François Douesneau en affaires avec les Leverrier, Château-Gontier 1528

Il s’agit toujours de mon ancêtre François Douaneau, dont le nom a toutes les orthographes possibles et imaginables et cette foit DOUESNEAU chez le notaire HUOT à Angers. Nous l’avions vu il y a quelques jours aussi orthographié DENEAU par un autre notaire d’Angers, mais dans le registre paroissial de Château-Gontier il y a de tout, y compris DOISNELLE pour les filles.
Ici, il est en affaires avec un prêtre de Château-Gontier, donc tous les deux sont de Château-Gontier, qui est une ville importante et pourtant ils sont venus traiter à Angers et j’ai beau depuis 20 ans trouver dans les notaires d’Angers tant d’actes de tout le Haut-Anjou d’alors, je suis encore surprise.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 décembre 1528 (Jean Huot notaire Angers) en notre cour royale à Angers etc personnellement establiz chacun de vénérable et discrète personne Me Lancelot Leverrier prêtre curé de st Jehan de Château-Gontier d’une part,
et honneste personne François Douesneau marchand demourant à Château-Gontier d’autre part,
soubzmectant etc confessent avoir fait et encores etc font entre eulx les marchés accords et conventions qui s’ensuyvent, c’est à savoir que ledit Douesneau a vendu quicté céddé délaissé et transporté et encores vend quite cèdde et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement audit Leverrier présent et acceptant pour luy ses hoirs etc la somme de 10 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable par chacuns ans par ledit Douesneau ses hoirs audit Leverrier ses hoirs au jour et feste de Toussaint le premier payement commençant au jour et feste de Toussaint prochainement venant
laquelle rente ainsi vendue comme dit est ledit vendeur a assise et assignée et par ces présentes assigne et assiet dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement audit achacteur ses hoirs etc généralement et especialement sur tous et chacuns ses biens meubles immeubles et choses héritaulx possessions domaines cens rentes et revenus présents et avenir quelqu’ils soient et sur chacune pièce seule et pour le tout, o puissance d’en faire assiette ou prendre et soy faire bailler
et est faite ceste présente vendition deleys quictance cession et transport pour le prix et somme de 200 livres en quoy maistre René Leverrier est tenu et obligé vers ledit Me Lancelot Leverrier pour les arréraiges de 40 livres tz de rente deus par ledit Me René Leverrier audit Me Lancelot Leverrier son frère ainsi qu’il appert par lettres obligataires vallables de foy et serment dudit Me René Lesquels arréraiges ledit Me Lancelot Leverrier a quictés céddés et transportés audit François Douesneau qui les a acceptés pour le payement de desdites 10 livres tz et s’en est tenu à content tellement que d’iceulx ledit René envers ledit Me Lancelot Leverrier en est demeuré quite vers ledit François Douesneau
lequel Me Lancelot a baillé audit François Douesneau ses lettres de partaige pour soy faire payer et de sesdits arréraiges et lequel Me Lancelier Leverrier a donné et donne par ces présentes audit Douesneau grâce et faculté de rescourcer et rémérer et acquiter ladite rente de 10 livres tz audit vendeur comme dit est toutefois et quant qu’il plaira audit Douesneau et luy payant et rendant ladite somme de 200 livres tz arréraiges de ladite rente et autres loyaulx arréraiges de ladite rente et autres loyaulx cousts et mises
auxquelles choses dessus dites tenir etc et ladite rente rendre et payer etc et les choses héritaulx qui pour et assiette de ladite rente seront baillées garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’auter etc et les biens et choses dudit vendeur à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige Guillaume Chailland licencié ès loix sieur du Tail et Me Macé Legauffre demourans à Angers tesmoings
fait et donné à Angers les jour et an susdits

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

François Douasneau vend une maison à Jean Bonvoisin, Château-Gontier 1531

le notaire avait écrit tout au long de l’acte DENEAU et soudain, lorsque je suis arrivée à la fin de l’acte, miracle !
la signature DOENAU incontestable.
Et là, je me suis souvenue que j’en descendais par Renée Douasneau sa fille qui épousa René Poisson.
Ainsi ce tout petit acte vient de m’apporter une signature absoluement inespérés compte-tenu de la date si lontaine, soit près de 5 siècles.

Mais ce grand père a une très grande particularité.
En effet il est l’époux de mon ultime grand mère uniquement par les femmes, et pour tout vous dire la seule ascendance dont je sois sure, car seules les femems sont sures, comme je l’ai illustré autrefois sur un page de mon site, qui vous donne d’ailleurs toute mon ascendance par les femmes.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 mai 1531 en notre cour royale à Angers endroit par devant nous (Guyon notaire) personnellement estably Franczois Deneau marchand demeurant à Château-Gontier soubzmettant etc confesse avoir vendu quité cédé et transporté et par ces présentes etc à maistre Jehan Bonvoisin licencié en loix qui achapte pour luy ses hoirs et ayant cause
la moitié par indivis de certaine maison jardrin et appartenances d’iceulx avecques la moitié des 7 quartiers de vigne ou environ sis et situés en la paroisse de Chastelain tout ainsi que ledit vendeur avoir acquie lesdites choses de Noel Deneau son frère, et qu’elles ont esté tenues possédées et exploitées par ledit Noel et feuz Jehan Deneau et Katherine Ollives ? ses père et mère, tenues des seigneurs des fiefs et aux debvoirs anciens et accoustumés,
transporté etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 40 livres dont ledit vendeur en a paié contant en notre présense et à veu de nous la somme de 35 livres en demi escuz sol et ung noble à la rouze

    pour « rose » sans doute. En tous cas, c’est un joli nom de pièce de monnaie

demy noble de Hanry 2 escuz à l’aigle ung escu couronne et le reste faisant ladite somme de 35 livres en monnaye et au regard du parfait paiement de ladite somme de 40 livres montant 100 sols tz ledit vendeur en a quité et quite ledit achapteur au moyen de ce qu’il est demeuré quite vers ledit achapteur d’icelle somme de 100 sols que ledit vendeur comme fermier de la seigneurie de ? luy debvoit à cause de ses gaiges de sénéchal de ladite seigneurie escheuz au terme de Toussaint dernière passée, et demeure tenu ledit achapteur garantir audit Noel Deneau la grâce et faculté qu’il a de rescourcer lesdites choses comme ledit vendeur a assuré ne durer que du 14 juin prochainement venant en ung an, et aussi moyennant ces présentes a ledit vendeur cédé audit achapteur tous les droits et actions qu’il a pour raison desdites choses dont etc et ad ce tenir etc garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc donné à Angers en présence de sire Jehan Vallin de Château-Gontier et Me Jehan … tesmoins

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog