Alexande Delanoe engage la métairie de la Masure, Bouillé Ménard 1558

et il n’est pas question des Haton, dont je descends et qui possédaient la Masure. Alors, j’ai vérifié encore une fois dans tous mes autres actes et dans aussi le Dictionnaire de Célestin Port, et les Haton possédaient alors la Masure.
Si je lis attentivement l’acte qui suit il ne s’agit pas d’une seigneurie mais seulement d’une métairie, et à aucun moment il n’est question d’une maison seigneuriale ni de sujets et droits féodaux. On pourrait donc sans doute en conclure que le fief était aux Haton et la métairie à Delanoe.
Mais, en lisant encore attentivement, cette métairie ne relève par du fief de la Masure mais du seigneur de la Faucille. Alors, peut-on dire que ce seigneur de la Faucille était un Haton, puisqu’il existe bel et bien une famille de La Faucille.
Bref, cet acte apporte plus d’ombre que d’éclairages.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 janvier 1558 (avant Pâques, donc le 15 janvier 1589 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous (Legauffre notaire royal Angers) personnellement establyz chacuns de sire Alexandre Delanoe sieur de la Mazure et Jehan Lermitte sergent royal demourans audit Angers soubzmectant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partie ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir vendu ceddé et transporté et encores vendent ceddent et transportent par héritage à honorable homme maistre René Fouré licencié ès loix advocat audit Angers et à Katherine Lailler son espouse ad ce présents et achaptans pour luy ses hoirs etc
le lieu domaine mestairie appartenances et dépendances de la Mazure sise en la paroisse de Bouillé Amenard composé de maisons estables granges estraiges jardrins boys marmentaulx de 50 journaulx de terre ou environ et de deux prairies ledit lieu tenu du fief du seigneur de la Faucille à deux sols 6 deniers tz de recognaissance pour toutes charges franc et quite du passé
transortans etc et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 300 livres tz pour paiement de laquelle somme ledit Fouré a ceddé et transporté auxdits vendeurs qui ont prins et accepté la somme de 184 livres tz portée restans de la somme de 260 livres tz portée par deux condempnations données au siège présidial d’Angers à l’encontre de honorable homme Me Gilles Saul licencié ès loix advocat audit Angers la première en date du 14 juing 1557 et l’autre du 27 janvier 1557 montans lesdites condempnations ladite somme de 275 livres lesquelles condempnations et exploits faits tant à l’encontre dudit Saul à la requeste dudit Fouré iceluy Fouré achapteur les a baillés auxdits vendeurs pour eulx en faire paier ainsi que eust peu faire ledit Fouré et le reste de ladite somme de 300 livres tz a esté payé par ledit achapteur auxdits vendeurs en 8 pippes du vin blanc nouveau franc et net paravant ce jour vendu baillé et livré par ledit achapteur auxdits vendeurs qui l’ont eu et receu comme ils ont dit et confessé par davant nous et dont etc et 36 livres ce jourd’huy paié et baillé par ledit achapteur auxdits vendeurs qui l’ont eu prinse et receue en présence et au veu de nous en or et monnoye au prix taux de l’ordonnance royal et dont etc
o grâce donnée par ledit achapteur auxdits vendeurs et par eulx retenus de pouvoir rescourcer lesdites choses vendues dedans la saint Jean Baptiste prochainement venant enpaiant et rendant ladite somme de 300 livres avecques les loyaulx cousts frais et mises raisonnables
à laquelle vendition tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties elles leurs hoirs etc mesme lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partie ne de biens leurs hoirs etc renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre foy jugement et condemnation etc fait Angers en la maison dudit Fouré en présence de Guillaume Symon Me tailleur et Bastien Rafor demeurant Angers

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Gervais Travers, orfèvre, en affaires avec Renée Guillou, Angers 1558

sur 2 actes passés le même jour chez Legauffre.
Je suis très surprise de ne pas voir de signature de Travers car selon moi ce métier savait toujours signer et c’était le haut de gamme des artisans, même des artistes au sens propre.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 février 1558 (avant Pâques, donc le 9 février 1559 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous (Legauffre notaire royal Angers) personnellement estably Loys Legauffre sergent royal ordinaire et sergent d’Anjou paroissien de st Morille d’Angers d’une part et Gervaise Travers orfèvre demeurant audit Angers d’autre part, soubzmetant etc confessent savoir ledit Legauffre avoir vendu ceddé et transporté audit Travers à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs la somme de 21 livres 13 soulz 4 deniers de rente ypothécaire que ledit Legauffre vendeur a droit d’avoir et prendre chacuns ans et est deue par Renée Guillou veufve de feu André Delanoe comme apert par contrat de création de ladite rente qui fut fait et passé soubz ceste cour du 14 janvier 1547 par devant nous notaire soubz signé
et est faite ladite vendition pour la somme de 286 livres tz quelle somme ledit Travers achapteur a promis payer audit Legauffre dedans Pasques prochainement venant, sans que ledit vendeur soit tenu en aucun garantage ne restitution de deniers fors de son fait et pour tout garantage ledit cedant a baillé audit achapteur qui a prins et receu le contrat de création et constitution de ladite rente, à ce tenir etc obligent lesdites parties eulx leurs hoirs et mesmes ledit achapteur ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé à Angers en présence de Guillaume Thibault et Louys Deschamps tesmoins

  • 2ème cession de rente

Le 9 février 1558 (avant Pâques, donc le 9 février 1559 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous (Legauffre notaire royal Angers) personnellement establye honneste femme Renée Huillou veufve de veu André Delanoe tant en son nom que comme tutrice naturelle des enfants mineurs d’ans dudit deffunt et d’elle soubzmectant en chacun desdits noms ung seul et pour le tout sans division etc confesse avoir aujourd’huy vendu ceddé et transporté et par ces présentes vend cedde et transporte à Gervaise Travers orfèvre demeurant audit Angers à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs etc la somme de 10 livres de rente deue à ladite Guillou esdits noms par Me Michel Herault sur et par raison de certaine portion de maison amplement déclarée par le contrat par nous passé entre ladite Guillou et Herault à la charge de la grâce e faculté de recousse et amortissement audit contrat de baillée à rente et est faite la présente vendition pour la somme de 214 livres tz poyée content ce jour en notre présence et à veue de nous par ledit achapteur à ladite venderesse et dont etc à ce tenir etc garantir etc obligent renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé à Angers par devant nous Jehan Legauffre notaire royal en présence de Me Guillaume Thibault et Loys Deschamps tesmoins

Jean Cupif avait engagée le Philipoterie, Candé et Champtocé sur Loire 1558

et obtient un an de prorogation de la grâce.
Ses 2 fils prêtres sont partie prenante, mais non présents.
Par contre Jean Cupif vit encore à Candé.
La Philipoterie lui vient sans doute de son épouse, née Bouvery, enfin ceci est une hypothèse.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 janvier 1558 (avant Pâques, donc le 24 janvier 1559 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous (Legauffre notaire royal Angers) personnellement estably honorable homme Jehan Godiveau marchand demeurant à Chantocé d’une part et honorable homme Jehan Cupif seigneur de la Beraudière tant en son nom que au nom et comme soy faisant fort de Me Ollivier et Me Pierre les Cupifs demeurant audit Candé d’autre part, soubzmetant etc confessent avoir convenu et accordé ce qui s’ensuyt, c’est à savoir que ledit Godiveau a prorogé et ralongé proroge et ralonge du 7 mai prochainement venant jusques à ung an lors ensuivant audit Cupif esdits noms ad ce présent et acceptant la grâce ou grâces et facultés qui encores dure jusques audit jour de pouvoir rescourcer et rémérer le lieu et closerie de la Phelipeterie et ses appartenances sise en la paroisse de Chantocé par cidevant vendu par lesdits les Cupifs audit Godiveau en rendant paiant et refondant le sort ou sorts principaulx paiés par les contrats de vendition de ce faits et passés avecques les frais et loyaulx coustemens le tout au désir desdits contrats
dit et accordé entre les parties que ledit Godiveau jouyra dudit lieu de la Phelipoterie à tiltre de ferme trois ans après ladite rescousse faite dudit lieu de la Phelipoterie selon et au désir et pour le prix et somme et charges portées par le contrat de baillée et prinse à ferme fait entre les dites parties le 7 mai 1555, à ce tenir etc dommages etc obligent lesdits parties respectivement l’une vers l’autre elles leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement et condempnation etc fait audit Angers par devant nous Jehan Legauffre notaire juré de la dite cour présents ad ce sire Hardouyn Du Cymetière marchand et Mathurin Gauvain demeurant audit Angers tesmoins

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François Buscher était droguiste rue de la Poissonnerie à Nantes, mais venait d’Angers 1661

il venait manifestement d’une famille angevine compte-tenu de la cession de droits de poursuite qui suit, et où on apprend que René Buscher était aussi droguiste à Angers.
Le droguiste et marchand ferron était généralement un marchand aisé, et si l’on en juge par le prix d’un apprentissage s’élevant à 400 livres on voit que c’était un métier qui rapporte.
Mais, ce qui me touche profondément ici, c’est la présence d’un droguiste rue de la Poissonnerie, car beaucoup plus tard, et jusqu’à ces derniers années, emportée par la distribtionm oderne qui emporte tout, il y avait la droguerie Martinetty sur les quais de la Poissonnerie, c’est à dire tout près des quais de déchargement des bateaux de Loire qui transportaient les marchandises.
Vous trouvez sur mon site l’histoire de cette droguerie, liée à cette famille Martinetty d’origine suisse, et pour mémoire je vous en mets ici la photo et aussi les anciens quais.

collection personnelle, reproduction interdite
collection personnelle, reproduction interdite

Le bâtment central, à la pointe de l’île, est la Poissonnerie. Vous pouvez en voir d’autres cartes postales sur mon site.

Enfin, les signatures de ces 2 Buscher ressemble à celle de beaucoup d’autres Buscher, et il serait intéressant de connaître les éventuels liens entre tous ces Buscher, sachant que personnellement je descends de Jacques Buscher et donc je m’intéresse à ces Buscher.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 juillet 1661 avant midy par devant nous Pierre Coueffé notaire royal à Angers fut présent en sa personne estably et soubsmis honorable homme François Buscher marchand demeurant en la ville de Nantes rue de la Poissonnerie estant de présent en ce lieu, lequel a ceddé et transporté et par ces présentes cèdde et transporte et promet garantir fournir et faire valoir
à honorable homme René Buscher aussy marchand droguiste en cette ville y demeurant paroisse saint Maurille à ce présent et acceptant la somme de 400 livres que ledit ceddant assure luy estre due par Jean René Gohory fils de deffunt Me Michel Gohory et damoisellle Jeanne Guerin, nobles hommes Michel Gohory et Claude Gohory sieurs de la Durandrie par acte passé en forme de marché d’apprentissage par devant Deslesbaupin et Lucas notaires royaux à Nantes et Allory notaire royal à Baugé les 8 janvier et 22 février dernier pour les causes y référées, aussy cedde le coust d’un commandement fait aux dessus dits en conséquence desdits actes par Maslard huissier le 12 de ce mois, pour parledit acceptant se faire payer de ladite somme de 100 livres tz (le « quatre » est barré) en faire et disposer par ces présentes comme il verra bon estre comme auroit droit de faire avant cesdits présentes ledit ceddant lequel l’a mis et subrogé met et subroge en ses droits noms raisons actions et hypothèques, baillé et mis en mainc opie dudit acte d’apprentissage et ratiffication cy dessus datées avecque le commandement,
ladite cession faite pour et moyennant pareille somme de 400 livres (cette fois clairement écrit « quatre cents ») tournois payée et baillée contant par ledit cessionnaire audit ceddant qui l’a receue en monnoie courante s’en contente et l’en quitte,
à quoy tenir etc obligent etc renonçant etc dont etc
fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Jean Brisset et Pierre Renou praticiens audit lieu

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