histoire de Noëllet par O. Halbert
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Le joli nom de Noëllet fut porté par un seigneur, car autrefois les seigneurs avaient le même nom que leur terre. Comme tous les seigneurs il avait des sujets qui lui devaient des devoirs.
Ils lui payaient soit de l'avoine, de l'argent, une poule, une géline ou un bian à faner etc... .
Tout ceci était avoué par chaque sujet, et les aveux écrits sur parchemin dans des chartriers
Certains nous sont parvenus, dont celui du Bois-Bernier, en Noëllet.
Parfois, mais ceci est très rare, ils possèdent une enluminure. C'est le cas de celui du Bois-Bernier en 1635, ci-contre (cliquez).  

 

Olivier Coquereau, seigneur du Bois Bernier, rend aveu en 1635 à Henry de Bourbon prince de Condé, qui a succédé à Henry de Montmorency à la baronnie de Châteaubriant, entre autres de ses multiples possessions à travers la France. Le Bois Bernier relève de la chatellenie de Chanveaux, qui relève de la baronnie de Candé, qui relève de la baronnie de Châteaubriant.
Sans doute dans le but de flatter le prince,  il s'est adjoint les services d'un enlumineur d'Angers. Cette enluminure, à la gloire du grand Condé, est la propriété des Archives Départementales du Maine et Loire.

la bûche de Noël

Au delà de l'enluminure, ce chartrier nous apprend que le seigneur du Bois Bernier avait un droit sur quelques boisselées de terre à la Daudaie, au Prévost et à la Rondelière.
Ce droit, fort rare en Anjou, se retrouve aussi au Feudonnet à Grez Neuville, qui en avait tiré son nom de Feu Donné.
Buche-Daudaie.jpgCe droit seigneurial se rattache à la très ancienne coutume de la bûche de Noël. La vigile de Noël on mettait dans chaque cheminée une bûche, 3 fois plus grosse que les autres, car elle devait durer 3 jours, d'où son nom de tréfouel. Ses cendres étaient réputées source de bienfaits, notamment sur les récoltes.
La cheminée du seigneur, plus grande que les autres, accueillait donc la vigile de Noël une énorme bûche pour durer 3 jours. Buche-Prevost.jpgC'était en fait une souche, et, pour mettre une souche dans la cheminée, il fallait quelques bras. Certes, le seigneur avait des domestiques, mais dans certains cas, il avait un droit féodal sur quelques parcelles de terre, et les détenteurs de ces terres devaient fournir un homme a vigile de Noël pour mettre la souche dans la cheminée. Puis le seigneur leur servait du vin de sa récolte.
Au Bois-Bernier, 3 sujets devaient venir mettre la souche, c'étaient les possesseurs de quelques boisselées à Buche-Rondeliere.jpgla Petite Daudaie, au Prévost et à La Rondelière. Pour la Rondelière, Pierre Denyau, mon ancêtre, venait en 1638 chez Olivier Coquereau au Bois-Bernier mettre la souche au feu.
Ce droit féodal existait depuis longtemps... depuis le temps où le chevalier de Noëllet, dans son château du Bois Bernier, avait assujetti 3 de ses sujets à mettre la souche au feu la vigile de Noël. Ce droit lui avait donné ce jolli nom de Noëllet, et bientôt la paroisse pris le nom du chevalier de Noëllet.
Voici comment Noëllet tire son nom d'un droit féodal fort rare en Anjou, et d'une coutume de Noäl aujourd'hui tombée ... en patisserie.

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    Noellet, canton de Pouancé (9 km), arrond. de Segré (21 km), — à 57 km d'Angers. — Noelet 1036-1056 (Cartul. St-Aubin, fol. 27 v°). — Noeletum 1056-1060 (Ibid., fol. 51 v°). — Noiletum 1060-1067 (Cart. du Ronc., Rot. 3. ch. 133). Noilet 1070-1080 (Ardt. II, p. 12), 1117 (Cartul. St-Nic., p. 220). — Nuiletum 1124-1143 (D. Houss., XIII, 1509). — Noieletum 1177 (G 334, f. 11). — Nouellet 1600, Noyellet 1620, Noellet 1600, 1620 (Et.-C.) — Noslet ou Noislet et Noelet 1783 (Pouillé). — Au centre de trois petites vallées sinueuses, entre Combrée (5 km) à l'E. et le Tremblay (7,5 km) à l'E. et au S., Vergonnes (4 km) au N., StMichel-et-Chanvaux (3,5 km) à l'O., Armaillé (3,5 km) au N.-0.
    La Verzée, pénétrant du N.-0., reçoit dès l'entrée le ruisselet de la Foi, né sur la commune, plus loin à gauche le ruiss. de Grabotat, avec son affluent, les Mortiers, et à droite à 1,500 m à l'E. du bourg, la petite rivière de la Nymphe, descendue directement de l'O. avec ses affluents, de la Pihalaie, du Bois-Bernier et de la Houssaudière, accrue du ruisselet de la Rivaudière qui naît sur la commune. — Une bande extrême de terrain vers N. est traversée par le ruiss. de Rolard.
    En dépendent les ham. de la Picotaie (6 mais., 25 hab.), de la Pommetière (3 mais , 14 hab.), de la Blésiniére (5 mais., 14 hab.), de l'Ecocharrdière (11 mais., 39 hab.), de Carcran (3 mais., 18 hab.), du Bois-André (10 mais., 45 hab.), de la Huettaie (4 niais., 22 hab.), de la Pihalaie (18 mais., 63 hab.), de la. Granvière (3 mais., 17 hab.), de Mauny (5 mais., 20 hab.), les chat. de la Jaille et du Bois-Bernier et 53 fermes ou écarts.
    Superficie : 1 540 hect. dont 4 hect. en bois.
    Population : 169 feux, 770 hab. en 1720-1726. — 188 feux, 908 hab. en 1788-1790. — 795 hab. en 1831. — 812 hab. en 1841. — 905 h. en 1851. — 919 hab. en 1856. — 885 hab. en 1861. — 903 hab. en 1866. — 983 hab. en 1872, dont 193 hab. (50 mais., 60 mén.) au bourg, — en développement constant et régulier.
    Deux assemblées le 1er dimanche d'août, et le dimanche qui suit la St Maimbeuf (16 octobre), jour autrefois d'une foire.
    Blés et bestiaux ; — 2 fours à chaux dont un construit en 1825, le plus ancien du canton ; — une usine sur la Verzée; — 4 moulins à vent.
    Bureau de poste de Pouancé. — Perception de Combrée.
    Mairie avec Ecole laïque de garçons, construite par adjudication du 25 août 1839 (arch. Dellétro), sur un terrain acquis en vertu d'une ordonnance du 9 août 1838. — Ecole de filles (soeurs de Torfou).
    L'Eglise, dédiée à St Maimbeuf (succursale, 5 nivôse an XIII), est de reconstruction nouvelle. La nef, terminée en 1873, est tout entière remplie par des bancs en menuiserie brute ; dans le choeur, qui date de 1852, trois vitraux, la ViergeMére, entre St Joseph et St Maimbeuf ; dans une des deux ailes écourtées, qui forment transept, une vieille statue. de St Sébastien sur un autel.
    A l'entrée du bourg, vers l'E. se rencontre à gauche le cimetière, avec petite chapelle ancienne ; — un peu plus loin, avant l'église, la cure ; — tout au sortir, vers l'O., dans un carrefour, chapelle neuve de Carcran, de trois travées, style gothique, avec petite abside basse, à cinq pans coupés, toit en dos d'âne et clocheton d'ardoise.
    Aucune trace antique n'a été reconnue sur le territoire. Le vocable de St Maimbeuf pourrait faire attribuer une haute antiquité à la paroisse. — L'église, dont il n'est pas fait mention avant le XIIe s., est de celles que l'évêque Geoffroy la Mouche dit avoir rachetées à force de peines et de frais et dont il attribua en 1177 la collation à son Chapitre.
    Curés : Thib. Lecouvreur, qui résigne en 1469. — Jean Baraton, maitre ès-arts, 18 avril 1469. — Mic. Bellanger, 1600, inhumé le 3 août 1614. — Julien Alasneau, installé le 3 août 1614, t le 27 mars 1642. — J. Ménard, août 1643. — Pierre de Ballodes, mars 1652, t le 19 janvier 1666. — Jacq. Gauvain, juillet 1666. — Mathieu Guiltou, 1670, t le 18 mars 1684. Le chapitre de St-Maimbeuf d'Angers fit don à sa paroisse, le 18 décembre 1674 cc d'un os du bras du saint, appelé l'os du coude  — Jacques Amelot, avril 1684, t le 1er février 1701, âgé de 55 ans — Pierre Pichery, 15 mars 1701, t le 28 juin 1718, âgé de 53 ans. L'épidémie de 1707 y fait rage ; 35 habitants meurent en un seul jour.— Thibault, juillet 1718, septembre 1730.- Morin, septembre 1732. Il ne parait guère avoir fait cas de ses paroissiens qu'il représente comme « un peuple glorieux, médisant, entesté, méprisant, sans respect, indépendant, violent, impudique, porté à la vengeance et à l'ivrognerie o, etc. — R. Besnard, 1741, 1768. — Bazin, anc. curé de St-Michel-de-Ghaisnes, janvier 1791. — Deléglise, élu le 2 avril 1791, octobre 1792.
    Une rente de 100 liv. fut constituée le 7 avril 1772 par dame Marthe-Renée Drouard, veuve de n. h. Louis Giraud, sieur de la Houssaudière, pour la fondation d'une Ecole gratuite de filles, tenue au bourg par une sœur de charité, à la nomination de l'évêque, sur la présentation de la supérieure de l'hôpital de Pouancé.
    La terre forme un fief constitué dès le XIIe s. et qui donne son nom à une famille de chevalerie, mais il est réuni dès avant le XVIe s. à la seigneurie de Combrée, non sans contestation pourtant du comte de la Bigeotière.
    La paroisse dépendait du Doyenné de Candé, de l'Election d'Angers, clu District de Segré. — Le chemin du bourg à St-Michel-de-Ghaisnes divisait les ressorts judiciaires, attribuant la partie vers l'église à Pouancé, la partie vers la cure à Candé, cette dernière pour les Aides relevant d'Angers, et l'autre de Châteaugontier.
    La pauvreté était extrême en 1789, — toute communication de bourg à bourg manquant, faute de chemins. — Les débordements surtout de la Nymphe ruinaient tout.
    Maires : Jean Binet, 1789. — Charles Guillier , ter messidor an VIII. — Jean-Georges Aubry, 25 avril 1808. — Eugène Veillon, 25 mai 1821. — René-Guill. Jallot, 20 août 1830. — Franç. Baslé, 1er octobre 1837, démissionnaire en 1845. — Jacq. Jallot, 15 décembre 1846. — Fr. Baslé, 15 octobre 1848. — Pierre Glairacq, 7 août 1855, t le 21 mars 1870. — Pourriats, avril 1870, en fonctions, 1876.
    Arch. de M.-et-L. B Cahiers ; C 194 et 202 ; G 334 et 706. — Arch. commun. Et.-C.- mss. 923.— D. Chamard, Vies des Saints, t. 1, p. 331. — Pour les localités, voir à leur article, la Loge, Seillons, la Motte-de-Seillons, Bois-Bernier, la Rachère, Mauuy, la Jaille, etc.

 

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Noëllet

Noëllet, château du Bois-Bernier  Passez sur cette image, une autre apparaît

Noëllet, la Houssaudière

Noëllet, château de la Jaille

Noëllet, maison du 15e siècle

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