Pierre Justeau et Jeanne Delanoe échangent une maison avec Jean Levêque : Grez-Neuville 1527

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 août 1527, en la cour du roy notre sire à Angers en droit (Oudin Notaire royal Angers) personnellement establys chacun de Pierre Justeau et Jehanne Delanoe sa femme suffisamment auctorisée de son dit mari par devant nous quant à ce que s’ensuit, demourans en la paroisse de Neufville sur Maienne d’une part, et Jehan Levesque dit Cornilleau marchand voiturier par eaue demourant en la paroisse de monsieur st Pierre d’Angers d’autre part, soubzmectant eulx et chacun d’eulx leurs hoirs etc avecques tous et chacuns leurs biens etc confessent avoir fait et encore par devant nous et par la teneur de ces présentes font entre eulx les accords eschanges et permutations tels que s’ensuivent, c’est à savoir que lesdits Justeau et Delanoe sa dite femme et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partie ne de biens ont baillé quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes baillent quitent etc perpétuellement etc audit Cornilleau et Jehanne Mouschet sa femme absente ledit Levesque stipulant et acceptant pour sadite femme leurs hoirs etc, une maison ainsi qu’elle se poursuit et comporte appartenances et dépendances d’icelle, sise et située en la rue de la Poissonnerie de la ville d’Angers, composée d’ung ouvrouer, 2 chambre par hault, esquelles y a une cheminée, avecques les greniers estant sur icelles chambres et ung celier estant en partie soubz ung corps de maison qui fut feu Guillaume Leconte par le derrière et à présent appartenant à Jehan Pinault à cause de sa femme comme héritière dudit feu Guillaume Leconte, toutes lesdites choses joignant d’ung cousté aux maisons dudit Pinault et sa femme à cause d’elle, et aussi à la maison de René Gaultier d’autre cousté la maison de Jehannot Dubuc aboutant par le davant à ladite rue de la Poissonnerie, et par le bout et derrière à la rivière de Maienne le port entre deulx ; Item ung petit celier ou estable assis près l’allée de la maison dudit Gaultier joignant d’ung cousté à ladite allée et d’autre cousté à la maison dudit Jehannot Dubuc, abouté d’ung bout au celier dudit Gaultier, et d’autre bout à une (effacée par l’eau) appartenant audit Justeau, tout icelle petite estable avecques le dessus d’icelle qui autrefois fut feu Marquis Dusembles les appentis cours entrées et yssues et tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent et que lesdit Justeau et sa femme ensemble ceulx dont ils ont le droit transport et action ont tenues possédées et exploitées et joui desdites choses sans aucune chose en retenir ne réserver de la baillée autrefois faite par Me Robert Touppelin prêtre audit Justeau et sa femme de ladite maison, et sans ce que la généralité puisse desroger et desroge à la spécialité et au droit que en faveur de ce seroit et pourroit estre introduit ledit Justeau et sa femme ont renoncé et renoncent par ces présentes, et à la charge de payer servir et continuer par ledit Cornilleau et sa femme leurs hoirs à messire Robert Viredoux prêtre ladite somme de 15 livres tournois de rente pour le temps à venir aux jours et festes de Noel et st Jehan Baptiste par moitié et 12 deniers de cens aussi par chacun an au receveur du duché d’Anjou pour toute charges et devoirs
Et en récompense permutation et contre eschange desdites choses cy dessus baillées cédées et transportées par lesdits Justeau et sa femme auxdits Levesque et sa femme comme dit est ledit Levesque dit Cornilleau a baillé quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes baille quite cède délaisse et transporte auxdits Justeau et sa femme leurs hoirs etc la somme de 10 livres de rente que ledit Levesque et sa femme auroient et ont droit d’avoir et prendre par chacun an sur tous et chacuns les biens dudit Justeau ainsi qu’il est apparu par 2 contrats passés soubz les contrats royaux d’Angers par devant nous notaire soubzsigné le 22 mai 1526 de la somme de 6 livres tournois de rente et l’autre par contrat du 24 décembre 1526 de la somme de 4 livres tournois faisant lesdits deux sommes ensemble la somme de 10 livres tournois constituée par ledit Justeau auxdits Cornilleau et sa femme, lesquels 2 contrats desdites venditions de ladite rente sont demourés entre les mains dudit Justeau qui luy ont esté présentement par devant nous et en notre présence baillés et rendus par ledit Levesque ; transportant quitant cédant etc lesdites parties l’un d’eux à l’autre lesdites choses ainsi baillées comme dit est le fonds etc avecques tous et chacuns les droits noms raisons actions petitions et demandes droits d’avoir et demander qu’ils et chacun d’eulx auroient et pourroient avoir sans jamais etc pour en faire de chacune desdites parties de leurs hoirs etc hault et bas etc et dont et desquels eschanges contreeschanges et permutations et de toutes les choses susdites et chacune d’icelles les parties sont demeurées à ung et d’accord et à iceulx eschanges contreschanges et permutations et à tout ce que dessus est dit tenir etc d’une part et d’autre chacun en tant etc sans jamais etc et lesdites choses ainsi baillées de l’une partie à l’autre comme dit est garantir saulver delivrer et deffendre de l’ung à l’autre de tous empeschements quelconques aux charges et par la forme et manière susdites …

    encore 2 pages de clauses juridiques et pas de signatures

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Héritiers de Laurent Hiret chanoine à Angers, 1597

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 novembre 1597 en la cour du roy notre sire à Angers endroits devant nous (Lepelletier notaire royal Angers) personnellement establyz honnestes personnes Guillaume Hiret héritier pour une sixième partie de deffunt vénérable et discret Me Laurent Hiret son frère vivant prêtre chanoine en l’église de la Trinité de ceste ville d’Angers demeurant en la paroisse de Monstreuil sur Mayenne,
Pierre Hiret et Pierre Gouebault mary de Nicole Hiret, tant en leurs noms que eux faisant fort des enfants de deffunt Jehan Hiret leur frère et beau-frère héritiers pour une autre sixiesme partie de deffunt Me Laurent Hiret, par représentation de deffunt Pierre Hiret leur père, à ce assistant Pierre Hiret âgé de 18 ans, fils de deffunt Jehan Hiret et nepveu desdits Pierre Hiret et Guibault,
Olivier Levesque et Mathurin Robert mary de Perrine Levesque, iceulx Levesque enfants de deffunts Françoys Levesque et Michelle Hiret, et par représentation d’icelle Hiret héritiers en une autre sixième partie dudit deffunt Laurent Hiret,
Nicollas Bruneau père et tuteur naturel de ses enfants de deffunte Perrine Trigory, Jehanne Fiat veufve de Mathurin Trigory, lesdits Trigory enfants de deffunts Jacques Trigory et Renée Hiret, et par représentation d’icelle deffunte héritiers pour une autre sixième partie dudit Me Laurent Hiret
Guillaume Biet et Pierre Barré mary de Lucresse Biet, Mathurin Ricoul mary de Gabrielle Biet, lesdits Biets et Julien Richard mary de Laurence Gardais fille de deffunt Françoise Biet, enfants de deffunts Pierre Biet et Jacquine Hiret, et par représentation d’icelle Jacquine héritiers pour une autre sixième partie dudit Me Laurent Hiret
vénérable et discret missire Jehan Hiret docteur en théologie chanoine de l’église de la Trinité, René Hiret et Laurent Hiret, iceulx Hirets enfants de deffunt Mathurin Hiret et par représentation de luy héritiers pour une autre sixième partie dudit Me Laurent Hiret
soubzmectans lesdits establys respectivement confessent et lesquels ont dit et déclaré que après le décès de deffunt Me Laurent Hiret qui fut le 28 avril dernier, ils avoyent par entre eux pour éviter à frais regardé et advisé aulx meubles que avoit iceluy deffunt Me Laurent Hiret … en la maison où il se tenoyt et est décédé en ceste ville au Tertre St Laurent, et esgalé et partaigé par entre eux, et en avoit eu prins et retenu chacuns leurs parts et portions, scavoir est ledit Guillaume Hiret sa sixième partie, lesdits Pierre Hiret et ledit Gouesbaut esdits noms aussi leur dite sixième partie, … leurs cohéritiers … les enfants de deffunt Jehan Hiret, et lesdits Levesque et … en leur sixième partie, lesdits Bruneau et Fiat et … semblablement leur sixième partie, et … Guillaume Biet Barré et Ricou leur dite sixième partie, et lesdits Missire Jehan Hiret, René et Laurent Hiret leur dite sixième partie, dont tous … chacun d’eux pour leur sixième partie s’en sont tenuz et tiennent à content et du tout s’en quitent respectivement les ungs les autres mesme tous les sixièmes parties et les a quité et quitent ledit Me Jehan Hiret et promis garantir et acquiter vers et contre tous de l’exécution du testament dudit deffunt Me Laurent Hiret son oncle auquel a été relaissé scavoir par une part la somme de 25 livres tz audit missire Jehan Hiret pour le droit de meubles … ledit deffunt Me Laurent Hiret, et par autre part la somme de 10 livres tz aussi à iceluy missire Jehan Hiret pour les réparations d’icelle maison à la charge d’iceluy missire Jehan Hiret d’en acquiter tous sesdits cohéritiers envers les paroissiens de la paroisse de la Trinité et procureurs de fabrice d’icelle et autres tant desdites 25 livres que des dits meubles comme desdites réparations, et pour le regard du calice d’argent et autres ornements d’église que ledit deffunt Me Laurent Hiret par son testament avoit donné aux paroissiens et fabrice de la paroisse d’Angrie par son testament par nous passé le 5 avril dernier, sont lesdits calice et ornements contenus par iceluy testament délivrés entre les mains dudit missire Jehan Hiret à la charge d’iceluy Hiret de les bailler et fournir auxdits paroissiens et procureurs de fabrice de ladite paroisse d’Angrie et en retirer quitance et descharge vallable, suivant et au désir dudit testament, à la charge aussy desdits Bruneau et Hiret et Gouesbault faire inventaire et apréciation des meubles pour la part et portion des enfants de Pierre Hiret et pour la part et portion de leurs nepveux enfants de feu Jehan Hiret leur frère, et aussi employer par iceulx .. le tout pour la conservation des droits desdits mineurs, et quant aux debtes actives qui sont demeurées du décès dudit Me Laurent hiret en ceste ville … les dessus dits les ont relaissé audit missire Jehan Hiret et à Pierre Hiret fils de Guillaume Hiret pour dire les services ordonnés par iceluy deffunt estre fait après son décès par ses héritiers en l’église dudit Angrie
le tout les parties respectivement ont stipulé et accepté, stipulent et acceptent par ces présentes, à laquelle quitance et à ce que dessus tenir etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers en la dite maison … en présence de vénérables et discrets Me Bertrand Lanier ? prêtre curé en l’église de la Trinité …
ont dit et déclaré ne scavoir signer ce de enquis »

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Arpentage d’un clos de vigne Buscher, Champigné 1646

pour le diviser en deux.
Fleurs, le notaire arpenteur est aussi qualifié d’arithméticien dans le sens de géomêtre.
Je descends des BUSCHER et je pense que ceux qui suivent sont mes collatéraux.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E80 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Je Jean Fleurs arithméticien et arpenteur juré reçu en Anjou, résidant à Champigné, certiffie à tous qu’il appartiendra que ce jourd’huy 3 février 1646 à la requeste de honneste homme Pierre Rigault marchand demeurant au bourg et paroisse de Querré, mari de Renée Buscher, curateur des enfants mineurs d’ans de deffuncts Claude et Jeanne Levesque, je me suis expres transporté dans un clos de vigne vulgairement appellé Pihery proche la Chapelle Saint Mathurin dite paroisse de Champigné, iceluy joignant d’un côté et bout à la terre dépendant de la Chapelle et la terre dépendant du lieu et closerie des Noyers et y aboutant chacun par son endroit d’autre costé le chemin tendant dudit Champigné à Cherré et d’autre bout le clos de vigne appartenant à Jullien Triffoueil une ruette entre deux dont iceluy cloux ay mesuré et aprenté avecq une chaisne de fil de fer contenant 25 pieds de long chaque pied 12 poulces chaque poulce 12 lignes et iceluy s’est trouvé contenir 212 cordes 16 pieds 2 poulces en ce non compris les hayes et fossés entours qui en dépendent et un enllement qui est labourable
qui est à raison de 25 cordes par quartier 8 quartiers et demy 4 pieds lequel nombre de 212 cordes 13 pieds 6 poulces ay divisé en deux qui est à chacun 106 cordes 8 pieds 3 pouces laquelle division ainsi faite ans y planter aucune borne s’est trouvé pour estre la moitié dudit clos à prendre du milieu vis à vis une grosse souche de bois de chesne qui est près le coin dudit bois taillis dépendant de la chapelle qui advance dans ledit clous cy dessus confronté et 10 pieds au dedans d’une souche de chastaigner qui est du costé du chemin tendant dudit Champigné à Cherré comme dit est à prendre du milieu d’icelle souche vers ladite chapelle ce que je vériffie estre le contenu au vray et vérifié par moy Jean Fleurs arpenteur en présence de Jean Rocher demeurant audit Champigné prix pour portefaix

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Les multiples dettes de Pierre Lenfantin, La Selle Craonnaise 1539

leur liste est assez longue, mais on peut supposer que le prêteur, en l’occurence Pierre Reboux de Brain sur les Marches, connaît les biens immeubles de Pierre Lenfantin, en tous cas suffisamment pour être certain de revoir les sommes prêtées.
Comme souvent à cette époque, les rentes sont dues en boisseaux de seigle. Mais j’ai eu l’impression qu’une métairie entière n’y suffirait pas, mais sait-on combien de boisseaux pouvait produire une métairie en année moyenne ?

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 11 octobre 1539, (Huot notaire Angers) sachent tous présents et avenir que comme il soyt ainsi que dès le 27 décembre 1531 Pierre Lenfantin demeurant à Touschemignot paroisse de La Selle Craonnoyse fust (sic, pour « eust ») vendu et transporté à Pierre Reboux marchand paroisse de Brain sur la Marche au pays de Craonnoys 7 boisseaux de blé seigle mesure de Craon d’annuelle et perpétuelle rente pour la somme de 17 livres 12 sols tz
et par autre contrat du 25 mai 1534 ledit Lenfantin eust pareillement vendu audit Reboux 8 boisseaux de seigle dite mesure de Craon et 20 sols tz le tout de rente pour la somme de 40 livres tz
et par autre contrat du 8 novembre 1533 le nombre de 8 boiseaux de seigle et 20 sols tz le tout de rente pour pareille somme de 40 livres tz
et par autre contrat du 10 mai 1535 le nombre de 9 boisseaux de seigle dite mesure et 21 sols tz aussi de rente pour la somme de 45 lives tz
et par autre contrat du 20 juin 1536 le nombre de 6 boisseaux de seigle dite mesure et 15 sols tz aussi de rente pour le prix et somme de 30 livres tz
et par autre contrat du 31 janvier 1536 23 sols tz de rente pour la somme de 23 livres tz
et par autre contrat du 9 octobre 1537 ledit Lenfantin et Macée Leroyer sa femme eussent pareillement vendu audit Reboux le nombre de 8 boisseaux de blé seigle dite mesure de Craon et 30 sols tz aussi de rente pour le prix et somme de 50 livres tz
lesquelles venditions faisant ledit Reboux eust donné grâce audit Lenfantin de rescourcer et admortir lesdites rentes et chacune d’icelles jusques à certain temps et termes contenus ainsi que est par lesdits contrats, lesquelles grâces et chacune d’icelles ledit Reboux a depuis prorogées ralongées audit Lenfantin tellement qu’elles durent encores jusques à du jourd’huy en 2 ans prochainement venant
lesquelles rentes ledit Reboux auroyt depuis vendues et transportées à honneste personne François Levesque marchand demeurant en la paroisse de L’Hôpital de Bouillé à la charge desdites grâces contenues esdits contrats et des prorogations d’icelles combien que en fust fait par ledit Reboux audit Levesque ladite vendition et transport desdites rentes ladite vendition eust esté faire à la charge desdites grâces et des prorogations d’icelles et néanmoins le notaire qui avoir passé ledit contrat de ladite vendition entre lesdits Reboux et Levesque par obmission auroit obmis employer en iceluy contrat que ladite vendition estait faite à la charge desdites grâces et prorogations d’icelles mais auroit seulement employé en iceluy contrat ladite vendition estre faite à la charges des grâcs contenues es contrats desdits venditions faires par ledit Lenfantin et sadite femme audit Reboux sans faire mention des prorogations desdites grâces faites par ledit Reboux audit Lenfantin

pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit personnellement establys lesdits Levesque Lenfantin et Reboux soubzmectant lesdits establiz respectivement l’un vers l’autre chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs etc confessent que les choses dessus déclarées et chacunes d’icelles vrayes mesmes ledit Levesque avoir promis et promet doibt et demeure tenu garder et observer audit Lenfantin et sadite femme leurs hoirs, ledit Lenfantin ce stipulant et acceptant pour luy et sadite femme leurs dits hoirs etc lesdites grâces de rescourcer rémérer et admortir lesdites renes dessus déclarées jusques à d’huy en deux ans prochainement venant en payant rendant et reffondant par lesdits Lenfantin et sadite femme leurs hoirs etc audit Levesque ses hoirs etc les sors principaulx contenus esdits contrats desdites venditions dessus déclarées avecques les arrérages si aucuns sont deuz desdites rentes lors desdits admortissements et tous autres loyaulx coustz et mises, lesquelles rentes et chacune d’icelles ledit Lenfantin tant pour luy que pour sadite femme a confessé debvoir et icelles a promis et promet doibt et demeure tenu payer servir et continuer audit Levesque ses hoirs etc en sa maison aux jours et termes contenus esdits contrats desdites venditions et créations desdites rentes lesquelles et chacune d’icelles en tant que mestier seroit ledit Lenfantin a assises et assignées et par ces présentes assiet et assignent dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement audit Levesque ses hoirs etc généralement et spécialement sur tous et chacuns ses biens meubles immeubles et choses héritaulx possessions domaines cens rentes et revenus présents et avenir quels qu’ils soient sans ce que les généralité et spécialité puissent desroger nuyre ne préjudicier l’une à l’autre en aucune manière et sur chacune de ses pièces seule et pour le tout o puissance en faire plusieurs assiettes par ledit Levesque ses hoirs sur tel lieu qu’il luy plaira toutefois et quant bon luy semblera,
moyennant cesdites présentes et du contenu en icelles sont et demeurent tous et chacuns les procès meuz et pendant entre lesdites parties pour raison desdites rentes créations et arrérages d’icelles et grâces dessus dites leurs circonstances et dépendances d’icelles nulz et assoupis cassés et adnullés despens dommages et intérests compensés d’une part et d’autre de leurs consentements sans préjudice du principal et arréraiges desdites rentes
auxquelles choses dessus dites tenir etc et lesdites rentes et chacunes d’icelles rendre et payer etc et les choses héritaulx rentes et revenus qui pour assiette d’icelles seront baillées garantir etc aux dommages de l’une desdites parties à l’autre amendes etc obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre chacune en tant et pour tant que à elle touche compète et appartient elles leurs hoirs etc mesmes ledit Lenfantin sesdits biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce discrette personne maistre Jehan Levesque prêtre curé de st Silvyn les Angers et Julyen Hamon praticien en cour laye demeurant à Angers tesmoings
fait et passé à Angers en la maison de nous notaire soubzsigné les jour et an susdits

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Les de Mondières cautions de René Levesque, Avenières 1609

Je suppose que René Levesque doit la somme qu’il emprunte ici à un Angevin et en a un urgent besoin pour le payer, car pourquoi sinon venir de Laval emprunter à Angers ?
Il est vrai qu’il a sur son chemin été voir les Mondières à Champigné pour les décider à venir avec lui à Angers traiter cette affaire. Bref, je me demande bien quel lien René Levesque pouvait avoir avec ces Mondières pour qu’ils accourent ainsi tous les trois à son secours ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 août 1609 après midy, devant Jehan Chupé et René Serezin notaires royaus à Angers feurent présents et personnellement establys honorables personnes René Levesque sieur de la Chesnay y demeurant paroisse d’Avenières au comté de Laval, Guillaume et Jehan Mondières père et fils demeurant savoir ledit Guillaume en la paroisse de Saint Denis d’Anjou et ledit Jehan en la paroisse de Champigné, et noble homme Jehan de Mondières sieur de Brusson porte manteau ordinaire du roy demeurant en ceste ville paroisse Saint Pierre,
lesquels soubzmis soubz ladite cour eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ont recogneu et confessé debvoir et par ces présentes promettent rendre et payer en ceste ville dedans le jour et feste de Nouel prochainement venant à Me Claude Guerin sieur de la Fontaine advocat à Angers y demeurant, à ce présent stipulant et acceptant
la somme de 450 livres tournois à cause de prest présentement fait par ledit Guerin auxdits establis qui icelle somme ont eu prise et receue en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance dont ils se sont tenus contants et en ont quité et quitent ledit Guerin
et au paiement de laquelle somme de 450 livres dedans ledit temps despens dommages et intérests en cas de défaut se sont lesdits establis obligés eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout renonçant par especial aulx bénéfices de division discussion d’ordre de priorité et postériorité fou jugement condemnation
fait à Angers à nostre tabler en présence de Luc Aveline advocat et Fleury Richeu praticien
ledit Levesque a dit ne savoir signer

    vous avez bien lu, il est sieur de la Chesnaye mais ne sait pas signer !


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PS (contre-lette mettant les 3 Mondières hors de cause) : le mardi 18 août 1609 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feut présent et personnellement estably honneste homme René Levesque sieur de la Chesnaye y demeurant paroisse d’Avenières lequel soubzmis soubz ladite cour a recogneu et confessé que ce jourd’huy auparavant ces présentes à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir seulement noble homme Jehan Mondière sieur de Bussin porte manteau ordinaire du roy demeurant à Angers, Guillaume et Jehan Mondières père et fils à ce présents se sont avec luy solidairement obligés en la somme de 450 livres à Me Claude Guerin, et à icelle somme rendre dedans Nouel prochainement venant, par l’obligation que combien que par l’obligation qui en a esté faite ce jour apparaisse que lesdits sieurs Mondières aient eu et receu ladite somme de 450 livres néanmoins la vérité est que ledit Levesque a pour le tout à l’instant de ladite obligation pris et receu ladite somme sans que d’icelle il en soit rien demeuré ès mains desdits sieurs Mondières comme ledit Levesque a confessé et partant a ledit Levesque promis et s’est obligé acquiter libérer et indemniser et rendre quite et indemné lesdits sieurs Mondières et leur en fournir et bailler aquits et quittance dudit Guerin dedans ledit temps à peine de toutes pertes despens dommages et intérests stipulés et acceptés par lesdits sieurs Mondière en cas de défaut
et par ces mesmes présentes ledit Levesque a recogneu debvoir audit sieur de Busson la somme de 43 livres 10 sols qu’il luy de jourd’huy payée, quelle somme iceluy Levesque a promis rendre et payer audit du Busson dedans ledit temps

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Jean Conseil en demande de dol pour cause de défloration, 1602

Jean Conseil est un proche parent d’Ambrois Conseil, probablement même son frère. Ici, nous le voyons dans une affaire scabreuse. En tous cas, une chose est certaine, son épouse est décédée avant le 26 septembre 1602, et les 2 enfants de Jeanne Levêque ont été confiés à des closiers de Jean Conseil.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 28 septembre 1602 (Jullien Deille notaire royal à Angers) Comme procès fust meu pendant et indécis par devant monsieur le juge et garde de la prévosté de ceste ville entre Jehanne Levesque demanderesse en défloration à question depart dol et aliments d’une part

DÉPARTIR, v. act. [Départi; 1re é fer.] Distribuer, acorder: « Les biens que le Seigneur vous a départis. = 2°. Partager. « Cela a été départi entre tous les habitans. — * Avec le seul régime direct, il est vieux en ce sens. « Deux sortes d’esprits départent (partagent) les cercles. Les uns sont des Pygmées… les aûtres sont des Géans… Anon. = 3°. Se désister: « Il s’est départi de sa demande; il ne se départira jamais de ses prétentions. = 4°. En parlant des devoirs, des règles; s’en écarter. « Ce n’est pas une règle dont on ne puisse se départir. Patru. « Les États où la multitude gouverne, se départent aussi facilement des lois que du culte de leurs Pères. Massill. « Il ne faut jamais se départir du respect et de l’obéissance qu’on doit au Roi. (Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française, 1787-88)

et noble homme Jehan Conseil sieur de la Pasqueraye juge des eaulx et forests d’Anjou déffendeur d’autre,
sur ce que ladite Levesque disoit qu’elle auroit demeuré par deux diverses foys et par l’espace de trois ans la dernière d’icelles jusqu’à la saint Jehan dernière comme servante domestique en la maison dudit déffendeur pendant lequel temps il l’auroit tellement séduite qu’il aurait eu congnaissance d’elle et accouché d’ung enfant masle nommé Pierre du fait d’iceluy déffendeur depuis 13 mois et estre encores à présent grosse d’enfant ou enfants du fait d’iceluy déffendeur concluant à ce que iceluy déffendeur fust condempné la deschargé à perpétuité tant dudit Pierre dont elle a accouché que du part dont elle est à présent grosse sy tost qu’il sera venu sur terre et iceluy faire baptiser et instruire estant venu en âge en la religion catholique apostolique et romaine faire nourrir et entretenir bien et deument et faire apprendre mestier de quoy gaigner leur vie et outre luy payer la somme de 200 escuz pour son dol réparation et intérests procédant de sa défloration et la somme de 20 escu ou telle autre somme que de raison pour ses aliments et frais de ses cousches et luy payer la somme de 8 escuz pour le reste de ses services son linge et autres habillements et aux despens,
de par ledit Conseil estoit dit qu’il ne convenoit que ledit enfant dont ladite Levesque est accouchée et celuy ou ceulx dont elle est à présent grosse soient du fait d’iceluy Conseil mesmes que de la première demeure qu’elle fist en la maison dudit Conseil elle s’en alla de sadite maison sans estre grosse et que à la dernière elle y seroit venue grosse et néanlmoings parce que ladite Levesque auroit assisté sa défunte femme mesmes lors de son décès sans qu’il ait congneu en elle aulcun mauvais gouvernement a bien voulu pour ses services et a ce que ladite Levesque n’entrat en désespoir pour avoir esté abusée par quelques autres personnes a descharger dudit Pierre son premier enfant ensemble de celuy ou ceulx dont elle accouchera et outre pour recognaissance du service qu’elle luy a fait et à sa défunte femme et ce qu’elle pourrait prétendre pour ce que dessus jusques au reste de ses services luy donner la somme de 50 escuz et outre payer les frais de ses cousches chacunes et continuer de la nourrir jusques à ce qu’elle soit relevée à raison de 2 écus et demy par moys à commencer du jour d’octobre prochain
et de laquelle Levesque estoit répliqué qu’elle rejetait les offres dudit Conseil en la forme qu’il les a faites et soutenoit que l’enfant dont elle a accouché et celuy ou ceulx dont elle est grosse estoient enfant d’iceluy Conseil et qu’il l’auroit connue par plusieurs fois et estoit en jugements
et sur ce estoient lesdites parties prestes de tomber en grande involution de procès pour auquel obvyer ont transigé et accordé sur lesdits procès et différents en la forme et manière qui s’ensuit
pour ce est-il que en la court royal d’Angers endroit par devant nous Julien Deille notaire d’icelle personnellement establys lesdites parties demeurantes en la paroisse de saint Morice de ceste ville

    je pensais, au vue des autres actes notariés dans lesquels Jean Conseil intervenait, qu’il demeurait à Château-Gontier, et non à Angers.

soubzmettant etc confessent avoir composé et accordé ce que s’ensuit
c’est à savoir que pour demeurer ledit Conseil quite des demandes et prétentions de ladite Levesque cy dessus cottées iceluy Conseil a présentement solvé et payé à ladite Levesque pour son dol réparation dommaige et intérestz et reste de sesdits services la somme de 150 livres tournois qu’elle a présentement receue en notre présence et à veue de nous en quarts d’escu à raison de 16 sols pièce suivant l’édit deniers et douzains jusques au parfait paiement de ladite somme dont elle s’est tenue et tient contente et bien payée et en a quicté et quicte ledit Conseil ses hoirs etc
et outre demeure ledit Conseil tenu et obligé descharger à perpétuité ladite Levesque tant de l’enfant dont elle est accouchée que d’iceluy ou iceulx dont elle accouchera iceulx faire baptiser nourrir instruire et entretenir comme dit est et encores payer la nourriture et aliments de ladite Levesque jusques à ce qu’elle soit relevée de ses couches et en bonne disposition en la maison de Perrine Fouyneau à ce présente et en la maison de laquelle ladite Levesque est à présent demeurante à raison de 7 livres 10 sols par moys à commencer du 1er octobre prochain seulement par ce que ladite Fouyneau a confessé en avoir esté payée et satisfaite du passé et jusques audit jour et acquiter ladite Levesque des frais de sesdites couches
à laquelle transaction et accords et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent etc renonczant etc foy jugement condempnation etc
fait et passé audit Angers en la maison de nous notaire susdit ès présence de Me Symon Poisson et Jehan Menant advocats Angers et Jacques Nail praticien audit Angers, le samedi 28 septembre 1602.

En marge de la 1ère page : Et le 27 janvier 1603 après midy par devant nous Julien Deille notaire royal Angers fut présente ladite Fouyneau dénommée en l’escript cy dessus laquelle deument soubzmise a confessé avoir esté entièrement payée et satisfaite de la nourriture frais et gésine de ladite Levesque et baptistère de l’enfant dont elle a accouché depuis ledit escript qu’elle a dit avoir esté délivré à l’une des closiers dudit sieur Conseil et de ladite nourriture et frais s’est tenue a contente et en a quicté et quicte ledit sieur Conseil absent nous notaire stipulant et à ce tenir obligent, fait et passé audit Angers en notre maison en présence de Me Jacques Berthe et Chaudet clercs

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