Dispense de consanguinité, Bourg-d’Iré (49), 1755, entre Yves Jallot et Mathurine Bellouis, par Georges Blouin

du 4 au 4e degré : étant aisés ils ont dû passer par la bulle du pape

Nous avons vu jusqu’à présent des dispenses de gens peu aisés, qui suivaient donc la filière courte, c’est à dire au niveau de l’évêché, sans avoir à payer les frais de passer par Rome. Dans le cas présent, il s’agit de fermier de campagne (comme Toisonnier aime à les appeler), qui sont des hobereaux aisés. Le parcours était véritablement un parcours du combatant, il fallait aller trouver un banquier en cour de Rome, lequel envoyait à Romes. Puis Rome envoyait, en latin bien sûr, une bulle signée du pape, que l’official (juge ecclésiastique de l’évêché) devait traduire, puis recommencer la procédure à l’évêché.

Cette dispense fait 15 pages au lieu de 3 habituelles, mais à chaque paragraphe il est vrai que l’official commence par aligner sur plusieurs lignes tous ses titres… etc… Je dirais volontiers que ce type de dispense illustre le mariage entre gens du même milieu social, qui a eu cours durant des siècles… et il est vrai que plus on montait, plus c’était difficile de trouver, même si, à mon avis, il y a un gros mensonge, car avec ce rang social on possédait cheval et voiture à cheval, et on pouvait trouver une épouse à 35 km à la ronde, au moins… donc l’arguement de la petitesse des lieux est un énorme mensonge à mon avis, et il ne faut pas le prendre à la lettre, mais bien comme un moyen d’obtenir la dispense.

Voici la dispense : Par devant nous Joseph Houdbine prêtre docteur en théologie chanoine de l’église d’Angers vicaire général au spirituel et temporel de monseigneur l’illustrisime et révérendissime évêque d’Angers, official d’Angers, ont comparu Yves Jallot et Mathurine Anne Bellouis, lesquels nous ont représenté une bulle apostolique en forme de dispense de mariage par eux obtenue de notre St père le pape Benoist 14e à présent séant au St Siège à nous adressée, que nous avons receue avec toute la révérence à nous possible et nous ont très humblement supplié et requis de vouloir bien accepter la commission à nous donnée par notre St père le pape, ce faisant faire procéder en les formes ordinaires à la fulmination de ladite bulle et les faire jouir et user de la grâce à eux accordée par icelle, sur quoi, lecture faire de la bulle, dont est question, nous avons accepté avec respect la commission à nous donnée par notre St père le pape, donné acte aux parties de leur présentation dires et réquisition avant de faire droit ordonnons que ladite bulle sera transcrite de mot à autre à la suite des présentes pour y avoir recours en temps lieu que lesdites parties comparaîtront devant nous pour prêter serment de déposer vérité sur les faits par eux annoncés dans ladite bulle pareillement que témoins pour aussi prêter serment et déposer vérité sur la connaissance qu’ils pourraient avoir des faits pour le tout communiquer au vénérable promoteur afin qu’il prit telles conclusions qu’il avisera et par nous statué ce qu’il appartiendra, donné à Angers par nous official juge susdit ayant avec nous maître Germain Leroy notre greffier ordinaire le 30 mai 1755 Signé Yves Jallot, Mathurine Anne Bellouis, Houdbine
Suit la bulle en latin … (à partir d’ici je fais court car on y serait encore dans 15 jours, avec les 15 pages de cet acte)

puis, le 1er juin, toujours devant le même, Yves Jallot, impétrant, duquel serment pris de dire vérité sur les faits résultants de la bulle de dispense de mariage qu’il nous a présentée et de laquelle lui a été fait lecture, a déposé comme s’ensuit : a dit se nommmer Yves Jallot, âgé de 28 ans, marchand fermier, demeurant paroisse du Bourg d’Iré – a quel degré il est parent ou allié d’Anne Bellouis impétrante, a dit qu’ils sont parents du 4 au 4e degré de consanguinité comme s’ensuit (en italique mes notes complémentaires et remarques)

Georges Blouin (époux Claude Le Breton)

  • Françoise Blouin – 1er degré – Anne Blouin
  • Marie Lechamp – 2e degré – Louise Créhon (il semble qu’avec les aller retour à l’évêché et à Rome, le passage des noms du français en latin puis refrancisé, il y a pas des transformations dans les patronymes et les prénoms : Cochon est devenu Créhon, Marie (Chevallier) devenue Renée, Marie Anne (Bellouis) devenue Mathurine Anne) (Mariage à Montguillon (49), le 23 août 1695, de honnêtes personnes René Chevalier marchand, fils de Mathurin Chevalier et de Jeanne Deserrée, et Louise Cochon, fille de défunt h. h. Jean Cochon vivant marchand et d’honorable femme Anne Blouin … en présence d’honorables personnes Mathurin Chevalier marchand et Jeanne Deserrée père et mère dudit Chevalier, Anne Blouin veuve de h. h. Jean Cochon vivant marchand mère de l’épouse, Ambroise Blouin Sr de la Balangeraie oncle maternel, et Mathurin Bellouis cousin germain de ladite Cochon.) (On note au passe que Mathurin Bellouis est bien dit cousin de Louise Cochon en 1695)
  • Mathurin Belouis – 3e degré – Renée Chevalier (d’après la généalogie les Chevallier-Chantepie par le Général de Peyrelongue, manuscrit, AD53 : Marie Chevallier x Yves Jallot était fille de Mathurin et Jeanne Dezerée, il s’est visiblement trompé d’un génération. Les Chevalier sont issus du Ménil (53) paroisse que le Général, décédé en 2005, avait longuement étudiée)
  • Mathurine Anne Bellouis – 4e degré – Yves Jallot (cet arbre est simplifié car je n’y vois pas les alliances des parents, enfin on passe des Blouin aux Bellouis… qui se ressemblent bien mais diffèrent…)
    1. si à cause de la petitesse des lieux de naissance de l’impétrant et de l’impétrante, l’impétrante ne peut trouver homme de l’état et condition pareille à la sienne avec qui elle puisse se marier qui ne lui soit parent ou allié :

    a répondu que l’impétrante à cause de la petitesse du lieu de sa naissance et de celle de l’impétrant ne peut trouver d’homme de l’état et condition pareille à la sienne avec qui elle puisse se marier qui ne lui soit parent ou allié –

      s’il n’a été fait aucune violence à l’impétrante pour la faire consentir à se marier avec lui impétrant :

    a dit que non si il fait profession de la religion catholique apostolique et romaine : a dit que oui lecture à luy faire de nos présents interrogatoires et de ses réponses a dit que ses réponses contiennent vérité et a signé

    Suit le même interrogatoire pour Mathurine Bellouis

    Suit Jacques Bellouis de la Cussionnière, âgé de 57 ans, marchand fermier demeurant à Ste Gemme d’Andigné, … a dit qu’il les connaît et qu’ils sont parents du 4 au 4e degré de consanguinité … mêmes questions

    Suit Jacques Poilièvre, âgé de 48 ans, marchand tanneur demaurant à Angers paroisse de la Trinité, … mêmes questions

    Suit Charles François d’Andigné, comte de Ste Gemmes, âgé de 60 ans, demeurant à St Michel de la Palud (Angers) … mêmes questions (tant qu’à faire prendre des témoins, autant en prendre qui ont du poids, car bien sûr il ne s’agit pas d’un parent.)

    Suit Joseph Claude Fontaine de Mervé, âgé de 44 ans, prêtre chanoine de l’église collégiale St Pierre (Angers) … mêmes questions … y compris s’il fait profession de la religion catholique… (on n’est jamais trop précis ! s’agissant d’un chanoine ! la question me semble saugrenue… mais atteste d’une certaine rigueur dans la méthode. Je fus chimiste et j’en conviens il faut toujours tout vérifier…)

    Et enfin la dispense signée G. Louet promoteur, puis Joseph Houdbine official (soit 15 pages). Ouf ! Même après avoir reçu la bulle de Rome, il aura fallu se rendre tous en choeur 2 jours à Angers… et si vous voulez bien vous en souvenir, pour les dispenses courtes que nous avons déjà vues, on ne se déplaçait, au pire que chez le curé voisin de sa paroisse… En somme, mieux valait ne pas posséder… enfin, j’entends pour la dispense…

    Ces Jallot ne sont pas les miens, mais je les ai beaucoup travaillés car ils sont voisins des miens. Mes travaux ont mis en lumière un milieu social certes équivalent aux miens, qui étaient tous marchands tanneurs, mais à la profession différente : d’abord marchands de fil puis marchands fermiers. Notez bien que tous ces métiers constituent les hobereaux de campagne… un peu plus riche que la moyenne, mais à la campagne seulement, car en ville ils auraient fait petite mine face à la grande bourgeoisie… D’ailleurs Toisonnier nous aide à découvrir ce clivage… Souvenez-vous qu’il utilise même le terme fermier de campagne

  • Voici la généalogie connue :
  • Georges Blouin sieur de la Blancheraie, épouse Claude Le Breton, dont 4 enfants

      Ambroise x Marie Juffé
      Perrine x Julien Le Mercier
      Anne x Jean Cochon
      Françoise, alliance ou descendance inconnues
  • génération 2 : Anne Blouin, épouse Jean Cochon, dont 2 filles
    1. Anne Cochon x Mathieu Bodin
      Louise x 1695 Montguillon (49) René Chevallier, marchand fermier de la Bourgonnière (la généalogie Chevallier-Chantepie ne leur donne qu’un fille Claude, il semble donc qu’ils aient eu Renée x Jallot parent d’Yves)

    d’après généalogie Chevallier-Chantepie (par le général d’Auber de Peyrelongue) ce René Chevallier avait une soeur : Marie Chevallier x d’Yves de Jallot, qui d’après la dispense pourraient être les parents de Yves Jallot qui épouse sa couine Mathurine Anne Bellouis

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    Dispense de consanguinité entre Jean Juliot et Anne Pipard, La Rouaudière (53), 1754

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine et Loire, série G

    Je poursuis les dispenses.
    Comme vous l’avez remarqué, elles étaient classées à l’évêché, étant de nature religieuse, puis ces archives ont été versées aux Archives Départementales, mais comme la carte d’un diocèse différe de celle d’un département, il faut trouver dans le département voisin beaucoup de paroisses d’antan…
    J’ai le même problème en Normandie, où La Sauvagère n’est pas à ALençon mais relevait de l’évêché du Mans et non existant, à la Cornuaille relevant de l’évêché de Nantes, etc… donc c’est très fréquent…

    Voici la retranscription de l’acte : Le 22 novembre 1754, en vertu de la commission à nous adressée par monsieur l’abbé de Monteclerc grand doyen et vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 15 de ce mois, signée l’abbé de Monteclerc, vicaire général, et plus bas par Monsieur Péan avec paraphe, pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’ont dessein de contracter Jean Julliot de la paroisse de la Rouaudière âgé de 24 ans, et Anne Pipard de la paroisse de Saint Aignan, âgée de 25 ans, n’ayant plus ni père ni mère tous deux de ce diocèse, et de famille de laboureur, nous prieur curé soussigné avons dressé le procès verbal qui suit, pour y être fait droit, selon les raisons à nous alléguées tant de la part des parties que des témoins et parents y appelés,
    de tous lesquels ayant pris serment séparément pour nous dire vérité, nous ont affirmés que ledit Jean Juliot et ladite Anne Pipard se recherchent de bonne foie en mariage depuis longtemps, de sorte que s’il ne leur était par accordé permission de s’épouser, il pourrait s’ensuivre un scancale et un grand préjudice à l’un et à l’autre, (de vous à moi, le scandale était surtout pour la fille, et je vous rappelle qu’on était scandalisé de peu, en l’occurence de simples fréquentations)
    de plus ils nous ont attestés que cette dite Anne Pipard n’a jamais été recherché par aucun autre parti convenable à sa famille à cause de sa difformité naturelle,
    en outre nous ont protesté que dans leurs paroisses voisines limitrophes, ils sont presque tous parents et alliés sans pouvoir trouver en ce petit pays de si peu d’étendue, autre parti convenable qu’il ne s’y trouve même empêchement, (ces arguments marchent bien, comme nous l’avons déjà vu, aussi sont-ils toujours avancés, même si cela n’est pas tout à fait vrai…)
    de plus par appréciation faite en conscience par Pierre Juliot père (tiens tiens !!! tout à l’heure il n’y avait plus de père ! j’ai l’impression qu’on fait dans l’approximation…) et par Pierre Juliot frère dudit réquérant et cy présents, ledit Jean Julien leur fils et frère n’a de tout bien valant, y compris la dot de 100 livres qu’on lui promet que la somme de 300 livres,
    et ladite Anne Pipard par estimation faite de même nature, aux dires de François Jeufreau son beau-frère, et de Jean Gasnier son cousin germain, aussi présents, et de tous serment pris, comme déjà dit cy-dessus, n’a tout au plus tant en bien fond qu’effets mobiliers qu’à la concurrence de 1 500 à 1 600 livres (il peut fermer les yeux sur la diformité ! Descendants si vous existez, pardonnez moi et riez … on s’amuse quand on fait l’histoire des familles…), jointes à celle de 300 livres dudit Jean Juliot, font de total ensemble celle de 1 800 ) 1 900 livres, (notez bien que cette somme de 1 900 livres est jugée trop faible pour envoyer à Rome, et payer la dispense de Rome, donc, même avec cette somme, qui n’est pas la pauvreté, mais l’aisance moyenne de l’époque, l’évêché n’est pas trop exigeant et octroie tout de même la dispense à son niveau. Je reviendrai sur les chiffres de fortune, soyez patients)
    en outre lesdites parties et témoins nous ont protesté que ledit Jean Juliot et ladite Anne Pipard n’étaient parents que du 3 au 4e degré selon l’arbre généalogique qu’ils nous ont fait dresser cy-après, à quoi comme à tout cy-dessus mentionné ils sont souscrit avec nous pour en constater,

    de Jacques Faguier et de Jeanne Geslin, souche commune, sont issus

  • Fiacre Faguier mari de Mathurine Poisson – 1er degré – Jacques Faguier mari de Jeanne Geslin
  • Louise Faguier épouse de Philippe Desestre – 2e degré – Jeanne Faguier mariée à Michel Pipard
  • Perrine Desestre mariée à Pierre Juliot – 3e degré – Anne Pipard requérante, fille dudit Michel Pipard et de ladite Anne Faguier
  • Jean Juliot Reguérant, issu de Pierre Juliot et de Perrine Desestre – 4e degré
  • à Brain ce même jour et an que dessus, nous parents témoins appelés souscrivons à toutes les raisons mentionnées cy-dessus pour foie y être ajoutée, les deux parties ont déclaré ne savoir signer, également que Pierre Juliot le jeune. Signé Pierre Juliot (c’est donc le père, et il n’a pas appris à ces fils… tiens, tiens !!!), P. Girard, François Jeuffrault, Poirier curé de Brain

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    Contrat de mariage Vernault, Macquin, Rablay (49), 1724

    encore un habit de deuil, et cette fois un trousseau détaillé

    Ce contrat fait suite à celui paru dans mon billet du 22 mars. Il est encore à Rablay, pays de vin d’Anjou des coteaux du Layon, mais cette fois leur fortune est 3 fois plus importante que celle des précédents. D’ailleurs, et cela va sans doute de pair, ils savent signer.
    Jean Vernault, ci-dessous le futur, est tailleur d’habits, et dans le contrat de mariage du 22 mars, il s’agissait d’un métayer. Or, un métayer est fortement imposé dans les rôles de taille, ce qui signifie que cet impôt n’a rien à voir avec les biens propres, mais avec les revenus de la terre. Or, un métayer n’est pas propriétaire de la métairie, du moins en Haut-Anjou, seulement colon à moitié, et il possède peu de biens propres, et vit dans un intérieur chiche.
    Le trousseau n’est pas toujours détaillé, en particulier en Haut-Anjou, où je l’ai toujours rencontré mentionné mais non détaillé. Il est toujours payé par les parents de la future, et cela n’était pas rien que de marier une fille, aussi on comprend que les filles suivantes étaient souvent réduites au couvent, moins onéreux pour les parents.
    Enfin, j’ai été à la ligne lorsqu’on change de sujet dans l’acte, pour que vous puissiez mieux saisir. Mais, comme vous le savez maintenent, les contrats et autres actes notariés, sont écrits au kilomètre, sans alinéa, sans ponctuation.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Voici la retranscription de l’acte : Le 12 janvier 1724 avant midi, par devant nous Charles Billault Nre royal Angers résidant à Rablay furent présents établis et soubmis honorable homme Louis Macquin Md et Etiennette Lucas sa femme de luy autorisée … et Marie Macquin leur fille, Dt au village de Pierre Lye à St Lambert du Lattay, et honorable homme Jean Vernault Md fils de defunts François Vernault et de Jeanne Bernier, Dt au bourg de Rablay,
    entre lesquelles parties a été fait les traités et conventions de mariage qui suivent c’est à savoir que lesdits Jean Vernault et Marie Macquin savoir ledit Vernault du consentement de Julien et François les Vernault ses frères, ladite Marie Macquin du consentement de ces père et mère (je frappe toujours avec l’orthographe originale, ce qui est la règle lorsqu’on retranscrit un texte original. Ainsi, je passe aux yeux de certains lecteurs pour ne pas connaître l’orthographe. Je les laisse à leurs jugements stupides. La retranscription est un acte difficile, dans lequel on utilise souvent la phonétique mentale pour comprendre. Ici ces pour ses, bien entendu,maison doit respecter les textes anciens) se sont mutuellement promis la foy de mariage et iceluy solemniser en face d’église si tôt que l’un en sera par l’autre requis, tout légitime empêchement cessant,
    auquel mariage entreront lesdits futurs conjoints avec tous et chacuns leurs droits …
    et ledit futur a déclaré avoir d’effets mobiliers tant en meubles argent que marchandise la somme de 1 000 L qu’il a gagné par son commerce, de laquelle somme il entrera en communaulté celle de 100 L et le surplus montant 900 L tiendra nature de propre audit futur de son côté et lignée et à tous effets,
    et ledit Louis Macquin et Etienne Lucas sa femme chacun d’eux un seul et pour le tout sans division, ont promis et par ces présentes promettent et s’obligent donner à ladite future leur fille en avancement de droit successif dans le jour de la bénédiction nuptialle un quartier de vigne ou environ situé au lieu appelé les Manières à St Lambert du Lattay, joignant d’un côté la vigne du Sr Dupas d’autre côté la vigne des héritiers Richomme, plus trois quartrons de vigne ou environ situés au lieu appelé les Notilles près le village de Pierrebise joignant d’un côté la vigne d’Etienne Haudet d’autre côté la vigne de Pierre Lucas, plus six boisellées de terre appelée le champ du Chesne et un quartier de pré près le bourg audit lieu, le tout paroisse St Lambert, joignant d’un côté la terre de René Mutault et ledit pré joignant d’un côté le chemin dudit village de Pierre Bize à Rochefort, d’autre côté le pré d’Etienne Godiveau, se réservent lesdits Sr Macquin et femme le bled qui a été ensemencé dans ladite terre, qu’ils recueilleront à la récolte prochaine, plus une tierce de vigne ou environ située paroisse de Faye, joignant d’un côté la vigne de François Challoneau d’autre côté la vigne de la veuve Lecocq, pour par lesdits futurs en user en bon père de famille sans rien …
    et jouiront desdites vignes et terres estimées à 300 L,
    s’obligent lesdits Macquin et femme donner à ladite future leur fille savoir dans ledit jour de la bénédiction nuptiale un charlit de bois de pommier, un coffre de bois de chêne, 4 draps de toile mélée de 7 aunes le couple, une couette, un traverslit, 6 serviettes, 3 nappes, 4 brebis, le tout valant 65 L, et 2 septiers de bled, savoir un de froment et un de seigle mesure de Brissac dans le jour et fête de l’Angevine prochaine, estimés à 30 L, et la somme de 100 L en argent d’huy en un an prochain. (les animaux et les céréales font partie du trousseau car ils sont des effets mobiliaires ou meubles. En Normandie, je trouve ici : une vache pleine ou le veau après elle)
    Desquelles sommes il en entrera en communaulté celle de 100 L qui sera acquise entre lesdites parties dans ledit jour de la bénédiction nuptialle suivant notre coutume et le surplus montant 395 L tiendra de propre à la future de son côté et lignée… ensemble ses linges bagues et joyaux et autres servant à son usage, et les dettes seront pendant ladite communauté acquittées par ledit futur nonobstant que la future y fut obligée …
    et les dettes qui seront crées auparavant icelle seront acquittées par celui ou celle qui les auront créées sans qu’elles puissent entrer en ladite communauté,
    et au cas qu’il soit vendu ou aliéné des biens propres des futurs, ils en seront récompensés sur les biens de ladite communauté par préférence au cas qu’ils y puissent suffire et à défaut sur les biens propres dudit futur
    et les successions tant directes que collatéralles qui échoueront auxdits futurs tiendront nature de propre à celui ou celle à qui elles échoueront sans qu’elles puissent entrer en ladite communauté,
    et a ledit futur assigné et assigne par ces présentes douaire coutumier à ladite future sur tous et chacuns ses biens présents et futurs le cas advenant
    et aura un habit de deuil selon sa condition survivant ledit futur,
    ce qui a été ainsi voulu consenti stipulé et accepté, …
    fait et passé au village de Pierrebise demeure dudit Macquin à St Lambert du Lattay, en présence de Jean Lucas, Md , Dt à St Aubin de Luigné, oncle de ladite future, Louis et Pierre Macquin ses frères, René Lucas vigneron Dt à St Lambert, aussi oncle de la future, Me Pierre Macquin prêtre vicaire de Rablay y demeurant, et Pascal Macquin praticien Dt à Angers ses cousins. Signé J. Vernault, L. Macquin, Vernault, Louis Macquin, Pierre Macquin, F. Vernault, Lucas, Lucas, Macquin, Marie Macquin, Marie Tiennette Lucas, Macquin prêtre, Billault Nre
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    dispense matrimoniale par Gervais Saulou et Jeanne Aurillault, Bazouges (53)

    entre Pierre Saulou meunier de Bazouges et Jacquine Rabeau de Loigné (AD-49-G)

    Je continue les dispenses, même si elles ne passionnent pas tout le monde, car elles ne sont pas toutes pimentées, mais elle constitueront une importante base de données. Je les ai regroupées dans la catégorie MARIAGE, qu’il suffit de cliquer dans la colonne de droite de ce blog, pour avoir les billets pertinents, ou même si vous cherchez un nom ou un lieu de le tapper dans la fenêtre de recherche aussi à droite de ce billet.

    L’acte qui suit est extrait des Archives du Maine-et-Loire, série G. Voici la retranscription de l’acte : Le 28 novembre 1733, en vertu de la commission à nous adressée par monsieur l’abbé Boucault vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 25 du présent mois, signé J. J. Boucault et plus bas contresigné par le Sr Péan secrétaire, pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage que Pierre Saulou meunier de la paroisse de Bazouges et Jacquine Rabeau de la paroisse de Loigné (Laigné) veulent contracter, des raisons qu’ils ont de demander dispense de cet empêchement et du bien qu’ils peuvent avoir.
    Ont comparu devant nous Charles André d’Espinay commissaire soussigné, les parties, savoir
    ledit Pierre Saulou âgé de 24 ans accompagné de Renée Guillou sa mère, Marie Saulou sa tante de la paroisse de Bazouges, et Gervais Saulou de cette paroisse d’Azé,
    et ladite Jacquine Rabeau accompagnée de Pierre Rabeau son père de la paroisse de Loigné, de René Guyart son oncle de la paroisse de Bazouges, de Guillaume Rabeau son cousin de la paroisse de St Rhémy de cette ville, desquels serment pris de nous dire la vérité sur les faits dont ils seront enquis sur le rapport qu’ils nous ont fait et sur les éclaircissements qu’ils nous ont donnés, nous avons dressé leur généalogie comme il s’ensuit :

    de Gervais Saulou, souche, dont issus :

  • Gervais Saulou qui épousa Jeanne Rabeau – 1er degré – Renée Rabeau mariée à Jean Rabeau
  • Pierre Saulou marié à Renée Guilleu – 2e degré – Pierre Rabeau marié à Jacquine Malvert
  • Pierre Saulou qui veut épouser Jacquine Rabeau – 3e degré – Pierre Rabeau marié à Jacquine Gigon
  • – 4e degré – Jacquine Rabeau
  • Ainsi nous avons trouvé qu’il y a empêchement du 3e au 4e degré de consanguinité entre ledit Pierre Saulou et Jacquine Rabeau.
    A l’égard des raisons qu’ils sont pour demander dispense de cet empêchement, ils nous ont assuré s’être recherchés de bonne foi depuis longtemps et s’être mis par accord du consentement de leurs parents sans croire être parents au degré prohibé.
    Et comme les biens de Pierre Saulou n’exèdent pas la valeur de 50 livres et ceux de ladite Jacquine Rabeau celle de 300 livres, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir dispense dudit empêchement.
    Ce qui nous a été affirmé par les parents cy dessus dénommés qui ne savent signer excepté Guillaume Rabeau soussigné. Fait et arrêté au presbytère d’Azé. Signé Guillaume Rabeau, d’Espinay curé d’Azé.

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    Contrat de mariage Merit Bernier, Rablay (49), 1729

    avec habit de deuil prévu pour l’épouse si elle survit à son époux

    Tous les contrats sont écrits au kilomètre, sans alinéa, et sans ponctuation, c’est leur difficulté première. Alors, je vous présente un contrat de mariage en allant à la ligne à chaque fois que l’on change de sujet, et en vous mettant en italique et entre parenthèses, mon commentaire. Si vous avez d’autres questions, posez là dans les grilles de commentaires qui vous sont accessibles en ligne, ci-dessous.
    Les contrats ont presque toujours un rythme, immuable selon les provinces et droits coutumiers.
    Le contrat ci-après concerne une famille modeste, voire très modeste. En particulier la fille et sa mère ne possèdent que le strict minimum pour survivre, et il ressort de ce contrat que la mère aura du mal à aligner le peu qu’elle doit donner à sa fille en faveur de ce mariage.

    Voici la retranscription de l’acte : Le 10 février 1729 après midy, par devant nous Charles Billault Nre royal Angers résidant à Rablay, furent présents établis et soubmis Pierre Mérit métayer veuf de Jeanne Renou, Perrine Beguier veuve de Jacques Bernier et Catherine Bernier sa fille, Dt paroisse de Rablay, entre lesquelles dits Pierre Merit et Catherine Bernier a esté fait les traités et conventions de mariage qui suivent (introduction avec filiations, pas toujours données mais le plus souvent)
    c’est à savoir que lesdits Merit et Catherine Bernier du consentenent savoir ledit Merit de François Merit son frère, de Marie Lorine sa belle mère, et ladite Bernier du consentement de sa dite mère, de François Burgevin et Jean Morin ses beaux-frères, se sont mutuellement promis la foy de mariage et iceluy solemniser en face d’églize si tôt que l’un en sera pas l’autre requis, tout légitime empeschement cessant, (après cet engagement il est quasiement impossible de revenir en arrière, seuls de rares cas y sont parvenus. Ce point comporte souvent des collatéraux, toujours bons à prendre)
    auquel mariage entreront lesdits futurs conjoints avec tous et chacuns leurs droitz, (on attaque ici les clauses financières et les droits de chacun)
    ledit futur a déclaré avoir d’effets mobiliaires en meubles bestiaux et ensemancé pour sa part et portion, faisant moitié de sa communauté acquise entre luy et ladite Jeanne Renou, la somme de 300 L de laquelle somme il entrera en communauté celle de 100 L et le surplus montant 200 L tiendra nature de propre audit futur, en ces estocq et lignée, et à tous effets, (on ne donne pas toujours un chiffre pour les biens du futur, mais pour contre toujours un chiffre pour ce qui en entrera dans la communauté. Tous les contrats de mariage donnent ce dernier chiffre, qui est très important en droit. Ce chiffre ne semble pas un pourcentage des biens propres, et me semble plus un plancher. Enfin l’estoc ne doit pas vous faire peur, c’est la même chose que la lignée)
    et ladite Perrine Beguier veuve Bernier a promis et par ces présentes promet et s’oblige donner à ladite future sa sille en avancement de droit successif la somme de 100 L à 2 termes savoir 50 L à Noël prochain, et 50 L en un an, de laquelle somme il en entrera en communaulté, qui sera acquise entre lesdites parties dans le jour de la bénédiction nuptiale, celle de 50 L et le surplus, montant pareille somme tiendra nature de propre à ladite future de son côté et lignée à tous effets,
    à laquelle communaulté pourront ladite future elle ses hoirs renoncer toutte foy et quante à ce faisant reprendront franchement et quittement ce qu’ils justifieront qu’elle y aura aporter préférablement à tous créanciers, ensemble ses habits linge bague et joyaux, et autres hardes servant à son usage, (en fait de joyaux, c’est une phrase systématique, écrite même s’il n’y en a pas, comme c’est surement le cas présent… Mais, on ne sait jamais, ils pourraient faire fortune...)
    les debtes qui seront créées pendant ladite communaulté seront acquittées par ledit futur nonobstant que ladite future y fut obligée,
    et celles qui seront créées auparavant icelle seront acquitté par celui ou celle qui les aura créées, sans qu’elles puissent entrer en ladite communauté,
    et pour cas qu’il soit vendu ou aliéné des biens propres desdits futurs, ils en seront récompensés sur les biens de ladite communaulté, ladite future par préférence aura défault sur les biens dudit futur, (si un bien propre de Mr ou de Mme est vendu, l’argent n’en rentre pas dans la communauté, mais dans un autre bien propre)
    les successions tant directes que collatérales qui échoieront auxdits futurs tiendront nature de propre à celuy ou celle à qui elles échoiront, sans qu’elles puissent entrer en ladite communaulté, (ce dont ils hériteront de leurs proches reste bien propre et n’entre jamais dans la communauté. D’ailleurs s’ils meurent sans enfants ces biens reviennent aux collatéraux, avec la moitié des biens de la communauté)
    et a ledit futur assigné et assigne par ces présentes douaire coutumier à ladite future, sur tous et chacuns ses biens le cas avenant, (le douaire, aliàs dotation de la veuve, est souvent coutumier et la coutume variable d’une province à l’autre, mais il arrive que le douaire soit particulier et déroge à la coutume, car la future a obtenu encore plus lors de ce contrat)
    et aura ladite future un habit de deuil selon sa condition survivant ledit futur, (clause que je rencontre pour la première fois, car elle est inexistante en Haut-Anjou. Elle nous apprend, ce que j’ai vu quand j’était enfant, qu’on portait autrefois plus le dueil que de nos jours)
    et à l’égard de l’autre moitié des meubles et effets de la communaulté dudit Merit et de ladite Jeanne Renou, montant pareille somme de 300 L qui appartient à Jeanne Merit sa fille et de ladite déffunte, âgée de 2 ans environ, l’estimation qui en a esté fait faire par Louis Renou métayer grand père de ladite mineure Dt à Rablay, et François Renou vigneron oncle de la mère de ladite mineure Dt paroisse de Chanzeaux, à ce présents établis et soubmis par personne… ledit Pierre Merit déduction faire des debtes de ladite communaulté si bien qu’il revient à Jeanne Merit mineure pour la moitié des effets mobiliaires de la communauté de ladite Jeanne Merit (sic, mais surement une erreur) sa mère la somme de 300 L que ledit Pierre Merit promet et s’oblige payer et bailler à ladite Jeanne Merit sa fille quante elle aura atteint l’âge de majorité de la bien traiter entretenir nourrir et gouverner jusqu’à l’âge de 14 ans pour l’intérest de ladite somme et après ledit âge de 14 ans accomplis ledit Pierre Merit s’oblige payer l’intérest de ladite somme de 300 L à ladite Jeanne Merit sa fille au denier 20 jusque à parfait payement d’icelle (l’enfant ne sera nourri que jusqu’à ses 14 ans, puis manifestement sera placée domestique ailleurs, par contre sa part, toujours préservée, comme cela est redit dans ce contrat, ne lui sera accessible qu’à ses 25 ans, âge de sa majorité, à moins qu’elle ne se marie avant, auquel cas elle pouvait généralement la toucher.)
    ce qui a esté ainsy voulu consenty stipulé et accepté, s’obligent lesdites parties leurs hoirs … (ritournelle dans tous les contrats, avec des variantes, pour dire que tout le monde est d’accord)
    fait et passé au village de la Roche paroisse dudit Rablay demeure dudit Jean Morin présents Etienne Coeurderoy, vigneron, cousin de ladite future et Me Anthoine Debrye chevalier seigneur de Doué Dt paroisse de Rablay témoins,
    lesdits futurs, Louis et François les Renou, Jean Morin, François Merit et Marie Lorine ont déclaré ne savoir signer de ce enquis. Signé : de Brie, E. Coeurderoy, Billault (toujours intéressant de découvrir le niveau d’alphabétisation, ici peu élevé. Les signatures, quand elles existent permettent aussi des identifications par recoupement ultérieurs avec d’autres actes, car ils signent toujours en ordre, futur, future, parents, oncles, tantes, cousins etc…)

    Si vous avez des questions concernant le vocabulaire ou le droit, posez-les et je ferai un prochain contrat avec les réponses.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Dispense d’affinité et de consanguinité, Laigné (Mayenne), 1736, René Bource et Jeanne Lefeuvre, par Mathurin Lefeuvre

    Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G

    Attention, âmes sensibles, ne lisez pas cette dispense. Elle illlustre par trop brutalement les pratiques matrimoniales anciennes. A moins que l’argent de vous dégoûte pas…

    Voici la retranscription de l’acte : Le 2 juillet 1736 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur le vicaire général de Monseigneur l’évêque d’Angers en date du 4 juin dernier, signée R. Le Gouvello, et plus bas Mezeray, pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’on dessein de contracteur René Bource veuf de Jeanne Lefeuvre, de la paroisse de Laigné, et Perrine Bodin fille de la même paroisse, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âge desdites parties, et du bien précisément qu’elles peuvent avoir,
    ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties, savoir ledit René Bource âgé de 50 ans, et ladite Bodin âgée de 18 ans ou environ, accompagnée de Jean Gaudin filassier, Françoise Rouzeray femme de Jean Guinoiseau, Perrine Loisilier fille de défunt Joseph Loisilier et de défunte Perrine Lefeuvre, et Jean Radé marchand fils de défunte Elisabeth Tesnier vivante première femme dudit Bource, tous leurs voisins et amis demeurans au bourg dudit Laigné, qui ont dit bien connoistre lesdites parties et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité des faits dont ils seront enquis : sur le rapport qu’ils ont fait, les éclaircissements qu’ils nous ont donnés, et sur le vû des extraits de mariage et de baptême qui nous ont été représentés, nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit :

    De Mathurin Lefeuvre mari de Perrine Barel souche commune sont issus :

  • Jean Lefeuvre mari de Perrine Cadoz – 1er degré – Jeanne Lefeuvre épouse de Pierre Huneau
  • Jean Lefeuvre mari d’Etiennette Madiot – 2e degré – Jeanne Huneau épouse de René Bodin
  • Jeanne Lefeuvre épouse de René Bource – 3e degré – Perrine Bodin fille dudit Bodin
  • Ainsi nous avons trouvé que ladite Jeanne Lefeuvre épouse dudit René Bource, et ladite Perrine Bodin sont parents du 3 au 3e degré de consanguinité, et que ledit Bource et ladite Perrine Bodin sont parents du 3 au 3e degré d’affinité.
    A l’égard des causes ou raisons qu’ils ont pour demander dispense dudit empêchement, ils nous ont déclaré que ladite Perrine Bodin est fille âgée d’environ 18 ans, et qu’elle n’au aucuns biens, et que ledit Bourge son parent aurait grande difficulté de trouver un autre parti, attendu son âge avancé et plusieurs infirmités, qui sont principalement d’être boiteux et d’avoir une espèce de cancer sur le nez depuis plus de 10 ans.
    Pour ce qui regarde le bien dudit René Bource les cy-dessus dénommés et plusieurs autres m’ont dit qu’ils ne voudraient pas qu’il le leur abandonnât à condition de l’acquiter de toutes ses dettes, quoiqu’il lui paroisse du bien en fond et en meubles. C’est pourquoi ils se trouvent hors d’état d’envoyer en Cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empêchement.
    Ce qui nous a été certifié par lesdits témoins cy-dessus dénommés, et qui nous ont déclaré ne savoir signé, excepté les soussignés. Signé René Bource, Jean Radé, Parpacé curé de Laigné.

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