François Fouquet sieur du Faux est venu emprunter 12 000 livres le 10 novembre 1623 à Angers

pour financer l’office de conseiller au présidial d’Angers pour son fils Christophe Fouquet sieur de la Ferronnière.
L’acte qui suit est en fait la synthèse de tous les contrats dont je vais vous épargner les détails, car cette synthèse, bien faite, est la ratiffication de tous les contrats par tous les cautions, et mieux, elle est passée chez mon ancêtre François Godier qui a fait lui-même la minute envoyée à Serezin pour ses dossiers et si soigneusement conservée que j’ai le plaisir de lire un acte de mon ancêtre.
Et cette ratiffication stipule clairement que les 12 000 livres sont destinées au paiement de l’office de conseiller au présidial d’Angers, malheureusement on ne sait si c’est pour la totalité de l’office ou partie seulement. Compte-tenu du montant, je pencherais cependant pour la totalité du prix de l’office, et je m’empresse d’ajouter à mon petit tableau du prix des offices. Et je classe aussi cet acte dans la catégorie OFFICES car mon blog est classé en catégories comme vous le voyez ci-contre dans la case CATEGORIES.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(ceci est une minute conservée chez Serezin notaire à Angers à titre de ratiffication des contrats de constitution passés le 10 novembre 1623) Le vendredi 10 novembre 1623 avant midy, par devant nous François Godier notaire royal à Château-Gontier y résidant, furent présents et personnellement establis noble Cristofle Foucquet sieur de la Ferronnière, damoiselle Louyse Mocquereau son épouse de luy suffisamment autorisée quant à ce, et Me Hierosme Sourdrille sieur de la Tremblaie, grenetier pour le roy au grenier à sel de Château-Gontier, tous demeurans audit Château-Gontier,
lesquels après que lecture leur a esté faite par nous notaire et donné à entendre de mot à autre du contrat de vendition et création de constitution de 250 livres tz de rente fait par François Foucquet escuier sieur du Faux tant en son nom que comme procureur de dame Louise Dugué, à Jaques Guris escuyer sieur de la Brosse pour la somme de 4 000 livres tz et encores de 4 autres contrats de constitution de rentes revenant ensemble à 500 livres et en principal à 8 000 livres, faites aussi par ledit sieur du Faux esdits noms à damoiselle Françoise Foucquet dame de Boismorin l’un, à Me René de Racapé sieur de Maiganes l’autre, à honorable homme Abel Avril sieur du Couldray l’autre, à damoiselle Hélie Ledevin dame de Boussac, et le quatriesme à Marguerite Goisbault dame de la Grassinière et encores de la contre-lettre et promesse en indemnité consentie par iceluy sieur du Faux esdits noms à ladite dame de Boismorin desdits 4 contrats dedans deux ans, comme du tout plus amplement apert par iceux contrats et contre-lettre passés par devant Serezin notaire royal à Angers le 7 de ce mois ils ont de leur bon gré et libre volonté confirmé et approuvé et par ces présentes louent ratiffient confirment et approuvent lesdits contrats et contre-lettres et promettent n’y contrevenir en aucune sorte et manière que ce soit ains à l’effect exécution et accomplissement d’iceux paiement et continuation desdites rentes aux dessus dits se sont obligés et obligent eux et chacun d’eux seul et pour le tut sans division de personnes et biens, o renonciation au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité recognoissant lesdites sommes de 4 000 livres d’une part et 8 000 livres d’autre estre pour employer au prix de l’office de conseiller du roy au siège présidial d’Angers duquel ledit sieur de la Ferronnière est pourvu consentant pour plus grande sureté de l’effet et exécution desdites présentes que ledit office demeure spécialement affecté et pour la conservation d’iceluy promet ledit sieur de la Ferronnière satisfaire chacun an au droit annuel, ledit sieur du Faux avec nous notaire stipulant et acceptant pour le dessus dit absent
et à ce tenir etc obligent etc solidairement comme dit est et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renonçant etc mesmes aux droits susdits foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Château-Gontier maison dudit sieur de la Ferronnière en présence de Me Jan Badier sergent royal et Gervais Bellanger clerc demeurant audit Château-Gontier tesmoins
lesdites parties et tesmoins ont signé en la minute avec nous notaire
et est la minute d’icelle suivant l’édit
signé F. Godier

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

François Fouquet sieur du Faux emprunte 4 000 livres, Angers 1623

Il est venu à Angers les trouver, et ses cautions, tous comme lui de Château-Gontier, ne se sont pas déplacés, mais lui ont donné procuration.
Il est vrai qu’il pèse 50 000 écus, selon le Dictionnaire de l’Abbé Angot article Fouquet. L’abbé Angot précise que cette famille était issue de Château-Gontier en 1465 avant de se fixer à Angers, et que ce François Fouquet sieur du Faux, avait fait un retour aux sources 3 à 4 générations plus tard, par son mariage avec Marguerite Quentin le 13 juin 1590.
Christophe Fouquet, dont il question dans cet acte, est son fils aîné, époux de Louise Mocquereau. Ici, j’ai une petite différence avec l’abbé Angot, car l’acte qui suit est daté de novembre 1623, et Christophe Fouquet est bien dit époux de Louise Mocquereau, alors que le Dictionnaire de la Mayenne donnait leur mariage en 1630.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mardi 7 novembre 1623 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably (le notaire a barré « noble homme ») François Fouquet sieur du Faulx Me des Requestes ordinaire de la Reine, demeurant en la ville de Château-Gontier, tant en son nom privé que au nom et comme procureur de honorable femme Louyse Dugué veufve de Me Jehan Mocquereau vivant sieur du Bueil et de noble Christofle Fouquet sieur de la Feronnière et damoiselle Louyse Mocquereau son épouse, et de noble Hierosme Sourdrille sieur de la Tremblaye grenetier au grenier à sel dudit Château-Gontier, comme il a fait apparoir par deux procurations passées savoir celle de ladite Dugué par devant Mocquereau notaire royal au Mans le 3 de ce mois, et celle desdits sieur et damoiselle de la Ferronière et Sourdrille par devant Godier notaire royal audit Château-Gontier le 4 aussi de ce mois, les grosses desquelles signées Godier et Mocquereau sont demeurées cy attachées pour y avoir recours quand besoing sera
soubzmettant tous les dessus dits et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne ne biens confesent avoir aujourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent
à Jacques Gurye escuyer sieur de la Brosse demeurant à Angers paroisse Sainte Croix à ce présent et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs
la somme de 250 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable et laquelle ledit vendeur esdits noms a promis payer et continuer audit acquéreur en ceste ville en sa maison franche et quite par chacun an au 7 novembre premier payement commençant d’huy en un an prochain venant et à continuer
laquelle rente de 250 livres ledit vendeur esdits noms a assise et assignée et par ces présentes assigne et assiet sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles et desdits sieur et damoiselle de la Ferronnière Sourdrille et Dugué présents et advenir et de chacun d’eux solidairement et sur chacune pièce seule spécialement sans que la généralité et la spécialité puisse desroger nuire ne préjudicier l’une à l’autre en aucune manière que ce soit, avec puissance audit acquéreur d’en demander et faire faire particulière et spéciale assiette en tel lieu qu’il lui plaira et toutefois et quantes que bon luy semblera suivant la coustume promettant ledit vendeur esdits noms solidairement garantir de tous troubles les choses sur lesquelles ladite assiette sera faite et les décharger de tous autres hypothèques et empeschements quelconques
la présente vendition faite pour le prix et somme de 4 000 livres tz payée bailée manuellement contant par ledit acquéreur audit vendeur esdits noms qui icelle somme a eue prise et receue en présence et à vue de nous en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance dont il s’est contanté et en a quicté et quicte ledit acquéreur
promettant ledit sieur vendeur faire ratiffier et avoir agréable ces présentes à ladite Dugué, et auxdits sieur et damoiselle de la Ferronière et Sourdrille, et les faire avec luy solidairement obliger au payement et continuation de ladite rente et en fournir et bailler audit sieur acquéreur lettres de ratiffication et obligation bonnes et vallables toutefois et quantes
pour l’effet des présentes, et ce qui en dépend, ledit sieur vendeur esdits noms a prorogé et accepté cour et juridiction par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou Angers pour y estre traité et poursuivi comme devant leurs juges ordinaires, renoncé à tous déclamatoires pour quelque cause et privilège que ce soit et esleu domicile en ceste ville maison de Me René Durand advocat pour y recepvoir tout exploit de justice qu’il consent valoir et estre de tel effet force et vertu comme si fait et baillé estoit à sa propre personne et domicile naturel
à laquelle vendition tenir et entretenir sans y contrevenir despens dommages et intérests en cas de défaut obligent lesdits vendeurs eulx et en chacun d’iceulx eulx et chacun d’eux seul et pour le tout tout sans division etc renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers à notre tabler présents Nicolas Jacob et Jehan Granger praticiens demeurant à Angers

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

François Fouquet sieur du Faux emprunte 1 200 livres, Angers 1623

Attention, j’ai en fait découvert toute une série de constitutions de rente datées du même jour, du même emprunteur, et je vais donc seulement en retranscrire une intégralement, celle de 4 000 livres à Gurye, puis les autres partiellement car les cautions et prêteurs différent. Et je compte vous mettre le total d’ici samedi.
Il a dû financer quelque chose de très onéreux ce jour-là !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mardi 7 novembre 1623 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably (le notaire a barré « noble homme ») François Fouquet sieur du Faulx Me des Requestes ordinaire de la Reine, demeurant en la ville de Château-Gontier, tant en son nom privé que au nom et comme procureur de honorable femme Louyse Dugué veufve de Me Jehan Mocquereau vivant sieur du Bueil et de noble Christofle Fouquet sieur de la Feronnière et damoiselle Louyse Mocquereau son épouse, et de noble Hierosme Sourdrille sieur de la Tremblaye grenetier au grenier à sel dudit Château-Gontier, comme il a fait apparoir par deux procurations passées savoir celle de ladite Dugué par devant Mocquereau notaire royal au Mans le 3 de ce mois, et celle desdits sieur et damoiselle de la Ferronière et Sourdrille par devant Godier notaire royal audit Château-Gontier le 4 aussi de ce mois, les grosses desquelles signées Godier et Mocquereau sont demeurées cy attachées pour y avoir recours quand besoing sera
et damoiselle Françoise Fouquet veufve de défunt noble homme André Guyet vivant sieur de Boismorin demeurante Angers paroisse Saint Pierre
soubzmettant les dessus dits eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confessent avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent
à damoiselle Hélye Ledevin veufve de défunt Gilles de Boussac vivant escuyer sieur dudit lieu, demeurante en ceste ville paroisse de Saint Denis à ce présente et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs etc la somme de 75 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable et laquelle lesdits vendeurs et chacun d’eulx seul et pour le tout ont promis payer et continuer à ladite achapteresse en ceste ville en sa maison franche et quite par chacun an au 7 novembre le premier paiement commençant d’huy en un an prochain venant et à continuer
laquelle rente de 75 livres lesdits vendeurs ont assise et assignée …. etc
la présente vendition faite pour le prix et somme de 1 200 livres tz payée et baillée manuellement contant par ladite achapteresse auxdits vendeurs qui icelle somme ont eue prise receue … etc…

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Pièce jointe : L’amortissement des 1 200 livres a été effectué le mardi 30 juin 1623 par noble homme Charles Fouquet sieur de la Ferronière conseiller du roy au siège présidial d’Angers y demeurant

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Contre-lettre pour mettre hors de cause les cautions de Mathurin Jallot, Andigné 1606

Cette contre-lettre est paticulière alambiquée, et j’ai eu du mal à comprendre, si tant est que j’ai compris. Mathurin Jallot a dû prendre le bail à ferme de la terre de la Lisière, pour 862 livres par an, ce qui est un joli montant pour un débutant dans cette activité. En fait, je le suppose débutant car il a eu besoin de 2 cautions pour prendre le bail à ferme.
Mais ces 2 cautions eux-mêmes ne sont intervenus qu’à la prière de René de Champagné et Perrine du Buat son épouse. Or, ces derniers sont seigneurs de la Lisière. Aussi ce qui est incompréhensible c’est bien que ce ne soient pas eux qui aient fait le bail à ferme à Mathurin Jallot directement.
Par ailleurs, pour cautionner ainsi Mathurin Jallot, René de Champagné et Perrine Du Buat le connaissent, par exemple pour les avoir servi au château quelques années, enfin, c’est une hypothèse…

La Lisière, commune de Saint-Martin-du-Bois – Ancien fief et seigneurie, avec manoir noble relevant de la Jaille-Yvon. Le seigneur devait chaque année fournir « une charrée de bœuf » pour amener le bois nécessaire aux réparations du château et du moulin et au chauffage de la Jaille-Yvon. – Appartenait aux XVe et XVIe siècles à la famille de Champagne – Y habite en 1624, 1629 Perrine Du buat ; – René de Champagné, mari de Gabrielle de Beauvau, 1651 … (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

la Lisière - collection particulière, reproduction interdite
la Lisière - collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudi 28 décembre 1606 avant midy, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous René Serezin notaire d’icelle ont esté présents et personnellement establis noble et puissant messire René de Champagné sieur de la Mothe Ferchault et damoiselle Perrine Du Buat son espouse demeurant au lieu seigneurial de la Lizière paroisse Saint Martin du Bois
lesquels soubzmis soubz ladite cour eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division ont recogneu et confessé que ce jourd’huy et auparavant ces présentes à leur prière et requeste et pour leur faire plaisir seulement honorable homme Me François Dugué sieur de la Tremblaye advocat à Angers à ce présent, a cautionné et certifié solvable Mathurin Jallot demeurant en la paroisse d’Andigné tant en son nom que soy faisant fort de Jehan Hereau marchand demeurant aux Vents paroisse du Lion-d’Angers du prix chage clauses du bail à feme ce jourd’huy fait audit Jallot esdits noms par noble homme Jacques Lebon ? sieur des Noullys pour le temps et espace de 3 années qui ont commencé au 27 octobre dernier de la terre fief et seigneurie de la Lizière et des choses portées par ledit bail cy dessus devant nous pour en payer par chacune desdites années outre les chares la somme de 862 livres 10 sols tz de laquelle caution et certification lesdits sieur et damoiselle de la Mothe Ferchault et en chacun d’eux seul et pour le tout se sont obligés au paiement libérer et indemniser ledit seigneur et luy en fournir décharge vallable dedans ledit temps à peine de toutes pertes despens dommages et intérests stipulés et acceptés par ledit Dugué en cas de défaut d’autant que sans ces présentes ledit Dugué n’eust fait ladite caution et certificaiton
à ce tenir obligent lesdits sieur et damoiselle de la Mothe Ferchault eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division renonçant par especial aux bénéfices de division discussion et d’ordre et encore ladite Du Buat au droit vélléien à l’épistre divi adriani à l’authentique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donnés à entendre estre tels que femme ne peult interceder ne s’obliger pour aultruy mesme pour son mari sinon qu’elle ait expressement renoncé auxdits droits autrement elle en pourrait estre relevée lesquels droits elle a dit bien entendre foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison dudit Dugué en présence de Me Anthoine Berthelot et François Bernier

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Transaction entre héritiers de Jean Conseil au sujet du paiement de l’office de maître des Eaux et Forêts d’Anjou, Château-Gontier 1612

A votre avis, combien y avait-il d’offices en Anjou répondant au nom de maître des Eaux et Forêts d’Anjou, car si vous avez suivi ces derniers temps mon blog, j’ai traité aussi les Eveillard, sur une période précédent celle de Jean Conseil. On pourrait ainsi suivre cet office, si toutefois il est unique.
Je pense qu’il serait donc opportun que j’ajoute le nom de cet office en mot clef, afin qu’on puisse pénétrer au coeur des cessions de cet office et de son prix !
Ici, Jean Conseil est décédé depuis quelques années, ne laissant que deux filles mineures, aussi l’office est manifestement à un gendre, enfin je le suppose comme tel…

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription : Le 20 novembre 1612 (Deille notaire Angers) Sur les procès et différenfs pendant et indécis au siège présidial d’Angers enre noble homme Jehan Dalliboust tant en son nom de mari de damoiselle Marie Conseil que curateur à la personne et biens de damoiselle Marguerite Conseil fille et héritière par bénéfice d’inventaire de défunt noble homme Jehan Conseil vivant sieur de la Pasquière demandeur et défendeur d’une part
et noble homme Loys Dugué sieur de la Rivière Me des eaux et forests d’Anjou aussi demandeur et défendeur d’autre part
où de la part dudit Dalliboust audit nom estoit conclud contre ledit Dugué à ce qu’il fust condemné luy payer les intérests de la somme de 4 800 livres que ledit Dugué debvoit de reste du prix de la composition dudit office de Me des Eaux et Forests pour le temps de deux années et demie qui auroient commencé le 1er octobre 1606 revenant lesdits intérests à la somme de 750 livres et demandoit les despens
et de la part dudit Dugué estoit dit qu’il ne debvoit que deux années desdits intéresets par ce que ladite somme de 4 800 livres auroit esté saisie entre ses mains dès le mois d’octobre de l’année 1608 à la requeste des créanciers dudit défunt Conseil et sur les intérests desdits deux années montant 600 livres demandoit déduction luy estre faite de la somme de 300 livres pour les dommages et intérests qu’il auroit souffert à faulte de luy avoir esté par ledit défunt Conseil fourni les lettres de provision de sondit office dans le temps porté par leur concordat
et outre demandoit que ledit Dalleboust luy fournist une quittance des gaiges dudit office qui ont couru depuis le 1er octobre 1604 jusques au jour et date de ses provisions et les despens
à quoy par ledit Dalliboust estoit répliqué que lesdits saisies n’ont empesché le court desdits intérests que du jour qu’elles ont esté créancées que ledit Dugué ne pouvoit prétendre aucuns dommages ne intérests faulte du fournissement desdites lettres ce que depuis le concordat il s’est luy mesme chargé de l’expédition d’iceux et quant à la quittance lesdits gaiges en conséquence des offres ci devant faites par le curateur précédent desdites mineures a offert la fournir pour s’en faire payer par ledit Dugué ainsi qu’il verra estre à faire
et encores conclud ledit Dugué à l’entherinement des lettres par luy obtenues pour la résolution dudit concordat desquelles ledit Dalliboust audit nom disoit ledit Dugué n’estre recepvable,
alléguant les parties respectivement plusieurs autres faits raisons et moyens tendant à longs procès auxquels pour mettre fin par l’advis de leurs conseils ils ont transigé pacifié et appointé et accordé comme s’ensuit
pour ce est-il que devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establiz et deuement soubzmis ledit Dalliboust esdits noms demeurant à Château-Gontier estant de présent en ceste ville, et ledit Dugué demeurant en ceste ville paroisse de St Pierre, lesquels pour lesdits intérests de ladite somme de 4 800 livres pour lesdites deux années et demie qui ont commencé au 1er octobre 1606 déduction faite du temps qui a couru depuis la date des saisies faites entre les mains dudit Dugué et dénonciations d’icelles ensemble des dommaiges et intérests demandés par ledit Dugué à faulte de fournissement desdites lettres de provision ont composé et accordé à la somme de 550 livres tz de laquelle ledit Dugué a payé contant en notre présence audit Dalliboust la somme de 50 livres qu’il a receue en pièces de 16 sols et autre monnaye courante suivant l’édit, et dont il l’en quite
et le surplus montant 500 livres ledit Dugué s’est obligé et a promis le payer audit Dalliboust esdits noms en ceste ville dedans le 1er février prochain venant à peine de tous despends etc et o rétention faite par ledit Dalliboust de l’hypothèque à luy acquis par ses contrats auquel il ne déroge
sont au surplus desdites instances mesmes dudit incident, les parties hors de cours et procès sans autres despens dommages ne intérests et a ledit Dalliboust audit nom déclaré qu’il a employé présentement ladite somme de 50 livres tant aux vacations desdits conseils que frais des présentes
à laquelle transaction et ce que dis est tenir etc dommages etc obligent etc biens et choses dudit Dugué à prendre vendre etc renonçant etc dommages etc
passé audit Angers à nostre tablier en présence de Me Pierre Desmazières et Noël Berruyer praticiens demeurant audit Angers tesmoins
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.