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Au
delà de l'enluminure, ce chartrier nous apprend que le seigneur du
Bois Bernier avait un droit sur quelques boisselées de terre à la Daudaie,
au Prévost et à la Rondelière.
Ce
droit seigneurial se rattache à la très ancienne coutume de la bûche
de Noël. La vigile de Noël on mettait dans chaque cheminée une bûche,
3 fois plus grosse que les autres, car elle devait durer 3 jours, d'où
son nom de tréfouel. Ses cendres étaient réputées source de bienfaits,
notamment sur les récoltes.
C'était
en fait une souche, et, pour mettre une souche dans la cheminée,
il fallait quelques bras. Certes, le seigneur avait des domestiques,
mais dans certains cas, il avait un droit féodal sur quelques parcelles
de terre, et les détenteurs de ces terres devaient fournir un homme
a vigile de Noël pour mettre la souche dans la cheminée. Puis le seigneur
leur servait du vin de sa récolte.
la
Petite Daudaie, au Prévost et à La Rondelière. Pour la Rondelière, Pierre
Denyau, mon ancêtre, venait en 1638 chez Olivier Coquereau au Bois-Bernier
mettre la souche au feu.
chez soi autant que l’on peut, ne point se familiariser avec des paroissiens
ni guère avec d’autres, par ce qu'on seroit bientôt la victime, attendu
que ce peuple glorieux méprisant, sans respect,
violent, impudique, et porté à la vengeance, l’ivrognerie. Ne
jamais donner à redire, autrement vous serez obligé de recevoir des sottises.
Pour récompenser donner l’aumône, sans s’embarasser à qui. Annoncer la parole
de Dieu avec fermeté, ne point fléchir, quand il s’agit de son devoir, car
rien n’est plus à craindre que la lacheté. C’est aussi dans cette année
1733 que j’ai prié Mgr d’Angers de vouloir bien fêter la feste de St Mainboeuf
au premier dimanche d’aoust qui est jour de la translation de ses reliques
pour détruire les assemblées qui se font dans les
jours solennels, qui donnent occasion à toutes sortes de crimes.
Le blé était de bonne qualité, on ne l’a vendu le plus cher que 36 s le
grand boisseau. Les lins étaient bons et en assez grande abondance. Enfin,
c’est dans cette année que le roi de France a entrepris la guerre contre
les Polonnais pour y rétablir Stanislas son beau-père qui en était sorti
après s’être démi de sa royauté » (AD49-Registre paroissial de Noëllet,
écriture de Vaugayaud vicaire)
Le
jeu de mail, dit aussi jeu de pale-mail, est un jeu d'exercice, où on
pousse avec une grande violence et adresse une boule de buis, qu'on
doit faire à la fin passer par une petit archet qu'on nomme la passe.
Le mail est un jeu honnête, aussi bien que la paume (dictionnaire de
Furetière). Il fut à la mode au début du 17ème siècle, et Angers posséda
alors le sien, qui donne son nom au Mail actuel. C'était alors une longue
allée, que Charles Gohier exploitait.
Olivier
Coquereau avait aussi le sien. Non noble d'origine, il fit tout pour éblouir
les nobliaux du coin. Son allée du pale-mail, qui donnait au Bois-Bernier,
n'était pas ouverte à tous. Les joueurs étaient sélectionnés dans la
noblesse, et la noblesse d'apparence.
Les
marchands en étaient exclus. Or, au Bois André, proche le Bois Bernier,
vivait une famille de marchands tanneurs, les Jallot.
Exclus des jeux de la société noble, en marchands qui s'enrichissaient,
il surent mépriser la noblesse qui s'appauvrissait en vivant noblement
de sa terre. C'est ainsi qu'en 1759, les Jallot refusèrent la main
de leur sœur à 2 prétendants « certes d'un rang supérieur, mais n'y
entendant rien en affaires » (sic, dispense d'affinité). On ne mélange
pas les serviettes et les torchons, c'est bien connu...
Pelaut, dans un acte du 15 janvier
1541 (titres du Bois-Bernier), est dit Sgr du Bois-Bernier à cause de sa
femme Perrine de Chazé, fille de n.h. Mandé de Chazé Sgr du Bois-Bernier
& de la Bataille, & de Louise de Champagné. Leur petit-fils René
Pelaut vit vendre judiciairement sa terre du Bois-Bernier le 20.7.1620 (la
terre fut vendue 13 300 £, titres du Bois-Bernier) à Messire Olivier Cocquereau
Sgr de la Béraudière, sur la requête de Jehanne Ogereau authorisée par n.h.
Hardouin Fleuriot Sr des Roches son mari. René Pelaut semble avoir mené
une vie déréglée & malheureuse, car sa femme, Renée du Buat fut obligée
de se séparer de biens d’avec lui, & son gendre, le capitaine de la
Fosse, le chassa de son château. Après 15 jours de siège, grâce à des renforts
venus d’Angers, ce gentilhomme coureur de grand chemin fut forcé de se rendre.
Prisonnier on le conduisit à Angers, où le Présidial le condamna à être
roué vif & écartelé en 1609. «
Bois-Bernier (le), Ce de Noellet. — Beau-Bernier 1621 (Brain-s.-A
Et.-C.). — Petit château du XVIe s. restauré par M. le marquis de Bruc.—
Il relevait en partie de Challain et de Candé et appartenait jusqu'au milieu
du XVIIe s. à la famille Pelault. — Dans les premiers jours d'août 1609
la maison fut investie sur l'ordre du roi par M. de La Varenne, gouverneur
d'Anjou. Un capitaine, La Fosse, gendre du seigneur, après avoir tué le
sieur Triqueheuf et volé les deniers publics, s'y était installé en maître,
mettant hors son beau-père. La
ville d'Angers dut envoyer du renfort le
4 août, 10 hommes par compagnie de ville, chacun avec 6 brasses de corde,
une livre de plomb, une de poudre. Le capitaine, pris après 15 jours de
siège, s'évada, et, revenu au gîte, y fut repris par la trahison d'un des
siens et rompu sur la croix le 19 septembre au Pilori d'Angers. Depuis la
fin du XVIIe s. jusqu'à la Révolution la terre appartient à la famille Cocquereau.
Arch. de M. et L. E 2048.—Arch. mun. d'Angers BB 56, f° 36.—
Journ. de Louvet dans la Rev. d' A ., 1855, t. 1, p.21. »
(C. Port, Dict. Maine et Loire, 1880)
1525 à n.h. René de la Mothe Sgr de
Dangé fils de Michel. Ses descendants la vendent à n.h. Louis Girault Sgr
de la Durbellière (petit-fils de Nicolas Girault Sr de la Martinière At
à Angers en 1579 x 1580 Jacquine Du Fay), & Marguerite Gault
son épouse. Leur fils Nicolas °18.10.1646 filleul de Philippe-Françoise
de Bretagne abbesse de Nyoiseau. François-Louis Girault fait échange le
13.5.1722 (titres du Bois-Bernier) avec le seigneur du Bois-Bernier « de
tels parties & portions en quoy il peut être fondé dans le champ de
la vigne de la Rachère, & qu’encontre-échange le did. Sgr du Bois-Bernier
lui cède ce qui pouvait lui apartenir en lad. pièce. ». Sa femme, Marie-Renée
Drouard fonde une école de filles. La Houssaudière est en 1890 à Mr Guibourd
de Luzinais maire de Nantes, conseiller général de Maine-et-Loire &
sénateur de Loire-Inférieure, & sa femme née Mosneron (GONTARD de Launay,
Notes historiques sur Noëllet, Segré, 1890).
Alasneau
Ve de Jacques Pinson dt à la Basse Jaille à Armaillé pour 2 200 L la
Bourgeoizerie vul-gairement appellée la Basse Jaille échus aux vendeurs
par le décès de Jacques Pinson et Perrine Charpentier leurs père et mère
et par contrat d’échange fait avec †Louis Leclerc écuier Sr de la Bretesche
(AD49-E1132-f°140 dvt François Hergault Nre de la baronnye de Pouancé)
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Noëllet

Noëllet, château du Bois-Bernier Passez sur cette image, une autre apparaît
Noëllet, la Houssaudière

Noëllet, château de la Jaille

Noëllet, maison du 15e siècle

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