Fulmination de la dispense d’affinité entre François Jallot et Jeanne Françoise Lemonnier, Saint Michel et Chanvaux 1759

Je vous ai déjà mis des dispenses d’affinité. Elles sont classées dans la sous catégorie DISPENSES de la catégorie MARIAGE et vous avez un menu déroulant de toutes les catégories dans la fenêtre CATEGORIE au pied de mes articles.
La dispense d’affinité entre mes 2 ancêtres François Jallot et Jeanne Françoise Lemonnier vient du fait qu’elle est cousine de la première épouse de François Jallot, et ce au 3ème degré. Mais, il y avait 2 sortes de dispense d’affinité : celles des moins riches, qui était décidée au niveau de l’évêque, et celle des plus riches qui était payante et décidée à Rome par une bulle payante. Ceci dit en passant, il ne fallait pas être pressé !!! Donc, mes ancêtres ont obtenu la bulle payante, mais elle arrive de Rome en latin, et maintenant elle doit être fulminée au niveau de l’évêché. Non seulement ils doivent à nouveau se rendre à Angers, mais ils doivent aussi produire des témoins, et ceci ne se fait pas en une journée, mais au moins 2. Pire, je vous ai déjà expliqué que Saint Michel et Chanvaux (alors Saint Michel du Bois) est à plus de 40 km d’Angers, donc il faut changer de cheval en cours de route. Je suppose qu’ils sont partis en charette à cheval car ils emmênent aussi 2 témoins, et les 2 autres témoins demeurent à Angers, et les ont probablement hébergés, car ils sont aussi des proches parents de la future, qu’on appelle alors l’impétrante au niveau de l’évêché.
Afin que vous puissiez vous rendre plus amplement compte de l’importance de cette démarche, je vous mets en ligne les 13 pages de la fulmination de la bulle du pape concernant la dispense d’affinité de mes ancêtres Jallot x Lemonnier en 1759. Ainsi vous serez édifiés !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E2907 – Voici sa retranscription :

« Le 9 juin 1759 par devant nous Joseph Houdbine prêtre docteur en théologie chanoine de l’église d’Angers vicaire général au spirituel et temporel de monseigneur le révérend évêque d’Angers ayant avec nous Me Germain Leroy notre greffier ordinaire ont comparu François Jallot et Jeanne Françoise Monnier, lesquels nous ont représenté une bulle apostolique en forme de dispense de mariage par eux obtenue de notre st père le pape Clément XIII à présent siègeant au st siège, et nous ont très humblement supplié et requis de vouloir bien accepter par la commission à nous donnée par notre st père le pape, faire procéder dans les formes ordinaires à la fulmination de ladite bulle et faisant les … la grâce à eux accordée par ladite bulle, sur quoy lecture faire de la bulle de dispense de mariage dont est question et nous avons accepté avec respect la commission à nous donnée par notre st père le pape, donné acte aux parties de la présentation qu’ils nous font de ladite bulle de leurs dires et réquisition à nous de faire droit ordonner que ladite bulle dont est question sera transrite mot à autre à la suite de notre présente ordonnance pour y avoir recours en temps et lieu, que les parties impétrantes seront tenu de leur paraître devant nous à l’effet de prêter serment de déposer vérité, faire les … de ladite bulle, pareillement que les témoins, pour aussi prêter serment de déposer vérité sur la connaissance qu’ils pourraient avoir des circonstances et dépendances pour le tout communiquer au vénérable pronotaire être par lui pris telles conclusions qu’il avisera et qu’il appartiendra – donné à Angers le 7 juin 1759 (f°2) bulle en latin (f°3) latin et traduciton – Par devant nous Joseph Houdbine prêtre docteur en théologie chanoine de l’église d’Angers, vicaire général au spirituel et temporel de monseigneur l’évêque d’Angers official d’Anjou, juge ordinaire et commissaire en cette partie de notre st père le pape Clément XIII à présent siégeant au st siège ont comparu François Jalot et Jeanne Françoise Monnier lesquels nous ont très humblement supplié et requis qu’en exécution de notre ordonnance du jour d’hier il nous plut faire procéder en les formes ordinaires à la fulmination de la bulle dont est question qu’ils nous ont représentée à quoi ayant égard nous y avons vacqué en présence et assisté de Germain Leroy notre greffier orinaire comme suit – Le 8 juin 1759 serment pris de l’impétrant comparant de dire vérité sur les faits résultant de la bulle de dispense de mariage qu’il nous a réprésenté et laquelle (f°4) lui a été fait lecture et donné à entendre enquis de ses nom prénom âge qualité et demeure a dit se nommer François Jallot âgé de 35 ans, marchand tanneur, demeurant à St Michel du Bois, veuf de Françoise Dupré, auquel degré il est allié de Jeanne Françoise Monnier impétrante : a dit qu’ils sont alliés au 3ème degré, que Françoise Lemonnier âgée de 24 ans et plus n’a point trouvé d’homme de condition égale à la sienne avec qui elle put se marier – a dit avoir connaissance que ladite Lemonnier qui est âgée de plus de 24 ans n’a point trouvé jusqu’à présent d’homme de condition égale à la sienne avec qui est put de marier – s’il n’a été fait aucune violence à l’impétrante pour la forcer à se marier avec lui impénétrant – a dit que non – s’ils font profession de la religion catholique apostolique et romaine – a dit que oui – (pareil pour l’impétrante) (f°5) … – serment pris des témoins comparants … a dit se nommer Léonard Chevalier âgé de 50 ans notaire royal en cette ville y demeurant paroisse st Maurille – s’il connaît les parties impétrantes et à quel degré ils sont alliés – a dit qu’ils sont alliés au 3ème degré – s’il a connaissance que l’empêchement « étant âgée de 24 ans et plus n’a point trouvé d’homme de condition égale à la sienne avec lequelle elle put se marier » – (f°6) a dit n’avoir aucune connaissance des faits portés dans le présent interrogatoire – s’il n’a été fait aucune violence à l’impétrante pour la faire consentir à se marier avec l’impétrant – a dit que non – s’il fait profession de la religion catholique apostolique et romaine – a dit que oui – (pareil pour Renée Belot veuve de Claude Planté notaire et avocat à Pouancé, âgée de 60 ans, demeurant paroisse de St Aubin de Pouancé) (f°7) (pareil pour François Dupré âgé de 27 ans demeurant paroisse st Pierre d’Angers) (f°8) (pareil pour Françoise Lemonnier fille âgée de 35 ans demeurant paroisse de Carbay) (f°9) … etc…












Décret de justice : autorisation obligatoire autrefois pour le mariage d’un mineur sans son père : un exemple sans famille

On était majeur autrefois à 25 ans seulement ! Si on avait perdu un parent avant cette date, il était obligatoire d’avoir l’accord d’un conseil de famille pour se marier. En Anjou, cela se passait sans problèmes et le notaire rédigeait le contrat de mariage en écrivant « avec l’accord des parents et amis ». En Bretagne, c’était un peu plus codifié, et ce conseil de famille était un acte de justice, devant un juge du présidial.

Mais, parfois, en particulier à Nantes, où on arrivait d’un peu partout, voire de loin, impossible de réunir des parents, car ils étaient bien loin et les liens étaient abandonnés (pas de téléphone portable etc…. !) Voici un décret de justice, sans doute fréquent à Nantes, car sans parents. Eh bien, c’est tout simple, vous remplacez les parents par les voisins, et le juge dans son décret de justice va rédiger son acte de décret en écrivant « avec l’accord des voisins et amis ». Mais le critère retenu par ses charmants « voisins et amis » pour accorder ce mariage à la jeune fille, c’est qu’il est avantageux pour elle !!! Oui, vous avez bien lu, il s’agit uniquement d’un accord financier !!!

C’EST ADMIRABLE !!! 

Décret de mariage : «  Le 9 avril 1733 par devant nous Louis Charete chevalier seigneur de la Gacherie président présidial sénéchal de Nantes ayant avec nous pour greffier Me Jean François Mivel, a comparu Catherine Berranger fille mineure de Mesme Berranger et Fleurance Miton ses père et mère, demeurante à l’Hermitage paroisse de Chantenay, laquelle nous a déclaré estre recherchée en mariage par Pierre Douillard dudit lieu de l’Hermitage, à laquelle recherche ayant conféré à ses parents et voisins ils l’ont trouvé avanteugeux pour elle, pourquoi elle nous a requis – ont aussi comparu ladite Miton mère de la réquérante, Jacques Bidaud Me anmeur ?, Thomas Cescelle marchand poislier, Louis Cotel cordonnier, Jean Roger aubergiste, Pierre Mesnard portefaix, Louis Regnier tisserand, René Hervé maçon, Michel Douillard maçon, Pierre Huet portefais, Jena Deniau portefaix, Jean Mussard maçon, tous demeurant à l’Hermitage proches voisins et amis. »

 

 

 

Dispense de consanguinité, Gastines, 1734 : Renée Cointet et Renée Acaris, par Louis Beasse

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G

Voici la retranscription de l’acte : Le 19 octobre 1734 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur le Gouvello vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 9 octobre 1734, signée Le Gouvello, pour instruire de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’ont dessein de contracter René Denis et Renée Acaris tous deux de la paroisse de Gastines, et des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âge des dites parties, et du bien qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties, savoir ledit René Denis âgé de 28 ans, et ladite Renée Acaris âgée de 24 ans, accompagnés de Renée Denis, de Pierre Acaris, de Mathurine Lemoine, de Michel Denis, tous de la paroisse de Gastines, qui ont dit bien connaître lesdites parties et serment pris séparément d’eux de nous déclarer la vérité sur les faits dont ils seront enquis, sur le rapport qu’ils nous ont fait et les éclarcissements qu’ils nous ont donné nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit :

Louis Beasse

  • François Beasse – 1er degré – Pierre Beasse
  • Julienne Beasse qui a épousé Pierre Acaris – 2e degré – Françoise Beasse qui a épousé Marin Denis
  • Pierre Acaris – 3e degré – René Denis
  • Renée Acaris – 4e degré – René Denis

Ainsi nous avons trouvé qu’il y a un empêchement de consanguinité du 4e au 4e degré entre ledit René Denis et Renée Acaris, à l’égard des raisons qu’ils sont pour demander ladispense dudit empêchement ils nous ont déclaré que ledit René Denis a recherché ladite Renée Acaris depuis longtemps et de bonne foi pour le mariage sans qu’ils seussent être parents, et que les 3 bans de mariage ont été publiés dans l’église de Gastines sans qu’ils seussent qu’il y eut aucun empêchement entre eux, ce qui tient que ladite Renée Acaris ne soit plus recherchée par aucun garçon qui lui pu convenir.
Et comme leur bien ne monte qu’à la somme de 25 livres de rente en tout, ledit René Denis n’ayant que 15 livres et ladite Renée Acaris n’ayant que 10 livres de rente en tout, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empeschement ce qui nous a été certifié par lesdits témoins cy-dessus dénomés qui ont signé avec nous. Signé René Denis, Pierre Acaris, M. Foucaul prêtre, Julien Veillon, de Villiers curé de Cuillé.

Nous curé de Gastines soussigné certifions avoir publié par trois dimanches consécutifs les promesses de futur mariage aux prônes des grandes messes qui ont été célébrées aux jours d’entre René Denis fils de René Denis et de deffuncte Michelle Chamaillard ses père et mère, demeurant à la Paquerie d’une part, et Renée Accarie fille de Pierre Accarie et de Catherine Lemoine ses père et mère, demeurante avec eux à la Frêcherie tous deux de cette paroisse, sans qu’il se soit trouvé opposition qui soit venu à notre connaissance, fors un empeschement légitime du 4e degré pour lequel les parties sont renvoyées vers Monsieur le Gouvello grand vicaire de Monseigneur l’evêque d’Angers pour obtenir la dispense, fait le 22e jour d’octobre 1734. Signé Isaac Pelley

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

Marie Guerin, veuve Trillot cabaretier, remariée 62 jours après le décès de son mari : Vallet 1758

Ce billet fait réponse à Elisabeth, inquiète d’un veuf remarié 3 mois après son veuvage.

Le délais de viduité (veuvage) ne s’est jamais appliqué aux hommes.
Le délais de viduité (donc pour les femmes) n’existait pas avant la Révolution, car il n’est pas dans le droit canonnique.
Le délais de viduité fut introduit dans le code civil Napoléonien, mais le sénat l’a récemment totalement modifié, pour le réduire. Il s’agissait pour les hommes de ne pas endosser une paternité du précédent mari.

Je descends de Marie Guérin et René Trillot, et je vous mets ci-dessous les actes de son remariage 62 jours après le décès de René Trillot.

  • Marie Guerin x1 René Trillot x2 Guillaume Daguet
  • René Trillot, dont je descends, est cabaretier

    1er mariage à Vallet « Le 26 avril 1758 après la dispense de 2 bans accordée par Mr Deherée vicaire général datée du 12 avril de la présente année, signée Deherée vic. gen. et la publication du 3eme ban faite au prône de notre grande messe par trois dimanches consécutifs tant en cette paroisse qu’en celle de Gétigné sans opposition ni empêchement venu à notre connaissance, ont été épousés René Tril-lot fils majeur des défunts René Trillot et Jeanne Gueneuf originaire de la paroisse de Notre Dame des Epesses diocèse de la Rochelle et domicilié de celle de Gétigné, et Marie Guerin fille de Jean Gue-rin et de Louise Gireau originaire et domiciliée de cette paroisse ont été présents les soussignés : J. Guerin père, Jean Migne, Ad. Brullé, Pierre Menager, M. Robin, Pierre Giraud, G. Guerin, Jacques Cochard, Briand, Yves Briand, A. Dugast vicaire »


    René Trillot est inhumé à Gétigné « le 10 septembre 1765 a été inhumé au cimetière le corps de René Trillot vivant époux de Marie Guerin décédé d’hier matin au lieu de Saint Antoine, âgé d’environ 32 ans, et ce en présence de Jean Guerin beau-père du défunt, de Pierre Guerin beau-frère, et autres qui ont déclaré ne savoir signer »



    2e mariage à Gétigné « le 12 novembre 1765 après la célébration des fiançailles et la publication d’un ban faite dans l’église de Cugand comme il paraît par le certificat qui nous en a été présenté signé F. Beaufreton vicaire de Cugand en date du 11 du présent de ladite année, et dans celle de Gétigné sans aucune opposition venue à notre connaissance, vu la dispense des fiançailles et des deux bans obtenue de monseigneur l’évesque de Nantes en date du 6 novembre de la présente année signée de La Tullaye vicaire général, nous avons donné la bénédiction nuptiale à Guillaume Daguet veuf de Marie Violet de la paroisse de Cugand et à Marie Guerin veuve de Pierre Trillot de cette paroisse en présence de François Durand beau-frère du marié, et de Jacques Violet ; de Jean Guerin père de la mariée et de Louise Giraud sa mère qui signent exceptés Jacques Violet et Louise Giraud qui ont déclaré ne le savoir. Signé J. Guerin, François Durand, P. Albert prêtre » – Il y a exactement 62 jours pleins entre le décès de René Trillot et le remariage de sa veuve.
    J’ai fait les naissances à Gétigné de 1759-1764 qui ne donnent que 2 naissances.

    Marie GUERIN °Vallet 7 mai 1732 x1 Vallet 26 avril 1758 René-Louis TRILLIOT °Les Epesses (85) ca 1733 †Gétigné (44) 10 septembre 1765 Fils de René Trillot † avant septembre 1765, et de Jeanne Guéneuf † avant septembre 1765 x2 Gétigné 12 novembre 1765 Guillaume DAGUET
    1-Marie TRILLOT °Gétigné 2 avril 1763 « fille de René Trillot et Marie Gueron son épouse parrain (illisible) et marraine Jeanne Guerin »
    2-Elisabeth TRILLIOT °Gétigné 21 novembre 1764 †Clisson 7 octobre 1827 « baptisée Elizabeth fille de René Trillot et de Marie Guerin son épouse née d’hier au soirà St Antoine, ont été parrain Michel Ro-binet et marraine demoiselle Antoinette Galliot sa voisine » x Clisson-la-Trinité 4.2.1793 Pierre MECHINAUD

    Dispense de mariage entre Jean Guilleu et Anne Menard : La Chapelle sur Oudon et Gené 1769

    Je n’ai pas totalement compris car il est dit qu’ils se sont déjà mariés à la Pentecôte ! Donc, cette demande vise sans doute à enterriner ce qui est déjà consommé.

    Le garçon installe la jeune femme en cohabitation avec son père et sa belle-mère, et il est clairement dit qu’il faut se soumettre et s’entrendre avec la belle-mère !!!

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, G629
    Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 27 septembre 1769 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur Houdbine vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 8 juillet dernier pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’ont désir de contracter Jean Guillieu de la paroisse de La Chapelle sur Oudon, et Anne Menard de celle de Gené, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âge desdites parties, et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties, savoir ledit Jean Guillieu âgé d’environ 28 ans, et ladite Anne Menard d’environ 20 ans accompagnés de Jacques Guillieu métayer à la Derhanière paroisse de La Chapelle, père du garçon, d’Etienne Pelletier métayer à la Tarerie paroisse de La Chapelle, parent du garçon, de François Menard, métayer au Marais, paroisse de Gené, père de la fille, de Jacques Remoué métayer à la Morlière paroisse de Gené parent de la fille, qui ont dit bien connaître lesdites parties et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité sur ce dont ils seront enquis, sur le rapport qu’ils nous ont fait et les éclaircissements qu’ils nous ont donné nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit :

    Etienne Remoué

    Etienne Remoué et … Thibault Jacques Remoué et Magdeleine Bedouet
    Jacques Remoué et Mathurine Poilasne  Etienne Remoué et Anne Thibault
    Jacques Guillieu et Jacquine Remoué François Menard et Marie Remoué
    Jean Guillieu Anne Menard

    ainsi nous avons trouvé qu’il y a un empêchement de consanguinité du 4 au 4ème degré entre ledit Jean Guilleu et la dite Anne Menard,

    à l’égard des causes ou raison qu’ils ont pour demander la dispense dudit empeschement ils nous ont déclaré qu’ils se sont recherché pour le mariage depuis près de 2 ans sans savoir dans le commencement qu’ils fussent dans un degré prohibé,

    qu’ils ont contracté mariage dans le temps de Pentecoste dernière dans une grande assemblée de leurs parents

    que la fille a refusé plusieurs partis pour s’attacher à ce garçon qui ne se représenteront pas à cause du temps qu’il y a qu’ils se voyent un peu familièrement

    qu’elle a une inclination particulière pour lui et qu’elle ne sauroit en aimer un autre autant que lui, et qu’il convient à son père et à sa mère, qui lui en ont fait naître l’inclination, d’autant qu’il avantage leur fille en bien, et la place dans une métairie ce qu’elle n’avoit point encore trouvé, et qu’elle ne trouveroit peut être pas

    que le garçon déjà avancé en âge n’en avoir point encore trouvé qui convint à son père et sa belle mère avec qui il demeure et que cela par sa douceur et par la jeunesse sera plus soumise et plus commode à une belle mère que n’auroit été une mineure ce qui occasionnera la paix et l’union dans ladite métairie

    et comme leur bien ne se monte que la somme de 120 livres, de sorte qu’ils gagnaient leur vie à laboureur la terre, scavoir ledit Jean Guillieu la somme de 100 francs par inventaire, et ladite Anne Menard celle de 20 livres que son père et sa mère ont promis lui donner en mariage, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empêchement ce qui nous a été certifié par ledits témoins cy dessus dénommés, et qui ont déclaré ne savoir signer

    fait à La Chapelle sur Oudon le 27 septembre 1769

    Dispense de consanguinité entre Jean Beschais et Anne Angélique Dupont : Plessé (44) 1728

    Dieu sait comment cette dispense est entérinnée par l’évêque d’Angers, car les futurs demeurent en Bretagne !!!
    Mais une chose est certaine ils ont les moyens d’obtenir la dispense par la voie alors normale, c’est à dire en cour de Rome, dont seuls étaient dispensés ceux qui n’avaient pas les moyens de cette procédure couteuse.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, G618 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 26 octobre 1728, Regnault Legouvello, prêtre, docteur de Sorbonne, trésorier et chanoine de l’église d’Angers, official d’Anjou, juge ordinaire et commissaire député en cette partie de notre saint père le pape Benois XIII présent séant au saint siège apostolique, ont comparu par devant nous Me Jean Bechais du diocèse ce Nantes, et Me Jean Simon au nom et comme procureur de demoiselle Anne Angélique Dupont, fille, du diocèse d’Angers, fondé de sa procuration spéciale passée par devant Caillaud et Herrouin notaires de la juridiction de Fresnais et Tremiac à Plessé en Bretagne en date du 12 août dernier, laquelle est demeurée jointe à ces présentes ; lesquels nous ont présenté un simplum de bulle apostolique en forme de dispense matrimoniale, que lesdits Beschais et demoiselle Dupont ont obtenue de notre dit st père le pape pour qu’ils puissent contracter mariage ensemble nonobstant l’empechement de consanguinité qui est entre eux du 3 au 4ème degré ; sur la cause que les parties sont d’honnestes familles et qu’elles désirent se marier ensemble pour certaines causes raisonnables qui les mouvent à cela, et nous ont présentement prié et requis de vouloir enterriner et fulminer ledit simplum de bulle selon sa forme et teneur ; à quoi ayant égard avons dudit sieur Beschais et dudit sieur Simon audit nom pris le serment en tel cas requis et accoustumé ; et ensuite, interrogés sur les faits résultans dudit scriptum de bulle, en présence et assisté de Me Michel Placé greffier ordinaire de l’officialité d’Angers ainsi qu’il s’ensuit
    Du samedi 23 octobre 1728 enquis l’impétrant de ses nom, surnom, âge, qualité et demeure : a dit qu’il s’appelle Jean Beschais, chevalier, seigneur de la Place et du Fois des Boies, demourant en la paroisse d’Erval (sic) diocèse de Nantes, âgé de 43 ans ou environ ; s’il a sonné charge d’obtenir la bulle de dispense matrimoniale dont il nous présente le simplum ; a dit qu’il en requiert l’enterrinement ; si l’exposé dans ladite bulle est véritable, dont lui avons fait lecture du simplum : a dit qu’ouy qu’il est d’honneste famille et qu’il désire se marier avec ladite demoiselle Dupont pour certaines causes raisonnables qui le mouvent à cela.
    Enquis en quel degré il est parent de ladite demoiselle Dupont et d’où provient leur degré de parenté, et qu’il est parent de ladite demoiselle Dupont du 3 au 4ème degré de consanguinité en la manière qui s’ensuit :

    Charette souche commune, duquel sont issus
    Dame Françoise Charette x Me Pierre Beschais – Dame Françoise Charette x Me Jean Bradasne
    dont est issu Me René Beschais …………………dont est issu Me Bradasne
    dont est issu Me Jean Beschais impétrant………..dont est issue dame Anne Bradasne x Me Antoine Dupont
    ……………………………………………………dont est issue Anne Angélique Dupont impétrante

    Enquis si ladite demoiselle Dupont n’a point été enlevée ou forcée pour la faire parvenir au mariage ou s’il n’y a point quelqu’autre empechement canonique ou civil entre eux : a dit non
    S’il fait profession de la religion catholique apostolique et romaine : a dit oui
    Lecture à luy faite du présent interrogatoire et de ses responses, a dit que ses réponses contiennent vérité et y a persisté et a signé.

      Même chose pour la demoiselle, si ce n’est qu’elle est donc absente et représentée.
  • la procuration
  • Le 12 août 1728 devant nous notaire soussignés de la juridiction de Fresnay et Trimac à Plessé avec soumission et prorogation de juridiction y jurée ont comparu damoiselle Anne Angélique Dupont dame de la Parousaye demeurante présentement à la maison noble de Calestroit paroisse de Plessé province de Bretagne, evesché de Nantes, ayant son domicile en la paroisse de Derval susdites province et evesché de Nantes, étant arrivée en ladite paroisse de Derval le 1er février dernier, autorisée de messire Jacques Heudelor chevalier seigneur de Rampoint demeurant à ladite maison de Calestroit dite paroisse de Plessé, laquelle dite damoiselle de la Pouroussaye a fait et constitué pour son procureur général et spécial maitre Jean Simon receveur des décimes du diocèse d’Angers demeurant audit Angers paroisse st Maurice, auquel elle donne pouvoir avec messire Jean Beschaye chevalier seigneur de la Place, le Fay Desbois, Calestroit et autres lieux, demeurant en son château dudit lieu du Fay Desbois dite paroisse de Derval evesché dudit Nantes, soi accorder et requérir de monsieur l’official d’Angers ou son vice gérant et tous autres qu’il appartiendra, la fulmination de la bulle de dispense par eux obtenue en cour de Rome de notre saint père le pape Benoist treize …

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