Testament de Marguerite de la Cottinière, mère de Philippe du Hirel, 1608

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 mai 1608, Au nom du père du fils et du St Esprit, sachent tous présents et advenir que en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Pierre Richoust notaire royal à Angers a esté présente et duement establie damoiselle Marguerite de la Cottinière femme et espouse de Charles Hiret escuyer sieur de la Hée, à présent demeurante en la paroisse de la Trinité de cette ville d’Angers, soubzmectant elle ses hoirs etc que estant de présent au lit malade toutefois par la grâce de Dieu saine d’esprit d’entendement et de pensée, considérant qu’il convient à toute personne humaine créature vivante mourir et finir ses jours n’estant l’heure (f°2) connue et qu’il n’est plus certain que la mort ni plus incertain que l’heure d’icelle, ne voulant décéder intestate de ce monde en l’autre sans avoir fait testament, confesse et laquelle a ercognu et confessé avoir fait et ordonné ce présent son testament et ordonnance de dernière volonté par lequel elle ordonne et dispose de ses affaires ainsi et comme s’ensuit. Premier a recommandé son âme à Dieu son créateur et père le suppliant très humblement luy pardonner et remettre gratuitement tous ses péchés et offences et Jésus Christ son sauveur rédempteur et médiateur de lui communiquer son saint esprit qui soit habitant en elle pour luy donner persévérance jusques à la fin en la foy du saint évangile de nostre seigneur Jésus Christ. (f°3) Item ladite testatrice veut et ordonne que quand son âme sera séparée et départie d’avec son corps sondit corps estre inhumé ensépulturé et enterré avec ceux de la religion réformée et conduite modestment et sans pompe au sépulchre par ceulx de ladite religion en mémoire de la résurection générale de la chair que ladite testatrice attend. Item ladite testatrice a donné et donne par ces présentes la somme de 100 livres tz aux ministres et anciens de l’église réformée d’Angers pour estre par leur advis ladite somme employée aux usages et affaires de ladite église et entretien d’icelle, ainsi qu’il sera advisé par la discretion du consistoire d’icelle église, laquelle somme de 100 livres sera baillée par Philippe Hiret escuyer son fils unique et seul héritier quand elle périra à ung ou deux des anciens de ladite église pour cet effet. (f°4) Item elle veut que sondit fils possède le bien de ladite testatrice et que aussi sondit fils ne demande rien au sieur de la Hée son père du vivant dudit père s’il ne plait à sondit père. Item elle dispose veut et entend que ledit sieur de la Hée son mari mettre en réparation telle qu’il appartient les biens et choses héritaulx des douaires et usufruits appartenant à ladite testatrice d’autant qu’il les a possédé et en a joui. Et a ladite testatrice révoqué et révocque tous autres testaments et codiciles et donations si aucuns se trouvaient qu’elle eut ci-devant faits dont elle n’a néanmoins aucune cognaissance et veut qu’ils demeurents nuls et que cestuy son testament sorte son plein et entier effet selon sa forme et teneur (f°5) et pour iceluy exécuter à nommé eslu et choisi pour ses exécuteurs honnorables hommes Me Jean Lelievre sieur de la Saulvagère licencié es droits advocat Angers, Charles Davy sieur du Hallay et ledit Philippe Hiret escuyer son fils chacun d’eux seul et pour le tout … Fait et passé audit Angers en la maison de ladite testatrice après midi en présence de honnorable homme Pierre Dugrat marchand Me apothicaire Robert Salantin marchand pannecotier Jean Anthoine Me menuisier Jean Cotelle et René Delalande demeurant audit Angers tesmoins, ledit Anthoine a dit ne savoir signer. Item ladite testatrice a déclaré que la moitié des bestiaux et sepmances qui sont à présent sur les lieux dont elle jouit pour son douaire et usufruit lui appartiennent et veut que sondit fils les ait et prenne après son décès, ensemble les bestiaux et sepmances qui sont aussi sur les lieux qui lui appartiennent à perpétuité elle a moitié des bestiaux et sepmances et veut que sondit fils les ait et prenne pareillement après sondit décès. »

Philippe du Hirel est protestant et a bien du mal à se faire payer, Trélazé 1611

Charles DU HYREL sieur de la Hée °ca 1555 †1611/ Fils puiné de Tugal 1er Hyrel et son héritier après le décès sans hoirs des aînés x /1587 Marguerite de LA COTTINIÈRE Fille d’Aymard et Marie Lesure

1-Philippe DU HIREL écuyer Sr de la Hée et du Grand-Saint-Mars †/1641  « assassiné » Mineur en 1588 x Sorges (Temple protestant) 10.1623 Henriette de PORTEBIZE †1641/1642 fille de Samuel Sr de la Roche †/1636 et Renée de Salles †Sorges 2.3.1641

Philippe Hyrel aliàs du Hirel réclame 100 livres à son fermier Rogatien Davyau impayé du bail à ferme de la métairie du Caraulx à Trélazé depuis le 6.1.1604. Cette métairie est un bien maternel. Philippe est assisté d’un avocat, Baptiste Poisson, dans la maison duquel est signée la promesse de paiement. Un autre avocat est présent, Maurice Dumesnil, et on pourrait penser que Philippe sera payé. Hélas, l’argent ne rentrera que le 10.1.1613. Cet acte en dit long sur les difficultés rencontrées par les protestants. Les comptes entre propriétaire et fermier sont rarement conflictuels au point de nécessiter un avocat. Nous verrons bientôt Olivier 2e Hiret gérer sans problèmes ses métairies, même les plus lointaines. Pire le conflit dure 10 ans ! En outre, on remarque que le fermier ne s’est pas rendu chez Philippe pour cette transaction. Or, les transactions avec un propriétaire se font toujours au domicile du propriétaire. Le fermier devait refuser de se rendre chez un protestant ! et le protestant devait se faire assister d’un homme de loi pour faire entendre ses droits.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 29 novembre 1611 devant nous René Serezin notaire royal à Angers, furent présents Philippe Du Hiret écuyer sieur de Landasson demeurant à Angers paroisse St-Pierre d’une part et Chetin ? Davyau sieur de la Prairie ? demeurant à Trélazé d’autre part, lesquels soumis sous ladite cour ont recognu et confessé avoir fait entre eux ce qui suit, à savoir que pour demeurer ledit Daviau quite vers ledit du Hiret de toutes les demandes qu’il luy faisoit tant des closes que intérets du bail à ferme de la métairie du Caraulx audit du Hiret appartenant passé par devant par … le 6.1.1604 … à la somme de 100 livres tz que led. Daviau a promis et s’oblige payer et bailler audit du Hiret soit 30 livres à Noël et le surplus à Pasques, le tout pour demeurer quite et au moyen de la somme de 100 livres ledit Daviau demeurera quite vers ledit du Hiret qui l’en acquite et quite …  du jour dudit bail à ferme qu’il retient et réserve pour plus grande seureté … fait en la maison de n.h. Me Baptiste Poisson sieur de la [Lyère] avocat à Angers et de Me Maurice Dumesnil sieur de la [Mesle] avocat à Angers, Signé : Philippe Du Hyrel, B. Davyau, B. Poysson, M. Dumesnil – attaché 10.1.1613 led. Du Hiret a reçu dudit Davyau 100 livres tz er en quite led. Daviau

René Hiret de la Grand-Hée rembourse un prêt dû par son oncle Coconnier, 1648

Le 9 décembre 1648[1] René Hiret paye aux chanoines de l’église d’Angers 452 livres, pour solder un prêt obligataire datant du 28 avril 1602[2]. René Coconier marchand, qui habite le Drul à StAubin-de-Pouancé, est fils et héritier de défunts Nicolas Coconier et Catherine Hiret, donc cousin germain de René Hiret. Il est venu à Angers demander à René Hiret de rembourser ce prêt, qui a été fait en 1602. Ainsi, plus de 46 ans après, la dette est apurée, par un des héritiers, qui n’était même pas né à l’époque. Cette dette illustre encore une fois le contenu « passif et actif » des patrimoines et des successions. Et aussi, il illustre le manque de moyen de René Coconier incapable de rembourser ce prêt obligataire et obligé de venir à Angers demander à son cousin de l’aider. Et cela montre aussi la solidarité en famille.

[1] Louys Couëffe Nre Angers (AD49-5E6/124)

[2] Bauldry Nre (cité in Louis Coueffe en 1648, non vérifié en AD49-5E7 ou E4183-4185)

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 9 décembre 1648 par devant Louys Couëffe notaire Angers furent présents establis et duement soubzmis noble et discret Charles Oger prêtre penitencier et Jean de La Barre aussi prêtre chanoine en l’église d’Angers, comme députés du chapitre de ladite église, lesquels esdits noms ont reçu contant en notre présence de Me René Hiret sieur de Grand-Hée avovat au siège présidial de ceste ville demeurant paroisse St Michel du Tertre qui luy a payé de ses deniers, le requérant René Coconier marchand demeurant au lieu du Drul paroisse St Aubin-de-Pouancé fils et héritier bénéficiaire de defunt Nicolas Coconier et pur et simple de defunte Catherine Hiret ses père et mère, à ce présent, la somme de 452 livres en monnoye bonne et ayant cours suivant l’édit pour remboursement du sort principal du contrat de 28 livres 5 s de rente que lesdits defunts Coconier et Hiret sa femme et leurs coobligés auroient crée et constitués auxdits chappelains par contrat passé par défunt Bauldry notaire de ceste cour le 28 avril 1610 ; a été aussi à ce présent Me Mathurin Pavaneau receveur des deniers de la bourse anniversaire de ladite église lequel a pareillement receu dudit Coconier la somme de 28 livres 5 sols pour une année de ladite rente échue le 28 avril dernier et dudit Hiret 17 livres 8 sols à cause de ladite rente depis ledit 28 avril dernier jusques à ce jour … lequel Hiret a protesté de son remboursement de ladite rente à l’advenir contre ledit Coconier et tous les autres coobligés audit contrat ainsi qu’il verra estre à faire et à cette fin demeure subrogé aux droits et hypothèques desdits sieurs du chapitre, ce que ledit Coconier a consenti et en conséquence d’icelle promis et s’est obligé payer servir et continuer chacun an à l’advenir audit Hiret en sa maison en cette ville la somme de 28 livres 5 sols tz au terme et conformement audit contrat de constitution, auquel Hiret lesdits sieurs Oger et de la Barre ont promis rendre la grosse dudit contrat, ce qui a esté ainsi stipulé et accepté par lesdites parties… Fait et passé audit Angers maison dudit sieur Oger »

Un testament de protestant : Philippe du Hiret, Angers 1629

Ce testament est celui du fils unique de Marguerite de la Cottinière. Il est insinué en février 1634 et il semble bien que cette insinuation suive immédiatement son assassinat, car je situe son assassinat en 1634. Ce testament est plus bref que celui de sa mère dans les débuts se référant à la religion. Par ailleurs il évoque un dame du Hallay, sans que je puisse identifier qui est cette dame, bien que je descende des DAVY du HALLAY et qu’à cette date de 1629 il y a bien une Suzanne Poisson épouse de Charles Davy du Hallay, or Charles Davy est aussi évoqué dans le testament de Marguerite de la Cottinière. Le lien entre eux est sans doute la religion !

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 1B162 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« (en marge : testament fait par Philippes du Hiret sieur de la Hée, de la religion prétendue réformée) Au nom du père du fils et du st esprit, le 24 juin 1629[1] devant nous Bertrand Lecourt notaire royal à Angers fut présent estably et duement soubzmis Phelippes du Hiret escuyer sieur de la Hée demeurant audit Angers paroisse de la Trinité, lequel estant de présent en santé de corps d’esprit d’entendement et de pensée, considérant qu’il convient à tout humaine créature vivante mourir et finir ses jours, ne sachant l’heure et qu’il n’est rien plus certain que le mort ne plus incertain que l’heure d’icelle ne veut décéder de ce monde en l’autre sans avoir fait testament : Premier a recommandé son âme à Dieau le créateur lequel il luy plaise en toute humilité de luy faire pardon et miséricorde pour l’amour de son fils bien aimé notre seigneur Jesus Christ qui est mort pour nos péchés a ressucité pour notre justification, et de recepvoir son âme en son paradis lors qu’il luy plaira la tirer de ce monde et que don corps soit inhumé au lieu et sépulture ordinaire de la religion prétendue réformée de cette ville. Item ledit testateur a donné et donné par ces présentes à l’église prétendue réformée de Sorges pour la subvention du pasteur d’icelle la somme de 120 livres tz à une fois payée à la commodité de sa femme. Item ledit sieur de la Hée a donné légué cédé et transporté  et par ces présentes donne lègue cède et transporte à damoiselle Henriette de Portebize son espouse tous et chacuns ses biens meubles et choses de noture de meubles censés et réputés de meubles tous ses acquests et conquests présents et avenir et la tierce partie de ses propres en quelques lieux et endroits qu’ils puissent estre situés qu’il a à présent et aura lors et au temps de son décès dont il décédera vestu et saisi pour en jouir par sadite femme incontinent son décès advenu, savoir des meubles et acquests à perpétuité et en pleine propriété pour elle ses hoirs et ayant cause, et dudit tiers de ses propres sa vie durant seulement et néanlmoings ou ladite de Portebize se remarierait et qu’elle eut des enfants de son second mariage de ladite religion prétendue réformée ledit de la Hée veult et ordonne que ledit legs ci-dessus à elle fait dudit tiers de ses propres soit aussi à perpétuité pour elle ses hoirs etc, desquelles choses ci-dessus données s’est ledit testateur dévestu désaisy et en a vestu et saisy sadite femme et luy a baillé et baille par ces présentes la tradition seigneurie jouissance et possession sans quelle soit tenue en demander et requérir aux héritiers dudit testateur nonobstant toute disposition du droit et coustume au contraire ce fait par ledit testateur pour l’affection et amitié qu’il luy a porté et porte à sadite femme bons traitements et gouvernement et aussi que très bien luy plait. Plus ledit testateur veut et entend que sadite espouse ne pourra contraindre la dame du Hallay et ses héritiers de 5 ans à compter du jour du décès dudit testateur pour ce qu’ils pourroient debvoir audit sieur de la Hée. Lequel sieur du Hiret a révoqué et révoque par ces présentes toutes autres donations et testaments et codiciles qu’il auroit ci-devant faits, veut et entend qu’ils demeurent nuls comme non faits, duquel testament en avons présentement fait lecture audit sieur de la Hée, lu et relu iceluy, qu’il a dit bien entendre et pour excuter iceluy a nommé et nomme par ces présentes Me Eveillard sieur de la Croix avocat au siège présidial de cette ville son exécuteur testamentaire qu’il prie et supplie en prendre la charge et pour ce faire lui a baillé et transporté par ces présentes la possesison de tous ses biens jusques à concurrence de l’accomplissment du présent son testament ; à ce tenir oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de Me René Alain sieur du (blanc) demeurant à Paris, et Me Pierre Quantin sieur de Launay demeurant en la paroisse de Gouez et René Letessier praticien demeurant à Angers tesmoins. – Le testament ci-dessus a été insinué au greffe civil d’Anjou et siège présidial d’Angers pour y avoir recours quand besoin le 21 février 1634. »

 

Un testament de protestante : Marguerite de la Cottinière, Angers 1608

Je poursuis la mise en ligne de quelques uns des innombrables documents que j’avais trouvé sur les HIRET, ici Marguerite de la Cottinière qui est épouse de Charles Hiret sieur de la Hée. Le testament de l’église réformée est aussi passé par notaire et vous aurez demain celui de son fils, aussi de l’église réformée. Ces Hiret sont la lignée noble, celle de Tugal, et je ne descends pas de ces Hiret, et j’ajoute  que les Hiret sont très nombreux.

Dans mon ouvrage l’Allée de la Hée des Hiret j’avais étudié successivement 1-cette lignée noble, 2-ma lignée, géographiquement proche mais non reliable à ce jour, 3-la lignée de Jean Hiret l’historien, proche de ma lignée, 4-la lignée des Hiret du Bailleul qui n’a rien à voir avec les précédentes, malgré toutes les âneries qui sévissent sur les bases de données.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 mai 1608, Au nom du père du fils et du St Esprit, sachent tous présents et advenir que en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Pierre Richoust notaire royal à Angers a esté présente et duement establie damoiselle Marguerite de la Cottinière femme et espouse de Charles Hiret escuyer sieur de la Hée, à présent demeurante en la paroisse de la Trinité de cette ville d’Angers, soubzmectant elle ses hoirs etc que estant de présent au lit malade toutefois par la grâce de Dieu saine d’esprit d’entendement et de pensée, considérant qu’il convient à toute personne humaine créature vivante mourir et finir ses jours n’estant l’heure (f°2) connue et qu’il n’est plus certain que la mort ni plus incertain que l’heure d’icelle, ne voulant décéder intestate de ce monde en l’autre sans avoir fait testament, confesse et laquelle a ercognu et confessé avoir fait et ordonné ce présent son testament et ordonnance de dernière volonté par lequel elle ordonne et dispose de ses affaires ainsi et comme s’ensuit. Premier a recommandé son âme à Dieu son créateur et père le suppliant très humblement luy pardonner et remettre gratuitement tous ses péchés et offences et Jésus Christ son sauveur rédempteur et médiateur de lui communiquer son saint esprit qui soit habitant en elle pour luy donner persévérance jusques à la fin en la foy du saint évangile de nostre seigneur Jésus Christ. (f°3) Item ladite testatrice veut et ordonne que quand son âme sera séparée et départie d’avec son corps sondit corps estre inhumé ensépulturé et enterré avec ceux de la religion réformée et conduite modestment et sans pompe au sépulchre par ceulx de ladite religion en mémoire de la résurection générale de la chair que ladite testatrice attend. Item ladite testatrice a donné et donne par ces présentes la somme de 100 livres tz aux ministres et anciens de l’église réformée d’Angers pour estre par leur advis ladite somme employée aux usages et affaires de ladite église et entretien d’icelle, ainsi qu’il sera advisé par la discretion du consistoire d’icelle église, laquelle somme de 100 livres sera baillée par Philippe Hiret escuyer son fils unique et seul héritier quand elle périra à ung ou deux des anciens de ladite église pour cet effet. (f°4) Item elle veut que sondit fils possède le bien de ladite testatrice et que aussi sondit fils ne demande rien au sieur de la Hée son père du vivant dudit père s’il ne plait à sondit père. Item elle dispose veut et entend que ledit sieur de la Hée son mari mettre en réparation telle qu’il appartient les biens et choses héritaulx des douaires et usufruits appartenant à ladite testatrice d’autant qu’il les a possédé et en a joui. Et a ladite testatrice révoqué et révocque tous autres testaments et codiciles et donations si aucuns se trouvaient qu’elle eut ci-devant faits dont elle n’a néanmoins aucune cognaissance et veut qu’ils demeurents nuls et que cestuy son testament sorte son plein et entier effet selon sa forme et teneur (f°5) et pour iceluy exécuter à nommé eslu et choisi pour ses exécuteurs honnorables hommes Me Jean Lelievre sieur de la Saulvagère licencié es droits advocat Angers, Charles Davy sieur du Hallay et ledit Philippe Hiret escuyer son fils chacun d’eux seul et pour le tout … Fait et passé audit Angers en la maison de ladite testatrice après midi en présence de honnorable homme Pierre Dugrat marchand Me apothicaire Robert Salantin marchand pannecotier Jean Anthoine Me menuisier Jean Cotelle et René Delalande demeurant audit Angers tesmoins, ledit Anthoine a dit ne savoir signer. Item ladite testatrice a déclaré que la moitié des bestiaux et sepmances qui sont à présent sur les lieux dont elle jouit pour son douaire et usufruit lui appartiennent et veut que sondit fils les ait et prenne après son décès, ensemble les bestiaux et sepmances qui sont aussi sur les lieux qui lui appartiennent à perpétuité elle a moitié des bestiaux et sepmances et veut que sondit fils les ait et prenne pareillement après sondit décès. »

Catherine Hiret cède un rente héritée de son oncle Olivier Hiret, 1646

J’ai fait depuis 30 ans les archives notariales et les chartrier pour y trouver des filiations. Parfois, certains actes anodins, comme celui qui suit, qui est en fait la revente d’une placement dont elle a hérité, donnent des filiations précises et certaines. Je connais depuis longtemps Catherine Hiret, qui est soeur de mon ascendant René Hiret, mais je suis toujours heureuse de lire un acte de plus donnant la filiation, et je me réjouins toujours d’avoir une preuve de plus. Mais, comme je fonctionne avec beaucoup d’empathie, je songe au bonheur que nous connaissons d’avoir une banque qui s’occupe de tout, car autrefois il fallais soi-même faire ses placements, et cela n’était pas rien, la preuve ici est le nombre important de débiteurs, soit 4 débiteurs, mais surtout leur éloignement du créditeur d’une part, et les uns des autres. Alors, toujours à cause de ma forte empathie, je revis à fonds les difficultés abominables qu’il y avait pour se faire payer de la rente, car les mauvais payeurs ont toujours existé.

Vous allez aussi oberver les signatures et surtout constater que Catherine Hiret savait signer comme sa mère Catherine Fouin, et je suis toujours très heureuse de voir les signatures si anciennes de quelques unes de mes ancêtres, car les femmes qui savaient alors signer étaient plutôt rares, et rassurez-vous je descends comme tous d’une majorité de femmes ne sachant pas signer, et j’ai uniquement quelques branches où la culture des femmes existait.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 mai 1646 après midy par devant nous Jacques Caternault notaire royal à Angers furent présents en leur personne establis et deument soubzmis Me René Pétrineau advocat au siège présidial de cette ville et demoiselle Catherine Hiret son épouse, de luy suffisemment autorisée devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de Saint Michel du Tertre, ladite damoiselle Hiret fille et héritière en partie de defunt Me Michel Hiret et dame Catherine Fouin et encore en partie de defunt Me Olivier Hiret sieur du Drul son oncle advocat au siège présidial, lesquels chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ni de biens, renonçant au bénéfice de division discussion d’ordre etc confessent avoir ce jourd’huy quité cédé délaissé et transporté et par ces présents quitent cèdent délaissent et transportent et promettent solidairement garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages à honnorable femme Anne Ganche veuve de honnorable homme Estienne Bazil vivant marchand Me apothicaire demeurant en cette ville dite paroisse St Michel à ce présente et acceptante qui a eu et pris audit titre de cession pour elle ses hoirs et ayant cause, savoir est la somme de 12 livres 10 sols de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle due auxdits sieur et damoiselle cédant par Me Paul Quiquere notaire demeurant en la paroisse (f°2) de Brain sur l’Authion et André Mestereau marchand demeurant à Bouchamps pour Symphorien Lemonier aussi marchand Me boucher demeurant en cette ville paroisse st Pierre et Me Nicolas Ledean demeurant à La Chapelle sur Oudon qui l’avoient créée et constituée audit defunt sieur Hiret par contrat de constitution passé par Me Louis Coueffé notaire royal en cette ville le 13 juin 1633, les arrérages d’icelle rente qui courent jusques au 13 juin prochain, lesdits sieur et damoiselle cédant se sont réservés, pour s’en faire payer par ladite Ganche ses hoirs et ayant cause servir et continuer par chacuns ans à l’advenir par lesdits Quipere, Mestereau, Lemonnyer et Ledean à compter dudit 13 juin prochain et en recevant d’eux l’admortissement lors qu’ils le feront ainsi qu’eussent fait et peussent faire lesdits sieur et damoiselle cédant avant ces présentes … et est faite cette  présente cession délais et transport dudit principal pour et moyennant la somme de 200 livres tz payée comptant par ladite Ganche auxdits sieur et damoiselle cédant… fait et passé audit Angers à notre tablier présents Jean Gastineau Jean Gault et Pierre Boullay clercs audit lieu témoins »