Saint Potentien, compagnon de saint Savinien, donna son prénom en particulier dans la Brie

Introduction

Les prénoms étaient infiniement plus variés en Brie qu’en Anjou et après avoir découvert mon ancêtre Sydrach, j’ai rencontré beaucoup de prénoms qui m’étaient totalement inconnus. Ces jours-ci j’ai rencontré 2 Potentien à Sainte Colombe et à Rouilly, je vous en livre un.

Potentien Faroüel, Rouilly

Ladite veufve a déclaré qu’il est deub à la succession par le nommé Potentien Faroüel vigneron à la Berthomine paroisse de Rouilly la somme de 80 livres aux causes de son obligation passée devant ledit juré soubzsigné le 12 may 1661 sur quoy il y a plusieurs payements de faicts (extrait de : 1670.07.04 – Inventaire fait par moy Jacques Beschefer notaire et tabellion royal gardenote héréditaire en la ville et baillage de Provins soubzsigné à la requeste poursuitte et dilligence d’honneste femme Edmée Louguer veufve de deffunt honneste personne Toussaint Lancelot vivant détempteur du moulin de Sepveilles paroisse de Sainte Colombe)

Saint Potentien

Le voici selon le dictionnaire de L.M. Pétin, et je découvre qu’il était avec saint Savinien que je connais mieux.

POTENTIEN (saint), Potentianus, martyr avec saint Savinien, premier évêque de Sens, dont il fut le compagnon, annonça l’Evangile à Troyes et à Chartres. Il se trouvait à Sens lorsqu’il fut martyrisé avec saint Savinien après le milieu du IIIe siècle. – 31 décembre

 

 

 

 

 

Gond : prénom rencontré en Brie au 16ème siècle

Introduction

La Brie était mille fois plus riche en prénoms que l’Anjou et la Bretagne. Depuis près d’un an que je fais la région de Provins au 16ème siècle je suis parfois un peu perdu et je dois prendre le temps de comprendre un prénom. En voici un exemple.

saint Godon ou Gon, en latin Godo

C’est un évêque de Metz, qui avait succédé à saint Goérie en 647.  A sa sollicitation saint Sigebert, roi d’Austrasie, fonda un célèbre monastère dans le voisinage de Luxembourg. Il mourut l’an 653 – fête le 8 mai (Petin L.M. Dictionnaire hagiographique des saints et des bienheureux honorés en tout temps , 1850 tome 1)

Gond Fortin vend une masure, Bouy 1605

AD77-1027E426 Jacques Delanoe notaire à Provins – 1605.01.13 vue 12 – Gond Fortin laboureur demeurant à Gouaix lequel recognut avoir renoncé et renonce par ces présentes pour et au proffict de Hubert Mignot laboureur demeurant à Chalautre la Petite présent et acceptant pour luy ses hoirs ung chaaz de maison de présent en ruyne court jardin et acoin dépendant d’icelle les lieux comme ils se comportent assis à Bouy en la grand rue du bourg tenant le tout d’une part à ladite grand rue d’autre part Pierre Mignot d’un bout sur la rue Charles Robinot d’autre sur la court audit Fortin, à cause de renonciation qui en a esté faicte au proffict dudit Fortin et Denise Mignot sa femme par Marion Cassot leur cousine pour en jouir par ledit Mignot dès maintenant à toujours perpétuellement à la charge du cens au seigneur de Bouy et de 17 sols 6 deniers tz de rente envers Pierre Mignot

Beaucoup de prénoms rares en Brie au 16ème siècle, dont Manacus

Manacus Vermeil est laboureur à Sourdun et signe avec son prénom devant son nom, aussi on peut revoir dans cette signature ce curieux prénom. Je n’ai trouvé nulle part ce prénom, et vous ?
S’il est chez le notaire Jacques Delanoe c’est qu’il doit se déclarer détempteur d’une maison, car lors des ventes à rente perpétuelle, lors du décès de l’acquéreur ou du vendeur, il fallait que le suivant vienne chez le notaire se déclarer en possession de ce bien et surtout qu’il s’engage à payer et continuer la rente… Cet acte est passe le 4 février 1598 à Provins AD77-1057E414 Jacques Delanoe notaire.

Le prénom Ponthus à Provins au 16ème siècle

Ponthus

Ponthus est un ancien nom de baptême. C’est le nom du fils de Tibour de Galice. fils du roi de Galice et de la belle Sydoine, fille du roi de Bretaigne. Ponthus est aussi un nom de lieu. Et, l’IA de ce jour me cite « Au plus profond de la forêt de Brocéliande, le hêtre de Ponthus s’est élevé sur les vestiges d’un château détruit, jadis, par Dieu lui-même. En ces temps-là, le chevalier de Ponthus désespérait de ne point avoir de progéniture » C’est aussi un patronyme.

A Provins un prénom n’était pas toujours un nom de saint

En Bretagne et en Anjou, à ce jour, j’avais le plus souvent rencontré des prénoms de saints, mais manifestement à Provins on avait l’esprit beaucoup plus large. Je vous avais déjà mis Sydrac dont mon ancêtre Sydrac Fauchon.

Ponthus Baisela

C’est le nom du notaire royal à Provins que je suis en train de vous indexer en 1558. Il rédigeait brièvement ses actes, et n’a écrit que plus que rarement son prénom, mais à travers ma lecture exhaustive je trouve donc son prénom PONTHUS à plusieurs reprises, ainsi le 17 mars 1559 il est avec un collègue qui écrit son prénom et nom et il en fait autant et on lit très bien PONTHUS BAISELA :

1559.03.17 n.s. (1558) -p81-82 vue 87- … Par devant Pierre Defontaynes et Ponthus Baisela notaires comparurent personnellement Pierre Boysaulx mercier demeurant à Provins Marguerite Prive sa femme (f°2) … et encore ledit Pierre Boisaulx comme tuteur et curateur par justice de Gaspard Boisaulx âgé de 20 ans ou environ … avoir vendu à noble homme et saige Me Denis Degourt licencié es loix advocat du roy notre sire à Provins une maison …

 

 

Sydrac, un prénom rarissime

Introduction

Je descends de Sydrac FAUCHON °Provins St Pierre (77) 6 novembre 1557 x /1583 Elisabeth/Isabelle LECOURT
Ce prénom, rarissime, n’est pas celui d’un saint[1], mais d’un nom de l’ancien testament qui mérite la sainteté.

Voir mon étude de la famille FAUCHON de Provins (77)

[1] Même le « Dictionnaire hagiographique, ou Vie des saints et des bienheureux honorés en tout temps et en tous lieux depuis la naissance du christianisme jusqu’à nos jours avec un Supplément pour les saints personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament et des divers ages de l’Eglise…. par M. l’abbé Pétin… 1850 » ne donne aucun Sidrac ou Sydrac.

Ce prénom rare me rappelle mon enfance, je vous confie pourquoi.

Histoire de Sidrac

Sydrac fut l’un de ces 4 jeunes brûlés vifs pour avoir refusé d’adorer la statue d’or que Nabucodonosor avait fait ériger.
Leur histoire est mal exprimée sur Internet, et il convient de préférer la lecture de l’ancien testament, qui est bien plus clair surtout sur le site d’AELF. Voici les principales lignes concernant Sidrac :

  • LIVRE DE DANIEL
  • La troisième année du règne de Joakim, roi de Juda, Nabucodonosor, roi de Babylone, arriva devant Jérusalem et l’assiégea.
  • … Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques, de faire venir quelques jeunes Israélites de race royale ou de famille noble.
  • … Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient de la tribu de Juda.
  • … Le chef des eunuques leur imposa des noms : à Daniel celui de Beltassar, à Ananias celui de Sidrac, à Misaël celui de Misac, et à Azarias celui d’Abdénago.
  • … Et ces trois hommes, Sidrac, Misac et Abdénago, tombèrent, ligotés, au milieu de la fournaise de feu ardent.
  • … Or ils marchaient au milieu des flammes, ils louaient Dieu et bénissaient le Seigneur.

Beaucoup ont écrit, entre autres Voltaire[1] et Jean-Paul II, le 14 mai 2003 – Cantique d’Azarias dans la fournaise

Lorsque j’étais une toute petite fille, à l’école religieuse de St Jacques, on nous avait raconté ce passage de l’ancien testament, et j’avais été profondément marquée à l’idée de ces jeunes morts en chantant dans la fournaise ! Aujourd’hui, à 86 ans, je prie chaque jour pour tous les martyrs quotidiens actuels toujours nombreux et je les admire.

[1] Œuvres complètes de Voltaire, Garnier, 1880, tome 30 (p. 261-264).

Epiphanie, fête des Rois – le prénom Epiphaine

C’est la fête des Rois, et tous les closiers du Haut-Anjou (ou presque sans doute) ont préparé une fouasse de la fine fleur d’un boisseau de froment, et l’on apportée à la maison de leur bailleur, car elle fait partie de leurs charges aux termes de leur bail.

Cette fête catholique fait tellement partie de notre patrimoine que nos grandes surfaces étalent des palettes entières de couronnes diverses dès le 26 décembre, tout juste si ce n’est pas avant Noël !
De son côté, le ministère de la culture l’a itraite au titre du patrimoine historique.
Et l’église catholique naturellement, sous un angle plus religieux.
Or donc, lisant un registre en ligne, je tombe sur une Epiphaine :


« Le vingt et huictiesme jour dudit moys de may l’an mil six cents unze fut baptizé Jacques Roguier fils de Olivier Roguier et de Renée Lermitte sa femme parrain Jehan Lermitte fils de deffunt Jehan Lermitte marraine Epiphaine Guillou par moy »

EPIPHA1NE (sainte), Epiphania, religieuse honorée à Pavie, était une princesse qui quitta la cour et le monde pour s’ensevelir dans le cloître. — 6 octobre.

EPIPHANE (saint), Epiphanius, évêque et martyr en Afrique, souffrit avec saint Donat et quatorze autres. — 7 avril.

EPIPHANE (saint), archevêque de Salamine en Chypre et docteur de l’Eglise, né vers l’an 310, dans la Palestine , s’appliqua dès sa jeunesse à l’étude de l’Ecriture sainte, et, afin de mieux pénétrer le sens des oracles sacrés, il apprit l’hébreu, l’égyptien, le syriaque, le grec et le latin. Les fréquentes visites qu’il faisait aux solitaires lui inspirèrent la résolution d’embrasser la vie anachorétique, et il se retira dans les déserts de l’Egypte. Étant revenu en Palestine, vers l’an 332, il bâtit près du lieu de sa naissance, un monastère dont il eut le gouvernement. Il se livrait à des austérités grandes, qu’on crut devoir lui représenter qu’il les portait trop loin ; mais il répondit : Dieu ne nous donnera le royaume des cieux qu’à condition que nous travaillerons à le mériter, et tout ce que nous pouvons faire n’a point de proportion avec la couronne de gloire qui nous est promise. Aux macérations corporelles il joignait la prière et l’étude, lisant tous les bons livres qui se publiaient, et profitant de ses voyages pour étendre ses connaissances. Quoiqu’il fût déjà très versé dans les voies de la perfection, il se mit, en 333, sous la conduite de saint Hilarion et passa vingt-trois ans dans son monastère. L’amitié de ces deux saints fut toujours si étroite que, ni la longueur du temps, ni la distance des lieux ne purent la refroidir. Durant la cruelle persécution que les ariens firent souffrir aux catholiques sous le règne de Constance, saint Epiphane sortit souvent de sa cellule pour voler au secours de la foi : il se sépara même de la communion d’Eutychius, évêque d’Eleutéropolis, qui, par des vues de politique, plutôt que par conviction, s’était attaché au parti que favorisait la cour. Il s’appliqua aussi à signaler les erreurs qu’il avait découvertes dans les écrits d’Origène. On venait le consulter de toutes parts, et on ne le quittait jamais sans avoir reçu les plus sages avis. Il était l’oracle de la Palestine et des pays voisins : sa réputation pénétra jusque dans l’île de Chypre, et l’Eglise de Salamine l’élut pour évêque vers l’an 367; mais il est probable que saint Hilarion, qui, après diverses pérégrinations, avait passé dans cette lie, contribua à l’élévation de son ancien disciple et ami. Saint Epiphane ne renonça pas au gouvernement de ses religieux qu’il visitait de temps en temps; il continua aussi de porter l’habit monastique et ne changea rien à son genre de vie : seulement ses abstinences étaient moins rigoureuses, lorsqu’il se trouvait dans le cas d’exercer l’hospitalité. Sa charité était sans bornes ; il distribuait aux pauvres tout ce dont il pouvait disposer, et plusieurs personnes riches, entre autres, sainte Olympiade de Constantinople, le faisaient le dispensateur de leurs aumônes. Les hérétiques eux-mêmes vénéraient sa sainteté ; aussi ne fut-il point enveloppé dans la persécution que les ariens suscitèrent aux catholiques en 371, et il fut presque le seul évêque orthodoxe qu’ils laissèrent tranquille dans cette partie de l’empire. ll fit, en 376, le voyage d’Antioche, dans la vue de ramener à la fui Vital, évêque de cette ville, qui était tombé dans l’hérésie d’Apollinaire ; mais ses efforts n’eurent aucun succès. Les dissensions qui troublaient l’Eglise d’Antioche, ayant obligé saint Paulin, évêque de cette même ville d’Antioche, à se rendre à Home en 382, saint Epiphane l’accompagna, et pendant leur séjour dans cette ville, ils logèrent chez sainte Paule.
Trois ans après, il eut la consolation de recevoir, à son tour, sainte Paule, qui allait se fixer en Palestine, et qui passa dix jours chez lui, à Salamine. S’étant trouvé à Jérusalem en 394, il y prêcha contre rorigénisme, en présence de Jean, patriarche de cette ville qu’il soupçonnait de pencher vers cette hérésie, et qui fut très mécontent de son discours. Le saint se rendit à Bethléem pour visiter sainte Paule et saint Jérôme : il persuada au saint docteur de se séparer de la communion de Jean jusqu’à ce qu’il eût donné des preuves de sou orthodoxie ; il conféra aussi la prêtrise à Paulinien, frère de saint Jérôme. Le patriarche se plaignit hautement de cette ordination, et soutint qu’elle était un attentat contre ses droits. Saint Epiphane, pour se justifier, lui écrivit qu’il avait pu ordonner un moine qui, en qualité d’étranger, n’était pas censé de la province de Jérusalem ; n’avait eu en vue que l’utilité de l’Eglise, et qu’il n’avait nullement pensé à porter atteinte à sa juridiction. « Nous n’avons point désapprouvé, ajoute-t-il, de semblables ordinations qui ont été faites dans la province dont nous sommes métropolitain. » L’affaire s’apaisa ; Paulinien suivit saint Epiphane à Salamine et lui demeura soumis comme étant de son clergé. il tint en 401 à Salamine, un concile de tous les évêques de Chypre, dans lequel on condamna les erreurs d’Origène, et il se rendit ensuite à Constantinople pour engager saint Jean Chrysostome, patriarche de cette ville, à souscrire à cette condamnation, ce qu’il ne put obtenir. Pendant qu’il était à Constantinople, il accusa d’origénisme quatre abbés de Nitrie, qu’on appelait les quatre grands frères, à cause de leur haute stature, et que Théophile, patriarche, d’Alexandrie, avait chassés de leurs monastères sous prétexte qu’ils étaient partisans des erreurs d’Origène. Saint Epiphane, trompé par Théophile, qui s’acharnait à leur poursuite, moins par amour de la vérité que par animosité contre saint Jean Chrysostome, qui, après s’être assuré de la pureté de leur foi, les avait admis aux saints mystères, les traita comme des hérétiques et refusa même de communiquer avec le saint patriarche qui s’était déclaré leur protecteur. Les quatre grands frères, en ayant été informés, allèrent trouver l’archevêque de Salamine, et Ammone, l’un d’eux, prenant la parole pour tous, lui dit : Mon père, nous désirons savoir si vous avez vu nos disciples et nos écrits. — Non, jamais. — Comment donc nous avez-vous jugés hérétiques sans connaître nos sentiments ? — C’est qu’on ne l’a certifié. — Nous avons agi autrement à votre égard, car nous avons souvent rencontré vos disciples et beaucoup lu vos ouvrages, entre autres l’Anchorat, et comme plusieurs le taxaient d’hérésie, nous en avons pris la défense. Vous ne deviez donc pas nous condamner sans nous entendre, ni parler aussi mal de ceux qui ne disent de vous que du bien. Le saint leur témoigna son regret de les avoir mal jugés et les apaisa par ses manières affables. Il prêcha ensuite à Constantinople sans avoir demandé la permession au patriarche, et il y ordonna un diacre : ces deux faits, ainsi que celui de l’ordination de Paulinien à Bethléem, prouvent qu’il n’avait pas des idées très nettes sur la juridiction ecclésiastique : peut-être croyait-il pouvoir se permettre, dans le diocèse d’un autre évêque, ce qu’il n’eût pas trouvé mauvais qu’on fit dans le sien ; d’ailleurs l’Eglise ne s’était point encore expliquée alors sur ce sujet d’une manière aussi explicite qu’elle l’a fait depuis.
Le pape Urbain II examinant cette conduite de saint Epiphane, l’excuse à cause de sa bonne foi et de ses bonnes intentions. Le saint archevêque quitta Constantinople et s’embarqua pour retourner dans son diocèse, mais il ne put regagner Salamine, et il mourut en route, l’an 403, âgé de quatre-vingt-treize ans dont il avait passé trente-six dans l’épiscopat. Ses disciples bâtirent en Chypre une église en son honneur et placèrent son image parmi celles des saints. Dieu hennira son tombeau par un grand nombre de miracles.
Les écrits du saint docteur sont 1° le Panarium, qui contient l’histoire de vingt hérésies qui avaient précédé la naissance de Jetas-Christ, et de quatre-vingts autres qui s’étaient élevées depuis la promulgation de l’Évangile; 2° l’Anehorat, qui contient des preuves abrégées des principaux articles de la foi catholique ; 3° le Traité des poids et mesures des Juifs, destiné à faciliter aux fidèles l’intelligence de la Bible ; 4° le Physiologue, ou recueil dés propriétés des animains avec des réflexions mystiques et morales qui sont seules de saint Epiphane, le reste de l’ouvrage étant une compilation ; 5° le Traité des pierres précieuses, où il explique les qualités des douze pierres qui étaient sur le rational du grand prêtre des Juifs ; 6° deux lettres adressées l’une à Jean, patriarche de Jérusalem et l’autre à saint Jérôme; 7° un Commentaire sur le Cantique des cantiques, découvert dans le siècle dernier. Le style de saint Epiphane manque d’élégance et d’élévation : il est souvent dur, inculte et décousu ; mais si sa diction est négligée, sa doctrine est pure. Les défauts qu’on lui reproche comme écrivain n’empêchent pas qu’on ne l’ait toujours regardé comme un des principaux docteurs de l’Eglise, dont on admire surtout la vaste érudition. — 12 mai.

EPIPHANE (saint), évêque de Pavie, était né en 447, et il n’avait que vingt ans lorsqu’il fut élevé à l’épiscopat. C’est un des premiers exemples de la dispense d’âge accordée par l’Eglise, et il la justifia en devenant l’un des plus recommandables évêques de son temps. Il jouissait de la plus haute considération auprès des empereurs Sévère, Anthelme et Olybrius, ainsi qu’auprès d’Odoacre qui mit fin à l’empire romain, et de Théodoric, roi d’Italie, son successeur. Cette considération, il la devait à son mérite, à son éminente sainteté et à ses miracles. Il désarma, par son éloquence et par sa charité, la fureur des barbares qui fondirent sur les débris de l’empire romain, obtint d’eux la liberté d’une multitude innombrable de captifs et fit décharger les peuples d’une partie des impôts dont on les écrasait; ses aumônes étaient immenses et son zèle infatigable. Il fut envoyé en ambassade vers l’empereur A nthelme et ensuite vers Evaric, roi des Goths, afin d’engager ces deux princes à faire la paix, et il réussit dans sa négociation. Odoacre ayant ruiné Pavie, saint Epiphane releva les églises, et la plupart des maisons furent reconstruites à ses frais. Il sut inspirer des sentiments d’humanité à Théodoric, au fort même de ses victoires. Il fit un long voyage en Bourgogne pour racheter les captifs détenus par le roi Gondebaud, et à son retour il mourut à Pavie en 497, à l’âge de cinquante ans et après trente années d’épiscopat. En 962, son corps fut transféré à Hildesheim en basse Saxe. Saint Ennode, qui fut son successeur après saint Maxime, a retracé les principaux traits de sa vie dans un beau panégyrique qu’il composa en son honneur. — 21 janvier.

EPIPHANE (sainte), Epiphona, martyre à Lentini, mourut aprèsavoir eu les mamelles coupées par ordre da président Tertylle, sous l’empereur Dioclétien. — 12 juillet

Et demain, dans la foulée, je vous fais Tiphaine.

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