Jean Hiret 1er historien de l'Anjou, curé de Challain

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La paroisse située à 9 km de Candé, et 46 d'Angers, relevait du grenier à sel de Candé, et était autrefois plus étendue car en 1725 Le Tremblay en est détaché. Challain changea de nom sous la famille Le Roy, devenant la Potherie. Le nom actuel réconcilie Challain avec son passé.

L'histoire de Challain a été publiée en 1894, par le comte René de l'Esperonnière, dans son ouvrage « la Baronnie de Candé », dont voici la numérisation qui permettra à tous de profiter de cet ouvrage rarissime

La chatellennie de Challain relevait du château d'Angers. Elle est affermée le 16.9.1559 pour 7 ans à h. h. René Gault S^r du Tertre d^t à Armaillé & Jehan Chevalier S^r de la Bodinière d^t à Challain, pour 850 L tz/an. Elle appartient alors à Anne duc de Montmorancy pair & conn"table de France baron de Candé. Le bail comprend : château maisons jardins métairies closeries vignes bois prés étangs moulins cens rentes ventes droits & devoirs de fief (AD49 - Quetin N^re Angers)

Elle est vendue par Jean de Chambes Seigneur de Monsoreau à Anthoine d'Espinay Sr de Bron et Jeanne de Scépeaux chez Mathurin Grudé Nre à Angers le 20.4.1573 - mais, le 7.1.1574, chez le même notaire, Jean de Chambes, aidé de son frère et deux soeurs, en opère la rescousse pour 43 000 L versées par l'intermédiaire de Jean d'Andigné seigneur de Vengeau dt à StPéan à Anthoine d'Espinay et Jeanne de Scépeaux (AD49-5E7/549). Veuve, Jeanne de Scépeaux la vend en mai 1582 à Christophe Fouquet.

Litre des seigneurs de Challain
(bande noire où les seigneurs avaient droit de faire figurer leurs armoiries dans les églises)

Jean Hiret publie en 1609 « Des Antiquités d’Anjou » chez Anthoine Hernault, Angers. Plusieurs éditions suivent. Il dresse une liste chronologique des événements : fondations pieuses, grandes peurs du temps : comètes, loups, naissances d’anormaux, etc... C'est le premier livre d'histoire dur l'Anjou.; Il fut curé de Challain.; A Challain, il pose le 29.4.1615 la 4e pierre du couvent des Carmes, après celles de Christophe Fouquet, seigneur de Challain, d'Elizabeth Barin son épouse et de leur fils.; Le vieux château, forteresse à pont-levis et douves, acheté début 17e par Elisabeth Barin et son époux, est vendu en 1747 aux Leroy de la Potherie. Il n'en reste aucune trace.; Mme de La Rochefoucauld, née Leroy, le fait raser en 1847 pour une demeure plus confortable. Elle confit les plans à Visconti, la réalisation à Hodé. Néogothique exubérant, y compris dans le décor intérieur raffiné aux boiseries de chêne, sculptées par Mazaroz.; château, photo perso 2001

lieux

les Aulnais : litre des seigneurs des Aulnais

la Bonnais : Possède la métairie le 9.7.1695, dans le contrat de mariage de h.h. Jullien Guyard, Md tanneur,

avec Marye Chevillard fille de †Me Pierre Chevillard Nre de Candé et Clémence Picqueau, à présent veuve en 2e noces de †Damien Gratien, Dt au bourg de Challain. Elle reçoit de sa mère en avancement de droit successif du †Chevillard son père la jouissance de la métairie de la Bonnais à Challain (AD49-5E20/119)

la Bonnaudière : fief de Challain la Potherie, à la famille d'Avoine au 18e (C. Port, 2e édit. 1982) — Lion-d’Angers aux d’Andigné du Bois-de-la-Cour aux 14e-15e siècles (C. Port, 1ère édit). Sainte d’Avoine l’apporte en 1617 à François Allaneau Sr de la Passardière et leurs héritiers seront Sr de la Bonnaudière.
l'Ebeaupinaie : 3,7 km SSE, proche les Villattes et sa forêt — Possède la métairie : le lieu domaine métairie de l’Esbaupinaye en la paroisse de Challain dépendant de la terre de Villattes composée de maison et une métairie granges étables jardins ayraulx rues issues de terre labourable, de 10 hommées de pré, une pièce de bois de haute futaie contenant 2 journeaux, de pâtures, du fief de Challain 5 sous et 2 boisseaux d’avoine, est vendu 500 L le 1.7.1586 par François du Grand Moulin Sgr des Villates, Loys Allasneau Sgr de la Viannière de Noëllet, François Ravard marchand à Angers StPierre, à Pierre Richer Sgr de la Maillarière demeurant à Angers (AD49-5E5/60)
la Falusière : en est sieur Jean Desmas sergent royal 1579 (C. Port) — Possède la métairie le 17.12.1624 entre le procureur de la Cour demandeur en retrait féodal, Me René De Lamarche deffandeur aud. retrait assisté de Me Jacques Chevalier son At, led. Delamarche auroit acquis la métairye de la Falluzière relevant de la seigneurie de la Potherie, de Grégoire Desmas, René & Jehanne Desmas, Jehan & Louis Royer, Louis Menard & Louise Desmas sa femme, & autres cohéritiers de †Jehan Desmas par contract passé dvt Jacques Chevalier Nre de cette court le 6.5.1620 (AD49-77J5-f°056) idem - (AD49-77J5-f°64)
la Faverie : Possède la closerie : le 2 pluviose II partages de la succession de François Jallot et Jeanne Lemonnier … la closerie de la Faverie à Challain (Arch. privées, dvt Mathurin-Marie Bessin Nre à Candé)
le Gaufouilloux : voici la litre des seigneurs du Gaufouilloux :

compléments à Mr de l'Esperonnière : Après le décès d'Ambroise Conseil Sr de la Cottinière, René de la Marche l'acquiert le 1.2.1622 par vente Judiciaire - Il décède à la Ramée à Vritz le 19.1.1641 ; sa veuve Renée Lemesle, épousée à Angers St Pierre le 19.2.1613, décède le 19.5.1651 - A leur succession, dvt Bommier notaire à Angers le 29.7.1651, le Gaufouilloux va à Louis de Villiers sieur de l'Isle Adam, comme mari de Charlotte de la Marche - Charlotte de Villiers, leur fille, mariée à Challain le 14.2.1688 à Bernardin de Lépinay, hérite de Gaufouilloux après le décès de sa mère le 8.4.1693 à Challain (AD 49 77 J/44 Gaufouilloux, La Liberge, La Cornage etc..... titres 1483 - 1754) Nota : ni l'origine, ni d'éventuelles armoiries, de Renée de la Marche, n'ont pu être retrouvées ; on sait qu'il s'allie aux d'Oudart, de Brye de Serrant et de Villiers.
la Martinaye — 6.2.1635 Clémence Lemestaier Ve de Briand Guybelaye, dt au bourg de Combrée, vend à Charles Poustier Md tanneur dt à la Martinaye à Challain (AD49-77J2-f°37 dvt Lezin Duvacher Nre de la court de Combrée)

le château

relevés de baptêmes

du temps de Jehan Hiret, curé, les actes sont difficiles à lire car il a des manies personnelles, aussi je les ai restranscrits intégralement. B Challain 1568-1592 | B Challain 1622 au 2.1628 | S Challain 1618-1624 Allez découvrir les 6 causes des 6 morts violentes en 5 ans, belle illustration des risques des temps.: Dans les mariages de Challain on trouve le 11.6.1619 une mention en marge ahurissante qui en dit long sur les connaissances de ceux qui ont écrit en marge. « fiancailles, du moins je le crois, au reste je n'ay pu lire cet acte » Voici l'acte en fin lu « René Pean filz de deffunt Françoys Pean, natif de la paroisse de Chastelays, vivant mari de Estiennette Jehannelle, laquelle a consenty ce que cy apprès s'ensuit à la personne de Mathurin Huet à ce présent, que le mariage dudit Péan avecques Anne Mourin fille et du consentement de Claude Gandon ayant charge de ladite Mourin mère de ladite Anne, ledit Péan a effiancé icelle Anne Mourin en l'église de Challain suivant les status ordinaires en présence de Me Catherin Grosbois prêtre prieur du Tremblay, Pierre Desmas, ledit Huet, Jehan Cadotz et encores Pierre Péan frère germain dudit esfiancé, lesquels Péan, Gandon, Mourin et Huet ont dit ne savoir signer Signé : Grosbois, Desmas »; Catherin Grosbois est en fonction au Tremblay depuis 1613, où il a entrepris la construction d'une chapelle. En 1635, il obtient de l'évêque la fondation en l'honneur de Saint Louis d'un chapitre de 4 chanoines, un sacriste, un chapelain et un choriste. C'est lui qui est à l'origine de la paroisse du Tremblay.

des forgeurs venus d'ailleurs les Bazin | Cadots | Faucillon

Quelques familles s'échangent avec Soeurdres et Saint Michel de Feins : à travers baux, offices etc... car la famille d'Andigné est possessionnée sur ces 3 paroisses sur lesquelles elle réside successivement, ce sont : 1574 Jean d'Andigné sgr de Maubusson (La Potherie), la Gresleraie (Saint Michel de Feins, 53), la Salle et la Chevalerie (Soeurdres) - 1611 Jacques d'Andigné mari de Jeanne de La Porte - 1640, 1663 son fils Gilles d'Andigné sgr de la Salle et la Chevalerie (Soeurdres) mari de Anne Trillon

MASSIN LE GOFF Guy, Le Néogothique civil en Anjou, Revue 303, n°61, p41-49

HALBERT Odile, l'Allée de la Hée des Hiret, gentilshommes mi-bretons mi-Angevins, 1500-1650

comte René de l'Esperonnière, « la Baronnie de Candé », dont voici la numérisation