Testament de Donatien Coiscault sieur de la Lisse : Château-Gontier 1611

Eh oui !
vous vous attendiez à le trouver et/ou vous le cherchiez à Angers. C’était oublier qu’Henri IV avait institué un Présidial à Château-Gontier, y drainant toute une population juridique venue en particulier d’Angers.
Ce testament donne les parents de Donatien Coiscault, et donne beaucoup de ses proches. Il a aussi eu beaucoup d’enfants, dont certains sont déjà adultes et établis, mais les derniers sont encore enfants, et il confie leur éducation à l’un des aînés.
Je descends d’une famille COISCAULT plus modeste mais je m’intéresse à tout sur ce patronyme.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E63/1119 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 22janvier 1611 (devant Nicolas Girard notaire royal à Château-Gontier) In nomine patris et filii et spritus sancti amen. En la cour royale de Château-Gontier en droit personnellement estably Me Donatien Coiscault licencié en droits advocat au siège présidial d’Anjou sieur de la Lisse, président à présent en ceste ville de Château-Gontier paroisse et St Jean l’Evangéliste, sain d’esprit et entendement considérant qu’il n’y a rien plus certain que la mort ne rien plus incertain que l’heure d’icelle, et ne voulant décéder intestat soubmis soubz ledit cour a fait le présent testament contenant sa dernière volonté en la forme et manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit testateur veult et ordonne que lors qu’il sera malade de maladie déspère de santé qu’il soit assisté de gens d’église des plus doctes et gens de bien tant pour l’admonester de son salut et debvoir que pour prier Dieu pour le repos de son âme et luy administrer les saints sacrements et mesme l’extrême onction, disant les 7 psaulmes pénitentiaux et autres oraisons prières et suffrages accoustumés en l’église catholique apostolique et romaine sans discontinuation deux à deux à son trépas, et mesme qu’il soit dit en l’église de la paroisse où il décédera messe à basse voix si l’heure le permet ou ung salut avec les antiennes et suffrages ordinaires davant l’autel de l’Image de la Vierge Marie ; que ledit testateur pendant sa maladie et agonie soit armé de la croix, d’eaue bénite et luminaire requis ; qu’après sondit décès son corps soit inhumé en l’église paroissiale ou cimetière de la paroisse où il décédera en tel endroit qu’il plaira à messieurs le curé ou vicaire de ladite paroisse et à messieurs les paroissiens ou procureurs de fabrice et marguilliers ordonnés ; et à ceste fin conduit et mené en ladite église processionnellement par lesdits curé vicaire chapelains et religieux de st Jehan dudit Château-Gontier s’il décède audit lieu ; qu’il soit dit ledit jour chanterie solemnelle par les dessu sdits et mesme les 3 messes ordinaires celle de Requiem par le segretain religieux dudit st Jehan et les autres par tels prêtres qu’il plaira à ses exécuteurs cy après ; que son dit coprs soit assisté de tel luminaire qu’il convient à sa qualité et entre autres de 13 torches qui seront portées par 13 pauvres auxquels sera baillé et le testateur leur a donné à chacun une aulne de bureau qu’ils porteront tant aux enterrements que service à la charge de prier Dieu pour le repos de son âme ; que tous prêtres qui se trouveront aux dits jours diront messe à basse voix et leur sera baillé à chacun 5 sols ; qu’à la huitaine ensuivant immédiatement sera fait ledit service avec chanterie aussi solemnelle et le luminaire tel que dessus ; que chacun jour d’entre ledit enterrement et service sera dit une messe de requiem aussi à basse voix pour le repos de son âme et de ses defunts père et mère et leurs parents amis et bien faiteurs avec un de profundis et autres suffrages sur sa fosse et pour chacune sera payé pareimme somme de 5 sols ; qu’après ledit service se continuera en l’église de la paroisse où il décédera un trentain par le curé son vicaire et chapelains ; iceluy fini en sera dit 3 autres, scavoir ung en l’église paroissiale de Challain lieu de sa naissance, le second en l’église paroissiale de st Silvin les Angers et le troisième en l’église paroissiale de st Germain en st Laud près ladite ville, aussi par le curé vicaire et chapelaine de ladite paroisse, relaissant le surplus des prières saintes et sacrées de l’église pour les défunts à la piété et dévotion de sa femme, enfants, parents et amis : item que ses héritiers fassent continuer pour une quarte partie une messe par sepmaine ordonnée estre dite en l’église paroissiale dudit Challain par défunts honorables personnes Gatien Coyscault vivant sieur de la Lisse et Jehanne Garande son épouse, ses père et mère, sans y manquer en rien en chargeant leurs consciences à la descharge de la sienne ; Il en veult que Philippe et Georges ses enfants puisnés soient à ses despends continués aux écoles et a esté Me Jacques Coyscault leur frère advocat en parlement sans aucun rapport pour ce regard pour ce qu’il a fait avec semblable entretenement à ses autres enfants veul que ledit Jacques soit leur curateur honoraire prometant les faire instruire et enseigner aux bonnes lettres et mesme à la jurisprudence et pratique judiciaire, comme il a fait en son endroit ; Item a donné et donne ledit testataire à ses serviteurs qui l’assisteront en ses maladies outre leurs salaires ordinaires à chacun 60 sols ; Item veult et ordonne ledit testateur pour la décharge de sa conscience et de damoiselle Guyonne Boucault son espouse pour aucunement satisfaire à la prinse des fruits et revenus par eulx prins et percus du temporel de la chapelle de Montauban desservie en l’église collégiale de Mr st Maurille d’Angers du depuis le décès de défunt Me Pierre Boucault vivant advocat audit Angers sieur de la Rambaudière père de ladite Boucault jusques au temps de la provision faite de ladite chapelle à Me Pierre Coyscault son fils aisné, soit baillé et le testateur a donné à ladite chapelle la somme de 400 livres tz payable après le décès dudit testataire à la charge du chapelain de ladite chapelle de colloquer lesdits deniers en rente constituée à gens solvables ou les convertir en acquests d’héritages proches et commodes et de ce faire bailler bonne et suffisante caution ; et outre à la charge de dire et faire dire à perpétuité en la chapelle de Ste Anne dite paroisse de st Silvin le nombre de 12 messes à basse voix par chacun an, scavoir 4 au temps et saison des moissons de grains et 8 aussi au temps et saison des vendanges, avec un de profundis et prières pour ledit testataire à la fin de chacune desdites messes qui se diront à l’office du jour à tels jours qu’il plaira à celuy de ses enfants qui sera seigneur du lieu et closerie de ste Anne dicte paroisse et à ceste fin sera ledit seigneur tenu admettre ledit chapelain des jours qu’il voudra que lesdites messes soient dites, et en tel lieu de st Anne passeroit fors la famille dudit testateur ledit droit demeurera à celui de la famille qui sera seigneur du lieu et closerie de la Rattière ; Item veult ledit testateur qu’il soit rendu et rapporté sa part et de sa femme défuite aux héritiers de defunt Me Germain Boucault fors aux enfants de defunt François Meaulain et de defuncts Jehan Apvril et Marie Boucault sa femme la somme de 80 livres tz et tant qu’il sera trouvé sur les deniers dudit defunt Boucault dont lesdits Apvril Boucault sa femme et Meaulin en auroient receu chacun autant par une part, et la somme de 27 livres aussi de tant auxdits héritiers déduit comme dessus fors auxdits Meaulin, Apvril et Boucault sadite femme, et defunt Mathurin Roul qui en auroient receu aussi chacun pareille somme rapportable comme dessus par autre part.
Item veult ledit testateur qu’il soir rendu à Olivier Luette de Challain la somme de 25 livres 10 sols qu’il a cy devant receu comme estant lors son advocat audit Angers pour luy de Robert Delomeau pour les frais ds criées et bannies faites sur defunt Jacques Duchesne son beau frère
Item qu’il soit baillé aux 3 filles de defunt Jehan Garande le jeune son oncle maternel la somme de 16 livres tz restant de 24 livres pour le prix d’un petite cheval en poil rouve qu’il luy auroit cy davant presté et que noble Charles d’Andigné sieur de Haujust luy auroit prins déclarant avoir baillé à Me Pierre Garande fils aisné dudit defunt tant pour luy que pour Me Clément Garande son frère la somme de 8 livres pour leur part et portion dudit cheval
Toutes lesquelles sommes payables sur tous ses biens et sur ceulx de damoiselle Guyonne Boucault son épouse pour ce que lesdits fruits et choses mentionnées au présent testament ont entré en leur communauté et à leur profit commun ; que lesdits acquets faits par le testateur et derniers acquets depuis l’an 1588 des deniers hors communauté luy demeurant ses hoirs par ce que ladite Boucault autorisée à la poursuite de ses droits a recogneu et confessé et encore par le testateur a recogneu véritable et consenti qu’il sorte à effet estant deument soubzmise et establie soubz notre dite cour demeurante audit Château-Gontier paroisse de st Jehan l’Evangéliste
Item veult ledit testateur que ses autres debtes passives soient entièrement acquitées et pour l’exécution des présentes ledit testateur a institué lesdits Me Pierre Garande docteur en théologie archiprêtre d’Angers et curé d’Andard, Me Pierre Coyscault advocat au siège présidial d’Angers audit Angers, Me Jehan Coyscault chapelain de ladite chapelle de ladite chapelle de Montauban et René Rouveraye Me chirurgien audit Château-Gontier chacun d’eulx seul et pour le tout les priant d’en prendre la charge et leur affectant et hypothéquant solidairement tous et chacuns ses biens meubles et immeubles jusques à la concurrence du contenu en ces présentes et dont etc le tout stipulé et accepté par lesdites parties ; et a ledit testateur révoqué et révoque par ces présentes tous autres testaments codiciles si aucuns avoit fait par cy davant. Auquel testament etc dont etc et tout ce que dessus est dit tenit etc obligents lesdits Coyscault et femme etc renonçant etc foy jugement et condempnation etc fait et passé audit Château-Gontier maison desdits Coyscault et femme en présence de Martin Chevrollier le jeune y demeurant, Pierre Bidault demeurant au Pont Girault paroisse de Montgquillon, Girard Serneau praticien tesmoins

Testament de Jacquette Doisseau, épouse en 2ème noces de Guillaume Leconte : Angers 1519

Je la donne dans mon titre « épouse en seondes noces » parce que dans l’acte qui suit Jacquette Doisseau parle à la fois de son mari, auquel elle fait une donation, et de son feu mari.

Les testaments de cette époque sont surtout destinés à définir les cérémonies religieuses, et il y a toujours la demande d’assistance de mendiants, ici elle spécifie 4 mendiants. Je me demande à quelle coutume ces mendiants se rapportent, et ce qu’ils signifient. Et encore je me demande pourquoi le chiffre de 4.

Jacquette Doisseau fait une donation sous forme de pension annuelle à perpétuité au couvent de Basmotte, enfin c’est ce que je lis. Quelqu’un sait-il à quel couvent elle fait allusion, car il est manifestement situé à Angers.

Enfin, en terme de filiation, on a seulement le nom d’un gendre Pierre Lepelletier qu’elle nomme exécuteur testament avec son mari.

Et à la fin de l’acte, passé en sa maison, puisqu’elle est au lit, on voit 4 témoins, alors qu’habituellement il y en a 2 ce qui devait correspondre au droit. Mais pourquoi autant de témoins, et j’ai pensé qu’elle craignait que son testament ne soit pas exécuté.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 mai 1519 (Huot notaire Angers) Jesus maria. Au nom de notre sainte et souveraine trinité le mère le fils et le saint esprit. Sachent tous présents et avenir que je Jacquette Doysseau femme et espouse de Guillaume Leconte marchand demourant à Angers gisant au lit de maladie, par la grâce de Dieu mon créateur saine de pensée bon mémoire et entendement, combien que soy enfoncé de mon corps, considérant et attendant la fragilité de humaine créature que par chacun jour se commence en traite homme et femme chacun afin ce qu’il n’est chose plus certaine que la mort ne est plus incertaine que l’heure d’icelle quelle doit avenir ce que chacune créature est subjecte à payer le tribu de nature ; par quoy moi non voulant décéder intestat mais du tout pourvoir au salut et remède de l’âme de moy, fais et ordonne ce présent testament, et pour ce que l’âme est faite en la manière à préférer au corps avant toutes choses :
je recommande mon âme quand elle départira de mon corps à Dieu mon père créateur, à la glorieuse vierge Marie sa mère, à monsieur st Michel Angers archange, à monsieur st Pierre et st Paul, à monsieur st Jacques et à tous les glorieux saints de paradis, à madame sainte Anne, ste Katherine, la glorieuse Marie Magdeleine, ste Barbe et à toute la glorieuse compagnie, de prendre en leurs priant et requérant humblement quand madite âme sera séparée d’avecques mondit corps, qu’ils la veullent conduire et mener à la gloire de Paradis avecques les bien heureux et la défendre de thomber face de l’enfer ; et après que ma dite âme sera séparée de mondit corps estre conduite à la sépulture de notre mère sainte église, c’est à savoir en l’église paroichial de monsieur st Pierre d’Angers au lieu ou fut ensepulturé feu Guillaume Doisseau mon feu père ou autre lieu en icelle paroisse, et veult mondit corps estre venu processionnellement ainsi qu’il plaira à mon mari ; Item je veul avoir à la conduite de mondit corps les 4 mendiants et avoir du luminaire de cire, scavoir est 6 torches neufves de chacune 2 livres et autre luminaire de cire à la discrétion de mon dit mari ; lesquelles torches seulement demeureront ès églises cy après déclarées scavoir est 2 torches à l’église paroichiale de st Pierre d’Angers, 2 autres torches à la Basmotte, une torche au Cordellier d’Angers et une torche à la chapelle de feu Falleuz après mondit enterrement et service fait et accompli ; Item je veul qu’il soit dit au jour de mon obeit le nombre de 100 messes avecques vigiles à 9 leczons avecques les solemnités dont il y aura 3 grands messes à diacre et soubzdiacre ; et pour mon service veul estre dit en l’église paroichial dudit st Pierre d’Angers le nombre de 30 messes au couvent des Cordeliers d’Angers et de la Basmotte à chacun une pension ;

  • il fallait lire la Basmette et voyez tous les commentaires ci-dessous concernant ce couvent de la Bamette.

 

Item veul qu’il soit dit en ladite église paroichiale de st Pierre d’Angers ung trentain à basse voix, dont je veul que maistre Guillaume Hervé prêtre soit et assiste à dire les messes dudit trentain ; Item je veul que mes debtes soient incontinent et loyaulment payées par les mains de mes exécuteurs cy après nommés ; Item je veul que à jamais perpétuellement soit donné une pension au couvent de la Basmotte lez Angers au jour et feste de la ste Croix en septembre, et que pour icelle continuer soit assise icelle pension sur une pièce de mes héritaiges ainsi que mesdits exécuteurs verront estre à faire, et laquelle chose les en charge faire ; Item je donne et aulmone à mon mary Guillaume Leconte tous et chacuns mes biens meubles et choses héritaulx pour en jouir sa vie durant comme ung bon père de famille, à la charge de nourrir et entretenir les enfants de luy et de moy et paier mes debtes et accomplir ce présent mon testament pour le récompenser de plusieurs frais et mises que mondit mary a fait en l’acquit de mondit feu mary et de moy et si mes dits enfants ne vouloient acquiescer ceste présente donnaison, je donne et aulmone à mondit mary et espoux tout ce que je luy peux donner et aulmoner tant de droit que par la coustume du pays pour les bons et agréables services que mondit mary m’a faict durant et constant notre mariage et que espère qu’il me fera pour l’avenir, et pour ce que très bien me a pleu et plaist. Item je nomme et eslis mes exécuteurs mondit mary Guillaume Leconte, et Pierre Regnier et maistre Pierre Lepelletier mon gendre, auxquels je pry et supply qu’ils veulent prendre la peine de l’exécution de ce présent mon testament et ordonnance faite en ma dernière volonté, ès mains desquels je délaisse tous et chacuns mes biens pour employer au fait de madite exécution, et veulx que ce présent mondit testament valle tienne et sorte son plein et entier effet tant de droit que coustume et que iceluy soit accomply de point en point et d’article en article, et prie à Nicolas Huot notaire des contrats d’Angers que ce présent mondit testament veuille mettre et apposer son seign amnuel et pour plus grande approbation il face mectre et apposer à ce dit présent mondit testament les sceaulx desdits contrats ; fait et passé ce présent testament en la maison de ladite testatrice à Angers en présence de maistre Guillaume Hervé prêtre demourant à Angers, Jehan Turmeau clerc natif du Maine, Franczois Provost demourant à Angers et Guillaume Champion de la paroisse de Morannes tesmoings à ce requis et appelés, le 23 mai 1519

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Le testament de René Chevalier ordonne une chanterie à perpétuité en l’église de Cherré : 1642

donc ses enfants en chargent l’un d’eux, moyennant quoi les autres lui laissent leur part d’un pré.

Hélas, mes Chevalier diffèrent de cette lignée, enfin, je veux dire que je ne suis pas parvenue à les lier aux miens à ce jour.

Cet acte est issu d’Archives Privées – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 août 1642 avant midy, devant nous François Lethayeux notaire royal soubz la cour de st Laurent des Mortiers résidant à Seurdre furent présents en leurs personnes establis et duement soubzmis chacuns de honnestes personnes Mathieu Chevalier demeurant au lieu des Jaunais paroisse de Cherré, Pierre Chevalier marchand demeurant Angers paroisse de la Trinité, Jacques Chevalier et Jean Besron marchand son curateur en cause demeurant audit Cherré d’une part, et René Chevalier marchand demeurant audit lieu des Jaunais audit Cherré d’autre, tous lesdits Chevalier enfants et héritiers de defunts René Chevalier et Susanne Besron lequels Chevalier et Besron audit nom pour l’accomplissement du testament fait par ledit deffunt René Chevalier leur père et de par nous notaire le 22 avril 1641 par lequel testament ledit defunt auroit fondé une chanterie pour estre dite chacun an à perpétuité en l’église dudit Cherré comme appert par ledit testament, lesdits Mathieu, Pierre et Jacques les Chevalier et ledit Besron audit nom ont quité audit René Chevalier présent et acceptant leurs parts et portions d’un lopin de terre labourable sis en une pièce de terre nommée l’ousche sise près la Morinière audit Cherré contenant 4 boisselées ou environ et 2 carreaux de jardin sis au jardin des cloteaux audit Cherré auxdits establis appartenant à eux escheus à cause desdits successions, pour en jouir et disposer à l’avenir par ledit René ses hoirs, à la charge que ledit René Chevalier a promis et demeure tenu et obligé faire dire et célébrer par chacun an à perpétuité en l’église dudit Cherré ladite chanterie fondée pa rledit defunt leur père et du tout en acquiter ses dits frères et pour ce faire demeurent lesdites choses cédées spécialement affectées hypothéquées et obligées avec tous et chacuns les autres biens meubles et immeubles dudit René Chevalier présents et futurs, à laquelle cession obligation et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent et mesme etc renonçant etc dont etc au lieu de la Fessardière audit Cherré demeure de honneste homme Mathieu Besron en sa présence et de René Mouette sieur de la Raynière demeurant audit Cherré tesmoings, et lesdits establis fors ledit Mathieu Chevalier ont dit ne savoir signer advertis lesdits establis du scel suivant l’édit – et prendra ledit René Chevalier la ferme dudit Jardin qui sera deue par Mathurin Gauvin à la Toussaint prochaine et la moitié des bleds qui a esté recueillie en ladite terre en l’année présente, et fera dire ladite chanterie dans quinze jour et payra les prêtres suivant ledit testament – signé en la minute des présentes R. Mouete, M. Besron, et nous notaire sustit Lethaieulx
Il s’agit d’une grosse, donc sans les signatures

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Testament de Michel Chevalier chanoine : Angers 1601 (2ère partie et fin)

Nous sommes un an après le testament que je vous ai mis sur ce blog hier.
Il a en effet une suite.
La suite consiste en 2 codiciles, alors que Michel Chevalier est effectivement malade et au lit. On lui relit ce qu’il avait précédement décidé puis il fait des ajouts, dont le dernier qui est dans le second codicile donne un lien par une succession. Comme quoi quand on lit un acte il faut tout lire, jusqu’à la fin, au cas où. Certes le lien peut déjà être connu par ailleurs mais parfois aussi il est l’unique preuve de liens.

J’ai laissé des pointillés, dans les lignes non entièrement comprises à première lecture mais sans importance pour le discours. Je vous certifie que ces pointillés sont garantis sans information importante.

Vous remarquerez que pour quelqu’un qui est au lit et censé mourant, il a une fort belle signature. Pourtant au temps de la plume et l’encrier de l’époque, cela ne devait pas être très facile.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 janvier 1602 à la matinée dudit jour a esté présent personnellement estably deument soubzmis soubz la cour royale d’Angers par davant nous René Moloré et Nicolas Destriché notaires royaux d’icelle ledit vénérable et discret Me Michel Chevalier prêtre chanoine en l’église collégiale Mr st Pierre et y demeurant, estant au lit malade … néanmoings sain d’esprit et entendement, auquel après avoir esté par nous fait lecture du testament de l’autre part, qu’il a dit bien savoir et entendre pour l’avoir luy mesme dicté et escript de sa main, et à ce moyen veut qu’il sorte son plein et entier effet fors pour le regard des articles cy dessous rayés par donne à François Constantin … une couppe, lequel … il a recogneu et recognait par ces présentes par ce qu’il a déclaré avoir satistait … et y ajourant en forme de codicile premièrement veult et entend que pour le muminaire pour assister son corps tant … avoir le nombre de 13 torches pesant …, lesquelles après le service fait veut et entend estre données, scavoir deux d’icelles à la fabrique … ; Item veut et ordonne que son callice … qu’il a baillé à Gaultreau secretain de Saint Maurice soit donné et livré et donne par ces présenes à Pierre Buscher son nepveu à la charge de prier Dieu pour luy ; Item il veult que de la somme de 5 escuz que luy doibt Michel Penart en soit payé audit Penard la somme de ung escu sol qu’il luy a donné et donne … et pour le regard du surplus montant 4 escuz veut et entend qu’il … ; Item par ce que Jehan P… (pli) fils dudit Penard a esté quelque temps serviteur en sa maison veult et entend que luy … aulcune chose pour sa pension ni entretien ains les luy a donné et donne par ces présentes en considération des bons et agréables services qu’il luy a faits et par ce que ainsi luy a plust et plaist ; Item veult et entend … que ledit Constantin Testard et Marguerite sa sœur ne soient aulcunement recherchés de leurs nourritures pension et entretennement dus pour le temps qu’il les à nourris et entretenus d’aultant qu’il … leurs biens et succession soubz la procuration touteffoys de Simon Noguette leur curateur ains leur a remis et donné par an présentement lesdits pension et entretennement pourveu et non aultrement que ledit Noguette ny … de la gestion et administration et jouissance des biens et des meubles et immeubles ; Item a donné et donne par an présentement à Hardouin Lefebvre son serviteur la somme de 16 escuz sol pour estre ledit Lefebvre mis à apprendre mestier et ce pour le temps de 2 ans 6 mois, ladite somme payable moitié contant et l’autre moitié dans un an ensuivant au Me chez lequel sera mis ledit Lefebvre pour apprendre mestier et ce en considération des bons services qu’il a … tous les dits … absents nous notaire stipulant pour eux ; Item nous a (ligne illisible) déclaré par ces présentes qu’il a une obligation passée par Me Moloré notaire le 6 avril 1595 par laquelle vénérable et discret Me Pierre Constantin chanoine audit st Pierre et André Foussier marchand demeurant à Champigné luy se sont solidairement obligés luy payer la somme de 66 escuz deux tiers néanlmoings recognaist la vérité estre telle que ledit Me Pierre Constantin fournit et bailla ladite somme de 66 escuz deux tiers de ses deniers dont il en bailla receu … soubz son seing privé et en tant que besoing est ou seroit en a fait cession et transport audit Constantin et partant qu’il s’en face payer et rembourser par ledit Foussier comme il verra bon estre et comme il eust fait ou peu faire auparavant ces présentes, et lequel escript par le moyen des présentes demeure nul du … d’iceluy Constantin à ce présent et de leur consentement et ce stipulant et en tant que besoing est ou seroit a subrogé et subroge ledit Constantin en ses droits et actions. A tout ce que dessus est dit tenir faire et accomplir s’est ledit testateur estably et soubzmis soubz ladite cour royale par devant nous notaires royaux obligé et oblige tous et chacuns ses biens tant meubles que immeubles présents et avenir, a renoncé et renonce à toutes choses à ce contraires et en est tenu par les foy et serment de son corps sur ce donné en notre main dont nous notaires royaulx susdits l’avons à sa requeste et de son consentement jugé et condemné par le jugement et condemnation de ladite cour, fait et passé audit Angers en la maison dudit testateur en présence de vénérables et discrets Me Thomas Aubert prêtre curé de l’église paroissiale dudit st Pierre, Bonaventure Bourgneuf aussi prêtre chapelain dudit st Pierre et de Pierre Moquehan escolier estudiant en l’université d’Angers tesmoings à ce requis et appelés

  • 2ème codicile
  • Et le mesme jour ledit Chevalier malade au lit a en présence de nous notaires royaulx susdits et des tesmoings cy après nommés déclaré que par son testament et codicile cy dessus il a obmis à déclarer qu’il avoit cy davant receu de Michel Buscher mary de Françoise Chevalier la somme de 60 escuz que ledit Buscher luy debvoit pour retour de partaiges et subdivision de biens avec leurs cohéritiers escheuz par la mort et trespas de deffunt Me Laurent Constantin, lesquels 60 escuz ledit Chevalier testateur a déclaré avoir receuz dudit Buscher audit nom, et qu’il luy avoir tousjours promis luy en bailler acquit ce qu’il n’a fait, tellement que à ce moyen … ledit Chevalier s’est tenu content et en a quité (une ligne illisible dans le pli) stipulant pour luy, fait en la maison dudit Chevalier Angers par Me Louys Gannes prêtre psalteur dudit st Pierre de Jacques Richer praticien … et Macé Glot demeurant au faulxbourg st Michel tesmoings

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    Testament de Michel Chevalier chanoine : Angers 1601 (1ère partie)

    Merci Stéphane.

    Manifestement, cette première partie du testament a été faite en un temps où Michel Chevalier n’est pas malade. Car l’acte comporte ensuite des compléments, et par ailleurs, comme on a l’habitude de voir dans les testaments, lorsqu’ils sont mourants, le testament commence par :

    étant au lit malade mais néanmoins sain d’esprit

    L’acte est bien conservé mais néanmoins les bords se sont un peu retournés en frisant, et pour un terme au moins, il serait judicieux de revoir l’original pour lire le sous-pli. Je veux parler, ici vers la fin du texte, d’une fin de ligne qui donnerait manifestement un degré de parenté :

    Item j’ordonne mes exécuteurs de mon présent testament Me Pierre Constantin prêtre chanoine dudit st Pierre et Michel Bucher mon bea.. (pli) et leur oblige tous mes biens pour l’exécution d’iceluy.

    Je lis BEA juste avant ce pli retourné, et c’est dommage, car c’est manifestement un lien qui s’annonce clairement, et les liens pourraient être utiles.
    Ceci dit, les exécuteurs nommés sont certainement de proches parents, d’ailleurs je suis certaine qu’il existait beaucoup de liens entre chanoines, car c’est le bénéfice ecclésiastique alors le plus aisé qui soit et très recherché.

    Je vous mets aussi en vue le nom d’une paroisse que je lis pour que vous puissiez, ou non, relire avec moi pour me conforter éventuellement dans ma lecture. Il s’agit de la paroisse de Querré :

    et soit fait un service en ladite église de Querré dans 15 jours après mon décès pour le repos de mon âme et de mes parents et amis

    Je pense que Michel Chevalier est de Querré et Juvardeil. Ou bien il faut comprendre que ses parents sont de Querré et lui de Juvardeil (pour la naissance) ou pour sa mère etc…

    Il se trouve que j’ai moi une famille CHEVALIER

    « Le 20 novembre 1632 René Chevalier Sr de la Haulte Morinière varlet de chambre de Monsieur frère du roi, et Louys Pancelot son beau-frère Md Dt en la paroisse de Cherré, ont reçu comptant en notre présence de honneste homme Philippe Chapillais Md Dt à Brain sur Allonne tant pour lui que pour les héritiers de †Mathurin Dupin 22 L faisant partie de la somme de 220 L que ledit †Dupin leur devait pour 2 années de la fermes des lieux du Petit Ambillou paroisse de Saint Barthélémy »

    Mon René Chevalier, que je n’ai encore pu remonter à ce jour, a comme vous le voyez ci-dessus, un office peu banal et il demeure très proche de Querré, à Cherré. Les Chevalier de Querré sont donc du même milieu que le mien, et les alliances attestent aussi le même milieu. Alors je me pose des questions sur une éventuelle souche commune. J’ajoute que mon Chevalier est lié aux BUSCHER certes non communs à ce jour des autres BUCHER mais voisins et cités amplement dans mon étude BUSCHER. Bref, je suis très intriguée par ce Michel Chevalier chanoine issu de Querré.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 22 janvier 1601 Au nom du père et du fils et du benoist st Esprit, je Michel Chevalier prêtre docteur en théologie chanoine de l’église de monsieur st Pierre d’Angers faye et ordonne mon testament en la forme et manière que s’ensuit. Et premièrement je recommande mon âme à Dieu, à la glorieuse vierge Marie et à monsieur st Michel mon patron, et à tous les saints de Pararis ; Item quand je décèderai de ce monde je supplye messieurs de ladite église que mon corps soit ensépulturé en la nef de ladite église près le bénistier près l’autel st Clément ; Item je veux et ordonne que les 4 mandients assistant à la procession de ma sépulture qui sera faicte par les chanoines et habitués dudit st Pierre et chapelains de la paroisse dudit st Pierre, lesquels mandiens diront une messe à haulte voix chacun en leur église davant ou après ladite procession et qu’ils aient chacun quatre livres tz pour leur vacation et procession ; Item je veux et ordonne estre célébré 2 grands messes en la paroisse dudit st Pierre par lesdits chapelains de ladite paroisse pour lequel service et procession auront ung escu et autant à l’octave ; Item je veux et ordonne estre dit vigilles à tous les jours et la messe à 5 chapelains tant au jour de madite sépulture que au service avec 100 messes basses qui seront dite durant ledit octave et seront payées à 8 soulz pour chacune messe, 15 soulz pour celui qui les payera ; Item je veux et ordonne estre donnée et distribuée une bonne pippe de vin à mes confrères de l’église tant dudit st Pierre que de l’église d’Angers qui en vouldront envoyer quérir tant qu’elle durera ; Item je veux et ordonne estre dit un service par les frères de Chandeleur et qu’il soit donné un escu pour ladite frairie et un escu pour ledit service ; Item je veux et ordonne estre fait le service accoustumé par messieurs de la faculté de théologie et leur estre baillé un escu au ecepveur de ladite faculté et leur estre donné le disner selon la coustume ; Item je veulx et ordonne estre dit et célébré un trantain à diacre et soubz diacre avec vigiles à 9 leczons en la paroisse de Juvardeil pour le repos de madite âme et de mes defunts parents et soit fait un service en ladite église de Querré dans 15 jours après mon décès pour le repos de mon âme et de mes parents et amis trépassés et que le chapelain qui en fait le service soit bien poyé ;

    Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/
    LEÇON, subst. fém.
    A – « Enseignement donné, connaissance acquise »
    1 – « Enseignement (d’un maître, d’un auteur, d’un religieux…) »
    2 – « Ce qu’on doit apprendre ; connaisance à acquérir ou acquise »
    B. – P. ext.
    1. « Instructions, recommandations, conseils »
    2. « Propos, ce qu’on a à dire »
    3. « Histoire, matière (du propos, d’un ouvrage) »

    C. – RELIG.
    1. [Dans le courant de Saint-Victor] « Lecture de textes bibliques qui constitue le premier degré vers la contemplation de Dieu »
    2. « Passage de l’Écriture lu ou chanté à l’office (principalement aux offices nocturnes ou à matines), leçon »
    3. « Chant liturgique »

    D. – P. ext. « Chanson »

    Item je veulx et ordonne estre distribué aux pauvres le jour de mondit décès la somme de 10 escuz à la volonté de mes exécuteurs ; Item je veux estre prins du luminaire et chandelier chez mon cousin Cherfils demeurant en la paroisse de la Trinité d’Angers en telle quantité qu’il plaira à mes exécuteurs cy après nommés et tout ledit luminaire et torches distribué aux églises et fabrices à leur volonté ; Item je veux et ordonne estre donné à chacun de mes louagers et closiers qui assisteront à madite sépulture chacun demi escu sol ; Item je veux estre donné au fils aisné de André Lefebvre mon cousin un septier de bled et autant à (blanc) Dupré closier de la Friandière ; Item je veux estre baillé à messieurs dudit st Pierre 108 livres 6 soulz 8 deniers tz pour estre fondé une messe au jour de mon décès, avec le respons redemptor nimary à l’élévation du corps de monseigneur ; Item j’ordonne mes exécuteurs de mon présent testament Me Pierre Constantin prêtre chanoine dudit st Pierre et Michel Bucher mon bea.. (pli) et leur oblige tous mes biens pour l’exécution d’iceluy. Fait le 14 janvier 1601 en présence de Me Jean Ta… (pli) de l’église d’Angers et Me René Cinache prêtres de ladite église de st Pierre tesmoings

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Anne Louet veuve de François Chalopin, sans enfants, lègue 100 écus à 10 filles à marier : Baugé 1581

    Magnifique donnation, qui stipule très exactement « pour les aider à se marier ».
    Hélas les 100 écus ne sont pas divisés par 10 et chacune n’aura pas 10 écus, car 2 d’entre elles ont 15 écuz chacune, reste donc 70 écus à diviser par 8.
    L’acte qui suit est en fait une réunion des héritiers et des exécuteurs testamentaires pour nommer ces filles, et nous ne savons pas comment ils s’y sont pris pour les choisir. On apprend seulement qu’une partie des filles est choisie à Baugé.

    En fait, je vous préparai cet acte car il comporte une magnifique signature de Marguerite de Quierlavaine, qui représente ici ses enfants, héritiers d’Anne Louet. Et je découvre cette incroyable clause de donnation. Remarquez bien qu’avec chacune 7 écus 15 sols elles avaient seulement de quoi acheter un lit d’occasion, plutôt vieux, mais cela déjà cela.

    Et l’acte comporte aussi une liasse des quitances de toutes ces filles, et si vous le souhaitez je peux les regarder pour vous, car si cela se trouve elles ont des descendants actuellement et cela est intéressant. Qu’en pensez-vous ?

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 26 août 1581 après midy en la cour du roy notre sire Angers et de monseigneur duc d’Anjou endroit (Mathurin Grudé notaire) personnellement establys damoiselle Marguerite de Querlavayne veufve de deffunt noble homme Clément Louet vivant lieutenant général d’Anjou tant en son nom que pour et eu nom et soy faisant fort de ses enfants majeurs et comme tutrice naturelle de ses enfants mineurs dudit deffunt et d’elle, nobles hommes Pierre Louet sieur de la Guytoysière procureur royal à Baugé, Bernard Pancheure sieur de la Lauberdière et damoiselle Françoise Louet son épouse, et de luy autorisée, René de Beslay sieur de la Chaillerie et damoiselle Marguerite Lebigot son épouse aussi de luy autorisée, demeurants à Baugé, et damoiselle Magdelayne Louet veufve de deffunt noble homme Gilles Vallin vivant juge de La Flèche, demeurant audit lieu, Urbanne Alline tutrice des enfants de Georges Le Bigot et d’elle, demeurante à Rille en Anjou tous les dessus dits héritiers de deffunte damoiselle Anne Louet vivante veufve de deffunt noble homme maistre François Chaloppin vivant lieutenant particulier du sénéchal d’Anjou, soubzmectant confessent avoir ce jourd’huy en exécutant le testament et dernière volonté de ladite deffunte Anne Louet, avecques l’advis et consentement de noble homme René Gohin sieur de Montereul conseiller du roy notre sire et juge magistrat au siège présidial d’Angers, honorable homme Mathurin Martineau sieur de Villeneufve advocat audit Angers et Jamet Boyer boursier de l’église saint Maurille de ceste ville d’Angers éxécuteurs testamentaires de ladite deffunte damoiselle Anne Louet à ce présents, convenu et accordé des 10 filles à marier auxquelles elle a donné 100 escuz pour aider à les marier, scavoir de Avoye Boutelou, servante de ladite deffunte Louet lors de son décès, et Jehanne Guerin fille de la … dénommées par le testament de ladite deffunte, et sur laquelle somme elle a entendu lesdites Boutelou et Jehanne Guerin avoir chacun d’elles la somme de 13 escuz et le surplus de ladite somme de 100 escuz estre distribué aux 8 aultres filles convenues entre les dessus dits, scavoir de Julienne Vignays demeurante en ceste ville, Anne (blanc) demeurante à Baugé, Anne Chastain demeurante audit Baugé, Françoise Moriceau demeurante en ceste ville d’Angers, Mauricette Camaud demeurente en cette ville d’Angers, Catherine Bardoul demeurante audit Angers, Jehanneton la Moynette demeurante en la paroisse de Boyongs ? et Jehanne Gandon demeurante en la paroisse de Saugé soubz le lude, pour estre à chacune d’elles suivant ledit testament le surplus de ladite somme de 100 escuz distribué auxdites 8 filles cy dessus nommées et convenues, dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont venues à ung et d’accord, et à icelles et tout ce que dessus tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers maison de ladite deffunte Anne Louet en présence de honorable homme maistre Jehan Valin enquesteur pour le roy notre sire au Mans, et Jehan Adellee praticien demeurant audit Angers tesmoings les jour et an susdits, et nous ont dit lesdites Magdeleine et Françoise Louet ne savoir signer

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