Marguerite Joubert épouse Lepoitevin acquiert des vignes à La Meignanne : 1602

Toujours dans les Joubert, et ceux-ci me sont proches parents.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E36 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le lundi 11 mars 1602 après midi en la cour du roy notre sire à Angers endroit personnellement establye Oportune Crochet femme séparée de biens d’avecq Michel Papiau son mary, autorisée par justice à la poursuite de ses droits, demeurante au Grand Vinebourg paroisse de la Meignanne soubzmectant confesse avoir ce jourd’hui vendu quité cedé délaissé et transporté et encores vend quite et transporte pertétuellement par héritage et promet garantir à honorable homme Me René Lepoitevin sieur de Haultebelle substitut de monsieur le procureur du roy Angers et à honorable femme Marguerite Joubert son espouse ad ce présent stipulant et acceptant, qui ont achapté et achaptent pour eulx leurs hoirs etc un quartier et demi de vigne ou environ en 4 planches et un gobin tant vigne que bois le tout situé au grand cloux de vigne de Gryse paroisse de La Meignanne en plusieurs endroits dudit cloux … ; et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 20 escuz sol évalués à 50 livres tz et un septier de bled mestail évalué à 100 sols, quelle somme de 20 escuz sol lesdits acquéreurs deument establis et soubzmis soubz ladite cour demeurent tenus payer chacun d’eux seul et pour le tout en l’acquit d’honorable homme Me René Bluyneau sieur de … père et tuteur naturel de Me René Bluyneau son fils escolier estudiant en l’université de Paris, pour les arrérages de la rente que ledit vendeur doibt audit Bluyneau audit nom pour raison du lieu de la Grand Viresle ? comme cessionnaire de ladite Joubert … et pour le regard dudit septier de bled mestail ladite venderesse a confessé l’avoir eu et receu desdits acquéreurs de jourd’huy auparavant ces présentes et dont elle s’est tenue à contante et bien payée et l’en a quicté ; à laquelle vendition tenir et garantir et à payer etc dommages etc obligent etc mesmes lesdits acquéreurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout renonçant et par especial au bénéfice de division etc … fait et passé audit Angers maison desdits acquéreurs en présence de Jehan Papiau mary de ladite venderesse et honorable homme Jehan Fauchery sieur de la Haye advocat Angers et Pierre Faucheux clerc demeurant audit Angers tesmoins, ladite venderesse a déclaré ne savoir signer

Contrat de mariage de Guillaume Papiau et Matheline Tavernier : Angers 1515

Nous avons ici déjà dépassé le demi millénaire, et le prénom de la future est ancien.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 novembre 1515 (Huot notaire Angers) sachent tous présents et advenir comme en traitant parlant et accordant le mariage entre Guillaume Papiau maistre pelletier à Angers d’une part, et Matheline fille de Jean Tavernier alias Sellerart et Nicolle sa femme paroissiens de saint Martin d’Angers d’autre part, tout avant que fiances ne promesses fussent faictes par entre eulx ne bénédiction nuptiale fust célébrée en notre mère sainte église, en la cour du roy notre sire à Angers etc personnellement establiz lesdits Tavergnier et Nicolle sa femme de luy suffisamment auctorisée par davant nous quant ad ce et Matheline leur fille d’une part et Jehanne veufve de feu Jehan Papiau paroissienne de st Jehan Baptiste d’Angers et ledit Guillaume Papiau son fils paroissien de st Pierre d’Angers d’autre part, soubzmectans etc confessent savoir est ledit Guillaume Papiau avoir promis et par ces présentes promet prendre à femme et espouse ladite Matheline et ladite Matheline prendre à mary et espoux ledit Guillaume Papiau pourveu que notre mère saincte église si accorde, et iceluy mariage estre fait consommé et accomply qui autrement ne se fust fait lesdits Tavergnier et sadite femme ont promis et promettent paier et bailler auxdits futurs espoux la somme de 50 livres tournois à une fois payée, payables aux termes qui s’ensuivent c’est à scavoir dedans la feste de Noël prochainement venant la somme de 25 livres tz et les autres 25 livres tz dedans l’an à compter du jour des espousailles desdits futurs espoux après ensuivant, avecques ce vestir ladite Matheline d’abillements honnestes selon leur estat et oultre ont promis lesdits Tavergnier et sadite femme paier et bailler auxdits futurs espoux la vie durant de ladite Matheline seulement la somme de 100 sols tz de rente paiables par chacun an au jour de Noël le premier paiement commençant au jour de Noël que nous dirons 1516, et ladite Jehanne veufve dudit Papiaumère dudit Guillaume a dobté et dobte ladite Matheline de la somme de 100 sols tz de douaire la vie durant de ladite Matheline seulement, par ainsi que ledit Guillaume allast de vie à trespas avant ladite Matheline, icelle somme de 100 sols tz de douaire par chacuns ans prendre sur tous et chacuns les biens meubles et héritages de ladite Jehanne pésents et avenir quels qu’ils soient, auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir d’une part et d’autre, et à garantir lesdites rentes etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant et pourtant que luy touche eulx leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc et par especial lesdites femmes au droit velleyen etc foy jugement et condempnation etc présents ad ce Hardouyn Furet marchand demourant à Angers et discrete personne maistre Franczois Belouyn prêtre aussi demourant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Vente des meubles de la succession de feux Etienne Papiau et Thomasse Hamon : Angers 1595

cette vente suit immédiatement l’inventaire publié ici hier, daté de juin 1595.
Autrefois, ces ventes publiques étaient courantes, et j’avais vu à la télé il y a quelques années qu’il existait encore, sans doute très marginalement, quelques ventes de ce type.
La seule que j’ai vu à la télé est celle du merveilleux film « out of Africa », lorsqu’à la fin, elle quitte sa maison en vendant auparavant sur place tous ces meubles et objets.

Mais ici, on est dans le monde des closiers de 1595 et les objets sont usés, et même « appiécés » comme on faisait et disait autrefois, même les objets de cuisine. Les acheteurs sont donc eux mêmes très modestes.
Mais, on voit que les enfants mineurs eux-mêmes doivent racheter leur indispensable (lits …) par le biais de leur curateur.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Vente des biens meubles de Marie et Estienne les Papiaux, enfants mineurs de deffunt Estienne Papiau et Thomasse Hamon et demeurés de la communauté desdits deffunts Papiau et Hamon, et Loys Huet demeurant au lieu de Redon, paroisse de monsieur saint Augustin lez Angers et à eux escheus et demeurés en partaige à cause de la succession dudit deffunt Estienne Papiau, et partaigés avec lesdits Hamon et Huet sa femme, ladite vente faite par devant nous François Revers notaire royal à Angers au davant de la maison dudit lieu de Redon par Gabriel Papiau oncle paternel desdits mineurs en présence desdits Huet et Hamon sa femme mère desdits mineurs, à laquelle vente faire a esté procédé comme s’ensuit :
Vendu à Simphorien Vainge demeurant à st Laud un petit hachereau 12 sols 6 deniers
Audit Huet le meilleur chauderon 35 sols 6 deniers
Audit Huet la livre de fil 30 sols 6 deniers
A Jehan Papiau demeurant à St Laud 2 vieux draps 46 sols
A Loys Porcher serviteur de monsieur P… de la cité d’Angers 2 vieulx draps 50 sols
A Sébastien Deffaye fils de Guy Deffaye demeurant à St Augustin les Angers 2 pics les deux meilleurs 34 sols
A Françoise Camus servante dudit Huet le tablier 23 sols 6 deniers
Audit Huet la chaudière 5 sols 6 deniers
Audit Huet la hache 26 sols
Audit Vange les 2 daviets le chien et la mailloche à relier 23 sols
A Jehan Papiau de st Laud demie douzaine de serviettes 35 sols
Audit Loys Porcher la petite chemise de Rollet bas de chausses et une vieille sourgueuse de toile 16 sols
A René Lepelletier demeurant audit st Laud ung vieil chappeau 5 sols
A Gabriel Papiau une demie douzaine de servietes 35 sols
A Jehan Lemoulnyer demeurant audit st Augustin 2 draps 1 escu 22 sols
A Georges Durant de ste Jame ung petit vieil sayot 6 sols
A Jullien Rouault de st Michel de la Palluds d’Angers 2 vieilles nappes et 2 vieilles serviettes 20 sols
Audit Huet la palle de fer à enfourner pain 16 sols et demi
Audit Huet le vieil chaudron 11 sols 6 deniers
A Georges Durant demeurant audit st Jame ung vieil pic et une besche 20 sols
A René Morier demeurant audit st Laud ung vieil drap 20 sols 6 deniers
A Clement Hamon demeurant audit st Augustin les haults de chausse de blanchet et le cascaquin de drap bure 1 écu 17 sols
A Macée Roche veufve de defunt Mathurin Parenteau demeurant audit st Augustin 3 vieux draps 1 écu 5 sols
A Jacques Rouault demeurant audit St Laud le ray à prendre oisons 30 sols
A Estienne Buret demeurant audit st Laud une tranche une fourche et une besche le tout de fer 21 sols
A Michel Gaultier demeurant audit st Laud 3 vieilles chemises 28 sols
A François Levenyé demeurant audit st Augustin une esguyère 15 sols
A Pierre Bouesseau demeurant audit st Augustin ung broc 7 sols 6 deniers
A Jacques Gaultier demeurant audit st Lau ung ratteau de fer 5 sols
A Jehan Touschet demeurant audit St Lau 3 chemises 45 sols
Audit Huet ung petit poislon d’airain 5 sols 3 deniers
Audit René Morier ladite chemine du bicière dudit deffunt 47 sols 6 deniers
A le femme de Michel Crannier de saint Laud 4 serviettes 22 sols 6 deniers
Audit curateur le cousteau à 2 manches 3 sols
Audit Jehan Papiau demeurant audit st Laud une nappe 15 sols 9 deniers
Audit René Lepelletier une aultre sourqueuse 15 sols 6 deniers
A Jacques Maiznau demeurant à sainte Jame ung vieil chaudière 2 sols 9 deniers
Audit Clément Hamon ung vieil prepoint de toile 10 sols
Audit Huet une pioche de fer 5 sols 3 deniers
Audit Michel Gaultier une serpe à tailler la vigne 10 sols 6 derniers
Audit Jacques Maznau ung petit vieil aisse sans claveure 16 sols
Audit Jacques Gaultier 3 nappes 41 sols 6 deniers
Audit Jehan Papiau ung cereau ? et ung vieil trippier tout usé et rompu 11 sols 13 deniers
A François Levenyer demeurant audit saint Augustin la petite poisle d’airain 22 sols 6 deniers
Audit Levenyer la dollouère à tailler le pressouer une vieille columpne avec son fer une esse de tonnelier ung vieil ciseau à matan une velle à barrer tonneaulx 43 sols 6 deniers
A ladite Françoise Camus 2 aulnes de toile de lin 33 sols
Audit Simphorien Vange 2 aulnes de pareille toile de lin 33 sols
Audit Clement Hamon 18 aulnes deux tiers de grosse toile à 10 sols 3 denier l’aulne soit 9 livres 11 sols 4 deniers
A Pierre Hardouyn Me couvreur demeurant ès faulxbourgs de Bressigné 14 livres et demi de lin à raison de 15 sols la livre, et 19 livres et demie de chanvre à 32 sols la livre, soit 70 sols

ici, le résultat est curieux

A René Denyau demeurant à ste Jame 2 draps 1 écu
Audit Jehan Papiau 20 draps 42 sols 6 deniers
Audit Huet une vieille poisle fort usée percée et appiécée tenant 2 seilles d’eau ou environ 40 sols
A Marguerite (blanc) servante de monsieur Leloyer conseiller au siège présidial d’Angers 8 livres de pouppée à 8 sols la livre soit 64 sols
A Julienne veufve deffunt (blanc) Cigoigne demeurant à st Léonard 4 draps 10 livres 4 sols
Audit Huet la part des charlits couettes courtines et couvertes de lits appartenant auxdits mineurs prisés avec la part dudit Huet à cause de ladite Thomasse Hamon sa femme mère desdits mineurs 20 livres 12 sols 6 deniers
Audit Huet la part des 5 vaches veau asne appartenant auxdits mineurs pour une moitié auxdits Huet et sa femme et lesdits mineurs l’autre moitié au seigneur de Redon 25 livres
Audit Huet la part des 4 pourceaulx mentionnés par ledit inventaire 12 livres 10 sols
Appartient auxdits mineurs la moitié de la somme de 149 écus 17 sols 6 deniers vallant 527 livres 17 sols 6 deniers trouvés et demeurés de la communauté comme appert par l’inventaire des meubles demeurés de ladite communauté fait par devant nous soit 74 écuz 18 sols 9 deniers, somme toute se monte la présente vendition la somme de 74 écus 18 sols 9 deniers, dont ledit Gabriel Papiau s’est chargé et chare et promet icelle représenter
fait et passé à notre tabler Angers en présence de Jehan Porcher et René Allaneau praticiens demeurant audit Angers tesmoings, les parties ont dit ne savoir signer

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Inventaire après décès d’Etienne Papiau et Thomasse Hamon, closiers à Redon : Angers 1595

adorable inventaire, qui donne, entre autres un filet appelé « ray » pour prendre les oiseaux, mais des meubles plus que fatigués !
par contre de l’argent liquide et assez de linge.
On devine qu’ils étaient closiers à moitié puisque la moitié des animaux appartient au bailleur le seigneur de Redon. Et nous sommes dans une closerie, donc pas de boeufs, car les closeries plus petites que les métairies n’avaient pas les moyens, et j’observe des boeufs de labour uniquement dans les métairies.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 juin 1595 inventaire et prisaige des biens meubles demeurés de la communauté de deffunt Estienne Papiau et Thomasse Hamon clousier au lieu de Redon en la paroisse st Augustin, ladite Hamon à présent femme de Loys Huet aussi laboureur, fait par nous François Revers notaire royal Angers en présence et requeste desdits Huet et Hamon et de Gabriel Papiau oncle paternel et curateur ordonné par justice à la personne et biens de Marye et Estienne les Papiaux enfants mineurs desdits defunt Estienne Papiau et Hamon, suivant l’acte de provision de curatelle et permission de monsieur le lieutenant de la prévosté de ceste ville d’Angers en dabte du jour d’hier, auquel inventaire nous sommes transportés en la maison de noble homme Me Pierre Leloyer conseiller au siège présidial d’Angers demeurant audit lieu de Redon en la maison duquel ledit deffunt Papiau et Hamon avoyent mis partie de leurs meubles en garde pour les conserver à raison des guerres, avons vacqué comme s’ensuit :
Du 20 octobre 1594, ung coffre moyen de noyer fermant à clef 1 écu ung tiers
dedans lequel coffre avons trouvé 7 draps de toile neufve de brin en réparon de 9 aulnes le couple prisés 50 sols pièce soit 17 livres 10 sols
Item ung aultre petit coffre de chesne fermant à clef 60 sols
auquel petit coffre avons trouvé 4 draps de toile commune prisé chacun drap 40 sols soit 8 livres
Item 8 aultres vieux draps presque my usés prisés pièce 20 sols soit 8 livres
Item 16 serviettes prisées 5 sols pièce soit 4 livres
Item 6 nappes de toile commune presques my usées prisée chacune 10 sols soit 60 sols
Item une pièce de toile de gros lin contenant 10 aulnes prisée chacune aulne 12 sols 6 deniers soit 6 livres 5 sols
Item ung aultre petit coffre de chesne aussi fermant à clef prisé 20 sols
auquel coffre avons trouvé 2 rolleaux à poupée de lin pesant ensemble 16 livres prisées chacune livre 7 sols 6 deniers soit 7 livres
Et au mesme instant nous sommes transportés audit lieu de Redon en la maison où décéda ledit deffunt Papiau en laquelle avons trouvé les meubles que s’ensuit :
6 pics à bescher dont y en a 2 bons et 4 presques usés et rompus 60 sols
Item une forge et ung marteau à fau à faucher une petit coign et 6 petits allégnoirs de fer le tout de peu de valeur 30 sols
Item 2 vieilles besches 20 sols
Item 2 petites anches 2 petites fourches de fer et une paillet ferré le tout 35 sols
Item 2 vieulx afeaulx à mortaise, 2 faubeux ? l’un encore bon et l’autre de peu de valeur, une esse de tonneau, 2 petits davys et ung chien à relever tonneau, ung couteau à 2 manches et une esgohine le tout fort vieil 25 sols

davy : instrument de tonnellerie, qui sert à faire entrer les derniers cerceaux sur le peigne des futailles (Lachiver, dictionnaire du monde rural)

Item 2 hacheraulx une hache ung voulge une petite dollouèer à tailler fond de tonneau, une aultre vieille dollouère à tailler lesec au pressouer une ceaucière ? avec ung vieil fer le tout fort vieil et usé 4 livres 5 sols
Item 2 petits landiers de fer avecq chacun 2 routissouères et 2 petites broches de fer 50 sols
Item 2 brocs de fer, 2 petites pioches et 3 vieulx sayes avecq 2 armeures fors vieulx et usés 32 sols 6 deniers
Item 3 serpes à tailler, ung vieil trippié, ung cerceau, 3 vieulx rasteaulx de fer, 2 vieilles faulx rompus et usés 27 sols 6 deniers
Item 2 vieulx chaudrons d’airain ung vieil chaudron d’airain 30 sols
Item ung aultre vieil chaudron presque tout usé et piècé 10 sols
Item une petite liece de fer 30 sols
Item 6 draps de toile de brin en réparon presque neufs de 9 aulnes le couple prisés pièce l’un portant l’autre 40 sols, soit 12 livres
Item 14 aultres vieulx draps les uns mi usés les autres presque mi usés de pareille toile que les dessus dits 14 livres
Item demie douzaine de chemises à usaige dudit deffunt dont y en a une presque neufve et les aultres presque mi usées 60 sols
Item 17 serviettes presque neufves 4 livres 5 sols
Item demie douzaine de vieilles serviettes presques usées 18 sols
Item une banquetouère de toile de brin merquée de fil, de 3 aulnes de long presque mi usée 22 sols 6 deniers
Item 6 nappes de grosse toile dont y en a une presque neufve et les aultres presque mi usées 60 sols
Item une poisle d’airain tenant 3 seilles et demie d’eau plusque mi usée 1 écu 50 sols
Item une aultre poisle d’airain moyenne presque usée et appiécée 40 sols
Item une aultre petite poisle d’airain aussi plus que mi usée 20 sols
Item une petite poisle à queue 10 sols
Item une aultre poisle à queue presque usée 7 sols 6 deniers
Item 2 petits poislons presque usés 10 sols
Item ung petit chandelier de cuivre 5 sols
Item ung vieil chaudron d’airain 30 sols
Item ung aultre vieil chaudron d’airain presque tout usé et piècé 10 sols
Item une grande vieille marmite garnie de son anse 15 sols
Item une petite vieille marmite 8 sols
Item ung pot de fer 7 sols
Item 44 livres de vaisselle d’estain tant plates que creuses le tout fort vieille prisée 4 sols la livres, doit 15 livres 18 sols
Item un vieil charlit à quenouilles carrées et moulées en noyer fort usé et mangé de vers 40 sols
Item audit charlit nous avons trouvé 2 couettes la milleine prisée avecq 2 oreillers et traverlit 15 livres
Item une courtine avecq sa frange et 4 rideaux le tout mi usé 6 livres
Item une petite couette avecq son traverslit 60 sols
Item une aultre couette une courtine et ung traverlit 9 livres
Item ung vieil charlit de chêne à quenouilles carrées fort usé et rompu et sans quarrée 15 sols
Item une petite couette et ung petit traverslit 110 sols
Item ung vieil coffre de chêne fermant à clef défoncé 30 sols
Item ung cieil marchepied à panneaulx fermant à clef 30 sols
Item ung vieil buffet à 2 armoyres et 2 liettes fermant l’une des armoyres à clef, fort vieil et rompu, de bois de chesne, 30 sols
Item une chaire à coffre de bois de chesne ayant 2 médailles au doussier 20 sols
Item une petite table, une petite chaire, ung escabeau le tout de chêne 20 sols
Item ung petit vieil coffre de chesne sans clef à la clavure et une chaire rompue 15 sols
Item une huge de chesne fermant à clef 40 sols
Item une vieille huge de chesne avec sa serrure sans clef ni muraillon 18 sols
Item une aultre huge aussi de chêne vieille et usée sans clef ni clavure 12 sols
Item une petite chemise de drap bure à usage dudit deffunt presque neufve 45 sols
Item ung caraquin de drap bure audit usage, doublé de soye gaze, presque mi usé, ung hault de chausse de drap blanchi, une petite vieille chemise de rollet blanc presque tout usé et rompu, ung vieil bas de chausse de drap blanc aussi presque tout usé 60 sols
Item ung pourpouint et 2 petites robes de toile audit usage le tout fort usé 25 sols
Item 36 livres de chanvre teillé prisé 2 sols 3 deniers la livres soit 4 livres 10 sols
Item 24 livres de lin brayé de peu de valeur prisé 15 deniers la livre soit 30 sols
Item ung crochet à peser 20 sols
Item 5 mères vaches ung veau de l’année présente et une ase de trin ensemble 33 escuz ung tiers dont en appartient la moitié au seigneur dudit lieu de Redon, et l’autre moitié qui sont 16 escuz 2 tiers auxdits Huet et Hamon sa femme soit 10 livres
Item 4 porcs prisés prisés l’un portant l’autre 4 écus 10 sols soit 16 escuz deux tiers dont en appartient pareillement la moitié audit seigneur de Redon et l’autre moitié qui sont 8 écus ung tiers auxdits Huet et Hamon et sa femme et à leurs mineurs, soit 25 livres

Du 22 desdits mois et an :
Item 6 septiers et demi de bled seigle méteil mesure des Ponts de Cé à 2 écus deux tiers le septier soit 52 livres
Item 18 boisseaux de froment dite mesure à 16 sols 8 deniers le boisseau à raison de 10 livres le septier soit 15 livres
Item 7 boisseaulx d’orge, 3 boisseaux d’avoine grosse à 10 sols le boisseau soit 100 sols
Item 6 boisseaux de febves à 10 sols le boisseau soit 60 sols
Item 3 boisseaux et demi de poix à 15 sols le boisseau seulement parce que esmaige dessous ? soit 52 sols
Item 2 pippes de vin blanc nouvel à 12 escuz la pippe soit 72 livres
Item une palle de fer à enfourner le pain au four soit 15 sols
Item une serpe à bucher, deux vieilles palles d’esvyer presque toutes usées et une vieille veille à barrer tonneaulx le tout 12 sols 6 deniers
Item 38 aulnes de toile neufve dont y en a partie de brin en réparon et l’autre plus grosse prisées l’une portant l’autre 17 sols soit 19 livres
Item ung filet appellé ray à prendre petits oiseaux 20 sols
Item 22 livres de beurre à 3 sols la livre soit 66 sols
Item à esté trouvé en argent et monnaye la somme de 149 écuz 17 sols 6 deniers vallant 527 livres 17 sols 6 deniers
Somme toute que se monte le prisage des meubles cy dessus et en demeure la somme de 987 livres 9 sols 6 deniers laquelle appartient pour une moitié auxdits Louis Huet et Thomasse Hamon sa femme à cause d’elle et auxdits Marie et Estienne les Papiaux l’autre moitié, et laquelle somme de 148 escuz sol 17 sols 6 deniers ensemble tous les meubles a esté partaigés entre lesdits Louis Huet et Hamon sa femme pour une moitié et lesdits mineurs pour l’autre moitié, fait clox et arresté le présent inventaire par devan tnous François Revers notaire royal susdit en présence et requeste desdits Gabriel Papiau curateur susdit et desdits Huet et Hamon sa femme aussi de Pierre ? Papiau frère dudit curateur et oncle paternel desdits mineurs le 29 juin 1595 en présence de Jehan Porcher et René Allaneau praticiens demeurant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Contrat de mariage de Jacques Henriet et Catherine Papiau, La Meignanne 1630

Le futur a un métier très moderne et récent pour l’époque puisqu’il est patissier.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 janvier 1630 après midy, traitant le futur mariage d’entre honneste homme Jacques Henriet marchand Me patissier Angers fils de deffunts Jacques Henriet et Sainte Marie demeurant Angers paroisse de saint Maurille d’une part, et honneste fille Catherine Pappiau fille de honorable homme Jacques Pappiau et Jeanne Garnier demeurant au bourg de la Meignanne d’aultre, et auparavant que aucune bénédiction nuptiale ont esté faits les accords et promesse qui s’ensuivent, c’est pourquoi par devant nous Nicolas Leconte notaire royal Angers personnellement establiz ledit Henriet avecq l’advis autorité et consentement de honorables personens Pierre Marye marchand demeurant à Beaufort, Charles Marye aussi marchand Me patissier demeurant audit Angers ses oncles maternels, René Pisot Me tailleur d’habits son beau frère et Mathieu Lemelle marchand libraire demeurant audit Angers son cousin, ladite Pappiau aussi o l’autorité et consentement de sesdits père et mère, de vénéralbe et discret Me Jehan Garnier prêtre curé de la Meignanne son oncle maternel, et Pierre Pappiau son oncle paternel Me Jacques Garnier aussi prêtre son cousin Me Jehan Dupont sergent royal sieur de Laubriaye son cousin et autres leurs parents et amis se sont promis et promettent mariage et iceluy solemniser en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine aussi tost que l’ung en sera requis par l’autre tous empeschements légitimes saissans (sic), et en faveur duquel mariage ledit Jacques Pappiau et Garnier sa femme de luy autorisée quant à ce et deument establis et soubzmis chacun d’eux seul etc sans division etc ont promis sont et demeurent tenuz de bailler et paier auxdits futurs conjoints en advancement de droits successifs de leur dite fille la somme de 500 livres tz dans le jour de leur bénédiction nuptiale qui sera et demeurera censée et réputée de nature de propre paternel et maternel de ladite future espouse et à ceste fin ledit futur espoux tenu de la mettre et convertir en acquest d’héritage de pareille valeur en ce pays d’Anjou pou demeurer à elle et aux siens en ses estoc et lignée, et à faulte d’acquest en a constitué rente à ladite future espouse à raison du denier vingt racheptable ung an après la dissolution du mariage pour pareille somme de 500 livres de laquelle somme de 500 livres en cas de prédécès de ladite future espouse sans hoirs procédés de leur chair, en demeurera la somme de 100 livres de don de nopces audit futur espoux et outre promettent donner trousseau honneste à leur dite fille jusques à la valeur de la somme de 100 livres et outre l’habiller d’habits nuptiaux honnestes selon sa qualité, et ledit futur espoux a assigné douaire coustumier à ladite future espouse cas d’iceluy advenant, et oultre aura icelle future espouse pareille somme de 100 livres que luy donne ledit futur espoux aussi de don de nopces aussi en cas qu’il prédécède, et du tout les dites parties sont demeuré d’accord l’ont ainsi voulu stipulé et accepté tellement que audit contrat de mariage et tout ce que dessus garder et entretenir et aux dommages etc obligent respectivement etc mesme lesdits Papiau et Garnier sa femme chacun d’eux seul et pout le tout sans division etc renonçant etc spécialement lesdits Pappiau et femme au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité foy jugement et condemnation, fait et passé au bourg de ladite Meignanne maison dudit Pappiau en présence de Jacques Pappiau son fils, Me Jacques Challain praticien en cour laie demeurant scavoir ledit Pappiau au bourg de la Meignanne ledit Challain demeurant Angers tesmoings requis et appelés, lesdites Garnier et Pappiau sa fille ont dit ne scavoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Jeannot Papiau loue une maison à Gontier, Angers 1520

pour un an seulement, et 5 siècles plus tard, nous avons encore ce papier pour un si petit bail ! Enfin, un vieux Papiau, encore plus vieux que ceux d’Avrillé, pourtant très vieux.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 mai 1520 en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement establyz Jehannot Papiau fils de feu Guyon en son vivant enboull… ? demourant en ceste ville d’Angers d’une part, et Michau Gontier le jeune couvreux demeurant en la paroisse de la Trinité d’Angers d’autre part, soubzmectant etc confessent avoir fait et encores font entre eux les marchés pactions de baillée à louage tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Papiau a baillé et par ces présentes baille à tiltre de louaige et non autrement audit Gontier qui a promis et accepté dudit Papiau audit tiltre de louaige et non autrement du jour et feste de St Jehan Baptiste prochainement venant jusques à ung an après ensuivant, une maison ainsi qu’elle se poursuit et comporte sise en la paroisse de la Trinité d’Angers en la rue de la Tennerie en laquelle maison ledit Gontier est de présent demourant, pour en icelle maison demourer et commercer honnestement ainsi que ung homme de bien et père de famille doibt faire, et est faite ceste présente baillée à louaige pour en rendre et paier par ledit Gontier ladite année audit Papiau, ses hoirs ou aians sa cause, la somme de 45 sols tz paiables à deux termes en l’an, c’est à savoir à Nouel et la saint Jehan Baptiste par moitié, le premier paiement commençant à la feste de Nouel prochainement venant, auxquelles choses dessus dites tenir etc et ladite somme rendre et paier etc et ledit louaige garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce Estienne Triguenau couvreux et Charles Huot clerc demourant Angers tesmoings etc fait à Angers en la rue Saint Jehan Baptiste les jour et an susdits

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.