L’office de greffier des Foires de Champagne et Brye cédé pour 250 livres mais à rente, et la rente impayée, Provins 1561

Introduction

Les fonds des notaires de Provins en 1558-1561 montrent que la majorité des ventes se font à rente perpétuelle, et le paiement comptant est plus que rare… Donc les notaires sont très occupés par les différents qui s’ensuivent, que ce soient les changements de destinataires par succession ou autre, et les impayés. L’acte qui suit explique un différend à la suite d’une cession d’office mais l’acte a surtout le mérite de nous donner le montant de cette cession, à savoir 250 livres ce qui est à l’époque une somme très élevée, puisque les biens fonciers y compris maison que je vois ne s’élèvent qu’à 10 à 50 livres au maximum.
Mieux, à cette époque peu de ventes se font en termes d’argent, car l’immense majorité des transactions même foncières se font en nature et je vous avoue humblement que j’ai bien du mal à évaluer à quelle somme les rentes en septiers de blé froment correspondent … mais ici, dans la vente de l’office de greffier des Foires de Champagne et Brye on est en argent pas en nature. J’ai lu quelques études historiques sur ces rentes en natures, et elles semblent attester qu’à cette époque on est encore face aux rentes en nature mais c’est leur fin, et en outre les ventes et/ou rentes en argent ne sont alors que dans les milieux aisés. Mais vous l’avez compris, le greffier des Foires de Champagne et Brye est du milieu aisé de Provins.

Différent suite à la vente de l’office de greffier

AD7761056E475 – 1561.01.29 n.s. (1560 on est dans le calendrier Julien et donc en 1561 en grégorien notre calendrier actuel) -p283 vue 302- … noble homme et sage Me Simon Denise licencié ès loix demeurant à Provins au nom et comme procureur et soy faisant fort de noble homme Me Jacques Denise procureur en la cour de parlement à Paris son frère d’une part, et François Peze praticien demeurant audit Provins d’aultre part, disant lesdites partyes que par cy devant par le moyen dudit Me Jacques Denise Me Nicole Moreau lors greffier des Foires de Champagne et Brye au siège de Provins auroit passé procuration pour résigner ledit office de greffier desdites foires au proffit dudit Me François Peze lequel (f°2) office iceluy Moreau auroit délaissé audit Me Jacques Denise moyennant certaine somme de deniers envers lequel Me Jacques ledit Peze auroit en ce faisant constitué la somme de 20 livres tz de rente racheptable de la somme de 250 livres tz des arrérages de laquelle ledit Peze n’auroit aulcune chose payée synon 12 livres tournois et n’auroit iceluy Peze moyen de soy faire pourvoir dudit estat … sur ce recognurent lesdites partyes scavoir est ledit Peze qu’il n’entend soy ayder de la procuration à luy passée par ledit Moreau pour ledit office ny en vertu d’icelle soy faire pourvoir d’iceluy ains s’en est déporté et déporte par ces présentes au proffict dudit Me Jacques Denise ce stipulant et acceptant par ledit Me Simon Denise son frère en quoy faisant iceluy Me Simon Denise audit nom de procureur a quicte et quicte desdits 20 livres tz de rente consentant par cesdites présentes ledit Peze et ses héritages en estre ores et pour l’advenir du tout libres quictes et deschargés et que les les lettres de la vendition et constitution d’icelle luy soient rendues comme cassées …

Un contrat de mariage très déroutant dans le fonds de Ponthus Baisela, notaire à Provins en 1560

Introduction

J’ai retranscrit tant de contrats de mariage très anciens que je pensais avoir tout vu et que rien ne pouvait plus m’étonner ! Eh bien ce jour je vous mets le plus surprenant contrat de mariage que j’ai jamais vu. J’ai même cru avaler mon bulletin de naissance lorsque j’ai lu et retranscrit ces lignes stupéfiantes… Et à vrai dire, je suis heureuse d’avoir pu trouver cet acte exceptionnel… et je dois le mérite des vues prises aux Archives de Seine-et-Marne au CGHSM que je remercie pour cet instant de bonheur. Mais comme je suppose que mes lecteurs sont tous très doués, je vais les laisser d’abord lire cet acte, et je ne mettrai l’analyse qu’après cette lecture et non avant, afin qu’ils puissent eux-mêmes prendre la mesure de cet acte exceptionnel. Donc rendez-vous après l’acte… mais respirez un grand coup quand même avant… car c’est stupéfiant…  

Lupien Martin et Eustache Bonnamyet, 1560

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.10.24 -p251 vue 270- … Lupien Martin le jeune fils de Lupien Martin lesné laboureur demeurant au Plessis paroisse de Leschelles de l’auctorité en la présence et du consentement de Lupien Martin son pèe d’une part, et Eustache Bonnamyet fille de feu Jehan Bonnamyet lesné demeurant à la Dardelle paroisse de St Bris aussi en la présence de l’autorité et du consentement de Claudine Chollet femme de Pierre Bonnamyet sa sœur et Pasquette Bonnamyet veufve de feu Nicolas Martin sa sœur et délibération de dessusdits et auctorité de leurs proches parents et amys comme ils on dict et certiffié d’aultre part, qui ont fait entre eulx les traicté accords et promesses de mariage qui s’ensuyvent c’est à scavoir que lesdits Lupien Martin le jeune et Eustache Bonnamyet de l’auctorité susdite ont promis et promettent prendre l’’un l’aultre par ordre de mariage si Dieu et Notre Mère sainte église si accordent et le plus tost que faire se pourra ; en faveur et contemplation duquel mariage ladite Eustace auctorisée a baillé et doueré ledit Martin à ce présent (f°2) de la moityé de tous et chascns ses héritaiges tant maisons granges courtz jardins lieux communs terres labourables prés et tous aultres héritages à elle appartenant en quelques lieux qu’ils soient situés et assis et pour en jouyr par ledit Martin sa vie durant seulement à la charge qu’il sera tenu de payer les redebvances que peuvent debvoir lesdits héritaiges, le présent don fait entre lesdites partyes pour les causes susdites que ledit Martin son futur espoux ayt occasion de la bien et doulcement traicter et oultre pour la bonne amour que ladite Eustace a dict avoir audit Martin, que autrement ce mariage ne se fust faict sinon au moyen de ces présentes promettant etc renonçant etc présents ad ce Denis Dargent marchant demeurant à Provins et Nicolas Boileaue et Jehan Gouard clercs demeurant à Provins – signé Baisela

Analyse

  • La mariée a pour prénom EUSTACHE, mais je vous ai déjà montré beaucoup de cas de prénoms non genrés à Provins, donc je ne me suis pas étonnée de trouver cette fille au prénom que nous donnerions aux garçons… D’ailleurs je rencontre souvent un prénom dont je ne vous ai pas encore parlé alors que le cas est fréquent à Provins, donc je vais penser à vous mettre sur ce blog cet étrange cas : les Nicole qui sont des hommes. On y reviendra…
  • Les contrats de mariages de Ponthus Baisela, extrêmement rares, ne sont pas bavards quant à la dot ou autres biens des futurs… et ils ne donnent que la clause de douaire, pourtant relevant du droit coutumier, donc clause non nécessaire puisqu’automatique en droit coutumier. Le douaire est toujours le mari à son épouse si elle lui survit…
  • Et bien ici, c’est elle qui douaire son époux !!!! Mieux encore, après cette mention de douaire au futur, il est vraiement question de biens et on lit même le terme MAISONS au pluriel, bref, on comprend que la demoiselle Eustache a quelques biens… Pourtant ce n’est pas une fille unique puisqu’elle à 2 soeurs déjà mariées et indiquées dans cet acte.
  • La raison de ce douaire exceptionnel est donnée en termes couverts… et on peut comprendre que la future est probablement handicapée …

 

Contrat de mariage de Pierre Fauveau et Louise Lasseron, Provins 1560

Introduction

J’ai déjà dépouillé plusieurs centaines d’actes de Ponthus Baisela qui donnent une multitude de filiations dans des actes biens moins considérés par certains qui n’aiment que les contrats de mariage. Pourtant voici enfin que je trouve un contrat de mariage, mais ce contrat ne dit rien de plus que la filiation, certes avec un oncle et un ayeul qui peuvent toujours être utiles, mais aucune donnée financière comme nous les avons toujours en Anjou et en Bretagne…

mariage de Pierre Fauveau et Louise Lasseron

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.08.05 -p232 vue 251- … Pierre Fauveau fils de feu Jehan Fauveau et Nicole Poussard ses père et mère en la présence de l’autorité et du consentement de Jehan Larcher marchant drappier demourant audit Provins son tuteur et curateur et de ladite Nicole sa mère d’une part, et Loyse Lasseron fille de feux Jehan Lasseron et Marie Dargent ses père et mère aussi en la présence de l’auctorité et du consentement d’honorables hommes Denis Dargent bourgeois dudit Provins son ayeul Mathieu Leplaideur marchant demeurant audit Provins son oncle tuteur et curateur de ladite Loyse et Jehan Dupas sergent royal des foires de Champagne et Brye cousin germain dudit deffunt Lasseron d’aultre part, lesquelles partyes de l’auctorité desdessus dits recognurent et confesserent avoir fait et font entre elles les traité accords et promesses de mariage qui s’ensuyvent c’est à scavoir que lesdits Pierre Fauveau et Loise Lasseront ont promis et (f°2) promettent prendre l’un l’aultre par ordre de mariage sy Dieu et Notre Mère sainte église s’y accordent ; en faveur et contemplation duquel mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et solempniser en face de sainte église au jour qui sera cy après advisé entre lesdits parents et amys ledit Pierre a doueré et douère par ces présentes ladite Loyse du douaire coustumier selon la coustume dudit baillage et ont lesdits Leplaideur et Larcher promis et promettent esdits noms rendre compte auxdits futurs mariés chascun en leur regard de tous et ung chascuns leurs biens meubles et revenu d’immeubles qu’ils ont et leur appartenant et payer le reliqua si tost qu’ils seront mariés, sans toutefois autrement judicier au contrat de desdommagement cy devant fait et passé entre lesdits Larcher Plaideur et Poussart pour raison de l’administration des corps et biens dudit Pierre Fauveau que lesdites partys ont entendu avoir force et lieu ; oultre et avec ce en considaration et par le moyen dudit mariage ledit Leplaideur a par la teneur de ces présentes donné ceddé transporté et délaissé à ladite Loyse et Marion Lasseron sa sœur à présent femme de Charles Mynost ladite Loyse présente et acceptant de l’auctorité que dessus tous ses meubles et conquests immeubles qui se trouveront à luy appartenir au jour et heure de son trespas quelques parts qu’ils soyent situés et assis, lesquels lesdites Loyse et Marion porteront à l’encontre de ladite Nicole Poussart au ses héritiers pourvu que ledit Leplaideur décedde sans hoyrs procédé du corps de ladite Poussart à présent sa femme ou d’aultre femme si aucune en espouze ; à la charge expresse que lesdites Marion et Loyse (f°3) seront tenues accomplir son testament et ordonnance de dernière volonté à quelque somme qu’il puisse monter et néanmoings s’il sembloit à icelles Marion et Loyse que l’accomplissement dudit testament exédoit la valeur desdits meubles et conquests auquel cas se pourront désister de la présente donnation sans que l’héritier les puisse contraindre à fornir audit accomplissement du testament sy bon leur sembloit promettant obligeans l’un envers l’autre renonçant etc présents ad ce André Leblanc menuisier et Nicolas Gaulthier chappellier demeurant audit Provins tesmoings ad ce requis et appellés – signé Baisela

Autrefois la lettre V se confondait avec la lettre B : tutelle de Jean Vatin, Sourdun (77) 1560

Introduction

J’indexe le fonds notarial de Ponthus Baisela notaire à Provins en 1560. La lettre V y est souvent écrite B et j’ai donc beaucoup de mal à retranscrire au mieux les patronymes et autres noms propres… Je vous en donne encore un exemple.

la tutelle de Jean Vatin, Sourdun 1560

Je reste persuadée que le patronyme est Vatin, enfin du moins de nos jours, et je vous ai souligné en rouge sur l’image la lettre V pour que vous puissiez vous rendre compte de mon petit travail… Ceci dit, on voit ici qu’un laboureur était un bon tuteur et savait réclamer les droits de son protégé… et même quand il y avait des difficultés comme les meubles manifestement pris par le second mari de sa mère. Et au passage, on peut voir la nécessité de nommer d’autres tuteurs que la mère…

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.07.21 -213 vue 232- Furent présents en leurs personnes Jehan Rousselot laboureur demeurant à Villexandre paroisse de Sordun et Charles Valtin vigneron demeurant à Charlmaison la Petite es noms et comme tuteurs et curateurs de Jehan Valtin fils mineur de deffunt Regné Valtin et Jehanne Champdavoyne sa femme d’une part, et Herbert Ligeau laboureur demeurant au Paraclet paroisse dudit Sordun et ladite Jehanne Champdavoyne à présent sa femme de luy auctorisée quand ad ce d’aultre part, lesquelles partyes pour terminer et mettre fin au différend et procès naguères meu entre elles par devant monsieur le prévost de Provins auquel lesdits tuteurs estoient demandeurs et lesdits Lignau et sa femme deffenders en icelluy, lesdits demandeurs auroient requis contre lesdits deffendeurs qu’il feust dit que partage et division seroient faits des biens meubles demeurés de la succession dudit deffunt et en ce faisant que moitié d’iceulx appartenant audit Jehan Valetin mineur seront baillés et délaissés auxdits tuteurs esdits noms pour en rendre compte à l’advenir audit mineur si mieulx ne voulloient iceulx deffendeurs eulx chargés desdits biens et eulx obligés de les rendre et les en acquiter cy après ledit mineur sur ce recognurent (f°2) …

Déclaration de rente due sur des vignes à Fontaine Riante, Provins 1559

Introduction

Les actes notariés à Provins en 1559 ont parfois une forme déroutante, car ils commencent comme des aveux et si on lit plus loin on finit par découvrir qu’il y a vente à rente, sans que l’on sache quand a eu lieu la vente très exactement. Il semble bien que ce type d’acte soit en fait un changement de destinataire de la rente, suit à un décès par exemple, les héritiers qui ont hérité de la rente voient les débiteurs qui doivent se déclarer devant notaire. Donc je vais les appeler déclaration de rente, faute de mieux.

Rente sur les vignes de Fontaine Riante à Provins 1559

Aujour’hui c’est un camping mais autrefois plusieurs vignobles à Provins. Manifestement Claude Beaufort est décédé laissant sa femme Jeanne Dechoisy et leurs enfants, et elle reçoit donc la déclaration de rente de ceux qui leur avaient acquis des vignes à Fontaine Riante. En 1559, le nom de ce lieu était Fontaine Riant sans le féminin d’aujourd’hui…

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – Je vous donne l’année dans le calendrier grégorien puis (celle du calendrier Julien) et enfin les repères des pages et vues, plus qu’utiles pour se repérer dans ces liasses… 

1560.01.26 n.s. (1559) -p165 vue 181- Furent présents en leurs personnes Nicolas Boudier vigneron demeurant à Provins et Perrette veuve de feu Jacques Garnier demeurant à Fontayne Riant paroisse de Ste Croix esdit lieu lesquels recognurent et confessèrent de leur bon gré estre detempteurs propriétaires et possesseurs d’ung demy quartier de vigne ou environ la pièce comme elle se comporte sise au finage de Fontaine Riant au lieudit aux Roches tenant d’une part Denis Cousin et d’aultre part au chemyn du Roy d’un bout à Guillaume Baudin et d’aultre bout audit chemin royal et comme iceluy héritage est chargé par chacun an le jour St Martin envers honneste femme Jehanne Dechoisy veufve de feu Claude de Beaufort demeurant audit Provins tant (f°2) en son nom que comme tutrice des enfants mineurs d’ans dudit deffunt son mary et d’elle de la somme de 4 sols tournois et partant ont à ladite veufve esdits noms à ce présente promis et promettent doresnavant par chacun an audit jour St Martin perpétuellement continuer un pour l’autre sans division payer et continuer tant et si longuement qu’ils seront détempteurs et propriétaires et possesseurs desdits héritages ou de partye et portion d’iceulx et payement desdits 4 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle dont le premier terme et payement sera et demeurera audit jour st Martin prochainement venant et ainsi continuer et en ce faisant ont iceulx recognaissans payer la ladite Dechoisy esdits noms présente la somme de 4 sols tournois pour une année escheue audit jour st Martin dernière passée dont elle s’est esdits nom tenue pour comptante et ont lesdits recognaissans consenti et accordé lesdits héritages estre offert lié obligé en ypothèque au payement fournissement accomplissement et continuation de ladite rente envers ladite veufve de Beaufort esdits noms et icelle en faulte de payement et continuation d’icelle estre vendue criée et odjugée au plus offrant et dernier enchérisseur à la manière acoustumée à la charge de ladite rente …

Contrat de mariage de Jean Macé et Perrette Chapotot, Provins 1559

Introduction

Autrefois manifestement le notaire pouvait travailler même le dimanche à en croire l’acte qui suit. Pourtant les mariés ne sont pas gens d’importance, demeurent dans la même ville, donc difficile de comprendre pourquoi un dimanche pour un acte qui ne contient aucune somme d’argent entre les mariés, uniquement la mention du douaire coutumier, mais l’acte donne la filiation. Sans doute pressés !!!

contrat de mariage le dimanche 28 mai 1559

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1559.05.28 -p104 vue 113- Comparurent personnellement Jehan Mace fils de deffunt Anthoine Mace et Guillemette Faulle ses père et mère en la présence et du consentement de honorable homme Laurens Faulle bourgeois de Provins son ayeul et de ladite Guillemette Faulle sa mèe d’une part, et Ayoulle Chappotot fille de deffunt Jehan Chappotot et de Perrette Sonney jadix ses père et mère de l’auctorité et en la présence de Jehan et Edmé les Chappotot ses frères d’aultre part, lesquelles parties de l’auctorité que dessus et par l’advis d’autres leurs parents et amis ont fait et font par ces présentes entre elles les traicté et promesses de mariage qui ensuyvent savoir que lesdits Jehan Mace et Anthoinette Chappotot ont promis et promettent prendre l’un l’aultre par orde de mariage (f°2) si Dieu et notre mère l’église s’y accordent le plus tost que fair se pourra et au temps qu’il sera cy après advisé par leursdits parents et amis ; en faveur et contemplation duquel mariage qui au plaisir de Dieu sera faict et solempniser en face de ste église ledit Macé a douere et doue ladite Chappotot du douaire coustumier et préfixé par l’ordonnance et ledit mariage consommé jouyra ledit Macé de ses droits et actions contre qui et ainsi qu’il verra estre à faire par raison et quant à ladite Chappotot a esté accordé que le cas advenant qu’elle décèdde auparavant ledit mariage sans hoirs procédés de leurs corps que ledit Mace prendra par précipul et avant partaige la somme de 100 livres tournois en deniers si aulcuns sont synon sur les plus chers et meilleurs qui seront lors communs entre eulx deulx renonçant etc obigeans etc.. présents noble homme et saige Me Ysaacq Rollet conseiller du roy notre sire au siège présidial de Provins et Guillaume Bunard manouvrier demeurant en l’évesché de Rouan.