Angrie Maine et Loire
par O. Halbert Travaux personnels, tous droits de reproduction réservés
 
Notes historiques
Lieux    Familles
C. Port ce qui est en vert est C. Port
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notes historiques 

la baronnie de Candé selon Mr de l’Esperonnière, 1894 : histoire d'Angrie
Le 23.9.1737 Maurice Lucas garde des forets de Madame en sa forêt de Chanveaux demeurant à Chanveaux, de présent logé en cette ville maison du sieur du Gravier (Gault) chirurgien (à Pouancé), lequel  Lucas nous a dit que par un accident imprévu, il aurait eu le malheur, étant à la chapelle, de recevoir un coup de fusil tiré par Mr le chevalier de Crissé, dont la balle lui aurait traversé la jambe gauche, que mondit le chevalier de Crissé si tôt le coup, l’aurait fait conduire en cette ville, et fait traiter, panser, et médicamenter et nourrir à ses frais par ledit Dugravier jusqu’à ce jour, en sorte que sa guérison approche, et comme cet accident est sans malice, par un coup inspiré et sans le faute dudit chevalier de Crissé, il consent se régler de bonne volonté envers lui si de sa part il veut bien considérer son état. A aussi comparu le chevalier Jacques Urbain Turpin de Crissé demeurant au château d’Angrie lequel par bonne volonté et par charité pour dédommager en quelque façon ledit Lucas, lui a offert, l’acquitter de sa nourriture pansement et médicaments jusqu’à ce jour, et pour payer pendant 2 mois les drogues nécessaires pour son pansement si tant est qu’il subsiste, et de p ayer ledit Dugravier pour 4 voyages par mois pendant lesdits 2 mois à compter de ce jour, et outre de payer audit Lucas pendant sa vie à compter de ce jour 12 L de rente viagère (AD49 Menard Nre royal à Pouancé)
  • Le 25.3.1724 Jean Potier Nre apostolique et Nre de la baronnie de Candé résidant à Loiré, Louis Delestre garçon laboureur au bourg de Loiré paye à François Meleu Md fermier dt à la Gaudinière Montergeon à Angrie, 50 L pour faire cesser la procédure criminelle contre lui suite à la plainte déposée par ledit Meleu au sujet de maltraitement et violence qu’il lui a faites la nuit du dimanche 5.3. chez laurence Chritophe Journée hôtesse au bourg de Loiré (AD49 Potier Nre)
  • Le 28.5.1737 Maurice Jallot marchand et Jeanne Fripier son épouse, demeurant ensemble au bourg d’Angrie, d’une part, et Christophle Journée marchand et Joseph Hallopé d’autre part, dt au bourg de Loiré, cessent les procès pendants entre aux au siège présidial d’Angers, au sujet d’une coupe de bois taillis que ledit Jallot aurait achetée de Mr de Loiré qui est située dans la paroisse de Loiré pour le prix de 250 L que ledit Jallot aurait recédée audit Journée moyennant la somme de 41 L que ledit Jallot s’est expressement réservé pour des fouteaux (chênes) qu’il a ci-devant vendus à Ricoul sabotier après le marché fait, il y aurait eu quelques difficultés. Ils s’accordent sur ce qui suit. Après avoir compté ensemble tous les débours faits par les uns et les autres pour faire traiter ledit bois et avoir payer les ouvriers et toutes autres choses nécessaires, lesdits Journée et Hallopé sont redevables chacun de 50 L audit Jallot et lui paient comptant. Et lesdits Jallot, Journée et Hallopé seront tenus payer à Mr de Loiré pour la saint Barthélémy prochaine 250 L pour la vendition de ladite coupe de bois (AD49 Potier Nre à Loiré).
  • Lieux

    Pour chaque lieu, voir aussi ci-dessus l'ouvrage de Mr de l'Esperonnière

     

    familles

    Boisaufray

     

    Angrie, arrond. de Segré (21 km) cant. de Candé (5 km), à 36 km d'Angers - Angria 1126, (Cartul. du Ronc., Rot. 5, chap. 58). - Engreia 1081-1105 (Cartul. Saint-Aubin, f. 53). -  Ingreia 1097 (Epit. Sancti-Nicolai, p. 26), 1113 (Liv. Bl. de Saint-Florent, 1128 (Cartul. du Ronc. Rot. 2, ch. 29), 1150 (Ep. Sancti-Nicolai, p. 76). - Ingria 1104-1120 (Cartul. du Ronc., Rot. 2, ch. 29), - Engria 1126 (Ibid., Rot. 2, ch. 4), 1177 (Saint-Maurice, Anniv. t. 1, f.11), - Angrahalla ? XIe-XIIe s., Angreabla? 1109, Angrahulla ? 1117 (Cartul. de Saint-Nicolas, p. 117, 220, 269).
    Le village, situé à 500 rn. et sur la rive gauche du ruisseau de Fief-Brillant, affluent de l'Erdre,. est traversé par la route, autrefois stratégique, d'Ancenis au Lion-d'Angers, où aboutit, près de l'église, le chemin de grande communication de Loiré, pour se continuer jusqu'à la route impériale n° 163 d'Angers à Rennes, - entre Vritz (Loire-Inférieure) et Candé à l'Ouest, dont les dernières maisons et l'hôpital même ont fait partie, jusqu'en 1837, de la commnne d'Angrie, Loiré au Nord Chazé-sur-Argos (9 km) et Vern (10,5 km) à l'Est, la Cornuaille (6,5 km) et le Louroux-Béconnais (8,5 km) au Sud. - En dépendent les villages de la Grée-Saint-Jean (4 km), Montmambert (2 km), la Marchandais (2 km), les Maisons-Vertes (2 km), la Bourassière (2,5 km), les hameaux d'Armentières (6 km), la Blotais (3 km), la Boue (4 km), la Coualonnière (2 km), la Canterie (4 km), les Corbières (3 km), Chandoiseau (2,5 km), les Erdres (2 km), la Grée-des-Cerisiers (2 km), la Gaudiniére-Gaudin (3 km), l'Orherie (2 km), Préfouré (4 km), Raguin (3 km), les Rivaudières (1 500 m), Talourd (3 km), la Veuriére (5 km) et 57 habitations isolées, dont une vingtaine de grosses fermes.
    Outre l'Erdre qui forme limite dans toute la longueur vers Sud, passe sur la commune le ruisseau du Pont-Trion ; - y naissent ceux du Grand-Gué, qui la séparait en partie de la Bretagne, du Fief-Brillant, qui forme sous le bourg un vaste étang, de la Rivière, du Pont-des-Molets, des Rivettes et de la Guimeraie (V. ces mots).
    Superficie : 4 230 hectares, dont 223 en bois. - De vastes landes ou grées en partie défrichées, partout où le schiste n'affleure pas le sol, se couvraient de plantes agrestes et nourrissaient une race de lapins renommés mais dont la réputation se perd à mesure que la culture s'améliore.
    Population : En 1720, 226 feux. - En 1726, 1 029 hab. - En 1790, 1 251 hab. - Après une diminution subite et un arrêt de vingt années, une augmentation constante s'affirme et se maintient régulièrement. - En 1826, 1 190 hab. - En 1831, 1 203.- En 1841, 1 252 hab. - En 1851, 1 486 hab. - En 1856, 1 510 hab. - En 1861, 1 665 hab. - En 1866, 1 901 hab., dont 346 au bourg (84 ménages dans 61 maisons).
    Industrie : Deux fours à chaux et carrières à la Veuriere, alimentés par d'assez beaux marbres ; - exploitation de schiste ardoisier sur les deux ardoisières nouvelles (1869) de la Boue et de la Grée-des-Cerisiers ; - un établissement d'équarissage, le seul autorisé dans le canton, a été mis en vente en 1866.
    Bureau de poste et perception de Candé.
    L'Assemblée se tenait autrefois le jour de la Saint-Pierre, mais elle est tombée en désuétude. La commune y avait créé par arrêté du 3 juin 1792 trois foires annuelles de bestiaux, les 26 juin, 27 octobre et 12 avril, qui n'ont pas duré.
    Mairie avec Ecole de garçons et un peu en avant, à l'entrée du village, vers Candé, maison d'Ecole de filles, bâties en 1848-1849 par M. Châtelais, architecte de Segré, sur des terrains acquis en 1842 par la commune.
    L'église neuve dédiée à saint Pierre (succursale, 5 nivose an XIII) avec vicaire subventionné depuis 1849 (7 mars), est en construction sous la direction de l'architecte Dusouchay. Les travaux adjugés le 20 mai 1869, sont évalués à la somme de 60 390 francs. L'ancienne église (29 m 65 sur 9,25 m) était toujours restée inachevée. Il lui manquait un chœur. Mais le grand autel qui s'appliquait au chevet était véritablement remarquable de luxe et d'élégance. Un Baptême du Christ couvrait le plat de mur, encadré de quatre couples de colonnes en tuffeau peint avec chapiteaux à l'antique dorés, formant de droite et de gauche une niche pour des statues, le tout paré d'or, d'azur et des plus vives décorations. Au-dessus, dans un cadre, à gauche dans un écusson, les trois aiglettes des d'Andigné et la date 1637. - Ce travail doit sans doute être attribué à Pierre Bardereau, maître maçon, probablement du Poitou, qu'on voit sur les registres de la paroisse occupé à cette époque même avec un compagnon de Saint-Georges, prés Montaigu. Le 8 février 1646, Charles d'Andigné , seigneur d'Angrie, passa marché avec Pierre Landayé, maçon à Juigne, pour rebâtir dans les cinq mois, moyennant 55 livres tournois et 8 petits boisseaux de seigle, la chapelle à droite vers galerne, dédiée à saint Thibault. Ce n'était auparavant qu'un appentis en bois où l'on ne conserva que l'autel. Le tout fut terminé et béni le 7 janvier 1647. La décoration du même style que le grand autel, qui fut en 1648 entouré d'une balustrade et d'espèce de stalles pour les prêtres, était chargée des mêmes armes et fut retardée de quelques années, comme l'attestait la date 1659. La chapelle de gauche, due aux mêmes libéralités et décorée avec le même éclat, était dédiée à la Vierge et portait un écusson, avec timbre doré, lozangé d'argent et de gueule et la légende : vici, victurus vivo, qui est des Turpin. On y a retrouvé leur enfeu seigneurial contenant neuf sépultures, sans aucune inscription. En 1823, comme l'indiquait le chiffre inscrit sur la grande porte, la nef s'était accrue d'un clocher, véritable four à chaux, de style et de couleur, dû à M. Perron, de Candé, expert. C'était à peu près la seule partie qui restât debout l'an passé, dominant les quatre murs démantelés et les décombres de l'édifice intérieur.
    Dans chacun des trois autels s'est trouvé un petit coffret de reliques, recueilli à la cure. Des statues peintes de saint Pierre, de saint Paul et de saint Marcou, trois tableaux, une Ascension, le Baptême du Christ et la Donation du saint Rosaire, oeuvres plus que médiocres du XVIIe s., mais probablement angevines, attendent, en dépôt dans la maison de la Roche, qu'elles aient pu rependre leur place dans l'église nouvelle.
    Le cimetière actuel a été acquis en 1833, par échange de M. Turpin-Crissé. L'ancien cimetière bordait l'église. Le socle seul y était resté d'une ancienne croit de pierre (XVIIe s), transportée dans le nouveau et dont le fût cylindrique en pierre schisteuse d'un seul morceau avec les bras mesure 4 mètres de hauteur sur 15 cm de diamètre. Le Christ y est grossièrement entaillé en bosse et mutilé.
    On voit dès le XIe siècle la cure confirmée à l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers par le pape Urbain II, février 1097, n. s.), et en 1130 par le pape Eugène III. Elle figure parmi celles que l'évêque Geoffroy La Mouche se fait honneur d'avoir rachetées à grands frais et à force de pénibles démarches et dont il attribue la collation à l'évêché en 1177. - Est curé : Pierre Lasne en 1432. —François d'Andigné, « curé et recteur » en même temps de Roez, en Champagne (Maine), 1571. — François Garnier, 1600, inhumé le 31 mars 1613 en présence de Pierre Garnier, son successeur, qui fut enterré sous le crucifix le 9 octobre 1626, âgé de 55 ans. — Un troisième Garnier, second du nom de Pierre, le remplace immédiatement, † 23 décembre 1627, âgé de 30 ans, ayant exercé la charge quatorze mois et demi ». — François Lefrançois, mars 1628 † 12 mai 1619. Une grande affluence de pauvres assiste à son convoi pour recevoir l'aumône qu'il avait léguée. - Simon Bellanger, 18 juin 1649. — J. Le Thonnelier, confesseur des Visitandines d'Angers, 1651, qui passe, en 1652, à Querré. Il avait resigné en faveur de son vicaire, Simon Bellanger, en charge le 22 octobre 1652. — Mathurin Bellanger est curé en 1633. Sous son règne est établie, en 1654, la confrérie du Rosaire, dont le 17 février 1659 Charles d'Andigné pose, dans l'église, la première pierre de l'autel privilégié. - De nouveau Simon Bellanger, de 1669 à 1672. - Jean Angevin, 1678. - L.-R. d'Andigné, 1696-1712. — Aubin Guibert, août 1713 † 28 septembre 1714, âgé de 49 ans. — Claude-Hilaire Martineau, 11 octobre 1714. Il bénit le 3 septembre 1716 le métal des deux petites cloches, fondues à Angrie même par Michel Guillaume, de Craon, et que baptise le 2 décembre suivant Louis-Henri d'Andigné, prêtre, docteur de Sorbonne. — Fruitier, mars 1727. Il permute en novembre 1744 avec Joseph Macé, de Candé, qui signe encore en septembre 1730. — Jean Verdier, janvier 1751 † 5 août 1760, âgé de 47 ans. Il avait béni le 23 février 1756 la troisième cloche, tenue sur les fonds par Louis-Henri de Ghaisne et Mme de Turpin-Crissé. — Gourion, septembre 1760. Son dernier acte est du 17 janvier 1767. — Pierre Trillot, 1er juin 1767. Il signe en qualité de curé jusqu'au 20 décembre 1792 et comme officier public jusqu'en ventôse an III, remplacé en floréal par Gouin-Terrandière.
    Tout près du village, à quelques métres de la route en venant de Candé, à gauche, au-dessus du Grand-Moulin, et vis-à-vis deux moulins à. vont, on entrevoit le toit d'une petite çhapelle moderne, entièrement reconstruite, avec porte et fenêtre en manière d'arc en tiers-point. Elle est dédiée à la Vierge, dont le monogramme est inscrit sur le portail, en regard de la plaque d'assurance contre l'incendie. Sur le pignon, une croix de fer ; à l'intérieur, des vitraux modernes, un autel neuf avec statue de la Vierge entre une statuette de saint Joseph et une poupée parée, dans des niches. C'est la chapelle de la Croix-Poulet qui a dû remplacer l'ancienne chapelle Ohus ou Ohées où se célébrait au XVe s. la messe pour les chasseurs, dès l'aube, les jours de grande chasse à battues seigneuriales.
    L'aumônerie Saint-Jean est l'hôpital actuel de Candé (V. ce mot), qui, relégué hors des murailles, dépendait jusqu'en 1837 de la paroisse et de la commune d'Angrie.
    Thomas d'Angrie percevait au Lion-d'Angers le neuvième des coutumes, qu'il vendit ou céda à l'abbaye Saint-Aubin, vers 1140. — La terre était passée, dès avant 1220, dans la famille de la Roche-d'Iré, qui resta toujours le fief suzerain, quand la seigneurie fut advenue aux d'Andigné. Bouffart d'Angrie, qui figure vers 1234 dans un titre de Poivron, et Mathieu d'Angrie, vers 1238, sont les fils de Jean d'Andigné, qui avait quitté son ancien nom pour celui de la seigneurie voisine d'Andigné, réunie jusqu'au XVe siècle dans la même famille et souvent par alliance dans les mêmes mains. Le seigneur levait les deux tiers des fruits de toute dîme de vins, blé, chanvres, lins, pois, fèves, dans la paroisse et devait au château de Candé « un épervier de service » à toute muance. — C'est Lancelot d'Andigné qui fonde en 1519 la chapelle du château, dédiée à saint René, avec charge pour le chapelain de tenir une école qui, au XVIIIe siècle, s'intitulait collège. — C'est René d'Andigné à qui la reine mère, Catherine de Médicis, écrit une lettre expresse pour le prier de se réunir à Puicharic contre les protestants (21 septembre 1586) et que Henri IV convie de la même façon à venir se joindre à lui et prêter assistance au maréchal de Bois-Dauphin (13 janvier 1598). Un brevet du 30 août 1582 l'avait nominé maréchal de camp et un privilège du même roi l'autorisait à chasser à l'arquebuse sur toutes ses terres et marais d'Angrie (31 décembre 1603). Chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, conseiller en ses conseils d'Etat et privé, il mourut le 28 juin 1624 et fut inhumé dans l'église de Roez en Champagne (Sarthe), mais son coeur fut apporté à Angrie. Le service solennel fut célébré par l'évêque de Saint-Brieuc et l'oraison prononcée par le P. Antoine de la Porte, prieur et provincial des Carmes, en présence de tout le clergé et de la noblesse du pays. — C'est Charles d'Andigné « conducteur en Loraine, pour le roi, de la noblesse d'Anjou », en 1635, reconstructeur de partie de l'église en 1637-1649, à qui le P. Maurille de Saint-Michel a dédié ses livres. Il avait épousé la fille de Le Porc de la Porte de Vezins, si connu par ses aventures, et fut inhumé à Angrie le 23 février 1662. — Jean-Baptiste d'Andigné était chevalier de Saint-Louis, brigadier des armées du roi, lieutenant-général d'artillerie, lieutenant au gouvernement de Saumur, 1697-1702. — Jean-Charles-Joseph d'Andigné, mari de Marie-Sophie-Eléonor de Choiseul, est baron de la Roche-d'Iré et prend le titre de marquis d'Angrie (1716). - Leur fils Charles-Louis, naît à Paris le 10 juin 1722.
    Vers 1730, la terre, simple châtellenie à laquelle sont annexés les fiefs de Montarcher, Gorieux, Maubuisson, Villegontier, passe à Jacques-Urbain Turpin, chevalier, baron de Crissé, seigneur de la Riviere-d'Orvaux, qui est inhumé le 26 avril 1736 dans l'église  paroissiale, âgé de 48 ans — Après lui Lancelot Turpin et Lancelot-Urbein Turpin, maistre de camp de cavalerie. Les meubles du château furent vendus nationalement le 21 février 1793.
    Mme Elisabeth-Louise Turpin de Crissé apporta la terre par mariage le 25 octobre 1825 à CharlesLouis-Arthur d'Adhémar, comte de Lostanges, décédé à l'âge de 66 ans, le 3 décembre 1856. Dans le cimetière, à coté de sa tombe, reposent celles de Charles Turpin de Crissé, mort le 20 juillet 1840, âgé de 62 ans, et de Félicité Turpin de Crissé « morte en odeur de sainteté » le 26 juillet 1853, âgée de 78 ans, bienfaitrice des pauvres de la paroisse.
    Vers Sud-Est et attenant au village, pointe le faite élégant du château seigneurial, rebâti eu 1851 par l'architecte Hodé. C'est un vaste rectangle allongé flanqué de tourelles rondes à toits pointus, percées de haies à cintre surbaissé, avec couronnement de faux machicoulis. Les façades identiques, vers Sud et vers Nord, sont précédées d'un perron paré de fleurs et de verdure. Tout autour de l'édifice plongent de larges fossés qui gardent au centre l'arche en pierre des anciens ponts-levis et à chaque angle les bases des vieilles tours de défense. — A l'intérieur sont conservés des portraits de famille et plusieurs tableaux et paysages à l'italienne, oeuvre de Turpin-Crissé, le fils du dernier seigneur. — Le château est habité par Mme de Lostange, dont la mère, Mme la baronne de Turpin-Crissé, loge à la maison de la Roche, à l'entrée d'Agrie, vers Candé.
    Aucune trace celtique ni romaine n'a été signalée sur la commune.
    Le village n'a guère d'histoire quoiqu'il ait vu passer maintes fois les bandes et les compagnies et se soit trouvé en plein courant des guerres bretonnes et anglaises, dont le souvenir populaire n'est pas perdu et désigne encore le Camp, la Butte-aux-Anglais (V. ces mots). En 1602, le pays est dévasté par les loups qui font rage. — En 1616, son isolement le protégea contre les pillards de l'armée de Vendôme et offrit un refuge aux habitants de Candé. — Le 8 juin 1696, le tonnerre tomba sur le château sans grand dommage. — La contagion était signalée sur la paroisse dans la dernière quinzaine de septembre 1631 ; au village d'Armentières en mourut le vicaire André Aubert (18 octobre). Elle dure encore en février 1632. Elle est revenue en octobre 1638. A la Meschinaye, au village d'Erdre, on enterrait les morts dans les jardins ; de même en 1639 et jusque dans les premiers mois de 1610. Le curé célèbre le service dans la chapelle de l'hôpital Saint-Jean ou à la Gachetiére. Tout le bourg est abandonné par les habitants pour n'y revenir que le mercredi de la semaine sainte. On compte encore onze décès en mars, un seul en mai.
    La paroisse dépendait de l'Election d'Angers, du Grenier à sel de Candé, du District de Segré (1788-1790). Un petit four à chaux, une pauvre ardoisière formaient tonte l'industrie en 1788. — On réclamait des chemins pour le transport des engrais et le défrichement des landes. Deux brigades de gabelous tenaient le pays. C'était compagnie de recrues pour les guerres civiles. La première municipalité était pourtant au moins en partie patriote, mais sans instruction et sans activité. Le quartier général des chouans de Scépeaux se tenait etabli en l'an IV tantôt à Bourmont, tantôt à Angrie, où campait à demeure une garnison d'au moins un millier d'hommes, la plupart déserteurs.
    Maires : — Pierre Trillot, ancien curé, 1er janvier 1793- an II — Gouin-Terrandière, vendémiaire an III. — René Guibourd, 10 pluviose an V.  - Joseph Lesné, 10 germinal an VI - Charles-Joseph-Désiré de Sailly, vendémiaire an VII. — Pierre Foucher, an IX — Charles-Henri Turpin de Crissé, 2 janvier1808, démissionnaire en 1829. - François Guibourg, 20 mars 1829. — Théodore de Sailly, 10 décembre 1830. — Amand Fauveau, 4 août 1832. — Jean-Baptiste Meignan, 1er octobre 1846 - février 1848. — D'Adhémar de Lostanges, octobre 1848. — Joseph Robert, 24 juillet 1852. — René Lambert, 3 juillet 1855. — Henri de la Brosse-Flavigny, 14 février 1858.
     
    Arch. de M.-et-L., Série G, Saint-Maurice., Anniv. Rent. t. 1, f. 11 ; Série C 106, f. 207 v.; C 118 ;—  Arch. de la Mairie d'Angrie, Série R ; Arch de la famille d'Andign& ; — Journal de Jacq. Valueluche Mss. à la cure de Candé fol. 3, 59, 66, 73; — Compte-Rendu du district de Segré (Angers, in4, an III) ; — Note Mss.de M Raimbaud, de Thouarcé ; — Machegay, Archives d'Anjou, t. II p. p 99; - Affiches d'Angers, 12 juin et 25 septembre 1792. Voir, pour les diverses localités, à leur article, notamment la Bussonnière, la Bonnefilaye, la Gachetière, les Essarts, Raguin, Montergon., l'Aubinaye, la Grée-Saint Jean, Bois-Joulain, etc.;
     

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    Angrie, le château

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