La bûche de Noël de nos ancêtres : Trefouel, Trefoueil, Trifoueil

C’est bientôt Noël. Aussi je vous remets ce que j’avais autrefois publié sur la bûche de Noël de nos ancêtres, car leur vraie bûche dans la cheminée est bien l’ancêtre de votre bûche glacée.

A cette occasion redécouvrez la vraie bûche de Noël, à travers ce qu’il ressort des chartriers angevins que j’ai pu lire.

Le 21 avril 1595 à Cherré, Maine-et-Loire, apparaît la plus ancienne mention locale du patronyme TREFOUEL, TRIFOUEIL, TREFOUEIL, TRIFFOUEIL. Julien Trifoueil y est déjà marié à une anvegine. Ils sont les auteurs de tous les porteurs du patronyme en Anjou, avec une remontée d’un descendant vers Laval. Voir mes travaux sur les familles TRIFFOUEIL

Le dictionnaire étymologique des patronymes de M. T. Morlet, 1991, précise :

« bûche de Noël et qui doit durer les trois jours de fête ». De son côté le Littré, 1877, renchérit « Dans le parler normand, grosse bûche, dite quelquefois bûche de Noël, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 437. Étymologie : Bas-latin trifocalium, siége pour se tenir auprès du feu ; de tri, trois, et focus, foyer ; composition qui permet aussi trefouel au sens de grosse bûche de foyer. ».

Me voici donc une nouvelle fois sur la route Normande que j’appelle volontiers « la route du clou ». En effet, le patronyme est actuellement représenté en Seine-Maritime (23 porteurs) et Calvados (10). On connaît aussi à Paris la place Trefouel, point de Velib, à l’angle de la rue de Vaugirard et du boulevard Pasteur dans le 15e.

Julien Trifoueil, mon angevin, vient donc manifestement de Normandie, avant 1595. Quelques années plus tard, son fils Mathurin, né à Cherré en 1597, épouse à Champigné en février 1618 Adrienne BUCHER, de la famille Buscher qui donnera un maire d’Angers aux armes parlantes : un bûcher.
Je descends de ce couple : grosse bûche de Noël x bûcher ! Cela ne s’invente pas !
Mieux, ils ont dû me transmettre quelque gêne, puisque depuis plusieurs années, j’ai découvert en Anjou des traces de cette coutume féodale du Trefouel, plus vive dans l’Est.
C’est bientôt Noël. A cette occasion redécouvrez la vraie bûche de Noël, à travers ce qu’il ressort des chartriers angevins que j’ai pu lire.
Cette ancienne coutume de Noël (la bûche de Noël), droit féodal, consistait à mettre le tréfaut (trifoueil, treffoueil), grosse bûche ou souche, dans la cheminée du seigneur la vigile de Noël, afin qu’elle y brûle 3 jours. Le seigneur fournissant la souche, les hommes leurs bras. Puis, la cendre obtenue était distribuée car source de bienfaits inestimables.
On la rencontre rarement en Anjou, mais visitez le lieu parlant

du Feudonnet (feu donné) à Grez-Neuville

    1. (beaucoup de détails)

Puis, le lieu parlant de Noëllet

et aussi la Bourelière dans la cheminée du Grand-Marcé, et la Gavalaie dans celle du Petit-Marcé à Challain

Joyeuses fêtes de Noël auprès du tréfouel, si toutefois vous avez la cheminée de la bonne dimension…. voir une cheminée, car dans les tours, comme c’est mon cas, pas de cheminée !

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Cet article était paru en 2007, mais je vous le déplace ici compte-tenu de son intérêt pour ce jour.

PS : à l’instant je reçois des voeux du Canada, avec photos, sous 60 cm de neige. Ils y sont heureux car eux, ils ont apprivoisée la neige sans se plaindre. Et ils me disent ahuris leur étonnement d’avoir entendu à la télé qu’en Europe on se plaignait !

Olivier Hiret, prieur commendataire en 1608

Voici Olivier Hiret dans une fonction inattendue. Il est frère de Michel Hiret, dont je descends, et s’occupera longuement des affaires des enfants de Michel et de Charlotte Hunault sa belle-soeur, qui vécut veuve à Senonnes, fuyant Angers pour le bon air.
Je vais d’abord vous le présenter, car je le connais fort bien pour l’avoir longuement étudié autrefois :

      1. Olivier « 2e» HIRET Sr du Drul (fils d’Olivier et de Mathurine Gault) °Pouancé 15.10.1582 †1639 Avocat à Angers à Angers

    x Angers StMaurille 10.8.1610 Françoise MALLEVAULT †1648/ Fille de Me Pierre Sr des Portes At à Angers et Jacquine Quentin SP

En novembre 1608, date de l’acte qui va suivre, il est donc célibataire, âgé de 26 ans révolus. Selon Gontard Delaunay, dans son ouvrage sur les Avocats d’Angers, dont j’ai ici dressé une table numérique, il était déjà avocat à la fin des années 1590, mais il est vrai que cet auteur lui donnait aussi une mère erronnée. Et voici que je le découvre à cette date sous un tout autre jour !

Saint-Vincent : hameau commune de Dampierre – Capella Sancti Vincentii 987 (Liv. d’A., f°1) – ecclesia Sancti Vincentii 1122, 1146, 1156 (IB., f°2, 4 et 6) – Trois disciples de St Mesmin, Hilbert, Roard et Aignan, étaient venus s’établir vers le milieu du VIIe siècle sur les collines alors désertes de Dampierre et y bâtirent un oratoire et quelques cabanes. La guerre avait tout détruit et le domaine était advenu à l’abbaye St Florent, quand leurs tombes y furent retrouvées au Xe siècle sous les ronces et leurs reliques abritées sous un autel dans un oratoire en bois, dédié à St Vincent et qui faisait partie du domaine propre, fiscus, et de la paroisse de Nantilly (986-1001). Bientôt reconstruit en pierre, grâce à de nombreuses offrandes, il forma la chapelle d’un prieuré de St Florent dont on trouve pour titulaires Nic. Alleron 1460, Jean Scolin 1504, Raoul Myotte 1569, Franç. Desmontils 1577, Jacq. Gambier, qui résidait à Chaudefonds et qui meurt à Angers le 11 février 1762. Le bénéfice fut alors réuni àla mense conventuelle ; – mais le service divin n’y fut supprimé que par ordonnance épiscopale du 19 décembre 1781. – Le prieuré a été transformé en habitation bourgeoise et la chapelle, qui y attient, divisée dans sa longueur par un mur de refend, avec adjonction de planchers, vestibule et escalier. Elle conserve sa porte ogivale remaniée, partie de l’autel et le petit beffroy avec une clochette où selit en caractère du XIVe siècle : Te Deum laudamus. Devant l’entrée apparaissent, alignés à fleur de terre, trois cercueils en forme d’auge. – Au chevet s’adosse une fuie carrée. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte :

Le 15 novembre 1608 par devant nous Jean Bauldry notaire royal à Angers fut présent deuement estably et soubzmis Me Ollivier Hyret clerc prieur commendataire du prieuré de Saint Vincent des Vliniers Sainct Florent ordre Sainct Benoist diocèse d’Angers demeurant en ceste ville lequel de son bon gré a constitué nommé estably et ordonné et par ces présentes constitue (blanc) son procureur avec pouvoir spécial de prendre et apréhender pour et au nom dudit constituant possession corporelle réelle et actuelle dudit prieuré de Saint Vincent des Vliniers Sainct Florent en vertu de la provision qui luy en a esté faicte en court de Rome par la cession de Me Catherin de Cheverue (suit en latin la référence) sur ce obtenue de monsieur le vicaire général de monsieur le révérend évesque d’Angers le 9 du présent mois et an signé Mottin,, et scellé sur double queue de cire rouge, et faire les cérémonies en tel cas requises et acoustumées faire publier ladite possession au prosne de la grande messe parrochiale dudit lieu des Vliniers Sainct Florent et du tout demander et requérir respectivement actes et généralement etc prometant etc foy jugement condampnation etc fait et passé audit Angers à notre tabler présents Pierre Chotard et Ollivier Mareau praticiens demeurant audit Angers tesmoins

Olivier Hiret était-il religieux, et aurait-il donc défroqué pour épouse 2 ans plus tard Françoise Mallevault ? La réponse figure dans le dictionnaire de l’Académie Française :

prieur : On appelle Prieur Commendataire, Un Bénéficier qui jouit en tout ou en partie des revenus d’un Prieuré, et qui en porte le titre, sans avoir aucune autorité sur les Religieux. (Dictionnaire de l’Académie française, 5th Edition, 1798)

Donc le bénéficier pouvait être un laïc, et ceux qui fréquentent les archives anciennes comme moi, ont souvent rencontrés des pieurs de ce type, tout juste âgé de 7 ans !

Olivier Hiret, novembre 1608, prieur commendataire
Olivier Hiret, novembre 1608, prieur commendataire
Olivier Hiret, avocat en 1610
Olivier Hiret, avocat en 1610
Olivier Hiret, avocat, 1630
Olivier Hiret, avocat, 1630

Selon tous mes travaux, il n’y a qu’un Olivier Hiret à ce niveau social à cette époque à Angers. Les signatures confirment que c’est le même : seul son H s’est allégé, et il a supprimé la volute du bas. Mais son O, et son R et sa volute finale sont semblables. Alors, que diantre faisait-il là ?

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Epiphanie, fête des Rois – le prénom Epiphaine

C’est la fête des Rois, et tous les closiers du Haut-Anjou (ou presque sans doute) ont préparé une fouasse de la fine fleur d’un boisseau de froment, et l’on apportée à la maison de leur bailleur, car elle fait partie de leurs charges aux termes de leur bail.

Cette fête catholique fait tellement partie de notre patrimoine que nos grandes surfaces étalent des palettes entières de couronnes diverses dès le 26 décembre, tout juste si ce n’est pas avant Noël !
De son côté, le ministère de la culture l’a itraite au titre du patrimoine historique.
Et l’église catholique naturellement, sous un angle plus religieux.
Or donc, lisant un registre en ligne, je tombe sur une Epiphaine :


« Le vingt et huictiesme jour dudit moys de may l’an mil six cents unze fut baptizé Jacques Roguier fils de Olivier Roguier et de Renée Lermitte sa femme parrain Jehan Lermitte fils de deffunt Jehan Lermitte marraine Epiphaine Guillou par moy »

EPIPHA1NE (sainte), Epiphania, religieuse honorée à Pavie, était une princesse qui quitta la cour et le monde pour s’ensevelir dans le cloître. — 6 octobre.

EPIPHANE (saint), Epiphanius, évêque et martyr en Afrique, souffrit avec saint Donat et quatorze autres. — 7 avril.

EPIPHANE (saint), archevêque de Salamine en Chypre et docteur de l’Eglise, né vers l’an 310, dans la Palestine , s’appliqua dès sa jeunesse à l’étude de l’Ecriture sainte, et, afin de mieux pénétrer le sens des oracles sacrés, il apprit l’hébreu, l’égyptien, le syriaque, le grec et le latin. Les fréquentes visites qu’il faisait aux solitaires lui inspirèrent la résolution d’embrasser la vie anachorétique, et il se retira dans les déserts de l’Egypte. Étant revenu en Palestine, vers l’an 332, il bâtit près du lieu de sa naissance, un monastère dont il eut le gouvernement. Il se livrait à des austérités grandes, qu’on crut devoir lui représenter qu’il les portait trop loin ; mais il répondit : Dieu ne nous donnera le royaume des cieux qu’à condition que nous travaillerons à le mériter, et tout ce que nous pouvons faire n’a point de proportion avec la couronne de gloire qui nous est promise. Aux macérations corporelles il joignait la prière et l’étude, lisant tous les bons livres qui se publiaient, et profitant de ses voyages pour étendre ses connaissances. Quoiqu’il fût déjà très versé dans les voies de la perfection, il se mit, en 333, sous la conduite de saint Hilarion et passa vingt-trois ans dans son monastère. L’amitié de ces deux saints fut toujours si étroite que, ni la longueur du temps, ni la distance des lieux ne purent la refroidir. Durant la cruelle persécution que les ariens firent souffrir aux catholiques sous le règne de Constance, saint Epiphane sortit souvent de sa cellule pour voler au secours de la foi : il se sépara même de la communion d’Eutychius, évêque d’Eleutéropolis, qui, par des vues de politique, plutôt que par conviction, s’était attaché au parti que favorisait la cour. Il s’appliqua aussi à signaler les erreurs qu’il avait découvertes dans les écrits d’Origène. On venait le consulter de toutes parts, et on ne le quittait jamais sans avoir reçu les plus sages avis. Il était l’oracle de la Palestine et des pays voisins : sa réputation pénétra jusque dans l’île de Chypre, et l’Eglise de Salamine l’élut pour évêque vers l’an 367; mais il est probable que saint Hilarion, qui, après diverses pérégrinations, avait passé dans cette lie, contribua à l’élévation de son ancien disciple et ami. Saint Epiphane ne renonça pas au gouvernement de ses religieux qu’il visitait de temps en temps; il continua aussi de porter l’habit monastique et ne changea rien à son genre de vie : seulement ses abstinences étaient moins rigoureuses, lorsqu’il se trouvait dans le cas d’exercer l’hospitalité. Sa charité était sans bornes ; il distribuait aux pauvres tout ce dont il pouvait disposer, et plusieurs personnes riches, entre autres, sainte Olympiade de Constantinople, le faisaient le dispensateur de leurs aumônes. Les hérétiques eux-mêmes vénéraient sa sainteté ; aussi ne fut-il point enveloppé dans la persécution que les ariens suscitèrent aux catholiques en 371, et il fut presque le seul évêque orthodoxe qu’ils laissèrent tranquille dans cette partie de l’empire. ll fit, en 376, le voyage d’Antioche, dans la vue de ramener à la fui Vital, évêque de cette ville, qui était tombé dans l’hérésie d’Apollinaire ; mais ses efforts n’eurent aucun succès. Les dissensions qui troublaient l’Eglise d’Antioche, ayant obligé saint Paulin, évêque de cette même ville d’Antioche, à se rendre à Home en 382, saint Epiphane l’accompagna, et pendant leur séjour dans cette ville, ils logèrent chez sainte Paule.
Trois ans après, il eut la consolation de recevoir, à son tour, sainte Paule, qui allait se fixer en Palestine, et qui passa dix jours chez lui, à Salamine. S’étant trouvé à Jérusalem en 394, il y prêcha contre rorigénisme, en présence de Jean, patriarche de cette ville qu’il soupçonnait de pencher vers cette hérésie, et qui fut très mécontent de son discours. Le saint se rendit à Bethléem pour visiter sainte Paule et saint Jérôme : il persuada au saint docteur de se séparer de la communion de Jean jusqu’à ce qu’il eût donné des preuves de sou orthodoxie ; il conféra aussi la prêtrise à Paulinien, frère de saint Jérôme. Le patriarche se plaignit hautement de cette ordination, et soutint qu’elle était un attentat contre ses droits. Saint Epiphane, pour se justifier, lui écrivit qu’il avait pu ordonner un moine qui, en qualité d’étranger, n’était pas censé de la province de Jérusalem ; n’avait eu en vue que l’utilité de l’Eglise, et qu’il n’avait nullement pensé à porter atteinte à sa juridiction. « Nous n’avons point désapprouvé, ajoute-t-il, de semblables ordinations qui ont été faites dans la province dont nous sommes métropolitain. » L’affaire s’apaisa ; Paulinien suivit saint Epiphane à Salamine et lui demeura soumis comme étant de son clergé. il tint en 401 à Salamine, un concile de tous les évêques de Chypre, dans lequel on condamna les erreurs d’Origène, et il se rendit ensuite à Constantinople pour engager saint Jean Chrysostome, patriarche de cette ville, à souscrire à cette condamnation, ce qu’il ne put obtenir. Pendant qu’il était à Constantinople, il accusa d’origénisme quatre abbés de Nitrie, qu’on appelait les quatre grands frères, à cause de leur haute stature, et que Théophile, patriarche, d’Alexandrie, avait chassés de leurs monastères sous prétexte qu’ils étaient partisans des erreurs d’Origène. Saint Epiphane, trompé par Théophile, qui s’acharnait à leur poursuite, moins par amour de la vérité que par animosité contre saint Jean Chrysostome, qui, après s’être assuré de la pureté de leur foi, les avait admis aux saints mystères, les traita comme des hérétiques et refusa même de communiquer avec le saint patriarche qui s’était déclaré leur protecteur. Les quatre grands frères, en ayant été informés, allèrent trouver l’archevêque de Salamine, et Ammone, l’un d’eux, prenant la parole pour tous, lui dit : Mon père, nous désirons savoir si vous avez vu nos disciples et nos écrits. — Non, jamais. — Comment donc nous avez-vous jugés hérétiques sans connaître nos sentiments ? — C’est qu’on ne l’a certifié. — Nous avons agi autrement à votre égard, car nous avons souvent rencontré vos disciples et beaucoup lu vos ouvrages, entre autres l’Anchorat, et comme plusieurs le taxaient d’hérésie, nous en avons pris la défense. Vous ne deviez donc pas nous condamner sans nous entendre, ni parler aussi mal de ceux qui ne disent de vous que du bien. Le saint leur témoigna son regret de les avoir mal jugés et les apaisa par ses manières affables. Il prêcha ensuite à Constantinople sans avoir demandé la permession au patriarche, et il y ordonna un diacre : ces deux faits, ainsi que celui de l’ordination de Paulinien à Bethléem, prouvent qu’il n’avait pas des idées très nettes sur la juridiction ecclésiastique : peut-être croyait-il pouvoir se permettre, dans le diocèse d’un autre évêque, ce qu’il n’eût pas trouvé mauvais qu’on fit dans le sien ; d’ailleurs l’Eglise ne s’était point encore expliquée alors sur ce sujet d’une manière aussi explicite qu’elle l’a fait depuis.
Le pape Urbain II examinant cette conduite de saint Epiphane, l’excuse à cause de sa bonne foi et de ses bonnes intentions. Le saint archevêque quitta Constantinople et s’embarqua pour retourner dans son diocèse, mais il ne put regagner Salamine, et il mourut en route, l’an 403, âgé de quatre-vingt-treize ans dont il avait passé trente-six dans l’épiscopat. Ses disciples bâtirent en Chypre une église en son honneur et placèrent son image parmi celles des saints. Dieu hennira son tombeau par un grand nombre de miracles.
Les écrits du saint docteur sont 1° le Panarium, qui contient l’histoire de vingt hérésies qui avaient précédé la naissance de Jetas-Christ, et de quatre-vingts autres qui s’étaient élevées depuis la promulgation de l’Évangile; 2° l’Anehorat, qui contient des preuves abrégées des principaux articles de la foi catholique ; 3° le Traité des poids et mesures des Juifs, destiné à faciliter aux fidèles l’intelligence de la Bible ; 4° le Physiologue, ou recueil dés propriétés des animains avec des réflexions mystiques et morales qui sont seules de saint Epiphane, le reste de l’ouvrage étant une compilation ; 5° le Traité des pierres précieuses, où il explique les qualités des douze pierres qui étaient sur le rational du grand prêtre des Juifs ; 6° deux lettres adressées l’une à Jean, patriarche de Jérusalem et l’autre à saint Jérôme; 7° un Commentaire sur le Cantique des cantiques, découvert dans le siècle dernier. Le style de saint Epiphane manque d’élégance et d’élévation : il est souvent dur, inculte et décousu ; mais si sa diction est négligée, sa doctrine est pure. Les défauts qu’on lui reproche comme écrivain n’empêchent pas qu’on ne l’ait toujours regardé comme un des principaux docteurs de l’Eglise, dont on admire surtout la vaste érudition. — 12 mai.

EPIPHANE (saint), évêque de Pavie, était né en 447, et il n’avait que vingt ans lorsqu’il fut élevé à l’épiscopat. C’est un des premiers exemples de la dispense d’âge accordée par l’Eglise, et il la justifia en devenant l’un des plus recommandables évêques de son temps. Il jouissait de la plus haute considération auprès des empereurs Sévère, Anthelme et Olybrius, ainsi qu’auprès d’Odoacre qui mit fin à l’empire romain, et de Théodoric, roi d’Italie, son successeur. Cette considération, il la devait à son mérite, à son éminente sainteté et à ses miracles. Il désarma, par son éloquence et par sa charité, la fureur des barbares qui fondirent sur les débris de l’empire romain, obtint d’eux la liberté d’une multitude innombrable de captifs et fit décharger les peuples d’une partie des impôts dont on les écrasait; ses aumônes étaient immenses et son zèle infatigable. Il fut envoyé en ambassade vers l’empereur A nthelme et ensuite vers Evaric, roi des Goths, afin d’engager ces deux princes à faire la paix, et il réussit dans sa négociation. Odoacre ayant ruiné Pavie, saint Epiphane releva les églises, et la plupart des maisons furent reconstruites à ses frais. Il sut inspirer des sentiments d’humanité à Théodoric, au fort même de ses victoires. Il fit un long voyage en Bourgogne pour racheter les captifs détenus par le roi Gondebaud, et à son retour il mourut à Pavie en 497, à l’âge de cinquante ans et après trente années d’épiscopat. En 962, son corps fut transféré à Hildesheim en basse Saxe. Saint Ennode, qui fut son successeur après saint Maxime, a retracé les principaux traits de sa vie dans un beau panégyrique qu’il composa en son honneur. — 21 janvier.

EPIPHANE (sainte), Epiphona, martyre à Lentini, mourut aprèsavoir eu les mamelles coupées par ordre da président Tertylle, sous l’empereur Dioclétien. — 12 juillet

Et demain, dans la foulée, je vous fais Tiphaine.

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Le curieux prénom de Vincent Jacques François de Chantal Alexis RABEAU °Sainte-Gemmes-d’Andigné (49) 21 mai 1775

Le nombre de prénoms s’est parfois allongé et je suis personnellement concernée avec mes 5 prénoms et ma mère aussi 5 prénoms, et j’ai dû déjà vous conter les colères des employées de mairie des années 1960 lorsqu’elles établissaient ma fiche d’état civil sur les feuilles autrefois la moitié du format 4 sur lesquelles les noms avaient une place assez limitée, aussi elles devaient souvent détruire avec colère leur travail pour recommencer en plaçant les lignes autrement. C’était avant l’ère informatique et les machines à écrire à marteaux sévissaient encore… Ma maman et moi étions nées sous les bruits de bottes, d’où l’explosion de prénoms réunissant la famille… Et je suis restée très sensible, lors de mes recherches généalogiques, aux prénoms et à leur nombre…
Or, cherchant à compléter mes collatéraux RABEAU sur Sainte Gemmes d’Andigné, je trouve en 1812 et 1815 les naissances de 2 enfants de Vincent Jacques François Chantal Alexis RABEAU qui a 5 prénoms, chose rare tout de même à l’époque, et surtout des curieux prénoms, car je me demande bien ce que Chantal vient faire, et Alexis aussi, car dans la majorité des prénoms autrefois on retrouve les parrain et marraine ou autre proche parent…
C’est alors que bien m’en prend, je tente de trouver le baptême de ce Rabeau si riche de prénoms, contrairement à ses frères et soeurs que je connais. Et là, stupéfaction, regardez-le bien :

« Vincent Jacques François de Chantal Alexis, né hier fils du sieur Jean [Jean-Pierre] Rabeau marchand fermier et de demoiselle Renée Guillot [Renée-Perrine] son épouse, parrain le sieur Vincent Guillot oncle maternel [mon ancêtre] marraine demoiselle Jacquine Rabeau femme du sieur Moreul » Donc, ses prénoms sont le parrain, la marraine, Françoise de Chantal je ne m’explique pas pourquoi, et Alexis que je ne m’explique pas plus. Mais une chose est certaine, il se présentait au cours de sa vie avec tous ses prénoms mais un peu altérés, car en omettant le « de » devant Chantal, et comme l’acte de baptêmes n’a pas de virgules, on avait oublié Françoise de Chantal, seule sainte qui puisse être ici invoquée. Je suppose que l’un des parents avait un lien quelconque avec cette sainte… et aussi à Alexis. Et ce n’est pas le calendrier qui a été ici invoqué, car j’ai vérifié sur Nominis le 20 mai jour de sa naissance et aucun saint n’est parlant. Enfin, le saint de la paroisse est Saint Nicolas, et le curé un certain Lemotheux, donc rien de parlant là aussi…

Voici sa fratrie :
Renée-Perrine GUILLOT °Gené 8.12.1744 †SteGemmes-d’Andigné 15.2.1785 Fille de Mathurin GUILLOT & de Françoise HUET x Gené 13 juin 1769 Jean-Pierre RABEAU °Champigné (ou Château-Gontier selon son †) ca 1756 †Sainte-Gemmes-d’Andigné 10 mai 1815 fils de †Guillaume et Françoise Leroy (†Ste Gemmes 5 novembre 1776 à 72 ans, veuve de Guillaume Rabeau, en présence de Jacques, Guillaume et Jean Rabeau ses enfants)
1-Françoise-Mathurine RABEAU °SteGemmes-d’Andigné 25 avril 1772 x Chazé-sur-Argos 6 frimaire II Dominique GUILLOT son cousin, dont postérité ci-avant
2-Renée-Françoise RABEAU x (ctm du 20 octobre 1791) Julien HEUZÉ dont postérité suivra
3-Jean Pierre RABEAU x (Ct du 19 pluviose IX) Adélaïde Rosalie RABEAU fille de René Anne Rabeau Md fermier et juge de paix du canton de Pommerieux et Jacquine Henriette Denis
4-Vincent François Jacques Chantal Alexis RABEAU °Sainte-Gemmes-d’Andigné 21 mai 1775 x Anne Jeanne Perrine BERTRAND dont postérité suivra
5-Marie RABEAU °SteGemmes-d’Andigné 28 juin 1776 « née Marie Rabeau fille de Jean Rabeau marchand et Renée Guillot, parrain René Aubert fermier, oncle, marraine Marie Rabeau tante »
6-Guillaume RABEAU °SteGemmes-d’Andigné ca 1780 x La Chapelle-sur-Oudon 10.3.1806 Anne GASTINAIS dont postérité suivra
6-Louis RABEAU °SteGemmes-d’Andigné x StMichel-et-Chanveaux 17.1.1809 Marie POUPARD dont postérité suivra

Elisabeth me suggère un voeu et il se pourrait aussi qu’un(e) proche parent soit dans l‘un des nombreux couvents de la Visitation, ainsi celui d’Angers, mais il est difficile en généalogie de trouver les religieux et religieuses… et tappant sur le moteur de recherches le couvent de la visitation en Anjou, je retombe sur mon blog où je trouve déjà 3 articles sur ce couvent

Dernière hypothèse, à l’instant je me rappelle que lors de mes recherches, j’ai trouvé que les jeunes filles de la petite et grande bourgeoisie étaient mises pensionnaires au couvent pour apprendre, et je suppose donc que Renée-Perrine Guillot, la mère du baptisé, a été éduquée à Angers au couvent de la Visitation.

saint Mesme aliàs saint Maxime

Nous avons vu la semaine précédente que le père du marié était Mesmé Lefebvre.
Comme j’ai au sud de Chinon un ancêtre Mesme Beranger, j’ai été voir ce joli prénom, et là, stupéfaite, j’ai découvert que c’était un saint Maxime !
Voici sa biographie extraite de l’encyclopédie Migne :

saint Mesme, aliàs saint Maxime, Maximus, solitaire, et abbé de Chinon, sortait d’une famille noble de l’Aquitaine, et était frère de saint Maixent et de saint Jouin, qui furent l’un et l’autre évêques de Poitiers.
Il fut élevé dans le monastère de saint Martin de Tours, et il était encore jeune lorsqu’il perdit son saint maître. Ayant été élevé au sacerdoce, il se retira dans le monastère de l’Ile-Barbe, près de Lyon, dont il devint abbé. Mais, les embarras que lui causait le gouvernement de sa communauté, qui manquait souvent du nécessaire, à cause des incursions des barbares, le déterminèrent à se démettre de sa dignité, malgré les instances de saint Eucher, évêque de Lyon.
S’étant mis en route pour retourner en Touraine, il pensa périr en passant la Saône, et sa conservation fut regardée comme un miracle. Revenu dans sa patrie, il fut obligé de prendre le gouvernement d’un monastère qu’il avait fondé à Chinon, où il mourut dans un âge fort avancé, vers le milieu du 5e siècle.Sa sainteté fut attestée par des miracles avant et après sa mort.

Une partie de ses reliques se garde à Bar-le-Duc, où il est connu sous le nom de saint Maxe.
Fête le 20 août.

Si j’ai bien retenu, ce saint avait 2 frères saints. Heureuse leur mère qui porta 3 saints !

Attention, il a existé d’autres saint Maxime, mais pour saint Mesme, il n’y a que ce saint, qui dérive aussi de Maximus.