La chapelle de la pie qui parle, Angers 1602

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 16 juillet 1609 en la court royal d’Angers endroict par davant nous Jehan Bauldry notaire héréditaire d’icelle personnellement establiz René Milepied tailleur d’habits demeurant en ceste ville paroisse Sainte Croix au nom et comme procureur et soy faisant fort de René Chenu escuyer sieur de la Fretelière d’une part
et damoiselle Anne de la Grezille femme et espouze de Claude Dubois escuyer sieur d’Argonne tant en son nom que comme ayant charge dudit sieur d’Argonne et autorisée de luy pour cest effect ainsi qu’elle a déclaré demeurant audit lieu d’Argonne paroisse de Joué d’autre part soubzmectant respectivement esdits noms eulx leurs hoirs ou pouvoir etc confessent avoir fait et font entre eulx ce qui s’ensuit
c’est à savoir que ledit Milepied audit nom a ceddé et cèdde auxdits sieur et damoiselle d’Argonne le bail à louage du logis de la chapelle de la pie qui parle situé en la cité d’Angers cy devant faict audit sieur de la Fretelière par le chapelain d’icellle ou aultre ayant les droits dudict chapelain et ce pour ung an seulement qui reste à jouir et escheoir dudit bail à commencer de la St Jehan Baptiste dernière et finir à la St Jehan Baptiste prochaine
à la charge desdits sieur et damoiselle d’Argonne de payer et acquiter le prix dudit louage audit chapelain ou autre qu’il appartiendra aulx termes mentionnez audit bail et en acquiter ledit sieur de la Fretelière
ensemble de réparations dudit logis pour le regard de la terrasse vitre et carreau seulement desquelles réparations ladite damoiselle s’est dès à présent contentée et contente déclarant les avoir veuz et visitées

    la maison d’un métayer ou d’un closier, voire d’un meunier, n’en a pas tant à cette époque, et les fenêres n’ont pas de vitres chez eux. Voyez mes pages sur l’habitat.
    Et attention à la terrasse, qui est l’un des plus grands faux amis que je connaisse !

et à ce tenir et garantir etc dommages etc obligent lesdits establiz respectivement esdits noms eulx leurs hoirs etc avec tous et chacuns leurs biens etc à prendre vendre etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers à notre tabler présents Jacques Villiers Me sellier Ollivier Mareau et Charles Godron praticiens demeurant audit Angers tesmoings, lequel Milepied a dict ne scavoir signer.
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Quittance de René de Ballodes pour 450 livres, Angers 1595

Les obligations, et leur amortissement ou les problèmes de paiement de la rente, attestent le plus souvent des liens entre toutes les parties. Mais j’avoue qu’ici les liens me paraissent difficiles à éludicer, d’autant que l’histoire aussi est compliquée, car si j’ai bien compris ils se sont mis à plusieurs pour payer une métairie à La Cornuaille quelques années plus tôt.
Bref, cet acte a le mérite néanmoins de nous apprendre qu’en 1595 René de Ballodes vivait à la Rachère, et nous avions vu ces jours-ci que sa famille avait vendu cette terre, manifestement rachetée. La Rachère, pour mémoire, relevait du Bois-Bernier.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E4269 – Voici la retranscription : Le 7 septembre 1595 en la cour du roy notre sire encroit par devant nous (Grudé notaire) personnellement estably noble homme René de Ballodez tant en son nom que comme soy faisant fort de damoiselle Loyse de La Forest son espouze et honneste homme Hieremy Bellanger aussi tant en son nom que pour et au nom de Jehanne Lemesnier sa femme, et Pierre Mesnier filz de Jehan Mesnier et de deffunte Renée de La Forest demeurant savoir ledit de Ballodez au lieu de la Rachère paroisse de Noëllet, lesdits Bellanger et Mesnier en la paroisse de Chantossé, soubzmetantz esdits noms et qualitez et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir aujourd’huy eu et receu de Françoys Duboys escuyer sieur de la Farbe mary de damoiselle Renée Rouxele héritière par bénéfice d’inventaire de deffunt François Rouxel escuyer vivant sieur de la Pluvig ? près Le Mans et noble homme René Michel sieur de la Roche et des deniers dudit Duboys comme il a déclaré la somme de 150 escuz sol evaluez à la somme de 450 livres restant de la somme de 500 livres deue audit de Balodes audit nom et auxdits Mesniers par obligation passée par Sébastien Royer notaire soubz la court de Candé le 14 décembre 1588 suivant la sentence obtenue par lesdits de Balodes et Jehan Mesnier père dudit Pierre et ledit Bellanger à l’encontre de Françoys Symon escuyer curateur aux causes de ladite Rouxele donnée au siège présidial d’Angers le 6 février 1593 et pour les causes à plein mentionnées par ladite sentence quelle somme de 450 livres lesdits establiz ont eue prinse et receue en présence et a veue de nous en quartz d’escu jusques à concurrence de ladite somme dont ils se sont tenuz à contant et en ont quité et quitent lesdits Duboys et Michel et lesquels establiz esdits noms ont dit recepvoir lesdits deniers sur les dommaiges intérestz et despens esquelz ledit Duboys audit nom est vers eux condamné par sentence décernée audit siège présidial d’Angers le 4 avril dernier et lequel Michel a dict pour ledit Duboys faire ledit payement pour ladite somme principalle de 500 escuz et auquel Michel pour ledit Duboys ledit Bellanger à présentement baillé une copie de ratiffication de ladite somme de la vendition du lieu et mestairie du Tertre sise en la paroisse de la Cornuaille faite audit defunt François de (effacé) par ledit de Balodes et sa femme lesdits Jehan Mesnier et Bellanger esdits noms pour le payement de la somme de 550 escuz …

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Amortissement de rente par Mandé de Chazé, le même jour que sa vente du Bois-Hubert, 1539

Noua vons vu le 2 août dernier sur ce blog, Mandé de Chazé vendre une partie du Bois-Hubert. Voici, le même jour, chez le même notaire, la raison de cette vente, qui est en effet utilisée pour amortir une rente obligataire.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 octobre 1535 en la cour du roi notre sire à Angers par devant nous (Oudin notaire royal Angers) endroit personnellement estably honneste personne Guillaume Duboys marchand apothicaire demeurant en ceste ville d’Angers tant en son nom privé que comme tuteur naturel de Charles Duboys fils dudit Guillaume Duboys et de défunte Renée Colin en son vivan mère dudit Charles Duboys héritier à cause de sadite mère de défunts Julien Colin l’aîné et de Julien Colin le jeune, soubzmetant ledit Guillaume Duboys èsdits noms que dessus et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens luy ses hoirs etc confesse avoir esdits nom ce jour eu et reçu de noble Mandé de Chazé seigneur du Bois Bernier demeurant en la paroisse de Noellet lequel Sr du Bois Bernier en vertu de grâce et faculté de réméré qui encore dure par prorogation ainsy que ledit estably a ce jour cognu et confessé par devant nous, qui luy a payer compté et nombré comptant en présence et au vu de nous audit Duboys qui auxdits noms a pris et receu présentement comme dessus dudit de Chazé la somme de 392 livres 13 sols 4 deniers pour la rescousse de la somme de 23 livres 10 sols tz de rente estant sur partie de la somme de 26 livres tournois aussi de rente créé et constituée par ledit Mandé de Chazé audit défunt Julien Colin l’aîné par trois contrats passés sous la cour de La Chapelle Glain mesme deux d’iceux scavoir l’ung touchant la somme de 18 livres tz de rente par G. Guiboust et P. Morin le 15 juin 1528 et l’autre de la somme de 76 livres ausis de rente par R. Morel et P. Morin le 18 may 1529 et depuis rédigé en forme et signé J. Gauvrait et G. Boyron P. Quinsson et une de laquelle somme de 312 livres pour ladite rescousse et amortissement de ladite rente dessus déclarée par ledit Guillaume Duboys esdits nom que dessus et en chacun d’iceulx s’est tenu et tient à comptant etc et en acquitte et quicte et promis acquitter ledit de Chazé ses hoirs etc envers et contre tous, et au moyen de ce est demeuré ladite rente de 23 livres 10 sols esteinte et partie de ladite somme de 27 livres 10 sols de rente pour bien et duement rescoussée et admortie par iceluy de Chazé et lesdits contrats de ce faits et passés nuls, cassés et de nul effet et valeur et est ce fait et au moyen de grâces et rallongements d’icelles qui encore durent comme dit est rescoussé et amortir lesdites rentes, ainsi que lesdites parties ont respectivement cognu et confessé etc son demeurés à ung et d’accord par devant nous pour les arrérages de ladite rente echue de tout le passé, ledit Dubois esdits noms en a quicté et quitte ledit de Chazé moyenant la somme de 110 livres que ledit de Chazé luy a payée ce jour comptant et en notre présence et à vue de nous et dont il s’est tenu à contant et bien payé et moyennant outre que ledit de Chazé a quicté ledit Dubois esdits noms des sommes de deniers que ledit de Chazé lui auroit baillé en dépôt et garde par avant ce jour et en quelque manière que ce soit

    Voit l’état des travaux sur la famille de Chazé du Bois-Bernier

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Rente viagère pour Michel Dubois, sans hoirs, 1658, Avénières

La rente viagère est une chose qui me surprendra toujours ! Question de chance !

Celle-ci me surprend encore plus, car Michel Dubois n’a plus grand bien à donner à ses frères, soeurs, et neveux, mais par contre de grands besoins pour subvenir à son entretien. Est-il impotent ? on peut le supposer.
En tout cas, la somme qu’il demande et obtient est élevée par rapport au montant de ses biens, alors on peut supposer que ses héritiers colllatéraux ont compris qu’il n’en avait plus pour longtemps à vivre ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 22 novembre 1658 après midi devant nous Jean Barais notaire du comté de Laval y demeurant ont esté présents et duement establys Michel Dubois Sr de la Rousselière d’une part

et Ollivier Dubois Sr de la Flecherie faisant tant pour luy que François Dubois Sr du Boullay son frère auquel il a promis faire agréer et ratiffier ces présentes et en fournir acte de ratiffication vallable toutefois et quantes ces présentes demeurant néanlmoins en leur force et vertu, Jean Dubois Sr de Barbe Jacques Dubois Sr de Maugere Me Jean Heaulme prêtre et Guillaume Davazé Me apothicaire mary de Guillemine Heaulme lesdits les Heaulmes enfants issus du mariage de Jean Heaulme et de défunte Guillemine Dubois, et Michel Quehery Sr du Pressoir mari de Perrine Dubois
tous lesdits Dubois frères et sœurs demeurant tous paroisse d’Avenyères fors lesdits Ollivier Dubois et Davazé demeurant paroisse de St Vénérant d’autre part

entre lesquels parties a esté fait ce qui ensuit, c’est à scavoir que ledit Michel Dubois considérant l’estat et indisposiiton de sa personne et que son revenu n’estoit pas suffisant pour le nourrir entretenir et subvenir aux incommoditez et maladies dont il est affligé a prié et requis lesdits les Dubois et Heaulmé ses frères et sœurs et nepveux et présomptifs héritiers de vouloir accepter dès à présent la démission de la propriété de ses biens consistant en 105 L de rente foncière à luy deue sur la mestairie du Hault Boullay pour le fond baillé à ladite rente par contrat reçu devant nous notaire audit Jean Dubois Barbe, en 55 L 11 sols de rente constituée à son profit par ledit Dubois Flecherie et pareille rente de 55 L 11 sols par ledit François Dubois ses frères par deux contrats reçus aussy par nous et la somme de 100 L restant de 300 L à luy due par ledit François Dubois pour retour de partage
pour en disposer par sesdits frères sœurs et nepveux ainsi qu’ils verront bon et tout ainsi que de leurs autres biens et effets et luy vouloir faire et continuer à l’advenir une pension honneste laquelle excédat le revenu et intérets de ses deniers et rentes constituées,
à quoy lesdits les Dubois Quehery et Heaulmé et Davazé frères et nepveux d’iceluy Michel inclinant, lesdites parties par l’advis de leurs parents et amis ont fait le contrat et traité tel qui ensuit

c’est à scavoir que ledit Michel Dubois a délaissé ceddé et transporté à perpétuité et à toujours mais irrévocablement auxdits Olivier, François, Jean et Jacques les Dubois, Quehery et Perrine Dubois sa femme, audit Me Jean Heaulmé, Davazé et Heaulmé sa femme, qui ont accepté pour eulx leurs hoirs et ayant cause tous et chacuns ses biens consistant en dites rentes foncières constituées cy-dessus mentionnées et en ladite somme de 100 L pour en jouir et disposer dès à présent et à commencer du jour de Toussaint en pleine propriété comme de leurs autres biens et héritages

à condition de luy faire, payer et continuer à l’advenir chacuns ans la somme de 300 L de rente et pension viagère payable à la fin de chacune année le premier payement commençant au jour de Toussaint prochain et ainsy continuer d’année en année et de tenir entretenir ainsi qu’elles écheront pendant la vie dudit Michel Dubois, laquelle demeurera esteinte et admorty par la mort d’iceluy Michel Dubois
moyennant quoi ledit Michel Dubois a renoncé et renonce à la propriété de tous et chacuns ses biens et à rien prétendre en plus avant que sadite pension n’y de venir à l’encontre des présentes pour quelque cause et soubz quelque prétexte qu’il puisse estre
au payement et continuation de laquelle rente et pension viagère se sont lesdits Dubois Quehery Heaulmé et Davazé obligez chacun d’eulx en droit foy etc personnellement etc chacuns leurs biens présents et advenir généralement quelconques et pour faire le payement de laquelle rente viagère ledit Olivier contribura de la somme de 68 L 12 S, ledit François Dubois de 74 L 3 S, ledit Jean Dubois 118 L 1 S, Jacques Dubois 13 L 1 S, ledit Quhery pareille somme de 13 L 1 S, et lesdits Heaulmé et Davazé de pareille somme de 13 L 1 S
faisant lesdites sommes celle de 299 L 19 S au moyen de quoi iceulx Ollivier François et Jean les Dubois demeurent deschargés de la continuation de la rente par eulx due mesme ledit François Dubois de l’intérest des 100 L qu’il doibt audit Michel pendant la vie d’iceluy Michel comme faisant partie des sommes cy-dessus, dont ils contribuent à ladite rente de 300 L jusqu’au décès d’iceluy Michel, auquel temps ils feront raison aux dessusdits leurs cohéritiers
desquelles rentes ils demeurent quites vers ledit Michel Dubois jusques à cejour, ledit Michel ayant recogneu en avoir esté satisfait et payé,
et à l’entretien des présentes lesdites parties se sont respectivement soubmises et obligées dont à leur requeste et de leur consentement les avons jugées
fait et passé audit Laval en présence de Me Jacques Leclerc et Jean Jourdan demeurant audit Laval
Ils signent tous.

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