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accueil
des SDF
- En
1346, Guillaume de La Porte,
alias de
La Forêt, alias
Fils de Prêtre, fonde à Angers
un chapelle de type Maison-Dieu (aumônerie) dans sa maison de la Forêt
près la rue Lionnaise, sous l'invocation de Saint Jacques et la direction
d'un chapelain séculier, qui y tient 20 lits garnis pour les pauvres
passants, à l'exclusion des lépreux. Au fil des siècles le nombre de
pauvres venus de toute la province est telle que la municipalité songe
à créer une aumônerie et les y enfermer. Après des décennies de tergiversations,
elle se décide en 1645 à en créer une, mais juge Saint-Jacques-de-la-Forêt,
qui fonctionne en privé depuis 3 siècles, le meilleur endroit, et le
prend en charge publique pour y enferme les pauvres, d'où le nom des
Renfermés
donné par la suite à cet hôpital. Voici l'un des derniers baux privés
daté de 1610 :
- «Le
10.1.1610 honorable homme Claude Delahaye marchand demeurant en cette
ville d’Angers paroisse de la Trinité, au nom et comme père & tuteur
naturel et se faisant fort de René Delahaye son fils, chapelain de la
chapelle StJacques de la Forêt alias « fils du prêtre »,
baille à André Legresle, carelleur savetier, et Thomasse Pinot sa femme,
demeurant à Angers la Trinité, à titre de conciergerie et non autrement
pour le temps et espace d’un an entier commençant le 9 du présent mois,
savoir les maisons chapelle et appartenances appelées « fils du prêtre
» sis près le collège de la Fourmaigerie paroisse de la Trinité
d’Angers, comme elle se poursuit et comporte avec ses appartenances
et dépendances et comme Jacques Gauvin à présent concierge en jouit
à la charge dudit Legresle et sadite femme de bien faire et exercer
les choses comme concierge ainsi que ledit chapelain est tenu de loger
par chacun jour ledit temps durant les pauvres passants en la maison
et les coucher aux lictz y étant draps appartenant audit chapelain,
lesquels il lui fournira au désir de la fondation de ladite chapellenie,
et tiendront état et compte au désir dudit inventaire, et à la charge
desdits preneurs de traiter et recevoir lesdits pauvres bien honnêtement
et les retirer à heure prévue sans qu’ils puissent loger chacun pauvre
plus de 2 nuits et de faire nettoyer le tout bien et duement par chacun
jour et de faire les lits desdits pauvres aussi par chacun jour, et
outre à la charge desdits preneurs de préparer l’autel de ladite chapelle
pour y être dites et célébrées 2 messes qui sont dues chacune semaine
en ladite chapelle et de tenir blanc le linge, lequel linge ensemble
les ornements de ladite chapelle le bailleur audit nom leur baillera
aussi par inventaire qu’ils seront tenus garder et conserver aussi au
désir dudit inventaire, et ce fait moyennant que lesdits Legresle et
femme jouiront ledit temps de la maison dépendant de ladite conciergerie
sans rien en payer et du tout faire comme bons pères de famille doivent
et sont tenus faire sans rien en démolir, et à la charge des preneurs
ledit temps durant faire toutes et chacunes les lessives qu’il conviendra
faire pour le blanchissage des draps dudit lieu et des linges de ladite
chapelle qu’ils rendront blanc quand besoin sera, et en acquitter par
eux ledit chapelain, et pour le regard des latrines étant audit lieu
est accordé que ledit bailleur fera nettoyer à ses dépens ce qui est
dedans pour le présent, et pour les nettoyer pour l’avenir ledit temps
durant, lesdits preneurs les feront nettoyer jusques à la fin dudit
temps moitié par moitié en faveur des présentes »
(AD49-5E1/85)
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- Le
chômage est ancien : je le trouve en 1499, il y a 5 siècles, dans
le contrat de pêche du Grand Etang de
Pouancé. Ainsi, les meuniers semblent avoir été des précurseurs
dans le droitau chômage technique.
- Le
10.12.1637 Pierre Gallisson meunier & fermier des moulins de Maubusson
dépendants de la terre de StMichel-du-Boys y dt demande à René Lesourt
& Jean Hardy Mds pecheurs fermiers des étangs de lad. Sgrie dt Angers
Trinité & hble h. Me Jan Gault Sr
de la Héardière fermier général de la terre & Sgrie de. StMichel-du-Boys
y dt des dommages & intérêts pour raison de ce que lesdits moulins
ont été en la présente année plus de 7 mois au chomaige,
d’autant qu’il n’y avait d’eau capable de faire moudre lesdits moulins
par ce que ayant été mis bas & pesché par lesdits Lesourt &
Hardy au Caresme dernier les eaux ne se seroint trouvées ausdits estangs,
ce qui aurait causé lesd. chommaiges pour raison de quoi
ledit Galisson était prêt de faire appeller en justice Lesourt Hardy
& Gault afin d’avoir des domaiges & intérêts. Lesdits Lesourt
& Hardy disoient qu’étant fermiers des estangs ils auraient à bonne
raison péché lesdits étangs & si la grande sécheresse qu’il a fait
cette année a empéché que les eaux ne soient trouvées aux étangs c’est
un défaut de cas d’aventure qui ne vient de leur fait, que si ledit
Galisson prétend domaige & intérêts ce ne peut être contre eux,
mais contre ledit Gault fermier général. A quoi ledit Gault déffendant
dit qu’il n’a été la cause du manque des eaux, et que si Lesourt &
Hardy n’eussent pesché iceux étangs au Caresme dernier cela n’eut arrivé,
& partant iceux Gallisson, Lesourt & Hardy non recevables à
l’encontre de lui. Néanmoins pour éviter procès, et de l’avis de leurs
conseils & amis les parties ont transigé entre eux comme suit, c’est
à savoir que pour tous les chomaiges dépens domaiges & intérêts
que led. Galisson eust pu & pouroit prétendre & demander à faulte
que led. moulins n’ont pu tourner & moudre, lesd. parties en ont
acordé & com-posé à 140 L à déduire sur le prix de sa ferme de l’année
courante & le surplus soit 85 L lesdits Lesourt & Hardy chacun
d’eux un seul & pour le tout sans division de personnes ni de biens
se sont obligé payer audit Gault en l’acquit dudit Galisson à l’avenir
sur ce qu’il doit de ses fermes du passé dedans ca-resme prochain venant
& ce faisant led. Gault déduira aud. Galisson 140 L sur le prix
de ses fermes qu’il lui doit du passé comme dit est... fait en la maison
de Me René Noze At aud. Angers signé Gault, Hardy (AD49-5E36/200)
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rachat
de captifs
- Le
27.8.1654, les 38 captifs rachetés aux Turcs par les moines de la Charité,
sont logés à Candé. Ils sont conduit à Paris par un moine des Mathurins,
de Châteaubriant (PERRON, Candé,
1886 p.157).
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