Le
joli nom de Noëllet fut porté par un seigneur, car autrefois
les seigneurs avaient le même nom que leur terre. Comme
tous les seigneurs il avait des sujets qui lui devaient
des devoirs.
Ils
lui payaient soit de l'avoine, de l'argent, une poule,
une géline ou un bian à faner etc... .
Tout
ceci était avoué par chaque sujet, et les aveux écrits sur
parchemin dans des chartriers
Certains
nous sont parvenus, dont celui du Bois-Bernier, en Noëllet.
Parfois,
mais ceci est très rare, ils possèdent une enluminure.
C'est le cas de celui du Bois-Bernier en 1635,
ci-contre (cliquez).
Olivier
Coquereau, seigneur du Bois Bernier, rend aveu en 1635
à Henry de Bourbon prince de Condé, qui a succédé à
Henry de Montmorency à la baronnie de Châteaubriant,
entre autres de ses multiples possessions à travers
la France. Le Bois Bernier relève de la chatellenie
de Chanveaux, qui relève de la baronnie de Candé, qui
relève de la baronnie de Châteaubriant.
Sans
doute dans le but de flatter le prince, il
s'est adjoint les services d'un enlumineur d'Angers.
Cette enluminure, à la gloire du grand Condé, est la
propriété des Archives Départementales du Maine et Loire.
Au
delà de l'enluminure, ce chartrier nous apprend que le seigneur du
Bois Bernier avait un droit sur quelques boisselées de terre à la Daudaie,
au Prévost et à la Rondelière.
Ce
droit, fort rare en Anjou, se retrouve aussi au Feudonnet
à Grez Neuville, qui en avait tiré son nom de Feu Donné.
Ce
droit seigneurial se rattache à la très ancienne coutume de la bûche
de Noël. La vigile de Noël on mettait dans chaque cheminée une bûche,
3 fois plus grosse que les autres, car elle devait durer 3 jours, d'où
son nom de tréfouel. Ses cendres étaient réputées source de bienfaits,
notamment sur les récoltes.
La
cheminée du seigneur, plus grande que les autres, accueillait donc la
vigile de Noël une énorme bûche pour durer 3 jours. C'était
en fait une souche, et, pour mettre une souche dans la cheminée,
il fallait quelques bras. Certes, le seigneur avait des domestiques,
mais dans certains cas, il avait un droit féodal sur quelques parcelles
de terre, et les détenteurs de ces terres devaient fournir un homme
a vigile de Noël pour mettre la souche dans la cheminée. Puis le seigneur
leur servait du vin de sa récolte.
Au
Bois-Bernier, 3 sujets devaient venir mettre la souche, c'étaient les
possesseurs de quelques boisselées à la
Petite Daudaie, au Prévost et à La Rondelière. Pour la Rondelière, Pierre
Denyau, mon ancêtre, venait en 1638 chez Olivier Coquereau au Bois-Bernier
mettre la souche au feu.
Ce
droit féodal existait depuis longtemps... depuis le temps où le
chevalier de Noëllet, dans son château du Bois Bernier, avait assujetti
3 de ses sujets à mettre la souche au feu la vigile de Noël. Ce droit
lui avait donné ce jolli nom de Noëllet, et bientôt la paroisse
pris le nom du chevalier de Noëllet.
Voici
comment Noëllet tire son nom d'un droit féodal fort rare en Anjou, et
d'une coutume de Noäl aujourd'hui tombée ... en patisserie.
Les
cliquetis des armes s’entendirent souvent dans cette pauvre commune. En
1432 les Bretons vaincus sous les murs de Pouancé passèrent par Noëllet
en se rendant à Segré. Au 16e siècle & au 17e les querelles des seigneurs
l’agitèrent sans cesse. » (GONTARD de Launay Notes historiques sur Noëllet,
Segré 1890)
La
paroisse avait un chirurgien au moins dès 1614 en la personne de Mathie
Blanchet
Noëllet
« paroisse, l’une des plus éprouvées de notre pays d’Anjou ; perdue au centre
de 3 vallées, elle était à peu près inondée tous les ans par la Verzée &
ses nombreux affluents, qui la sillonnent en tous sens. D’abord les crues
envahissant les récoltes les ravagaient, ensuite, avec la misère & la
famine, arrivaient les maladies de toutes sortes sitôt que les rivières,
reprenant leur cours régulier, mettaient à sec les terrains qu’elles avaient
détrempés pendant plusieurs jours. La peste y éclate en février 1637 (archives
du Bois-Bernier) un mois plus tard elle est à Pouancé. Le choléra s’y déclare
en 1707 & Sébastien Cocquereau Sgr de Seillons en est victime. Les communications
entre les villages & le bourg, le bourg & les paroisses voisines
étaient des plus difficiles, il n’y avait que des chemins pleins de boue
bordés de grands arbres aux branches touffues protégeant du soleil &
les empêchant de sécher. Jean Cocquereau Sgr du Bois-Bernier raconte que
pour se rendre à Combrée sans perdre son temps il fallait ½ journée.
Les
Noëlletains ont été décrits en 1733, par le curé Morin :« Remarques
de l’année 1733 qui est le second de mon reigne, c’est-à-dire que je suis
curé. Comme nous sommes dans un pays où le peuple
est fort grossier par conséquent difficile à gouverner, il y
a de grandes mesures à prendre, car pour s’y soutenir, il faut se tenir
chez soi autant que l’on peut, ne point se familiariser avec des paroissiens
ni guère avec d’autres, par ce qu'on seroit bientôt la victime, attendu
que ce peuple glorieux méprisant, sans respect,
violent, impudique, et porté à la vengeance, l’ivrognerie. Ne
jamais donner à redire, autrement vous serez obligé de recevoir des sottises.
Pour récompenser donner l’aumône, sans s’embarasser à qui. Annoncer la parole
de Dieu avec fermeté, ne point fléchir, quand il s’agit de son devoir, car
rien n’est plus à craindre que la lacheté. C’est aussi dans cette année
1733 que j’ai prié Mgr d’Angers de vouloir bien fêter la feste de St Mainboeuf
au premier dimanche d’aoust qui est jour de la translation de ses reliques
pour détruire les assemblées qui se font dans les
jours solennels, qui donnent occasion à toutes sortes de crimes.
Le blé était de bonne qualité, on ne l’a vendu le plus cher que 36 s le
grand boisseau. Les lins étaient bons et en assez grande abondance. Enfin,
c’est dans cette année que le roi de France a entrepris la guerre contre
les Polonnais pour y rétablir Stanislas son beau-père qui en était sorti
après s’être démi de sa royauté » (AD49-Registre paroissial de Noëllet,
écriture de Vaugayaud vicaire)
les
coutumes écrites par Gontard. de LaunaY dans son ouvrage Traditions
et superstitions de l’Anjou (Rev. Traditions Populaires, Paris
1893) ont été recueillées à Noëllet et sont reproduites sur la page COUTUMES
de ce site. Il faut y ajouter la souche au feu
la vigile de Noël
Le
jeu de mail, dit aussi jeu de pale-mail, est un jeu d'exercice, où on
pousse avec une grande violence et adresse une boule de buis, qu'on
doit faire à la fin passer par une petit archet qu'on nomme la passe.
Le mail est un jeu honnête, aussi bien que la paume (dictionnaire de
Furetière). Il fut à la mode au début du 17ème siècle, et Angers posséda
alors le sien, qui donne son nom au Mail actuel. C'était alors une longue
allée, que Charles Gohier exploitait.
Olivier
Coquereau avait aussi le sien. Non noble d'origine, il fit tout pour éblouir
les nobliaux du coin. Son allée du pale-mail, qui donnait au Bois-Bernier,
n'était pas ouverte à tous. Les joueurs étaient sélectionnés dans la
noblesse, et la noblesse d'apparence.
Les
marchands en étaient exclus. Or, au Bois André, proche le Bois Bernier,
vivait une famille de marchands tanneurs, les Jallot.
Exclus des jeux de la société noble, en marchands qui s'enrichissaient,
il surent mépriser la noblesse qui s'appauvrissait en vivant noblement
de sa terre. C'est ainsi qu'en 1759, les Jallot refusèrent la main
de leur sœur à 2 prétendants « certes d'un rang supérieur, mais n'y
entendant rien en affaires » (sic, dispense d'affinité). On ne mélange
pas les serviettes et les torchons, c'est bien connu...
la
Barre : à Noëllet — Possède la métairie : Le 3.7.1747 François-Louis
Girault écuyer Sgr de la Houssaudière et de la Rue et Renée-Marthe Drouard
son épouse baillent à ferme après enchères 4 métairies et une closerie à
Jacques Jallot de la Chouannière de StMichel-du-Bois le tout pour 820 L
(AD49-5E32/20) bestiaux sur
site Internet
le
Bois-André : Possède le lieu : le 12.4.1742 René Lescouvette
apothicaire à Pouancé baille à ferme pour 7 ans à René Duchesne laboureur
à Noëllet, la closerie du Bois André à Noëllet pour 80 L (AD49-5E40/36 Dvt
Anthoine Menard Nre royal à Pouancé)
le
Bois-Aubin : à Noëllet. Métairie en 1585 à Charles Allaneau
de la succession de Nicolas 3e son père.
la
Blaisinière : à Noëllet & Vergonnes— Possède la closerie : vendu
par Guillaume Peccot & Renée Laise
sa femme en 1629 à Bonaventure Allaneau
& Perrine Jeanne Gousdé
le
Bois-Bernier : à Noëllet — Fief relevant pour une partie au seigneur
de Candé & de Chanveaux, & pour l’autre au seigneur de Challain
(GONTARD de Launay Notes historiques sur Noëllet, Segré 1890). Château du
16e restauré par le marquis de Bruc (C. Port) — Possède la seigneurie
: 17.8.1507 à la maison de Chazé - René Pelaut, dans un acte du 15 janvier
1541 (titres du Bois-Bernier), est dit Sgr du Bois-Bernier à cause de sa
femme Perrine de Chazé, fille de n.h. Mandé de Chazé Sgr du Bois-Bernier
& de la Bataille, & de Louise de Champagné. Leur petit-fils René
Pelaut vit vendre judiciairement sa terre du Bois-Bernier le 20.7.1620 (la
terre fut vendue 13 300 £, titres du Bois-Bernier) à Messire Olivier Cocquereau
Sgr de la Béraudière, sur la requête de Jehanne Ogereau authorisée par n.h.
Hardouin Fleuriot Sr des Roches son mari. René Pelaut semble avoir mené
une vie déréglée & malheureuse, car sa femme, Renée du Buat fut obligée
de se séparer de biens d’avec lui, & son gendre, le capitaine de la
Fosse, le chassa de son château. Après 15 jours de siège, grâce à des renforts
venus d’Angers, ce gentilhomme coureur de grand chemin fut forcé de se rendre.
Prisonnier on le conduisit à Angers, où le Présidial le condamna à être
roué vif & écartelé en 1609. «
Bois-Bernier (le), Ce de Noellet. — Beau-Bernier 1621 (Brain-s.-A
Et.-C.). — Petit château du XVIe s. restauré par M. le marquis de Bruc.—
Il relevait en partie de Challain et de Candé et appartenait jusqu'au milieu
du XVIIe s. à la famille Pelault. — Dans les premiers jours d'août 1609
la maison fut investie sur l'ordre du roi par M. de La Varenne, gouverneur
d'Anjou. Un capitaine, La Fosse, gendre du seigneur, après avoir tué le
sieur Triqueheuf et volé les deniers publics, s'y était installé en maître,
mettant hors son beau-père. La ville d'Angers dut envoyer du renfort le
4 août, 10 hommes par compagnie de ville, chacun avec 6 brasses de corde,
une livre de plomb, une de poudre. Le capitaine, pris après 15 jours de
siège, s'évada, et, revenu au gîte, y fut repris par la trahison d'un des
siens et rompu sur la croix le 19 septembre au Pilori d'Angers. Depuis la
fin du XVIIe s. jusqu'à la Révolution la terre appartient à la famille Cocquereau.
Arch. de M. et L. E 2048.—Arch. mun. d'Angers BB 56, f° 36.—
Journ. de Louvet dans la Rev. d' A ., 1855, t. 1, p.21. »
(C. Port, Dict. Maine et Loire, 1880)
la
Bretonnaie : relevait de la Mothe de Seillons. Appartient en 1525 à
Guyon de Chazé, en 1604 à René Pelaut Sgr du Bois-Bernier
la
Brosse : sans doute à Noëllet, bien que ce nom soit fréquent. Ferme
selon C. Port. En 1585 une maison seigneuriale existait encore avec la métairie,
aux enfants de Christophe Allaneau de
la succession de leur grand-père Nicolas III. En dépendait alors aussi la
métairie des Grées.
le
Carcran : 0,5 km, proche la Jaille — Cass. : Carcraon —
Orig. : le Carqueron, comme le lieu qui existe au Lion-d’Angers. La déformation
date du milieu du 18e — Y possèdent : le Carqueron 8.7.1720 Perrine Beuquet
Ve de Germain Leroyer de Vritz en Bretagne, baille à Pierre Galisson lainier
au Carqueron à Noëllet, pour 9 ans, pour 40 L/an la maison du Carqueron
où il demeure (AD49-5E20/175)
le
Carqueron voir Carcran
la
Clopinaie : le 19.11.1739 Marie-Barbe Desblanches fille majeure
demeurant à la Camusaie à Noyant la Gravoyère baille à ferme pour 5 ans
à René Cottier laboureur et Marie Debediers
sa femme, la closerie de la Clopinaie à Noëllet pour 21 L (AD49-5E40/35),
la
Croix : Possède le lieu : le 5.3.1632 Jehan Eveillard
Sr de la Croix At au siège présidial d’Angers & Suzanne Roger son épouse
ven-dent pour 2 400 L à François Alaneau
Sr de la Passardière dt à Noeslet le lieu & closerie de la Croix situé
à Noeslet consistant en maisons granges étables & autres logemens jardins,
ayraux terres labourables prés pastures boys taillis landes, qui appartient
audit Eveillard de la succession de ses ††père & mère, & dont Jean
Eveillard fermier & Jean Tessier closier jouissent à présent, relevant
des Sgries de la baronnye de Candé, le Boys, la Motte de Seillons &
Grandmon, & autres fiefs (AD49-5E6/109b) - le 18.9.1777 partages de
la succession de †Marie Camus veuve en 1ère noces de Louis Jallot, en 2e
noces épouse de Nicolas Galernault … à Louis-François Jallot, la closerie
de la Croix (Arch. privées M. - dvt François Dupré Nre royal à Pouancé)
la
Daudais — Possède la closerie : Le 1.2.1708 contrat de mariage
de Lézin Leroueil marchand dt au lieu de la Janelaie à Noëllet, veuf de
Louise Roul, avec Renée Rousseau fille de René, marchand, et de Marie Charlotte
Babineau dt en leur maison de Villeneuve à Combrée. Elle reçoit la jouissance
de la Petite et de la Grande Daudaie (AD53-3E14/45) - le 2.3.1720 Marie-Charlotte
Babineau Ve de René Rousseau dt au
lieu de Villeneuve à Combrée, mère & tutrice naturelle de ses enfants,
baille à ferme pour 7 ans la closerie de la Daudais à Etienne Collas lr
& Renée Lelardeux sa femme dt à Chanveaux (AD49-5E20/175)
le
Grand-Moulin : Fief (in GONTARD de Launay Notes historiques sur Noëllet,
Segré 1890) qui donnait son nom à une famille d’ancienne noblesse, relevait
du Bois-Bernier & le tenancier devait foi & hommage lige à son suzerain,
comme le prouve un aveu du 13.7.1437, rendu par Messire Jean du Grand-Moulin
au seigneur du Bois-Bernier. Son fils Hardouin du Grand-Moulin, seigneur
dudit lieu, subit un jugement par défaut aux assises du Bois-Bernier, la
14.5.1468. Pendant un siècle, il y eut des contestations entre Charles Coquereau
& son suzerain le baron de Candé pour savoir si le fief du Grand-Moulin
devait être regardé comme mouvant de la terre du Bois-Bernier, sous la suzainereté
de la châtellenie de Chanveaux « annexe & dépendance de la baronnie
de Candé » ou si le fief du Grand-Moulin relevait immédiatement de la même
baronnie de Candé. Le jugement s’appuyant sur des aveux rendus les 6.5.1606,
21.6.1664, & 23.4.1727, déclara que le seigneur du Bois-Bernier est
fondé à exercer la mouvance féodale sur la terre, fief & seigneurie
du Grand-Moulin, tenus de lui à foy & à hommage. Le jugement fut rendu
par le présidial d’Angers. François
du Grand Moulin, vivant en 1574, semble avoir été le dernier porteur
du nom
la
Houssaudière : Ancienne maison noble relevant de la seigneurie de la
Mothe de Seillons. Elle appartient en 1525 à n.h. René de la Mothe Sgr de
Dangé fils de Michel. Ses descendants la vendent à n.h. Louis Girault Sgr
de la Durbellière (petit-fils de Nicolas Girault Sr de la Martinière At
à Angers en 1579 x 1580 Jacquine Du Fay), & Marguerite Gault
son épouse. Leur fils Nicolas °18.10.1646 filleul de Philippe-Françoise
de Bretagne abbesse de Nyoiseau. François-Louis Girault fait échange le
13.5.1722 (titres du Bois-Bernier) avec le seigneur du Bois-Bernier « de
tels parties & portions en quoy il peut être fondé dans le champ de
la vigne de la Rachère, & qu’encontre-échange le did. Sgr du Bois-Bernier
lui cède ce qui pouvait lui apartenir en lad. pièce. ». Sa femme, Marie-Renée
Drouard fonde une école de filles. La Houssaudière est en 1890 à Mr Guibourd
de Luzinais maire de Nantes, conseiller général de Maine-et-Loire &
sénateur de Loire-Inférieure, & sa femme née Mosneron (GONTARD de Launay,
Notes historiques sur Noëllet, Segré, 1890).
la
Jaille : à Noëllet — Seigneurie — selon C. Port « par son fief
annexe de la Roche-Normand, fief situé sur la psse de Vergonnes » - les
bois possédés par Jean d’Armaillé sur StMichel-du-Bois relevaient de la
Roche-Normand. La Jaille « relevait de la seigneurie de la Forêt en Armaillé
» avec droit de haute, moyenne et basse justice relevant de la seigneurie
d’Armaillé. — Possède la sei-gneurie : famille de La Jaille - vers
1440, elle passe à la famille d’Avoines - le 17.5.1450 Pierre d’Avoines
fils aîné et principal héritier de Guillaume d’Avoines et Louise Duplessis
(généalogie dans d’Hozier, et titres du château de Combrée, mss) - le
26.1.1509 François de la Jaille rend aveu à Jean de Laval Sire de Chasteaubriant
pour la seigneurie de StMichel-du-Bois « mes bois et buissons, ma chaidenée
et mon bois appellé le bois de Maubuisson ou est 2 touches anciennes de
bois marmantaux a haulte futais avec une touche ancienne de bois et les
sen-gles anciennes qui sont autour du bois taillable ... les défances des
grosses bêtes » (AD49-E1133-f°114) - le 18.1.1678 François d’Avoine écuyer
Sgr de la Jaille demeurant en la maison seigneuriale de la Jaille paye à
François de la Forest 14,5 bois-seaux d’avoine grosse, 22 sols 4 deniers
et 3 gelines qu’il doit chaque année à la seigneurie de la Forest d’Armaillé
(AD49-E1132-f°249) – le 24.8.1678 François d’Avoine rend aveu à la seigneurie
d’Armaillé pour « la maison de la Jaille où il de-meure à présent où il
y a salle et chambre basse et par à haut pareil appartement avec les greniers
au dessus, cuisine et antichambre à côté, et office et cellier au bout vers
ga-lerne, la cour au devant close de murailles et fossés avec droit de pont-levis
et poterne, 5 tours bastis au circuit de la ceinture de la maison dans une
desquelles y a été construit une chapelle depuis 6 ans, un colombier au
dessus du portal et les écuries avec les granges au dessus, turteries, pressoir
et boulangeries, le tout dans l’enclos de ladite cour ; au devant de ladite
maison hors les fossés un verger et le jardin au joignant qui touche d’un
bout le bas jardin et du côté vers midy l’allée et avenue du bout le plus
proche de la maison, ledit bout de l’avenue compris avec la prée qui le
joint laquelle aboute par endroit aux fossés et douves de ladite maison
; ladite prée, plus un verger au derrière de ladite maison qui joint aussi
lesdits fossés vers occident le tout en un tenant qui contient ensemble
avec les haies et fossés ca 9 journaux borné au bout vers le soleil levant
le bas jardin en partie cy-davant spécifié et par une autre partie l’allée
et avenue de la pièce de terre appellée les Clons et du côté vers occident
une petite chesnaie ... » (AD49-E1132-f°231) - 1781 à la famille Veillon
par le mariage de Julien-Maurice Veillon avec Marie d’Avoines. Mr Eugène
Veillon y habitait en 1810. A sa mort elle passa à Mr Jallot qui la vendit
à Mr Duclos. En 1890 elle appartenait à son gendre Mr Bouhier avoué honoraire.
la
Basse Jaille : à Noëllet — selon Port (édition revue, 1965) « appellée
aussi la Conrairie » — Possèdent la
closerie : le 31.12.1673 h.h. Estienne Pinson tanneur et Renée Thibault
sa femme la vendent à h.f. Claude Alasneau
Ve de Jacques Pinson dt à la Basse Jaille à Armaillé pour 2 200 L la
Bourgeoizerie vul-gairement appellée la Basse Jaille échus aux vendeurs
par le décès de Jacques Pinson et Perrine Charpentier leurs père et mère
et par contrat d’échange fait avec †Louis Leclerc écuier Sr de la Bretesche
(AD49-E1132-f°140 dvt François Hergault Nre de la baronnye de Pouancé)
la
Marqueraye — Fief (GONTARD de Launay Notes historiques sur Noëllet,
Segré 1890) relevant de Pouancé, avec maison seigneuriale (C. Port) cour,
jardins, chênaies, domaine et moulin à eau — Possède la seigneurie : 1450
(titres du Bois-Bernier) Jean de la Marqueraye et Renée Collin sa femme
- leur fils Claude est l’un des bienfaiteurs de l’Hôtel-Dieu d’Angers vers
1460 - en 1491, n.h. Jean Doulce s’en rend acquéreur - son fils Marin Doulce
en est Sr en 1540 - en 1595 Jacquine Doulce †13.12.1601 et son mari Guillaume
Falluard - Jeanne Falluard leur fille, fonde en 1594 une messe tous les
samedis en la chapelle de Carcran.
la
Moinerie : 2 km S.O. proche la Pihalais — Possède la closerie : le 19.4.1720
François Dalisard Md fermier dt à Noëllet baille à sous-ferme à Michel Duchesne
dt à Noëllet pour 9 ans la closerie de la Moinnerie à Noellet (AD49-5E20/175)
Mauny
: Possède le lieu : n.h. Guy Boulay en 1635, qui le lègue en 1643 à n.h.
Nicolas Rubion Sr du Pasty avocat en 1630, échevin en 1633 et Cr de la prévosté
d’Angers en 1643, et à Françoise Liquot sa femme - Nicolas Rubion vend Mauny
en 1660 à Michel Pouriats, dont le fils Michel est encore propriétaire en
1730. Il a épousé Marie Gouraud. Cette famille réprésentée en 1890 par Marin
Pouriat (qui épousa Melle Pochet dont postérité) ancien maire de Noëllet
fils de Marin Pouriat et de Pélagie Coconnier. Au Tremblay, le lieu de la
Hanochaie appartenait en 1635 à Jean Pouriat avocat au présidial d’angers
et mari de Jeanne Pannetier. Leur fils Jacques, aussi avocat, épousa Anne
Augeard qui lui donné Michel et Ignace Pouriat Sr de la Hanochaie qui x
1683 Angélique Ragon. (GONTARD de Launay Notes historiques sur Noëllet,
Segré 1890)
la
Perrière : Ne relève pas de la baronnie de Pouancé, mais des fiefs de
Candé la Rochenormand et du Bois-Bernier — Possède la closerie : Pierre
de La Forest et Delle Anne Perier Sr et Dame de la Forest et d’Armaillé
dt en leur maison Sgriale du Boys-Geslin vende le 16.6.1616 à Françoise
Renoul Ve de †René Eveillard Sr de la Croix dt Angers StMaurille à titre
de rente foncière pour 105 L/an tz de rente foncière paiable au jour et
feste de Toussaintz ... (AD49-E1136-f°424) — Métayer : 1616 François Coué
le
Petit Moulin : acquit en 1609 de Jean Picquereau et Renée Borbeau par
Mathie Blanchet chirurgien
à Noëllet
la
Picotais : en 1725 Pierre François Gourreau écuyer, Sgr
de la Blanchardière, acquiert de François Taffoureau et Marie Quartier la
moitié par indivis de la closerie de la Piccottaye pour 294 L (AD49 Jean
Potier Nre)
la
Pihalaie : à Noëllet, village — relevait du fief de Noëllet, réunit
à la seigneurie de Combrée — vers 1750, une brigade de Gabel-les (GONTARD
de Launay Notes historiques sur Noëllet, Segré 1890) - Le 5.1.1737
mariage de Louis Fortin lieutenant de gabelle au poste établi à la Pihallais
à Noëllet, fils du siseur Mathieu Fortin aussi lieutenant et †Madeleine
Tillier avec Geneviève Boucher veuve de Hippolite Lemonnier, fille de †Louis
Leboucher et Marie Paizor, ils mettent chacun 1000 L dans la
communauté (AD49-5E40/34)
la
Rondelière — le 1.3.1638 Jehan Pynon Md & Gyonne Aubry
sa femme, vente à Me Pierre Poillièvre Sr de la Daudaye greffier ordinaire
dt à la Rondelière à Noëllet (AD49-77J2/f°33 dvt la court de Pouancé) —
Possède le lieu : le 20.2.1741 François-André Lemonnier avocat de la baronnie
de Pouancé, René Lescouvette de la Bellangerais, et Jacques Vallas greffier
demeurant à Pouancé, créanciers en partie de la succession de †Marie Vallas,
baillent à ferme pour 7 ans à Julien Jallot laboureur demeurant à la closerie
de la Rondelière à Noeslet, ledit lieu pour 30 L en 2 termes (AD49-5E40/44)
- le 18.10.1751 François Lemonnier avocat et notaire de la baronnie de Pouancé
faisant pour lui et ses cohéritiers et René Lescouvette de la Bellangerais
chirurgien baille à ferme pour 9 ans à René Robert labouteur et Catherine
Loyer son épouse la Rondelière à Noëllet pour 70 L (AD49-5E40/46)
Seillons
: à Noëllet — C. Port : «ancien fief et Sgrie avec manoir noble qui donnait
son nom à une famille de chevalerie. Guillaume de Seillons fut condamné
à mort en 1561 pour crime d’inceste et de rapt de Marguerite de la Vairie.
Mais il ne fut pas exécuté, il était huguenot, ses biens furent confisqués
en 1592 par ordre du Mal de Boisdauphin ». La seigneurie de Seillons ne
fut pas confisquée car, entre-temps, Claude de Seillons épouse de Jacques
de Champchevrier l’a reçue en dot et la vend le 16.1.1574 à Nicolas Alasneau
Sr de la Bissachère dt à Pouancé pour 4 000 L tz qu’il paye contant le 11.2.1574
à Angers (AD49-5E5/172) - . « Nicolas Alasneau Sr de la Motte de Seillons
présente à la chapelle Sgriale de StJean de Seillons, fondée au château
le 2.10.1494 par Abel de Seillons et desservie au 16e par la paroisse. Puis
en sont sieurs Louis Alasneau en 1599, Olivier Coquereau écuyer mari d’Angélique
d’Achon en 1622, François Eveillard lieutenant de la Prévôté d’Angers en
1624, André Eveillard mary d’Anne Ayrault en 1635, Claude Coquereau mari
de Jacquine Toublanc en 1642, François-Charles Coquereau du Boisbernier
en 1731, puis sa descendance jusqu’à la Révolution. » (C. Port )
le
moulin Sorin : Moulins à vent & à eau sur la Verzée. — Possède le
moulin : En 1585 à Julien Allaneau le moulin Sorin de la succession
de son père Nicolas III — Y de-meurent : Guillaume Gueston et Jeanne Melin
et Jeanne Garnier sa femem vers 1630 - Elie Guesdon et Jeanne Melin sa femme
vers 1670 - René Perrault et Renée Gandubert sa femme vers 1677 - Pierre
Perrault et Anne Bourgneuf sa femme vers 1744
la
Rachère : à Noëllet, à 2,2 km S., proche le château du Bois-Bernier
— Ancienne maison noble de la Rachère ou Tertre-Rachère ou Raschère
au 15e 16e et début 17e lorsque les possésseurs en sont seigneurs. Devenue
Rochère probablement par vers la fin du 17e — Possède la maison noble
: la Rachère 1580 le seigneur du Bois-Bernier d’une part et Jean de Ballodes
de l’autre (GONTARD de Launay Notes historiques sur Noëllet, Segré 1890).
Son fils René de Ballodes épouse Louise de la Forêt dont Jean de Ballodes
qui, seigneur de ce fief en 1634, fait quelques années après en 1640 un
procès au seigneur du Bois-Bernier, pour possession de 50 boisselées (25
ha) dans les Landes de la Bataille. Le présidial, après avoir traité le
sieur de Ballodes d’«
homme for stilé en falsités », le
déboute de sa demande et le condamne à rendre au seigneur du Bois-Bernier
les « litières que les valets avaient fauché » (Titres du Bois-Bernier selon
Gontard de Launay ci-dessus) - Jean-Jules de Ballodes 1634, qui, avec les
cohéritiers de François Le Pelletier et Marguerite d’Avoines, fit construire
pour acquitter leur fondation, la chapelle de SteMarguerite de StDenis de
Candé (juin 1641) ; Madeleine de la Pouëze en 1659 (C. PORT, T3, p.216)
- les de BALLODES portait « d’hermines à une bande d’or » (in Armorial d’Anjou
par J. Denais) — Possède la closerie : 1720 François-Louis Girault Sgr de
la Houssaudière y dt à Noëllet la baille pour 5 ans à Jean Beaumond
laboureur et Marie Desgrée sa femme le 8.1.1720 (AD49-5E20/175) - Le 3.7.1747
François-Louis Girault écuyer Sgr de la Houssaudière et de la Rue et Dame
Renée-Marthe Drouard son épouse baillent à ferme après enchères 4 métairies
et une closerie à Jacques Jallot de la Chouannière de StMichel-du-Bois le
tout pour 820 L (AD49-5E32/020)
le
Verger : Possède la métairie : Le 3.7.1747 François-Louis Girault
écuyer Sgr de la Houssaudière et de la Rue et Dame Renée-Marthe Drouard
son épouse baillent à ferme après enchères 4 métairies et une closerie à
Jacques Jallot de la Chouannière de StMichel-du-Bois le tout pour 820 L dont
voici les bestiaux : sur la métairie du Verger 4 bœufs poil rouge 270 L
- 4 bœufs poil rouge-brun 160 L - 4 vaches poil brun 100 L - 1 bouvard de
2 ans et 1 d’un an poil rouge-brun 30 L - 2 thores de 2 ans poir rouge-brun
36 L - 3 veaux de lait 28 L - 1 jument poil brun 60 L - 31 brebis moutons
agneaux 45 L - 3 cochons d’1 an 18 L - 4 cochons de lait 14 L (AD49-5E32/020)
Simon
Leroy Sr de la Noë, époux de Perrine Cheussé,
au moins de 1599 à 1638, sans doute notaire de la baronnie de Pouancé, mais
son tite de « notaire » n'est connu à ce jour que par le chartrier et le
registre paroissial, sans précision
Jean-François
Cheussé Nre de la baronnie de Pouancé dt à Noëllet au moins de 1678 à son
décès en 1716. Manifestement petit neveu de Simon Leroy, il est plus longuement
étudié sur ce site à travers l'inventaire
après son décès qui illustre le train de vie assez frustre de
ce notable à la fonction fort réduite, surtout par le nombre et l'importance
des actes traités.
Autres
relevés disponibles sur ce siteCes
relevé sont gratuits, contrairement à ceux des associations qui touchent des
subventions et vendent. Il leur est interdit de télécharger ce relevé pour
l'usage de leurs membres ou de le vendre, ce qui est illégal, et pourtant
certaines le font ce qui est du vol aux termes de la loi.
Noellet,
canton de Pouancé (9 km), arrond. de Segré (21 km), — à 57 km d'Angers.
— Noelet 1036-1056 (Cartul. St-Aubin, fol. 27 v°). — Noeletum
1056-1060 (Ibid., fol. 51 v°). — Noiletum 1060-1067 (Cart. du Ronc.,
Rot. 3. ch. 133). Noilet 1070-1080 (Ardt. II, p. 12), 1117 (Cartul.
St-Nic., p. 220). — Nuiletum 1124-1143 (D. Houss., XIII, 1509). —
Noieletum 1177 (G 334, f. 11). — Nouellet 1600, Noyellet
1620, Noellet 1600, 1620 (Et.-C.) — Noslet ou Noislet
et Noelet 1783 (Pouillé). — Au centre de trois petites vallées sinueuses,
entre Combrée (5 km) à l'E. et le Tremblay (7,5 km) à l'E. et au S., Vergonnes
(4 km) au N., StMichel-et-Chanvaux (3,5 km) à l'O., Armaillé (3,5 km) au
N.-0.
La
Verzée, pénétrant du N.-0., reçoit dès l'entrée le ruisselet de la Foi,
né sur la commune, plus loin à gauche le ruiss. de Grabotat, avec son affluent,
les Mortiers, et à droite à 1,500 m à l'E. du bourg, la petite rivière de
la Nymphe, descendue directement de l'O. avec ses affluents, de la Pihalaie,
du Bois-Bernier et de la Houssaudière, accrue du ruisselet de la Rivaudière
qui naît sur la commune. — Une bande extrême de terrain vers N. est traversée
par le ruiss. de Rolard.
En
dépendent les ham. de la Picotaie (6 mais., 25 hab.), de la Pommetière (3
mais , 14 hab.), de la Blésiniére (5 mais., 14 hab.), de l'Ecocharrdière
(11 mais., 39 hab.), de Carcran (3 mais., 18 hab.), du Bois-André (10 mais.,
45 hab.), de la Huettaie (4 niais., 22 hab.), de la Pihalaie (18 mais.,
63 hab.), de la. Granvière (3 mais., 17 hab.), de Mauny (5 mais., 20 hab.),
les chat. de la Jaille et du Bois-Bernier et 53 fermes ou écarts.
Superficie
: 1 540 hect. dont 4 hect. en bois.
Population
: 169 feux, 770 hab. en 1720-1726. — 188 feux, 908 hab. en 1788-1790. —
795 hab. en 1831. — 812 hab. en 1841. — 905 h. en 1851. — 919 hab. en 1856.
— 885 hab. en 1861. — 903 hab. en 1866. — 983 hab. en 1872, dont 193 hab.
(50 mais., 60 mén.) au bourg, — en développement constant et régulier.
Deux
assemblées
le 1er dimanche d'août, et le dimanche qui suit la St Maimbeuf (16 octobre),
jour autrefois d'une foire.
Blés
et bestiaux ; — 2 fours à chaux dont un construit en 1825, le plus ancien
du canton ; — une usine sur la Verzée; — 4 moulins à vent.
Bureau
de poste de Pouancé. — Perception de Combrée.
Mairie
avec Ecole laïque de garçons,
construite par adjudication du 25 août 1839 (arch. Dellétro), sur un terrain
acquis en vertu d'une ordonnance du 9 août 1838. — Ecole de filles (soeurs
de Torfou).
L'Eglise,
dédiée à St Maimbeuf (succursale, 5 nivôse an XIII), est de reconstruction
nouvelle. La nef, terminée en 1873, est tout entière remplie par des bancs
en menuiserie brute ; dans le choeur, qui date de 1852, trois vitraux, la
ViergeMére, entre St Joseph et St Maimbeuf ; dans une des deux ailes écourtées,
qui forment transept, une vieille statue. de St Sébastien sur un autel.
A
l'entrée du bourg, vers l'E. se rencontre à gauche le cimetière, avec petite
chapelle ancienne ; — un peu plus loin, avant l'église, la cure ; — tout
au sortir, vers l'O., dans un carrefour, chapelle neuve de Carcran, de trois
travées, style gothique, avec petite abside basse, à cinq pans coupés, toit
en dos d'âne et clocheton d'ardoise.
Aucune
trace antique n'a été reconnue sur le territoire. Le vocable de St Maimbeuf
pourrait faire attribuer une haute antiquité à la paroisse. — L'église,
dont il n'est pas fait mention avant le XIIe s., est de celles que l'évêque
Geoffroy la Mouche dit avoir rachetées à force de peines et de frais et
dont il attribua en 1177 la collation à son Chapitre.
Curés
: Thib. Lecouvreur,
qui résigne en 1469. — Jean Baraton,
maitre ès-arts, 18 avril 1469. — Mic. Bellanger,
1600, inhumé le 3 août 1614. — Julien Alasneau,
installé le 3 août 1614, t le 27 mars 1642. — J. Ménard,
août 1643. — Pierre de Ballodes,
mars 1652, t le 19 janvier 1666. — Jacq. Gauvain,
juillet 1666. — Mathieu Guiltou,
1670, t le 18 mars 1684. Le chapitre de St-Maimbeuf d'Angers fit don à sa
paroisse, le 18 décembre 1674 cc d'un os du bras du saint, appelé l'os
du coude — Jacques Amelot,
avril 1684, t le 1er février 1701, âgé de 55 ans — Pierre Pichery,
15 mars 1701, t le 28 juin 1718, âgé de 53 ans. L'épidémie de 1707 y fait
rage ; 35 habitants meurent en un seul jour.— Thibault,
juillet 1718, septembre 1730.- Morin,
septembre 1732. Il ne parait guère avoir fait cas de ses paroissiens qu'il
représente comme « un peuple glorieux, médisant, entesté, méprisant, sans
respect, indépendant, violent, impudique, porté à la vengeance et à l'ivrognerie
o, etc. — R. Besnard,
1741, 1768. — Bazin,
anc. curé de St-Michel-de-Ghaisnes, janvier 1791. — Deléglise,
élu le 2 avril 1791, octobre 1792.
Une
rente de 100 liv. fut constituée le 7 avril 1772 par dame Marthe-Renée Drouard,
veuve de n. h. Louis Giraud, sieur de la Houssaudière, pour la fondation
d'une Ecole gratuite de filles, tenue au bourg par une sœur de charité,
à la nomination de l'évêque, sur la présentation de la supérieure de l'hôpital
de Pouancé.
La
terre forme un fief constitué dès le XIIe s. et qui donne son nom à une
famille de chevalerie, mais il est réuni dès avant le XVIe s. à la seigneurie
de Combrée, non sans contestation pourtant du comte de la Bigeotière.
La
paroisse dépendait du Doyenné de Candé, de l'Election d'Angers, clu District
de Segré. — Le chemin du bourg à St-Michel-de-Ghaisnes divisait les
ressorts judiciaires, attribuant la partie vers l'église à Pouancé, la partie
vers la cure à Candé, cette dernière pour les Aides relevant d'Angers, et
l'autre de Châteaugontier.
La
pauvreté était extrême en 1789, — toute communication de bourg à bourg manquant,
faute de chemins. — Les débordements surtout de la Nymphe ruinaient tout.
Maires
: Jean Binet,
1789. — Charles Guillier
, ter messidor an VIII. — Jean-Georges Aubry,
25 avril 1808. — Eugène Veillon,
25 mai 1821. — René-Guill. Jallot,
20 août 1830. — Franç. Baslé,
1er octobre 1837, démissionnaire en 1845. — Jacq. Jallot,
15 décembre 1846. — Fr. Baslé,
15 octobre 1848. — Pierre Glairacq,
7 août 1855, t le 21 mars 1870. — Pourriats,
avril 1870, en fonctions, 1876.
Arch.
de M.-et-L. B Cahiers ; C 194 et 202 ; G 334 et 706. — Arch. commun. Et.-C.-
mss. 923.— D. Chamard, Vies des Saints,
t. 1, p. 331. — Pour les localités, voir à leur article, la Loge, Seillons,
la Motte-de-Seillons, Bois-Bernier, la Rachère, Mauuy, la Jaille, etc.