Jean Daigremont transige avec Etienne de La Touche, Craon 1540

pour un problème de voisinage qui semble bien être qu’Etienne de La Touche ait démoli ou fait démolir des barrières et claies qui appartenaient à Jean Daigremont.
Pour savoir situer les barrières, sans doute faudrait-il identifier la Touche, mais le nom est répandu. En tous cas, une chose est certaine, c’est surement dans le Craonnais.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 février 1539 (avant Pasques donc le 6 février 1540 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably honorable homme maistre Jehan Daigremont sieur du Chasteigner demeurant en la rue st Jehan Baptiste d’Angers d’une part,
et maistre Jehan Menard advocat à Angers au nom et comme procureur et soy faisant fort de maistre Estienne de La Touche sieur dudit lieu, advocat à Craon, auquel il a promis faire avoir agréable le contenu de ces présentes et en bailler à ses despens lettres vallables de ratiffication audit Daigremond dedans 15 jours prochainement venant à la peine de tous intérests d’autre part
soubzmectant lesdites parties esdits noms et qualités etc confessent avoir aujourd’huy accordé sur les despens dommages et intérests esquels ledit de La Touche par sentence de monsieur le sénéchal d’Anjou ou son lieutenant à Angers en dabte du 17 janvier dernier passé a esté condamné vers ledit Daigremont et contenu en icelle sentence en la manière qui s’ensuit
c’est à savoir que après que ledit Menard audit nom a informé ledit Daigremond que ledit de La Touche s’estoit dès le 30 janvier dernier passé délaissé de l’appel par luy interjecté et ladite sentence comme apert par acte passé soubz la cour de Craon signée P. Lereste et scellée en queue de cyre verte contenant ledit delays lequel il a baillé et délaissé entre les mains dudit Daigremond, ils ont ensemblement fait et composé pour lesdits despens dommages et intérests réffection de barrières et clayes et restablissement à la somme de 23 escuz sol de laquelle somme ledit Menard en a baillé et payé content audit Daigremont ung escu sol dont etc et le reste et parfait poyement de ladite somme de 23 escuz sol montant la somme de 22 escuz sol ledit Menard audit nom les a promis et promet et demeure tenu poyer et bailler audit Daigremont dedans le 15 avril prochainement venant et au moyen de ce et ledit poyement fait ledit Daigremond s’est tenu et tiend à content et bien poyé desdits despens dommages et intérests par ladite sentence et en a quité et quité le dit de La Touche
et au cas que ledit de La Touche ne poye ledit 15 avril prochainement venant réffection de barrières et clayes et restablissement dommages et intérests, demeure ladite sentence en sa force et vertu
ces présentes sont et demeurent nulles s’il plaist audit Daigremond,
auxquelles choses dessus dites tenir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties esdits noms et qualités etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honorables hommes et saiges maistres Guillaume Chailland et Guy Lasnier licenciés ès loix tesmoings
fait et passé à Angers les jour et an susdits

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Macé Daigremont échange un quartier de vigne, Saint Barthélémy 1528

j’ai plusieurs actes mineurs sur mon ancêtre Macé Daigremont, que je vais tout de même mettre ici, car on ne sait jamais une lumière pourrait en jaillir !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 mai 1528 en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement estably honorable homme et saige Me Macé Daigremont licencié ès loix d’une part et Gervaise Levayer vigneron paroisse de St Berthelemée lez Angers d’autre part, soubzmectant lesdites parties etc confessent avoir aujourd’huy fait les eschanges constreschanges et permutation des choses héritaulx cy après
c’est à savoir que ledit Daigremont a baillé et baillé par ces présentes en eschange et permutaiton audit Levayer qui a prins et accepté pour luy ses hoirs etc …
la tierce partie par indivis de trois quartiers de vigne ou environ assis au cloux de Pihardy dont les deux autres parties appartiennent à Mathurin Maillot joignant lesdits trois quartiers des deux coustés et aboutés d’un bout aux vignes dudit Maillot et d’autre bout au chemin tendant de la Mocqueterye à Angers, tenuz du fyet et seigneurie d’Augrefain aux debvoirs anciens et accoustumés
et en rescompance constreschange et permutation ledit LeVayer a baillé et baille par ces présentes audit Daigremont qui a prins et accepté pour luy ses hoirs une planche de vigne contenant demy quartier de vigne ou plus assise au cloux de vigne nommé la Panenière en ladite paroisse st Berthelemée joignant d’un cousté et aboutant d’un bout aux vignes de feu Guillaume Pineau et d’autre vousté aux vignes de Jehan Machefer, tenue du fyef de Verrières à 2 sols 6 deniers tz de rente pour toutes charge quelconques
transportant etc et est fait ce présent eschange contreschange et permutation par l’une des parties à l’autre pour ce que très bien leur a pleu et plaist
auxquels eschanges contreschanges et tout ce que dessus est dit tenir etc et à garantir etc et aux dommages obligent lesdites parties etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce Me Pierre Deshayes licencié es loix Denys Nyvard bachelier ès loix tesmoings
fait et donné à Angers en la maison dudit Daigremont les jour et an susdits

PS :
Le 21 mai 1528 en notre cour royale à Angers personnellement estably Me Pierre Deshays bachelier ès loix soubzmectant etc confesse debvoir et loyauemet estre tenu et encores promet rendre et paier à honorable homme et saige Me Macé Daigremont licenciè es loix la somme de 20 livres tz dedans le jour et feste de Pasques prochainement venant à cause et par raison de prix et loyal preste fait par ledit Daigremont audit Deshayes scavoir est en présence et à vue de nous de la somem de 8 livres 15 sols et la somme de 11 livres 5 sols laquelle ledit Daigremont a promis payer en l’acquit dudit Deshays à Gervaise Levayer paroisse de St Berthelémée en faisant lequel paiement ledit Daigremont et moyennant iceluy acquit ledit eschange s’est tenu à content de ladite somme
à laquelle somme de 20 livres tz rendre et paier etc et aux dommages etc oblige ledit Deshays soy ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
Présents à ce Me Denys Nyvard bachelier ès loix et Jehan Mauczais tesmoings
fait et donné en la maison udit Daigremont les jour et an susdits

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Macé Daigremont était proche parent de René et Jean Daigremont, Angers 1534

L’acte est court, mais très parlant, et comme ce qu’il dit est assez indirect, je vais vous le commenter longuement.

  • Les partages évoqués ont disparu
  • Lorsque j’ai vu cet acte en salle de lecture aux Archives à Angers, inutile de vous préciser que la mention « par nous passés ce jourd’huy » m’a sautée aux yeux. Or, cet acte était à la fin de la liasse d’archives, et je n’avais rien vu de tel. J’ai donc aussitôt refait le tout calmement et longuement, en vain. Par contre, on peut ajouter que la cote E121 est dépuis plus de 20 ans en cours de classement, et que certains actes seraient encore susceptibles d’apparaître, mais ce sera alors tout chamboulé dans les cotes, et ma vie finissante ne suffira à tout refaire, si toutefois les Archives ne mettent pas encore 20 ans pour terminer ce classement. Donc, je dois dire Adieu, de mon vivant, à tout espoir de trouver cette succession.

  • Succession de feu René Daigremont
  • Les partages disparus, mais évoqués dans ce bref acte, sont ceux de René Daigremont.
    Ce qui signifie que Macé Daigremont, décédé avant juin 1533, et représenté par sa veuve, Marguerite Furet, au nom de tous leurs enfants mineurs, était héritier de ce René Daigremont, qui était donc proche parent, mais le lien n’est pas précisé.

  • Jean Daigremont
  • est aussi héritier de René Daigremont, et on a même ici sa signature, et les signatures sont un outil d’identification lorsqu’on a plusieurs actes les portant

  • Françoise Potin sous la curatelle de Jacques Davy
  • Manifestement cette Françoise Potin était aussi héritière, mais comment ?
    Pourtant, je dois avouer ici que parfois c’est en remontant les collatéraux qu’on remonte les siens, donc, si on trouve la trace de Françoise Potin, et l’explication de ses liens Daigremont, on aura sans doute une explication concernant nos Daigremont, car nous cherchons une preuve des liens filiatifs entre Macé, Jean et René, en tous cas c’est désormais certain pour moi, au vue du petit acte qui suit, qu’ils sont tous trois proches parents.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 11 janvierl 1533 (avant Pâques, dont le 11 janvier 1534 n.s.) (Huot notaire Angers) comme ainsi soit que en faisant les partaiges et division des choses héritaulx demeurez de la succession de feu Me René Daigremont entre Me Jehan Daigremont, honneste femme Marguerite Furet veufve de feu Me Macé Daigremont en son vivant licencié ès loix ès qualités contenues ès lettres desdits partages par nous passés ce jourd’huy, et Jacques Davy curateur de Françoise Potin, icelle Furet ne soit subjecte au garantaige desdits partaiges sinon en tant et pour tant que ceulx dont elle a les droits et s’est (fait) forte par lesdits partages leur (faire avoir) agréable, ce néanmoins, a esté convenu et accordé entre lesdites parties ce que s’ensuit
    pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers ont esté etsablis lesdits Daigremont Furet et Davy esdits noms soubzmectant etc confessent avoir convenu et accordé que chacun d’eulx sera tenu au garantage desdits partaiges ou cas que dedans trois ans ceulx dont ladite Furet a les actions et s’est fait fort discordent lesdits partaiges demeure ladite Furet tenue en certiffyer lesdits Daygremont et Davy dedans ledit temps
    et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
    présents à ce honorables hommes et saiges maistres Jehan Bonvoisin et Pierre Doysseau licencié ès loix tesmoints
    fait et passé audit Angers en la maison de ladite Furet les jour et an susdits

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    Macé Daigrement emprunte 88 livres, Angers 1531

    ce qui n’est pas une très grande somme, mais ce petit acte nous apprend qu’il est proche parent de René Guyet sergent royal à Etriché, enfin que je suppose proche parent, car il est caution.
    Macé Daigremont a épousé Marguerite Furet fille de Jean et de Jeanne Grimaudet laquelle était fille de Raoulet et Yvonne Guyet mariés vers 1475 ou avant.

    En outre, on découvre à la fin le nom d’un Jean Daigremont témoin, et je vous ai mis ces 2 passages pour que vous voyez bien. Hélas, le notaire n’a fait signer que les emprunteurs et pas les prêteurs et témoins. Ce Jean Daigremont pourrait être celui qui est sieur de la Suardière, et dont nous ne savons toujours pas le lien avec Macé Daigremont.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 15 juin 1531 en notre cour royale à Angers endroit (Cousturier notaire) personnellement estably honorable homme et saige maistre Macé Daigremont licencié en loix sieur des Vallées paroissien de sainct Pierre d’Angers et René Guyet sergent royal à Estriché,

    soubmectans euls et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir vendu et octroyé et encores vendent
    à vénérables et discrets les chanoines et chapitre de l’église collégiale monsieur saint Maurille d’Angers ès personnes de maistres Jehan Denpuen ? et Jehan Vincent prêtre chanoines de ladite église présents lesquels es noms et comme stipulants desdits chanoines et chapitre ont achacté et achactent pour eulx leurs successeurs etc la somme de 7 livres 2 sols tournoiys de rente annuelle et perpétuelle que lesdits vendeurs et chacun d’eulx ont promis promettent et sont et demeurent tenus payer servir et continuer par chacun an à l’advenir auxdits de st Maurille à la main de leur boursier et receveur de la grande bourse de ladite église franche et quite en ceste ville d’Angers aux 15 des mois de septembre décembre mars et juin par quarte partie et esgalle part, le premier terme commençant au 15 septembre prochainement venant et à continuer
    laquelle rente lesdits vendeurs et chacun d’eulx ont assise et assignée assient etc sur chacune pièce seule et pour le tout o puissance d’en faire assiette etc
    et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 88 livres 15 sols tz payés comptés et nombrés par lesdits achacteurs stipulants susdits auxdits vendeurs qui ladite somme ont eue prinse et receue en présence et à veue de nous en monnaie etc et dont etc et les ont quicté et quictent etc
    et est dit que au cas que pour raison de ladite rente ou autre cause en dépendant l’un desdits vendeurs est poursuivy par procès ou autrement et combien qu’il y eust plet contesté ce néanmoins les dits de saint Maurille pourront poursuyvre les autres coobligés ainsi qu’ils verront à faire
    à laquelel vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et ladite rente payer etc et les choses de l’assiette d’icelle rente garantir etc dommages etc obligent et chacun d’eulx seul et pour le tout etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division etc foy jugement et condemnation etc
    présents à ce Pierre Mesmer sergent royal et Me Jehan Daygremont et Guillaume Delanoe tesmoins


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    Jean Daigremont cède des vignes près de Bouchemaine, que Nicolas Prieur avait engagées, 1546

    et dans le bornage, ces vignes voisinent celles de feu Macé Daigremont, lequel est mon ancêtre. Mais hélas, on apprend que Jean Daigremont les a acquises l’annnée précédente de Nicolas Prieur, car le plus souvent le bornage donne les partages entre héritiers, et on aurait dont pu croire Jean Daigremont proche de Macé, ce qui est par ailleurs possible compte-tenu du métier de tous les 2, à savoir licencié ès loix.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 27 août 1546 en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably honorable homme maistre Jehan Daigremont licencié ès loix demeurant à Angers soubzmectant confesse avoir aujourd’huy quicté céddé délaissé et transporté et encores quicte etc à honorable homme sire Macé Guitier commis à la recepte des aydes et tailles en l’élection d’Angers à ce présent stipulant et acceptant qui a prins et accepté prend et accepte par cesdites présentes pour luy ses hoirs
    2 quartiers de vigne et quartier de terre ou environ sis ou cloux des Basturières en la paroisse de St Lau les Angers joignant d’un cousté au grand chemyn tendant d’Angers au Port Thibault tyrant au rivaige de Bouchemayne d’autre cousté aux vignes des Papiaulx aboutant d’un bout aux terres de la closerye de la croix Verd appartenant à Jehanne Ragot et d’autre bout au rivaige de Bouchemayne
    avec une planche de vigne sise audit cloux des Basturières ? contenant 3 quartiers joignant d’un cousté aux vignes de feu Jehan Brule ? d’autre cousté la vigne feu Macé Daigremont ainsi que lesdites choses se poursuivant et comportent et que ledit Daygremont a par cy davant acquis lesdites choses de Nicollas Prieur comme apert par contrat fait et passé par nous notaire soubzsigné le 20 août 1545
    transporté etc et est faite cedit présent délays cession et transport pour le prix et somme de 101 livres 10 sols tz poyés et baillés comptés et nombrés content en présence et au veue de nous par ledit acheteur audit Daigremont qui les a euz prins et receuz en or et monnaie dont etc
    et davantaige a esté et est faut cedit présent délays cession et transport à charge dudit Guitier de garder audit Prieur la grâce et faculté de rescoucer et rémérer lesdites choses céddées et transportées comme dit est prorogée par ledit Daygremont audit Prieur laquelle dure
    et aussi à la charge dudit Guitier de poyer et continuer à la seigneurie de Clavurerie ? dont lesdites choses sont tenues 7 solz 6 deniers tz de cens rente et debvoir deuz pour raison desdits choses
    et pour tout garantaige lesdites choses cédées et transportées comme dit est ledit Daigremont a baillé audit Guitier le contrat de l’acquest par luy fait desdites choses dudit Prieur, ce que ledit Guitier a accepté sans ce que ledit Daigremont soit tenu luy en porter aucun garantaige réservé de son faict, ne en aucune restitution de prix pour ce baillé
    auxquelles choses dessus dites tenir etc oblige ledit estably etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
    présents à ce honorables hommes maistres Guillaume Chailland et Guillaume Juffé licenciés ès loix demourans à Angers tesmoings
    fait et passé audit Anges les jour et an susdits

      et Huot n’a pas fait signer

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    Macé Daigremont, procureur de Gabriel Baraton, cèdde une rente, Angers 1532

    le montant est élevé, car en 1532 nous sommes bien avant plus d’un siècle de dévaluation, et la vente atteint la coquette somme de 1 850 livres.
    L’acheteur n’est autre que le beau-frère de Macé Daigremont, René Furet, puisque l’épouse de Macé Daigremont est Marguerite Furet, ce qui me rattache aux Furet puisque je descends du couple de Macé Daigremont et Marguerite Furet. Il est licencié ès loix, mais manifestement comme la plupart de ses contemporains, il fait des affaires pour compléter ses revenus.
    La famille Furet est une famille de marchands drapiers, tout comme d’ailleurs François Fouquet l’ancêtre de Nicolas Fouquet. C’est un métier qui gagne bien sa vie, et René Furet fait beaucoup d’affaires à en croire le nombre élevé d’actes notariés que je trouve le concernant.

      Voir mes travaux sur les Furet et les Daigremont.

    Vous trouverez également mes travaux sur la famille BARATON dans mon étude sur le prieuré Saint Blaise de Noyant la Gravoyère.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 20 juin 1532 (Huot notaire Angers) En la cour du roy notre sire à Angers personnellement estably honorable homme Macé Daigremont licencié ès loix demourant à Angers au nom et comme procureur spécialement constitué quant à ce faire passé consentir et accorder la vendition et contrat cy après de noble et puissant seigneur messire Gabriel Baraton chevalier seigneur de Mantgauguyer Valesnes Rivarenes et Montigny ainsi que ledit procureur nous a présentement monstré et fait aparoir par ses lettres de procuration passées en la cour de la chastellenye de Montgauguier le 27 février 1531 (avant Pasques donc 1532 n.s.) signées Baraton et Lommier pour notaire et tabellion et scellé sur double queue de cyre verte l’original de laquelle procuration est demouré es mains de l’achacteur cy après nommé qui luy a esté baillé et livré en notre présence par ledit Daigremont procureur susdit
    soubzmectant ledit Daigrement procureur dessus dit ledit seigneur de Montgauguier ses hoirs avecques tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et avenir ou pouvoir etc confesse avoir aujourd’huy audit nom et qualité et par verdu de sesdites lettres de procuration et pour ledit seigneur de Montgauguier vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores etc vend quite cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritage
    à honorable homme sire René Furet marchand de draps de soye demourant à Angers à ce présent acceptant et ce stipulant qui a prins et accepté et achacté pour luy ses hoirs etc dudit Daigremont audit nom
    la somme de 70 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente, avecques les arréraiges d’icelle qui en sont deuz et eschus jusqu’à ce jour, quelle ernte ledit sieur de Montgauguier avoit droit d’avoir et prendre par chacun an au jour et feste de Noel sur le lieu terre et seigneurie de Champiré Baraton et généralement sur tous et chacuns les autres biens et choses de feu noble et puissant Olivier Baraton en son vivant seigneur de la Roche Baraton baron d’Ambrières et sire dudit Champiré comme appert par les lettres de contrats de constitution de ladite rente passées soubz la cour de Pouencé le 29 décembre 1517 signé P. Esveillard lesquelles lettres ledit Daigrement audit nom a présentement baillées et rendues audit Furet pour soy faier payer à l’advenir d’icelle dite rente
    transportz etc et est faite ceste présente vendition deleys quictance cession et transport par ledit Daigremont audit nom audit Furet pour luy ses hoirs etc pour le prix et somme de 1 850 livres tournois laquelle somme ledit Furet a promis et par ces présentes promet doibt et demeure tenu rendre payer et bailler audit sire de Montgauguier ou audit Daigremont audit nom franche et quite dedans deux ans prochainement venant
    à laquelle vendition deleys quictance cession et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc et ladite somme de 70 livres tz de rente et addéraiges susdite ainsi vendue comme dit est garantir etc et ladite somme de 1 850 livres tz rendre et payer etc et aux dommages l’un de l’autre amendes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacune en tant et pour tant que luy touche scavoir est ledit Daigremont iceluy sieur de Montauguier ses hoirs avecques tous et chacuns les biens et choses de sadite procuration présents et avenir et ledit Furet soy ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant par devant nous lesdites parties etc et de tout etc foy jugement et condemnation etc
    ce fut fait et passé audit Angers en la maison dudit Daigremont les jour et an susdits

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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