Sainte Concorde : concordia, martyre avec Saint Hippolyte, honorée
le 13 aôut. Saint Hippolyte, évêque et docteur de l'église, martyr au
IIIe siècle, honoré le 13 août.
Rôle
de taille en 1635
Lieux
Chanzé
— Canziacus
1055-1070. -- Canzi
1055-1010. — Chanzeium, Chanze
1070-1118 (Liv. B., f. 15, 18, 19). — Sanzay
(Cass.). — Ancien château, ruiné sur les bords du Layon , à 1 km au-dessous
de Thouarcé. On en trouve le nom dès le XIe s. La terre devait six fois
et hommages au seigneur de Sourches, de Thouarcé, de Vézins, de Murs,
de Vauchrétien et de Martigné-Briant et une aumône de 6 septiers de
blé le jour de la Sainte Catherine. « La veille et le jour de la fête
il y avait chanterie de messe à tous venants dans la chapelle » (C
105, f. 50). — Le premier seigneur connu, après l'extinction de la famille,
qui portait le nom de la terre, est Péan Amenard. vers 1300, Guy Aménard
vers 1315, Jean Aménard, dont le petit-fils Briand périt à Azincourt.
La fille de son frère, sieur de Chanzé, épousa le seigneur de Fontaine-Guérin,
qui se fit tuer à Crénon en 1472. Renée Aménard épousa vers 1505 Christ.
de Goulaines dont les enfants avaient en 1534 pour tuteur Mathurin de
Montalais, leur oncle. En est sieur Robert de Montalais en 1539, fils
de Mathurin de M. et de Renée de Goulaines. En 1543 Jacques du Bellay,
sieur de Thouarcé, panetier ordinaire du roi, acquit la seigneurie par
échange et eut l'honneur d'y recevoir le 25 mars 1576 le roi de Navarre,
qui y coucha. Ses descendants la conservèrent jusqu'en 1663. Elle fut
cette année vendue aux Cossé qui avaient leur fréquente résidence jusqu'à
la Révolution dans le château antique, bien entretenu, avec ses jardins
dominant le Layon. Il fut dévasté complètement et incendié pendant la
guerre de Vendée. Le domaine, tel quel, a été aliéné par le duc de Brissac
en 1810 et depuis plusieurs fois revendu. Les quatre murs debout, recouverts
d'une toiture, servent de refuge au propriétaire pendant la saison des
vendanges. Vers l'E. y attient une demi tour ronde ; vers S. la tour
hexagonale de l'escalier. L'entrée s'ouvrait vers N. avec le pont-levis
sur les douves, dont il ne reste plus trace qu'à l'angle vers O. Partie
des murs et des baies peuvent dater du XVe s., à l'intérieur subsiste
une cheminée du XVIIe s.
La
chapelle seigneuriale, située dans la cour, était dédiée à , à Ste Catherine
et à Ste Anne. Elle fut rétablie et de nouveau consacrée le 20 octobre
1703 par le curé de Faie.
En
1865 on a retrouvé dans les dépendances du château des tuyaux en terre
cuite, vernissés à l'intérieur, établis vers 1550 par Jacques du Bellay
pour y amener l'eau de la fontaine de la Saulaie ou de la Hucaudière,
travaux déjà détruits en 1612.
Le
tout appartient aujourd'hui au docteur Bouvier. — Il faut bien se garder
de confondre ce Chanzé, comme on l'a fait d'une assurance incroyable,
avec le château du roi René
Frêne
(le), f., commune de Faye. — Anc. terre
noble dite aussi le Pin du Fresne
(XVIIe-XIXe s.), avec château fort rebâti à la moderne au XVIIIe s.
et qui conservait ses douves vives et un pont de pierre à la place de
l'ancien pont-levis, jusqu'à la Révolution. Derrière la maison s'élevait
la petite chapelle, démolie vers 1840. Une statue de St Jean en a été
transportée chez les Soeurs de l'école ; une Vierge reste clans les
greniers. Sur un tuffeau du pilier du portail est gravée la date 1719.
- En est sieur Jean Lebrun 1436, 1492, sous qui fut fortifié le château
, Jean de la Rivière , mari de Jeanne Lebrun 1522, Franç. de la Rivière
1578, Franç. Lebascle 1603, mari de Fleurance de la Rivière, Ant. Pelletier
par acquêt du 2 décembre 1653, Pierre Guibert 1687, Jean-Anne Pinot
du Petit-Bois, ancien capitaine de dragons, 1775, 1786, Franç.-Agathon
Pinot du Petit-Bois, qui vend la terre le 9 pluviose an XI à André Priou
et Pierre Nouteau. (Notes Mss. de M. Raimbault.)
Gilbourg
- h. et min, commune de Faye. — Ancien fief et seigneurie, avec château
fort sur le bord et au confluent d'un petit ruiss. dans le Layon, bâti
par autorisation du roi René en 1437, et dont les ruines se voient encore
près du Layon. — Il appartenait au XIIIe s. aux seigneurs de Pocé près
Saumur et entra au XIVe s. par un mariage dans la famille de Montjean
d'où il passa par acquêt vers la fin du XVe s. au maréchal de Gyé, Pierre
de Rohan, duc de Nemours, qui jeta bas l'ancien château et le fit reconstruire
avec magnificence ; — en 1541 à Franç. de Rohan. — Le château, occupé
par les ligueurs, fut pris par Puicharic le 13 février 1590 au moyen
de pétards, et les deux Saint-Offange, dont l'abbé de St-Maur, qui y
commandaient, durent se rendre prisonniers. — La terre avait titre de
baronnie et était advenue, par le mariage de Diane de Rohan, à Franç.
de Maillé de la Tour-Landry vers 1570. Jean de Maillé de la Tour-L.,
mort le 25 décembre 1634, prenait le titre de marquis de Gilbourg. La
terre fut adjugée le 10 juin 1682 à René Trouillet. Franç. Jean Le Corvaisier,
sieur de St-Valais, grand maitre des Eaux et Forêts en la Généralité
de Tours, l'acquit en 1716 et elle était possédée encore en 1792 par
Renée-Jeanne-Joséphine Le Corvaisier, femme de Jean-Joseph-Franç. de
St-Pair, sur qui le château, avec ses masures incendiées, fut vendu
natt le 25 fructidor an IV, et le min le 7 ventôse an VI.
La
chapelle, fondée au XVIe s., était dédiée à N -D.-de-Pitié. Elle était
voûtée, et au-dessus s'étaient réfugiés les habitants en -1793 avec
des vivres et des munitions, et après eux, des soldats républicains.
Elle a été détruite vers 1800. — Le château, incendié en 1793 et dont
plusieurs tours déjà avaient été démantelées, avant la Révolution, fut
démoli en 1800-1803 et nombre de cheminées de Thouarcé bâties de briques
en provenant.
La
terre vendue le 19 mars 1814 par Louis-André Bletteau, maréchal des
logis des gardes d'honneur, à Math. Broulais de Nantes, appartient aujourd'hui
à M. Ch. Delaunay. — Il existait dès le XVIe s. un pont. Détruit depuis
longtemps, il a été reconstruit sur le biez du moulin en 1856 pour le
passage du chemin du Champ.
La
mesure particulière du fief était de 12 boisseaux au setier pour 13
b. 3/4 des Ponts-de-Cé. (Arch. de M.-et-L. E Hiret, p. 402 — Arch. mun.
d'Angers BE 42. — Arch. comm. de Faye. — Notes Mss. Rainibault.)
Latay
(le), cne de Faye. — Anc. prieuré, dépendant
de l'abbaye de St-Sulpice de Rennes, sous le vocable de St
Jacques, et dont le Pouillé Mss. de 1685
attribue par erreur la présentation à l'abbaye St-Serge. — On en trouve,
comme Prieures : Jeanne du Boiscornu,
1423-1437. —Jeanne de Laval,
1470, 1485. — Louise d'Averton,
1509, 1514. — Anne du Bellay,
1597. — Charlotte de la Pommeraie,
1537. — Catherine de Rotours, 1541,
1543. — Marguerite de Harcourt,
1574, 1576. — Mélanie Morel,
1577, 1580. — Romaine de la Chapelle,
1598, 1621. — Blanche Dupont,
1693. — Charlotte de Fiesque,
162.. — Marie de Rabodenges,
1629, 1636. — Cath. de la Masure,
1643, 1646. — Françoise Dugué,
1650, 1668. — Marie de Sernon,
1669, 1697. — Cath.-Franç. d'Angennes,
1717. — Marie Brécheu,
1729, 1742. — Les bâtiments, en caducité dès avant 1735, existent dans
un complet délabrement ; — ainsi que la chapelle des religieuses. Elle
sert de grange, divisée en deux par un mur et par un plancher, avec
fenêtres plein cintre, sans ornement, sauf vers N.-E., des débris de
moulures et de colonnes enclavées, la porte principale élargie et carrée,
où se lit sur les côtés une inscription en lettres rouges de 4 centimètres
; à gauche Elkekedasha ;
à droite, St Amphorli. -
A l'intérieur, voûté d'une charpente chevronnée en ogive, se conservent
encore plusieurs statues en bois, dont une grande à figure imberbe,
avec toque et chasuble, — une autre, d'un mètre de hauteur, barbue avec
bonnet rond, robe traînante à larges manches, un livre dans la main
gauche, une escarcelle en sautoir, — une troisième de 30 centimètres
de hauteur, barbue, avec même coiffure, robe rouge traînante. — Un mariage
y fut célébré encore en 1734, — et jusqu'en 1830 on y disait la messe
deux fois l'an. — Il s'y tenait au XVe s. une assemblée le 1er mai où
St Fort était particulièrement vénéré. — En prend le nom un ruiss. né
sur la cne de Vauchrétien, qui traverse Faye et se jette dans le ruiss.
de la Gruchère ; 1 700 m de cours. — V.
St-Sauveur. (G 613, f. 49. - Notes Mss.
Raimbault.)
Marchais
(les), f., ce de Faye. —
Les Marchais-Ravart XVe s. - XVIIIe s.
— Anc. fief et seigneurie avec maison forte, entourée de douves et fossés
à pont-levis, — chapelle seigneuriale de Ste-Catherine dans l'enclos,
— étang et moulin à eau ; — dépendait encore au XIVe s. de la terre
de Rochefort-sur-Loire, d'où elle fut détachée par acte du 28 juillet
1361 au profit de Guillaume de St-Denis. Elle passa par héritage dès
1363 à Yvon de Karolay et de cette famille a celle du Planty dans les
premières minces du XVe s. Jacq. du Planty en fonda le 14 mars 1529
la chapelle, bénite dès le 16 novembre 1521. — Renée du Planty apporta
le domaine à René de Sanzay vers 1535 et était veuve en 1598. — Il fut
réuni au duché de Brissac des 1635 — Du château reste un pan de murs,
formant là façade 5.-E. — Les seigneurs prétendaient droit exclusif
d'herbage et de pâturage, depuis le pont de Thouarcé jusqu'à Allençon
, d'Allençon jusqu'au moulin sous la tour de Brissac, et le long de
l'Aubance jusqu'au moulin de Claie et de là au Pertuis-Barré, Beaulieu,
le pont de Rablay et le long du Layon, à revenir au pont de Thouarcé.
Tous las usagers dans ce circuit devaient le mardi de la Pentecôte faire
déclaration sous la galerie de l'église de Faye du nombre de leurs bêtes
et en payer un denier par tête, sous peine de saisie.
Montbenault,
Ce de Faye. — Mons- Bonal
1104-1120 (Cartul. du Ronç., Rot. 3, ch. 74). — Le
lieu, fief, terre, domaine de Monbonnault
1540 (C 105, f. 72). — La cour de Monbenault
(Cass.). — Anc. fief et seigneurie avec
maison noble relevant de Brissac et appartenant du XIVe s. au XVIIe
s. aux cadets de la famille Aménard qui portaient cotissé
d'argent et d'azur de 8 pièces. — Pierre
Aménart, écuyer, rend aveu en 1478 pour « son houstel, terres, motte,
courtils, vergiers, vivier à poisson, garenne de M. » (E 206). — En
est sieur encore Jacques Aménard en 1600 , — René Aveline, trésorier-général
à Tours, par acquêt du 27 novembre 1601, — Urb. Briand, par acquêt du
4 novembre 1699, — André-Guill. Darius, écuyer, fermier général par
acquêt du 23 janvier 1720, qui le 11 juin 1732 est parrain d'une des
trois cloches de la paroisse, — Charbonnier 1772, 1783, — Aug.- Zacharie
de Goddes de Varennes 1784, sur qui il est vendu natt le 23 prairial
an IV ; — dans ces derniers temps à Grégoire Bordillon, V.
ce nom, qui y est mort. — La chapelle
était dès les premières années du XVIIIe s. convertie, comme aujourd'hui,
en cellier (11,30 m sur 7,20 m, hors oeuvre). L'habitation date du XVIIe
s.
Saint-Sauveur,
commune de Faye. — StSauveur-du -Latay XVI-XVIIIe s. — Ancien prieuré
avec chapelle, dépendant de la Trinité de Mauléon, sur l'extrême confin
N.-0. de la commune, près les Fosses et dont on attribue la fondation
aux seigneurs des Marchais — En est prieur Maurice Poisson 1436, Thomas
Coyflies ou Coislier 14471460, Guill. Savary 1470-1510, Gabriel Rigault
1764, mort en 1781. — Jean Pont, curé de St-Pierre de Saumur, pourvu
le 23 mai 178i. Le prieur était tenu de dire une messe en sa chapelle,
quand le seigneur venait chasser à la grosse bête, et de donner à dîner
au sergent et à deux recors le jour de St-Sauveur, où l'on y tenait
une foire. Dès les premières années du XVIe s. les bâtiments tombent
en ruines et le prieur ne réside plus. — Il n'en existe plus trace.
Ne pas confondre avec St-Jacques-du-Latay, V. t. II, p. 459 ;