Insinuation du contrat de mariage d’Etienne Coursier et Françoise de Scépeaux

L’acte qui suit est extait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 1B160 insinuations – Voici la retranscription de l’acte : Sachent tous présents et advenir que le sabmedy après midy 28 mai 1605 comme propos et traité de mariage sont entre noble homme Estienne Coursier seigneur de la Richardière demeurant à sa maison seigneuriale de la Brosse paroisse de Méral d’une part,
• et damoyselle Françoyse Despeaux fille de deffuntz nobles personnes François Despeaux et de damoyselle Jacquette de La Tousche vivant sieur et dame du Couldray de la Cherbonnerye demeurant au lieu et maison seigneuriale de la Cherbonnerye paroisse de Ballotz d’autre part,
• ont esté faictz les accords et conventions de mariage telz que cy après s’ensuit pour ce est il que en la court de Craon endroit par devant nous Jehan Cherruau notaire d’icelle et y demeurant ont esté présents et personnellement establiz ledit Coursier seigneur de la Richardière et ladite Despeaux soubzmettans respectivement eux leurs hoyrs et ayant cause avecques tout et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et futurs quelz qu’ils soyent confesent de leurs bonnes volontez sans contrainte avoir convenu et accordé en traitant dudit mariage lequel autrement n’eust esté faict ny accomply comme cy après s’ensuict c’est à scavoir que ledit Coursier et ladite Despeaux en la présence et authorité de noble homme René Despeaux escuyer sieur du Couldray fraire (frère) aisné de ladite Françoyse Despeaux et noble homme Charles Cybel escuyer seigneur de la Robertière et de damoyselle Magdelayne des Cées sa compaignes et espouze ladite des Cées (Descrées ?)

    Voir mon étude de la famille CYBEL qui résida à La Jaillette
    Voir mon étude de la famille de Scépeaux qui résida à La Jaillette

sœur de mère de ladite Françoise et autres ses parents cy après nommez ont promis mariaige l’un à l’autre et iceluy mariaige consommer et solempniser en face de esglize quant l’un en sera requis par l’autre
• et a ledit Coursier pris et prend ladite Françoise Despeaux avecques ses droictz noms raisons et actions après le partaige faict par ledit René Despeaux à ladite Françoyse sa sœur des biens demeurez des successions de leurs deffunctz père et mère par lequel entre autres choses est demeuré à ladite Françoyse le lieu et métairie de la Fournelière en la paroisse de Saint Saturnin en ce qui en appartenoict auxdits deffunctz et 20 livres de rente que luy doibt par chacun an ledit René Despeaux au désir de leurs partaiges

    Françoise de Scépeaux, qui est cadette, a donc l’équivalent de 100 livres de rente par an environ, en comptant les revenus de la métairie. C’est une aisance comparable à celle d’un petit marchand, mais à l’abris du besoin, toutefois en vivant modestement, mais je suppose qu’Etienne Coursier possède un peu plus ? Donc, les deux fortunes ajoutées, ils ont de quoi vivre, même sans travailler…

• au parsur ledit Coursier a donné et donne par ces présentes à ladite Françoyse sa future espouze elle présente et acceptante pour elle ses hoyrs et ayant cause tous et chacuns ses meubles noms raisons actions réputez pour meubles lors de son décès à perpétuité et ses acquestz et le tiers de son patrimoine aussy à perpétuité selon le pouvoir de la coustume et au cas qu’il n’ay auroit enfants procréez de leur chair lors dudit décès ledit don des acquestz et patrimoine est par usufruit
• et aussy au cas que ledit Coursier survivroit ladite Françoyse Despeaux en ce cas ladite donnaison n’aura aulcun effect
• et a ledit Coursier aussy constitué douaire coustumier à ladite Despeaux sa future espouse cas de douaire advenant et tout ce que dessus a esté ainsy stipulé et accepté par lesdites parties
• et pour publier et registrer ces présentes partout où il appartiendra et en requérir acte ont lesdits establiz constitué et constituent le porteur ou porteurs de ces présentes leur procureur spécial et généralement de procurer pour eux tout ce que procureurs deument fondez peuvent et doibvent etc…

    il est un fait que très peu de contrats de mariage sont insinués, et je vois rarement dans les contrats de mariage des minutes des notaires cette clause prévoyant un procureur pour aller faire insinuer l’acte

• Le contrat de mariage cy dessus a esté leu et publyé en jugement la court et juridiction ordinaire de la sénéchaussée d’Anjou et siège présidial d’Angers tenant Me Françoys (blanc) auquel a esté décerné ce présent acte et ce fait a esté insignué au papier des insignuations dudit greffe pour y avoir recours quand besoing sera sonné par devant François Lanier conseiller du roy lieutenant général de Mr le sénéchal d’Angers le 27 juin 1605

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