La
seigneurie relève en partie (selon C. Port) dès
le 11e siècle de Pouancé dont elle forme un baillage.
Le seigneur d’Armaillé y exerçait l’office de verrie
et sergenterie et à ce titre était tenu de «
fournir de pendart à exécuter les malfaiteurs condamnés
en la cour de Pouancé, toutes fois qu’il échoit,
à ses propres couts et despens ».
La seigneurie possédait moulin banal à blé, moulin
à tan, chaussée, porte et pêcherie, deux fours à ban,
et droit de faire planter et férir l’écu de la quintaine
aux nouveaux mariés de l’année
Possède
la seigneurie : La famille de chevalerie d’Armaillé, qui a son château
près de l’église qu’elle a fondée. Ce n’est plus au 15e siècle qu’un simple
hébergement, appellé le Bois-Geslin, avec courtils et viviers, dont la Basse-Cour
forme le domaine immédiat situé sur l’autre rive de la Verzée, avec jardins,
labours, pâtures, landes – selon C. Port «le tout appartenait cers
1433 et encore en 1454 à Jean Février écuyer » - le 10.6.1506 (AD49-E1133-f°30)
Jehan d’Armaillé écuyer seigneur d’Armaillé et du Bois-Geslin acquite
Jehan Gault « l’hoste » de ses devoirs « en mesdits fiefs et seigneuries
d’Armaillé et du Boys-Geslin » car son père et lui, ont fourni pain, vin,
viandes, poisson et autres marchandises – « selon C. Port, le logis primitif
du bourg, réduit en masure, est racheté par les d’Armaillé vers 1550 et
est rasé en même temps que le domaine en est réuni à Bois-Geslin, qui reconstruit,
devint le château seigneurial » - la famille d’Armaillé vend en 1576
à Jacques de La Forest conseiller au parlement de Bretagne
Armaillé,
ou Ermaillé comme on disait, est le berceau des Cohon,Faoul,Galliczon,Gault,Gousdé,
puis des Jallot,Letort.
Le bourg possédait encore au 16e siècle l'hôtellerie
et le jeu de paume des Gault, la
tannerie des Pinson, puis des Jallot,
et le moulin, tous sur la Verzée.
Aujourd'hui les Armailléens ont conservé quelques maisons des 15e et
16e, la glacière moyen-ageuse de l'hôtellerie et son potager, maison
qui fut dès le début du 17e celle de la tannerie, dont le lavoir existe
encore, sans l'odeur pestilentielle des peaux qu'on y lavait pendant
des siècles ! Impossible de comprendre Armaillé sans avoir lu
mes travaux sur ces familles, dont Jehan
Gault, l'hôte, [loste] ci dessous dans
le chartrier d'Armaillé le 10 juin 1506, passant contrat avec Jehan
d'Armaillé pour servir sa table de poisson !
Notaires
de la baronnye de Pouancé résidant à Armaillé : 1545 Pierre Pineau
époux de Jehanne Boullay demeurant à la Sincellerie - 1600 Estienne Cohon
- 1668 François Letort dt au village de la Goupillère haut
de page
l'Aunay
: Possède la métairie : Launay 1668 h.f. Françoise Bruneau Ve
de †Pierre Boussicault (AD49-E1138-f°479 aveu rendu par n.h. Laurent Geslin
Sr de la Touche Cr du roy & son controleur au grenier
& magazin à sel de Pouancé, comme procureur de la dame)
le
Haut Aunay : Possède la métairie : le 2 pluviose II partages Jallot-Lemonnier
… en 5 lots : François Gaudin md cirier mari de Françoise Jallot la
½ de la métairie du Haut Aulnay à Challain (Arch. privées, dvt Mathurin
Bessin Nre Candé)
la
Basse-Cour : domaine principal de la Sgrie d’Armaillé avant l’acquisition
de Boisgelin par les de La Forest (C. Port, t1, p.714). Boisgelin était
le château Sgrial d’Armaillé vendue en 1570 aux de La Forest qui prirent
le nom de la Sgrie (C. Port, t1, p.396) — Possède la métairie : René d’Armaillé
escuyer, puis Anne Gault Ve de †Jean Pihu Sr de Beauvois - en 1664, à René
Gault Sr de la Héardière (AD49-E1137-censif d’Armaillé) - En fait par
abandon de ses droits sur la Basse-Cour par Michel
Gault Sr de la Basse-cour, puis par le partage de 1647 la Basse-Cour
n’appartenait pas aux Gault Sr de la Basse-Cour - la métairie de la Basse-Cour
est baillée à ferme le 16.9.1771 par Jean-Charles de Cumont à Jean Coué
23 ans métayer (AD49-E1139-f°357 dvt Berault Nre du comté de Serrant, Bescon
& Ingrande)
Beauchêne
: 2,2 km N.O. proche Pouancé — Port : en est Sr Toussaint Péju 1770 — Possède
la closerie : 1613 les héritiers de Laurens Gault pour la closerie
de Beauchesne qui furent Jean Durand, Pierre Charpentier (AD49-E1141/f°3)
– métairie vendue 3 000 L à Me Pierre Planté
Cr du roy au grenier à sel de
Pouancé le 9.5.1720 par Jacquine Trochon Ve de n.h. Pierre Allard ancien
juge consul, Françoise-Jacquine Allard fille majeure & Louis Allard
At à Angers enfants dud. † & de lad. Trochon dt Angers Trinité (AD49-E1139/f°89)
haut
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la
Bertaudaye : 2,8 km O., proche La Prévière — closerie relevant de la
Sgrie de la Forest — Possède le lieu : achetée le 10.3.1551 avec la métairie
de la Terpinaye par Jean Alasneau pour 1 350 L (AD49-5E5/171).
le
Bois Geslin : 20.10.1477 — aveu à n.h. Jehan Febvrier écuyer Sr
d’Armaillé & du Boys-Geslin (AD49-E1133-f°287) - Bois-Geslin
(le), f. Commune d'Armaillé ; — ancien château, appartenant dés le XIVe
s. à la famille d'Armaillé. — Jean d'Armaillé rend aveu en 1406 à Pouancé
pour « l'herbergement antien de B. où a plusieurs maisons, les bois du Teilleul,
le Bois-Aubry, 30 journaux de landes, la place et chaussée de l'étang de
la Cantinaye, qui de présent ne tient point d'eau, plesses et garennes
à connils ». Il devait à son suzerain 15 jours et 15 nuits de garde à monter
en cas de besoin, dans Pouancé « entre la porte Angevine et la tour de derrière
Châtel-Hurtault. » Bois-Geslin devint vers 1550 le château seigneurial d'Armaillé
(voir Armaillé) et fut sans doute vers cette époque reconstruit tel qu'on
le voit encore, ou quelques années plus tard, lorsqu'il fut vendu vers 1570
à Jacques de la Forêt. Il appartient encore à sa famille dont l'enfeu était
dans l'église paroissiale. En donnant en 1700 tous ses domaines en régie,
où qu'ils fussent, François la Forêt d'Armaillé en excepta formellement
son château de B. et les métairies de la Rivière et de Launay-Galisson.
- L'habitation sert de ferme actuellement, autrefois entourée de larges
douves, dont partie subsiste encore vers l'E., et bordée d'une enceinte
avec tours rondes dont la base apparaît visible aux angles des fossés. Deux
grosses tours à pignon pointu flanquent la façade vers Nord, reconstruite
en 1689, date inscrite au fronton de la fenêtre ; à côté, l'antique fuie
; au-devant, vers N., la Verzée, qu'on y franchit sur un pont de bois, communiquant
directement avec le domaine de la Basse-Cour. Dans une des douves a été
recueilli une large pierre d'ardoise, fragment d'un cadran solaire, chargé
de trois écussons et dont le fond porte gravés, d'un travail excellent,
un vase de fleurs, deux lions passants affrontés, un groupe de poissons,
une inscription brisée dont il reste à peine 7 ou 8 lettres.
Bourg
: 5.6.1538 Pierre Cherruau Md dt au
bourg d’Armaillé : mayson ancienne [entienne]
sise au carrefour d’Armaillé composée de salle basse 1 cellier 2 haultes
chambres grenier & galleryes les estables au derrière de lad. mayson,
joignant d’un côté la mayson issue & jardin de Thomas Menard à cause
de sa femme & de Me Jullien Crochon & d’autre côté aboutant d’un
bout à la rue d’Armaillé tendant de la Grange aux Moynes au pont dud. Armaillé
& d’autre bout à la mayson dud. Crosson (AD49-E1135/f°041) - la
tannerie oubliée d'Armaillé
la
Camossaie (la) : 2, km N.N.O., proche la Gaudaie, le Tertre-Gault, la
Basse-Cour — Cass. la Comosais — Possède le lieu : la Camassais 20.10.1477
(aveu à n.h. Jehan Febvrier écuyer Sr d’Armaillé & du Boys-Geslin (AD49-E1133-f°287)
Jehan Faoul & sa femme –
les
Cheintres : pas trouvé — les Chaintres in C. Port — Possède la closerie
: les Cheintres Sébastien Guiard tanneur à Pouancé la baille à moitié pour
5 ans le 19.8.1705 (AD49-5E20/173) à Jean Gerard laboureur et Marie Delaunay
sa femme dt à la Rachère à Noëllet - le 16.12.1745 dvt Jacques
Jallot Nre royal à Pouancé (AD49-5E40/45) Jacques Perrault
marchand à Chazé-Henry baille à ½ pour 5 ans à Julien Bodier laboureur la
closerie des Chaintres à Armaillé - le 17.3.1746 Jacques Perrault marchand
à Chazé-Henry baille à ½ à Julien Bodier laboureur pour 7 ans le lieu des
Chaintres à Armaillé (AD49-5E40/45)
le
Chêne-Moreau : moulin à vent à Armaillé — Possède le moulin : Chesne-Moreau
Mathieu Renou Sr de la Féauté & Catherine Gault sa femme le vendent
le 19.9.1734 (AD49-E1139-f°99) Mr de La Forest d’Armaillé comte de Craon
pour 400 L –1737 leur fils Charles Renou attend encore 200 L du paiement
du moulin ? MOREAU haut
de page
la
Chevalais (alias Chevalerie) 2,6 km A., proche la Jaille, la Forêt,
la Sincellerie — Possède la closerie : le 16.11.1582 Dvt Grudé Nre Angers
(AD49-5E7/561 ) Me Pierre Eveillard
Sr de la Chevallaye demeurant au bourg de Nouellet mari de Jehanne Guyguart,
vend la closerie du Boispillé à Ecuillé pour 150 ?? - le 19.1.1678 (AD49-E1132-f°227)
Claude Alasneau Ve de Jacques Pinson a déclaré n’avoir coutume de payer
pour son lieu de la Chevallais que 2 boisseaux d’avoine 2 s 6 d & 1
geline
la
Coconnerie : Port : donne René Denyau en 1627 pour les Coconneries de
Pouancé, or il s’agit de celle d’Armaillé — Y possèdent : 1539 (AD49-E1135/f°129)
Jehan Cohon - Jehan Denyau †/1541 (AD49-E1134/f°133
aveu à la seigneurie d’Armaillé de Coconier le 22.11.1541) - 1568 Perrine
Denyau (AD49-E1134/f°403 aveu à la seigneurie d’Armaillé) Ve de Jehan Cohon
- 23.5.1567 (AD49-E1135-f°303) Pierre Denyau tant en son nom que au nom
& comme tuteur naturel de François Denyau son filz mineur issu du mariage
de lui & †Jeanne Galliczon ... Launay, la Gaudaye, la Coconerye - 22.5.1596
(AD49-E1135-f°436) Me Pierre Denyau rend aveu à la seigneurie d’Armaillé
pour biens à la Coconerye, la Grande Camossaye - 1621 (AD49-E1141-f°135)
la Coconerye : Me Pierre & Clément Denyau & les enfans & héritiers
de †Me René Denyau, René Gault, Janne
Auberet Ve de Denis Letort - 3.11.1745 (AD49-E1139-f°221) Etienne Colas
Sr du Bignon At au parlement fils & héritier en partie de †Etienne Colas
Sr de la Trionnière & Renée Goullier lad. Goullier héritière de †René
Goullier son père créancier de †Renée Fourier sa mère & encore héritière
en substitution avec ses frère & soeur de Jeanne Chicot leur grand-tante
qui étoit héritière sous bénéfice d’inventaire de †René & Louis Letort
la Coconerie - le 3.11.1745 (AD49-E1139-f°331) René Bellion négociant à
Pouancé fils & René Bellion Cr au roy & président au grenier à sel
de Pouancé & Renée-Bernardine Letort la Coconnerye - le 7.12.1746 dvt
Jacques Jallot Nre royal à Pouancé (AD49-5E40/45) Renée Belot veuve de Claude
Planté avocat baille à ferme pour 9 ans à François Bellier laboureur
la métairie de la Coconnerie à StAubin pour 120 L - 16.2.1745 requête à
nos seigneurs du parlement, supplient humblement Renée belot veuve de Claude
Planté et Marie Belot veuve de Julien Jallot filles et uniques héritières
de Guillaume Belot vivant chirurgien disant que par arrêt contradictoire
rendu en la cour le 3.9.1743 contre ledit †Gullaume Belot et François Belot
officier dans les fermes du roi fils et héritier de †François Belot … au
rapport de Mr Anjourant conseiller en icelle sur l’appel dudit †Guillaume
Belot de la sen-tence de la sénéchaussée d’Angers du 1.8.1740 … savoir que
la métairie de la Coconnerie située à StAubin de Pouancé donnée à Renée
Belot par ses père et mère le 23.6.1691 pour son titre sacerdotal n’est
point la closerie de la Coconnerie dont il est parlé dans les partages du
18.4.1701 et 2e que Guillaume Belot et
Françoise Gentot sa femme n’ont point
donné audit René Belot leur fils… elles prétendent que la métairie et la
closerie de la Coconnerie ne font qu’un seul et même lieu relaissé par Guillaume
Belot et Françoise Jennetot ayeux. Elles présentent des témoins : 1er témoin
Jean Coste closier demeurant au village de la Coconnerie à StAubin de Pouancé
âgé de 55 ans dépose q’uil y a 36 ans environ qu’il a demeuré au lieu et
métairie de la Coconnerie que ce lui a été en métairie dans le temps et
en autre temps en closerie qu’il n’y a point d’autr lieu dans la paroisse
qui se nomme la Coconnerie qui ait appartenu au †chirurgien Belot
… et qu’après son décès le sieur Planté son gendre en a joui tel qu’il était
lors que ledit Coste y fut, vompod » du même nombre de terre… 2e témoin
Marie Doisneau veuve de Jean Boué dt à StAu-bin de Pouancé 47 ans … idem
… 3e témoin Pierre Prudhomme métayer demeurant à StAubin de Pouancé, 57
ans, habite depuis 40 ans le lieu de la Coconnerie dit qu’il a toujours
été composé de la mêle façon… (Arch. privées) haut
de page
la
Goupillère : (pas identifiée, voir cad Napoléon) à StAubin pas identifiée
— Port : la Goupillerie en est Sr Gatien Letort 1640 – François Letort
procureur du roi au grenier à sel de Pouancé 1692 — Possède la closerie
: le 15.2.1720 dvt Rousseau Nre Vergonnes (AD49-5E20/175) Renée Ferron servante
chez René Delanoë dt à Congrier, & Andrée Ferron sa sœur de Pouan-cé
StAubin, vendent à h.f. Marie Collas Ve de François Hergault dt à Carbay
une portion de pré proche de la Goupillère à StAubin pour 30 L - le 27.2.1749
dvt Jacques Jallot Nre royal à Pouancé (AD49-5E40/46) Marie Hergault veuve
de François Dupré de la Tortuais demeurant à StMichel du Bois, baille à
½ pour 5 ans à Lézin Du-vacher maréchal en œuvres blanches demeurant à Noëllet
le lieu et closerie de la Chesnais à StMichel du Bois - le 19.10.1774 dvt
Antoine Menard Nre à Pouancé (AD49-E1139-f°374) Jean-Pierre-François Letort
Sgr de Vildé dt à Pouancé vend à Jean Coué entrepreneur & Marie Duchesne
sa femme dt à Combrée les closeries de la Goupillère & Sinutière à Armaillé
pour 7 500 L haut
de page
la
Grange : aujourd’hui disparue — Possède le lieu : le 15.3.1540 (AD49-E1134-f°114)
Assises tenus en la maison de appelée « la Grange » appartenant à René Gault,
par nous Jehan Galliczon bachelier es loix sénéchal, Julien Gault sergent,
Jehan Maslin recorder : Michel Letord pour Jehanne Symon Ve de Pierre Letort
– « appellée aussi le Buron », au bourg d’Armaillé, pour lequel René Gault
«2e» paie des devoirs au Sgr d’Armaillé le 13.8.1577 avec Pierre
Galliczon et les religieux de la Pimauldière (AD49-E1136 chartrier d’Armaillé)
– 1656 Jean Gault Sr de la Grange avocat à Angers, fils de Laurent Gault
« le Jeune » Sr de la Saulnerie avocat à Angers et de Jeanne Loyauté (AD49-5E6/132
dvt Louis Couëffe Nre à Angers) — 1689 Louis Barré Sr de la Grange Vf de
Madeleine Cohon, sénéchal du comté de
Chalain, époux de Catherine Trochon, vit à la Prévière, & semble sans
postérité (LA THÉARDIÈRE (Mme de) & d’AMBRIÈRES G., généalogie de la
famille Trochon en Anjou, 1982) - 1692 Laurent Gauld Sr de la Grange avocat
à Angers
la
Haie : Port : cité — relève du roi en 1541 — Possèdent « le lieu de
la Haye contenant maisons vergers jardins & autre terres 34 journeaux
& vault par an 25 L » 26.9.1541 Anne d’Alençon Marquise de Montferat
Dame de la baronnie de Pouancé (AD49-E1133-f°226
Aveu au roi) haut
de page
la
Ménardaie : domaine au 15e siècle de la famille d’Andigné ; est
détruit. (C. Port, T2, p.653). N’est plus cité dans la mise à jour de C.
Port, il est pourtant intéressant de citer les lieux disparus dans un dictionnaire
historique. Le 19.3.1551, René Gault Sr du
Tertre est dit avoir consolidé le Tertre en y ajoutant la Ménardaie.
Lieu disparu (AD49-E1136 chartrier d’Armaillé).
moulin
à vent René Gault : à Armaillé — Possède le moulin : au 16e René
Gault (voir histoire de la famille Gault) - Le 29.5.1568 aveu au seigneur
d’Armaillé de Pierre Durand ... la Rougeraye & Beauchesne : item 1 pièce
de terre close à part appellée la Renar-daye contenant 12 boisselées joignant
d’un côté la terre Pierre Galliczon
& d’autre côté le chemyn de la Chapelle-Hullin au bourg d’Armaillé &
abuté d’un bout le moulin à vent aux enfants †René Gault & d’autre bout
le chemyn de la Fontenaye aux landes de la Cormeraye ; item 1 boisselée
de terre close à part appellée Perigauldaye joignant d’un côté au chemin
des Pellerines & d’autre côté à la terre dud. Gault ... (AD49-E1134-f°393)
- le 25.4.1712, Nicollas, Christophe, et Jullien Deniau laboureurs dt lesdits
Nicollas et Christophe à Armaillé, ledit Julien à Noëllet, enfants et héri-tiers
de †Christophe Deniau, et Jean Letessier, vendent à Vincent Robin
ce qui peut leur appartenir aux basses landes du moulin de René Gault non
divisé d’avec leurs cohéritiers (AD49-5E20/174) - le 28.6.1725 Léon René
Mar-chandye avocat fiscal de la baronnie de Pouancé, faisant pour François
de La Forest d'Armaillé, Cr au parlement de Paris, baron de Craon,
baille à ferme à Michel et Estienne Guesdon meuniers
à Noëllet pour 7 ans à dater du 1er juillet le moulin à vant de René Gault
à Noëllet ainsi qu'il se comporte à la charge par lesdits preneurs de tenir
entretenir ledit moulin et le rendre à la fin dudit bail en bon état de
réparation à quoi meuniers sont tenus, paieront le déchet des meules suivant
l'échantillon qui en sera fait au plus tôt, ce présent bail à ferme pour
80 L par an (AD49-5E20/177) haut
de page
la
Noë : Port : la Noue-Audiger — Possède la closerie : le 23.8.1666 partages
en 2 lots de la closerie de la Noë et des maisons jardin prés et terre situées
au village de la [trou] appartenant à chacuns de h.h. Pierre Boddier et
Jean de la Chaussée mari de Jeanne Bodier enfans et héritiers demissionnaires
d’h.h. René Bodier et de †Janne Chevérié, lesd. partages faits par led.
Pierre Boddier comme plus aîné en lad. succession (AD49-E1137-f°446 faits
en présence de René Marchandye Nre)
la
Pilletays : maison seigneuriale disparue, située à Armaillé au Sud-Ouest
du bourg « le 17.6.1539 n.h. Jehan d’Armaillé Sr de la Pilletaye et
René Gault tous deux paroissiens d’Armaillé et se faisant fors de n.h.
Jacques d’Armaillé Sr dudit lieu vendent à Jehan Guysneau demeurant au
bourg d’Armaillé et sa femme 1 cloteau de terre clos à part vulgairement
appellé la [Faoust] situé près la Piletaye en Armaillé joignant d’un côté
et abutant d’un bout la terre dudit Guisneau et d’autre le chemin du bourg
d’Armaillé à la Grée & autre endroit la métairie du Boys » (AD49-E1133-f°209)
- En 1550 René Gault & Perrine Galiczon
sa femme déclarent à la seigneurie d’Armaillé leur contrat d’acquêt
« fait avec Jacques d’Armaillé Sr du Boysgeslin, Jehan d’Armaillé &
Renée Dubois son épouse par René Gault de la Pilletaye sous le grand chemyn
d’Armaillé à la Prévière par lequel contrat apert ledit lieu être tenu de
la cour de céans pour 700 L passé sous la cour de Pouancé le 1.7.1550 »
(AD49-E1134-f°226v) - René Gault la vend en 1556 à Anthoine Leconte - le
9.6.1604 « honorable femme Marie de La Fuye Dame de la Piltaye, y demeurant
à Armaillé, achète un bien à Mathurin Richard métayer à la métairie de la
Marqueraye à Noellet » (AD49-E1136-f°342) - en 1629 Pierre Babin — C. Port a dû sauter une ligne
à l’article « Piltaie » (1ère édition, t3 p96), car il donne à Angrie un
texte se rapportant à la Pilletays d’Armaillé : « Il y avait bien une Piltaie
à Angrie donnée par Cassini, et une Pilletaie à Armaillé avait alors disparu.
Selon C. Port, il ne reste plus de vestige de la maison noble qu’un puits,
caché sour une couche de terre rapportée. Les démolitions ont servi à bâtir
la ferme voisine de la Rivière. Les labours en 865 ont mis à jour le carrelage
des salles basses. » — et la 2e édition ajoute « Claude Raoul du Tertre
doyen de Craon curé de StQuentin 1729 ; la Ve Fouin 1786 (in la Baronnie
de Candé par le comte de l’Esperonnière) La Ferme figure sur l’atlas terrier
de l’abbaye de Pontron, pl 18 de 1783 » haut
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Pommeraie
(la) : à Armaillé — Fief relevant de la baronnie de Pouancé 30 journaux
de terre joignant d’un côté aux terres de la métairie de Lommaye — En rend
aveu : le 15.2.1502 Gilles de la Barrière écuyer (AD49-E1133-f°94) – 1540
Sébastien d’Avoines (AD49-C106)
la
Poucquenaye : Possède le lieu : famille de Gohier au 16e (AD49-A1133)
- 1632 Julienne Foulon veuve de René Valletère saisie et vente par adjudiction
à Pierre Bruneau notaire à Armaillé et ses parents Jehan Bruneau et Louise
Crestien prêt obligataire pour cet achat, dvt Louys Couëffe Nre Angers (AD49-5E6/109bis)
- censif du 8.9.1664 la closerye de la Poucquenaye qui fut à †Me Bernard
Vallette autrefoys Jean Delaunay « du Bourg », à présent Me Pierre Bruneau
pour led. lieu, avoine menue 2 L (AD49-E1137-f°366) - le 8.1.1668 S’ensuit
la déclaration des choses héritaux que René Rousseau dt à la Poucquenais
à Noellet (AD49-E1138-f°402) - le 2.12.1705 devoirs : François Prevost Md
; Michel Boutelier Md ; Madame de la Poucquenay dite Jeanne
Alasneau Ve de René Rousseau pour le Fevraye, la Picheraye, la Poucquenaye,
et le Marays (AD49-E1139) - le 3.11.1745 Toussaint Peju procureur
de Françoise-Angélique Lasnier Ve de François-Guy Boudesseul fille et héritière
en partie de Jean-Anthoine Lasnier Sr de l’Oiselièrie et en cette qualité
propriétaire des lieux de Launay et la Poucquenaye (AD49-E1139-f°242) Haut
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Pruillé
: Métairie à Armaillé. Un village antique dépend dès le XIe siècle de la
paroisse d’Armaillé, ou antérieurement a existé une chapelle ou église dépendant
de StSauveur de Redon. La chapelle était devenue au XVe siècle annexe et
dépendance du prieuré de Juigné les Moutiers en Bretagne, comprenant tant
nef que chanzeau avec une quantité de maison, sise sur mur, couverte d’ardoise,
partie doublée de plancher, rue et issue devant plus un petit logis, jardins,
prés, terres en labours, patures, landes, rente de 10 boisseaux de seigle
sur les moulins d’Armaillé et d’un jallais de vin le jour du mesurage des
dîmes. Le prieur y devait la messe chaque samedi. En 1765 il fit élever
dans la nef un mur de séparation gênant les fidèles d’où procès (E1132).
Le fief est acquis en 1670 du baron de Pouancé par le Sgr d’Armaillé (in
C. Port). La métairie passe le 14.1.1649 (AD49-5E6/125) à René
Gault Sr de la Héardière et Charlotte Gault épouse Rallier sa sœur -
Le 20.11.1652 Charlotte Gault baille à ferme à François Turpin métayer
à StJulien-de-Vouvantes, qui a déjà des baux avec Pierre & Jean Gauld,
la métairie de Pruillé à Armaillé pour 7 ans pour 70 L au terme de Toussaint
(AD49-5E6/128) Haut de page
la
Renaudaie : en est Sr Mathurin Gault
en 1616 et 1649 (C. Port, T3, p.234)
la
Rivière : 1 km O.N.O., proche la Rougeraie et le Bois-Gélin —
Port : la Basse Rivière — métairie noble —- n.h. Jean de Dangé la vend le
24.12.1586 (AD49-E1137-f°304 dvt Chesneaux et Prevost Nre dud. Pouancé)
à Me René Alaneau chatelain de Pouancé. Il n’y a qu’un René
Allaneau Sr de la Rivière et c’est à tort que Célestin Port localise
cette Rivière à La Chapelle-Hullin. Lorqu’il écrit (C. Port 1876, t3, p262)
« En est Sr René Allaneau en 1618, son gendre Georges Menant procureur du
roi au grenier à sel de Pouancé 1620 » c’est en se fondant sur leur présence
à une cérémonie religieuse à La Chapelle-Hullin - le 24.3.1662 Charles Alaneau
Md à Angers, petit-fils de René Allaneau,
et Catherine Leveau sa femme, et Claude Coiscault At à Pouancé
y dt, en son nom et au nom de Renée Allaneau sa femme, vendent le
lieu et domaine Sgrie et métairie à Messire François de La Forest pour 1
000 L les bois taillis et 5 500 L la métairie soit 6 500 L tournois pour
le tout et 480 L pour la prisée des bes-tiaux (AD49-E1137-f°304) - Le
20.3.1556 René Gault Sr Du Tertre demeurant à Armaillé vend à Anthoine Leconte
greffier en la seigneurie d’Anjou la maison seigneuriale de la Pilletaye
à Armaillé, la métairie domaine & appartenances de la Rivière sise à
Chanveaux & StMichel-du-Boys avec une closerie au bourg de Chanveaux
dependant de la Rivière, pour 600 L et il demeure tenu faire rattifier les
présentes à Perine Galiczon sa femme dedans la fête de la Grace (sic) (AD49-5E5/312).
la
Rougeraie : à 1,4 km N.O., proche la Rivière — Possède la closerie :
François Provost veuf de Renée Gault laisse le 14.1.1710 la jouissance pour
7 ans du revenu évalué à 50 L/an à son fils François, praticien dt à Armaillé,
qui épouse Marie-Anne Rousseau (AD49-5E20/173)
haut
de page
la
Sincellerie : — Possède le lieu : le 30.9.1545 Jacques d’Armaille
sieur du Boys-Geslin dt au Bois-Geslin vend à Pierre Pineau et Jehanne Boullay
sa femme dt à la Sincellerie 3 hommées de pré en un tenant au côté vers
midi d’une pièce de terre nommée la pré de la Resoncelière près ledit lieu,
en la paroisse d’Armaillé joignant d’un côté la rivière de Verzée … (AD49-E1133-f°303)
Sinutière (la)?? sans doute Sincelière: à Armaillé (pas identifiée,
voir cad Napoléon) — Port : néant — Possèdent la closerie : le 19.10.1774
Jean-Pierre-François Letort Sgr de Vildé dt à Pouancé vend à Jean Coué entrepreneur
et Marie Duchesne sa femme dt à Combrée les closeries de la Goupillère et
Sinutière à Armaillé pour 7 500 L (AD49 Menard
Nre)
la
Terpinaye : à Armaillé non identifiée — métairie relevant de la Sgrie
de la Forest, achetée le 10.3.1551 avec la closerie de la Bertaudaye par
Jean Alasneau chatelain de Pouancé pour 1 350 # les deux terres (AD49-5E5/171
dvt Leconte à Angers). haut
de page
le
Tertre : hameau dont est Sr René Gault
en 1551, qui y avait réuni le lieu de la Ménardaie (E1136), Pierre Gault
en 1603 (C. Port, T3, p.565). En 1657, le censif distingue le Tertre-Gault,
que la carte de Cassini donnera plus tard, et le Tertre-Guisneau devenu
aujourd’hui le Tertre-Guigneau. Célestin Port assimile les 2 Tertre, sans
doute parce qu’ils sereaient issus d’un seul et même lieu. En 1662 le censif
pour le Tertre-Gault donne Me Pierre et Jean
Gault frères pour le lieu et appartenance du Tertre Gault, qui fut Mes
Pierre, Claude, Jean, Michel et Anne les Gault, Ollivier, René et Michel
les Hiret, et à présent Me Michel Gault
prêtre curé de Vergonnes et Me René Gault Sr de la Héardière pour leur lieu
du Tertre Gault - Jean-Charles de Cumont chevalier Sgr du Pruiné & Catherine
Suzanne Ambroise des Portes son épouse vendent le 15.11.1769 à Jacques Potier
métayer dt à la métairie du Tertre-Gault à Armaillé & Marie Gabillard
sa femme "la métairie du Tertre-Gault composée de maisons, loge-ments
pour le métayer, aireau, issues, jardin, terres labourables, prés, landes"
pour 900 L contant & une rente foncière annuelle de 150 L à perpétuité
(AD49-E1139-f°353 dvt les Crs du roy Nres à Angers)
la
Troussellière : Possède le lieu : Mathurine Gault et Pierre Passedoit
†/1546 – leurs 3 filles : Perrine épouse de Macé Malenoe, Françoise épouse
de Jehan Bellanger dt à la Trousselière à Armaillé, Jehan
Gault dt à la Gaultraye à la Prévière curateur de Jullienne Passedoyt
âgée de 17 ans, la partagent le 4.9.1546 (AD49-E1133-f°308)haut
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Les
restes de la tannerie susbsistent, mais sont appelés de nos jours «
le lavoir », en fait il s'agit du lavoir de la tannerie, et ce sont
des peaux qu'on y lavait. Cette tannerie fut durant des siècles aux
mains de la famille Jallot tous
tanneurs de père en fils à Noëllet, Vergonnes, Armaillé, St Michel etc...,
en beau-frère, belle-soeur etc... et on veille aux alliances. Les cuirs, essentiellement
destinés à la cordonnerie, étaient vendus en grande partie à Craon.
La
tannerie possédait 7 fosses, un four, un moulin à tan, et le lavoir.
La
maison, reconstruite en 1609, existe toujours.
Le
2.6.1704, Jean Viel « le Jeune » Md tanneur (fils de Marguerite
Jallot elle même fille de Guillaume et Renée Bernier) & Jacquine
Lebrun son épouse, Dt au bourg de Pommerieux, reprennent la tannerie,
et pour cela ils empruntent à Noël Bernier Md et Renée Viel sa femme,
Dt au village de la Saigerie à Pommerieux 300 L à 5% de rente annuelle
assise sur leurs biens meubles, notamment la maison, closerie et
tannerie du pont située au bourg d’Armaillé, qu’ils ont pris à rente
foncière de 60 L de Renée Bernier veuve de Guillaume Jallot (AD53-3E14/41).
Le
19.8.1711 pour reprendre la tannerie d’Armaillé et se marier, Julien
Jallot, fils de Julien et Jeanne Rousseau, tout juste majeur de 25 ans,
va à Craon emprunter 1 000 L à 6 % soit 50 L de rente hypothécaire.
Il a pour caution solidaire Jeanne Rousseau sa mère, Louise Jaslot sa
sœur Dt audit leur du Marest, et Pierre Roger son beau frère Dt au lieu
du Hardas à St Saturnin ; il leur signe aussitôt une contre-lettre (AD53-3E74/27)
Son
fils Guillaume Jallot Sr du Houssay, en hérite mais ne l'exploite
plus. Il l'a baillée à Pierre Jallot, célibataire, fils de Louis-François
et Marie Camus, petit fils de Bernardine Letort. Malade, celui-ci la
sous-loue sous seing privé le 28.6.1779 à Jean Bazin, époux Giteau,
fils de Mathurin et Marie Raoul, de Combrée, pour 100 L/an, et s'éteint
4 mois plus tard, laissant pour héritiers son frère Louis-Martin et
sa sœur Marie-Françoise épouse d'Henri Lescouvette.
Jean
Bazin n'a pas fait une bonne affaire : sur les 7 fosses à coucher le
cuir, une seule est à peu près utilisable et il est contraint de
faire tremper le surplus de ses peaux dans des cuves qui ne sont pas
faites pour cet usage, ce qui nuit à la qualité du travail. Le moulin
à fabriquer la poudre de tan est défectueux et la fuite d'une gouttière
en rend le résultat inutilisable. Le four et le pressoir sont hors d'état
de servir et de nombreuses réparations sont nécessaires aussi dans la
maison. Hélas il est sous-locataire sous seing privé, et a désormais
pour interlocuteurs les 2 héritiers de Pierre Jallot qui ne font rien
puisque les travaux incombent au propriétaire, Guillaume Jallot. Celui-ci
laisse se fait même tirer l'oreille pour signer le PV de visite des
lieux, effectuée le 19.6.1780 par 2 experts, René Laubin, couvreur à
Armaillé, et François Balay, couvreur à Noëllet. Le PV l'engage
à faire faire les travaux avant le 1er octobre, mais seul le four est
alors réparé, et les pertes d'exploitation s'accumulent.
Jean
Bazin porte alors plainte devant le bailli de Pouancé, contre les
héritiers de Pierre Jallot son bailleur, et prend pour avocat Me
René Claude Gault. Le 21 novembre le juge ordonne l'expertise des marchandises
perdues, mais Guillaume Jallot (le propriétaire) fait traîner la nomination
des experts. Le 2.1.1781, Jean Bazin désigne comme expert René Herbert,
tanneur à Rénazé, en remplacement, pour cause de parenté, de Jallot
l'ancien, et le juge commet d'office Jean Claude Brillet tanneur à Juigné.
La visite aura lieu le 28 (archives privées Bazin)
Ainsi,
les Jallot s'étaient désintéressés de la tannerie d'Armaillé...
Les
registres paroissiaux d'Armaillé sont fort mal tenus (feuillets reliés
dans le plus grand désordre) souvent effacé, ou trop encré.
Je tente de rendre cette paroisse enfin exploitable intégralement.
registre
1628-1685 il existe dans la commune un second, qui n'a pas les mêmes lacunes que le
précédent voici les 150 premières vues indexées par vues
pour la fin de ce registre patience, sur il
fait 246 vues et c'est en cours... Armaillé
BMS 1628-1690 ordre du registreArmaillé
BMS 1628-1690 ordre chronoArmaillé
BMS 1628-1690 ordre alpha Téléchargez les 3 fichiers si vous voulez
reproduire un acte et vous y reconnaître sur l'écran tant le désordre de
ce registre est un foutoir.....
Armaillé,
arrond. de Segré (23 km), canton de Pouancé (5 km), — à 58 km d'Angers.—
Armaleiacus , vers 1090 (Pr.de Pouancé, ch or.) vers 1150 (Cart. de la Roë).
— Parrochia de Armalli, in Armalle, 1105 (Cart. de Redon, ch. 369),— Armalli,
1258 (Chap. St Julien d'A., t. III, f. 41).
Le
bourg couvre la rive droite de la Verzée dont les bords s'élèvent des deux
côtés en hautes collines, au milieu d'un pays boisé, coupé de haies épaisses.
divisé en vastes et riches fermes, à trois km de la forêt de Juigné qui
s'étend sur une partie de la commune, vers l'Ouest, — entra Chazé Henri
(4,5 km) et Pouancé au Nord, Noellet (3,5 km) à l'Est, Saint Michel et Chanveaux
(4 km) au Sud, la Prévière (3 km) à l'Ouest.
Aux
extrémités opposées traversent les routes départementales, — vers Nord,
de Segré à Rennes, — vers Sud, de Candé à Pouancé, l'une et l'autre à 2
km du bourg que des chemins relient aux communes circonvoisines.
Y
naissent les ruisseaux du Merdreau et de Pruillé ; y passent la Versée,
la Nymphe, le Rollard. les Rochettes et la Trousselière (V. ces mots).
En
dépendent les villages de la Gaudaie (42 h.). la Goupillère (40 hab.), Pruillé
(38 hab.), l'Aunay (30 hab.), la Cormeraie (30 hab.), les hameaux de la
Rougeraie (24 hab.), Tertre-Gault (24 hab.), la Camossaie (22 hab.), le
Pas du Feu (22 hab.), la Gilodière (14 hab.), la Sincelière (13 hab.),
le Vigneau (11 hab.) et 46 fermes ou closeries isolées.
Superficie
: 1 678 hectares, dont 95 en bois.
Population
: En 1720-1726, 176 feux, 704 h. — En 1790, 769 h. — En 1826, 860 h. — En
1831, 810 h. — En 1836, 797 h. — En 1841, 762 h. — En 1851, 793 h. — En
1856, 726 h. — En 1861, 731 h. - En 1866, 713 hab., dont 112 dans le bourg
de 21 maisons et 32 ménages. Cette décadence très sensible s'explique surtout
par la ruine des forges et des diverses exploitations de Trécé qui
occupaient de nombreux travailleurs.
Assemblée
: Le jour de la St-Pierre, 29 juin.
Bureau
de poste et perception de Pouancé.
La
Mairie est établie dans l'ancienne Grange
dimeresse, vendue nationalement le 22 fructidor an IV, rachetée par
la commune en 1821 (ordonnance du 27 décembre) et restaurée en 1827. L'instituteur
y est logé et y avait créé, il y a quarante ans, une sorte de collège qui
comptait plus de 30 pensionnaires et qu'a ruiné l'établissement voisin de
Combrée. — L'Ecole actuelle de garçons forme une annexe séparée,
construite en 1836. — L'Ecole de filles, tenue par les soeurs de
Saint-Charles, occupe gratuitement une maison appartenant à M. d'Armaillé.
— Depuis les premieres années du XVIIe s. la paroisse possédait un petit
revenu pour un écolatre, maître et plus souvent maîtresse des petites
écoles, fondé par le seigneur et à sa présentation. Jeanne Letessier en
avait la charge en 1722, Jeanne Homo en 1780.
L'Eglise
(succursale, 5 nivose an XII), dédiée à saint Pierre et à saint Paul,
forme une croix latine régulière (33 m sur 18. et dans la nef 7 m). La façade
à pignon aveugle est précédée d'un petit porche en pierre et en bois. —
Deux portes ogivales, dont une chargée d'un écusson effacé. — Vers l'Orient,
une fenêtre divisée en deux compartiments à plein cintre, le tout mutilé
et transformé. A l'intérieur, la nef, nue, voûtée en bois, peinte en jaune,
sans aucune trace apparente d'antiquité. La chaire de bois, avec un Saint-Esprit
sculpté à l'abat-voix, date de 1827. Deux chapelles s'ouvrant sur la nef
par un arc surbaissé, contenant à droite, l'autel Saint-Apolline, avec statue,
objet d'un pélerinage encore fréquenté pour la guérison du mal de dents,
— à gauche, l'autel de la Vierge chargé de deux anciennes et plus que naïves
statues de saint François d'Assise et de saint René. Celles de saint Pierre
et de saint Paul figurent sur l'autel du choeur que surmonte une statuette
de la Vierge ; au fond celles de saint Louis et de saint Augustin (XVIIIe
s.).
A gauche,
à l'entrée du choeur, une dalle noire encastrée dans la muraille porte,
gravée sous un écusson, cette inscription non encore recueillie :
Franciscus
de la Forêt.
Anagramma
:
Fransciscus
jacet in tremulo, qui stabat in alto
Armoricae
Themidis justicioeque throno.
Sol
fuit Andinis oriens vesperque Britannis
Quem
tulit in medio mors inimica die.
Floruit
in terris, credas, quad floret in astris ;
Nam
flos justicioe natus ad astra fuit.
au
dessous, des palmes et deux coeurs entrelacés dans un écusson :
Corda
viri sponsoeque simul super astra feruntur,
Ut
quoe juncta solo sint quoque juncta polo.
C'est
l'emplacement indiqué d'un enfeu des La Forêt, qui doit être prochainement
déplacé. L'église en effet toute entière est pour être jetée bas. Les plans,
dressés par M. Bibard annoncent un édifice en style du XIIIe s. avec un
clocher en avancement flanqué de la chapelle des fonts baptismaux.
-- La sacristie a été construite en 1849.
Le
Presbytère, grande et belle maison bâtie
en 1864, avec un vaste enclos, domine la crête du côtea.u sur la rive gauche,
en face mais un peu loin de l'église. Un des curés y avait fait construire
à ses frais, pour son usage, une chapelle qui sert aujourd'hui de grange.
Le
Cimetière nouveau,
acquis par ordonnance du 12 mai 1830, a remplacé celui qui entourait l'église
et qui a été transformé en place publique en 1838.
Au
bas du bourg, sous l'église, la Verzée forme un étang marécageux, récemment
assaini par la construction d'une arche de pierre large de 6 m, adjugée
le 1er juin, terminée le ler octobre 1847 Un ancien pont lui fait suite,
élargi en 1869. — Tout à l'entrée du passage, à droite, une petite niche
de Vierge, suspendue à un accacia, porte inscrit sur le cadre : «
Jesus, Maria, 1756. Prions les. Cette croix et cette Vierge ont été donné
per un homme qui a pensé se neyer. Les a fait faire l'an 1767.
» — Tout à côté, sur le parapet, gît le fragment d'une ancienne croix de
même façon et de même pierre que celle du cimetière d'Angrie (V. Angrie).
Le Christ, grossièrement entaillé, a les pieds détachés, comme autrefois
celui de Saint Martin d'Angers (V. Angers). Le socle brisé se voit de l'autre
côté du pont.
A
cent mètres au-dessous du passage, qu'anime un rendez-vous de lavandières,
travaille une belle et importante minoterie, qui a remplacé en 1863 les
anciens moulins seigneuriaux. En 1862, une haute cheminée y a été construite
pour ajouter le moteur constant de la vapeur à la force du cours d'eau et
fournir en tout temps aux commandes actives.
Sur
les confins du département et de la commune, se dresse, au milieu même de
l'ancienne route abandonnée de Pouuancé à Candé, un peu!van dit Pierre-Frite,
bloc en pierre schisteuse du pays, d'un gris bleuâtre, terminé en pyramide,
haut de 5 m 50 cm hors du sol, sur 7 m de pourtour, à deux mètres du sol.
A mi-hauteur, une Vierge en faïence s'abrite dans une petite niche entaillée
dans la pierre et scellée de barreaux de fer. Des fouilles tentées au pied
pour rechercher un trésor l'ont fait s'incliner vers le Sud d'environ 40
cm. V. des dessins dans le Répert. Arch. 1862,
p. 1, et Millet, Indicateur de M.-et-L.,
pl. 77.
On
n'a signalé aucune trace de débris romains sur la commune, quoique plus
d'une voie y dut passer pour aborder Carbay ou Pouancé. Un de ces tronçons
forment extérieurement la limite, au Nord, vers Chazé-Henri.
L'église
existait au moins dés le XIe siècle. Elle dépendait du doyenné de Candé,
et était au plein droit de l'évêque. - Les curés percevaient, par donation
du seigneur, toutes les dîmes de blés, vins, foins, menus fruits dans la
grande grange, avec aire enclose, qui est devenue la mairie.
Curés
: Jean Saucet,
1530. - Jean Joret,
1607-1616. - Lézin Joret
1617. - A. partir du 15 septembre 1636, une épidémie violente ravage la
paroisse. On n'enterre plus que rarement et de nuit au cimetière. Les habitants
des villages sont inhumés dans leurs jardins ou sur les routes. La contagion
dure encore en novembre. Elle a reparu en juillet 1638 à la Goupillère,
à la. Noue-Robin, à l'Aubriaie, à la Boistelière, à la Gasnerie, partout
jusqu'en octobre, et encore à même époque en 1639 jusqu'à fin décembre.
Le curé Joret
meurt cette année peut-être de l'épidémie. - Thomas Gauthier,
23 juillet 1640 † 9 janvier 1657. - René Des
Landes, docteur en théologie, mai 1657-1660.
- Charles Béliard,
1660-1674. - Jacques Gauvain,
1675-1684 - Claude Cahy,
1684 † 16 mars 1697, enterré près la croix stationale dans l'église. - J.
Blondeau, 1697-1700.
- Jean-Gille Lallemand,
1700. 11 meurt le 24 novembre 1707 de la dyssenterie qui cette année dévaste
toute la contrée circonvoisine. - Louis Maussion,
23 décembre 1707. Une partie de ses revenus se consacre à la décoration
de l'église. La chaire y fut placée à ses frais la veille de la Saint-Pierre
1711. Le 28 février 1712, son frère, Pierre Maussion, curé de Challain,
bénit la première pierre de la chapelle de la Vierge et de sainte Anne,
qui fut consacrée le 27 décembre suivant. A 30 ans de là, le curé d'Aimanté
se faisait vieux ; il avait alors 33 ans de règne et 64 ans d'âge et souffrait
sans doute à gravir trop souvent la haute côte du presbytère. Il y construisit
à ses frais et bénit, le 29 juin 1740, en grande solennité, une chapelle
consacrée à saint Louis, son patron. Il fut inhumé le 22 décembre 1747,
âgé de 79 ans, devant le grand autel de son église. - Augustin Tallué,
mai 1738 † 26 septembre 1751, âgé de 61 ans. - L. Cartier,
décembre 1751-1769. - René-Jean Dutertre, novembre 1769 † 19 juin
1788, âgé de 65 ans. - Jean-Jacques Dutertre, neveu et vicaire du
précédent, 1788-1792. Il refusa le serment en 1791 ainsi que son vicaire,
Fr. Lelardeux, restant néanmoins à Àrmaillé jusqu'en 1793, qu'il
se réfugia à Jersey, puis en Angleterre. - Jean Jallot, entré
constitutionnel, juin-août 1792. - François Turpin, août 1792. -
En 1801, Dutertre, revenu d'exil, reprit la direction de la paroisse, racheta
partie it is biens aliénés de la cure, dont il fit don plus tard à la commune
et mourut le 11 février 1827.
La
terre relevait, dés le XI° siècle, de Pouancé, dont elle formait un taillage.
Le seigneur d'Armaillé y exerçait l'office de verrie et sergenterie et à
ce titre était tenu « de fournir de pendart à exécuter les malfaiteurs condamnés
en la cour de Pouancé, toutes fois qu'il échoit, à ses propres couts et
despens ». - famille de chevalerie, qui portait le nom d'Armaillé, avait
son château auprès de l'église qu'elle avait fondée. Ce n'était plus au
XVe siècle qu'un simple hébergement avec courtils et viviers, don la Basse-Cour
formait le domaine immédiat, sis de l'autre bord de la Verzée, avec jardins,
labours, pâtures, landes. La seigneurie possédait moulin banal à blé, moulin
à tan, chaussée, porte et pêcherie, deux fours à ban et droit de faire planter
et férir l'écu de la quintaine aux nouveaux mariés de l'année. Le tout appartenait
en 1433 et encore en 1461 à Jean Février, écuyer, sieur d'Armaillé. La famille
du nom dArntaillé n'habitait plus que « l'herbergemeat ancien » de Boisgeslin
(V. ce mot), qu'elle vendit vers 1570 à Jacques de la Forêt, avocat au présidial
d'Angers, plus tard (1576), conseiller au Parlement de Bretagne, alors résidant,
avec sa femme, au village de Noellet, d'où il était originaire, ou dans
le petit manoir voisin de la Forêt, dont il portait sans doute le nom. Le
logis primitif du bourg, réduit en masure et racheté par les d'Armaillé
vers 1550, fut rasé en même temps que le domaine en était réuni à Boisgeslin
qui, reconstruit, devint le château seigneurial.
La
paroisse dépendait de l'Election d'Angers, du Grenier à sel de Pouancé,
du District de Segré (1788-1790). Il y résidait une brigade de gabelle,
commandée en 1701 par Michel Letourneur, en 1722 par Fr. Viel, en 1731 par
L. Fortin, en 1770 par Charles Laizé. - L'agriculture avait peine à se développer,
faute d'engrais et de chemins pour les emporter. - La commune «très aristocrate
», dirigée d'ailleurs par une municipali:é patriote, se trouva contenue
pendant la chouannerie par les cantonnements républicains qui l'entouraient.
Maires
: Toussaint Péju,
7 février 1790. - René Raoul,
15 janvier 1799. - Toussaint Péju, 16
décembre 1792. - François Jallot,
1er messidor an VIII. - René Deshayes
2 janvier 1808. - François Jallot,
7 avril 1815. - Coué-Dutertre,
13 septembre 1816. - Pierre Raoul,
98 mars 1820. - Gendry,
1896-1838. - François Jallot,
24 juillet 1839, démissionnaire en 1841. - Bréjouin,
27 novembre 1841. - Raimbault,
9 juin 1817. - Rivière,
19 décembre 1851. - Prodhomme,
26 juin 1863.
Arch.
de M. et L. C118 ; E1133-1142. Arch. comm. Série E.--- Repert.
arch. 1860 p 112 ; 1862, p. 1. --- Note Mss. de M. Raimbault. --- pour
les localités à leur article, Boisgeslin, Pruillé, la Foret. Beauchesne,
la Primaudière, etc.