Faye-d'Anjou Maine et Loire travaux d' O. HALBERT
 
Rôle de taille en 1635   Familles   
Lieux   Célestin Port  en vert ce qui est de C. Port
 Faye-d'Anjou est située dans la vallée du Layon, canton de Thouarcé, arrondissement d'Angers. Les Fayiens, au nombre de 917, possèdent les châteaux de Chanzé du 15e siècle, Gastines, Gilbourg du 16e (vestiges), le moulin à vent cavier de la Pinsonnerie classé (panorama), la forêt domaniale de Beauliau Randonnées pédestres - des vins renommés : AOC «Anjou», «Anjou Gamay », «Anjou mousseux », «Anjou villages », «Cabernet d'Anjou »,« côteaux du Layon », « crémant de Loire » et « rosé de Loire».
 
  Sainte Concorde : concordia, martyre avec Saint Hippolyte, honorée le 13 aôut. Saint Hippolyte, évêque et docteur de l'église, martyr au IIIe siècle, honoré le 13 août.
 

  Rôle de taille en 1635  

 Le rôle de taille de Faye-sous-Thouarcé a fait l'objet d'un billet sur mon blog le 29 décembre 2007.
Voir la taille et les autres rôles de taille que j'ai relevés
Voir le rôle de taille de Faye : Ce travail, comme tous mes travaux relèvent de la propriété intellectuelle. Ne le téléchargez pas pour d'autres, y compris pour des associations ; ne l'utilisez pas sur d'autres sites. Son téléchargement n'est autorisé qu'à usage exclusivement privé, c'est à dire sans aucune copie à autre personne. Rôle de taille de Faye-d'Anjou
 

Lieux

Chanzé Canziacus 1055-1070. -- Canzi 1055-1010. — Chanzeium, Chanze 1070-1118 (Liv. B., f. 15, 18, 19). — Sanzay (Cass.). — Ancien château, ruiné sur les bords du Layon , à 1 km au-dessous de Thouarcé. On en trouve le nom dès le XIe s. La terre devait six fois et hommages au seigneur de Sourches, de Thouarcé, de Vézins, de Murs, de Vauchrétien et de Martigné-Briant et une aumône de 6 septiers de blé le jour de la Sainte Catherine. « La veille et le jour de la fête il y avait chanterie de messe à tous venants dans la chapelle » (C 105, f. 50). — Le premier seigneur connu, après l'extinction de la famille, qui portait le nom de la terre, est Péan Amenard. vers 1300, Guy Aménard vers 1315, Jean Aménard, dont le petit-fils Briand périt à Azincourt. La fille de son frère, sieur de Chanzé, épousa le seigneur de Fontaine-Guérin, qui se fit tuer à Crénon en 1472. Renée Aménard épousa vers 1505 Christ. de Goulaines dont les enfants avaient en 1534 pour tuteur Mathurin de Montalais, leur oncle. En est sieur Robert de Montalais en 1539, fils de Mathurin de M. et de Renée de Goulaines. En 1543 Jacques du Bellay, sieur de Thouarcé, panetier ordinaire du roi, acquit la seigneurie par échange et eut l'honneur d'y recevoir le 25 mars 1576 le roi de Navarre, qui y coucha. Ses descendants la conservèrent jusqu'en 1663. Elle fut cette année vendue aux Cossé qui avaient leur fréquente résidence jusqu'à la Révolution dans le château antique, bien entretenu, avec ses jardins dominant le Layon. Il fut dévasté complètement et incendié pendant la guerre de Vendée. Le domaine, tel quel, a été aliéné par le duc de Brissac en 1810 et depuis plusieurs fois revendu. Les quatre murs debout, recouverts d'une toiture, servent de refuge au propriétaire pendant la saison des vendanges. Vers l'E. y attient une demi tour ronde ; vers S. la tour hexagonale de l'escalier. L'entrée s'ouvrait vers N. avec le pont-levis sur les douves, dont il ne reste plus trace qu'à l'angle vers O. Partie des murs et des baies peuvent dater du XVe s., à l'intérieur subsiste une cheminée du XVIIe s.
La chapelle seigneuriale, située dans la cour, était dédiée à , à Ste Catherine et à Ste Anne. Elle fut rétablie et de nouveau consacrée le 20 octobre 1703 par le curé de Faie.
En 1865 on a retrouvé dans les dépendances du château des tuyaux en terre cuite, vernissés à l'intérieur, établis vers 1550 par Jacques du Bellay pour y amener l'eau de la fontaine de la Saulaie ou de la Hucaudière, travaux déjà détruits en 1612.
Le tout appartient aujourd'hui au docteur Bouvier. — Il faut bien se garder de confondre ce Chanzé, comme on l'a fait d'une assurance incroyable, avec le château du roi René
Frêne (le), f., commune de Faye. — Anc. terre noble dite aussi le Pin du Fresne (XVIIe-XIXe s.), avec château fort rebâti à la moderne au XVIIIe s. et qui conservait ses douves vives et un pont de pierre à la place de l'ancien pont-levis, jusqu'à la Révolution. Derrière la maison s'élevait la petite chapelle, démolie vers 1840. Une statue de St Jean en a été transportée chez les Soeurs de l'école ; une Vierge reste clans les greniers. Sur un tuffeau du pilier du portail est gravée la date 1719. - En est sieur Jean Lebrun 1436, 1492, sous qui fut fortifié le château , Jean de la Rivière , mari de Jeanne Lebrun 1522, Franç. de la Rivière 1578, Franç. Lebascle 1603, mari de Fleurance de la Rivière, Ant. Pelletier par acquêt du 2 décembre 1653, Pierre Guibert 1687, Jean-Anne Pinot du Petit-Bois, ancien capitaine de dragons, 1775, 1786, Franç.-Agathon Pinot du Petit-Bois, qui vend la terre le 9 pluviose an XI à André Priou et Pierre Nouteau. (Notes Mss. de M. Raimbault.)
Gilbourg - h. et min, commune de Faye. — Ancien fief et seigneurie, avec château fort sur le bord et au confluent d'un petit ruiss. dans le Layon, bâti par autorisation du roi René en 1437, et dont les ruines se voient encore près du Layon. — Il appartenait au XIIIe s. aux seigneurs de Pocé près Saumur et entra au XIVe s. par un mariage dans la famille de Montjean d'où il passa par acquêt vers la fin du XVe s. au maréchal de Gyé, Pierre de Rohan, duc de Nemours, qui jeta bas l'ancien château et le fit reconstruire avec magnificence ; — en 1541 à Franç. de Rohan. — Le château, occupé par les ligueurs, fut pris par Puicharic le 13 février 1590 au moyen de pétards, et les deux Saint-Offange, dont l'abbé de St-Maur, qui y commandaient, durent se rendre prisonniers. — La terre avait titre de baronnie et était advenue, par le mariage de Diane de Rohan, à Franç. de Maillé de la Tour-Landry vers 1570. Jean de Maillé de la Tour-L., mort le 25 décembre 1634, prenait le titre de marquis de Gilbourg. La terre fut adjugée le 10 juin 1682 à René Trouillet. Franç. Jean Le Corvaisier, sieur de St-Valais, grand maitre des Eaux et Forêts en la Généralité de Tours, l'acquit en 1716 et elle était possédée encore en 1792 par Renée-Jeanne-Joséphine Le Corvaisier, femme de Jean-Joseph-Franç. de St-Pair, sur qui le château, avec ses masures incendiées, fut vendu natt le 25 fructidor an IV, et le min le 7 ventôse an VI.
La chapelle, fondée au XVIe s., était dédiée à N -D.-de-Pitié. Elle était voûtée, et au-dessus s'étaient réfugiés les habitants en -1793 avec des vivres et des munitions, et après eux, des soldats républicains. Elle a été détruite vers 1800. — Le château, incendié en 1793 et dont plusieurs tours déjà avaient été démantelées, avant la Révolution, fut démoli en 1800-1803 et nombre de cheminées de Thouarcé bâties de briques en provenant.
La terre vendue le 19 mars 1814 par Louis-André Bletteau, maréchal des logis des gardes d'honneur, à Math. Broulais de Nantes, appartient aujourd'hui à M. Ch. Delaunay. — Il existait dès le XVIe s. un pont. Détruit depuis longtemps, il a été reconstruit sur le biez du moulin en 1856 pour le passage du chemin du Champ.
La mesure particulière du fief était de 12 boisseaux au setier pour 13 b. 3/4 des Ponts-de-Cé. (Arch. de M.-et-L. E Hiret, p. 402 — Arch. mun. d'Angers BE 42. — Arch. comm. de Faye. — Notes Mss. Rainibault.)
Latay (le), cne de Faye. — Anc. prieuré, dépendant de l'abbaye de St-Sulpice de Rennes, sous le vocable de St Jacques, et dont le Pouillé Mss. de 1685 attribue par erreur la présentation à l'abbaye St-Serge. — On en trouve, comme Prieures : Jeanne du Boiscornu, 1423-1437. —Jeanne de Laval, 1470, 1485. — Louise d'Averton, 1509, 1514. — Anne du Bellay, 1597. — Charlotte de la Pommeraie, 1537. — Catherine de Rotours, 1541, 1543. — Marguerite de Harcourt, 1574, 1576. — Mélanie Morel, 1577, 1580. — Romaine de la Chapelle, 1598, 1621. — Blanche Dupont, 1693. — Charlotte de Fiesque, 162.. — Marie de Rabodenges, 1629, 1636. — Cath. de la Masure, 1643, 1646. — Françoise Dugué, 1650, 1668. — Marie de Sernon, 1669, 1697. — Cath.-Franç. d'Angennes, 1717. — Marie Brécheu, 1729, 1742. — Les bâtiments, en caducité dès avant 1735, existent dans un complet délabrement ; — ainsi que la chapelle des religieuses. Elle sert de grange, divisée en deux par un mur et par un plancher, avec fenêtres plein cintre, sans ornement, sauf vers N.-E., des débris de moulures et de colonnes enclavées, la porte principale élargie et carrée, où se lit sur les côtés une inscription en lettres rouges de 4 centimètres ; à gauche Elkekedasha ; à droite, St Amphorli. - A l'intérieur, voûté d'une charpente chevronnée en ogive, se conservent encore plusieurs statues en bois, dont une grande à figure imberbe, avec toque et chasuble, — une autre, d'un mètre de hauteur, barbue avec bonnet rond, robe traînante à larges manches, un livre dans la main gauche, une escarcelle en sautoir, — une troisième de 30 centimètres de hauteur, barbue, avec même coiffure, robe rouge traînante. — Un mariage y fut célébré encore en 1734, — et jusqu'en 1830 on y disait la messe deux fois l'an. — Il s'y tenait au XVe s. une assemblée le 1er mai où St Fort était particulièrement vénéré. — En prend le nom un ruiss. né sur la cne de Vauchrétien, qui traverse Faye et se jette dans le ruiss. de la Gruchère ; 1 700 m de cours. — V. St-Sauveur. (G 613, f. 49. - Notes Mss. Raimbault.)
Marchais (les), f., ce de Faye. — Les Marchais-Ravart XVe s. - XVIIIe s. — Anc. fief et seigneurie avec maison forte, entourée de douves et fossés à pont-levis, — chapelle seigneuriale de Ste-Catherine dans l'enclos, — étang et moulin à eau ; — dépendait encore au XIVe s. de la terre de Rochefort-sur-Loire, d'où elle fut détachée par acte du 28 juillet 1361 au profit de Guillaume de St-Denis. Elle passa par héritage dès 1363 à Yvon de Karolay et de cette famille a celle du Planty dans les premières minces du XVe s. Jacq. du Planty en fonda le 14 mars 1529 la chapelle, bénite dès le 16 novembre 1521. — Renée du Planty apporta le domaine à René de Sanzay vers 1535 et était veuve en 1598. — Il fut réuni au duché de Brissac des 1635 — Du château reste un pan de murs, formant là façade 5.-E. — Les seigneurs prétendaient droit exclusif d'herbage et de pâturage, depuis le pont de Thouarcé jusqu'à Allençon , d'Allençon jusqu'au moulin sous la tour de Brissac, et le long de l'Aubance jusqu'au moulin de Claie et de là au Pertuis-Barré, Beaulieu, le pont de Rablay et le long du Layon, à revenir au pont de Thouarcé. Tous las usagers dans ce circuit devaient le mardi de la Pentecôte faire déclaration sous la galerie de l'église de Faye du nombre de leurs bêtes et en payer un denier par tête, sous peine de saisie.
Montbenault, Ce de Faye. — Mons- Bonal 1104-1120 (Cartul. du Ronç., Rot. 3, ch. 74). — Le lieu, fief, terre, domaine de Monbonnault 1540 (C 105, f. 72). — La cour de Monbenault (Cass.). — Anc. fief et seigneurie avec maison noble relevant de Brissac et appartenant du XIVe s. au XVIIe s. aux cadets de la famille Aménard qui portaient cotissé d'argent et d'azur de 8 pièces. — Pierre Aménart, écuyer, rend aveu en 1478 pour « son houstel, terres, motte, courtils, vergiers, vivier à poisson, garenne de M. » (E 206). — En est sieur encore Jacques Aménard en 1600 , — René Aveline, trésorier-général à Tours, par acquêt du 27 novembre 1601, — Urb. Briand, par acquêt du 4 novembre 1699, — André-Guill. Darius, écuyer, fermier général par acquêt du 23 janvier 1720, qui le 11 juin 1732 est parrain d'une des trois cloches de la paroisse, — Charbonnier 1772, 1783, — Aug.- Zacharie de Goddes de Varennes 1784, sur qui il est vendu natt le 23 prairial an IV ; — dans ces derniers temps à Grégoire Bordillon, V. ce nom, qui y est mort. — La chapelle était dès les premières années du XVIIIe s. convertie, comme aujourd'hui, en cellier (11,30 m sur 7,20 m, hors oeuvre). L'habitation date du XVIIe s.
Saint-Sauveur, commune de Faye. — StSauveur-du -Latay XVI-XVIIIe s. — Ancien prieuré avec chapelle, dépendant de la Trinité de Mauléon, sur l'extrême confin N.-0. de la commune, près les Fosses et dont on attribue la fondation aux seigneurs des Marchais — En est prieur Maurice Poisson 1436, Thomas Coyflies ou Coislier 14471460, Guill. Savary 1470-1510, Gabriel Rigault 1764, mort en 1781. — Jean Pont, curé de St-Pierre de Saumur, pourvu le 23 mai 178i. Le prieur était tenu de dire une messe en sa chapelle, quand le seigneur venait chasser à la grosse bête, et de donner à dîner au sergent et à deux recors le jour de St-Sauveur, où l'on y tenait une foire. Dès les premières années du XVIe s. les bâtiments tombent en ruines et le prieur ne réside plus. — Il n'en existe plus trace. Ne pas confondre avec St-Jacques-du-Latay, V. t. II, p. 459 ;       
 

Bernier    Vergnault

 

Célestin Port, Dictionnaire du Maine et Loire, 1876

 
    Faye, canton de Thouarcé (4 km), arrond. d'Angers (28 km). — Fagia 1055-1070 (Liv. BI., f. 19, vo), 1073-1080 (Ibid., f. 17). — Faia 1055-1070 (Ibid., f. 18, 18 vo, 21), 1093 (Chemillé, ch. or.). — Faye sus Thouarcé 1423 (E 1937). — Faye sous Thouarcé XV-XVIIIe s. (H. Mauléon et Et.-C.). — Sur le haut plateau (75-89 m.), aux contreforts accidentés vers S., qui borde la rive droite du Layon, — entre le Champ (5 km) et Thouarcé au S., Allençon (6 km) à l'E., Vauchrétien (6 km), Mozé (9 km) au N., Beaulieu (6 km) et Rablay (4,25 km) à l'O.
    Le chemin de grande communication de Beaulieu à Mozé forme un angle aigu dans le bourg, du sommet duquel se détache vers Sud le chemin d'intérêt commun de Vihiers.
    Le Layon borde le territoire vers S. ; — y naissent les ruiss. du Jumeau, de St-Martin et du Rollet-de-la-Planche-de-Mozé.
    En dépendent les viii. et ham. de Mons (122 hab., 38 mais.), de la Touche (33 mais., 116 hab ), de Montbenault (28 mais., 87 hab.), de Valette (19 mais., 62 hab.), de Belligné (14 m., 49 hab.), de la Haie (11 mais., 62 hab.), des Trois-Chênes (11 mais., 65 h.), de l'Ourcellière (8 mais., 27 hab.), de la Roche (7 m., 19 hab.), de Bellevue (7 mais., 29 hab.), de la Touchain (7 mais., 14 hab.), des Fosses (4 mais., 13 hab.), de la Guêpière (4 mais., 18 hab.), de la Forge (6 mais., 17 hab ), de la Rebilière (5 m., 19 h.), de l'Etang (5 mais., 16 hab.), du Plessis (5 mais., 14 hab.), de la Binaudrie (4 mais., 18 hab.), de la Brunetière (4 mais., 12 h.), de Forgette (4 m., 11 hab.), 2 moulins sur le Layon, 8 ou 10 moulins à vent et 50 fermes ou écarts.
    Superficie : 3 040 ha dont 515 ha en vignes et 887 ha en bois.
    Population   : 260 feux en 1720. — 1 174 hab. en 1790. — 1 297 hab. en 1831. — 1 229 h. en 1841. — 1 275 hab. en 1851. — 1 220 hab. en 1861. — 1 276 hab. en 1872, dont 257 au bourg (78 mars., 82 mén.).
    Assemblée le lundi de la Pentecôte, créée par arrêté du 16 avril 1845. — Elève de beufs et de porcs ; vignobles blancs renommés le long du Layon.
    Mairie avec Ecole de garçons, construite par adjudication du 19 février 1865 ( archit. Dainville), les travaux reçus le 5 septembre 1866 ;
    Ecole laïque communale de filles.
    L'Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale, 30 septembre 1807) ne conserve d'antique que la tour carrée de son clocher, dont la base sert de sacristie, voûtée en croisée d'ogive avec formerets du XIIIe s., la clé centrale sculptée d'une grossière figure qui tire la langue. — La nef unique (6,90 m) a été élargie au XVIIe s. d'un bas-côté, sur la gauche, dont une voûte porte la date 1686, en avant de l'autel de la Vierge, construit l'année suivante par Baraudrie, V. ce nom. Le bas-côté de droite y lut ajouté vers le milieu du XVIIe s. Plus récemment encore, on a procuré sans peine un allongement nécessane, en établissant une communication entre le portail et une maison contiguë, qui est d'ailleurs restée debout. Un escalier latéral avec plate-forme donne accès à l'édifice (38 m sur 10,20 m), où rien autrement n'est à signaler qu'au-devant des autels, formant marches, à droite, la pierre tumulaire de Bonaventure de Roye, t le 7 octobre 1725 ; — à gauche, celles de Pierre Gouzil, prêtre, t le 28 octobre 1707 et de Pascal Rocher, prêtre, t le 3 décembre 1732.
    Sar la place s'élevait un des ormeaux dits de Sully ou du roi Henri, abattu seulement il y a une trentaine d'années par un ouragan.
    Une chapelle de la Saiette a été bénite le 7 juillet 1859.
    La Cure, vendue nat., le 6 fructidor an IV, a été rachetée en vertu d'ordonnance du 11 juillet 1821.
    Toute la région était habitée dès les temps antiques, mais il n'en reste guères ici de traces, que quelques débris de tuiles à la Pinsonnerie. Le chemin Chalonnais, la voie romaine de Chalonnes à Doué et à. Saumur, traversait le territoire le long du Layon, s'y rattachant à. la voie transversale, qui monte d'Etiau et de Gonnord.
    L'église, apparaît dès le XIe s. dans la dépendance de l'abbaye de Mauléon, qui y constitua un prieuré-cure. — Un instant réuni par décret épiscopal à la mense abbatiale, il fut rétabli en titre régulier par un arrêt de 1674.
    Prieurs-Curés : Gilles Dutour, 1474-1482. — Renaud de Maillé, 1483, 1496. — Aimery Gaindron, t avant 1526. — Jean Poulain, 1528. — Sylvestre Frétard, 1534, assassiné à Angers le 16 août 1543, V. t. I, p. 4. — Jacques de Pontlevoy, 1545, 1549. — René de Jarzé, 1572. — François Gillet, 1601. — Ant. Delaroche, 1616. — Jean Gourdon, 1621 , 1626. -  Pierre Gouzil, 1634, 1650. — Jacq. Gouzil, 1654, 1671. Il résigne. Les premiers registres de la paroisse datent seulement de 1668. — Jean Hotman de Rougemont, 1671, t le 18 novembre 1687, âgé de 47 ans. — Jean-Pierre Frédy de Coubertin, juin 1688, 1693. — René Hodemon, 1695, t le 27 décembre 1697. — Frane Gaultier de Chanzé, 1699, t le 5 décembre 1705, âgé de 38 ans. Il avait célébré le 1er octobre 1702 la translation des reliques de St Placide et de St Boniface et du crâne de Ste Concorde, apportés de Borne par le P. Boileau, minime. — Olivier Boisard, mars 1706, janvier 1713. — Simon Boguais de la Boessière, février 1713. Il est retenu par ses infirmités lors de la pose de la première pierre de l'autel des Agonisants (29 janvier 1723), résigne sur la fin de 1724 et meurt le 22 avril 1732 , âgé de 74 ans. — Joseph-Pierre Corbin, simple diacre, prend possession en commande du prieuré-cure le 6 mai 1725, célèbre sa première messe le 30 décembre suivant, bénit le 11 juin 1731 les trois cloches neuves et le 30 juillet pose la première pierre des constructions ajoutées à l'église. Le nouveau choeur, l'enclos de l'autel, faits à ses frais, sont consacrés en décembre. Il exerçait encore en juillet 1747. — Jacques-Amant Provot de Montambert, janvier 1748, — t le 8 septembre 1759. — Urbain Douvry, décembre 1759, juin 1770. — La Cochetière, décembre 1770, 23 décembre 1790. — Hervé, juin 1791.
    L'abbaye de Mauléon possédait encore sur la paroisse, — outre un prieuré dit de Saint-Sauveur , V. ce nom „— la chapelle ou prieuré de la Madeleine, « chapelle moinale » , comme dit l'aveu de 1611 , desservie dans le cimetière et dont l'édifice a été démoli en 1810. Le prieur ou chapelain avait dans le bourg son logis, dit autrefois l'abbaye de Faye, actuellement hangar d'une auberge, dont la charpente conserve les tirants et les fermes à moulures et ses chevrons en ogive. — Prieurs : Jean Girard, 1445.— Jacques Beaumont, 1466. — Guill. Lavolle, 1467, 1483. — René Thorode, 1530, 1553. — Franç. Thorode, t en mars 1589 — Ant. Thorode, 1595, 1636. — Pierre d'Escoubleau, archevêque de Bordeaux, 1633.. — Louis Breton, 1653. — Henri de Béthune, archevêque de Bordeaux, 1665. — J.-B. de Montenay, 1692. — Ponce Aubert, 1715. — Mich. Bertran, 1724. — Pierre Thuilier, 1754. — Claude Du Fay, 1788.
    Un quatrième prieuré, St-Jacgues-du-Latay, , V. ce nom, dépendait de St-Sulpice de Rennes.
    La paroisse, qui avait pour seigneur temporel le duc de Brissac, relevait de l'Evêché d'Angers, du Doyenné de Chemillé, de l'Election d'Angers, du District en 1788 de Brissac, en 1790 de Vihiers. Sans industrie, sans autre travail que la vigne, elle comptait en 1788 30 familles indigentes et 30 autres « dans une misère absolue ».
    Maires : Guyonneau, 1er messidor an VIII. —  Blouin-Dubouchet, 10 février 1813. — Trillot, 7 avril 1815. — Blouin-D., 12 juillet 1815, démissionnaire le 7 août 1830. — Robineau , lieutenant - colonel en retraite, 13 août 1830. — Nouteau, 1835. — Frédéric Ponceau, 1837, démissionnaire le 22 décembre 1846. — René Baranger, 30 juillet 1847, démissionnaire le 8 août. — Franç. Coquereau, 15 septembre 1847, à titre provisoire. — Frédéric Ponceau, élu le 8 août 1848. — J. Blouin-Dubouchet, 7 juillet 1849, mort en avril 1855. — Doguereau, 1860. — Davy, 1865, en fonctions, 1874.
    Arch. de M.-et-L. G 192 ; H abb. de Mauléon. Arch. comm. Et.-C. — Répert. arch., 1863, p. 51. — Note Mss. Raimbault. — Note et dessin de M. Spal fils. — Cout. d'Anj., 1725, t. II, col. 1080 — Pour les localités, voir à leur article, Gilbourg, Chanzé, les Marchais Ravard, Montbenault, Belligné, le Fresne, la Pinsonnerie, etc.