L’hôtellerie du Boeuf Couronné de Provins en 1584

Introduction

Il existe encore quelques enseignes au Boeuf Couronné en France. Cette enseigne était déjà citée par François Villon selon le dictionnaire de l’Ancien Français en ligne :
[Comme enseigne] : Le Beuf couronné… (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 21).
Mais celle de Provins semble ne plus exister, la voici donc en 1584

don entre vifs

Nos députés sont occupés à tout imposer et nous interdire d’épargner, donner etc… Mais autrefois on avait le droit de donner, et je rencontre un nombre importants de donations immobilières, le plus souvent bien entendu entre parents et enfants.

l’hôtellerie du Boeuf Couronné

AD77-1057E414 Delanoe notaire à Provins

1584.08.29 vue 145 – Comparut personnellement honorable homme Olivier Bidault marchand demourant à présent à Provins lequel de son bon gré sans force ne contraincte recogneut avoir donné céddé quicté transporté et délaissé en pur don irrévocable fait entre vifs sans espérance de révocquer, et par ces présentes cèdde quicte transporte et délaisse à Jehan Bidault son fils aussi marchand demeurant audit Provins à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs c’est à savoir tout tel droit part portion nom raison action fonds treffonds propriété possession et tous autres que ledit donataire a et peult avoir tant par acquisition que autrement en quelque sorte et manière que ce soit en une maison et hostellerie assise en ceste ville de Provins en la vieille rue ou pend pour enseigne le beuf couronné consistant en ung grand corps de logis sur le devant, ung autre corps de logis sur le derrière estables courts jardins et aireaux, les lieux comme ils se tiennent et comportent sans rien en réserver ne retenir

 

 

Le meunier de Sepveilles prêtait des grains, à rendre en nature, Sainte Colombe (77) 1670

Introduction

Autrefois, la majorité de la population était rurale et son alimentation principalement tirée de son potager, sauf les céréales pour le pain. Dans tous les villages il y avait au moins un four à pain, et des meuniers pas très loin. Et dans tous les inventaires après décès que j’ai déjà faits, on trouve un coffre à pain. Donc on faisait son pain dans la majorité des foyers.

comment s’approvisionner en farine

En l’absence de commerces comme les épiceries du 19ème siècle, que j’ai encore connues vu mes 87 ans, et oublions les grandes surfaces, comment s’approvisionner en farine au 17ème siècle et avant.  Je n’y avais jamais pensé !
Cherchant à comprendre le fonctionnement d’un meunier j’ai étudié un inventaire après décès de meunier, sachant qu’un tel acte est un formidable outil pour comprendre le mode de vie et même des détails sur le fonctionnement d’une profession.
C’est ainsi que je découvre dans l’inventaire après décès de Toussaint Lancelot meunier de Sepveilles à Saint Colombe près Provins, que le meunier achetait les céréales directement aux exploitants agricoles qui les produisaient.
Mais il prêtait des grains à quelques particuliers et même à rendre en nature. Il prêtait au boisseau, mesure très variable selon les régions, serait d’environ 13 livres soit environ 6,5 kg.

en Brie, la farine était surtout de méteil

En fait, le méteil était du froment avec un peu de seigle ou une autre céréale. Le meunier de Sepveilles achète surtout du méteil, selon ce qui figure dans son inventaire après décès. Donc le pain était rarement de froment au 17ème siècle à Sainte-Colombe.

mesures de racle et de main torse

Il existait en Brie des expressions pour mesurer le boisseau : mesure de racle, et mesure de main torse. Je suppose que l’une est sans tasser, l’autre après avoir tasser, mais je n’en suis pas certaine car je n’ai rien trouvé.

les prêts étaient sans doute pour payer la taille

Dans l’inventaire de ce meunier de Sainte Colombe, après une longue liste de prêts, qui suit ci-dessous, je trouve :
« Un petit livre couvert de parchemin sur 14 feuillets duquel sont escripts plusieurs mémoires et entre autres de quelques grains prestés à quelques particuliers de payements faictz à la thaille etc… »
Je suppose donc que tous ces prêts étaient pour payer l’impôt de la taille en nature, et pour la payer on passait par l’aide du meunier qui détenait des grains qu’il avait achetés pour faire sa farine. C’est assez stupéfiant !

inventaire après décès du meunier de Sepveilles, Sainte Colombe (77)

Toussaint Lancelot, meunier de Sepveilles, décède en 1670 et l’inventaire est effectué après son décès par Me Jacques Beschefer notaire à Provins cote AD77-260E29 le 4 juillet 1670. Or, dans les titres et papiers qui sont listés à la fin de ce long inventaire on trouve des prêts de grains, et je ne comprends pas ces prêts :

« Un petit livre de papier sur 9 feuillets duquel sont escripts les prests qui ont esté faits à plusieurs particuliers ainsi qu’il ensuit : 20 mai 1669 ledit deffunct Lancellot avoit presté au nommé Pierre Mignot de Sepveille 6 boisseaux de mestail mesure de Racle qu’il doibt rendre à pareille mesure – Au nommé Nicolas Ribost du Melz la Magdeleine (f°21 vue 676) le 15 dudit mois et an a esté presté 8 boisseaux de mestail à rendre en nature – Le 17 dudit mois a esté presté à Gabriel Goijat de Sepveille 4 boisseaux de mestail à rendre en nature – Le 22 dudit mois a esté presté encore audit Nicolas Ribost dudit Melz la Magdeleine 8 boisseaux mestail – Le 23 dudit mois jour et an a esté presté audit Pierre Mignot 6 boisseaux de mestail – Le mesme jour a esté presté à Pierre Camuset demeurant à (blanc) 8 boisseaux de mestail mesure Main torse à raison de 12 sols le boisseau sur quoy il a fait des voyages et labourages – A esté encore presté 60 sols sur quoy et il a fait des voyages et labourages – Le 30 dudit mois a esté encore presté aidot Nicolas Ribost du Melz la Magdeleine 8 boisseaux mestail – Le mesme jour et an a esté encore presté audit Gabriel Goijat 4 boisseaux de mestail – le 5 juin audit an a esté presté à Pasquier Hatton demeurant à Sepveille 3 boisseaux froment et 3 boisseaux mestail – Le 6 juin a esté presté à Simon Pigot de Sepveille 6 boisseaux de mestail main torse à raison de 12 sols le boisseau – Sur quoy a esté receu 30 sols le 28 – Le 18 juin a esté presté au nommé Charles Baudin de Sepveille 3 boisseaus mestail – Le 10 juin a esté presté à la veufve Gabriel Boucher 5 boisseaux mestail (f°22 vue 677) – Le 11 dudit mois de juin a esté presté audit Nicolas Ribost 8 boisseaux mestail – Ledit 11 juin a esté presté audit Pierre Mignot 6 boisseaux mestail – Le 13 juin a esté  presté audit Gabriel Gorjat 4 boisseaux de mestail – Le 15 juin a esté presté à Henry Larivière de Sepveille 5 boisseaux de mestail – Le 17 dudit mois de juin a esté presté audit Pasquer Hatton 6 boisseaux de grain et 3 de froment et 3 de mestail – Le 18 dudit mois a esté presté à la veufve Gabriel Boucher demeurant au Melz la Magdeleine un boisseau de mestail – Ledit jour 18 juin a esté presté audit Nicolas Ribost 8 boisseaux de mestail y compris 2 boisseaux donnés à son vacher par son ordre et son acquit – Le 20 juin a esté presté à Jean Blondeau de Sepveille 4 boisseaux de mestail – Le 22 dudit mois de juin a esté presté à Maurice Baudin de Sepveille 3 boisseaux de mestail en l’acquit dudit Nicolas Ribost – Le 26 dudit mois de juin a esté presté à Michel Blondeau du Melz 8 boisseaux de grain scavoir 3 de froment et 5 de mestail y compris 3 boisseaux donnés en son acquit à son berger – Le 26 dudit mois de juin mesme jour et an a esté presté 2 boisseaux de mestail au berger du Melz la Magdeleine en l’acquit dudit Nicolas Ribost – Le mesme jour et an a esté presté 6 boisseaux de grain audit Pasquet Hatton scavoir (f°23 vue 678) 3 de froment et 3 de mestail – Le 27 dudit mois a esté presté audit Nicolas Rebost 8 boisseaux de mestail – Le 28 dudit mois de juin a esté presté audit Simon Pigot de Sepveille 4 boisseaux de grain scavoir 2 de froment et 2 de mestail – Le 29 dudit mois a esté presté à ladite veufve Gabriel Boucher du Melz la Magdeleine 2 boisseaux de mestail – Ledit jour 29 juin a esté presté à Nicolas Jeubert du Melz la Magdeleine 4 boisseaux de mestail de main torse à raison de 12 sols chascun boisseau – Le 1er juillet a esté presté à Michel Blandeau 2 boisseaux de mestail pour donner à son vacher – Le 4 juillet a esté presté audit Nicolas Ribison 8 boisseaux scavoir 3 de froment et 5 de mestail – Ledit jour 4 juillet a esté presté ausit Pasquirt Hatton 6 boisseaux de froment – Le mesme jour 4 juillet a esté presté à Jean Jacquenin 2 boisseaux de mestail – Le 8 juillet a esté presté audit Simon Pigot 4 boisseaux de mestail – Le 10 juillet a esté presté audit Michel Blondeau 8 boisseaux de grain scavoir 3 de froment et 5 de mestail – Le 11 juillet a esté encore presté audit Pierre Mignot un boisseau de mestail – Ledit jour 11 juillet a esté encore presté audit Pasquier Hatton 6 boisseaux de grain scavoir 4 de froment et 2 de mestail – (f°24 vue 679) Le 14,dudit mois de juillet a esté encore presté audit Nicolas Rebost 8 boisseaux de grain dont 3 de froment et 5 de mestail – Le 19 dudit mois a esté presté à ladit veufe Gabriel Boucher un boisseau de mestail – Le 22 dudit mois a esté presté audit Jean Blondeau 4 boisseaux de grain scavoir 2 de froment et 2 de mestail – Le 29 dudit mois a esté presté à Croisette femme demeurant au Melz un boisseau de mestail – A Charles Chappottot de Sepveille un boisseau de mestail main torse franc moulu de 12 sols – Le 30 juillet a esté presté à la veufve Billot du Melz un boisseau de mestail mai, torse franc moulu de 12 sols – Le 12 aoust a esté presté à la veufve Perné 6 boisseaux de bled froment et un de mestail – Le 23 avril 1670 a esté encore presté audit Gabriel Gorjat 4 boisseau de mestail – Au nommé Perné de Sepveille un boisseau de mestail à raison de 12 sols – Le 2 mai a esté presté à Potantien Blanot de Sepveille 4 boisseaux de mestail à 12 sols chascun – Le 9 mai a esté presté à Jacques Jorré de Sepveille 5 boisseaux de mestail – Le 17 mai encore audit Jorré 6 boisseaux de mestail – Le 19 mai a esté presté audit Potentien Blanot 4 boisseaux de mestail à (f°25 vue 680) 13 sols le boisseau franc moulu main torse – Audit Jean Blondeau 2 boisseaux de mestail à raison de 12 sols le boisseau – Le 21 juin a eté presté audit Patientien Blanot 4 boisseaux (f°25 vue 680) de mestail à raison de 13 sols le boisseau – Le 26 juin a esté presté à la veufve Jacques Fromont 2 boisseaux de mestail – Le 30 juin a esté presté à Louys Guerin demeurant à Sepveille 4 boisseaux de mestail à raison de 12 sols chaque boisseau main torse franc moulu – Livré audit Louys Guerin un demy boisseau de froment – Livré encore audit Louys Guerin 6 boisseaux de mestail franc moulu scavoir deux à raison de 13 sols le boisseau et 4 à 12 sols – Le 5 juillet 1670 a esté encore presté audit Patientien Blanot 4 boisseax de mestail à main torse franc moulu à raison de 13 sols le boisseau – Le 9 dudit mois a esté presté à Julien Pastre de Hault de Contour 6 boisseaux de mestail comble – Le 10 juillet a esté encore presté audit Louys Guerin 4 boisseaux de mestail mesure comble »

Ledit livre de papier cy-dessus inventorié a esté paraphé ..

 

 

Inventaire des meubles d’Antoinette Michal veuve d’André Graillet, 16 rue des Bordes Provins, 1663

Introduction

Les inventaires après décès sont rares dans les fonds des notaires de Provins, et les partages encore plus rares. Les inventaires après décès n’étaient pas des actes obligatoirement conservés, donc en voici un conservé par Beschefer cote 260E29 années 1661-1676

les Graillet à Provins

Peu étudiés, ils sont cependant des ascendants de Jules Verne, et je bloque à Jacqueline Graillet l’épouse de Charles Thomé en 1642 qui est mal prénommée sur son mariage dans le registre paroissial qui la dénomme « Françoise » et non Jacqueline, mais son contrat de mariage l’a dit bien Jacqueline fille d’André. Mais André vivait à Saint Ayoul, dont j’ai retranscrit 1607-1625 mais ensuite plus aucun acte avant 1647, et malgré le nombre d’enfants que je lui ai retrouvés, je ne vois aucune Jacqueline à ce jour.

Jacqueline ne peut pas être la fille du second mariage

L’inventaire des meubles d’Antoinette Michel an décembre 1663 est fait en présence de ses 3 filles, mais aucune Jacqueline n’est là, et les 3 autres sont bien connues par leurs mariages. Donc il n’est pas possible que Jacqueline soit issue du 2ème mariage d’André en 1624.

Inventaire des meubles d’Antoinette Michal

Elle est décédée 16 rue des Bordes à Provins, et manifestement la maison avait peu de pièces, ou bien elle était partagée avec d’autres.

1663.12.18 vue 218 – Inventaire fait par maistre Jacques Beschefer (cote AD77-2602E29) notaire et tabellion royal en la ville et baillage de Provins soubzsigné à la requeste poursuitte et dilligence de Me Charles Vaultau advocat en parlement exécuteur du testament et ordonnance de dernière volonté de feue honneste dame Anthoinette Michal veufve de feu Me André Graillet vivant bourgeois de Provins receu par le juré soubzsigné de tous et chascuns les biens meubles habits linges ustancilles d’hostel tiltres papiers et enseignements demeurés après le décès et trespas de ladite deffunte dame Graillet trouvés en la maison où elle est décédée 16 rue des Bordes, la prisée desquels biens meubles a esté faite par honnorable homme Louys Mirnault le jeune sergent royal priseur et vendeur de biens audit Provins en la présence et du consentement de dame Anthoinette Graillet veufve de feu honorable homme Jean Geoffray vivant bourgeois de Provins et d’Elisabeth et Marye Graillet enfants mineurs de ladite deffunte, qui a iceux prisés et estimés en sa conscience et esgard au court du temps et à la valleur d’iceux mardy 18 décembre 1663

Mon tableau donne les livres dans la 2ème colonne, puis les sols dans la 3ème colonne.

En la chambre ou (f°2) est décédé ladite déffunte s’est trouvé une cramaillère avec son cramaillon, une paire de chenets d’un pied et demy de haulteur l’un d’iceux ayant (f°2) 2 pommes de cuivre et l’autre une, 2 petits chenetons, une paire de pincette 40
Une table de noyer montée sur son chassis tirante par les 2 bouts ayant 7 colonnes avec un vieil tapis de serge roze fort usé garny de vieil passement 4
Une vieille couche de noyer à haults pilliers garnie de son enfoncement de planche et verge de fer et une vieille paillasse de thoille rapiécée 40
Un ciel de serge roze cerise contenant 3 pants 3 rideaux et une bonne grace garnye de frange et passement de layne de pareille couleur le tout fort usé, avec un petit tapis de bufle 100
Un lit et traversin de plume garnys de chascun 2 clos de coutul fort usés 18
Une vielle couverture de catalogne roze cerise 60
(f°3) 3 chairs à bras (>fauteuil) de diverses grandeurs l’une garnye de serge verte et les autres non garnies avec une haute chaise aisée … une autre vielle chaise couppée proche le serge le tout de bois de noyer 25
ce que … de tapisserie .. et de coquille aussy de nois de noyer 16
Une chaire enpaille, 4 placetes, 4 escabeaux de jonc 45
Un buffet à 4 colonnes fermant à 2 guichets et 3 tiroirs le tout de noyer Dans lequel s’est trouvé quelques papiers cy-après inventoriés (mais pas retranscrits dans l’acte conservé) 4
Un bahut couvert de cuir noir garny de clous fermant à 2 fermoirs ensemble son sous bassement de noyer Dans lequel ne s’est trouvé aucune chose 4
Un bahut aussi couvert de cuir vert (f°4) d’une longueur de 3 pieds ou environ, fermant à deux fermoirs aussy garni de son sousbassement de merisier 60
Dans lequel s’est trouvé 4 draps de thoille de chanvre, 3 contenant chacun 7 aulnes et l’autre un drap de couchette 7 15
2 draps de thoille de lin blanchi contenant chacun … revenant chacun douze petits aulnes 10
Une petite …e jong couppé 4
12 serviettes …  de thoille de chanvre 60
3 pezons ? de fil de chanvre 4 10
3 napperons de thoille 24
3 nappes blanchies contenant chacune 2 aulnes l’une desquelles est ouvrée 30
3 chemises de thoille à usage de ladite deffunte de peu de valeur
Un petit lit et traversin de couchette avec chacun une thore de thoille 5
Un autre petit lit et traversin 5
2 cottes de camelot et une autre cotte de serge noire, ensemble un vieil corps de serge noir 70
Ont déclaré qu’il y a chez le nommé Brunnais une couche de noyer bancelière garnier de son (f°5) enfourau 30
Une petite table à mettre près le lit tirante par les deux cotés 15
Une bassinoire d’airain garnie de sa queue de fer 40
Une chaudière d’airain tenant environ un seau et sa pelle de fer 35
Une méchante chaudière et un moyen chauderon et un petit le tout d’airain avec 2 poellons aussi d’airain 40
Une platine[1] d’airain garnie de ses pieds de fer l’un d’iceux rompu 40
Un chandelier de cuivre avec une cuillère à … une autre cuillière à faire de la bouillie, un petit escumoir 20
(f°6) Un gril de fer à 7 broches, une petite lechefrite, un moyen hitte ? et un petit à tourner roue le tout de fer 25
2 flambeaux d’estain avec 2 plats de pareil estain – Item la quantité de (blanc) livres d’estain en plusieurs ustencilles tant en pots, pintes, choppintes, pot à boire, plats et escuelles et azutres ustenciles
Item une petite maie[2] de chesne de longueur de 3 pieds environ 30
Un petit miroir avec son caduc couvert de baigne de 2 pieds carré 6
(f°7 vue 225) une vieille pouaisle 5
Transporté dans le grenier faisant le comble de ladite maison : 4 boisseaux de bled froment 5
16 boisseaux de mestail prisés chacun 8 sols 6 8
Lesquels meubles cy-dessus ont esté délaissés à la garde de dames Anthoinette Elisabeth et Marie les Graillet (qui signent)

 

 

[1] platine : grand rond de cuivre jaune, ou de terre, un peu convexe, monté sur des pieds courts, dont on se sert pour sécher et repasser du linge et les cols

[2] caisse ou huche

 

 

 

 

 

 

Calice et vêtements liturgiques de Jean Coffery prêtre en l’église Saint Ayoul, Provins 1617

Introduction

Jean Coffery est décédé laissant pour unique héritière sa soeur, qui fait ici donation à l’église Saint Ayoul de ce qui appartenait à son frère pour célébrer la messe : calice et vêtements. Je découvre ainsi qu’autrefois un prêtre avait en propre son équipement liturgique, alors que de nos jours ils sont propriété de l’église. Il existe sur Internet mention d’une thèse

Selon son auteur, les sources sur les vêtements liturgiques de l’époque sont très nombreuses.

Don du calice et des vêtements à l’église St Ayoul

Le patronyme Cofferoy, Coffery, Coffenay semble assez difficile à identifier et suivre car écrit de plusieurs façons. Mais, il est certain que la branche de Jean Coffery prêtre est sans descendance porteuse du nom puisqu’il n’a qu’une soeur.

AD77-260E215 Babée notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

Les verriers de Champagne passent leur contrat de mariage à Provins, 1617

Introduction

Mon site témoigne de mon amour du verre et explique pourquoi cette passion.
Mon bonheur d’avoir retrouvé la pharmacie et la Seine-et-Marne
Gentilhomme verrier 
Aussi j’ai été très heureuse hier, en poursuivant mon indexation des notaires anciens de Provins, de voir un mariage de verriers. Bien sûr, dans ce milieu très fermé, on se marie entre verriers. Bien sûr, dans d’autres milieux on a tendance à en faire autant, mais chez les verriers c’était pratiquement toujours, et on se connaissait entre verriers des régions voisines. Mais comment des verriers de Champagne viennent-ils passer leur contrat de mariage à Provins ? J’avoue que je n’ai pas trouvé d’explication. En tous cas, ce Perot ne figure pas encore dans les bases généalogiques, même en l’écrivant Perrot.

Contrat de mariage de verriers à Provins, 1617

Ils sont dits originaires de Fleuran en Champagne, mais je ne suis pas parvenue à identifier ce lieu.

AD77-260E215 Babée notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1617.05.02 vue 69 – Furent présens en leurs personnes Nicolas Perot le jeune marchand verrier demourant à Fleuran en Champagne fils de feu Nicolas Perot vivant de pareil estat et lieu et de Marie Bourreu sa femme soy disant estre bien advoué et auctorisé de ladite Bourreu sa mère et de ses parents et amis du lieu auxquels ils dit avoir consentement pour faire et passer ce quy en suit et encores assisté de Guillaume Marlier aussy marchant verrier audit Fleuran son cousin à cause de sa femme, et Poncelet Berthelemy de pareil estat natif dudit Fleuran demourant à Sens son amy d’une part, et Marie Estimet fille de Nicolas Estimet aussy marchant verrier pareillement natif dudit Fleuran et de Jehanne Copin sa femme demourant à Reims assistée et auctorisée desdits Estimet et Copin ses père et mère d’autre part, lesquels Nicolas Perot le jeune et Marie Estimet de l’auctoritté susdite ont promis et promettent par ces présentes eulx prendre et avoir l’un l’autre par foy et loy de mariage au plustost que faire se pourra et sera advisé entre eulx leursdits parents et amis sy Dieu et nostre mère ste église y consentent et accordent

Contrat de mariage d’Anthoine Thomé et Marie Roussin, Saint Rémy de la Vanne (77) et Provins (77) 1617

Introduction

Je remercie le Cercle de Généalogie et d’Héraldique de Seine-et-Marne (CGHSM) pour son aide sur place aux Archives, et c’est grâce à leur aide que je peux vous communiquer ces retranscriptions.
Merci aux lecteurs de ne pas photocopier pour diffuser aux autres, mais de leur donner uniquement le lien vers cette page. Merci aux lecteurs de ne communiquer avec moi qu’à travers les commentaires de ce blog. Je ne réponds jamais aux courriels, uniquement aux commentaires du blog. 

Je vous avais mis 2 articles importants qui complètent ce qui était connu à ce jour concernant les ascendants de Jules Verne :

Ascendance THOMÉ de Jules Verne en lien avec le moulin à papier de Saint Rémy de la Vanne (77), 1596

Il y a 120 ans Jules Verne s’éteignait le 24 mars : il descendait de Denise Desoubzmarmont à Provins

Je poursuis ce jour les découvertes concernant les ascendants de Jules Verne à Saint-Rémy-de-la-Vanne, et j’ai encore sur le même sujet 2 actes notariés importants qui vont remonter en 1556 avec tout plein de détails sur le moulin à papier de la Fontaine Chailly à cette époque.

les frères d’Agnès Jaillard à la Fontaine Chailly

Le contrat de mariage du fils d’Agnès Jaillard et François Thomé est assez bavard puisqu’il nous donne quelques liens, en particulier nous avons 2 frères d’Agnés Jaillard, Balthazar et Nicolas. Ils sont dits tous deux marchands, mais ceci cache en réalité la vente du papier car un moulin à papier tel que celui de la Fontaine Chailly au 16ème et 17ème siècles, vendait son papier certes à Provins mais aussi à Paris, comme je vais vous le mettre prochainement sur ce blog. Donc, ce sont des fabriquants de papier qui vendent assez loin leur production. Le moulin à papier nécéssitait donc plusieurs adultes. Et bien entendu les premiers acheteurs sont les imprimeurs, et on trouve ainsi dans l’acte qui suit Philippe Bondis, imprimeur à Provins. Le lien commercial à travers le papier entre Saint-Rémy-de-la-Vanne et Provins, à travers l’imprimeur Philippe Bondis, est aussi devenu lien d’alliance entre ces familles, et Philippe Bondis devait avoir pignon sur rue à Provins, et c’est chez lui que le contrat de mariage du fils d’Agnès Jaillard est passé. Les notaires à l’époque se déplaçaient souvent dans les familles pour passer sur place les contrats importants, mais pour les familles importantes. J‘ai trouvé par ailleurs où était cette maison et si vous le souhaitez je publierai les actes que j’ai trouvé sur cette maison Bondis car je ne sais si elle est encore existante, puisqu’il y a tant d’anciennes maisons à Provins.

Le registre paroissial de Saint-Rémy-de-la-Vanne

Il est inexistant, et ce qui existe sur le site des Archives Départementales de Seine-et-Marne en ligne n’est qu’une table de ce registre, donc aucun acte de baptême, mariage et sépulture n’existe pour cette paroisse. C’est donc que le registre et sa copie ont tous les deux disparu, ce qui est rare en France, et je pensais pour avoir étudié des paroisses qui ont souffert une telle perte durant les guerres de Vendée que les autres régions n’avaient pas eu à souffrir de telles pertes. Donc, je me demande ce qui a pu causer une telle perte à Saint Rémy de la Vanne.

contrat de mariage d’Anthoine Thomé et Marie Roussin

 

AD77-260E215 Babée notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

AD77-260E215 devant Babée notaire à Provins – Le samedi 25 fevbrier 1617 après midy furent présents en leurs personnes Anthoine Thomé fils d’honorable homme François Thomé marchant papetier demourant à la Fontaine Chailly paroisse de St Remy de la Vanne et d’Agnès Jaillard ses père et mère procédant de l’auctorité desdits François Thomé et Agnès Jaillard et assisté de vénérable et discrette personne Me Pierre Marie prêtre chanoine en l’église collégialle St Quiriace de Provins, noble homme Me Jehan de Beaufort conseiller au baillage et siège présidial dudit Provins, Baltazar Jaillard et Nicolas Jaillard marchands demeurant en ladite paroisse oncles maternels dudit Anthoine, Jehan Deniset et Jehan Bruneau aussi marchands demeurant ledit Deniset en la paroisse de La Ferté Gaulcher et ledit Bruneau en la paroisse de Bereu (non idendifiée) gendres dudit François Thomé et beau frères d’iceluy Anthoine d’une part, et Marie Roussin fille de deffuncts Gabriel Roussin vivant aussi marchand demeurant audit Provins et Restitue Sachot ses père et mère assistée et auctorisée de Me Jacques Roussin prêtre grand vicaire en ladite église St Quiriace frère de ladite Marie, honorable homme Philippes Bondis marchand imprimeur son beau père et tuteur, Jehan Sachot laboureur son oncle maternel, Pierre Bondis aussi marchand imprimeur et Charles Canys Me boucher beau frère d’icelle Marie, et Nicolas Milllet marchand boullenger tous demeurant audit Provins d’autre part, lesquels Anthoine Thomé et Marie Roussin de l’auctorité ci-dessus ont promis et prometent eulx prendre et avoir l’un d’eux par nom foy et loy de mariage le plustost que faire se pourra et sera advisé entre eux leursdits parents et amis et nostre mère ste église s’y consentent et accordent aux biens et droits (f°2) qu’ils ont de part et d’autre ; en faveur et contemplation duquel futur mariage lesdits François Thomé et sa femme ont promis et prometent de marier leurdit fils franc et quicte de toutes debtes, luy fournir d’habits selon sa qualitté avec de la menuiserie pour son mestier, et aussi de fournir et bailler bagues et joyaulx à la future espouze, plus de bailler audit futur espoux leur fils dedans le jour ou veille des espouzailles la somme de 150 livres tz en argent pour et en récompense de pareille somme qui luy peut … lors du mariage de leurs autres enffans et sans ce que ledit futur espoux leur fils puisse estre tenu cy après de rapporter ladite somme après le décès de sesdits père et mère …, et de la part dudit Philippe Bondis beau-père de ladite Marie et future, a promis rendre compte de la charge et administration qu’il a eue de ses biens et payer le reliqua si aucun est ; … ledit mariage consommé a esté accordé que ledit futur espoux ne pourra vendre engager ou autrement allyéner les immeubles propres de ladite future espouze, et si aulcune vendition ou allyenation auroit esté par luy faite sera tenu remployer les deniers en … en autres immeubles … pareille nature de propre à icelle future espouze et aux diens, et au surplus iceluy futur espoux doue icelle future espouze du douaire coustumier, car ainsi a esté dict convenu et accordé et autrement n’eust esté fait ; … fait et passé en la maison dudit Philippe Bondis (f°3) pour ce faire mandé en présence de Me Claude Lachy procureur es sièges royaulx dudit Provins et Nicolas Mullet sergent royal audit Provins requis pour tesmoings, lasdite Agnès a dit ne savoir signer