Louis Cuissard, seigneur du Pin en Champtocé, prend la tonture des bois de la Queue du Maréchau : 1608

Si vous ne connaissez pas ce château du Pin, alors allez vite le découvrir, car non seulement il en vaut la peine, mais il a les plus beaux jardins du monde, et surtout une femme exceptionnelle, Jane de la Celle, qui entretient le tout à merveille, avec un amour immodéré.
Tappez dans votre moteur : château du Pin à Champtocé

et vous ne serez pas déçu, et vous aurez envie d’y aller.

Vous voyez les magnifiques buis, entre autres.
Mais ici les buis sont victimes d’un parasite et je suis inquiète pour les magnifiques buis du château du Pin !

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 juillet 1608 avant midy en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous (Chuppé notaire) personnellement estably Georges Duvau sieur du Hallerye demeurant aux Landes paroisse de Montrelais pays de Bretaigne soubzmectant etc confesse avoir vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présenets vend quite cèdde délaisse et transporte à Louis Cuissard escuyer sieur du Puy et de l’Espinay à ce présent demeurant au lieu seigneurial du Pin paroisse de Champtocé scavoir est la coupe et tonture de tous et chacuns les bois taillis audit Duvau appartenant appelés les Bois du Pin sis à la Queue du Mareschau en ladite paroisse de Champtocé, à la charge dudit sieur de faire couper et enlever lesdits bois dedans le 1er mai prochain et en user comme ung bon père de famille, desquels bois tailles y en a partie d’abatus ; et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 18 livres tournois laquelle somme ledit sieur du Pin a promis de payer audit Duvau dedans 3 semaines prochainement venant ; et outre ledit Duvau demeure quite vers ledit sieur du Pin des debvoirs qu’il luy peult debvoir à cause de sa seigneurie du Pin pour raison de la certe du Vauregeulx de tout le passé jusques en l’en 1607, icelle comprinse, pour la part dudit Duvau seulement ; et où ledit sieur ou ses recepveurs auroient baillé quittance des rentes audit Duvau ou autre lesdites quittances ne vauldront que avecques la présente ; et où ledit Duvau n’auroyt remboursé ceulx auxquels ledit sieur auroit cédé ses droits pour raison desdites rentes auparavant lesdites années 1606 et 1607 ledit Duvau demeure tenu les payer si fait n’a ; à laquelle cession et tout ce que dessus est dit tenir etc oblige etc les biens etc et par default etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers en présence de honorable homme Pierre Bonne greffier de Bescon et y demeurant et Mathurin Guitton demeurant à Champtocé tesmoings

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Association pour la bourrée des Bois du Roy entre les héritiers de Claude Delahaye et Julien Ravard : Avrillé 1585

donc, j’ai compris que les Bois du Roy, qui étaient la propriété de mon ancêtre Claude Delahaye, comme vous voyez dans mon étude de cette famille, étaient des bois tailis qui étaient utilisés pour faire les fagots destinées aux habitants de la ville d’Angers pour faire leur cuisine et leur chauffage en la cheminée.
L’acte nous apprend que les héritiers des 2 lits de Claude Delahaye ont droit à ce propre de leur père moitié par moitié et que les 3 héritières du premier lit s’en occupent pour le compte aussi des autres, mais que le travail est si important qu’il faut y associer un quatrième personnage et donc ils partageront ensemble quart par quart le revenu des fagots, mais il y en avait déjà de faits dont l’acte est long et de compréhension rendue difficile par l’écriture peu aisée du notaire Lepelletier, donc vous allez voir des … mais rassurez vous ces … ne nuisent en aucune manière au sens général de l’acte comme vous allez pouvoir vous en rendre compte.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 novembre 1585 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Lepelletier notaire) personnellement establyz honnestes personnes Imbert Boucher Me boucher demeurant Angers, Mathurin Aubert demeurant à Soullaire et Julien Duboys demeurant à Avrillé, héritiers à cause de leurs femmes de feu Claude Delahaye tant en leurs noms que comme judiciairement ordonné … des autres héritiers dudit deffunt Delahaye et Perrine Deshoulles sa femme en secondes … cy après mentionnée d’une part, et honnorable personne Julien Ravard marchand demeurant Angers paroisse de la Trinité d’autre part, soubzmectant confessent avoir fait et font entre eulx les accords associations pactions et conventions qui s’ensuivent, c’est à savoir que lesdits Boucher Aubert et Duboys esdits noms ont associé et aparti et par ces présentes associent et apartissent ledit Ravard pour une quarte partie en toute la bourée

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/
BOURREE, subst. fém. [Idée d’assemblage de branches, de brins, de duvet végétal]
A. – « Fagot de menues branches (ce avec quoi on bourre un fagot) »
B. – « Branchages »

qui est à présent faite et fagotée ès bois taillis appellés les Bois du Roy près Avrillé et pour le bois taillis qui est encore à abattre et fagoter esdits bois du roy pour l’année 1585 tout ainsi que lesdits Boucher Auberd et Dubois en sont fondés tant de leur chef à cause de leurs dites femmes que comme aians les droits et actions de leurs cohéritiers pour rester et demeurer et entretenir avec eulx par ledit Ravard pour ladite quarte partie tant pour l’année qui reste à faire que pour celle qui … pour faire et fagoter le taillis qui reste à couper et fagoter, quoi faisant et au moyen de ces présentes ont convenu et accordé que chacun d’eulx demeure fondé chacun pour un quart en la … desdits Bois du Roy ainsi que dessus, et a ceste raison … quart à quart ainsi que dessus, et aussi ont les parties convenu et accordé qu’ils fourniront … et contribueront chacun pour une quarte partie à tous les frais cousts et mises et … qu’il conviendra et sera requis faire pour … et pour icelle charrier et la vendition et en … et à ceste fin mettront … qu’il en sera requis faire pour les charrier entre les mains de l’un d’eulx pour par les chartes du charroy … en tourneront à … les ungs avec les autres de mois en mios et pareillement tiendront les comptes … les uns aux autres de ladite année … l’un à l’autre, et à pareilles … et conditions … pour l’autre .. qui reste à abattre et fagoter, et au moyen de ce que dessus les parties ont convenu et accordé que pour le regard des deniers qui seront deuz aulx cohéritiers desdits Aubert, Boucher et Duboys pour leurs parts et portions de ladite louée faite et à faire à la raison de ce qu’il s’en trouvera seront par les parties payés chacun pour ung quart à receu de la … d’iceulx cohéritiers moitié à la cession de l’autre moitié à Nouel prochainement venant à la raison de 8 escuz le millier de ladite louée et à mesme raison … poyera ledit Ravard auxdits Boucher Auberd et Dubois une quarte partie de ladite année qui leur … tiendra de leur … regard à cause de leurs dites femmes … les ungs avecques les autres ainsi que dessus, et … des autres celui ou ceulx d’entre eulx qui en recepveront les deniers en tiendront compte … les ung aux autres … à la raison de 8 escuz le millier tous frais déduits se départiront entre les parties chacun pour une quarte partie et outre en faveur de ladite association … ledit Ravard a consenty et consent auxdits Boucher Aubert et Dubois qu’ils prennent et relèvent chacun ce … esdits Bois du Roy de laquelle néanmoins iceluy Ravard sortira et payera 8 escuz le millier ainsi que dessus et est convenu et accordé que en … mises et abattre que en iceluy cas ils en seront en ce regard tenus des autres garantages vers ledit Ravard et … pour le regard de leur portion … que est encores à abattre ne pourra ledit Ravard n’en prétendre ne demander par le moyen de ladite association cy dessus et dont et tout ce que dessus respectivement stipulé accepté, auxquelles choses associatives et tout ce que dessus tenir respectivement obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemation etc fait et passé audit Angers par devant nous Lepelletier notaire royal en présence de … tesmoings

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Orfraize de Sautoger vend la coupe des bois des îles de Loire à Sainte Gemmes sur Loire 1528

mais depuis 5 siècles, la Loire a modifié les îles et même presque réunifiées la majorité des îles qui existaient à Sainte Gemmes sur Loire.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 janvier 1528 (calendrier Julien et Pâques était le 28 mars 1529, donc 13 janvier 1529 nouveau style) en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement establye damoiselle Orfraize de Sautoger veufve de feu noble homme et saige messire François Lasnier en son vivant docteur ès droits conseiller du roy notre sire juge royal ordinaire du Mans et sieur de Saint James sur Loire, au nom et comme bail et garde noble de Anthoine Lasnier escuyer mineur d’ans dudit deffunt et d’elle, soubzmetant audit nom etc confesse avoir aujourd’huy vendu quité ceddé délaissé et encovres vend ec à chacun de Jacques Veron et Jacques Choismet paroissiens de Murs qui ont achacté pour eulx leurs hoirs etc
la coupe et tonte des saules et lears estant en l’isle de Tresledoibt et du Busson Guibert assis en la rivière de Loyre en la paroisse de Ste Jame sur Loire dépendant de la seigneurie de ste Jame sur Loire o les révervations cy après déclarées qui sont des plesses et trois rangs tout autour de ladite isle du Busson Guibert à l’endroit où ils se pourront trouver, et ne seront semblablement pour couppés les layteaulx des lears qui ont esté curés et n’ont pour estre eshurés et les saules qui ne furent jamais eshurés seront seulement coupés à 6 pieds et haulteur et ne pourront semblablement lesdits achacteurs couppé aucunes souches par pié et auront lesdits achacteurs temps pour faire la coupe desdits bois jusques à la my avril et tresse d’iceluy bois jusques à la my may, le tout prochainement venant, et est faite ceste présentes vendition pour le prix et somme de 50 livres tz rendables et paiables desdits achacteurs et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens leurs hoirs etc à ladite dame venderesse ses hoirs etc et aux termes de la notre dame de mars et de la mi may le tout prochainement venant par moitié avecques la somme de 40 sols pour les officiers de ladite seigneurie auxdits termes, et payeront en outre lesdits achacteurs à ladite dame ung quartier de lears à planter et 12 fées de lymandes le tout au choix de ladite dame, et si ladite dame venderesse veult prendre 5 milliers de plante dudit bois elle l’aura au prix de 5 sols tz chacun cent, dit et accordé entre lesdites parties que si après ledit terme de la my may prochainement venant est trouvé aucun bois en ladite isle de Bussion Guybert ladite dame en pourra faire et disposer à son plaisir et sera confisqué à son profit au cas qu’il n’arrive fortune d’eaux ledit bois de ladite isle du Busson Guybert, et pourront lesdits achacteurs mettre des boeufs ou vaches et chevaulx pasturer l’herbe de ladite isle jusques au terme de la my mars prochainement venant, à laquelle vendition etc et à garantir etc et ladite somme de 52 livres tz rendre et payer desdits achaceurs et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc et aux dommages de ladite dame venderesse amendes etc obligent lesdits achacteurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division à prendre vendre etc renonçant par devant nous au bénéfice de division etc et de tout etc foy jugement et condemnaiton etc présents à ce Phelippon Beaumont et Guillaume Lepoictevin tesmoins, fait et donné à Angers en la rue st Jehan Baptiste les jour et an susdits

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Clément Lecoq acquiert un bois, Villevêque 1520

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 mars 1519 (Pâques était le 8 avril 1520, donc avant Pâques, et le 10 mars 1520 n.s.) en notre cour à Angers (Huot notaire Angers) personnellement establiz Mathurin Joullain de la paroisse de Villevesque ainsi qu’il dit soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroyé et encores etc vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
à honneste personne sire Clémens Lecoq marchand ciergier demourant en la paroisse de St Pierre d’Angers qui a achacté pour luy et Jacquette sa femme absente leurs hoirs etc
les deux parts par indivis d’un quartier de boys et tout tel autre droit et action part et portion que ledit vendeur a et peult avoir et qui luy peut compéter et appartenir audit quartier de boys
Item la moitié par indivis d’un autre quartier de boys joignant le quartier dessus dit assis au boys Jorret en la paroisse de Pellouaille joignant iceulx deux quartier au boys de la Faye le Roy et d’autre cousté à la terre dudit achacteur et de la vigne qui fut Olivier Landais aboutant d’un bout au boys dudit achacteur et d’autre bout le boys de Micheau Maguer ou fye de Maige Escoullon et tenu de là aux debvoirs anciens et accoustumés paiables aux jours accoustumés et ce pour tous debvoirs et charges quelconques
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 15 livres tz dont et de laquelle somme ledit achacteur en a paié et baillé audit vendeur de paravant ce jour la somme de 13 livres tz ainsi que ledit vendeur a dit et déclaré congneu et confessé par davant nous estre vray et en notre présence et à veue de nous ledit achacteur a baillé et paié content audit vendeur la somme de 40 sols tz parfait paiement desdites 15 livres tz en ung escu d’or au merc du soulleil bon et de poids vallant ladite somme de 40 solz tz dont et de laquelle somme de 15 livres tz ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit achacteur
et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger Girarde sa femme à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et baillet à ses despens lettre vallable de ratiffication audit achacteur dedans Noel prochainement venant à la p eine et 100 sols tz de peine commise à applicquer en cas de deffault audit achacteur ces présentes néantmoins demeurant en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc accomplir etc et à garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce Jamet Chousteau et Macé Goupilleau de ladite paroisse de Pellouaille Jehan Joullain de Villevesque et Charles Huot clerc demeurant à Angers tesmoings
fait à Angers en la rue saint Jehan Baptiste les jour et an susdits

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Claude Haton, mère de René Lenfant, achète à Jean Haton 5 châteigners au Petit Chauvigné, Athée 1607

Je descends de cette famille Haton du Bourg-d’Iré, mais 2 siècles plus tôt, et je suis pas encore parvenue à redescendre jusqu’à ces Haton de la Masure vivant en 1607.

Je ne connais rien de ce René Lenfant fils de Claude Haton, et je veux bien quelques pistes si vous en avez.
Pire, je ne trouve pas de Lenfant à l’article de Chauvigny à Athée dans le dictionnaire de l’Abbé Angot, et je reste perplexe.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le sabmedy 10 mars 1607 après midy en la cour du roy notre sire à Angers (Jehan Chevrollier notaire royal Angers) endroit personnellement establiz Jehan Haton escuyer sieur de la Masure et y demeurant paroisse du Bourg d’Iré d’une part
et René Lenffant escuyer sieur du Val et y demeurant paroisse d’Athée au nom et comme procureur de damoiselle Claude Haton sa mère d’autre part,
confessent avoir fait et font entre eulx le marché et convention qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Haton a vendu et vend audit Lenffant audit nom le nombre de 5 chasteigners estant en la chastaigneraie du Petit Chauvigny dite partoisse d’Athée estant proche le Grand Chauvigny joignant une pièce de terre dépendant du Petit Chauvigny lesquels chasteigners ledit Lenffant auditnom fera abaptre et enlever dedans deux moys prochainement venant
et est ce fait pour et moyennant la somme de 18 livres tz quelle somme est à desduire sur ce que ledit Haton estably peult debvoir à ladite demoiselle Claude Haton sa mère

je dois dire que la première fois dans cet acte, on lisait clairement « sa mère », mais ici, on lit n’importe quoi car le notaire a fait un gribouilli en sorte qu’on peut aussi bien lire « mère » que « soeur »que « femme »

aussy a ledit Lenffant confessé avoir receu audit nom de procureur de sa dite mère

    ici, on lit clairement « mère »

dès auparavant ce jour la somme de 7 livres 5 sols tz dudit Haton aussi a desduire sur ce qu’il doit à sadite mère et dont il avoit baillé quitance soubz son seing laquelle luy a esté rendue par ledit Haton moyennant ces présentes
à ce tenir etc dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation
fait et passé audit Angers en notre tabler en présence de Michel Seneschal et Pierre Baillif clercs demeurant audit Angers tesmoings

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Les métayers ou le fermier de l’Artuzière ont abattu des bois, le fermier est poursuivi, Senonnes 1637

en effet aux termes des baux à ferme, il est responsable, bien qu’il semble que ce soient en fait les métayers qui ont fait la coupe, mais il est tenu de les encader mieux que cela.

    Voir ma page et mes travaux sur Senonnes

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 mai 1637, après midy, par devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers, fut présent Me Pierre de La Mothe ecuyer seigneur de la Mothe de Baracé fils aisné et principal héritier de deffunt Me Jehan Marquis de la Mothe escuyer son père héritier bénéficiaire de deffunte dame Marie Le Poulcre demeurant en la maison seigneuriale de Senonnes paroisse dudit lieu d’une part,
et François Crosnyer notaire demeurant à la maison seigneuriale de Chanjust paroisse de Chazé Henry tant en son nom que comme mary de Marie Denyau fille de héritière de deffunt Pierre Denyau vivante fermier de la mestairie de l’Artuzière dependant de ladite terre de Senonnes et encores pour ses cohéritiers et pour les mestayers dudit lieu de l’Artuzière d’aultre part
lesquels dessus dits confessent avoir en exécution de la sentence en dernier ressort obtenue par ledit deffunt sieur de la Mothe contre ledit Crosnier esdit snoms au siège présidial de cette ville le 12 septembre dernier par laquelle ledit Crosnier esdits noms auroit esté condamné vers ledit deffunt de la Mothe en dommages et intérests procédant des habatz de boys marmantaux par luy et les autres esdits noms sur ledit lieu et closerie de l’Artuzière mentionné au procès verbal de montrée fait d’icelles par Haier et Leroy le 11 mai 1632 et outre mettre ledit lieu d’Artuzière en bonne et suffisante réparation luy esdits noms au désir des baux à ferme mentionnés au procès verbal de montrée et en despens
de laquelle sentence ledit Crosnier avoit fait appel et son appel relevé concluant avoir esté mal jugé et ledit de la Mothe soustenu n’y avoir lieu d’appel et outre estre bien jugé,
que par l’advis de leurs conseils et amis et parents ils ont transigé et accordé comme s’ensuit, soubz le bon plaisir de ladite cour, c’est à savoir que ledit Crosnyer s’est désisté et départy désiste et départ par ces présentes dudit appel, a acquiescé et acquiesce à ladite sentence et ce fait les parties ont composé pour ce que ledit de la Mothe esdits noms eust peu et pourroit prétendre et demander contre ledit Crosnyer esdits noms en consequence de la sentence et cause d’appel circonstances et dépendances à la somme de 300 livres tz que ledit Crosnyer esdits noms et en chacun d’eulx seul etp our le tout sans division de personne ne de biens renonçant au bénéfice de division et discussion et ordre a promis et demeure tenu payer et bailler audit de La Mothe esdits noms en sa maison savoir moitié le 1er septembre prochain et l’autre moitié 3 mois après
et moyennant ce demeurent les parties esdits noms hors de cour et de procès sans intérests de part et d’autre … sans préjudice du recours dudit Crosnier pour son remboursement dommages et intérests tant contre ses cohéritiers que sur les mestaiers et autres qui ont jouy dudit lieu de l’Artuzière ainsi qu’il verra bon estre sans toutefois aulcun garantage ne restitutition de la part dudit de La Mothe, lequel lors dudit payement rendra audit Crosnier ladite sentence procès verbal et autres productions qu’il aura en main concernant lesdites choses
par ce que ainsi les parties ont le tout vouly et à l’effet et accomplissement de tout ce que dessus tenir etc obligent etc mesmes ledit Crosnier esdits noms renonçant etc dont etc
fait audit Angers en notr etabler présents Me Pierre Allard André Thibaudeau et René Rambault clercs tesmoings

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