine de la paroisse. — Pocquet de Livonnière dans son Pouillé Mss., l'a citée comme fournissant l'exemple d'une cure cédée par l'évêque lui-même à un laïc et encore au XVIIIe s. en mains laïques, c'est-à-dire à la présentation du seigneur. — Il ne faut pas la confondre pourtant avec St-Michel-du-Bois près la Roë, qui appartenait au Chapitre de St-Maurice d'Angers.
    Curés : Jean Fauveau, V. ce nom, 1588, 1595. — Jean Esluard, 1598, t le 9 décembre 1619. — Jean Pouppin, ancien vicaire, avril 1620, t le 28 août 1656. — Charles Planchais, 1658, t le 10 mai 1659. — René Bordier, installé le 22 juin 1659, t le 16 février 1704, âgé de 70 ans. — Le vicaire Grudé, puis J. Planté, remplissent les fonctions curiales. A la fin de 1707 ce dernier devient curé de Chazé-Henri. La paroisse reste sans autre desservant que l'aumônier du château, Pierre Picault. — Pierre Fouchard, juin 1708, t le 15 juin 1757. — René-Pierre Lemonnier, juillet 1757. A sa mort, une ordonnance, rendue sur la requête de son successeur, enjoint de rectifier ses actes informes et de rédiger ceux qu'il avait omis, le tout aux frais de la fabrique, ou, à défaut, des habitants. — Bazin, 1161-février 1769 11 avait fait rebâtir la cure en 1762. — René Chopin, juin 1769, t le 31 août 1777 à St-Julien-de-Vouvantes et inhumé le lendemain dans son église. — R.-A. Lemonnier de la Foucheraie , septembre 1777. Ferron , vicaire de Châtelais, élu le 2 avril 1791.
    La terre formait une des plus anciennes châtellenies d'Anjou, relevant de Châteaubriant. En est seigneur Guill. de la Motte, chevalier, en 1244, puis la famille de la Jaille depuis le XIVe s. alliée aux Matheflon, aux Montrelais, aux Scépeaux ; -- René de Scépeaux, mari de Marguerite de la Jaille, 1511 ; — François de Scépeaux qui en fait retrait lignager sur Nic. Lenfant de Louzil en 1522 ; — Ant. de l'Espinay, mari de Jeanne de Scépeaux, 1579, 1588 ; — Franç. de Cossé-Brissac 1628. — Henri-Albert de Cossé, baron de Pouancé, 1667, vend le fief en 1670 à Pierre Ghaisne, sieur du Genetay, , dont la veuve Perrine Durocher meurt à Angers et est inhumée le 12 avril 1688 dans le choeur de l'église. Leur fils, Marie-Henri de Ghaisne ou de Gaisne, — il signe des deus façons, - seigneur d'Argentay et de St-Micheldu-Bois, était capitaine en 1690 au régiment des Croates. Par lettres-patentes données à Versailles en janvier 1691, enregistrées le 22 mai 1693, ia châtellenie de St-Michel-du-Bois fut à son profit érigée en titre, nom et qualité du comté de « Ghaisne » Dès le 12 octobre 1691, le nouveau comte, lieutenant des maréchaux de France en la ville de Nantes, avait épousé Mlle de Maillé de la Tour-Landry, qui lui apportait la terre de Bourmont. Il mourut le 10 décembre 1710. — Le domaine de St-Michel de Ghaisne et Chanveaux appartenait encore en 1830 au maréchal comte de Bourmont, qui, par acte du 13 janvier 1833, le vendit à M. de la Rochefoucault, grand-père du propriétaire actuel, M. le comte Henri de la Rochefoucault.
    Le château présentait une des principales places fortes de l'Anjou sur la limite de la Bretagne et soutint plusieurs siégés contre les Anglais, notamment en 1422. Il enveloppait à demi l'église, et ses hauts murs ruinés y attiennent encore, couverts de lierre, une porte accostée d'une demi tour ronde, un second portail flanqué autrefois de deux tours aujourd'hui rasées, plus loin un énorme pan de mur, en blocage de 1,60 m d'épaisseur, et deux étroites tourelles dont une d'extérieur octogonal, ronde à l'intérieur et percée de meurtrières ; — d'autres ruines se dressent espacées sur deux des flancs de la vaste cour intérieure , qu'enveloppaient d'immenses douves, dont un côté subsiste. Sur un des bâtiments de la ferme une ardoise, malheureusement brisée aux deux bouts, porte gravé :..1542 je fuz commencé par ...  Descepeaulx et Renée Lero... son espouze.
    La juridiction s'y tenait tous les quinze jours, le mercredi, — et le jour de St-Michel, une foire, aujourd'hui tombée. Les feudistes remarquent cette particularité pour cette seigneurie et cette paroisse, qu'il n'y avait pouce de terre dont les rentes ne fussent dues au seigneur. La terre de Chanveaux y était réunie dès le milieu du XVIIe s.
    La paroisse couverte de landes, de bois, d'étangs, de marais, rapportait à peine quelques seigle, blé noir ou avoine et des petits lins d'été de peu de valeur. La traite par terre empêchait tout commerce avec la Bretagne, — et le défaut de chemins tout transport. — Elle dépendait du Doyenné de Candé, du Grenier à sel, de Pouancé, de 1'Election et des Aides d'Angers,--du District de Segré.
    Le 14 fructidor an II (31 août 1794), le général Decaen atteignit près la forêt de Chanveaux une bande de 800 chouans, commandée par Sarrasin, V. ce nom , dont 400 seulement armés , les deux tiers au moins recrutés de force et qui au premier feu s'évadèrent à travers champs, 50 morts et de nombreux blessés restèrent sur le terrain. Les grenadiers républicains y perdirent 3 des leurs et ne s'arrêtèrent à la poursuite qu'à bout de forces.
Arch. de M. et L., E 1133, f. 115-117; 2614 ; L Révolution. - Arch. comm. Et. C. - Mss. Valuche, f. 87, à la cure de Candé. — Mss. 923 — D. Housseau, 2930.
 
    Saint-Michel-et-Chanveaux, canton de Pouancé (9 km), arrond. de Segré (25 km) ; — à 61 km d'Angers. — Commune formée de la réunion des deux paroisses de St-Michel-du-Bois et de Chanveaux, Y. ces mots, — sur l'extrème confin S.-0. du département et de l'ancienne Bretagne, — entre Armaill& (4 km) et la Prévière (5,250 km) au N., Noëllet (3,112 km) à l'E., la Potherie (8 km) au S., le département de la Loire-Inférieure à l'O.
    La route départementale d'Ingrandes à Laval monte du S.-E. au N.-0. (6 km), croisée dans le bourg même par le chemin de grande communication de Châteaugontier à Juigné, qui descend du N.-E. et à partir du bourg se dirige de l'E. à l'O. (6 km).
    Y passe au centre en se rapprochant à 1,100 m du bourg, le ruisseau de la Nymphe, qui traverse du S -O. au N.-E. tout le territoire et y reçoit les ruisseaux du Pourry, dit aussi de la Miénaie, de la Hachetaie, du Merdreau, tous trois nés sur la commune et ce dernier formant la limite vers N., du Pihambert, qui forme limite vers l'E. ; — et tout le long de la frontière vers l'O., les miss. de la Forêt, de l'Arche et de Maubusson.
    En dépendent le bourg de Chanveaux ,(17 m., 78 hab.), les ham. et vill. de la Nymphaie (16 mais., 68 hab.), de la Grande-Taugourde (11 mais., 36 hab ), de Pihambert (3 mais., 20 hab.), de la Gautrie (4 mais., 14 hab.), de la Maronnière (5 mais., 22 hab.), de la Mâne (4 m., 18 hab.), du Ménil (3 mais., 18 hab.), de Launay (3 mais., 21 hab.) et 61 fermes ou écarts.
    Superficie : 2,767 hect., dont 535 hect. en bois.
    Population : 710 hab. en 1790. — 665 hab. en 1831. — 778 hab. en 1841. — 791 hab. en 1851. — 826 hab. en 1856. — 795 hab. en 1861. — 812 hab. en 1866. — 814 hab. en 1872. —863 hab. en 1876, — en progression constante et rapide par suite du développement de l'agriculture, — dont 164 hab. au bourg (42 mais., 46 mén.). — On y signale, dans ce voisinage de la Bretagne, l'abus, même par les femmes, de l'eau-de-vie de cidre — et le grand nombre de naissances illégitimes.
    Foire le jour de la St-Michel.
    3 fours à chaux. — Commerce de bois.
    La Mairie avec Ecole communale de garçons et l'Ecole de filles (Soeurs de Torfou), a été construite en 1830 au bourg de St Michel par adjudication du 22 octobre 1849.
    A quelques distance s'élève l'église, dédiée à St Michel (succursale 5 nivôse an XIII), édifice tout moderne, sauf le portail vers N., dont le cintre est formé de claveaux sculptés de quatre-feuilles, style Louis XIII. — D'un coté y attiennent les ruines du château ; d'autre part le cimetière ; — vers N. séparé par un chemin, le presbytère dans un bel enclos.
    Maires : Jacq.-Honoré Armaron, 1791-an V. — Julien Jallot, agent municipal, installé le 10 pluviôse an V. — Jean Poullain, agent municipal, installé le 4 floréal an Y. — Joseph Lemonnier, installé le 1er floréal an VII, qui prend le titre de maire à partir du 22 thermidor an VIII. — Jean Poullain, 1er vendémiaire an IX, installé le 1er brumaire. — Jean-Pierre-Ambroise Poupard, 9 ventôse an XI, installé le 23. — René Hardon, 7 nivôse an XIII, installé le 8 pluviôse, i le 23 sept. 1813. — Julien Jallot, 2 octobre 1813. — Claude Brillet, 23 janvier 1826, installé le 21 février. — Jean Bellanger, 28 ianvier 1834, installé le 8 mars. —Jean Coué, 27 décembre 1837, installé le 7 janvier 1836, démissionnaire en 1850. — Julien Bouchard, 30 avril 1854. — Jean Bellanger fils, juillet 1865. — Louis Duvacher, décembre 1870. — Jos. Bellanger, 12 mai 1872, t en 1876. — Duchesne, 1876, en fonctions, 1817.
    Le bourg de Chanveaux a déjà son article, t. I, p. 609, où j'ai renvoyé ici pour quelques additions prévues, ne l'ayant pu alors encore visiter. — Il s'élève au milieu des bois sur une sorte d'éminence inclinée légèrement vers S.-E. et entourée de deux enceintes, longtemps presque intactes, de larges douves avec talus intérieurs en terre, formant une ovale. — La première et plus grande enceinte, qui enclave l'ensemble, se relie vers l'E. à un petit étang. Un vieux logis du XVIe s., avec fenêtre fermée de grilles et barreaux de fer, se rencontre dès l'entrée actuelle vers N. et au premier détour du chemin. Un calvaire surmonté d'une grande croix en pierre de Juigné, indique l'ancien cimetière, qu'avoisine vers S. la base des murs de l'église ruinée. — En face, à l'O., une maison, datée au faite, sur une ardoise, 1787, sert de rendez-vous actuel de chasse, dont les murs portent au crayon nombre d'inscriptions, les noms des chasseurs des grandes journées depuis 1851, puis des dessins de têtes d'animaux, de piqueurs, de chevaux, de chiens. — La seconde enceinte, d'étroit rayon, aborde de très-près la première vers S. pour se prêter sur ce point au passage d'une issue commune. Dès l'entrée à gauche, au pied de forts talus en terre, apparaissent des amas considérables de scories de fer. Nulle trace d'ailleurs du donjon primitif, qu'elle protégeait, derrière sa ceinture propre de douves, — et pour toute habitation une simple maisonnette de garde. — Ajouter à. la liste des prieurs : Pierre Demariant, 1616, 1637. —Et. Cornu de la Malvandrie, 1638, 1641. — R. Leroy, , 1642. — F. Hardy , 1681. — Saget, 1681. — Louis Lepage , 1690, t le 16 septembre 1713, âgé de 60 ans. — Julien Glédel, février 1757, t le 19 janvier 1789, âgé de 67 ans. — J. Poisson, 11 mars 1789, qui signe curé de 1791 à février 1792.